Sujet: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Jeu 29 Nov 2018 - 20:17
Le Maître du Jeu, s’adressant à la cantonade. L’enquête de Hernando, lancé sur les trousses de Franco di Celini, l’a conduit jusqu’à la belle cité de Hanning, dans les Septmonts, où dit-on l’ancien duc de Soltariel a vécu ses derniers jours.
La piste qu’il suit n’est plus très fraîche, mais le bougre a assez fait parler de lui pour qu’on se souvienne encore de lui. Hernando n’a pas besoin de beaucoup d’efforts pour retracer le parcours du suderon, mais certains détails attirent son attention. Il y a ce collier, d’abord : jamais le soltaar n’aurait dépensé une fortune pour le pardon de Tibéria. Bien sûr, Franco a pu mentir sur les raisons qui le poussaient à se procurer une pièce d’orfèvrerie hors de prix, mais dans quel but ? Ce n’était pas comme si quiconque, ici, irait se soucier des souverains qu’il était prêt à dépenser. En continuant son investigation, il découvre aussi que des éléments chronographiques ne concordent pas. Personne ne s’accorde, par exemple, sur le jour exact où Franco se serait fait rosser.
Malheureusement, impossible pour le fin limier d’aller interroger le présumé duc. Le pauvre est mort dans sa geôle, d’une bien vilaine infection qui l’a — c’est heureux, diront les soupçonneux — rendu par ailleurs méconnaissable.
Hernando ne sait qu’en conclure. Les incohérences qu’il a relevées peuvent s’expliquer pour la plupart par le manque d’attention de ses interlocuteurs. Pour autant, la réponse la plus simple est-elle, ici, vraiment la meilleure ? Il est partagé entre son envie de ne pas s’attarder plus que de raison dans les principautés et une bien vilaine intuition qui lui souffle que, tout de même, tout est beaucoup trop simple.
À force d’y réfléchir, une idée sait trouver son chemin dans sa réflexion et il décide de se mettre en quête du mystérieux valet qui, de ce que beaucoup lui ont rapporté, suivait le duc comme son ombre dans les derniers jours de sa vie. C’est un peu comme chercher une aiguille dans une botte de foin, mais le bonhomme reste sa meilleure chance d’obtenir un récit un peu plus détaillé et cohérent de la fin de vie du maudit di Celini.
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Ombre fugace Maître de ton destin
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Tibéria de Soltariel
Humain
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Dim 2 Déc 2018 - 13:56
Hernando voulait rentrer. Il voulait retourner en Péninsule, retrouver Tibéria et s’assurer que la jeune femme aille bien. Elle était dans un tel état au moment de son départ et il n’avait aucune nouvelle depuis plusieurs ennéades déjà, mais il lui avait fait une promesse et il allait la tenir même si ça lui coûtait. Retrouver Franco et le ramener en Péninsule. En théorie ça semblait simple, mais ça ne pouvait pas l’être en vrai. Tout ce qu’il avait, c’était une lettre et le nom d’un comptoir. Heureusement, Franco ne fut pas exactement très discret. Du coup, identifier l’endroit où il décida de s’installer ne fut pas particulièrement difficile. Il ne tarda pas à remontrer la piste jusque dans les Sept-Monts. Il ne connaissait rien de la place. Pour lui, ce n’était pas tellement différent de Thaar avec ses coupe-gorges à tous les coins de rue, mais contrairement à la très cosmopolite Cité de la soie, un étranger dans les Sept-Monts se remarquait tout de suite. Hernando endossa assez facilement le rôle du mercenaire en quête de la bonne fortune, passant de taverne en taverne à la recherche du bon filon. Il faisait profil bas, mais gardait l’oreille tendue à la recherche des dernières rumeurs. La piste qu’il tentait de remonter n’était plus très fraîche, mais les gens parlaient beaucoup dès que l’alcool coulait à flots. Peu à peu, il rassembla des bribes d’informations, certaines franchement contradictoires au personnage que Hernando a connu. À Soltariel, Franco était un homme secret qui travaillait dans l’ombre et se pliait à ses obligations sociales simplement parce qu’il n’avait pas le choix. Ici, il avait tout fait pour qu’on le remarque. Il avait fait grand bruit lors de l’achat d’un collier pour Tibéria. Il haïssait Tibéria, pourquoi lui acheter un tel présent? S’il avait vraiment voulu se faire pardonner, il serait retourné en Péninsule pour assumer ses responsabilités. Pour Hernando, ça ne collait pas. Puis, il apprend qu’il c’est fait tabasser, mais personne ne s’accorde sur le moment où c’est arrivé. Quel casse-tête! Finalement, il a une lueur d’espoir lorsqu’il apprend que l’ancien duc aurait été arrêté, mais au moment de l’interroger, Hernando découvre qu’il est mort depuis un moment déjà. Même s’il voulait déterrer le cadavre pour s’assurer que c’est bien Franco, il ne serait plus reconnaissable. Ça ne pouvait quand même pas se terminer ainsi?
Assis dans une taverne, Hernando faisait le tri des informations qu’il connaissait. D’un côté, il avait envie de jeter l’éponge et de rapporter la mort de Franco. Ça permettrait à Tibéria de tourner la page définitivement, mais il n’arrivait pas à faire taire son intuition. Il n’était pas devenu chef de la garde ducale sans raison. Il avait l’œil pour les détails et il avait appris à faire confiance à son instinct. Quelque chose n’allait pas et c’était à lui de décider maintenant s’il creusait un peu plus la piste à la recherche de réponse où s’il abandonnait. Non, Hernando n’abandonnerait pas aussi facilement. Dans son enquête, il avait entendu parler d’un mystérieux valet qui aurait accompagné le duc dans ses derniers instants de vie. Il devait retrouver cet homme en espérant qu’il soit encore dans la région et qu’il ait de vraies réponses à lui donner.
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Mar 4 Déc 2018 - 2:51
Etant arrivé quelques ennéades avant Hernando, Dante a manœuvré finement pour se faire accepter des locaux. Sans maquillage et habillé normalement, il passe quand même assez facilement dans la foule, plus qu'un péninsulaire pur souche, tout de même. Le faux borgne finit donc par savoir, au retour d'Aduram, qu'un homme cherche partout le mystérieux valet du Duc.
N'ayant pas fait d'arrêt chez Franco et ne sachant pas comment se porte l'ex duc, l'assassin pèse le pour et le contre, avant de décider que, manifestement, ca ne serait pas une bonne idée que l'envoyé s'attarde trop. La meilleure façon de s'en débarrasser c'est de donner les réponses qu'il veut et qu'il semble chercher apparemment.
Première étape, l'observer. Pour définir quelle approche avoir. Se grimer en valet serait tentant, très tentant. Les valets, facilement impressionnables et obséquieux envers la noblesse péninsulaire, pourrait effectivement lui donner des réponses. Se présenter en tant que mercenaire cadrerait peut être plus à ce que Hernando connait du duc. Une relation plus d'égal à égal, un jeu du chat et de la souris consommé, des hommes qui vivent une réalité semblable pour servir un maitre… Mais est ce que ca lui donnerait plus de crédibilité? Et s'il se présentait comme le mignon du duc plutôt? Il a manifesté un certain intérêt lors de leur rencontre… Il est certain de ne pas se tromper quand il pense que Angelo est aux hommes… Ou du moins, aux deux sexes.
Hernando peut se sentir suivi, observé parfois, mais il n'y a jamais personne de discernables dans l'entourage.
Après quelques jours, Dante décide que le valet serait plus approprié. Les nobles de la Péninsule ont cette faiblesse envers la valetaille… Toujours enclins à se reposer sur eux. Une fois son identité établie, maintenant il faut définir le plan d'attaque. Il sait que le valet de Franco est aussi recherché par les bandits locaux. aussi ne peut il pas se promener impunément en ville. Une fillette est elle aussi embrigadée pour aller voir Hernando et le mener à lui, dans une grange un peu à l'extérieur de la cité, à l'Opposé de ou il a caché son client
Une petite main crasseuse tire sur la manche du chef de la garde Ducale.
-Pardon m'sieur… J'sais qui vous cherchez et il demande à vous voir… Dépêchez vous!
Et la fillette de trainer Hernando le long des rues, jusqu'à la grange ou l'attend un valet dépenaillé. De sa livrée rouge, il ne reste que le pantalon. La chemise jadis noire a connu des jours meilleurs. Le cheveux est terne et le visage amaigrit. Loin de se tenir droit, il marche courbé, ce qui le rapetisse d'un bon 20 centimètres et se tiens le bras collé au flanc, une blessure l'incommodant. Les cheveux de l'homme devant Hernando sont repoussé du côté gauche, couvrant son visage et un œil. L'œil droit, marron, le dévisage avec respect et obséquiosité le teint frais et lisse malgré l'évidente apparence qu'il ne s'est pas baigné depuis quelques jours au moins.
La petite fille lâche la main d'Hernando et se précipite sur Dante qui, pour l'occasion s'appelle Damien. Après une accolade affectueuse, un
Merci Amélie
Se fait entendre. La fillette toute contente quitte alors aussi vite qu'elle est arrivée, sans accorder un regard au Péninsulien. Il attend qu'elle soit ressortie.
Bonjour messire… Je suis ravi que vous soyiez venu.
La voix grave est agréablement modulée, laissant entrevoir un homme cultivé. L'œil marron laisse entrevoir une fidélité, une servilité qui ne se voit que chez les valets Péninsuliens. D'ailleur, l'accent est parfait.
Veuillez pardonner ma dégaine… Je ne suis pas présentable. Amélie m'a dit que vous me cherchiez…Ca fait des ennéades que j'espère que quelqu'un viendra.
Tibéria de Soltariel
Humain
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Mer 5 Déc 2018 - 17:25
Pourtant, Hernando était discret, glanant l’information aux fils des conversations qu’il entendait. Il posait peu de questions et relançait simplement ceux avides de raconter une bonne histoire. Peut-être qu’il ne fut pas assez discret. Peut-être qu’il fut même surveillé. Quoi qu’il en soit, il s’intéressait seulement à ses affaires ce soir-là lorsqu’une gamine sortit de nulle part et posa une main sur son bras, affirmant savoir qui il cherchait. « Vraiment ? » Ça sentait le coup monté, mais il n’y avait vraiment qu’une seule façon de le savoir. Il suivit donc la fillette jusqu’aux abords de la ville dans une vieille grange. À l’intérieur, un homme dépenaillé les attendait. Hernando reconnut la livrée d’un serviteur, mais les derniers temps furent visiblement difficiles pour lui. Il ne se tenait pas droit et ses cheveux cachaient la moitié de son visage. À vrai dire, il donnait l’impression d’avoir passé toute sa vie dans les rues. Pourtant, lorsqu’il parla, Hernando reconnut l’accent Péninsulaire. Il s’exprimait comme un homme ayant fréquenté les milieux importants, mais l’ancien garde devait se souvenir qu’il se trouvait en Ithri’Vaan. La région grouillait de Péninsulaire déchu. Il pouvait être face à un noble, mais rien ne lui prouvait que cet homme eût un lien avec l’ancien Duc. « Je ne cherche personne en particulier, je suis simplement curieux à propos de quelques rumeurs que j’ai entendues ici et là. Après tout, ça concerne le coin de pays où je suis né. Dites-moi, quel est votre nom ? »
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Ven 7 Déc 2018 - 3:13
Dante a eu des ennéades d'avance sur Hernando à se promener en ville afin que les gens s'habituent. Courtois, poli et affable sous son apparence usuelle, il s'est arrangé pour avoir une réputation sans tache, allant même jusqu'à défendre la gamine contre un agresseur et prêter main forte aux champs, sans parler d'une autre grange qui a passé au feu et qu'il a aidé à rebâtir entre deux périples entre autres. Un nouvel étranger n'est pas passé inaperçu. Et même s'il n'a pas posé de questions, ses lieux de pèlerinage a attiré les commérages. Les vieilles langues de vipères sont toujours une mine d'informations. Le reste a été déductible. Et la réaction de l'homme, devant lui, par sa réaction l'aiguillonne assez aisément dans la conduite à venir.
Premier constant en regardant Hernando, Damien sait qu'il n'est pas con. Les cheveux gris, la posture martiale ainsi que l'accoutrement du Péninsulien,et l'éclat dans les prunelles est aisément lisible. Alors allons y, répondons aux questions de l'homme. Un léger rire se fait entendre, coupé subitement par un hoquet de douleur.
Messire, un homme de Péninsule de votre qualité ici. Un ami vous a remarqué et a envoyé la jeune fille me prévenir. Je m'appelle Damien, à qui ais je l'honneur?
Dit le valet en s'inclinant. Vacillant subitement, il se redresse et s'assied plus qu'il ne s'adosse sur la meule de foin. Une inspiration douloureuse laisse percevoir que l'homme a probablement une côte de cassée, peut-être deux. Son visage est tout pâle, l'œil marron a la pupille contractée par la douleur. Une goutte de sueur perle sur la tempe rasée…
Mais peut être ce sont elles trompées… Si c'est pour seulement des rumeurs, je ne peux rien pour vous. Si c'est pour la diplomatie de la Péninsule, peut-être le puis je encore, mais il faut se hâter. Je dois quitter la ville sous peu.
Tibéria de Soltariel
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Mar 11 Déc 2018 - 0:31
« De ma qualité? Je ne suis pas un noble, mon cher. J’ai plutôt passé la majeure partie de ma vie à saigner pour eux. » Hernando affichait un air affable, mais lorsque l’inconnu se nomma, il se raidit légèrement. Ce n’était pas le nom qu’il souhaitait entendre. Il savait que Franco était parti avec l’un de ses plus fidèles serviteurs. Il restait méfiant. Dans ce coin du monde, les gens malhonnêtes pullulaient. Il pouvait très bien l’avoir remarqué avant de décider de le dépouiller. Malheureusement pour ce Damien – le nom n’avait pas grand-chose de suderon, il fallait le dire – Hernando n’avait pratiquement rien sur lui sauf ses vêtements. « Je cherche à savoir ce qui est advenu d’un homme qui, selon les informations que j’ai, serait mort. Ce que j’entends sur les derniers jours de sa vie n’a que peu de sens et je souhaite simplement démêler les détails. Je ne cherche pas à vous retenir ou vous nuire d’une quelconque façon. Si vous savez quelque chose, je vous écoute. » Il était prêt à se défendre, mais Hernando ne voulait pas en venir aux armes. Peut-être que cet homme avait vraiment quelque chose à lui apprendre ou peut-être qu’il allait lui répéter les mêmes informations qui circulent, aussi. L’ancien garde devait faire attention pour ne pas influencer son témoignage.
Dante Corvac
Humain
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Ven 14 Déc 2018 - 2:36
Ca pourrait être agaçant, cette manie qu'on les péninsulaires d'avancer tranquillement comme s'ils étaient en terrain marécageux et qu'ils ne voulaient pas souiller ne serais ce que la semelle de leur précieuses bottes. Il doit faire de même s'il ne veut pas attiser la méfiance d'Hernando plus que nécessaire. A donner les informations trop tôt ou avec trop de détails, il va perdre toute crédibilité. Par contre s'il attend trop longtemps, il va les perdre aussi.
De ma qualité? Je ne suis pas un noble, mon cher. J’ai plutôt passé la majeure partie de ma vie à saigner pour eux.
Damien a un sourire douloureux
Nous sommes deux alors…
un léger rire douloureux ponctue la réponse.
Je cherche à savoir ce qui est advenu d’un homme qui, selon les informations que j’ai, serait mort. Ce que j’entends sur les derniers jours de sa vie n’a que peu de sens et je souhaite simplement démêler les détails. Je ne cherche pas à vous retenir ou vous nuire d’une quelconque façon. Si vous savez quelque chose, je vous écoute.
La façon dont Hernando dit la dernière phrase fait écarquiller l'œil visible du valet de crainte, puis de méfiance. Un homme traqué et pourchasser comme lui ne peut se permettre le luxe de trop de confiance.
Je ne constitue en rien une menace pour vous messire. Par contre, vous voulez laver la réputation de mon maître ou lui nuire à lui par delà la mort? Qui vous envoie et que comptez vous faire de ce que j'ai à dire? De plus, votre insistance à ne pas vouloir dire le nom de mon maître je crains une méprise. Difficilement Damien se lève. Visiblement apeuré il commence à retraiter vers la sortie même si son piteux état laisse deviner qu'il n'ira pas loin.
Je me suis trompé et ce sont EUX qui vous envoie n'est ce pas?
Nerveusement, Damien regarde par dessus son épaule.
Tibéria de Soltariel
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Dim 16 Déc 2018 - 1:34
La confiance d’un homme n’est pas facile à gagner et celui qui se tenait en face d’Hernando avait vraisemblablement fait confiance aux mauvaises personnes pour se retrouver dans un tel état. Laissé à son sort sur une terre qui n’était pas la sienne, l’ancien garde ne pouvait qu’avoir de l’empathie pour lui. Franco di Celini n’avait pas hésité à abuser de la confiance d’autrui pour obtenir ce qu’il désirait, mais au final, il avait tout perdu, peut-être même la vie si les rumeurs étaient exactes.
« Je veux les faits. Après, si les faits lavent ou salissent la réputation d’un homme, ça dépend de l’interprétation que l’on en fait et ça, c’est hors de mon contrôle. » On pouvait difficilement le contredire sur ce point. Il n’était pas là pour juger Franco di Celini même s’il n’avait pas hésité un seul instant à lui planter une dague dans le cœur. Hernando devait mettre de côté ses sentiments pour se concentrer sur sa tâche et l’homme qui se tenait devant lui commençait à paniquer. « Bon, très bien. Si je suis ici, c’est à cause de Franco di Celini. Calmez-vous maintenant! Les informations que j’ai jusqu’à présent me disent qu’il est mort. Cela dit, certaines choses ne concordent pas avec l’homme que j’ai connu. Plusieurs choses peuvent expliquer cela. C’est pourquoi je cherche à en savoir plus avant de rapporter la situation aux personnes que ça intéressera. Vous n’avez rien à vous reprocher. Visiblement, on vous a abandonné à votre sort ici. Maintenant, dites-moi ce que vous savez… D’accord? Après, je vous paierai un bon repas si vous voulez. »
Dante Corvac
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Mar 18 Déc 2018 - 3:44
Il a l'habitude de parler à des récalcitrants… Damien se demande combien de gens il a pu entourlouper comme ca. Et si la perspective d'un bon repas est tentante, manifestement elle ne l'est pas assez.
Non, merci. Je dois plutôt quitter la ville au plus tôt. Mais je crains que, des motivations du Duc je ne sois pas plus avancé que vous. Je ne faisais, majoritairement, que le coursier plus que le valet. Je puis cependant vous assurer que Sire Franco Di Celini est bien mort… J'étais là quand ils l'ont…
Il déglutit. Jeté est un mot indélicat
Déposé dans la fosse commune… il je…
Il baisse la tête légèrement de honte, les yeux pleins d'eau.
J'aurais dû réclamer son corp. Mais je n'ai ni l'argent ni la possibilité de le faire inhumer selon son rang. J'ai failli…
Il y a un moment ou il n'y a que le discret bruit de sanglots entrecoupés, empreints de culpabilité. Il s'appuie au mur avant de se laisser glisser, vaincu par l'épuisement moral et physique ainsi que par la douleur.
Il m'a sauvé la vie… Vous saviez? Et je n'ai pas été à la hauteur. Ce jour là, ou ils l'ont arrêtés…
Tibéria de Soltariel
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Mer 26 Déc 2018 - 1:17
Donc Franco di Celini était peut-être vraiment mort. Ça ne serait pas une si mauvaise nouvelle en soi même si la mort semblait, pour Hernando, une bien pauvre justice comparativement à tout ce qu’il a fait subir à sa femme. « Je suis tout de même surpris qu’il ait été déposé dans une fausse commune. N’avait-il pas toute une maison avec lui? Les nouvelles que j’ai reçues depuis la Péninsule c’est qu’il s’était installé dans la région pour y fonder un comptoir d’épices. Selon la correspondance envoyée à ses amis vivant au royaume, les affaires semblaient prospères. Cela dit, je n’y connais pas grand-chose en la matière. Je suppose que la vie d’un marchand est hasardeuse et que les choses peuvent très mal tourner. Une mauvaise affaire et toute bascule... » Il haussa les épaules en signe de fatalité. Franco multipliait déjà les mauvaises décisions bien avant son départ de la Péninsule. Pourquoi aurait-il perdu toutes ses habitudes en venant s’installer ici? « Je sais que cela peut varier d’une maison à l’autre, mais en tant que valet, n’aviez-vous pas accès aux affaires de l’ancien duc? Il aurait été facile de prendre les quelques pièces nécessaires pour un enterrement décent. Je suis certain que Celini n’aurait pas été choqué par ce geste. Il ne m’a jamais semblé être le genre d’homme à vouloir une mort anonyme. » Pour lui, ça lui semblait un peu étrange, mais comme il l’avait suggéré lui-même, peut-être que l’homme avait tout perdu…
« Il vous a vraiment sauvé la vie? Pouvez-vous m’en dire plus? Vous avez dit ne pas vouloir voir la réputation de l’ancien duc sali. Ce genre d’histoire pourrait l’aider à restaurer son nom, vous savez. » Oui bon, avec les charges qui pesaient contre lui, il lui faudrait sauver Bohémond en personne d’une charge de cavalerie avec des boules de feu tombant du ciel et un dragon en prime pour qu’on lui pardonne… Et encore, Tibéria voudrait peut-être quand même voir ses testicules cloués au mur.
Dante Corvac
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Jeu 27 Déc 2018 - 17:39
« Je suis tout de même surpris qu’il ait été déposé dans une fausse commune. N’avait-il pas toute une maison avec lui? Les nouvelles que j’ai reçues depuis la Péninsule c’est qu’il s’était installé dans la région pour y fonder un comptoir d’épices. Selon la correspondance envoyée à ses amis vivant au royaume, les affaires semblaient prospères. Cela dit, je n’y connais pas grand-chose en la matière. Je suppose que la vie d’un marchand est hasardeuse et que les choses peuvent très mal tourner. Une mauvaise affaire et toute bascule… Je sais que cela peut varier d’une maison à l’autre, mais en tant que valet, n’aviez-vous pas accès aux affaires de l’ancien duc? Il aurait été facile de prendre les quelques pièces nécessaires pour un enterrement décent. Je suis certain que Celini n’aurait pas été choqué par ce geste. Il ne m’a jamais semblé être le genre d’homme à vouloir une mort anonyme. »
Un léger rire mi triste mi sanglot se fait entendre. du revers de la main, Damien essuie son œil marron. Il ne pleure pas, fait un effort manifeste pour ne pas pleurer.
Il n'y a aucune pièce. Quand la milice est passée, je n'étais pas là et quand je suis revenu, des hommes de la Mafia comme l'appelle mon maître était en train de saccager et de tout ramasser ce que les autres avaient laissé. Manifestement ils n'ont pas trouvé ce qu'ils cherchaient, parce qu'ils me sont tombé dessus à bras raccourcis quand j'ai fait demi tour et ils… ne m'ont lâché… Quand je me suis réveillé, il ne restait plus rien. Pas la moindre piécette pour offrir ce qu'il me semble un minimum décent pour mon maître.
« Il vous a vraiment sauvé la vie? Pouvez-vous m’en dire plus? Vous avez dit ne pas vouloir voir la réputation de l’ancien duc sali. Ce genre d’histoire pourrait l’aider à restaurer son nom, vous savez. »
Oui… Malgré mes bonnes manières je suppose que vous avez remarqué que je ne viens pas de votre monde et que je suis de constitution modeste . Avant de rencontrer mon maître, j'étais copiste.
Ce qui explique l'éducation du valet.
Je me défendait bien, mais l'An dernier j'ai eu une infection qui a affecté ma motricité fine. J'aurais été mort de faim s'il ne m'avait pris sous son aile. Personne ne veut engager un scribe incapable d'écrire! Et je ne savais rien faire d'autre. J'ai appris.
Tibéria de Soltariel
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Jeu 10 Jan 2019 - 1:47
Hernando secoua doucement la tête. Sa patience venait d’atteindre sa limite. Il en avait assez d’entendre des histoires. Il voulait entendre la vérité. « Écoutez… Pouvez-vous m’expliquer pourquoi cette mafia vous aurait laissé en vie après les avoir surpris à saccager les biens de Franco? Pourquoi prendre le risque de laisser vivant un témoin de leur méfait? Ne me dites pas que c’est un coup de chance. Si ces hommes sont aussi dangereux que vous le prétendez, ils savent reconnaître lorsqu’un homme est mort ou simplement inconscient. Votre histoire ne fonctionne pas. De plus, Franco était toujours duc de Soltariel il y a un an, moment où vous dites qu’il vous a pris sous son aile. Sa résidence principale était donc le palais ducal où il s’avère je travaillais également. Ma principale responsabilité était de m’assurer de la sécurité de ses habitants. Naturellement, il y a beaucoup de monde qui vit dans un palais comme celui de Soltariel. Je ne peux pas tous les connaître, c’est impossible. C’est pour cette raison que j’étais appuyé dans mes tâches par d’autres personnes qui avaient chacune leurs responsabilités. Cela dit, vous venez de me dire que vous étiez son valet, le serviteur de l’une des deux personnes dont je m’assurais personnellement de la sécurité. Avant aujourd’hui, je ne vous ai jamais vu. Comment expliquez-vous cela? »
Il le regarda dans les yeux.
« Je vais être très honnête avec vous, si Franco est toujours de ce monde, celui qui le ramènera vivant devant la couronne pourrait fort bien être grandement récompensé pour service rendu. Je ne promets rien, mais je connais une jeune femme qui saura se montrer généreuse, ça je peux vous l’assurer. Je n’ai rien à faire de cette récompense, je suis ici pour que justice soit faite. Franco aurait acheté un collier à sa femme pour se faire pardonner? Faites-moi rire, il la haïssait! Il est parti en la laissant derrière, enceinte et avec tous les problèmes du duché sur le dos. Dès que j’ai entendu ça, je savais que ça ne pouvait pas être lui. Maintenant, pesez vos prochaines paroles avec le plus grand soin. Si vous persistez dans vos mensonges, je retourne à la taverne et je ne veux plus jamais vous voir. Je n’ai plus de temps à perdre. C’est compris? »
Dante Corvac
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Un hennissement se fait entendre, suivit d'une voix lourde, vulgaire de mercenaire, coupant court à l'entretien. Les yeux écarquillés, la valet murmure quelque chose qui peut ressembler à putain c'est eux, Avant de sortir de l'autre côté de la grange pour essayer de s'enfuir, Laissant le pauvre Fernando en plan.
Un autre hennissement se fait entendre, en même temps que le pauvre hère est happé par un lasso et trainé sur le sol, les cavaliers piétinent devant la porte, voient le guerrier, mais n'en font pas cas. En tout cas, Fernando peut en voir deux, un gus à la peau noire comme la nuit et aux oreilles effilées, un noirelfe sans doute, monté sur un étalon blanc comme neige, piaffant et renâclant, l'écume aux naseaux. Et un malabar albinos sur une jument bai de l'autre côté. Ils le regardent avec peu d'intérêt.
Manifestement, ce n'est pas au guerrier qu'ils en veulent, c'est le valet. Et à voir le petit nuage de poussière que fait le scribe en s'en allant, ils doivent le vouloir plus mort que vif.
Allez, on y va! Tu traine! Y’a son complice à ramasser au village!Il doit savoir où est cet enfoiré de Duc, lui
Faisant claquer sa langues et ses rênes, le derniers malabars finit par s'en aller, laissant Fernando seul, au milieu des balles de foins, avec une impression d'incompréhension. Il se demandait pourquoi Damien se cachait, le pourquoi est maintenant clair… maintenant, que faire?
Tibéria de Soltariel
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Au point où il en était, Hernando ne savait plus quoi faire. Comment ne pas être frustré par ce jeu de dupes? Il voulait des réponses! Il voulait surtout tenir sa promesse faite à Tibéria. Il avait donné sa parole et un homme qui n’a pas de parole n’est rien et en ce moment, c’était tout ce qui lui restait… Peut-être qu’il était temps de laisser tomber. Parfois, il faut savoir quand lâcher prise, des mots qu’il avait lui-même dits à Tibéria. Elle ne l’avait pas écouté et il se rendait compte maintenant que de laisser tomber n’était pas aussi facile qu’on pourrait croire. L’acte en lui-même demandait un effort considérable, peut-être pour contrebalancer le soulagement éprouvé une fois fait, mais Hernando devait se rendre à l’évidence, il est probable que Franco soit réellement mort. Penser un seul instant qu’il ait pu quitter ce monde sans être jugé par ses pairs le révoltait. Hernando n’avait jamais connu ce qu’était vraiment la haine avant. Là, il pouvait le dire sans la moindre hésitation : il haïssait Franco di Celini. Il lui inspirait une rage telle qu’elle le poussait au-delà de ses limites, à ne pas lâcher prise. Mais cette colère n’allait le mener à rien sinon qu’à sa propre perte. Hernando devait rentrer en Péninsule et prendre soin de Tibéria. Ses épaules se détendirent légèrement et il acquiesça doucement d’un signe de tête. À ce moment, il avait la gorge tellement nouée qu’il peinait à parler, mais il savait au fond de lui que c’était la bonne chose à faire.
Mais avant qu’il ait pu dire quoi que ce soit, la grange fut prise d’assaut par un, non deux drows montés à cheval. Hernando porta précipitamment la main à son épée pour se rendre compte qu’ils n’étaient pas la raison de leur présence ici. Sous ses yeux, le pauvre bougre fut capturé au lasso et entraîné dans la nuit. Il aurait peut-être été tenté d’essayer de sauver le valet s’il n’avait pas entendu l’un des kidnappeurs vaguement parler d’un complice et d’un duc. À ce moment-là, il ne se posa même plus la question. Il prit la direction du village au pas de course, aussi vite que ses jambes pouvaient le porter. Il devait trouver ce complice avant les drows. Il allait le retrouver et, ce type, s’il avait la moindre once d’intelligence, lui dirait où trouver Franco. Avec un peu de chance, Hernando allait peut-être même retrouver les deux hommes au même endroit à tenter d’échapper à leur poursuivant, mais par où commencer?
Dante Corvac
Humain
Nombre de messages : 1697 Âge : 45 Date d'inscription : 09/07/2018
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29? Taille : 1.80 m Niveau Magique : Non-Initié.
Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Ven 1 Mar 2019 - 1:47
Angelo est au marché, en train de décharger la récolte de son voisin. Après avoir retapé sa maison, il s'est engagé à titre de journalier chez l'agriculteur voisin pour l'aider à rentrer ses récoltes. Penchons nous sur la description de l'individus. Les cheveux coupés ras, Plusieurs cicatrices de divers combats parsemant son corp, il n'en garde pas moins la posture haute et droite de quelqu'un de noble naissance. Malgré ses habits tout ce qu'il y a de plus modeste, il tranche avec les baroudeurs en quête d'aventure et de fortune. Sa voix, agréable, certe, a cette intonation châtiée. Pour protéger son visage, une légère barbe assombrit les joues, lui donnant un air plus maigre qu'il n'est en réalité. Et son regard a une façon de vous happer, comme s'il était habitué qu'on lui obéisse.
La journée est encore relativement jeune. Il sait qu'il n'aurait pas du quitter la masure, mais Angelo aime sa tranquilité et le bon voisinage… Aider une fois son voisin ne le tuera pas , non?
Si les deux baroudeurs de la Mafia, dûements neutralisés par Dante ne se présentent finalement pas au marché, il y a quelqu'un d'autre qui a été marquée pas Dame Chance aujourd'hui. A son détriment, cela vas sans dire. La vie du mercenaire s'en retrouvera encore une fois chamboulée. Qui aurait cru qu'une simple entorse aux règles édictées par l'Ombre, des règles simples à suivre somme toute, trouvent enfin leur justification dans cet esprit obtus?
Mais n'y pensons pas, la journée et les gens sont agréables, les victuailles disparaissent quasiment aussitôt déchargés et il y a ce jeune homme, mignon d'ailleurs, qui lui fait de l'oeil. Le sourire d'Angelo éclaire ce sombre visage abîmé.
Tibéria de Soltariel
Humain
Nombre de messages : 679 Âge : 37 Date d'inscription : 02/05/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 29 ans Taille : 1m55 Niveau Magique : Eveillé / Néophyte.
Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante Mar 5 Mar 2019 - 1:00
Il y avait des gens partout autour de lui et, pour le coup, ils ressemblaient tous à Franco. Son esprit lui jouait des tours. Il était temps de rentrer, de passer à autre chose, mais Hernando savait qu’il était là, quelque part. C’était sa dernière chance, l’ultime espoir de mettre fin à cette chasse à l’homme qui durait depuis trop longtemps. Hernando arriva au marché, le souffle court et le sang battant à ses tempes. Il dévisagea chaque personne qu’il croisait à la recherche du détail qui trahirait l’ancien duc. Il devait avoir particulièrement confiance en son déguisement pour ne pas prendre la peine de quitter les Sept-Monts. Malheureusement pour lui — et heureusement pour Hernando — il est extrêmement difficile pour quelqu’un de cacher sa vraie nature. On finit immanquablement par se trahir. C’est d’autant plus vrai pour un noble forgé dès l’enfance par une éducation stricte.
Parmi ces inconnus, un homme attira son attention. Il y avait quelque chose dans sa façon de bouger et de se tenir qui lui rappelait quelque chose. L’ancien garde le voyait d’assez loin et de profil, c’était donc difficile à dire. Il devait s’approcher, ce qu’il fit en faisant attention pour ne pas se faire remarquer. Ce n’était peut-être qu’un ouvrier au travail, mais lorsqu’il ouvrit la bouche pour parler, tous les doutes d’Hernando s’envolèrent comme de la poussière au vent.
Hernando a toujours été un homme maîtrisé. Trop bouillant, il n’aurait jamais été nommé chef de la garde ducale, mais la colère qui l’envahit en cet instant fut si brutale qu’il en perdit la carte. Il avait pourtant pris la peine de répéter à plusieurs reprises dans sa tête le scénario de la capture, mais les bonnes volontés ne tenaient plus. Il s’élança vers le captif et avant même qu’il ait pu le temps de réagir, le soldat lui écrasa son poing sur le visage. « Ça, c’est pour votre fille Sofia. » Un deuxième. « Ça, c’est pour Tibéria. » Il conclut avec un coup de poing remontant dans le ventre. « Ça, c’est pour Soltariel! Franco di Celini, il y a des gens qui ont vraiment hâte de vous revoir… »
L’ancien garde le remit sur ses pieds et l’amena avec lui, une dague appuyée contre ses côtes.
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Sujet: Re: Quand même, c’est louche | Tibéria, Dante