| | [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes | |
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Auteur | Message |
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Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Dim 6 Jan 2019 - 21:35 | |
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Incorrigible. Neraën avait décidément non seulement le crâne plus épais que la peau d’un Gedalë, mais si en plus il avait l’humilité d’une Menlelth au printemps… cette entreprise ne s’annonçait pas bien. Cette guerre s’annonçait perdue d’avance au point que plutôt que de la tristesse, tu ne ressentais que de l’agacement à l’annonce de la mort de l’une de leurs patrouilles. Vous n’étiez pas un groupe composé de quelques éclaireurs et mages. Vous étiez un groupe de militaires vétérans habitués à bien pire qu’à des gobelins. Vous étiez un groupe de maîtres d’armes et de magie sachant exactement dans quelle situation vous vous mettiez. Ne les aviez-vous pas éliminés ces fichus gobelins ? Même alors que tu t’étais retrouvé coupé dans tes premiers sortilèges, et qu’Aegden et Gîlorn s’étaient trouvés privés du premier sang. Neraën ne savait rien ni de votre nombre, ni de vos compétences. Neraën ne savait rien ni de vos objectifs, ni de votre stratégie de combat. Et dans ce cas, si tu veux bien entendre qu’il se soit inquiété, qu’il ait eu peur, et que le souvenir de ses camarades morts à l’exploration l’ait empêché de vous faire confiance, de ton côté c’est le fait qu’il refuse de réaliser à quel point sa réaction a été – stupide – qui t’inquiète. De toutes les manières de prévenir un groupe en danger en ce monde, pensait-il vraiment bander un arc dans leur direction avant de fuir en vous laissant seuls face à une situation imprévue être la plus efficace ?
Si ta raison ne parlait pas, si ton envie de faire fonctionner ce partenariat ne parlait pas plus fort… tu l’aurais attendu cette prochaine fois. Tu l’aurais provoquée cette prochaine fois. Tu lui aurais donné toutes les excuses pour qu’il se brise les phalanges contre tes os, juste pour t’acheter en retour le droit de lui coller la gauche qu’il mérite. En espérant que lui tailler quelques fuites dans le crâne suffise à dégonfler un peu son égo. Mais la raison parlait. Alors gardant la même mine sévère tu t’es contenté d’écouter, de retenir tes narines de se crisper alors que derrière son masque bienveillant il faisait preuve de l’exacte même condescendance. Tu attendais simplement l’opportunité de lui pointer du doigt une fois de plus en quoi son attitude était révoltante. Sauf qu’heru Telenwë n’avait rien besoin d’entendre. Dans toute sa pharisaïque suffisance il s’en retourna sans demander son reste. Tu soupires, ton pouce et ton index gauche venus désespérément te frotter les yeux.
- tu marmonnes pour toi seul C’est que ça s’annonce bien cette histoire. tu t’étires, annonçant audiblement cette fois Si quelqu’un me cherche, je suis côté rivière et tu rajoutes sur le même ton qu’au départ j’ai vraiment besoin d’un bain…
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Lun 7 Jan 2019 - 19:42 | |
| Assis contre le support d'une tente, il ne prêtait pas attention à ce qu’il se passait autour. Il savait simplement Artiön partit non loin, quant à leur guide…. Il ne savait pas trop où il était. Peux être partit faire un rapport ou quelque chose comme ça. Il avisa son arme, visiblement intacte mais salie. Bon, il avait trouvé un passe-temps pour au moins une partie de la soirée… Se saisissant d’un morceau de tissu, des pas lui firent soudain relever les yeux. Artiön lui lança un regard étrangement désolé avant de partir chercher Telenwë et de s’éloigner à nouveau. Le soldat leändrin haussa mentalement les épaules. Ca ne le concernait pas alors il s’en fichait. Malgré tout, ne comprenant et ne voulant pas comprendre ce qu’ils se disaient, il lui était difficile d’ignorer le ton pas forcément très légers que les deux anciens soldats employaient. Il soupira avant de ranger ses affaires, prêt à se lever et à s’éloigner d’avantage mais visiblement ils en avaient fini et c’est un Telënwe agacé qu’il vit passer quelques mètres devant lui. Bon, manifestement ça ne s’était pas très bien passé. Ça n’allait pas être simple si personne ne s’entendait avec personne… Enfin était-il le mieux placé pour dire ça ? Sans doute pas. Fixant tour à tour les directions prise par les deux elfes, il fronça les sourcils. Il finit par soupirer avant de se lever et se dirigea vers l’intérieur du camp. A peine avait-il fait deux pas qu’il croisa la route du jeune adolescent qui avait récupéré sa monture tout à l’heure. Il fit un geste amical vers lui histoire de l’aborder alors même qu’il ne connaissait pas son nom. -Dit, tu ne saurais pas où e st parti heru Telenwë par hasard ?-Bon c’est pas grave merci quand même. Le Lëandrin fit demi-tour. S’il ne savait pas où trouver le premier, le second elfe, lui, avait été bien moins discret sur l’endroit où il se rendait. La rivière donc. En soit il n’avait pas envie de déranger le Daranovan, surtout maintenant. Mais Il fallait mettre les choses au clair, et surtout éviter que la situation dégénère. Il passa une main dans ses cheveux cuivre, ne sachant pas trop comment s’exprimer sans envenimer un peu plus la situation. -Ce n’est peux être pas le bon moment…Mais il n’y a jamais de bon moment je crois. Je voudrais savoir ce qu’il va se passer avec Telenwë à ton avis… Nous sommes partis sur de mauvaises bases, et pour le coup j'y ait contribué j'en suis conscient. Mais si nous devons collaborer il va y avoir un problème… Je n’ai ni écouté ni vraiment vu votre conversation, mais je crois qu’il est assez impossible de ne pas comprendre que quelque chose ne va pas. Et si je l’ai remarqué, d’autre le remarqueront probablement. Tu sais comme moi que le reste des troupes en subira les conséquences tôt ou tard.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Lun 7 Jan 2019 - 23:19 | |
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En ce début de printemps, l’eau des sources de montagnes est encore délicieusement glaciale. Tu respires lentement, profitant éhontément du roulis de la petite cascade dans ton dos et ta nuque. Un instant tu t’étires longuement, le suivant tu presses les trop nombreux entrelacs nouant ta musculature. Celui d'après tes doigts se perdent dans tes cheveux, s’amusant à les réordonner et à en séparer les mèches. Les tensions à la racine de ton cuir chevelu s’apaisent, et pour définitivement les achever, tu t’offres à la faveur de la chute d’eau un bienvenu massage du crâne.
Tu soupires bruyamment, t’efforçant de purger ainsi le stress des dernières journées, et profitant d’un corps nouvellement détendu, baignant dans sa propre chaleur pour lutter contre l’environnement frigorifique de tu lui imposais. Ah ! À quel point délicieux pouvait être un simple bain après avoir accumulé la crasse de l’exercice. Las de lutter contre la chute, tu te laisses finalement aller à te glisser dans le bassin à ses pieds. Tu cherches quelque rocher bien placé sur lequel t’asseoir, et puis tu fermes les yeux, ton visage seul perçant la surface, bercé par le courant qui te masse toujours et par le perpétuel clapotis de l’eau plongeant dans l’eau. Moitié endormi, tu laisses ton esprit dériver dans la nature qui t’entoure. Complètement sauvage, et pourtant si familière. Indomptée et indomptable, mais autant votre compagne que les pierres des Cités. Tu t’imprègnes de la pulsation de l’herbe sur la rive, de la réponse du lichen sous tes pieds, du vacarme de battements des petites créatures aquatiques dansant entre tes jambes… Tu souris. Pulsation vitale feutrée, force tranquille. Tu reconnais bien là la signature d’Aegden.
- C’est bon Aegden, tu peux venir tu lèves une main hors de l’eau, lui faisant signe d’approcher
Tu sais déjà ce dont il va parler. Le Mainyth d’Alëandir n’est pas un grand comédien, et tant mieux car il ne le revendique pas. Tu soupires, te redresses quelques peu, offrant à ton camarade la décence d’un face à face.
- Tu te fais procès plus sévère que tu ne devrais. tu souris de lassitude C’est d’abord à Telenwë et à moi de régler nos différends… enfin, une fois qu’il aura pris le temps de comprendre là où le bât blesse. tu déposes tes coudes sur tes genoux, et te penche légèrement en avant en direction du lancier Sinon le partage d’information risque fort d’être tout ce que l’on aura à tirer de ce partenariat. Tant qu’il refusera de reconnaître son erreur, je ne pourrai décemment pas vous laisser sous sa supervision. Actuellement je n’ai pas confiance en son jugement et pour le peu que je te connaisse je doute que ce soit particulièrement mieux dans ton cas. Ça, et en tant qu’Aran, je ne peux pas accepter qu’il me manque de respect de cette façon. un bruissement dans les environs te coupe dans ton élan, et vos visages à Aegden et toi scrutent son origine. Le calme plat revient finalement quand Vìrin se dévoile et se couche non loin du lancier Pour chaque largesse que j’autoriserai, mes prochaines décisions seront moins impactantes. Vieux camarde ou pas, il faut que Neraën se rappelle qu’il n’a pas à attendre de moi que j’agisse selon ses ordres. Même en dehors de la salle du Trône, mon autorité prime sur la sienne, et s’il est incapable de la respecter, il est hors de question de poursuivre cette histoire. Une armée à deux têtes, c’est une gorge de plus offerte aux prédateurs.
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Mer 9 Jan 2019 - 20:59 | |
| Il fixa un instant le faïra l’ayant précédemment fait sursauter, avant de reporter son attention sur son interlocuteur. -Effectivement je ne lui fait pas confiance non plus. Il croisa les bras comme pour appuyer son propos. Il a mis nos vies en danger, et n’a rien d’autre à dire pour sa défense que des moqueries stupides. Il aurait été un ‘’simple’’ soldat, il aurait eu droit à plus qu’un passage de savon pour ça... Il fronça machinalement les sourcils. S’il y avait une chose qu’il ne supportait pas c’était bien ce genre d’acte irréfléchis… Les vies elfes étaient trop précieuses pour être aussi bêtement gâchées, même la vie de soldats entraînés et conscients des risques qu’ils prenaient. -Enfin bref… Je n’aime pas cette situation. Même si nous n’affrontons ‘’que’’ des gobelins, nous courons à la catastrophe si on continue sur cette voie-là. Et si jamais vous n’arrivez pas à une entente, que va devenir cette présente mission ? Nous ne pouvons pas laisser les gobelins se multiplier et détruire un peu plus …Et en même temps j’ai peur que le genre d’incidents de la caverne se reproduise, d'une façon ou d'une autre. |
| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Jeu 10 Jan 2019 - 14:26 | |
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- S’il on n’arrive pas à une entente, j’ai bien peur que l’on se retrouve forcés de séparer la mission en deux. tu soupires Ce qui serait un bien triste exemple à donner quand on a des projets de réunification. tu t’extirpes de l’eau dans un râle d’effort Mais il vaut mieux un raté dans le projet de plusieurs années que des morts après tout.
Ton règne est jeune et inattendu. Ton peuple espère autant de toi qu’il est incertain de ta capacité à le réaliser. À cause de cela tu as du mal à admettre la possibilité d’un échec en cours de route. Tu voudrais que tout se passe toujours bien, pour prouver à ton peuple que tes intentions sont les meilleures et qu’il peut compter sur toi… mais la réalité est que tu n’es pas infaillible et qu’il faut aussi que tu apprennes à prendre les revers de la bonne façon.
- Je crois qu’au point où nous en sommes Aegden tu enlèves ton sous-vêtement trempé et fouille à la recherche d’une serviette dans la besace de Vìrin tant que la situation ne s’améliore pas, le mieux que nous puissions faire est d’être bon-Seigneurs, de partager les informations que nous avons récoltées, de profiter des leurs, et d’éviter le plus possible d’être interdépendants pour quoi que ce soit d’autre.
Tu te sèches, jouant à l’occasion à faire semblant d’en faire de même pour la Faïra – pourtant complètement sèche - fascinée par le mouvement du tissu, puis enfiles un sous-collant propre, un simple pantalon en lin et une tunique courte tout à fait lambda. À cela près qu’elle tenait plus du manteau trop court pour être refermé que de la tunique. Une fois ton harnais enfilé et ton sceptre remis à son fourreau, vous étiez prêts à passer aux choses sérieuses.
- Pas question qu’une dispute autorise de pauvres gobelins à nous donner autant de souci.
Tu approches en de meilleurs esprits que tu n’étais arrivé, accompagné d’Aegden, du prêtre de Calimenthar toujours rivé sur une grande carte sur laquelle tu pouvais déjà de là où tu étais plus ou moins distinguer les annotations.
- Salutations de nouveau heru. plus personnelles cette fois que celles faites à votre arrivée au camp Nous avons pu ramener ça de l’expédition encore en cours.
Court échange de politesses, mais pas une seconde de perdue. Pour toutes les tares que portait Calimenthar, s’il y avait une chose cependant que l’on ne pouvait lui reprocher, c’était sa discipline. Tu tends la carte que tu as griffonnée à la sortie de votre mésaventure. Précision cartographique, mais trait d’artiste. Tu aimes le dessin et ça se voit.
- J’ai pu identifier les mouvements de groupes de gobelins au fond des cavernes Est. tu pointes du doigt une zone de flou relatif sur la carte du Calimentarite Au vu de la manière dont ils se déplaçaient, même sans avoir pu plus nous enfoncer je pense qu’il utilisent un réseau de tunnels qui relient ces grottes-ci tu suis un tracé imaginaire du doigt à celles-là.
C’était là l’un des grands avantages de ta perception magique, la capacité qu’elle te donnait à repérer de manière relativement précise les positions et la nature d’êtres vivants. Capacités hautement utile dans des situations comme celle-ci… ou à la guerre tout simplement.
- Vous de votre côté ? Beaucoup de nouveau depuis ce que nous a envoyé Solith ?
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| | | Telenwë Neraën
Elfe
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Dim 10 Fév 2019 - 22:01 | |
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Le prêtre de Calimenthar leva un instant les yeux vers les deux qui s'approchaient de lui, ayant entendu malgré la distance les séparant encore leur arrivée. Il nota l'air plus détendu - ou tout du moins moins énervé - de son roi et retourna à ses cartes et papiers le temps que les deux étrangers à la région arrivent. Loin de lui l'idée de parler de ce qui ne le regardait pas... même s'il n'en pensait pas moins.
"Salutations de nouveau heru. Nous avons pu ramener ça de l’expédition encore en cours."
Le concerné se redressa alors complètement de sa carte, se tenant alors aussi droit et avec autant d'assurance que ce que l'on pouvait imaginer d'un militaire - ou en l'occurrence d'un prêtre du Guerrier. Il prit le dessin qu'on lui tendait et le regarda rapidement avant de porter à nouveau son regard brun sur les deux autres elfes.
"Je vous en remercie, Heru-Aran. Vous pouvez m'appeler Faleorn. De ce que j'ai compris, vous étiez plus au sud-ouest ?"
Il attendit que les deux lui répondent, lui posant au passage une question tout à fait militaire. Il posa la carte que le roi avait dessinée, l'accordant avec d'autres avec un léger haussement de sourcils, avant de répondre quoi que ce soit.
"Nous avons pu avancer sur différentes zones et faire des liens entre les dédales de plusieurs cavernes. Les mouvements de foule gobeline ont pu être consignés en certains endroits, dans d'autres il manque encore quelques expéditions. Depuis le message envoyé de Solith, nous avons donc pu établir une carte globale de la horde dégénérée. Celle que vous venez de m'apporter rajoute une donnée intéressante à l'ensemble, qu'est la visible concordance de boyaux souterrains. Veuillez reculer de quelques pas, je vous prie. Vous risquez de ne pas avoir l'habitude de la suite."
Quand on joue avec le feu, il vaut souvent mieux prévenir que guérir. Aussi Faleorn se fit-il un devoir d'annoncer la couleur à son roi... bien que généralement il n'avait pas grand chose à faire des réactions des uns et des autres, tant que cela ne risquait pas de mettre la mission en danger d'une manière ou d'une autre. Tout en incantant il fit passer sa main droite au-dessus de la grande carte, et le rubis incrusté dans une épaisse bague qu'il portait au majeur se mit à luire. L'incantation dura longtemps, où la voix de l'elfe s'enfonçait régulièrement dans les graves avant de remonter à son timbre habituel. Enfin, lorsque sa main revint au milieu de la table, sa paume se tourna vers le ciel et s'éleva en l'air, amenant avec elle des braises provenant de la carte elle-même. Le papier, intact, attendait inerte sur le bois. Dans l'air se dessinait maintenant par le feu les dédales et grottes, les couloirs en-dessous les des autres, se croisant en certains endroits et étant inexistants en d'autres, faute d'informations sur l'état des tunnels. Dans quelques cavités se formaient des flammes plus ou moins petites.
"Ce sera plus simple à visualiser ainsi ; les flammes représentent les fortes concentrations de gobelins, des clans disparates mais pour la plupart plutôt bien organisés - pour des vermines s'entend. Le constat est que nous n'avons pas encore pu avoir une idée du nombre total qu'ils sont, malgré toutes les flammes qui ont été recensées. Flammes qui s'accroissent à chaque ennéade, d'ailleurs. Les cavernes infectées vont du plus profond des monts à la cité de Solith elle-même. De ce dernier côté les gobelins sont annihilés, bien qu'il y a de quoi douter que la cité rencontrera de nombreux autres problèmes les concernant au plus tard dans quelques mois."
Tout à fait sérieux, Faleorn n'avait rien d'un optimiste. Concentré à maintenir son sortilège, il attendit alors de savoir si l'un des deux militaires lui faisant face allait lui poser une question ou faire une remarque quelconque. Ils pouvaient faire le tour de la table s'ils le souhaitaient, même mettre leur tête entre cette table et la carte de braises si cela leur chantait, du moment qu'ils ne mettent pas une heure à faire quoi que ce soit. Parce que plus cette carte se détaillait, plus elle demandait d'efforts en énergie comme en concentration pour exister sans brûler tout ce qui l'entourait. Mais il avait encore un peu de temps devant lui... et il avait affaire à un daranovan, aussi cette conversation ne pourrait-elle qu'être concise.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Mer 13 Fév 2019 - 17:47 | |
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- Notre groupe à Aegden et moi était le plus à l’Est. Les autres devraient revenir avec de quoi mettre à jour tu pointes avec attention du doigt les espaces concernés les boyaux qui encerclent toute cette zone.
À chaque groupe avait été assigné un elfe capable d’une manière ou d’une autre de repérer les viles créatures à proximité, et ainsi de dresser une carte non seulement de ce qu’il leur avait été donné d’explorer, mais aussi de la présence gobeline, et donc potentiellement de chemins auxquels ils n’auraient pas accès. Dans ton groupuscule, c’est sur ta capacité à ressentir les pulsations d’êtres vivants proches que vous aviez compté. Dans un autre, c’est sur l’habileté d’un mage de lumière à reconstruire l’image de paysages lointains. Un autre dépendait des talents de chimistes de son leader, et des réactions de la solution qui leur servait de balise au contenu de l’air ambiant. Et pour peu que l’un d’entre eux se fourvoie, il y avait l’odorat des faïras pour les alerter.
- Et au vu de ce que vous avez déjà répertorié sur le reste du territoire, je doute fort que le travail de repérage ne pêche par le futur. La majorité de ce qu’il reste à faire m’a tout l’air d’être du simple travail de mise à jour.
Tu prends un pas de recul supplémentaire, les sourcils froncés, et les yeux plissés, tes longs cils s’accrochant entre eux pour offrir un écran à tes yeux face à la lumière. Effectivement. La carte tissée pour l’instant est loin d’être d’une extraordinaire précision, mais s’atteler à l’affiner plus que de nécessaire serait de l’énergie gaspillée lorsque vos adversaire n’étaient qu’une pauvre peste verte. Le plus important maintenant, c’était d’étudier la manière la plus efficace de les contenir.
- Repos Faelorn. ton regard trouve celui du pyromancien Maintenant ce qu’il faut c’est étudier une manière de les contenir efficacement, et pour ça, plutôt que de savoir où ils se trouvent, il faut surtout savoir comment ils fonctionnent. tu croises les bras sous ta poitrine De ce que j’ai pu entendre, vous avez déjà identifié quelques-uns de leurs comportements, resterait à mettre bout à bout tout ce que l’on sait et à trouver un moyen d’en collecter plus sans se mettre plus en danger que de raison tu fais la moue un instant et par des moyens assez discrets pour qu’ils ne l’adaptent pas à notre approche.
Etudier plutôt que combattre est un risque. Et la question d’à quel point vous vous donneriez le droit d’approfondir pèseraient lourd dans le jugement de si le risque en vaudrait ou pas la chandelle.
- Le mainyth d’Alëandir Aegden ici présent a déjà fait l’expérience de comportements unusuels chez les gobelins de notre territoire. Il serait intéressant de savoir si c’est à ce genre de comportements que l’on a affaire de manière généralisée du côté de Solith.
Tu te retournes vers le lancier, et en l’invitant implicitement à partager l’histoire de sa rencontre d’il y a deux ans, tu te rends compte qu’en réalité, tu n’as jamais entendu leur version des faits à Lyorindel et à lui. Ce serait finalement l’occasion pour toi de comprendre exactement comment ce gobelin avait bien pu les mettre en déroute ne serait-ce que quelques instants. Et tu en étais autant curieux que la perspective d’une armée de petites créatures plus perspicaces que le gobelin moyen te fait froid dans le dos.
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Mer 13 Fév 2019 - 19:51 | |
| Aegden comprit parfaitement la demande implicite du grand elfe. Jusque-là il s’était positionné légèrement en retrait étant donné que le prêtre semblait s’adresser principalement à l’Aran. Tout en écoutant parler les deux elfes, il avait fixé tour à tour la carte de flamme et son créateur. Il s’avança alors d’un pas ou deux. Devant la demande d’Artiön, à laquelle il ne s’attendait pas vraiment, il se remémora l’incident datant maintenant de deux ans en arrière. -hum. Pour vous faire court Heru, un gobelin a réussi à passer outre la surveillance de la cité il y a quelques années. Il afficha une moue contrarié. Ça n’était pas très agréable de devoir expliquer ça… Il semblait d’ailleurs tellement sûr de lui qu’il en a même profité pour voler un objet à un elfe. Evidemment on lui a couru après et on l’a attrapé, mais il semblait très malin pour une peau-verte… Il avait d’ailleurs l’air de bien connaitre la ville à voir comment il essayait de nous semer. Il nous a même parlé en elfique si je me souviens bien… Fait étonnant pour une créature réputée stupide. Même si la petite phrase avait été baragouinée et comprenait des erreurs, ça n’en était pas moins de l’elfique. -J’ai bien l’impression que les gobelins sont plus malins que ce nous pensons aux premiers abords. Le gobelin auquel on a eu affaire semblait savoir ce qu’il faisait pendant sa fuite, ça n’était pas une simple course au hasard. Il savait où passer pour avoir l’avantage de sa taille, quel mur escalader, quel bâtiments traverser... Et d’après vous ceux dans ces montagnes établissent même un semblant de stratégie… - Hrp:
Le récit d'Aegden se base sur ce qui c'est passé dans ce RP. (A partir du 10 ième post environ)
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| | | Telenwë Neraën
Elfe
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Jeu 21 Fév 2019 - 13:56 | |
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Faleorn écouta les dires des deux elfes, réfléchissant en même temps aux informations qu'on lui transmettait. D'une main il montra divers points sur la carte, laissant derrière ses doigts quelques légères traces plus claires que le reste de la carte de feu.
"Voici les mouvements que nous avons pu constater à présent. Ils démontrent également un ordre rare chez ces peaux vertes, même s'ils continuent à bouger en hardes. Leur principale direction semble être la cité. Sinon nous avons remarqué des faits similaires à ce que vous avez vécu de votre côté, bien que nous n'ayons jamais eu affaire à un gobelin parlant notre langue. Rusés et habiles, capables de projeter un assaut amateur... pas ceux auxquels nous avons pu avoir l'habitude jusque là."
Il baissa la main et l'ensemble de la carte s'effaça dans l'air, le feu s'éteignant de lui-même. Il avait beau servir Calimenthar, il était loin d'être le meilleur mage qui soit... et ce genre de sort lui coûtait énormément en concentration, encore plus que d'énergie. Il valait mieux donc ne pas abuser, d'autant plus qu'il restait encore plusieurs heures avant que ne vienne le temps pour lui de dormir.
"Avez-vous d'autres questions ?"
Le soir arriva. Les unes après les autres, des équipes rentrèrent et Faleorn passa son temps à écouter et lire les rapports, converser avec les chefs d'équipe, mettre à jour sa carte... il n'avait donc plus vraiment le temps de s'occuper de leurs invités surprise. Dans les mêmes heures, des noss arrivèrent également au camp. Artiön et Aegden purent sans problème remarquer que malgré le fait que deux quartiers s'étaient instinctivement créés, des efforts étaient réalisés des deux côtés pour partager les informations. Pour les tâches, nourriture et autres, par contre, chacun se débrouillait selon ses us et coutumes. Au centre du camp se trouvait un unique feu, afin d'éviter qu'ornedhels et taledhels se dissocient complètement. A l'extérieur du campement, des stèles sur lesquelles étaient gravés des symboles avaient été posées en cercle afin de protéger magiquement le lieu de repos. Plusieurs noss partirent à la tombée de la nuit afin de renouveler la magie leur étant liée, pendant que des éclaireurs prenaient leur tour de garde, disparaissant à la vue de leurs camarades.
Plus tard dans la nuit, la majorité des elfes se réunirent autour du feu de camp, juste pour parler entre eux. Si l'ambiance était plus sereine que lors de leurs excursions, chacun se gardait de parler fort : la magie aidait peut-être à ne pas se faire repérer, il valait mieux ne pas attirer l'attention plus que nécessaire. Les sujets de discussion étaient divers mais, ce soir-là, l'attention des citadins était en bonne partie dirigée vers le lëandrin et le daranovan. Comment cela se passait-il en Alëandir ? et en Daranovar ? Taledhels et Ornedhels arrivaient-ils à cohabiter ? Quelles nouvelles au sud de la Prime Forêt ? et tant d'autres questions... Plusieurs guerriers n'avaient jamais quitté la terre ancestrale d'Eteniril aussi, pour eux, les protectorats du sud... ils étaient loin et, paraissait-il, ne ressemblaient absolument pas à ce qu'ils connaissaient.
Telenwë, qui était assis non loin d'eux, laissait les siens faire sans rien dire. Il était rentré quelques heures plus tôt aux côtés d'un noss avec qui il... chantait. Les deux elfes avaient l'air de se comprendre, à peu près du moins, car le vieux citadin dut plus d'une fois utiliser ses mains pour expliciter ses paroles. Quant à ce qu'ils racontaient, seuls eux semblaient le savoir. Puis, après un sourire, le protecteur était revenu vers ses hôtes. Il semblait alors bien plus calme et serein qu'à leurs retrouvailles. Et, étonnamment, la première chose qu'il fit fut de s'excuser : il n'aurait pas dû leur parler avec le ton qu'il avait employé. Désormais il était temps d'avancer en coopérant ; ils pourraient prendre le temps d'en parler vraiment en détails une fois à Solith, et ils partiraient à l'aube pour la cité, où ils y retrouveront le protecteur Ilyn Nedhel'Darien.
"Nous raconteriez-vous une histoire de vos cités d'origines ?"
Telenwë releva la tête et regarda les deux concernés. Si la question pouvait paraître étrange pour une première rencontre, elle ne l'étonna aucunement vu la personne qui venait de la poser : Sylv'dren du clan Linwë. Pour eux les histoires faisaient partie de la leur, et ils se devaient de retenir chacune d'entre elles pour ne pas les laisser sombrer dans l'oubli. Car ils étaient les gardiens des traditions et de la mémoire, aux yeux de chacun de leurs confrères étant nés dans la région. Et comme suite aux autres questions, tous ceux qui s'intéressaient aux deux étrangers écoutaient sans rien dire.
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| | | Artiön Laergûl
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Ven 22 Fév 2019 - 22:59 | |
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- Les rapports sont définitivement moins cordiaux qu’à Alëandir ou ici un sourire mélancolique au visage, tu parcoures rapidement l’assistance des yeux, Taledhels et Ornedhels, te baignant dans cette presque complète proximité mais les choses sont beaucoup moins tendues qu’on ne veut bien le faire croire. Nous les Daranovans on est un peu rudes, voilà tout. Qu’on soit de la Cité ou d’un clan.
Tu ris, profitant de l’ambiance légère du camp au soir. Tes camarades te répondent, sans grande retenue. La retenue, après tout, pour certains, il leur avait fallu l’abandonner de force. Après tout, déjà ancré ou pas dans les consciences, tu restais le nouveau Roi, une figure d’autorité dont ils ne connaissaient pas encore le tempérament. Tu étais une inconnue dans l’équation de leur destin, et comme tu as avait été présenté à ceux présents lors de ton arrivée, fort est à parier qu’ils s’attendaient à ce que tu sois une constante négative. Mais le retour de Telenwë avait tout changé. Les excuses et les informations qui t’étaient dues t’avaient été dûment présentées. Cela fait tu avais pu faire amende honorable, et à ton tour le relaxer. Parce qu’après tout, se retrouver face à un supérieur alors que l’on est habitué à représenter la plus haute autorité de son territoire n’est pas toujours chose aisée et tu en es conscient. Après tout, tu es d’un naturel paternaliste parfois difficile à vivre et tu en es conscient. Seulement quel message aurait-ce été passer que de t’en excuser avant que le plus grand des torts n’ait été reconnu ? Mais tout cela tu n’y penses plus. Vos camarades de camp l’auront vite constaté, tu n’es pas rancunier, au contraire, tu es de ceux qui une fois ayant pu s’alléger de ce genre de préoccupations sont d’une rare sympathie. Franchise et entièreté Daranovanes, faisant autant les plus rustres que les plus hospitaliers. Naturellement regards et joutes verbales eurent tendance à te prendre toi pour cible plus que le Mainyth se tenant à ta droite, déjà simplement parce que tu occupais littéralement plus d’espace que lui, mais aussi parce que petit à petit tu avais fini par t’ériger en filtre, dosant la participation imposée au plus réservé Aegden. C’était juste avant l’officieux tour de parole du Lëandrin que s’était glissée l’intervention de l’Ornedhel. Le discours détonnait soudainement et tes sourcils s’en étaient soulevés de stupéfaction. Etrange dans la manière dont elle s’insérait au cœur des échanges, et pourtant tout ce qu’il y avait de plus naturelle venant d’un elfe qui ne connaissait certainement que trop peu, sinon rien du Mythe de vos patries. La tienne en particulier. Loin dans les montagnes du Sud-Ouest. Tes lèvres s’entrouvrent, puis tu marques une pause. Ton regard va chercher celui d’Aegden. C’est son tour de parole, mais il ne le prendra pas. D’un regard entendu, le lancier t’offre d’inaugurer la séance. - Et bien… j’imagine que la majorité d’entre vous savent plus ou moins la manière dont se sont érigés et agrandi les murs de la forteresse de Daranovar. Mais saviez-vous qu’en ce temps-là, la jeune Cité des Armes abritait plus de mages que partout ailleurs ? tu souris face aux visages incrédules Aujourd’hui, la majorité de nos mages sont extrêmement rebutés à l’idée d’utiliser leur Art au service de la guerre, mais en ce temps-là, c’étaient aux mages les premiers qu’il incombait de protéger et l’Œuvre, et le peuple elfique. On se souvient souvent des combattants ayant suivi Garnat, et des guerriers des Noss ayant éventuellement fini par se sédentariser, mais la jeune Daranovar aurait eu bien plus de mal à survivre livrée à elle-même. tu marques une pause dramatique À l’époque des premiers Garnat, deux clans de sorciers, regroupant les mages les plus puissants des autres Noss de chaque face des Monts Norns veillaient sur l’actuelle Terre Ancestrale de Daranovar. Au départ persuadés d’être la seule protection dont avaient besoin ce pan de l’Anaëh, lorsque la guerre contre les Arïn prit de l’ampleur, ils furent rapidement forcés de trouver la protection des premières murailles ; mais grâce à elle, et grâce aux barrières érigées par les épées, les boucliers et les lances, ils trouvèrent le temps de déchaîner des sortilèges d’une puissance plus fantastique encore, et c’est en grande partie grâce à cette fantastique puissance, et pour préserver cette fantastique puissance, que Daranovar a trouvé le temps de soulever ses murs. tu souris, fier Problème étant, les mages, à cause de leur pouvoir autant que de leur érudition, sont difficiles à contrôler, alors Garnat, effrayé de ce que la fin de la guerre ne voie les sorciers en position de renverser son autorité, fit bâtir un Haut-Lieu en leur honneur, dont l’architecture, à l’image de sa perception de l’esprit des mages, était plus folle, plus osée, plus sauvage que celle de la rigide Daranovar. Ce Haut-Lieu serait le gage de l’affection de Garnat pour les mages des clans Lantaluïme et Lirfelû, offert en échange de leur protection. Le Haut-Lieu fut baptisé du nom des Lantaluïme, jugé de meilleur augure, et au fur et à mesure du mélange entre les dialectes des Ornedhels des Norns et des guerriers venus d’Alëandir finit par devenir Lanthaloran.Tu soupires, clignes des yeux avec une lenteur mesurée pour les rouvrir pétillants de fierté. Tes bras se croisent sous ta poitrine bombée, et ton menton se lève légèrement. Parce que cette histoire, c’est aussi la tienne. - Quant aux Lirfelû, si la Cité des Sciences n’a pas porté leur nom, ils en sont devenus un pilier, et le patronyme dérivé du nom de leur clan l’un des plus estimé des deux Cités. Et avec les changements de la langue, comme Lantaluïme est devenu Lanthaloran, Lirfelû est devenu Laergûl.
Le nom que tu portes est extrêmement lourd de signification. Et si tu racontes cette histoire, ce n'est pas seulement parce que tu en es fier. C'est parce qu'en tant que Laergûl tu es descendants de ceux qui ont protégé les Norns. Et en digne porteur de leur mémoire, tu te veux de ces Rois qui protègent. Que tous puissent prospérer comme l'ont fait les elfes de Lanthaloran et Daranovar autrefois.
Dernière édition par Artiön Laergûl le Lun 17 Juin 2019 - 13:15, édité 1 fois |
| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Sam 23 Fév 2019 - 12:53 | |
| Alors que tous finirent par se rassembler autour du foyer et que l’ambiance tendait à devenir plus légère, les paroles fusaient. Le jeune mainyth n’avait pas vraiment l’habitude d’être le centre d’attention d’autant d’inconnus et c’est non sans un certain soulagement qu’il laissait volontiers la parole au Daranovan, visiblement bien plus doué en interactions, pour la grande majorité des questions. Peux être aurait-il été plus loquace en présence d’un peu plus de visages connus. Pourtant loin de se montrer renfrogné, l’elfe semblait, à l’instar de tous eux présents, plus détendus que quelques instants plus tôt. Ses épaules se trouvaient moins crispées, son visage affichant même de temps à autre un fin sourire. C’est tout simplement qu’il n’éprouvait pas le besoin de parler, et comme d’autre le faisaient déjà très bien, autant leur en laisser le loisir. Les coudes posés sur ses genoux, il tendait ses mains vers les flammes recherchant leur chaleur. Au retour de Telenwë par contre, il eut pendant quelque seconde peur de voir la tension revenir au galop. Après tout ils n’étaient pas vraiment partis du bon pied… Heureusement, l’elfe aux cheveux blanc se contenta de s’excuser avant de se mêler aux autres. La demande du noss ne le surpris pas plus que les différentes questions qu’on lui avait adressé à lui ou Artiön jusque-là, si ce n’est qu’elle lui coupait presque la parole, aussi rare était-elle. Et si son caractère ombrageux le poussait à hésiter à répondre, il comprenait leur curiosité et la partageait, quoi que peux être plus modérément. Aegden lança un regard entendu au Daranovan, lui laissant la liberté une fois de plus de s’exprimer. A la place il l’écouta et tous firent de même. La fierté avec laquelle le grand elfe parlait de l’histoire de sa cité d’origine, et par conséquent de sa propre histoire, n’échappait à personne. C’était peux être ça qui les rapprochait tous au final. Tous partageaient la fierté qu’exprimait Artiön pour leur propre cité. Et tous partageaient ce désir de protéger leur semblable. Lorsque le silence retomba et que quelques regards se tournèrent vers le commandant, s’attendant certainement à ce qu’il renchérisse, celui-ci adressa un sourire vers le noss curieux. -Et vous, j’imagine que des histoires vous en avez tout un tas ? |
| | | Telenwë Neraën
Elfe
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Mar 26 Fév 2019 - 20:29 | |
| Ceux intéressés par cette partie de la conversation écoutèrent, en silence. Ceux qui ignoraient le nom qu'avait choisi le roi rattachaient les pans de cette histoire propre à Daranovar, se demandant pour la plupart pourquoi cette histoire en particulier était contée. Pour les autres, du moins de la part des citadins, un respect plus grand envers cet étranger naquit en leur esprit. Ils savaient très bien que seuls les actes faisaient l'elfe, mais ils avaient également appris l'importance des ancêtres. Et là c'était déjà un bon début.
Aucune question ne vint aux lèvres de ceux qui étaient présents, malgré le nombre de questions qui pouvaient exister. Non, la question avait été posée à deux personnes, aussi respectaient-ils le temps de parole de chacun et patientaient-ils avant de prononcer quoi que ce soit. C'est ainsi que le pauvre Aegden ne put disparaître aux yeux des etenirilis et solithis, et se retrouva avec l'attente d'une autre histoire.
"Et vous, j’imagine que des histoires vous en avez tout un tas ?"
Un sourire des plus francs vint aux lèvres de Sylv'dren. Ses yeux étaient chargés de malice mais son attitude relevait plus d'un père ou d'un frère. Le noss regarda attentivement l'elfe qui tendait des assiettes remplies de lentilles aux deux mainyths, laissant ainsi le temps au jeune elfe de faire attention à son repas, puis le regarda dans les yeux, avec un fin sourire.
"J'en connais un bien grand nombre, effectivement. Et je pourrais en conter l'une d'entre elles si les récits de nos ancêtres t'intéressent. Mais c'est ton histoire qui m'intéresse, pas celles que je connais déjà."
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| | | Aegden Orian
Ancien
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Jeu 28 Fév 2019 - 17:03 | |
| Il se sentait coincé maintenant que le noss insistait. Il se serait montré bien trop impoli en refusant à nouveau. Surtout qu’il n’en avait pas de raison. D’un autre côté il n’aimait pas s’exprimer devant autant d’inconnus silencieux. Et cette fois-ci Artiön ne viendrais pas à son secours. -bon très bien. Fit-il avec un air résigné et peux être un peu désespéré. Je promets rien, marmonna-t-il ensuite plus bas. L’elfe posa l’assiette qu’on lui avait tendue à côté de lui, profitant de ce geste pour se donner un peu plus de répit. Mais les histoires il ne savait pas les conter. Alors il raconta ce qui lui passait par la tête. -Beaucoup d’entre vous n’ont certainement jamais vu Alëandir… C’est une cité magnifique. Faites de pierres blanches qui rayonnent au soleil. Son regard se perdit dans la contemplation du foyer devant lui tandis qu’il parlait. Lorsque le matin se lève, avec les rayons de soleil encore faibles, on a parfois l’impression de ne pas encore s’être réveillé. Un petit sourire étira ses lèvres. Evidemment depuis le voile, la nature à beaucoup repris ses droit sur la ville. Mais on avait déjà pas mal d’espace verts un peu partout. Un regard rapide vers le noss. La place Tyral ressemble d’ailleurs à vos camps noss il me semble. Mais une des choses qui marque le plus, c’est sans doute l’Estel au milieu de l’Harmalaica. Un immense saule pleureur œuvre de la gardienne de Kÿria. On dit qu’elle dort toujours à l’intérieur. La symphonie y est très forte parait-il. Et on s’y sent…calme je dirais. S’il ne pouvait attester de l’avant dernière affirmation, la suivante par contre il l’avait vécue comme bon nombre d’elfe. Un sentiment d’apaisement s’installait au fond de chaque elfe qui s’approchait de l’arbre. -C’est un symbole très important pour nous. Voilà. Ça n'était même pas une histoire ce qu'il racontait, mais c'était une petite partie de ce qu'il pouvait dire à propos de sa cité. Raconter une quelconque anecdote ne lui aurais jamais rendue justice. Alëandir était faite de trop d'histoires pour n'en conter qu'une, et Aegden n'était pas prêt à passer une soirée entière à parler. Il se contenta de se taire. S’asseyant en tailleur, il prit l’assiette dans sa main, trouvant là un parfait prétexte pour faire silence à nouveau. De toute façon les autres elfes ne tarderaient pas à reprendre leur conversation maintenant. |
| | | Telenwë Neraën
Elfe
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Dim 3 Mar 2019 - 22:10 | |
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Un hochement de tête. Ce n'était pas une histoire à proprement parler mais Sylv'dren voyait qu'insister pour avoir une véritable histoire mettrait mal à l'aise l'autre... Tant pis ! Le plus simplement du monde, il tourna la tête vers le protecteur d'Eteniril. A lui maintenant.
"C'est toi qui as demandé des histoires, à ton tour d'en raconter une, Sylv'dren. - Pensais-tu vraiment en réchapper ? Il va de soit que celui qui a été désiré par l'Aube conte un récit également. Ta charge est porteuse d'histoire, et tu te dois de la transmettre. N'as-tu pas un souvenir peu connu des autres ? - J'ai compris..."
Telenwë leva les yeux au ciel, se demandant bien quelle histoire il pouvait raconter. Et surtout, laquelle n'était pas connue des siens ? Celle de son vieil ami druide, certainement... mais il n'en avait pas envie. Alors quoi ? Il réfléchit ainsi un petit moment, des yeux braqués sur lui, avant de se remémorer la discussion qu'il avait eue avec une mage ayant gentiment pris le temps de restaurer de très vieilles archives retrouvées au fin fond d'une pièce. Dedans s'étaient trouvées être quelques feuilles ; une personne avait visiblement eu l'idée de coucher sur le papier quelques histoires alors transmises oralement de génération en génération. Le protecteur baissa alors la tête, posa un regard paternel sur tous ceux présents autour du feu de camp et reprit la parole.
"De très vieux documents ont été retrouvés il y a plusieurs mois au fond des archives, si vieux que les restaurer prit bien une ennéade alors qu'il n'y avait qu'une dizaine de feuilles. L'écrivain présentait en introduction qu'il ne faisait que coucher sur le papier certaines histoires traditionnelles ayant retenu son attention. J'ignore donc leur véracité mais autant vous en conter une.
On racontait qu'à la toute fin du premier Cycle, une étrange brume s'était levée au coeur de la nuit. Vicieuse telle un serpent n'attendant que le moment propice pour répandre le venin dans sa proie, à son apparition la crainte était née dans le coeur de tous les gardiens de la Prime Forêt. Les druides, pourtant en lien étroit avec l'Oeuvre, virent d'un mauvais oeil cette arrivée tout comme ils ne surent l'expliquer. La brume resta alors, oppressante, pendant près d'une ennéade, jusqu'à ce que le jour de la Mère n'arrive. Pendant tout ce temps, la vie s'était comme arrêtée et aucune noss n'avait osé bouger. De même, les animaux s'étaient chacun terré à l'abri. Nos ancêtres crurent qu'une fois le brouillard retombé, la vie allait tout simplement reprendre son cours... mais chasseurs comme druides ne tardèrent pas à remarquer que quelque chose avait changé, quelque chose qui allait amener à fondamentalement changer leur mode de vie : les nombreuses créatures vivant dans la forêt voyaient leur comportement changer au fur et à mesure que les ennéades passaient, devenant plus agressives et s'en prenant de plus en plus au elfes. C'est ainsi que, suivant l'exemple du roi Tyral avec Alëandir, Eteniril - ou Eten'ril pour ceux qui préfèrent - fit le choix de rassembler les siens et de construire ce qui sera appelé une cité. Si les contestations furent nombreuses, Eteniril était un guerrier et chef de clan suffisamment sage et respecté pour être suivi par la plupart des membres du conseil qui s'était alors tenu."
Tout en racontant son histoire, Telenwë avait fini par poser ses yeux sur le feu devant lui, et avait tendu les mains pour les réchauffer. Au fur et à mesure de son récit l'elfe semblait plonger lui-même dans cette histoire, n'accordant plus trop d'attention à son entourage, et comme un accent revenant de loin certaines phrases prenaient un léger air chantant.
"Les ennéades passèrent, les mois même. Le monde continuait à vivre, influencé par la brume qui rongeait la terre. Une ville primitive commençait à se créer. Revint alors cette brume, sortie de terre, encore plus opaque que la première fois ; elle ne dura que quelques jours mais causa de nombreux dégâts, notamment chez toute personne sensible à la magie. Après quelques ennéades où la brume ne faisait que rester à ras du sol, les morts parmi les elfes commençaient à se faire de plus en plus nombreuses. A la fois par le mal qui semblait toucher les mages, à la fois car la nature se faisait plus sanguinaire que jamais auparavant. Les druides ainsi que des volontaires pour les accompagner furent chargés de trouver des lieux où la Symphonie résonnait plus fort, afin d'aider les arbres à se défaire du poison qui les faisait dépérir. Cela fit réagir la brume qui s'épaississa, alors que les animaux attaquaient de toute part. Eten'ril faisait de son mieux pour protéger les siens mais rien n'y faisait... alors il pria Kÿria, encore une fois, prêt à donner sa vie si cela pouvait sauver celles des autres. Ne trouvant alors comme lieu calme qu'un jeune chêne, les combats durant, il fit sa prière auprès de lui. C'est alors qu'un loup-mage lui apparut et l'incita à tenir jusqu'au levé du soleil. Qu'à l'aube, tous les vivants présents se rassembleraient autour du petit arbre et qu'alors la brume disparaîtrait à jamais.
C'est ce qu'ils firent. Sans savoir si les druides avaient réussi de leur côté, Eten'ril décida de faire pleinement confiance au loup-mage qui, pour lui, ne pouvait qu'être un envoyé de la Mère, d'autant plus qu'il était le symbole de sa noss. Encore, les morts furent nombreux. Mais quand ils se rassemblèrent tous auprès du chêne et du loup-mage, ce dernier hurla et au même moment la Symphonie fut plus forte que jamais, calmant animaux comme elfes et soufflant la brume vers la mer. C'est à partir de ce moment-là que ceux qu'on appellerait les Etenirilis décidèrent de construire le temple de Kÿria à partir de ce chêne. Le loup-mage resta de nombreuses années auprès d'Eten'ril, avant de repartir au loin dans la forêt."
Le silence s'installa quelques secondes, où Telenwë reposa ses mains sur ses genoux. Son récit semblait terminé. Pour autant, la voix du noss s'éleva à nouveau, doucement.
"Ton histoire ressemble à celle qu'ont gardée mes ancêtres, même si plusieurs choses diffèrent. Je ne vais pas vous raconter une autre histoire, comme je le pensai... je vais compléter la tienne, Telenwë. Sylv'dren eut un sourire en coin. - Matha, le loup-mage, resta un long moment auprès d'Eten'ril. Un jour, elle demanda au chef de noss de la suivre, car elle avait quelque chose à lui montrer. Ils partirent tous les deux, pendant sept ennéades puis revinrent sans aucune blessure. Eten'ril tenait entre ses mains une sphère aux couleurs tournoyantes qu'il présenta comme étant l'Aube, souvenir de la première guerre qui avait versé le sang sur ces terres et artefact désormais lié à leur Histoire tout comme leur destin. L'Aube déciderait de la personne qui protègerait ce que vous, les citadins, appelez la terre ancestrale : elle seule serait capable de savoir ce dont les racines auraient besoin. Et Eten'ril était le premier qu'elle choisissait.
En ce qui concerne les druides partis renforcer la Symphonie, plusieurs moururent. Les autres réussirent et rentrèrent changés dans leurs noss respectives. Ils devinrent incapables de pleinement comprendre les leur, désiraient chanter sans cesse, et sentaient au plus profond d'eux que la mémoire était ce qui les sauverait tous dans le futur. A l'initiative de l'un d'entre eux, ils se rassemblèrent et créèrent une nouvelle noss, qu'ils baptisèrent Linwë. Dans leur chant, cela signifiait Mémoire. C'est ainsi que la noss à laquelle j'appartiens est née."
Son sourire se fit tout aussi franc que sincère suite à son récit. Il ne racontait pas tout, loin de là, mais suffisamment pour que les taledhels comprennent l'importance de cette histoire et le lien que pouvaient avoir les noss entre elles. Qu'ils faisaient partie d'elles, malgré le fait qu'ils vivent de manière complètement différente désormais.
"Je me demande comment cela se fait que ce pan de votre histoire ait été effacé, puisqu'il était écrit... Telenwë soupira. - Je ne sais pas. Si cette histoire est bien vraie, au moins dans ses grandes lignes, on peut remercier les plantes d'avoir suffisamment fragilisé un pan de mur de la salle d'archives pour nous faire découvrir de nouveaux documents... - Cela, tout comme la découverte de l'Aube, c'est à vous de le chercher. L'ornedhel se tourna vers les uns et les autres, avec cette fois-ci un amusement mal dissimulé. - Une autre histoire peut-être ? Ou... des questions ?"
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| | | Artiön Laergûl
Modérateur
Nombre de messages : 1541 Âge : 27 Date d'inscription : 23/01/2017
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| Sujet: Re: [L'invasion gobeline] Les premières marées vertes Sam 9 Mar 2019 - 17:05 | |
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Tu ne pourrais pas sauver Aegden cette fois… et en réalité, tu es partagé entre t’en attrister et discrètement en rire. Le Mainyth d’Alëandir n’était pas connu pour son amour du papotage, mais ça, il semblerait qu’il soit nécessaire que les Etenirili s’en rendent compte de première main. Et c’est que finalement, il ne s’en sort pas trop mal ton frère d’arme. Il ne remporterait décidément pas le prix de la meilleure histoire de sitôt, mais au moins il s’en sortait sans trop de casse. Par-dessus ton assiette, mangeant joyeusement, tu lui jettes des regards amusés, qu’il ne remarquera finalement – tant mieux pour lui d’ailleurs – qu’après qu’il n’ait terminé de parler. Là tu ne peux faire autrement que de lui offrir un sourire taquin, que tu aurais volontiers retenu derrière une cuillerée de plus, s’il te restait à manger. Quand c’est le tour de Neraën d’aller de sa propre histoire, tu es visiblement intrigué de ce qu’il lui viendrait à l’esprit… à moins que tes sourcils relevés n’aient été ta réaction à entendre les grognements indiscrets de ton ventre, à peine dissimulés par le conteur. Moitié tiraillé par la fin, moitié gêné d’être malgré toi d’une telle inconvenance, tu ne sais pas vraiment quoi faire. Les mains posées sur ton abdomen tu te défends silencieusement du regard de tes voisins directs, qui eux se retiennent à peine de rire. Et toi en réponse, tu ne fais que te retrouver autant plus confus, ne sachant pas s’il valait mieux que tu te lèves, quitte à couper un instant le conteur, pour qu’il puisse par la suite terminer tranquillement ; ou s’il serait plus respectueux d’ignorer le léger désordre et de rester là. Un Souffle généreux heureusement aura compati à ta peine, et armé d’une ration supplémentaire… et d’une autre ! sera venu à ta rescousse. Autant dire que tu ne te seras pas fait prier pour manger, et éventuellement avec la fin de tes grognements abdominaux l’assistance aura retrouvé un peu de calme… mais cela n’aura pas été en t’épargnant les taquineries silencieuses quant à la quantité de nourriture qu’il t’avait fallu avaler. Et tu ne saurais pas dire si Neraën et son camarade Ornedhel avaient choisi d’ignorer toute cette mascarade ou s’ils étaient tous les deux à ce point émotionnellement investis dans leur histoire, mais la dernière intervention de l’ancien Aigle fut la goutte d’eau qui fit déborder le vase. Ah oui, vous aviez suivi son histoire, tant bien que mal, mais à voir leur sourire à Sylv’dren et lui alors qu’ils semblaient avoir tout raté de vos messes basses… c’était trop. Ton voisin de droite est le premier à éclater de rire. Tu suis le mouvement sans trop attendre, puis celui de gauche renchérit et vous couvre aisément tous les deux. Et l’un nourrit l’hilarité de l’autre pendant trente pauvres secondes qui vous semble à tous les trois durer bien trop longtemps avant que tu n’arrives enfin à briser le cercle vicieux, et à prendre la parole, séchant les larmes perlant sous tes paupières du pouce. - Je suis désolé Telenwë. tu prends une grande inspiration Je crois que c’est le signe qu’il vaut mieux pour nous qu’on aille dormir. Après tout notre journée de demain commence avant l’aube. ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ Sommeil légèrement agité pour toi, mais le réveil n’en aura heureusement pas été rendu bien difficile. Ce ne sont pas les quelques courbatures héritées de la nuit passée qui t’arrêteront. Tu avais des hommes à rejoindre et un Seigneur-Protecteur avec lequel échanger. Une sommaire collation, des préparatifs faits à la va-vite, des montures et des bagages rassemblés en un temps record, et vous étiez partis en direction du Protectorat dont le Trône Blanc avait reçu la missive peu auparavant. Pour Aegden et toi, qui aviez récemment déjà passé tant de temps au voyage, la traversée de la forêt ne fut qu’une journée de plus dans la continuité de votre mission. Rien de neuf, rien de bien excitant, si ce n’était cette forêt que vous deviniez ci-et-là modifiée par les envahisseurs verts. Dans les bois leur influence était apparemment bien moins forte que dans les montagnes. Après tout, rien de bien étonnant. La forêt était à la fois plus riche en espèces compétitrices et en prédateurs que les sommets. Fort est à penser que les gobelins même aussi nombreux qu’ils étaient à présent n’avaient pas pris le risque de se tenter à la conquérir. Ou alors ils l’avaient fait, et les bêtes et les Noss le leur avait déjà fait payer. Tu n’aurais jamais pensé être aussi heureux de revoir les pierres d’une Cité. Peut-être était-ce la manière dont s’étaient passées les retrouvailles avec Néraën, ou peut-être était-ce simplement la vue de la montagne ravagée qui t’avait été particulièrement épuisante, mais l’entrée dans Solith te fut d’un incroyable soulagement. Et il y avait tes hommes. À voir le comportement de leurs montures, tu parierais que le reste des soldats Lëandrins devait être arrivé à peine quelques minutes avant vous. Les salutations allèrent bon train durant quelques minutes, avant que tu ne te retires d’entre eux pour retrouver celui qui s’était improvisé ton guide en ces terres. - Tu m’escortes jusqu’auprès du Protecteur ? Tu pourrais tout aussi bien te présenter seul, ce n’était pas comme si tu ne connaissais pas le chemin. Mais les gens sont ainsi. Il est toujours plus simple d’établir un contact en présence de visages plus connus. Il serait certainement plus confortable pour Ilyn de te voir arriver accompagné du Protecteur d’Eteniril.
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