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 Avant ! Avant ! Frappez, tranchez sans faillir ! [Solo]

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Philippe de Montvif
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Philippe de Montvif


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MessageSujet: Avant ! Avant ! Frappez, tranchez sans faillir ! [Solo]   Avant ! Avant ! Frappez, tranchez sans faillir ! [Solo] I_icon_minitimeMar 1 Jan 2019 - 18:45

Calimehtarus, 5eme ennéade, Favrius 14:XI
Quelque part dans les Dents-de-Veltres


Cent-cinquante lances, une trentaine de chevaliers piétons et près de de deux cents hommes était tout ce qu'avait pu rassembler le baron de Velteroc en ce milieu d'année. Voilà près de quatre ennéades que la petite armée avait pénétré les contreforts des montagnes pour s'enfoncer dans les profondes gorges et vallées des Dents-de-Veltres. Ils avaient longuement cheminé depuis leur point de départ, la seigneurie de Montvif, suivant rivières et pistes sur les versants des géants de pierre. Certains hommes s'étaient perdus dans l'immensité forestière composée de conifères et d'autres bétulacées au blanc tronc, ne retrouvant souvent l'ost que le lendemain. Il se murmurait même qu'un éclaireur avait mis près de trois jours à retrouver son chemin. Cela n'était évidement qu'une rumeur car l'armée pouvait compter sur les solides habitant du massif montagneux pour les guider.

C'étaient de grands hommes, aux traits bourrus et au parler plus encore brutal. Ils ne se mélangeaient guère avec les étrangers, comme ils nommaient leurs cohabitants de la baronnie. Tout en eux semblait vouloir marquer la différence avec les soldats et les chevaliers de Velteroc. Tout d'abord, les longues bandes de tissus, qu'ils nommaient tartan, et qui barraient leur torse étaient étranges. Il s'agissait d'une étoffe de laine composée d'un motif de lignes horizontales et verticales entrecroisées, de multiples couleurs. Sur la cinquantaine de solides Gaeliurdhs, comme ils se nommaient entre eux, une petite dizaine de motifs se retrouvaient, représentant autant de clans. Leur couvre-chef était tissé du même motif que les tartans et se traduisait par un béret, plat surmonté d'un béret à pompon, souvent d'une couleur vive. Parfois, un insigne frappé du symbole du clan y était épinglé.

Ses hommes s'étaient joints à l'expédition du baron pour une raison des plus simples : le nouvellement nommé Philippe de Montvif se devait de rappeler aux tumultueux clans des Dents-de-Veltres leur serment d'allégeance au comté. Traditionnellement, ils étaient laissés en paix, peu inquiétés par les impôts ou les guerres, à part lors des appels au ban. Cependant, le Voile - puis la chute de Nimmio - avaient provoqué de profonds remous dans l'ordre établi entre Rochenoire et les clans. De nombreux guerriers, dans le but de prouver leurs valeurs, étaient ainsi descendus des montagnes brumeuses pour attaquer villages et avant-postes. De telles exactions qui ne pouvaient rester impunies. Philippe avait d'ores et déjà en l'an 11 lancé une petite expédition, avec une promesse de paix de la part des clans les plus périphériques de Montvif Sa récente élévation au rang de baron lui avait légué le devoir de rappeler à l'ensemble du massif son autorité.

Sans être une partie de plaisir, les premiers temps de l'expédition s'étaient déroulé dans une certaine paix. Les chefs de clans, ou lairds, avaient apprécié l'effort du baron de se déplacer jusqu'à eux pour leur demander serment de féodalité envers la baronnie. La plupart acceptèrent sans broncher, sachant parfaitement qu'ils ne seraient que peu déranger pour les années à venir. Cependant, vint bientôt une particularité qui créa des tensions avec les clans. A vrai dire il en fut d'eux. La première fut la demande du baron que certains hommes des clans descendent jusqu'à Rochenoire pour y développer leur technique de distillation de certains arômes. En effet, les liqueurs et eaux-de-vie des Dents-de-Veltres avaient une certaine réputation chez les amateurs et Philippe souhaitait le développer. Si certains grommelèrent devant cette idée saugrenue, ils acceptèrent amèrement.

Ce fut la véritable demande du baron qui mit pour ainsi dire le feu aux poudres. Le baron souhaitait en effet lever près de deux cent hommes, un nombre impressionnant, pour former une troupe composée des habitants des Dents-de-Veltres. Les lairds réfléchirent au sujet de l'ancienne garde Velterienne de feu le Comte et hésitèrent longuement, ne souhaitant pas revoir un massacre comme à Valdrant. L'accord fut finalement accepté et les cinquante hommes de l'expédition furent alors intégrés, comme premier geste fait par les clans pour former cette nouvelle troupe. Cependant, trois clans rejetèrent alors l'autorité du baron et déclarèrent leur indépendance vis à vis de Philippe et du royaume.

Ainsi avait débuté la véritable vocation militaire. Les Carmichael, MacChavenez et Thurdan devaient être écrasé et soumis de nouveau à Philippe. L'armée s'était alors mise en branle, à la recherche de l'ennemi, regroupé quelque part au sud du massif. Après trois jours de marche, ils l'avaient trouvé et subi une terrible défaite. Près de cinquante hommes, dont une dizaine de chevaliers, gisaient depuis dans la boue des Dents-de-Veltres. Cela avait été un coup dur pour l'armée, tombée dans une embuscade au fond d'une vallée, et le baron avait depuis ralenti la progression de sa troupe armée.

En cette froide matinée, il se trouvait dans sa tente, un vaste pavillon teint des couleurs de ses héraldiques personnelles, accompagné de quelques uns de ses officiers. Le jeune baron avait les traits tirés, de lourdes cernes sous les yeux. Harnaché dans son armure de mailles, haubert court et spalière gauche d'acier, il regardait plusieurs papiers. Philippe tenait dans sa main droite une plume avec laquelle il dessinait quelques plans de bataille, sa main gauche posée sur la poignée de son épée. Lèvres mordues, le baron leva les yeux lorsque son compagnon, Mirail d'Aubourg, entra sous la tente.

"Baron, les hommes s'impatientent. La bataille d'hier a été un choc terrible pour eux. Ils demandent vengeance mais je connais le coeur des soldats. Si nous ne faisons rien, leur soif de sang se transformera en désir de rentrer, commenta sans préambule le chevalier.
- Je ne le sais que trop bien, grogna hargneusement Philippe. Il jeta d'un geste vif sa plume dans l'encrier et se tourna pleinement vers son ami. Les nobles demandent à lever l'appel aux armes. Les fous. Je n'ai jamais appelé à l'ost, leur présence est pleinement volontaire. Ils ne me doivent aucunement leurs jours de service...
- Philippe... Ils sont là par fidélité à leur serment. Ils pourraient quitter sans avertir personne. Et leurs lances manqueraient à la bataille."

Mirail n'avait pas tort. Cent-cinquante chevaliers étaient une part non négligeable lorsqu'on savait qu'il n'avait pas appeler aux armes. La plupart d'entre eux n'avaient même pas apporté plus d'un écuyer, faisant fi du confort auquel ils étaient habitués. Philippe ne pouvait pas ne pas respecter un tel comportement. Cependant... "Le fourrage que leurs montures consomment nous fait bien perdre du temps dans ces montagnes. Ils n'ont été d'aucun secours hier à la bataille souffla le baron à nouveau.
- Ce n'était pas leur faute." se défendit aussitôt Mirail, blessé dans son orgueil par l'insinuation de Philippe. Ils avaient été battus dans une embuscade, dans une pente en leur défaveur. L'ennemi avait adopté une formation circulaire, piques à l'extérieur. Les charges de cavalerie avaient été inutiles, presque fatales aux hommes. "Tu sais tout comme moi les évènements d'hier."
- Certes. concéda Philippe, avec un sourire d'excuses à son ami. Mais voilà qui devrait changer le cours de la prochaine bataille. Nous devons les forcer à se croire plus forts que nous. D'après les hommes des montagnes, leur honneur les poussera à une bataille rangée..."

Mirail jeta un coup d'oeil au plan de son suzerain et fronça les sourcils. Il n'était pas un expert en tactique, mais il comprit bien vite l'intérêt du placement. C'était étrange cependant de ne pas voir en première ligne la cavalerie. La main gantée du seigneur vient frotter la cicatrice de la blessure reçue à la joue la veille et laissa échapper un soupir songeur. Mais avant qu'il n'ait pu laisser entendre ses doutes sur le plan et la véritable utilité du carré, un robuste homme des clans surgit, la main sur la tête de sa hache. Il porta deux doigts à son béret en un geste de salut envers le baron et prit la parole aussitôt.

"Les clans ont été vu à l'est d'ici. Ils se rassemblent sur la lande du Loch de Témant. Ils voudront passer le col pour tenter de nous contourner par le sud..." grommela l'homme dans sa langue gutturale. Philippe se jeta aussitôt sur les cartes, approximatives et pourtant ô combien précieuses, et les lut avidement. Un sourire de triomphe se dessina sur ses lèvres gercées et il leva un regard fier vers ses hommes.

"Voilà qui est fait. Nous sommes en amont de la rivière. Traverser ici sera un jeu d'enfant. Nous pourrons donc nous positionner sur la rive du col, juste au nord du gué. Cela leur coupera leur retraite vers le col. Même nous sommes en infériorité numérique nous combattrons. Messieurs, lancez l'appel. Nous marchons vers le col de Témant !"
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