Une vie de moins [Dante]

Panahos, IIe ennéades du mois de Karfias, An XIII, Cycle XI
Palais Princier D’Uldal’Rhiz, Uldal’Rhiz, Principauté Vaanie

La nuit venait de tomber sur Uldal’Rhiz, la brise fraîche envoyer les rideaux de soies de la pièce virevolter dans les airs, tandis que le bureau richement décoré ne laissait rien au hasard quant au propriétaire des lieux. Du marbre venait zébrer les murs, des bibliothèques remplies de livres parfaitement organisées, des tapis d’un blanc profond. Tout ce que la majorité des gens ne pourraient se payer aisément. Et pourtant un homme se tenait bien droit au milieu de cette pièce, attendant avec impatience l’arrivée de leur nouveau collaborateur. Au bout de quelques minutes, l’homme entra finalement dans le bureau de la Princesse Marchande, encadrée de nombreux miliciens. Khaled prit quelques minutes pour observer le soi-disant assassin. Était-ce réellement l’homme qui leur fallait? L’elfe soupira d’ennui avant de commencer son discours; « Vous nous avez été recommandé par quelques-uns de nos connaissances. Apparemment, vous êtes un homme de confiance et votre efficacité n’a jamais été mise en doute. » L’elfe leva la tête, fier, en dévisageant l’ombre qui se trouvait devant lui. Il était inutile de lui dire que son ami, El lui avait recommandé cet assassin.  La mission qu’il s’apprêtait à lui donner était délicate, et surtout devrait être faite dans les règles de l’art.


« Mais voyons, Khaled. Il n’y a aucune raison d’être aussi rude avec un de nos nouveaux collaborateurs. » La voix féminine fit sursauter l’elfe, qui se retourna rapidement avant de mettre un genou à terre tel un chevalier péninsulaire devant son suzerain. Derrière lui une porte s’était ouverte et une jeune femme se tenait droite derrière eux. Un sourire amusé ornait ses lèvres, comme si ce qui se préparait était la plus amusante des fêtes. La princesse Marchande avança doucement, laissant la traîne de sa robe noire la suivre. Comme à son habitude, la demie-elfe était habillée d’une robe des plus provocatrice et surtout révélatrice, mais bon, on était à Uldal’Rhiz après tout. Ce n’était probablement cela qui choquerait l’assassin qui se trouvait devant eux. Maralina s’arrêta à la hauteur de son second, qui se releva rapidement pour présenter le visiteur. « Princesse, voici l’assassin qui nous a été recommandé... » La Vaanie n’adressa pas un seul regard à son assistant, son attention était centrée sur l’ombre devant elle. Elle fit un léger signe de main pour faire taire son assistant et fit un pas vers l’assassin, alors que les miliciens mettaient rapidement leurs mains sur le pommeau de leur épée, prêt à réagir au moindre mouvement de l’assassin. La confiance était définitivement loin de régner dans la salle, et l’ambiance était devenue bien lourde. Maralina s’arrêta tout près de l’assassin avant de lui faire un sourire charmeur. «  Comme mon second vient de le dire, j’ai une tâche des plus délicate à accomplir. Quelques hommes de confiance ont décidé de se jouer de ma générosité. » Le sourire charmeur se transforma doucement en amusement, puis la demie-elfe regarda l’assassin de la tête aux pieds avant de relever le regard vers l’homme qu’elle venait d’engager. Elle se mit à marcher doucement autour de l’assassin, telle une panthère autour de sa proie et continua son discours. «  Il y a cinq hommes en Erac, qui dirige différents bordels qui appartiennent à une de mes compagnies. Ces derniers ont décidé de faire front commun et de me voler. Acte complètement stupide, mais que dis-je. La bêtise des humains ne m’a jamais étonné. » La Princesse Marchande était revenue faire face à l’ombre.


« Vous allez leur donner un léger avertissement de ma part et en faire des exemples pour les autres qui oseraient se mettre dans mon chemin. » Maralina se mordilla légèrement la lèvre, déjà amusée par la sordide attaque qui se préparait. « Vous pouvez faire ce que vous voulez avec eux. Je n’ai que deux conditions : la première est que vous couvrez vos traces. Faites en sorte que personne ne puisse remonter jusqu’à moi. Quant à la deuxième… » Un sourire carnassier apparut soudainement sur le visage de la princesse Marchande alors qu’elle ne s’arrêta qu’à un souffle de son interlocuteur. « Faites en sorte que ces bâtards souffrent. » La demie-elfe planta son regard azuré dans celui de l’assassin. Elle voulait qu’il la comprenne, qu’il comprenne la rage qui l’habitait et qu’il réalise ses manipulations sans faille. Au final, les deux êtres étaient bien semblables, tous deux s’étaient soumis à la noirceur qui habitait leur cœur. Cette noirceur était un pouvoir si malfaisant, mais ô combien satisfaisant lorsqu’on le contrôlait. Révélant finalement les connaissances de ses affaires, Maralina appela finalement son interlocuteur par son nom. « Alors, Dante, accepterez-vous mon offre? J’ai l’impression qu’une collaboration entre nous pourrait être très lucrative… » Après tout, ces cinq hommes n’étaient pas les seuls dans la mire de la Princesse Marchande.

***

Oglicos, IXe ennéades du mois de Karfias, An XIII, Cycle XI
Une seigneurie perdu au milieu du duché, Erac

L’homme grisonnant compta une dernière fois les souverains qui se trouvaient sur la table de chêne devant lui. Définitivement la semaine avait été fort occupée dans le bordel! Et les pièces scintillantes ne cessaient de s’accumuler dans ses bourses. Il se croyait intouchable, et il avait bien fait de se jouer de la Princesse Marchande. Au finale elle n’était qu’une belle gueule qui menaçait et criait un peu fort lorsque cela ne faisait pas son bonheur. Cela faisait des mois déjà que lui et quelques-uns de ses confrères avaient décidé de se rebeller et de conserver une grande partie des profits pour eux. Clamant haut et fort que les affaires n’étaient pas bonnes dans cette région et que les couts d’entretien de la maison étaient trop élevés. La Vaanie semblait avoir avalé toute cette information sans même faire une enquête! Ulysse se cala légèrement dans sa chaise après avoir attrapé sa chope de cervoise, satisfait de son complot qu’il croyait sans faille. Puis soudain, un craquement vint le sortir de ses pensées, il se releva un deux temps trois mouvements et attrapa la dague sur sa la table en essuyant sa main moite sur sa chemise tachée de gras. « Qui va là? » hurla-t-il de sa voix caverneuse.

Un sourira amusé, légèrement malsain s’afficha sur le visage de la Princesse Marchande alors que sa voix rauque se faisait entendre; «Mon contact doit avoir une énorme confiance pour vous avoir donné mon nom… Donc, je présume que par ce code les paiements et le contrat ont été dument négociés préalablement entre vous deux.  Ils vont souffrir, ils vont mourir et ils sauront… Par contre. J'ai des addendas à ajouter ici, et que vos gus comprennent aussi. Ici est l'Ombre, VOUS avez le droit de m'appeler par mon nom parce que vous payez. Si j'en entends un autre prononcer mon nom, je le bute, par nécessité.» Il prit une longue inspiration avant de continuer; « Et qu'on m'épargne à l'avenir cette comédie que vous venez de me faire jouer. Nous conviendrons, en aparté du mode de communication et de rendez-vous. Pour des questions de confidentialité et de sûreté. Pour mes armes, j'espère qu'elles sont en de bonnes mains.» Puis vint le rire, un rire franc, cristallin, comme si l’assassin venait de dire la blague du siècle. La Vaanie s’arrêta au bout de quelques secondes avant de tourner légèrement la tête vers Khaled. « Je l’aime bien », lui dit-elle comme si l’assassin n’était pas devant elle. La demie-elfe se retourna pour faire face à Dante et s’approcha d’un pas. « Je ne vois pas d’inconvénient à cette demande. Mais mettons quelques choses au clair. » Elle s’arrêta à un souffle du lui et perdit rapidement son sourire. « Si vous fouttez en l’air cette mission, je peux vous assurer que vous regrettez de m’avoir montré votre visage. » Elle se recula d’un pas avant de reprendre un air sérieux. « Par contre si vous réussissait je m’arrangerai pour que vous soyez couvert de plus d’or. Croyez-moi, ma générosité est sans limites et je dois  vous avouer que j’ai toujours du travail pour les personnes talentueuses. »  La Vaanie se retourna et se hissa doucement sur son bureau en croisant doucement les jambes. Elle pencha doucement la tête vers la droite, détaillant sans scrupule l’assassin qui se trouvait devant elle. Puis, se releva ; « Khaled vous donnera les détails de vos cibles. Comme je vous l’ai dit, plus vous les faites souffrir, mieux vous serait payé. Tout de fois, ramené moi le dernier vivant. Je veux voir sa vie quitter ses yeux pendant que vous vous en débarrassez. Prenez cela comme un bonus. » Puis, elle se retourna pour quitter la pièce, sans rajouter un mot de plus. La discussion était terminée dans son cas. Elle espérait qu’EL lui ait donné le meilleur, car la tâche ne serait pas facile.

***

Pendant ce temps à Erac…

Ulysse sursauta alors qu’il vit l’homme entré. Mais qui était –il? Où étaient les gardes? Au prix qu’il payait ses salopards, ils pouvaient au moins assurer sa protection! Mais non, tous des idiots ceux-là! Probablement occupée à mater le premier petit cul qui roulait devant leurs yeux en se rinçant le gosier de cervoise! Le grassouillet serra la mâchoire et le poing, son mécontement était assez évident puis son expression changea rapidement lorsqu’il entendit les mots de l’homme; « Je demande un entretien au nom de la Princesse Marchande. Tu dois certainement te douter pourquoi je viens, mec!? » Non… C’était impossible. La princesse n’avait pas réagi aux nombreuses missives qui lui avaient envoyé! Et cela semblait avoir pris des lustres! Avait-elle changé d’idée ? L’humain rangea la dague dans sa ceinture, bien en évidence. Il ne faisait pas confiance à son visiteur. « Princesse Marchande? » Le chauve secoua la tête en faisant non, puis le regarda avec un air qui se voulait interrogateur. « Je ne vois pas de quoi vous parler! Je suis que l’humble propriétaire de ce bordel. » Il se rassit avant jetée un regard mauvais à son « visiteur ».  Un visiteur assez étonnant, ses yeux étaient de couleurs différentes, et soyons honnête, il n’avait pas la gueule d’un marchand. Le grassouillet croisa ses bras sur son torse en prenant un air offusqué. « Vous m’avez assez fait perdre mon temps! GARDE! » hurla-t-il sans qu’aucun débarque dans la pièce. « Maintenant, retournez dans votre pays merdique et restez-y. Quant à la soi-disant Princesse Marchande. Dites-lui de se faire enculer par ses esclaves tiens! » Il espérait sincèrement que sa mise en scène allait fonctionner, théoriquement personne ne savait que les bordels appartenaient à la Princesse Marchande.   Qui sait? Peut-être que l’homme en face de lui voulait tout simplement le faire chanter?

Le regard de l’homme changea soudainement, un regard terrifiant, haineux. Une lueur assassine semblait avoir envahi son regard et c’est seulement à ce moment-là qu’Ulysse se rendit compte qu’il avait fait une connerie… Une ÉNORME connerie. Il n’eut pas le temps d’ouvrir la bouche que l’assassin bondit sur la table avant de le désarmer avant même que sa grosse patte graisseuse ne puisse l’arrêter. Puis un violent coup le paralysa. Sa tête heurta violemment la table de chêne, laissant une trace rougeâtre sur le bois. Lorsqu’il reprit finalement ses esprits, il était couché sur le ventre, le fessier à l’air.


Et il hurla.


Un hurlement de terreur, de colère… Toutes les émotions semblaient traverser son miniature cerveau – ou du moins ce qu’il en restait. « MAIS VOUS ÊTES COMPLÈTEMENT CINGLÉ! » Dit-il dans un hoquet de douleur. Le sang l’aveuglait. La pièce devenait rouge et la panique commençait à faire son effet. Le grassouillet se mit à gigoter de plus belle. « LÂCHEZ-MOI IMMÉDIATEMENT! »  Réalisant que l’agressivité ne fonctionnait pas il décida de tenter une nouvelle approche. « Arrêter! ARRÊTEZ! JE VOUS EN SUPPLIE ! » Croyant que ses paroles avaient fait effet, le gus continua; « J’ai de l’argent! Je peux vous payer le double… non le TRIPLE de ce que cette salope de Vaanie vous a payé! » Un léger silence s’installa, et Ulysse retourna doucement la tête vers l’assassin; « Et je vous donnerais une encore plus belle somme, si vous nous ramenez la tête de la princesse. »

Avait-il bien entendu?? Il voulait sa… quoi? Non, mais?!? Il ne pouvait vouloir son membre! Sa verge qui encore à son âge ne se gênait pas pour se dresser vaillamment. Ce même membre qui semblait enjouée les nombreuses filles de joie de son établissement! Bon d’accord… ce n’était pas comme si elles avaient réellement le choix, et le grassouillet ne semblait même pas se rendre compte que les cris de joies des jeunes femmes n’étaient qu’un acte. Lui, qui aveuglé par son propre désir, et sa fierté d’homme, croyait réellement séduire les sirènes qu’il employait! Non, il devait réagir. Il devait se sortir de cette situation. « Je vous assure que vous faites erreur! Et cet établissement n’appartient aucunement à quelconque Princesse Marchande! » Ulysse était bon acteur, une légère larme perla même sous ses yeux. « Je vous en supplie, laissez-moi! Je ne sais pas de qui vous parlez!»


Pendant que le directeur de l’établissement jouait son acte – que dire- son jeu d’acteur – ô combien grandiose, sa main potelée se déplaça doucement vers la dague que l’assassin avait déposée sur la table. Cela ne prit que quelques secondes, et il se releva aussi rapidement que possible avant de brandir la lame vers l’assassin, et malgré son fessier à l’air. Il lui lança un regard de dégout avant d’attraper ses chausses pour les relever maladroitement. « Allez viens salaud! Approche-moi! Que je te montre de quel bois je me chauffe! »

Panahos, IX e ennéades du mois de Karfias, An XIII, Cycle XI
Palais Princier D’Uldal’Rhiz, Uldal’Rhiz, Principauté Vaanie

C’était cette fois dans le salon que la Princesse Marchande reçut son nouveau partenaire d’affaires. La pièce était immense, ornée de mur en marbre blanc, ou des trainés grises zébrait la pierre. Un magnifique foyer ornait et éclairait la pièce – du moins lorsqu’il faisait nuit, car la pièce avait un mur de fenêtre, qui  bien avait été complètement ouverte pour faire entrer l’air salin qui envahissait Uldal’Rhiz. La pièce était ornée d’un gigantesque tapis blanc, moelleux à souhait. Tout le mobilier était plus blanc que de la neige. La princesse assise sur un des canapés tenait son fils Lukas dans ses bras. Un enfant au visage doux, aux cheveux bruns et des yeux aussi verts que des émeraudes. L’enfant était presque la copie de sa mère, on sentait que cet enfant avait le charme et les origines elfiques de sa mère. Ce dernier attrapa le doigt de sa mère, avant de lever ses grands yeux vers sa mère. Cette dernière planta son regard dans le sien, un sourire déterminé aux lèvres. « Un jour tu domineras le monde mon petit.» Elle déposa son doigt sur le petit nez de l’enfant lorsqu’un serviteur entra suivi de son nouveau partenaire. «Votre Altesse, l’ombre est de retour.» Un sourire malsain envahit le visage de la Princesse. Il était de retour… cela ne voulait dire qu’une seule chose… Maralina se releva, avec son fils dans ses bras et regarda Dante qui entrait dans la pièce, pendant que des miliciens se positionnèrent dans chaque coin de la pièce. Maralina fit un signe de tête à son nouvel assassin de s’asseoir sur le magnifique et confortable canapé blanc.


Elle déposa son fils sur sa hanche, non sans le quitter des yeux. C’était la prunelle de ses yeux. Son héritier. Ce petit être allait un jour contrôler la principauté et perpétuer le nom d’Irohivrah. Le seul fait que Dante se trouve en sa présence devait en dire beaucoup – cela voulait dire que la Princesse l’avait très haut dans son estime, et le fait qu’il soit revenu aussi rapidement voulait sans doute dire que la première partie de son contrat était terminé. La Vaanie se retourna vers l’assassin et haussa un sourcil en souriant. « Alors, racontez-moi… Comment est-il mort? A-t-il couiné pour sa vie? Vous a-t-il supplié de lui laisser la vie?» La demie-elfe fit doucement le tour du mobilier en câlinant doucement son fils. Image assez –disons étrange. Ce n’était pas toutes les mères qui parlaient ainsi devant leur enfant. Mais Maralina avait un plan bien particulier pour son héritier, ce dernier allait être fort, allait être quelqu’un et se rendre compte que la vie est cruelle alors qu’on est encore jeune était la première étape dans sa tête.  Après quelques secondes, la demie-elfe alla s’asseoir sur le canapé en face de son invité, non sans planter son regard azuré dans le sien. Elle voulait savoir le moindre détail.


Le récit de Dante la fit rire aux éclats, la fit sourire et la satisfaction s’emparra de ses traits au fur et à mesure que l’assassin lui donnait les détails de sa tentative. Une fois le récit terminé, il était maintenant temps de donner la prochaine cible. «Excellent travail Dante. Définitivement le meilleur partenaire que j’aurais pu engager. Khaled vous payera pour cette première tâche et vous être libre de passez quelques jours dans le palais pour vous reposez, car la prochaine cible ne sera aucunement facile. » La demie-elfe perdit son sourire, et regarda l’assassin dans les yeux avec un air déterminé. « La prochaine cible, ou devrais-je les prochaines cibles, tiennent un  bordel  tout près du palais Ducale. Inutile de dire que c’est un établissement de haut niveau. Seules les riches âmes du Duché peuvent y mettre les pieds et c’est cela qui est apparemment dérangeant . Les jumeaux Fortunat sont reconnus dans le mile pour être des têtes dures. Ce sont des anciens guerriers, qui apparemment ont combattu auprès du Duc et blablabla. » La Princesse secoua la tête avec une moue ennuyée. Elle n’en avait rien a faire que ces deux idiots étaient nobles. Ils l’avaient trahi et ils allaient payer. «Ramène-moi leur tête, mais fait attention, ces deux crétins seront armés jusqu’aux dents.»

Arcamenel, III e ennéades du mois de Favrius, An XIII, Cycle XI
Bordel Haut de Gamme, Duché d'Erac

Cette putain! Jamais capable de vous téter les bourses comme il se doit! En plus, lui et son frère étaient censés avoir un des établissements les plus chics du royaume! Si la donzelle en face de lui était incapable d’en venir à bout, il la prendrait comme une des essuyeuses de cul… «T’as fini avec tes dents bordels! On dirait que je me fais sucer par un cheval! » Dit-il d’une voix rauque et menaçante.  La pauvre âme baissa ses yeux remplis de larme, et essaya une nouvelle fois de satisfaire son patron. C’est au bout de quelques minutes, que Ferdinand Fortunat laissa finalement tomber sa tête derrière en lâchant un râle des plus masculins que vous n’auriez jamais entendu.  Il regarda la pauvrette qui avala sa – ô combien délicieuse – semence - ou du moins l’était-elle dans sa tête, car soyons honnête Ferdinand était probablement un des êtres les plus prétentieux que ce monde est créé. Prétentieux, mais extrêmement con.  Les deux jumeaux n’avaient jamais réellement été nobles, il avait combattu dans les nombreuses guerres qui avaient été infligées à la péninsule, certes, mais comme vulgaire soldat. Même pas assez brillant ou habile pour avoir été chevalier! Mais les frères savaient se vendre, et leur éloquence était impressionnante! Ils avaient vite compris que s’ils parlaient avec confiance, personne ne les défierait de quelconque façon qui soit.


Ferdinand remonta rapidement ses chausses et attacha sa ceinture, non sans jeter un regard mauvais à la blondinette. «Crois-moi t’n’en as pas fini avec moi! Tu vas recommencer encore tout à l’heure, jusqu’à ce que tu sois parfaite? Tu m’as compris?!» La jeune femme fit oui de la tête en évitant le regard de l’homme. Puis ce dernier sortit sans dire un mot.  Lui et son frère avait eu une dispute hier soir. Apparemment Gauthier, son jumeau, n’était pas certain que tenir tête à la Princesse Marchande était une bonne idée. Quel taré! Ferdinand se demandait pourquoi soudainement son frère avait manqué de couille. Après tout la donzelle était à des milliers de Kilomètres, comme si elle allait se déplacer personnellement pour vérifier ses affaires!  La Vaanie avait envoyé des vérificateurs, mais ses derniers n’avaient rien vu des nombreuses entourloupes des frères. Il était si aisé de falsifier des documents! Et qui irait voir la Princesse si ses affaires n’allaient pas bien? Le Duc? Elle pouvait toujours essayer! Ce dernier lui cracherait certainement au visage!


Ah oui, cher lecteur, vous venez de vous rendre compte que nos deux grands nigauds ne comprennent rien au jeu de la Princesse… Mais vous n’avez encore rien vu. Retournons a notre histoire…


L’homme arriva finalement au cabinet d’aisances. Il fallait dire que cela faisait quelques minutes déjà qu’il sentait son ventre gronder. A croire que la donzelle avait réussi à lui bousiller l’estomac.  Il s’installe sur le trône et fit ses besoins, puis attendit que son employé lui essuie son royal fessier. Mais ce dernier semblait prendre son temps! Ferdinand grogna avant de lancer un; « Non, mais tu te grouilles, fainéant? J’ai pas la journée pour attendre que tu me torches!» C'est après avoir gronder ses mots - ma foi - grossier, que l'homme soupira bruyamment, totalement impatient.

Le sang coulait doucement sur son cou tandis que l’assassin mettait de plus en plus de pression sur la gorge de sa victime. Cette attaque-là, il ne l’avait définitivement pas vue venir. Et quelle attaque! L’assassin n’était même pas foutu de lui faire face! À lui! Le fort et fier guerrier Fortunat! Ferdinand tenta tant bien que mal de mettre ses mains sur le filin, essayant de le retenir. Cela ne faisait qu’empirer les choses, ses mains, ruisselantes de sang devenait de plus en plus glissante et soyons honnête n’aidait aucunement le cas de Ferdinand. Pourtant la mention de la Princesse d’Uldal’Rhiz ne fit qu’agrandir sa colère. « Cette pétasse! Même pas foutue de venir me dire son message en pleine gueule! » Il se prenait pour qui le mec! L’ombre?!? Il en allait lui en faire voir de toutes les couleurs à ce salopard! Ah oui! Il allait retrouver des couleurs pour sûr! « J’ai rien fait à la Princesse, salopard. Tu crois que je serais assez con pour essayer de l’entourlouper? » siffla-t-il entre ses dents alors que le filin s’incrustait un plus dans sa gorge.


Le militaire avait une expression horrible, qui faisait presque peur. Les yeux exorbités, le corps tendu, le sang coulait de plus en plus sur sa chemise blanche, lui donnant une expression hors de l’ordinaire. Il fallait qu’il se rende à l’évidence, il ne pouvait pas s’en sortir avec la force, quant à la négociation, soyons honnête son intelligence était bien moindre que celle de son frère. Jamais il n’aurait pu faire quelconque affaires… Non. Lui il représentait les muscles… La force brute… et le voilà pris au piège. Ne lui restait que la menace; « Vas-y tue moi… Mon frère se fera un plaisir de te casser la gueule. On jettera ton corps dans la merde par après, puisque tu sembles autant t’y plaire! » C’est à ce moment que l’on entendit un léger grincement. Il semblait que la porte s’ouvrait tout doucement et une voix cristalline s’éleva parmi les râles de douleurs que lâchait Ferdinand. « Vous allez bien, maître? Peut-être désiriez-vous que je vous masse les épaules si votre ventre vous fait encore souffrir? » La jeune fille s’arrêta net lorsqu’elle aperçut la scène. Elle resta pétrifiée, trop apeurée pour aller chercher de l’aide… Il lui semblait qu’aucun son ne pouvait lui sortir de la bouche, alors elle resta là, droite, les larmes aux yeux à observer le massacre qui se déroulait sous les yeux.

« Cette pétasse! Même pas foutue de venir me dire son message en pleine gueule! » 

Ah, mais tu le sais que cette dame est fort occupée. Tu ne te crois quand même pas si important non?... Si?

Lui répond la voix doucereuse de l'assassin. L'odeur d'hémoglobine lui plait infiniement, il va s'amuser avec le jumeau tantôt.

« J’ai rien fait à la Princesse, salopard. Tu crois que je serais assez con pour essayer de l’entourlouper? »

Millimètre par millimimètre, le mince fil entaille les chairs… Dante ne voit pas l'expression de Ferdinand et, sérieusement, il s'en fiche un peu.

Ben justement si, t'a été assez imbécile sur ce coup là.

« Vas-y tue moi… Mon frère se fera un plaisir de te casser la gueule. On jettera ton corps dans la merde par après, puisque tu sembles autant t’y plaire! »

Dante se penche vers l'oreille de Ferdinand.

Ton frère, est mort. J'men suis occupé avant toi. Bien le bonjour en enfer trouduc.

Et de tirer, au moment ou la jeune fille entre. Et de tirer de la gauche, tranchant carotide et trachée, le mec se noyant dans son propre sang. La main droite allant chercher le broc d'eau qu'il lance en pleine gueule de la jeune fille tétanisée qui a à peine le temps de finir sa phrase, s'arrangeant pour qu'elle ne voit pas son visage.  Il s'arrête là pour le moment, le militaire à moitié décapité gigotant encore tel un pantin désarticulé. 

L'assassin rentre la putain dans la pièce et reverrouille la porte. Même ici pas foutu de chier tranquille. Pendant que Ferdinand fini d'agoniser, il s'occupe de la fille qu'il attache solidement avec les linges à torcher les culs avant de la bâillonner et de lui couvrir les yeux.    

Va falloir qu'il parle à Maralina de possibilités de dommages collatéraux. Elle n'a pas l'air trop regardante, cependant une pute reste une source de revenus. Dante n'a jamais tué de putes sans raison valable. 


Se relevant une fois sa tâche achevée, il repasse derrière Ferdinand, qui est mort pour de bon du coup, et finit de le décapiter. Maralina a demandé leur têtes et il compte bien les lui amener. enveloppé de tissus cul encore, prestement mis dans un sac ciré, mis dans le sac de tissus sales. quiconque regarde la dedans voit qu'un amas de tissus remplis de merde. Revenant près de la jeune fille, l'homme constate avec satisfaction qu'elle est réveillée . Il sort de sa manche un flacon de somnifère. 

Ecoute fillette. J'ai rien contre toi. Tu peux dire à tout le monde ce qui s'est passé ici. T'auras plus à sucer ton patron. Je vais te faire dormir le temps que je finisse mon boulot. Quand tu te réveillera, tu devra travailler pour te détacher. Après passe le message aux autres ok? Fais ca pour toi ma belle…  

Il attend la réponse étouffée par le bâillon et lui fout le flacon sous le nez, carrément,maintenant la tête jusqu'à ce que la prostituée s'endorme. Puis, ramassant son butin, il sort de la pièce qu'il verrouille derrière lui avant d'apposer l'écriteau en rénovation sur la porte de cette salle d'aisance. Il y en a deux autres, personne n'ira voir ici. 

Maintenant, direction salle de massage. L'autre connard doit être presque là. Mais Dante arrive à temps, fait signe au masseur de passer son tour. Il range son sac dans la panetiere comme si c'était réellement du linge souillé

Il est de mauvais poil aujourd'hui, il s'est encore disputé avec son frère et je t'en dois une… Dépêche toi avant qu'il n'arrive. Je vais prendre ton quart. 

L'esclave ne se fait pas prier. Une fois qu'il est parti, Dante assaisonne l'huile de massage avec une toxine qui cause paralysie mais non la perte de conscience. Avant de s'enduire les paumes et les  mains d'une très bonne couche de cire d'abeille pour ne pas toucher lui même son poison. Parfois, son métier est difficile. Immobile, l'assassin attend, en bon serviteur, l'oeil marron seulement visible, l'arrivé du second maître.    

La soif de dominer est celle qui s'éteint la dernière dans le cœur de l'homme. Gauthier le savait, sentait cette soif le tenailler, le dévorer. Il avait convaincu son frère de s’attaquer à une soi-disant grande puissance et pour le moment, il était certains qu’il allait gagner. Son couillard de frère semblait avoir des idées différentes, mais qu’es qu’il pouvait bien y savoir? Si on ne tentait rien, on n’obtenait rien! Et les idées de grandeur de Gauthier étaient tout sauf humbles, un jour il serait prince marchand lui aussi! Et écraserait le roi! Mais avant tout de chose, un massage était requis, car conquérir le monde était énormément stressant, surtout quand votre idiot de frère décide de vous prendre la tête pour une connerie infondée. C’est dans cet esprit que Gauthier entra dans la salle de massage d’un pas décidé avant de planter un de ses poignards violemment sur la table. Mieux valait être prêt à toute éventualité. Qui plus est, avoir une arme à porter de main était toujours utile. Voyant que le masseur n'était pas encore arrivé dans la salle, ce dernier s'impatienta.


«Mais Bordel ça prend quoi pour être servi ici? J’suis le patron ou quoi? Arrêtez de me faire attendre comme un couillon!» cracha-t-il dans la direction de la porte d’où les esclaves – pardon les serviteurs se devaient d’entrer le plus rapidement possible. Soyons honnêtes, ces hommes n’en avaient que cure que l’esclavage soit aboli en péninsule, ils n’avaient aucun respect pour la vie humaine en général alors pourquoi se faire chier à se servir soit même alors que l’on peut avoir des mains prêtes à vous torcher le cul? Gauthier laissa s’échapper un soupir qui ressembla plus à un râle rauque et enleva rapidement ses chausses et sa chemise avant de s’étendre dans toute sa splendeur sur la table de massage. Il entendit finalement la porte se refermer ainsi que des pas agiles se diriger dans sa direction. «Et assure-toi de te réchauffer les mains avant de me toucher! Je n’ai pas envie de me geler le cul encore une fois!» Sans porter attention à la personne qui venait d’entrer, il agrippa une couverture et recouvra son glorieux fessier avec, puis mit sa tête sur la table en fermant les yeux. Il avait vraiment besoin de relaxer… Gauthier savait qu’il ne pouvait pas laisser tomber sa garde, surtout qu’il jouait à un jeu extrêmement dangereux avec une semi-elfe qui n’avait peur de rien.

Pour masser, il va se faire masser les pas font un détour pour aller verrouiller la porte, histoire de ne par perturber le maître dans son intimité… Le couteau planté sur la table lui annonce la couleur du soir. Manifestement, celui là sera méfiant. Prenant le flacon d'huile à massage dans el bac d'eau chaude, il le fait tourner dans ses mains agiles, pour bien mélanger la mixture qu'il verse ensuite sur la peau offerte. .

Deux mains se posent doucement sur la colonne et remontent avec fermeté et douceur le long des vertèbres, en faisant craquer bien une ou deux au passage, apportant un soulagement immédiat. Elles massent la nuque et les trapèzes, les épaules, les omoplates, contournent les côtes et s'attaquent ensuite aux jambes et aux mollets qu'elles palpent, enduisant le tout d'une fine couche d'huile. Les bras ne sont pas en reste, se retrouvent prestement palpés et tâtés et massés eux aussi.

Sentant encore des tensions, Dante recommence le manège, histoire d'être bien certain que toute la toxine est bien absorbée…

Retournez vous, maître.

Dit il, histoire de tester si la toxine fait effet ou non. Auquel cas, il rajoutera bien une bonne couche sur le côté face du gus. Gauthier peut voir un visage servile, un œil noisette luisant d'une lueur soumise, l'oeil droit caché par la mèche noire.

Désirez vous le traitement intégral ce soir monsieur?

Histoire de savoir si il veut une pipe et une branlette… Parce qu'il en demande régulièrement ce connard, et pas des putes… Nooon, des masseurs. On se demande où Maralina va pêcher ses tenanciers de bordels.

Gauthier grogna lorsque le masseur commença à masser les muscles tendus de son dos. Certes, le masseur fit craquer quelques vertèbres en trop, mais le soulagement qu’il en résultat calma immédiatement la colère qui aurait pu envahir le si charmant individu. Puis, les mains imbibées d’huile de déplacèrent doucement vers les jambes du gus, pendant que ce dernier lâche un râle rauque. « Bordel je ne sais pas où on t’a dégoté. Mais tu fais un taf incroyable. » Comme seul remerciement à son compliment, le masseur lui demanda de se retourner. Gauthier ne se fit pas prier, et commença à se retourner tout doucement. Il sentait ses membres lourds… tellement lourds… Définitivement, ses muscles étaient beaucoup plus tendus qu’il ne le croyait. Cela lui prit bien plusieurs secondes, mais il russisa finalement a se tourner pour se laisser tomber sur la table. Cette dernière trembla légèrement sous l’impact, mais tint tout de même debout. « J’ai les muscles beaucoup trop endoloris. À croire que mon connard de frère me fait trop stresser.» Il resta silencieux pendant quelques instants, comme perdu dans ses pensées, puis continua à parler à lui-même; « Peut-être que je devrais le tuer… Après tout c’est qu’un connard qui ne connait rien aux affaires. Ils tremblent toujours comme une feluette devant la Princesse.» Gauthier, lui n’avait définitivement pas peur de cette petite elfe aux yeux bleus, oui elle était maligne, mais il aurait facilement pu la casser en deux tellement elle était menue… Néanmoins le masseur le sortit brutalement de ses pensées : «Désirez-vous le traitement intégral ce soir, monsieur?»


Le visage de Gauthier s’illumina d’un sourire. Ah bon? Comme ça le petit nouveau offrait déjà  ses services aux maîtres! À croire que les nouvelles allaient vite entre serviteurs! Il observa silencieusement l’humain, il n’était pas mal. Un œil noisette, des cheveux noirs comme l’ébène… Ouais il le trousserait bien lui. Après tout, il n’avait pas l’air de quelqu’un qui en avait pris beaucoup dans son postérieur et Gauthier appréciait bien les horizons  inexplorés. « Pourquoi pas?» dit-il en souriant pendant que sa protubérance grandissait a vu d’œil…

Comme vous voudrez monsieur. Laissez moi, juste terminer votre détente avant.

Avec un léger sourire en coin, Dante assaisonne le côté face de Gauthier d'une généreuse portion d'huile. Le massage de l'assassin se fait moins vigoureux, plus sensuel. A l'inverse, il débute par les pieds du tenancier, massant chaque orteil avec lenteur. Remonte le long des jambes, avant de s'amuser un peu avec les couilles et la queue de sa victime… Manifestement, comme on dit dans le jargon, il est pas cuit. Il a une sacrée constitution, il faut échauffer les sangs, pour faire entrer le produit. L'assassin est confiant, il sait que ca va fonctionner, par contre c'est le temps que ca va prendre.

S'essuyant les main sur un linge, Dante reporte son attention sur l'homme sur la table. Et bien, il faut ce qu'il faut….

Pour l'homme sur la table, il peut se détendre. D'ailleurs, Gauthier peut sentir la bouche de son masseur sur son engin pendant que les doigts agiles s'occupent de sa bourse royale. Il est pas mauvais le bougre… Dans la bouche du serviteur, c'est agréable… Gémissant, Gauthier cambre un peu les reins. Il se laisse faire… Pourquoi ne se laisserait il pas faire? C'est toujours agréable de se faire sucer par la valetaille… Son esprit dominateur s'y plait infiniement.

Penché sur sa cible, l'assassin s'en occupe de façon très professionnelle, son esprit froid et analytique jaugeant le degré de sédation de sa victime pendant qu'il s'active… Sous l'effet de la sédation, le vît dur et roide devient aussi mou qu'un marshmallow.. Il sent les muscles abdominaux du guerrier essayer de se contracte alors, que de frustration et de colère, sa cible essaye de se relever pour lui foutre une torgnole.  

C'est le moment que l'assassin choisit pour contracter ses mâchoires. Les dents entament la queue, tranchant la chair flasque tandis qu'il agite la mâchoire d'avant en arrière pour finir de détacher l'organe. Pour tout hurlement, Gauthier ne peut laisser échapper qu'un léger sifflement. On sent la douleur, on sent la détresse. Cérébralement, Dante exulte. Il vit pour ces moments…

D'un brusque mouvement de tête vers l'arrière, le sang lui emplissant la bouche de son goût exquis et cuivré, l'hémoglobine lui coulant sur le cou et le menton, La mèche dévoilant enfin son œil vert luisant d'un contentement extatique.  Puis, négligemment, Dante recrache l'engin de côté. Relaxe, il trempe un doigt négligeant dans le lac sombre coulant lentement entre les deux jambes avant de le porter à sa bouche, goûtant la note épicée que la peur apporte au capiteux vin qu'est le sang de Gauthier. Paralysé sur la table de massage, le guerrier ne peut bouger. De servile, la lueur de l'oeil marron est amusée, l'oeil vert luisant d'un éclat… affamé. Il lève la voix, un ton calme, posé, que dément l'éclat de ces prunelles atypiques.

Tu pensais baiser la princesse? Elle a un cadeau pour toi justement… Attends.  

L'assassin plaque une petite blanche sur le bassin de sa victime, avant d'aller dans la panière. Il revient et, sans délicatesse, il pose la tête de Ferdinand sur le torse du paralysé. Les prunelles vides semblent fixer Gauthier dans les yeux, l'expression horrifié du trophée attestant de ce que les dernièrs minutes du trépassé ont été. Dante va se placer à la tête de sa future victime, un filin d'étranglement à la main. Il s'accroupit et murmure d'une voix doucereuse à l'oreille du condamné.

Tu as demandé et Maralina se fait un plaisir de te l'offrir en récompense de tes extraordinaires services… Tu voulais pas la tête de ton frère toi justement?

Un long râle s’échapper des lèvres légèrement charnue de l’homme. Mais c’est qu’il savait vraiment s’y faire le gars! Il frissonna alors qu’il sentit les doigts du masseur glisser sur son corps huilé. Les sensations que ce dernier lui procurait le laissaient pantois. Était-ce donc ça, être de la royauté? C’était si agréable, si bon que… Il lâcha un nouveau râle lorsqu’il sentit la bouche chaude de son masseur autour de son énorme membre gonflé. Il sentait les millions d’éclairs de plaisir qui se propulsait dans son corps à chaque mouvement de doigts sur ses bourses déjà sensible. Il sentait cet orgasme venir, cette vague qui le soulèverait un peu plus, qui balayerait toute trace de lucidité sur son passage pour le dévaster, le posséder dans un orgasme bouleversant. Mais quelques choses clochaient. Son membre devint de plus en plus mou, ces muscles se relaxèrent de plus en plus. Ce n’était définitivement pas les sensations que le désir lui apportait? Mais que se passait-il donc? Peut-être que le masseur n’était pas siiiii bon que ça? Il tenta de lever le bras pour les repousser, mais ce dernier refusa de lui obéir. C’était comme s’il avait perdu totalement l’usage de son corps et puis soudainement il ressentit un étau se refermer sur sa si virile protubérance. La douleur est si intense, si vile. Il la sent le posséder le détruire, mais aucun cri ne sort de ça bouge qu’un léger sifflement. Ses yeux exorbités se posent sur l’homme, son visage en est presque effrayant. Comme si ce dernier était satisfait de ce qu’il venait de faire, comme si c’est ce qu’il VOULAIT faire. Et c’est a ce moment qu’il comprit qu’il avait foiré, que l’homme en face de lui était loin d’être qu’un simple masseur, mais un des pions de la princesse marchande. Il venait de réaliser que l’on ne pouvait gagner contre Irohivrah, qu’aussi loin que l’on pouvait être, ses griffes de sorcières vous retrouveraient.


Il aurait voulu lui hurler d’aller se faire foutre, qu’il n’en avait pas fini avec lui! Mais ce n’est qu’un faible gargouillement qui franchit ses lèvres. Et lorsqu’il vit la tête de son crétin de frère. Gauthier dut se rendre à l’évidence qu’il avait perdu la partie…