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 La Bête de Malbuis [Lorèdana]

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Melkhart di Maldi
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Melkhart di Maldi


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MessageSujet: Re: La Bête de Malbuis [Lorèdana]   La Bête de Malbuis [Lorèdana] - Page 5 I_icon_minitimeSam 18 Mai 2019 - 23:39


Le sourire de Lorèdana insistant sur sa soi-disant piété agaça quelque peu Melkhart. Il n'était pas plus pieux que n'importe qui, mais il n'était pas non plus complètement con ; ils avaient vu de leurs yeux ce qu'une malédiction pouvait produire, et il refusait de courir un tel risque tant qu'ils pouvaient l'éviter. Visiblement, Lorèdana ne partageait pas cette crainte, ce qui ne manquait pas d'intriguer le chevalier sybrond. Ceci dit, elle n'était pas la première ; par le passé, Melkhart avait déjà connu des hommes qui ne craignaient pas les dieux. Certains refusaient même de considérer les Cinq comme des dieux à part entière, préférant vénérer les images d'étranges entités aux noms imprononçables. Mieux valait ne pas chercher à savoir en quoi croyait la jeune rouquine. Après tout, il en savait si peu sur son compte... ils avaient beau poursuivre tous deux un même idéal, il était probable qu'ils ne se comprennent jamais.

Les paroles de Lorèdana furent suivies d'une intense réflexion de la part de ses compagnons. Elle avait pointé la faille dans l'idée de Melkhart : s'il s'avérait qu'Othon n'était pas le coupable, son plan serait non seulement inutile, mais il aurait en plus de fâcheuses conséquences. Et Certor ne tarda pas à arriver à la charge :

« Désolé Melkhart, mais pour moi, l'idée de Lorèdana reste la meilleure. On va avoir besoin de foutre les jetons au coupable pour qu'il se dévoile. Sinon, on n'arrivera à rien.
- Oui, admit Melkhart, mais...
- J'pense pas que la Voilée fasse la gueule pour un tout petit mensonge, coupa Waël. En plus, c'est pour une cause que Tyra pourrait comprendre : elle a elle-même été violée par Othar.
- Depuis quand tu sais quelque chose, toi qui ne sait jamais rien ? s'étonna le chevalier.
- T'oublies trop souvent que je vadrouillais bien avant que tu têtes les mamelles de ta mère, Melkhart.
- Je t'interdis d'évoquer les mamelles de ma mère. »

Las, le chevalier sybrond finit peu à peu par baisser les bras. Ses trois compagnons semblaient d'accord, et il en vint finalement à céder, à condition toutefois que la manière dont ils présenteraient les choses au village ne heurte pas la susceptibilité de la Voilée. Intérieurement, il enrageait de devoir se ranger ; ses multiples prises de bec avec Lorèdana lui laissaient un souvenir amer. Et la façon qu'elle avait de toujours lui tenir tête ! De façon presque inconsciente, il s'était mis à nourrir contre l'aventurière une rancune aussi tenace que puérile. Ça l'agaçait de n'avoir aucun ascendant sur elle.

Ils se remirent en route peu après, cheminant sur les étroits sentiers. Le trajet serait bien plus rapide qu'à l'aller, puisqu'ils n'avaient plus à fouiller le bois de fond en comble. Ils n'avaient plus tellement besoin d'être sur leurs gardes non plus, et Waël se mit à fredonner gaiement une chansonnette :

« Il était une pute, une pute, une pute
Il était une pute,
Qu'aimait m'faire la turlute. »


Certor commençait à joindre sa voix à la sienne pour chanter en canon. Melkhart, qui cheminait devant en guidant son cheval par la bride, tourna la tête pour les rappeler à l'ordre :

« Dites, les gars, nous avons une dame avec nous. Chantez autre chose.
- À votre guise, Seigneur Rabat-joie de Balai-en-Derch, répondit Certor. Waël, tu connais la chanson du baron Erestor ?
- Oh ouais !
- Pas celle-ci non plus, coupa Melkhart. »

Ils arrivèrent au village aux alentours de midi, ce qui était idéal puisque les laboureurs interrompaient leur travail pour aller manger. Intrigués à la vue des quatre aventuriers à cheval qui s'en revenaient en transportant un drôle de sac, les habitants de Malbuis les suivirent d'abord du regard, avant de les suivre tout court et de se rassembler machinalement sur la place du village. Othon le Bailli ne tarda pas à savoir qu'ils étaient revenus ; on le vit lui-même se mêler aux gens pour observer, silencieux, les aventuriers rendre compte de leur quête. Du coin de l'œil, Melkhart fut rassuré d'apercevoir la petite Adrielle qui se tenait près de son père ; le Bailli ne s'était pas vengé suite au petit incident qui avait précédé leur départ.

Tandis que les gens arrivaient, Melkhart temporisa. Il attendit que suffisamment de monde soit présent, avant finalement de lever, du haut de sa monture, le sac en toile de jute qui contenait les restes de la Lamia.

« Peuple de Malbuis, dit-il enfin, vous êtes libérés de la terreur de la Bête. »

Et, ce faisant, il ouvrit le sac avant de le jeter à terre. Dans sa chute, les ossements noircis de la Lamia se dispersèrent dans la poussière.

L'annonce ne suscita que peu de réactions chez les villageois. Certains contemplaient avec dégoût et crainte les os noircis. La plupart demeuraient sceptiques. Un peu déçu, Melkhart résolut d'enrober son discours de matière épique et de grands effets de manche ; captiver un auditoire n'était pas une mince affaire. Mais il savait y faire ; il avait peaufiné son discours dans sa tête pendant toute la matinée.

« Voilà un an que les hommes de Malbuis tremblent à l'idée de s'aventurer dans les bois, en sachant que tant de leurs amis y ont trouvé la mort. Trouvé la mort ! L'expression ne saurait être plus vraie, car c'est bien la Mort elle-même qui épiait vos frères dans l'ombre des fourrés. Nous l'avons finalement trouvée ; et nous avons compris. Il y a un an, peu avant que tout ceci ne débute, une femme nommée Begga est venue vivre à vos côtés. Elle était belle, elle était jeune ; certains d'entre vous s'en sont probablement épris. Pourtant, au moins un homme à Malbuis lui fit grand tort ; car elle dût quitter le village, seule et désespérée, pour succomber dans la douleur et la solitude au fond des bois. Sa détresse fut remarquée par la déesse Tyra elle-même, qui lui offrit les moyens de sa vengeance. Une vengeance aveugle, démesurée, qui la vit ressurgir de l'Outre-monde, et s'en prendre à chaque homme, innocent ou non, qui avait le malheur de croiser son chemin. Ainsi Begga foula-t-elle votre forêt de longs mois après sa mort ; sous une apparence juvénile et désirable, elle attirait un à un les hommes à la rivière. Ils ne se méfiaient pas, et lorsqu'ils comprenaient, il était souvent trop tard ; Begga y noyait ses proies tout comme on avait noyé sa joie de vivre. »

Melkhart s'interrompit, laissant le temps aux villageois de digérer son récit. Les gens s'étaient déjà fait plus attentifs ; tout le monde se taisait en attendant la suite. Othon le Bailli semblait mal à l'aise, mais il était loin d'être le seul.

« Cette nuit, c'est la Bête qui vint me trouver, espérant me faire subir le même sort qu'à ses autres victimes. Je fus chanceux, car mes compagnons me trouvèrent à temps. Ensemble, nous l'avons vaincue. Voilà tout ce qu'il en reste ; voilà tout ce qu'il reste de la malédiction qui décime votre village depuis un an. Une abomination, pensez-vous ; un monstre qui vous a privé de tant d'êtres chers. Mais ce monstre n'a jamais été là par hasard. Avant d'être ce monstre, Begga a vécu parmi vous et elle a probablement aimé ceux-là même qu'elle a tués.

Ne blâmez pas Begga. La Begga vivante ne vous aurait probablement fait aucun mal. La Begga vivante ne savait rien de la violence avant d'en être victime. Blâmez celui qui fit d'elle ce qu'elle est devenue. Blâmez celui qui la fit tant souffrir qu'elle ne put trouver le repos des morts, et que sa douleur fit naître en elle une soif de vengeance aveugle. Quelqu'un parmi vous a, sans le savoir, créé la Bête de Malbuis. Et cette personne seule porte sur ses mains le sang de tous ces innocents. »

Le regard de Melkhart passa sur chacun des visages blêmes des habitants de Malbuis. Les villageois échangeaient des regards soupçonneux, et tout le monde semblait déjà commencer à se méfier de tout le monde. Intérieurement, Melkhart se demanda s'il n'en avait pas trop fait ; ce serait plutôt dommage qu'ils en viennent tous à s'entretuer en s'accusant les uns les autres...

« Mais n'ayez crainte, habitants de Malbuis ; si la justice des hommes ne lave pas cette infamie, la justice divine s'en chargera. La Bête de Malbuis ne tuera plus d'innocents, nous y avons veillé ; mais je doute que la force qui a animé la vengeance de Begga n'accorde du repos à son bourreau. Le coupable ne connaîtra jamais plus la tranquillité. Je crains que la malédiction, désormais, ne s'attache à ses pas. Et je ne voudrais pour rien au monde me trouver à sa place. »

Melkhart tourna la tête vers Lorèdana. Croisant son regard, il lui fit un bref signe de tête, qui pouvait signifier quelque chose comme "voilà, j'ai fait ce que vous vouliez." Il espérait que ça lui conviendrait. Restait à savoir si ça lui suffirait.
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Lorèdana
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MessageSujet: Re: La Bête de Malbuis [Lorèdana]   La Bête de Malbuis [Lorèdana] - Page 5 I_icon_minitimeLun 20 Mai 2019 - 18:05


C’est à travers un discours plutôt alarmiste qu’il avait informés les villageois de leur réussite. Le chevalier avait décidé de se charger de cette histoire de malédiction lui-même, ce qui surprit la rouquine qui ne lui en avait pas tant réclamé. Elle ne lui avait même pas demandé de s’en occuper, il serait donc bien mal avisé de le lui faire des reproches cette fois-ci. Le signe de tête qu’il lui adressa la mit mal à l’aise, qu’est-ce qui lui prenait ? Elle n’était pas son supérieur, depuis quand avait-il besoin, ne serait-ce que d’un signe approbation de sa part ? Elle prit quand même la peine d’acquiescer, pour ne plus sentir la pesanteur de son regard.

Elle patienta, observant l’assemblée se dissiper. Les villageois étaient quelques peu agités, mais qui ne le serait pas après une telle déclamation. Il était facile de capter leurs émotions, certains étaient juste satisfaits, d’autres carrément soulagés. Dénotant totalement avec les inquiets, ceux qui jetaient des regards soupçonneux à droite et à gauche, commençant d’ores et déjà à douter de la bienveillance de leur voisins. Quelques-uns pleuraient leurs morts, la famille de Landry était abattue, Adrielle semblait l’air confuse, comme si elle se demandait si elle devait se sentir apaisée ou triste. Lorèdana réagit, elle devait aller voir la jeune fille pour lui dire de ne surtout plus chercher à récupérer ce maudit peigne.

Elle s’adressa à Melkhart pour commencer :

« Je ne vous en demandais pas tant mais bien joué. » Elle affichait une mine sincèrement satisfaite « Ce n’était pas de tout repos mais nous avons réussis et c’est ce qui compte, je pense. J’ai une dernière petite chose à faire dans le coin, faut que je me dépêche je revient vers vous dès que possible, j’en ai pas pour longtemps. » dit-elle en s’éclipsant.

Depuis leur première matinée à Malbuis, une petite carriole marchande était installée proche de la place du village, elle espérait bien trouver son bonheur dans cette petite échoppe, après tout ce genre de commerce recelait toujours de bijoux et de babioles de toutes sortes. Une fois la toile soulevée, Dana observa la marchandise avec attention, certes il ne s’agissait pas d’ouvrages très délicats mais ce n’était pas non plus de la vulgaire quincaillerie, ce qui la rassura. Parmi les bracelets, pendentifs et autres sautoirs, les yeux de l’aventurière furent attiré par un joli peigne orné d’ambre et de feuilles de lierres couleur émeraude, elle s’empressa de verser la somme demandée et s’empara de l’objet. Se retournant vers la bâtisse où logeait la gamine, elle la vit s’amuser avec des cailloux. Elle s’approcha et s’agenouilla devant elle : 

« Tout ira bien maintenant, d’accord ? Mais il faut que tu me promettes une chose, tu n’iras plus chez le Bailli, peu importe la raison... »
« Mais mon peigne ! »
La rouquine lui présenta alors sa nouvelle acquisition :
« Il n’est peut-être pas aussi beau que l’ancien, mais... » commença l’aventurière. Le regard de la petite s’illumina :
« Oh merci ! » elle observa l’objet sous tous les angles puis le serra contre elle. Dana lui ébouriffa les cheveux et se redressa :
« Au revoir Adrielle, prends soin de toi et tâche d’être moins curieuse, ou ça finira par te causer de sérieux problèmes ! » dit-elle. La petite hocha timidement la tête et la rouquine ne put s’empêcher de sourire, elle ne tarda plus à rejoindre le reste de la compagnie.
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Melkhart di Maldi
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MessageSujet: Re: La Bête de Malbuis [Lorèdana]   La Bête de Malbuis [Lorèdana] - Page 5 I_icon_minitimeMar 4 Juin 2019 - 20:48


On aurait pu croire que les habitants de Malbuis accueilleraient le dénouement de cette sombre histoire avec soulagement, sinon dans la joie. Mais le discours de Melkhart et ses révélations sur la nature de la Bête avaient plutôt plongé les villageois dans une apathie générale. Les femmes retenaient leurs larmes, serrant contre elles leur progéniture ; les hommes baissaient la tête, le visage fermé. A présent qu'ils pouvaient identifier leur malheur, les gens de Malbuis réalisaient combien il leur était pénible de le regarder en face ; et la vision lugubre des ossements noircis de la Lamie les ramenaient à un deuil qu'ils n'avaient jamais vraiment mené à son terme.

L'ambiance n'étant guère propice à la fête, Melkhart résolut de ne pas s'attarder dans les parages. Ils avaient accompli leur devoir, et pouvaient en être fiers, pensait-il. Tournant la tête, son regard s'accrocha à Lorèdana alors que celle-ci revenait dans leur direction. Malgré leurs chamailleries, il ne lui en voulait pas d'avoir insisté ; au contraire, il lui en était reconnaissant. Il savait, à présent, qu'ils avaient fait ce qu'il fallait.

Les quatre aventuriers étaient sur le départ lorsqu'une femme vint littéralement se jeter entre les chevaux de Lorèdana et de Melkhart. Le Sybrond la reconnut aussitôt. La mère de Landry. Son visage ridé était baigné de larmes lorsqu'elle leva les yeux vers ses bienfaiteurs, lançant d'une voix implorante :

« Merci mille fois, braves chevaliers, merci d'nous êt' venus en aide. J'oublierai jamais. Merci. Merci. »

D'autres voix, rauques et discrètes, se joignirent aux remerciements. La vieille Radegonde, toute fripée et affreusement sale, adressait des baisers de la main à Certor, qu'elle accompagnait d’œillades suggestives. Le père d'Adrielle était là aussi, et il semblait si ému qu'il n'arrivait pas à articuler. Othon le Bailli, toujours en retrait, rencontra le regard de Melkhart ; il ne broncha pas, mais tourna peu après les talons, regagnant sa bâtisse l'air fatigué, le pas lourd et le dos voûté. Réunis sur la place, les villageois remerciaient leurs bienfaiteurs ; n'importe qui aurait jugé que c'était bien la moindre des choses après tout, mais cela réchauffa le cœur du Sybrond. La gratitude du petit peuple serait sa récompense. Ça, et le souvenir de leurs accomplissements.

« Nous n'avons fait que notre devoir, clama-t-il avec fausse modestie. Nous n'aurons pas de repos tant que des créatures maudites continueront de désoler des populations désemparées. Allez, bonnes gens, et vivez sereinement ; nous ne pouvons vous rendre vos morts, mais à Malbuis, désormais, la vie reprend ses droits. C'est tout ce qui compte. C'est tout ce qui importe !
- T'as oublié de rappeler qui on était, chuchota Certor. Qu'on puisse se la péter un peu. »

Melkhart décocha à Certor un regard agacé. Fallait-il donc qu'il salisse cet instant de félicité avec de telles préoccupations ? Malheureusement, il n'avait pas tort ; le chevalier avait beau ne pas chercher de récompense matérielle, il tenait à ce qu'on attache son nom à leurs exploits.

« Et, euh, rien n'est plus important pour moi-même, Melkhart di Maldi, et pour mes compagnons, Certor le Fort, Waël l'Avisé, et Lorèdana Cheveux-de-Feu, que de vous savoir désormais libérés de ce Fléau. Adieu, bonnes gens ; adieu ! »

Lorèdana Cheveux-de-Feu. Il n'avait pas eu le temps de valider l'idée auprès de l'intéressée, ayant sorti le surnom sur un coup de tête, mais bah ! Dans le pire des cas, ça ne lui fournirait qu'un autre prétexte pour le sermonner.

Là-dessus, les aventuriers quittèrent Malbuis sous le regard des habitants. Ils longèrent les champs en direction de la forêt, sans se hâter désormais qu'ils avaient tout leur temps. Une bonne partie des villageois restés sur la place les regardaient peu à peu s'éloigner. L'un d'eux, le visage livide et transpirant, serrait entre ses doigts tremblants un minuscule peigne. Et alors que les villageois se dispersaient peu à peu, et que lui se sentait incapable de faire le moindre mouvement, un élan de rage lui fit briser le petit objet en deux. Il laissa choir les morceaux au sol, avant de les recouvrir de poussière et de terre d'un mouvement du pied. « Adrielle ! T'es où ? Viens, on rentre », marmonna-t-il en retrouvant sa fille.

Le ciel était clair et sans nuages, et pour un jour de fin d'automne, le soleil était radieux. Malbuis rayonnait d'un éclat nouveau désormais : celui de l'espoir. Au loin, quatre cavaliers s'engouffraient dans les sentiers forestiers, le coeur léger et la tête haute. Ils avaient triomphé ensemble d'une créature des ténèbres, et si ces quatre-là n'étaient pas des êtres sans failles, ils n'en étaient pas moins des héros.
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