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 [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel

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Aaron Kolhe
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MessageSujet: [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel   [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel I_icon_minitimeMer 31 Juil 2019 - 11:10

8ème jour de la 1ère ennéade
Mois de Karfias de l'an 17:XI


Presque deux heures s'étaient déjà écoulées depuis la capture du forgeron et le ciel commençait déjà à s'éclaircir presque imperceptiblement. Si Calel avait été perdu pendant un temps dans les méandres des rues de Thaar, le son caractéristique des pontons de bois sous ses bottes lui avait laissé permis de comprendre qu'il se trouvait au port et, selon toutes vraisemblances, sur un bateau. Ou, plus exactement, dans un bateau car on lui avait fait descendre deux niveaux avant de lui retirer son bandeau. Là, on l'avait dépouillé de toutes ses affaires -vêtements compris- avant de lui envoyer une chemise et un pantalon pour lui permettre de se rhabiller. A partir de ce moment-là, il n'était plus resté que trois personnes dans la pièce. Et Grüner avait engagé les hostilité.

-Bien. Sauf erreur de ma part... Il sortit son épée et l'étira devant lui pour en pauser la pointe sur le haut du buste du forgeron. Tu ne peux plus pratiquer la magie maintenant.
-En fait, si. Mais ce serait beaucoup moins précis et moins puissant. Je préfère autant éviter de me blesser moi-même. Répondit Calel avec humour.

Ventbois s'était alors approché et avait de nouveau lié les mains du mage afin de presque le suspendre par les poignets. Le forgeron était donc maintenu dans une position fort peu confortable, ses pieds touchants tout juste assez le sol pour qu'il ne pende pas comme un saucisson mais de manière à ce que les articulations de ses bras soient rendus douloureux à force d'étirement. Malgré cela et un interrogatoire qui avait duré presque une heure et demie, les deux péninsulaires n'arrivèrent à rien avec lui... Calel persistait à répondre avec toujours la même pointe d'humour, semblant se moquer parfaitement de ce qui pourrait lui arriver et refusant d'obtempérer une seule seconde. Une plaisanterie de plus... Et Grüner perdit patience. Un premier coup vola, imprévisible. Bientôt suivi d'un deuxième... Et d'un troisième. Les questions raisonnables ne marchaient pas, il était tant de passer à un autre niveau et Ventbois n'essaierai pas d'arrêter le chevalier dans son élan. Il savait que c'était une solution à envisager... Et, quelque part, lui aussi voulait faire passer à ce jean-foutre l'envie de sourire.
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Lorèdana
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MessageSujet: Re: [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel   [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel I_icon_minitimeMer 31 Juil 2019 - 11:42

Le forgeron avait été emmené manu militari pour l’interrogatoire. Dana avait eu l’occasion de se reposer un peu, elle s’était ensuite dégourdies les jambes sur le pont, saluant au passage le capitaine. La curiosité avait néanmoins finit par conduire ses pas jusqu’à la cale, où était sensé se dérouler le questionnement du sorcier. Les sous-sols du bâtiment semblaient désert, pas même un rat ne gambadait dans les couloirs. Elle se retrouvait face à une silhouette encapuchonnée plutôt familière, il s’agissait visiblement de Rokh et elle se demandait ce qu’il pouvait bien fabriquer ici. Elle entendait des bruits de bagarre derrière la porte :

« Et bah ! Ce que ça cogne ! C’est qui les débiles qui sont en train de se bastonner derrière ? » demanda t-elle en riant.
« Notre ami Ventbois semble avoir des difficultés à communiquer avec notre invité. » lui avait-il répondu.
« QUOI ? » cria t-elle en écarquillant les yeux.

Le sang de la rouquine avait subitement quitté son visage et il ne fallu que quelques secondes pour qu’elle se jette contre la porte.
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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel   [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel I_icon_minitimeVen 2 Aoû 2019 - 20:05

L'échapée belle - L'heure des questions
Avec Lorèdana et Calel Mehntior.

An 17 du Cycle XI, Karfïas, Arcamenel de la première ennéade
Port de Thaar, sur l'Espérance

Le forgeron nommé Calel, soupçonné d'être en lien avec la mystérieuse organisation de l'Etoile du Nord, a finalement été capturé. Néanmoins ce contact  n'est qu'un pion dans la partie, le premier capturé du camp adverse, et son importance est à priori minime pour les chasseurs de prime. Car malgré les efforts déployés pour capturé ce sorcier, car ce fait est avéré, la cible des péninsulaires reste le fugitif d'Odelian. Et à l'instar de ses compagnons ainsi que de leurs employeurs, l'homme à la capuche d'un sombre pourpre n'a pas perdu cet objectif de vue. Ne pouvant cependant pas interroger le captif sans révéler une part sombre et secrète de son identité, le nordien d'alias Rokh préfère concéder cette partie aux deux officiers Grüner et Ventbois, au demeurant ravis de pouvoir se défouler un peu sur le séquestré.

Pour autant le silencieux reste soucieux des informations qu'ils pourraient éventuellement glaner, aussi reste-t-il discrètement à la porte de la cale pour suivre de l'oreil l'interrogatoire pour le moins musclé des deux péninsulaires. C'est ainsi près d'une heure et demi d'une entrevue infructueuse qui se déroule dans les entrailles du navires, et le léger roulis de l'eau berçant la coque du navire n'est plus qu'un bruit de fond presque familier pour l'homme du Nord. Désormais adossé au bois de la paroi, Rokh entend une nouvelle fois le chevalier de justice poser cette même question, et l'interroger de répondre à nouveau avec ce même humour nonchalent.
Il se fiche de nous, se dit l'homme derrière la porte, ils n'obtiendront rien ainsi.
Et il est probable que l'interrogateur à l'intérieur se dit la même chose, car le bruit sourd d'un coup plus franc se fait entendre, rapidement suivi de deux autres. Sous sa capuche le chasseur de prime sourit, enfin les deux bourreaux passent à un niveau d'interrogatoire plus convainquant.

Et c'est ce moment que choisit un autre membre des chasseurs  engager pour se montrer : la rouquine aux airs de roture. Certes la femme s'est montrée fort compétente en rattrapant puis en mettant au sol le forgeron fuyard, ce qui a permis au reste du groupe de le faire captif, mais elle n'a pas montré d'intérêt particulier au personnage depuis. Aurait-elle changé d'avis, désirant à son tour l'interroger à sa manière ? Ou peut-être s'ennuie-t-elle simplement, et cherche à s'occuper le temps que la prochaine phase de la mission ne se lance.
"Notre ami Ventbois semble avoir des difficultés à communiquer avec notre invité." Répond le gardien de la porte, sur un ton neutre, sans chercher à s'assurer l'identité de celui qui interroge réellement le captif.
La réponse, aussi naturelle qu'elle puisse être, ne semble pas convenir à la donzelle. D'un souffle la rousse chasseuse de prime change d'attitude, et cela prend un réflexe situationnel pour que l'homme s'interpose entre la femme et la porte. Une main gantée de cuir saisit fermement le bras de l'indignée, et c'est toujours avec calme que le responsable prend parole.
"Ils n'en ont pas terminé. Qu'espère-tu faire ?"

La réponse de la rousse dame paraît au nordien ridiculement naïve et incrédule :
"Je compte faire respecter les droits de ce pauvre homme !"
Les droit du suspect membre d'une organisation toute aussi douteuse ? Bien qu'il n'en montre rien, l'homme est à la fois étonné et intrigué par le crédulité et la rousse chasseuse de prime. Montrer de la compassion dans une telle situation est rare pour ceux faisant ce métier, d'autant que jusqu'à présent les ravisseurs se sont montrés plutôt corrects. Quelques coups ne sont rien comparé aux nombreuses tortures que l'on aurait pu prodiguer au forgeron afin de lui soutirer les informations désirées.
"Ses droits." Répète l'encapuchonné, sans aucune fluctuation dans la voix.
Un bref instant le regard gris sous la capuche plonge dans les yeux de la rouquine, comme pour la sonder, et finalement sa prise se dessert.
"Fais donc." Concède l'homme en retirant sa main du bras de l'indignée. "Si tu parviens à les convaincre."
Et ce disant l'homme libère le passage pour laisser passer la rouquine, curieux de voir comment les choses vont se dérouler.
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Aaron Kolhe
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MessageSujet: Re: [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel   [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel I_icon_minitimeMer 14 Aoû 2019 - 21:40


Lorsque la jeune femme entra dans la pièce, elle découvrit de ses yeux la scène qu'elle ne pouvait que deviner depuis l'autre côté de la porte. A quelques pas d'elle, sur sa gauche, Grüner assénait un nouveau coup au captif qui était suspendu en l'air, ses bras écartés l'un de l'autre si haut que ses pieds touchaient à peine le sol. Sa pommette gauche était légèrement fendue, si bien que du sang barrait sa joue et ornait sa chemise empruntée de quelques gouttes. Le vêtement cachait d'ailleurs probablement les marques rouges d'autres assauts du chevalier qui deviendraient des bleus par la suite. Ventbois, de son côté, s'était posté au fond de la pièce à droite. Les bras croisés, il attendait sans un mot, se désintéressant presque de ce qu'il se passait sous ses yeux. Cependant, en apercevant la porte s'ouvrir, il arqua un sourcil en direction de Lorèdana.

-Qu'est-ce qu'il y a ? Demanda le Lieutenant, ignorant la raison qui avait poussé l'aventurière à les interrompre. Car oui, ils s'étaient interrompus, Grüner se retournant vers la porte en rajustant ses gants après avoir placé un bon crochet du droit dans la mâchoire du mage.
-Je pourrais savoir ce qui se passe ici ? Lança t-elle atterrée par la scène qui se déroulait sous ses yeux.
-Notre ami s'avère plutôt coriace...
-Et il se paie nos têtes par dessus le marché, ce qui a la fâcheuse tendance à m'agacer. Interrompit Grüner.
-Et je suppose que ça vous semble être une raison suffisante pour le tabasser ? Dit-elle en lançant un regard chargé de reproches à Grüner, puis se tournant vers Ventbois : Et vous vous le laissez faire ?

Ventbois dévisagea un instant la jeune femme.

-Un homme a été torturé pour obtenir son nom mais c'est maintenant que vous avez un cas de conscience par rapport à cette mission ? Pour quelques coups de poings ?
-Et si j'avais pu l'empêcher je l'aurais fait de la même manière que maintenant ! Quelques coups de poing ? Non mais mon pauvre vous vous entendez ? Si vous aviez l'intention d'employer ce genre de méthodes vous auriez dû m'en parler ! Elle ne décollerait pas. Et quoi que ça puisse vous faire je ne tolérerais pas une minute de plus ce genre de comportement ! [/color]
-D'accord... Et qu'est-ce que vous suggérez ? Parce que quoi qu'on fasse, il nous répond par une plaisanterie.
-Je suis navré que les militaires aient si peu d'humour... Lança Calel, se remettant à peine du dernier coup reçu.

Grüner se retourna aussitôt avec la ferme intention de lui clouer son clapet, levant déjà son poing en l'air. Dana se précipita sous son poing afin de le retenir, puis faisant face au supplicié :
-Et vous il est inutile d'en rajouter ! Dit‐elle en laissant retomber le bras du chevalier. Le mage eut un sourire amusé mais se plia à la demande de la jeune femme avant qu'elle ne poursuive. Je suggère pour commencer que nous discutions de tout ça ailleurs qu'ici.

-Hors de question qu'on le détache. Râla le chevalier. Il n'a plus son focaliseur mais il peut encore pratiquer le magie. Et je n'ai plus la patience de discuter.
-Mais qui vous a demandé de le détacher ? Et depuis quand parlons nous de ce que nous devons faire devant des suspects ? Reposez-vous mon grand, la fatigue vous gagne ! Elle jeta un regard à Calel qui voulait à peu près dire : "Bouclez-là".  Celui-ci pouffa à moitié. C'était qu'elle commençait à bien le cerner. Même amoché, il continuerait à prendre cette situation à la légère.
Grüner de son côté pesta, adressa un regard à Ventbois et se contenta de sortir. Le Lieutenant fit un signe de tête à la jeune femme, l'invitant à quitter la pièce à sa suite, prêt à lui emboîter le pas. Une fois dehors, il ferma derrière eux.
-Mettez quelques hommes à l'entrée pour surveiller et allons discuter plus loin je vous prie. Dit-elle calmement.

Le Lieutenant soupira et se tourna vers Rokh.

-Restez là. Puis, se tournant vers le chevalier et l'aventurière. Dans ma cabine.

Ventbois n'avait pas l'intention de mener cette conversation dans un endroit où on pourrait les surprendre. Surtout que Grüner et la jeune femme ne semblait pas d'accord... Une fois installée dans la cabine, cette dernière ne perdit pas plus de temps.

-Je vous suggère de me laisser l'interroger, et si ça marche pas, vous le torturez comme vous voulez mais je ne prendrais pas part à ça. Si vous continuez à le maltraiter, je pars, c'est simple.

Ventbois avait à peine eu le temps de fermer la porte lorsque Lorèdana avait entamé les hostilités. Il découvrait un aspect méconnu de la jeune femme mais il ne l'a connaissait que très peu finalement.

-Nous n'aurons pas besoin d'en arriver là si Akal et les autres parviennent à mener leur mission à bien avec le gamin. Mais si vous pensez pouvoir faire mieux que nous et obtenir autre chose que du sarcasme de la part du mage...

Il ne termina pas sa phrase et tendit un bras vers la porte. Grüner voulut intervenir mais le Lieutenant l'arrêta dans son élan avec l'intention de discuter en privé. Lorèdana fit face à Ventbois.

-Je n'aurais pas la prétention de me considérer plus efficace que vous et je ne fais pas ça pour prouver quoi que ce soit. Néanmoins j'estime qu'il peut y avoir mieux à faire que de martyriser un homme ou qui que ce soit pour obtenir quelque chose. Elle fit une pause. Aussi, je vous remercie de la confiance que vous m'accordez. Elle les salua d'un hochement de tête et se dirigea vers la salle d'interrogatoire.

Dans la cale, Calel se haïssait sur la pointe de ses pieds pour essayer de soulager ses épaules et ses bras douloureux. Il n'y avait apparemment pas de métal dans cette pièce et il ne pourrait pas se détacher mais autant profiter de ces quelques minutes de répit pour détendre ses articulations qui ne cessaient de s'étirer lentement. Lorsque la porte s'ouvrit de nouveau, il acheva de rouler ses épaules avant de reprendre sa position initiale.

-Ah. Vous avez réussi à moucher Monsieur Muscles ?

La jeune femme poussa un léger soupir, elle avait l'impression que cet interrogatoire ne mènerait a rien. Elle tâcha de reprendre contenance.

-Vous avez raison, plaisantez, temps que vous le pouvez. Sachez simplement que ce ne sont pas vos blagues et vos galéjades qui vous sortirons de ce mauvais pas. Elle observa ses blessures. Pas trop douloureux ? Avez-vous besoin de soin ?
-L'humour, c'est à peu près la seule défense dont je dispose. Désolé. Et merci pour les soins mais, vu ce qui m'attend, je ne suis pas sûr que ce soit utile.
-Comme vous voudrez. Vous savez, vous n'auriez pas besoin de vous défendre si vous n'étiez pas en train de protéger un fugitif. Ce qui, je dois vous avouer, me dépasse complètement !
-Je n'ai pas de raisons de me justifier auprès de vous. Fit-il dans une moue faussement contrite.
-Et à quel moment je vous ai demandé de vous justifier ? Moi, je ne vous le demande pas mais la justice, elle, est en droit le faire et les proches de la femme que votre protégé est soupçonné d'avoir violée et tuée, eux aussi !
-C'est ce dont vous l'accusez ? Demanda-t-il avec un air plus sérieux. Il réfléchit un court instant avant de poursuivre. Qui vous dit que c'est vraiment son crime ?
-Et qui vous dit à vous qu'il n'a rien fait de tel ? A t-il été capable de prouver son innocence ? S'il s'est retrouvé en prison, il y a peu de chances que ce soit le cas, non ? Si vous en savez plus que moi sur cette affaire, pourquoi ne pas en parler plutôt que de laisser une brute épaisse vous refaire le portrait ?
-Premièrement, vous n'avez apparemment pas idée du nombre de personnes qui finissent en prison sans raisons valables. Deuxièmement, je vous l'ai dit, je ne sais pas qui est ce Sombrelac. Répondit-il avec une moue faussement contrariée.
-Pour commencer je ne vous permets pas de me traiter comme une idiote, j'ai sûrement une bonne idée de ce qui se trouve en prison. Maintenant, je vais en parler à mes supérieurs, vous discuterez avec eux. Je vous souhaite bonne chance pour la suite, vous en aurez besoin. Dit-elle rejoignant la porte agacée par l'irrévérence du suspect.
-Sur le nombre de personnes que je protège, à votre avis, combien ont fait de la prison ? Je dirais, au moins un sur six. Et leur seul crime était d'être des mages. Qu'est-ce qui vous permet de croire que l'accusation n'a pas été rendue plus concrète pour évincer un noble ? Attention, je ne dis pas que j'ai raison. Je n'ai pas plus d'éléments que vous puisse que, je le répète, je ne sais pas qui est ce "de Sombrelac".

Lorèdana se retourna vivement.

-Je me moque du nombre de personnes que vous protégez et de la raison qui vous pousse à le faire, bien que ça me répugne au vue des faits qui lui sont reprochés, si ces personnes n'ont rien fait alors qu'elles le prouvent ! Qu'ils soient mages m'importe peu que ce soit clair ! Explosa t-elle. "Leur unique crime est d'être des mages" mais prouvez-le ! Je vous en prie ! Et je serais bien la première heureuse d'épargner des innocents ! [/color]
-Prouvez-moi qu'il a tué cette fille, je serais le premier à vous le livrer, mage ou pas. Répondit-il calmement. Nous protégeons les nôtres mais pas ceux qui s'égarent de la sorte.
-Cet homme n'a même pas prit la peine d'attendre son jugement ! Qu'est-ce que je peux vous dire de plus ? Pourquoi s'est-il enfui si il n'avait rien à se reprocher ? Il risque certainement pire que la prison et voire pire que la mort en faisant ça et vos bleus en témoigneront ! Toujours est-il que les accusations qui lui sont attribuées sont graves, bien trop graves pour le laisser se promener dans la nature.

Calel lui adressa un sourire sans joie.

-Nous n'avons malheureusement pas la même vision de la justice péninsulaire. Là d'où je viens, des mages ont été exécutés uniquement parce que qu'ils maniaient la magie. Et le juge qui les a condamné ne s'en est pas caché. Une de mes amies a eu la main coupée pour avoir soigné la jambe cassée d'un enfant. Vous avez une belle vision du monde. Dommage qu'elle soit si éloignée de ma réalité.

Avant même que Lorèdana ait le temps de répondre quoi que ce soit, la porte s'ouvrit et Ventbois entra. Il s'avança dans la pièce sans la moindre hésitation, suivi de Grüner qui le contourna pour aller se poster dans un coin.

-Bon, fini de jouer. Il se tourna vers la jeune femme. Vous en avez apparemment tiré plus que nous. Dit-il en désignant d'un signe de tête la porte derrière laquelle se trouvait Rokh, celui-ci ayant eu les oreilles qui traînaient et lui ayant fait un rapide topo sur le déroulement des évènements. Mais vous n'en aurez visiblement pas plus et nous avons de nouveaux arguments. Il se tourna vers Calel d'un air confiant. Et je vais enfin voir s'effacer ce sourire de ton visage.
-Vraiment ? J'aimerais bien voir ç...

Le mage s'interrompit avant même d'avoir fini sa phrase. Le Lieutenant avait tendu son bras devant lui. Autour de ses doigts se trouvait un bracelet de cuir et sous sa main pendait un pendentif en argent bien connu de l'artisan. Celui-ci prit rapidement un air plus sévère.

-Que lui avez-vous fait ?
-Nous ? Rien. Il attend sagement quelque part avec quelques uns de nos hommes. Même moi je ne sais pas où ils sont.
-Je doute qu'il vous ai suivi de son plein gré. Vous allez le tuer ! Cria Calel en essayant de se débattre contre ses liens avant de s'arrêter aussitôt, ses articulations venant se rappeler douloureusement à lui.
-Allons, un grand garçon comme lui... Et puis les drows sont solides non ?
-Ce n'est pas un drow, c'est un fils de la lune. Il est né pendant la longue nuit, imbécile !
-Ow ! S'esclaffa Grüner d'un air enjoué. Voilà qu'il nous insulte. C'est qu'on a touché un point particulièrement sensible on dirait.
-Tu crois ? Demanda Ventbois d'un air faussement interloqué, se retournant vers le forgeron pour ne trouver qu'un regard haineux posé sur lui. Ah, je crois bien que tu as raison. Je te dois vingt écus. La bonne nouvelle, c'est que tu vas enfin nous dire où est Sombrelac.

Le Lieutenant se posta devant Calel, croisant les bras tandis qu'il attendait sa réponse. De son côté le forgeron mit encore quelques secondes avant de se résigner. Les dents serrées, il se répéta une nouvelle fois.

-Je ne sais pas où il est, je n'en avais même jamais entendu parler avant ce soir.
-Certes, mais tu as certainement les moyens de mettre la main dessus, non ? Devant le silence du forgeron, il continua. Bien, donc tu as deux jours pour le retrouver et nous l'amener. On te l'échangera contre le gamin.
-J'ai besoin de mes vêtements...
-Hors de question de te rendre ton focaliseur. Ton petit tour de tout à l'heure était plutôt impressionnant, je préfère ne pas voir ce dont tu es capable quand tu es en colère.
-Personne ne prendrait pour focaliseur quelque chose d'aussi fragile qu'une chemise, ce serait stupide. Lâcha-t-il sèchement. Et si je ne veux pas alerter toute la communauté, il vaut mieux que j'ai la même apparence que d'habitude.

Les bras toujours croisés, Ventbois se tourna vers Grüner et Lorèdana pour avoir leur avis.

-Selon lui, toutes ces histoires d'arrestations ne sont que coups montés contre les mages, le problème c'est qu'il est incapable de prouver quoi que ce soit, pour le moment, c'est que du blabla. Rapporta t-elle.
-Vous êtes payé pour le ramener. Alors peu importe ce qu'il raconte.
-Parce-que vous vous imaginez peut-être que je ne m'intéresse qu'à la prime ? Je suis peut-être chasseuse de prime mais je ne suis pas mercenaire et je ne jouerais pas les petits soldats bien éduqués pour quelques écus de plus dans ma bourse ! Dit-elle, soutenant son regard.

Ventbois se retourna lentement vers la jeune femme, plongeant ses yeux dans les siens.

-Eh bien nous voilà averti. Dit-il d'un ton froid. Puis il releva le regard vers le chevalier. Je vais chercher ses vêtements. Détache-le.

Sans plus attendre, l'officier quitta la pièce pendant que son homologue s'avançait, tirant son épée pour couper les liens du mage tandis que Lorèdana sortait à son tour. Une fois à sa hauteur, il tranchant la première corde. Le corps de Calel bascula légèrement sur le côté tandis que son centre de gravité se retrouvait perturbé par le fait d'avoir encore un bras en l'air. D'une grimace, il descendit son membre libéré pour lui faire reprendre une position normale puis il fit de même dès que le second fut à son tour délié. Grüner le regarda faire, un air suffisant sur le visage. Ils avaient fini par le faire plier... Lorsque le forgeron s'en aperçut, il lui lança un regard noir que le chevalier soutint avant de sortir lui aussi, laissant le captif seul en attendant de récupérer ses affaires pour pouvoir se rhabiller.
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MessageSujet: Re: [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel   [L'échappée belle] L'heure des questions | Dana, Brohan & Calel I_icon_minitimeLun 19 Aoû 2019 - 18:25

Aveuglée par la colère, elle traversa la cale d’un pas soutenu et ne tarda pas a rejoindre ses quartiers. Elle avait bien peu d’effets à réunir et s’en trouvait bien satisfaite mais tenait néanmoins à remettre les lieux en l’état avant de partir. La rouquine n’eut qu’à ranger les précieux parchemins qu’elle avait composés à l’aide du capitaine et à remettre les outils du médecin en place. Les émotions se mélangeaient, elle était à la fois triste, en colère mais aussi soulagée. Cette chasse n’était pas faite pour elle, elle s’en était peut-être rendu compte un peu tard. Dana pensa au bracelet de cuir que Ventbois avait tenu sous le nez du suspect et la réaction de ce dernier. Il appartenait forcément à quelqu’un qui lui était cher, il n’aurait pas réagit de cette manière dans le cas contraire. Elle secoua la tête comme pour se sortir ces idées de la tête, cela ne la regardait plus.

Des marins jouaient aux cartes sur le pont et l’observèrent, le capitaine s’y trouvait lui aussi, il semblait rêvasser en regardant passer les badauds sur le port. L’aventurière s’approcha timidement, ne voulant pas déranger ses réflexions. Il lui jeta un coup d’œil de côté :
- Où allez-vous avec tout votre barda ?  dit-il.
- Je débarque ici, je ne pense pas que nos chers amis aient encore besoin de moi » répondit-elle sans se départir de son sourire.
- Déjà ? Et bien !  lança t-il. Je dois donc vous souhaiter bonne chance ? 
- Je ne sais pas vraiment si c’est de chance dont j’ai besoin, mais au point où j’en suis, je prends ce qu’on me donne !  s’exclama t-elle en riant. Je me permettrais de ne pas vous le souhaiter, vous êtes déjà bien chanceux d’être débarrassé de votre porte-poisse !  ironisa t’elle. Un sourire fit frissonner la moustache du loup de mer et il lui tendit la main :
- En tout cas, bon vent !  dit-il. Elle serra la main du capitaine :
- A bientôt mon ami. murmura t-elle avant de se diriger vers la passerelle.
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