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 Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major

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L'Renor Crysto
Krish Al'Serat
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MessageSujet: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 22:44


1er jour de la 4e ennéade de Karfias - été
17e année du XIe Cycle
Peu après l'ordalie entre Kerath et shyn, puis l'enlèvement de cette dernière


Descendue par le fleuve avec Myr'Hennis, c'était à cheval que Krish avait entamé seule le chemin de retour qui la ramenait au camp Sud, sans plus de bagage que la missive envoyée par le scribe de Shyn'tae et un sabre plus pratique qu'élégant. Elle aurait sans doute dû s'appuyer sur une garde ou se faire annoncer en grande pompe comme toute Triumvir qui se respecte, mais la solitude du chemin lui avait fait grand bien et c'était en tout anonymat qu'elle s'était arrêté pour la nuit dans des auberges de marchands... Jusqu'à ce que deux membres de la garde silencieuse lui tombent dessus. Toujours en poste autour de Thaar, l'un d'eux avait surgis de l'ombre pour plaquer un pauvre hère au sol parce qu'il avait eu le malheur d'approcher un peu trop du dos de Krish en portant un couteau à jambon à la main.

Pour la première fois, l'eldéenne était restée hébété de voir la virtuosité de ses protecteurs... Et pour la première fois, elle avait eu l'impression d'être guettée sans en avoir eu conscience. Pourtant les espions et les longues oreilles ce n'était pas ce qui manquait, ni au camp, ni à Thaar. Mais là... Le mélange d'émotions que cela lui avait mis aux tripes était difficile à démêlé.

Après avoir calmer ses protecteurs zélés et changé d'auberge pour la nuit, le reste du trajet c'était donc fait à trois... Et dans un silence obstinée de la part de la Triumvir qui commençait ses réflexions bien plus tôt que prévu.

En fin de mâtiné, flanquée toujours de ses deux ombres, elle était rentré dans le camp par la porte sud. Sur son passage, ceux qui la reconnaissaient se mettaient naturellement au garde à vous. Ceux qui ne la reconnaissaient pas suivait le mouvement au cas ou. C'était fou comme une ennéade et demi pouvait changer la perspective qu'elle avait sur tant de points... Et pourtant tout semblait être rester identique.

Après un rapide passage par sa tente pour se débarrasser de la poussière du voyage et se changer pour une tenue plus eldéenne, Krish se dirigea de suite vers la tente de l'état major vidé de ses têtes les plus représentatives. Il n'y avait là que deux diplomate et la grande prêtresse de Zhak'Bar en plus des gardes en faction. Rien de véritablement étonnant à l'heure du déjeuner s'il n'y avait pas d'urgence. Surtout qu'en son absence, ils n'avaient peut-être pas autant insister pour travailler sous le même chapiteau. Les raisons n'étaient pas bien importantes et les résultats ne seraient pas jugés d'une façon différente pour autant, mais autant prévenir l'ensemble des personnes intéressées : elle était de retour.

- Prévenez le C'nros, les prêtres, l'Intendance, le Ve et les Obok Senger. Conseil de guerre avec tout le monde, demain matin à la première heure. "
En attendant, elle avait de la lecture à rattraper... Et Myr'Hennis n'était pas là pour l'aider à venir à bout des rapports.

Le lendemain matin, aux premiers rayons du soleil, elle entrait dans la tente d'état major d'un pas décidé, une bouteille de SangDragon à la main.
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L'Renor Crysto
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeJeu 8 Aoû 2019 - 22:53


Début de la quatrième ennéade de Karfias,
Dix-septième année du Onzième cycle

« Enfin ».
A l’horizon se dessinait le parterre de tentures et le bruit sourd des troupes en déplacement. Une légère poussière s’élevait dans le ciel azuré alors que le soleil s'amorçait doucement en cette matinée. Si elle n’entendit rien à son dos, elle devinait parfaitement les sourires masqués de ses accompagnants. Tous avaient quittés le Vatna sur ses ordres après une sélection minutieuse : pour la plupart de très bons mages de vie, ils entouraient une onzième personne. Un léger coup d’œil en arrière lui tira un petit rictus. Tombe bien bas ceux qui montent bien haut. Et ravie de son trait d’esprit, elle appela à elle un de ses hommes. Remontant la colonne habilement formée, elle ne parvenait à dire qui se tenait à son côté – pour sûr ; elle s’était assurée que cette garde soit vêtue à l’identique, et que chacun porte un masque, si bien qu’il était impossible de décerner dans la troupe la moindre individualité – sinon la sienne. Car à son dos cinglait sa cape où s’affichait fièrement la toute puissante main du C’nros, message dissuasif à qui oserait se présenter devant eux.

Pas peu fière de l’image véhiculée par son institution, la Ditrown Da’re avait veillé que chacun redoute les Eclairs de la Guerre. Brisant l’immobilisme de son prédécesseur, elle avait depuis son investiture veillée à l’image des siens. Après tout, la tête de cette Hydre n’était-elle pas elle-même revenue de chaque champs de bataille ? N’avait-elle pas vaincu le Karliik ? Celui-ci sera le dernier. Un frisson parcouru son échine à l’évocation de son drôle de rêve. Kiel veillait sur son enfant favori avec toute l’ardeur d’une Mère ; bientôt la Rose Noire deviendrait elle aussi un martyr, morte pour que son peuple domine. Si pleine de conviction douteuse, elle tentait de calmer les divagations de son esprit, car bientôt sinon elle en viendrait aux troubles intestins qui la rongeait depuis Son apparition. Reléguant tout ceci dans un coin, elle tourna un visage impassible vers celui qui s’était avancé. Resté par respect un pas derrière elle, il attendait, muet.
« Hâte toi, trouve Shyn’tae, convoque là et préviens la Triumvir que je viens à elle ».

Il n’y eu pas plus de formalité, qu’un salut rapide avant qu’il ne les devance à grandes enjambées. La silhouette s’éloigna peu à peu, sous son regard impénétrable. Dans quelques minutes elle devrait assumer son rôle, alors elle jouissait encore du peu de répit. Le calme tout relatif de la route offrait un endroit plus serein que le cœur du bataillon eldéen, et certainement un endroit plus sûr pour leur précieux chargement. D’ailleurs elle fit volte-face et s’introduisit dans la formation. Chacun gardait le silence ; ils n’étaient pas tous taiseux, mais en s’engageant auprès de leur chef, ils avaient accepté de le devenir. Nulle information ne devait parvenir aux oreilles du onzième, nul son sinon celui de son propre échec. Et malgré la dureté de son traitement – et l’irrationnelle excitation qu’elle avait à l’infliger -, elle éprouvait pour la misérable créature un peu de pitié. Victime plus ou moins volontaire, il n’était plus que l’ombre de l’homme qu’il avait été.

Les cinq ans passés à l’abri des regards avaient été intenses. Elle lui avait d’abord coupé les deux premières phalanges de chaque doigt, puis s’en était pris à sa langue. Le muscle ne ressemblait plus guère à rien, qu’une pièce calcinée dans la prison d’une bouche cent fois brisée. Il avait tenté de se laisser mourir, mais plutôt on l’avait gavé sans ménagement. Et une fois que le physique anéantit, la Rose Noire s’était attelée à briser son esprit. Elle avait été bien triste de cacher tout cela à Kahveka, mais le serment du silence était trop fort. Seule la Garde Silencieuse savait à présent de quoi il en retournait – du moins partiellement. Les doigts de la Magicienne caressèrent le vêtement du Onzième, alors que son corps trembla un peu. Elle devinait à travers le masque la terreur qu’éprouvait ce petit être de chair à sa merci. Elle se hissa sur la pointe des pieds, et dans un sourire sadique :
« C’est bientôt fini, Khernal ».
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeVen 9 Aoû 2019 - 2:25


9e jour de la 3e ennéade de Karfias - été
17e année du XIe Cycle  

Au coucher du soleil, un étalon arrive à toute vapeur au pavillon de communication du camp de l'Etat-Major. Sans attendre qu'il soit complètement arrêté, c'est un Yelàhitr on ne peut plus torve qui arrive dans la tente pour relever le responsable de ses fonctions lors du changement de garde. Comme prévu, l'histoire avec le Feu d'Uriz puis avec la phor'Dur, fort agréable intermède, certes, ont prises des proportions gigantesques. Comme prévu, il fut mit en lumière… Comme prévu, le simple fait d'y survivre lui valut une promotion non désirée qu'il ne put, cette fois, refuser. On la lui balança en pleine gueule. L'autre option était de quitter l'armée, mais après 600 ans il ne pouvait imaginer une autre vie. Il se vit bien obligé d'accepter cette fois. Veldruk… Aussitôt le drôle de siège terminé, il fera une connerie monumentale pour se faire rétrograder. N'importe quoi pour retourner battre la campagne  seul et libre, lui et ses messages.

On aura rarement vu un Eldéen mettre autant d'ambition à vouloir rester dans l'anonymat. Quand on est en bas, on a pas besoin de regarder par dessus son épaule.

 Ce qui n'était pas prévu, c'est son affectation. Repos forcé le temps qu'on soigne ses cordes vocales, puis affectation à l'Etat-Major. Puisqu'Uriz lui-même ne l'avait pas tué, il semblerait que l'Obok Senger du 5e Ost en personne ait décidé qu'il allait lui refoutre le messager encore et encore sous le nez.

Donc, au jour et à l'heure dite, Yelàhitr se pointe et prend la relève de l'officier précédent. Avec l'assiduité et la minutie de sa lignée, le lendemain il prend en charge les chose, optimise les effectifs, en homme de terrain qu'il est. La ligne est déjà bien sécurisée à part quelques petits escarmouches mineurs pour le moment. Satisfait, il se met alors à ratisser les registres de son prédécesseur. Ce qu'il y a à convoyer, ce qui doit être convoyé. C'est souvent un travail conjoint entre l'intendance et le 5e Ost, dépendamment de ce qu'il y a à transporter. Souvent messages et colis voyagent de concert avec les vivres et le reste.

A plusieurs reprise, il voit d'ailleurs le nom de l'architecte, parfois barré, avec une flèche de délais. Manifestement, il doit y avoir eu un certain laxisme dans les registres, ca manque de détails. Sourcils froncés, le nouveau responsable regarde attentivement cette nouvelle source d'information qu'il a, cherchant à l'optimiser.  Puis, haussant les épaules, le Sombre abandonne pour le moment, se redresse et s'étire tranquillement. Occupé à se mettre à jour, il n'a pas eu vent encore du retour de Krish.

Aussi lève t'il les sourcils étonnés quand un messager, comme lui, de garde cette soirée là dans le pavillon des communications,  fait irruption dans sa tente, interrompant sa toilette.

Réunion d'Etat-Major demain à l'aube Veldruk. Vzêtes mandés

Silencieux, Yelàhitr acquiesce. De ses ennéades à avoir des cordes vocales détruites par la fumée il en est resté avec quelques séquelles. Avec amertume, il se demande aussi si ce n'est pas un des facteurs contribuant à son ascension. Avec la voix qui est désormais la sienne, il sera difficile se faire comprendre en environnement bruyant. Plutôt, dans le langage des signes du 5e Ost, il lui dit que tout est correct, qu'il peut y aller.

La Maître des Ombres congédie son pair, le regard sombre, avant de se coucher. Il se demande s'il n'aurait pas mieux fait de mourir cette fameuse nuit. Il pressent qu'il rêvera encore de flammes et d'yeux dorés cette nuit. Il ne se trompe pas de beaucoup.

           ************************************************

2e jour de la 4e ennéade de Karfias
tente de l'Etat-Major

Le clairon n'a pas totalement finit de sonner que c'est un Yelàhitr nerveux qui se fait un brin de toilette. Dédaignant l'armure de sa nouvelle charge de Veldruk du 5e Ost, il enfile plutôt sans y penser, par la force de l'habitude,  celle légère de son état de messager au manteau attaché simplement de la broche du 5e Ost. Un bout de pain entre les dents, une tablette de cire, un rouleau de vélin, des plumes et de l'encre au cas où, il sort de sa tente, se passant une main dans ses cheveux courts. Malgré la placidité manifeste de ses prunelles lavandes au milieu de ce visage finement grêlé par des gouttes d'huiles brûlantes, il est nerveux. Très.

La bouche pleine encore de sa dernière bouchée de pain, il entre dans la tente de l'Etat-Major et avise Krish qui est déjà là. La bouteille de sangdragon et son odeur caractéristique lui monte au nez. Un frisson d'appréhension pure lui remonte le long de la nuque tandis que, dans un réflexe inculqué par des siècles, il se met au garde à vous instantanément. Il attend, immobile, qu'on lui donne la permission de bouger, puis il s'installe tout au bout de la table, le plus loin possible du feu d'Uriz. A la place qu'il lui semble être de son rang.

Son matériel placé avec une exactitude toute militaire devant lui, L'Eldéen respecte un silence absolu, respectueux. Ce n'est pas à lui à parler en premier. Il ressemble d'ailleurs beaucoup, de visage et de corp, à un autre Eldéen que Krish connait bien. Mais là n'est pas la question. Il évite ces prunelles qui hantent ses cauchemars.

En lui-même, le Veldruk se demande si aujourd'hui ne sera pas le dernier jour de sa vie. Soudainement, il ressent une énorme bouffée de nostalgie envers les plaines ouvertes et son cheval.  Pour se donner contenance, il replace son calame qui s'était légèrement déplacé.


Dernière édition par Viconia X'Ianxin le Ven 9 Aoû 2019 - 18:11, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeVen 9 Aoû 2019 - 15:24


Peut-être se croit-il le premier messager à réussir à surprendre le Haut-Prêtre de Tesso avec un message qu’il n’attend pas car la tente est vide et qu’il y patiente de longues secondes. On lui a dit que Ssol’riss Ulnen l’attendait pourtant, mais ses serviteurs ne sont pas non plus les plus fiables et il peut trouver son bâton et son manteau posés au centre de la tente absolument vide. Le messager s’approche d’une ouverture qui donne sur l’autre côté de la tente et jette un œil à l’extérieur, mais quand il s’impatiente il se tourne à nouveau et se dirige vers la sortie. C’est ce moment que je choisis pour entrer et, me tenant dans son dos, lui poser une question simple. « Quand ? » Il se retourne, il me voit, ne portant rien d’autre qu’un pantalon de toile simple et l’éternel masque étoilé, il comprend la question, il répond. « Dès l’aube, demain. » Puis il s’en va. Je te demande pourquoi demain vu qu’elle est déjà rentrée, tu me réponds Myr’Hennis Vect, et quelque part, quelqu’un grince des dents.

Le lendemain j’entre dans la tente un instant avant l’aube. Il manquera quelqu’un, et si Krish Al’Serat n’est pas déjà au courant elle s’en rendra bien vite compte, on n’oubliait pas ce genre d’absence, et tu me confirmes qu’il y a quelqu’un d’autre qui s’en serait rendu compte, quelqu’un d’autre qui se bat depuis des jours pour trouver la place première, quelqu’un qui veut prendre le dessus et chercher l’absente, mais c’est toi qui lui a refusé le premier rôle et il est si ignorant de son pouvoir qu’il n’ose s’en servir. Tous ceux déjà là ne sont importants et n’existent que pour nous servir alors je les ignore et me positionne juste à côté d’où le vaisseau d’Uriz se trouvera. Et quand le vaisseau arrive je baisse la tête bien bas et murmure quelques mots. « Feu d’Uriz. » Il se réveille avec la proximité de Krish Al’Serat et lui adresse un sourire que je n’aurais pas osé, un sourire sans déférence, sans peur. « Vous avez manqué à certains. » Je me ferme à sa présence en un instant alors qu’il tombe dans mon piège et je reprends ma neutralité absolue. Il m’avait soutiré une remarque légèrement déplacée en échange de son impossibilité de revenir assez longtemps pour une crise, un échange raisonnable.

D’autres entrent à leur tour et j’observe les messages qu’ils envoient par leur attitude et leur façon de saluer ou non la Triumvir, menant une enquête qui ne m’intéresse pas pour éventuellement obtenir des réponses qui m’intéressent encore moins, mais surtout pour passer le temps.
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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeVen 9 Aoû 2019 - 17:42


Dans la grande tente aux pans de toile aussi noire qu'aurait du l'être l'Onyx du chef des armées, Krish s'était décidé à attendre plutôt sereinement et s'était assise sur un coin de l'immense table de bois massif qui trônait au milieu. Les pieds sur l'une des quelques chaises qui étaient toujours là pour qui venait travailler sur place, elle lisait l'un des rapport qu'elle n'avait pas pu finir la veille au soir. Ce n'était clairement pas le seul, mais elle avait préféré prendre six bonnes heures de sommeil pour arriver aussi détendue que possible à la réunion du matin.

Les pans de tissus étaient relevés sur près d'un tiers de la longueur pour laisser entrer la lumière naturelle, suffisante aux yeux des eldéens appréciant la pénombre. Plusieurs autres bureaux avaient été ajoutés autour de la table principale pour que des aides et des scribes puissent prendre des notes ou faire tourner les ordres données en ces lieux. A gauche de l'entrée, plusieurs malles contenaient les archives d'un an d'ordres en tous genres et une petite table hexagonale était chargée de nourriture, d'eau, de verres et même d'une bouteille d'alcool. A droite, la table principale était entouré de bien peu de sièges par rapport au nombre de participants. Mais c'était principalement ce qui était posé dessus qui était important. Pas un rapport. Pas un feuillet. Pas un objet. Eux avaient été entassés dans un coffre ou sur les petits bureaux alentours. Il trônait plutôt une maquette de la région de siège sous emprise eldéenne qui avait été réalisée au fil des mois. Les dénivelés rares, les terres arables, l'Oliya, les murs, les docks, les quartiers et les bâtiments principaux. Tous les détails que les espions et les mages avaient pu leur obtenir et toutes les recherches de cartes, même incomplète dans les Principautés. Le reste de l'espace était utilisé par l'immense carte tactique qui comprenait l'ensemble des seigneuries morcelées jusqu'à l'aduram et l'Annon au Nord et à l'Ouest, aux frontières officielles défendues par Thaar au sud et au pays Zurthan à l'Est. Une carte se concentrant plus spécifiquement sur le tracé de la route d'approvisionnement mangeaient également un bout de la plus grande, accroissant l'impression d'entassement de savoir. Des petites figurines de pierre cristallines aux couleurs diverses reprenant le code habituellement des ost étaient judicieusement placées à plusieurs endroits.

La Triumvir sortit le nez de ses papiers à l'arrivée du Haut Prêtre de Tesso... et nota qu'il n'employait volontairement ni le 'nous', ni le 'tout le monde' qui auraient été de circonstance. Un sourire félin aux lèvres, elle ne peut s'empêcher de lui renvoyer sur un ton plus suave qu'il n'aurait sûrement du l'être dans un cadre officiel :

- Flatteur. Continue comme ça et je vais promettre de ne plus partir. "

Mais bon. C'est lui qui avait commencé. Et puis, même si elle avait du mal avec son comportement cryptique la plupart du temps, elle se sentait curieusement amusée par le jeune prêtre quand il agissait ainsi. Elle aurait bien étiré la plaisanterie, mais un nouvel arrivant venant de franchir le périmètre. Un homme en tenue de messager du Ve.

- Ton Veldruk n'est pas là ? " lança-t-elle en fronçant les sourcils, plus curieuse qu'accusatrice. S'il y avait un problème qui le retenait, mieux valait savoir ce qui se tramait... Et plutôt deux fois qu'une étant donné l'étonnement du gars à la figure cramée. Figure qui ne lui était pas inconnue... Mais d'où cela pouvait bien venir ? Elle tentait ardemment d'éclaircir le mystère pendant que l'homme se liquéfiait en rougissant soudain.

- Je suis Veldruk. Mon armure est brisée. Je ne voulais pas vous faire attendre, Sesmika.
- Dans ce cas on s'excuse et on décline son identité, officier.
- Sesmika. Oui Sesmika. Yelahitr, veldruk du 5e. Affecté depuis hier. Je n’ai aucune excuse pour n’avoir pas rattrapé mon retard ni avoir une armure non opérationnelle, Sesmika
- N'en fait pas trop.

Le visage ennuyé, elle acquiesça néanmoins et le laissa s'installer sans prêter la moindre attention à sa voix ravagée par les flammes. Elle le regarda encore un peu pour tenter de trouver d'où lui venait cette impression de familiarité, mais laissa finalement tomber. Une fois le problème réglé, elle se tourna vers l'unique aide de camp présent, installé à l'un des petits bureaux, pour lui rappeler de noter les noms des présents, y compris des messagers s'ils se faisaient interrompre. Le chargé de note acquiesça et repris immédiatement son travail.

Les représentants de Kiran et Leetha, de Teiwon, de Zhak'Bar et de Meingal arrivèrent successivement. Puis l'Obok Senger du Ier Ost. En attendant que les choses commencent de façon formelles, les uns et les autres profitaient de l'occasion pour régler à la volée certaines questions courantes, faisant bruisser l'endroit de mille et un problèmes sans gravité. Que ce soit par déférence ou par crainte, la plupart s'appliquèrent à ne plus regarder Krish une fois dument saluée.

Quelques secondes après l'arrivée de l'Intendant général, les gardes à l'extérieur se mirent une fois de plus au garde à vous et c'est avec une certaine surprise que les officiers assemblés virent approcher la silhouette menue de la Ditrown Da're. Chacun la salua comme il se doit, jusqu'à Krish qui lui serra le bras avec affectation. En entendant qu'elle arrivait tout juste, son sourire se fit plus amusé.

- Dire que tu as réussi à revenir plus tard que moi... Si tu me vole encore une fois la vedette je pourrais le prendre mal, tu sais ? " Elle n'ajouta rien concernant son absence du front depuis un an, les rumeurs et les mécontents trainaient déjà à son sujet et elles auraient tout le temps de parler de tout ça une fois la réunion finie. Certes, la responsable du C'nros était en partie restée au Puy pour Khernal, mais Krish savait que ce n'était pas la seule raison. Le temple de Kiel qu'ils avaient implantés ici était tout à fait satisfaisant et les hommes de confiance suffisamment nombreux pour éviter une fuite.

Regardant alentours, elle repassa le monde présent en revue.

- Bon. Il ne manque plus que Kerath et Shyn'tae, c'est ça ?
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeJeu 15 Aoû 2019 - 16:37


Je ris en imaginant la réaction de Vaerian au commentaire de Krish Al’Serat, mais il est coincé et je ne l’entends même pas, décidant de m’attribuer le trait d’esprit. Pour sa réaction je n’ai besoin que de ta confirmation de toute façon, et tu me la donnes sans une hésitation. Tu me communiques même une pointe d’amusement, et finalement, je regrette un peu de n’avoir pu y assister. En prenant place j’ai repoussé ma capuche et laissé ma chevelure d’ivoire couler des deux côtés de mon visage masqué, libérant des oreilles qui se redressent en entendant la dernière question de l’eldéenne. Un sourire s’étire sur mes lèvres, elle ne sait pas ça, et peut-être qu’il y a autre chose qu’elle ignore. Autant tâter le terrain, et ne pas regretter cette occasion plus tard. Le masque se tourne vers Krish Al’Serat mais reste figé un long instant, comme si sous le masque une réalisation avait eu lieu.

« Maintenant que vous le dites, je ne pense pas avoir vu la Phord’Ur depuis quelques jours. » Une nouvelle pause, puis quelques secondes après je semble me réactiver. « Ils ont peut-être tous les deux voulu nous faire gagner du temps et ne pas nous déranger avec une nouvelle et dernière ordalie. » Puis, passant derrière Krish et lui soufflant à l’oreille. « Qu’est ce qu’il pourrait en faire alors que vous venez tout juste de rentrer ? Qu’est ce qui le retarderait à ce point ? Déplacer le corps inconscient ? S’en débarrasser ? Peut-être qu’il est simplement occupé à nettoyer ce qu’il restait sur le dernier os ? Il la dévorerait à votre avis ? » Tu ne sais pas trop ce que je viens de faire, tu me demandes, alors que je retrouve ma place sans un mot, perdant mon sourire. Peut-être que c’est simplement pour passer le temps ? M’amuser ? Me faire remarquer ? Je n’en sais pas plus que bien des autres, mais contrairement à la Triumvir et à la Ditrown Da’re, je n’ai pas quitté ce camp, et en plus on ne sait jamais vraiment ce que je sais.
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Sagar
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeJeu 15 Aoû 2019 - 20:04


Dans la tente de Kerath régnait un calme presque inquiétant. Tiu’kor se était perché en haut d’une étagère tandis que Murrpau s’était couché devant l’entrée et aucun d’eux ne faisaient de bruit ; même si le bagron avait très envie de couiner comme il savait si bien le faire. A la place il se contentait de jeter un regard accusateur sur son maître qui s’exerçait avec des poids de masse diverses, le silence n’étant brisé que périodiquement par une goutte de sueur tombant sur le sol avant de se réinstaller en maître. L’activité physique lui était déconseillée mais le soucis lorsqu’on a un corps pareille c’est qu’il faut l’entretenir chaque jour sous peine de perdre de la masse musculaire. Ça passait évidemment par des exercices quotidiens mais aussi, et surtout, par une alimentation sensiblement comparable à celle de son félin à pointe, aussi bien en contenu qu’en quantité. Ainsi c’est un soldat tout de même inquiet qui se présenta devant la tente de son général, dérangeant au passage Murrpau qui tentait d’extraire la moelle d’un fémur de Païm, ce qui lui arracha un feulement agressif, faisant bondir le guerrier. Le drow n’osa pas entrer, principalement parce que ça supposait faire le tour d’un animal énervé qui avait déjà sorti ses griffes alors il se contenta d’appeler son supérieur. Ce dernier, de toute façon, s’était déjà douté que quelqu’un attendait dehors. Il reposa le poids au sol et se leva doucement, préférant, tant que faire se peut, ne pas tirer sur sa blessure, une blessure bien plus pénible qu’il ne le pensait ; mais c’était en réalité le lot de toutes blessures : on ne se rend compte du handicap qu’elles imposent qu’une fois obtenues. Dans le cas contraire Kerath ne doutait pas que le monde serait bien moins prompt aux élans guerriers et autres ardeurs meurtrières.

« Je t’écoutes. » Le soldat, se détendit un peu après son salut.
« La triumvir est là. »
« La quelle ? » Demanda-t-il un peu impatient.
« Al Serat mon général. Elle convoque l’Etat-Major dans son ensemble demain à la première heure. »
« Pas trop tôt. » Répondit-il avec un rictus carnassier. « Tu peux disposer. »

Le soldat hocha la tête, salua à nouveau son supérieur puis il s’en alla au pas de course retrouver son poste. Une fois qu’il fut partis Tiu’kor en profita pour piailler comme il savait si bien le faire mais Kerath n’eut pas à le reprendre car Murrpau s’en chargea, il lui envoya un regard assassin qui suffit à calmer le bagron qui retourna sur son perchoir. Le félin reporta toute son attention sur l’énorme os bloqué entre ses pattes. Toutefois le bagron turbulent n’eut pas à attendre bien longtemps avant de pouvoir recommencer à faire tout le bruit qu’il désirait car le général avait un ost à gérer et il mettait, ces derniers temps plus que jamais, à être vu et s’assurer lui-même de la bonne marche de l’armée. Ainsi ocuupé le soir ne tarda pas à venir et le lendemain non plus ; réglé comme une pendule, le Senger fut debout avant l’aube et comme tous les matins il assista au levé du camp, attendant patiemment, debout devant sa tente qui donnait directement sur la place centrale du camp, que les guerriers se rassemblent pour la prière vespérale. Toutefois, une fois les prêtres satisfait, il ne resta pas dans sa petite forteresse. En effet Murrpau l’attendait prêt à partir, avec sa selle sur le dos il s’était couché devant la porte qui menait aux tranchées de siège pour arriver jusqu’au camp sud et achevait le pauvre os de la veille qui en était réduit à quelques esquilles. Alors lorsque Kerath approcha le félin se releva et une poignée de secondes plus tard ils étaient partis pour leur destination.

Il arriva en dernier à la réunion, il mit pied à terre à quelques mètres de la tente qui hébergeait tout ce beau monde et ordonna à Murrpau, et Tiu’kor, de l’attendre ici, après avoir désigné un endroit sur le côté pour ne pas gêner le passage. Le bagron ne voulut en faire qu’à sa tête mais il fut rappelé à l’ordre par le félin et même si Tiu’kor avait fort envie de l’ignorer il se rappela que la monture de son maître pouvait sans doute sauter suffisamment haut pour le percer. En réalité si Kerath avait ordonné à ses compagnons de rester là c’était surtout pour le bagron car si on commençait à le connaître dans le camp nord ce n’était pas vraiment le cas du camp sud et il ne voulait pas le perdre parce que des imbéciles s’ennuyaient ; après tout les parties de Zotreth n’étaient peut-être pas monnaie courante mais ça n’empêchait qu’il ne fallait qu’une partie pour perdre un animal.

Il n’entendit que la fin du discours du haut prêtre de Tesso, ne sachant pas de quoi il retournait il haussa un sourcil, intrigué avant d’entrer. En bon général qui se respectait il était en armure complète, il portait son casque sous le bras et son marteau de guerre avait été accroché dans son dos ; normalement il ne s’en servirait pas mais ça faisait partie du décorum.

« Inutile d’attendre ma bonne à rien de fille, elle ne viendra pas. » Il salua les haut-prêtres comme il se devait pour aller ensuite serrer l’avant-bras de son homologues, il ignora complétement L’Renor et le veldruk avant de se planter devant Krish pour la saluer. « Content que tu sois de retour. »


Dernière édition par Kerath le Sam 17 Aoû 2019 - 9:56, édité 1 fois
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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeSam 17 Aoû 2019 - 4:57


Les mots et le comportement du Haut-Prêtre étaient.... inattendu. Et alors qu'il revenait se poser près d'elle, elle le regardait un peu choquée, se demandait ce qu'il venait de faire, et pourquoi. Et sur ces entre chats, elle n'eut même pas le temps de prendre à nouveau la parole que Kerath entrait en trombe dans la tente.

Et de deux qui parlait de Shyn'tae comme s'il était tout à fait normal qu'elle ne soit pas là. Ils voulaient mettre les pieds dans le plat. Parfait, elle allait donc commencer par distribuer les mauvais points avant d'entendre les excuses et les hauts faits des uns et des autres.

S'adressant à Kerath, droit dans les yeux, L'Renor toujours à son côté, une main vint doucement se poser sur sa hanche.

- Heureuse de l'entendre. Maintenant que tu es là et puisque tout le monde semble trouver normal que Shyn'tae soit absente, je vais attaquer le vif su sujet. " La Doth'Ka n'était pas encore représentée, mais elle ne doutait pas que les coins d'ombre murmureraient au Barra ce qu'il avait besoin de savoir. Elle fit un rapide tour des visages présents, histoire que tous se sentent concerné par ce qui allait suivre. " Je vous ai rassemblé pour avoir un état des lieux clair concernant tous les aspects de nos préparatifs. Pour ceux qui se le demandent j'ai du régler des problèmes de succession et de présence avec le Conseil de Thaar. Mais avant d'entendre vos rapports ou de vous en dire plus - puisque certains d'entre vous semblent apprécier de mettre les pieds dans le plats - j'ai plusieurs questions. "

Elle revint se confronter à Kerath.

- Nous avions parlé de ce projet d'ordalie il y a près d'un mois. Pourquoi tu as tenté de la lancer pile pendant mon absence ? " Puis elle recommença à regarder l'ensemble de l'assistance. " Et pourquoi la seule personne qui a eu la présence d'esprit de me prévenir est absente aujourd'hui ? ... Ou encore pourquoi personne n'a juger bon de me prévenir de sa disparition alors que j'avais scrupuleusement indiqué lors de mon départ que je recevrais les messages envoyés à mon palais de Thaar ? "
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeSam 17 Aoû 2019 - 11:25


Il croisa les bras sur son torse, la première question lui étant directement adressée il se permit de prendre la parole en premier.

« J’ai voulu t’offrir les clés de la ville à ton retour. Shyn’tae m’en a empêché. Et vu que tu poses la question : j’ai des drows sur sa piste.  » Il lança ensuite un regard à L’Rneor avant de se reconcentrer sur la Prime Flamme. « Je n’ai pas pu en envoyer autant que je l’aurai voulu mais c’est toujours plus que ce que le C’nros a mis à disposition. Quant au pourquoi de sa disparition… je n’en ai aucune idée même s’il y a des rumeurs. »

« Quelles rumeurs? » Lui répondit sa supérieur sans changer de ton, ce qui aurait d’ailleurs étonné Kerath.

« La plupart font état de désertion, y’en a une qui dit qu’elle aurait rejoint des mercenaires et une autre dit qu’elle serait aller rejoindre une amante humaine. » Dans le mot il avait fait transpirer tout le mépris qu’il avait pour les éphémères, c’est-à-dire beaucoup, ce qui le rendait presque palpable.
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeSam 17 Aoû 2019 - 12:38






A la mention de Shyn'Tae, Yelàhitr fronce les sourcils et relève la tête de son registre des communications qui était prêt sur la table. Les prunelles lavandes sont dubitatives quand le Haut-Prêtre de Tesso fait mention de son absence des derniers jours. Puis l'arrivée de l'Obok Senger du 2e, qui semble confirmer les faits. Personne en l'a vue depuis quelques jours. Personne ne sait où elle est.

Et elle a défié le colosse en Ordalie? Posant sans y penser les coudes sur ses papiers, Yelàhitr les posent sur sa bouche, y appuyant son visage, dans la même attitude que son père quand il y a un problème qui mérite réflexion. Le messager n'est pas surpris. Tout le monde semble oublier qu'elle a survécu à l'Ire d'Uriz. Elle a combattu dans les jeux de Thaar et a triomphé malgré que tout était en sa défaveur. Shyn'Tae a survécu à tout cela et juste ça mérite le respect. Son travail de Phor'Dur, il ne peut juger encore. Aussi fait il signe au messager de faction au coin de la tente et écrit une courte missive demandant à son second de se pointer dare dare… Il lui manque des infos et mieux vaut se faire mettre au courant parce que la réputation qu'elle se tape ne laisse rien présager de telles actions.

En attendant, il se met à éplucher les message du 5e Ost livrés aux  et envoyés des Phor'Dur avec leur destinataires, du plus récent au plus ancien. Il n'y a que les messages des triumvirs pour n'être pas répertoriés et il le sait. L'efficacité passe par la discipline.

A la mention de l'amante humaine, le Veldruk ricane silencieusement. Tout els drows ont des amants humains si on en croirait les rumeurs. Silencieux et efficace, il continue d'éplucher son registre, la plume courant sur le vélin.

-Depuis combien te temps exactement manque t'elle à l'appel? Qui assure l'intérim? Depuis quand?

Ose t'il demander d'un ton calme et abîmé par la fumée, la tête dans ses papiers, cherchant L'Anomalie.  Relevant la tête, il se rend compte qu'il a parlé à haute voix. Il rougit bien un peu devant sa propre audace, mais se force à rester pragmatique. Il va s'en manger peut-être une, ou peut-être pas. Mais pour sa collecte de donnée, il a besoin de ses informations. Alors se repenche t'il sur ce qu'il fait.  


Dernière édition par Viconia X'Ianxin le Jeu 22 Aoû 2019 - 16:13, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeSam 17 Aoû 2019 - 20:34


L’air s’épaissit dans ses poumons affaissés. A son côté, le feu d’Uriz restait droite et digne. Pourtant tout le reste de la tente lui parût si loin déjà. La Rose Noire perdit rapidement le sourire et l’allégresse. La tension monta dans son échine, à mesure que ses muscles se bandaient inutilement. Etait-elle sourde ? Non, elle voyait les lèvres bouger, les mots s’écrasant avec puissance sur son oreille meurtris. Et ses prunelles sanglantes ne quittaient pas la large silhouette d’armure. Pourtant aucune expression ne filtrait sur le visage enfantin. Elle restait là, stoïque, à regarder ce qu’elle ne voyait plus, à entendre ce qu’elle ne comprenait pas. En vérité, elle aurait volontiers pris la fuite si ses jambes n’étaient pas restées dans le sol. Et son Monstre riait. Il riait tant. La phonation gutturale raisonnait dans son esprit avec plus de vigueur que ce qu’il se passait là, dans le vrai monde. « Vois, vois ce que la faiblesse fait ». Elle sentait presque les mains visqueuses se glisser sur les barreaux de sa geôle. Devant la forme ignoble, elle trembla. Tais-toi. Tais-toi te dis-je ! Sa mâchoire se serrait de plus en plus à mesure que sa main orpheline se rapprochait de la poupée de chiffon. Lorsque ses doigts effleurèrent la surface délitée, elle respira à nouveau. Ô Dula ! Ils mentent, n’est-ce pas ?

Et nerveusement un rire s’échappa de ses lèvres muettes jusqu’alors. De ceux froids, qui ne laissaient aucun doute sur la prédatrice au corps poupin. Si elle était là, c’était pas la volonté de Kiel. Et elle souffrait, par Uriz qu’elle souffrait atrocement de ne pas voir la frêle silhouette de la Petite Chose, d’entendre les inepties de son père. Un père qu’elle aurait bien fait saigner, rien qu’un peu. Non pas qu’un peu. « Tue le ». Elle gloussa de plus belle. Oh oui Dula, imagine le goût de sa chair… Ses os craquent-ils comme les autres ?. Elle pencha un peu la tête pour détailler l’eldéen. C’était une grosse arme qu’il avait dans le dos. Faisait-elle mal ? Ses griffes s’agrippèrent inconsciemment sur la petite poupée qui ceignait sa taille. Un geste, une parole de plus et la Ditrown Da’re finirait ce qu’elle avait défendu de faire à Shyn’tae.

Une brève œillade à son côté finit de la rassurer. La triumvir était là, dans toute la splendeur du Père. Elle irradiait la pièce de sa colère, le visage dur, les traits tirés. Combien elle admirait ! Elle frissonnait presque. En vérité, Krish Al’Serat l’avait toujours terrifié ; cela avait quelque chose de morbide et d’excitant. Elle se souvenait si bien du bruit de sa nuque qu’elle avait brisé, là-bas, dans l’illusion. Des globulations s’éveillèrent dans son estomac. C’était si bien, oui, si bien.
« Sesmika je partage vos questionnements ». La voix fluette emplit la tente, ignorant superbement la supplique du Veldruk qu’elle ne connaissait pas. Elle avait envie de sentir le liquide carmin. L’odeur de fer. Elle bouillait d’une rage froide, contenue et maîtrisée. « Jamais la Petite Chose n’aurait fait de pareilles choses. Tu le sais aussi bien que moi, Obok ». Elle avait lancé les mots à la volée, dévoilant ses canines dans un sourire inquiétant, puis repris en chuchotant juste assez fort pour les deux notables puissent l’entendre : « Et j’aime peu les chiens qui aboie pour rien, Kerath. Ne me fais pas perdre patience ».
Le sourire qu'il servit à L'Renor était amusé, comme s’il allait éclater de rire avant de se racler la gorge pour l’éviter. « Tu parles beaucoup pour une absente dont je dois faire le boulot. » Il se tourna ensuite vers Krish. « Mais elle a raison, je ne vois pas Shyn’tae faire ça. Toutefois les rumeurs ne sont pas mon ma spécialité. » Il lança un regard au haut-prêtre de Tesso qui était resté muet depuis son arrivée.
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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeSam 17 Aoû 2019 - 23:51


Bon sang... Ils étaient tous aussi mal renseignés qu'elle... Plus encore peut-être... Alors qu'ils étaient présents... Que le Veldruk-messager ignore les détails encore, ça n'avait rien d'étonnant. Mais que Ssol'riss ne pipe mot pour autre chose que des phrases idiotes dépourvue de sens ou que Kerath ne sache pas ce qu'il était advenu de sa fille après qu'il lui ait suffisamment esquinter le bras pour qu'elle ne puisse plus écrire de sa propre main...

La ou le ton sec de Krish aurait du claquer comme un fouet, un sourire sibyllin se dessina sur ses lèvres en soufflant à l'intension de sa plus proche voisine.

- En effet, une femme qui n'est là que depuis quelques minutes ne devrait pas parler de patience devant tous ces gens qui subissent l'horreur de l'inactivité de ce siège depuis plus d'un an. "

Même si Kerath avait tourné les yeux vers Ssol'riss, elle n'avait pas laissé parlé le Haut-Prêtre. Non. Toute cette situation était grotesque. Les gens sous cette tente se permettaient de jouer à Jaques à dit. 'non mais on m'a pas posé la question !' 'Non mais personne ne m'a demandé de faire un rapport comprenant des points temporels précis! ' Depuis quand Shyn'tae était introuvable ? Qui l'avait remplacé ? Qui la cherchait ? Qu'avait-on trouvé ? Les questions que le Veldruk du Ve avaient explicité avec légitimité, et même celles auxquelles il n'avaient pas pensées... personne ne les prenaient en compte.

Ce n'était pas une armée. C'était un salon de Prince Marchands prêts à se foutre des coups de couteau dans le dos à la moindre occasion au lieu de parler franchement... à quelques exceptions prêts. Et c'était une grande erreur de mener d'une même main prêtre et militaires.

- Kerath. En agissant en mon absence de façon à prendre à la gorge les Dorniens et les obliger à rendre les armes, tu as clairement fait savoir que tu trouvais la stratégie que j'ai mise en place, mauvaise. Je crois en ta loyauté et ton intention est louable, mais elle n'efface pas le fait que tu as agis en sachant que tu n'allais pas dans le sens de ce qui avait été décidé et appliqué par tous. J'attends que ça ne se reproduise plus. Je respecte ton expérience et je suis prête à discuter d'une nouvelle approche. Je suis également prête à entendre tes remarques quelles qu'elles soient du moment qu'elles soient dites de façon respectueuses. Mais je ne tolèrerai pas deux fois qu'un de mes plus éminent officier agisse ainsi dans mon dos, surtout un si fervent adorateur de nos Dieux. "

Le ton était étonnamment posé, retrouvant un sérieux spécifique à l'Obok Senger auquel elle s'adressait actuellement. De toutes les personnes présentes, et malgré tous les désaccords qu'ils pouvaient avoir sur bien des sujets, elle respectait Kerath pour sa franchise et son entièreté. Il était proche de ses hommes, vrai, et ne lui avait jamais caché ses intensions. En cela, il échappait de justesse à une sanction directe concernant ses agissements pendant son absence, mais l'épée de Damoclès ne tenait plus qu'à une corde très très mince. D'autant plus avec ce qui se passait en plus des histoires d'ordalie et qui était bien plus préoccupant...

- Et réglons tout de suite la question : Shyn'tae est la seule a m'avoir parler de tes agissements. Après sa défaite, elle à travailler dans TON sens, conformément à la loi de nos Dieux. Elle a travaillé avec les diplomates pour que ton actions ne ruine pas un an de patience. Elle mérite ton respect en tant qu'eldéenne et en tant qu'officier. Sur ces deux dernières ennéades, et malgré sa défaite lors de votre ordalie, elle a plus mérité mon respect et ma confiance que toi. Avoir fait plus que les moins dégourdis d'entre vous en lançant une poignée d'hommes sur sa piste ne te donne pas le droit de l'insulter. "

Elle leva le ton vers l'intégralité des gens présents, officiers, intendants et prêtres, le sourire de nouveau aux lèvres.

- Chaque eldéen qui a gagné le droit de se trouver au Conseil de Guerre mérite le respect. Quiconque insulte personnellement l'un d'eux en ma présence m'insulte également. Cela vaut aussi pour Shyn'tae jusqu'à ce que sa trahison ou son démérite ait été prouvée.

Se faisant, elle avait fait quelques pas autour de la table et se retourna vers Ssol'riss Ulnen, son sourire sibyllin devenant plus joueur encore.

- Votre Grâce. " déclara-t-elle en se forçant le trait de sa voix chaude. " Tu étais entièrement présent et au courant de l'ordalie entre Shyn'tae et Kerath et tu ne m'as pas prévenue. Tu étais également présent tout le long de cette dernière ennéade, tu es aujourd'hui parmi les premiers à arriver et tu n'as visiblement pas prévenu qui que ce soit de la disparition de la Phord'Ur, à commencé par moi. " Elle s'approcha de nouveau, féline, cherchant les yeux de cette créature à travers son masque. " Que ceux en charge de l'organisation et de l'enregistrement des enjeux n'aient pas pris la peine de me prévenir, c'est une chose. Mais que le Haut Prêtre de Tesso lui-même n'ait pas jugé bon de faire circuler l'information. Même de façon laconique... Cela me fait prendre conscience de la douloureuse pression qu'on a fait pesée sur tes épaules pour en décharger le Barra. Heureusement, nous savons tous que c'est par manque de temps que tu n'as put te montrer digne de ton rang. Il me semble que retors ou non, Tesso a toujours loyalement servi notre Père a tous. Il a su rallier des ennemi à notre cause, pas la détruire de l'intérieur. N'est-ce pas en cela qu'il s'est élevé en tant que Divinité ? "

Cette fois, c'était elle qui venait de passer dans son dos, et ses deux mains dont la peau semblait constamment enfiévrée s'étaient posées sur les épaules de l'homme. Ses lèvres se hissèrent jusqu'à son oreille, sa joue frôlant ses cheveux blancs tout en parlant assez clair pour que le reste de l'assistance l'entende.

- Quoi que tu saches. Nous l'apprenons trop tard, cher ami. J'espère que tu seras à la hauteur des défis que le monde te réserve une prochaine fois... Quant au reste de ceux qui étaient présents lors de la dernière ennéade - notamment le représentant du C'nros qui se permet en plus d'être en retard - je ne sais si leur indifférence est une preuve de trahison ou à d'incompétence... Ce qui me pose problème parce que seule l'une des deux options me semble pardonnable. "

Elle tapota l'épaule du prêtre, presque guillerette et s'éloigna à nouveau. Elle était sensé se remettre au fait de ce qui avait eu lieu, mais la disparition d'une figure aussi importante - peu importe à quel point elle était controversé - était un trou béant dans un filet et une organisation qui se voulait sans faille.

- J'ajourne ce conseil et je m'entretiendrai seule avec les diplomates cette après-midi. La disparition d'une Phrod'Ur sans que personne ou presque ne s'en inquiète ou ne s'en préoccupe est inacceptable et rien de ce que contiendra vos rapports sur le reste ne changera ça. "Pour ce qu'ils en savaient elle pouvait tout aussi bien avoir pris des vacances qu'avoir été enlevée par l'ennemi, retourné contre eux ou être parti pour une affaire urgente et secrète, personne n'avait la moindre piste. Le simple fait que cela ne soit pas passé en réunion d'urgence et que la moitié des personnes présentes semblaient l'ignorer était aberrant. " En plus de vos devoirs ordinaires, vous avez jusqu'à la fin de l'ennéade pour savoir dans quelles circonstances Shyn'tae a quitté le camp et ce qu'il est advenue d'elle, sans quoi je considèrerai que vous avez échoué en tant que groupe et il me faudra sérieusement penser à réunir un état major et des conseillers religieux capable de coopérer. Je me fout de la façon dont vous opérez du moment que cela ne met pas notre stratégie en péril. Je réserve mon jugement - et tes premiers efforts ne seront pas oubliés Kerath - mais n'attendez aucune clémence de ma part. A commencer par le C'nros. Puisque tu es là, L'Renor, tu devrais remettre de l'ordre parmi tes hommes avant que je ne m'en charge. "

Ses yeux passaient sur l'assemblée, un sourire félin toujours sur les lèvres, une main sur la hanche. Ego ou non, le linge sale était déballé et ils allaient devoir remettre leur merdier en ordre. Si son état major ne pouvait pas s'occuper du terrain pendant vingt jour, il était aberrant d'espérer conquérir le moindre territoire de façon durable.


Dernière édition par Krish Al'Serat le Lun 19 Aoû 2019 - 17:20, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeDim 18 Aoû 2019 - 12:30



Parfois, Même les meilleurs doivent bien se rendre à l'evidence: Maitre Xy'thloryth ne voulait pas y aller.

On lui avait cassé le meilleur apprenti en terme de paperasse. Il en avait auditionné d'autre, le resultat lui ayant fait perdre plus de temps qu'autre chose, il avait passé une très longue et mauvaise soirée à faire en sorte que tout soit aussi parfait que possible pour le lendemain.

Il s'était finalement endormi, lorsqu'on l'avait reveillé pour une affaire importante: Un conjuré avait ramené le corps de Ke'ishan, abandonné dans la batisse dans laquelle ils avaient caché la gamine, tout comme le mot de Fieran l'avait indiqué.

Ce plan avait été parfait. Le Maitre s'était frotté les yeux. Fieran et Top'kek étaient parti sans ordre pourchasser Shyn'tae, laquelle avait tué une de ses mages.  Des éclaireurs du second Ost la cherchaient, lui avait dépêché des hommes qui auraient du se trouver ailleurs pour faire de même dans une course pour qui retrouverait la drow perdue les premiers. Contre toute attente, on s'intéressait à l'ancienne Phord'ur.

Ce plan partait en sucette à l'allure d'un félin à pointe au milieu d'un groupe d'elfes. Il restait une chance que tout s'arrange néanmoins. Mais pourquoi ne l'avait-il pas tuée tout de suite et fait enterrer dans un trou.  

Ou même, commençait-il a penser, pourquoi ne l'avait-il pas laisser se débrouiller avec le merdier qu'était ce siège.

Qui plus était, il était maintenant en retard. Xy'thloryth détestait le retard, chez les autres, et pire encore chez lui.

En armure légère, sa cape parfaitement repassée, décidé à faire preuve de la plus grande dignité, il s'apprêtait à écarter la toile de la tente d'état major lorsqu'il s'immobilisa un instant. La premiere flamme parlait, et ce qu'elle disait méritait d'être entendu.


C'était encore pire que ce qu'il craignait. La gamine avait couché avec tout le monde, ou bien?

Ce plan partait finalement en sucette encore plus rapidement qu'il ne l'avait prévu. C'était dommage, car c'était un très bon plan, il fallait bien l'admettre.

Le drow prit une profonde inspiration, et entra avec grand sérieux avant de se mettre au garde à vous. Il n'avait vraiment pas envie d'y aller. Pourquoi ne faisait-on pas plutôt une belle bataille, où on risquait de mourir à tout instant?

- Maitre Xy'thloryth, C'nros. J'assume temporairement les prérogative de l'aspirante Shyn'tae pendant son absence. Elle portée disparue depuis le 5ieme jour de la 3ieme ennéade. J'ai dépêché les hommes que nous avions à notre disposition à sa recherche. Aucune hypothèse n'est privilégiée pour le moment."

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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeMer 21 Aoû 2019 - 6:14


Il ne répondit rien. Après tout il n’avait rien à répondre. Il aurait pu enfoncer le clou en disant qu’il doutait d’L’Renor mais à quoi bon ? Kerath ne répondit toujours rien lorsque Krish s’adressa à lui. Il se contenta d’hocher la tête. Oui il n’était pas d’accord avec la façon de gérer le siège et il ne l’avait jamais caché. Du moins pas à la triumvir. Toutefois ils en avaient déjà parlé et ça ne servait à rien de reprendre la conversation maintenant. Surtout maintenant. Contredire publiquement la Prime Flamme n’avait évidemment pas été son intention mais il pouvait aisément comprendre que c’était l’effet qu’il avait produit. Alors il hocha à nouveau la tête. Ça ne se reproduira plus. Il ponctua la fin du discours de sa supérieur d’un salut militaire, le coup porté sur sa poitrine, étant porté plus fort que d’ordinaire, fut particulièrement audible. Mais contrairement à ce qu’il avait supposé ce n’était pas la fin. La suite le fit grincer des dents. Les prêtres avaient beau avoir une influence frisant le ridicule sur le Senger il n’empêchait qu’ils n’étaient pas capable de forcer Kerath à respecter qui que ce soit ; pas même sa fille. Il n’était pas d’accord sur la suite non plus mais il se garda de le dire, il parlerait une fois que Krish aurait terminé. Si elle finissait un jour.

En entendant la partie du discours de la triumvir à propos du C’nros il haussa un sourcil avant de serrer le poing qui ne tenait pas son casque en se rendant compte que c’était tout. Que rien d’autre ne suivit et n’allait suivre. N’arrivant pas à y croire il resta coi quelques secondes. Suffisamment longtemps pour que le Phord’ur arrive visiblement et lorsqu’il parla comme si de rien n’était ce fut la goutte de trop.

« Alors c’est tout ? » Demanda-t-il en ignorant ce que le mage qui venait finalement d’arriver avait dit. Son poing formé tremblait d’une colère à peine contenue qui suintait pourtant dans sa voix, son autre main était crispée sur son heaume, s’il le serrait plus fort le métal se mettrait à gémir. « C’est pas une leçon que je donnerais à mes drows mais soit. Je ne l’oublierais pas. »

Après ça il se retourna et sortit de la tente en bousculant le mage si ce dernier ne sortait pas de son chemin. Ce qu’il avait tout intérêt à faire car Kerath n’avait qu’une envie : passer ses nerfs sur quelqu’un et il ne cherchait qu’un prétexte pour le faire. En tournant la tête une fois dehors il vit Murrpau à moitié couché malgré son harnachement, il regardait les soldats aller devant lui et de temps en temps ses yeux félins se posaient avec une certaine lassitude sur le bagron vert qui voletait un peu au-dessus de lui, lançant regards noirs et couinements mécontents aux passants. Le Phord’ur y eut sûrement droit alors qu’il se rendait au rendez-vous. En tout cas le Senger y eut droit et Tiu'kor cracha triomphalement quelques flammèches, prenant un peu d'altitude ua passage.
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Ssol'riss Ulnen
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitimeMer 21 Aoû 2019 - 11:20

Ssol’riss Ulnen écoute, Ssol’riss Ulnen entend, Ssol’riss Ulnen comprend, mais Ssol’riss Ulnen est en retard, et Ssol’riss Ulnen essuie des reproches qui ne sont pas voilés. Peut-être est-ce parce qu’il n’a pas écouté son dieu, peut-être est-ce parce qu’il l’a écouté, peut-être est-ce simplement parce qu’il n’a pas su faire la différence entre ce qui était bon et mauvais conseil. Il y a les reproches, et il peut les balayer, il peut rappeler que si Tesso a été élevé au rang de divinité c’est parce qu’il ne s’est pas rué à la rescousse de Kiel, que si Tesso a été élevé au rang de divinité c’est parce qu’il a su attendre que Kiel se rapproche assez de sa propre destruction pour que la sauver ait un sens. Mais il y a aussi la remise en question de la valeur de son dieu, une remise en question de la place de son plus fidèle, une remise en question de son rôle dans les plans du vaisseau d’Uriz. Ssol’riss Ulnen sait, et il n’a offert aucun éclat mauve au regard inquisiteur de Krish Al’Serat qui entre dans le masque.

***

Je suis celui qui a été envoyé lui prendre sa place, je suis celui qui a toujours observé, je suis celui qui les a tous observé, mais je suis aussi celui qui ne peut pas regarder le feu dans les yeux de la triumvir, pas tout de suite. Tu m’as placé là car tu es loyal et qu’Il te l’a demandé à travers les lèvres de son vaisseau. L’autre nous l’ignorons, il ne reste qu’un vestige de lui et il continue d’écouter, remplissant sa dernière tâche. Toi, tu me parles, tu me récites ce qu’il sait, tu me récites ce qu’il déduit, tu me récites ce qu’il écoute à cet instant, et quand la main du vaisseau d’Uriz s’éloigne, l’autre s’en va. Il reviendra peut-être, il ne reviendra peut-être pas, ce n’est plus important, et j’entends à nouveau ceux qui ne sont pas Toi. Le Feu d’Uriz continue et je penche la tête en avant pour signaler Ta soumission car tu me l’as demandé et qu’il est des moments où on ne peut t’obéir.

Mon prédécesseur avait mis des choses en place, il avait mis sous surveillance des individus, il s’était posé des questions, mais il n’avait pas fait le pas de plus, il n’avait rien communiqué à personne, et c’était en ça qu’il avait été pris de court, c’était pour ça qu’il avait été pris en retard. Par les mots de Krish Al’Serat je comprends ce qu’il me reste à faire et rien de tout ça n’est dans cette tente, jusqu’à ce que Xy’thloryth entre enfin, avec sûrement un peu plus que le retard qu’il peut se permettre dans la situation. Alors, au lieu de sortir et d’emboîter le pas à l’Obok Senger du Second Ost je reste. Tout ce qui se dit doit pourrait avoir une importance, et peut-être que là commence une coopération silencieuse, car je ne suis pas sûr d’écouter que pour moi.
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MessageSujet: Re: Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major   Après les vacances... Non. Je veux pas y aller... | Etat Major I_icon_minitime

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