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 Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)

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Grayle Gardair
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MessageSujet: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeMar 27 Aoû 2019 - 22:35

4 jour de la 3ème ennéade
de Favrius de l'An 17:XI



- Fuuuuuuu....

Soufflant une fumée mauve dans l'air du soir, Grayle contemplait le ciel étoilé qui illuminait le port de Thaar. Loin de l'activité fourmillante et presque insupportable de la journée, ce dernier était encore actif. Ici et là, des marins discutaient, illuminés par quelques bougies. Là, un duo de gardes patrouillaient, tandis qu'un pêcheur isolé, espérant avoir plus de chance la nuit, chantonnait un air indiscernable, tranquille sur sa barque oscillante.

Adossé contre un panneau d'affichage, Grayle profitait de la tranquillité ambiante. Isolé dans son coin, il savourait la fraîcheur du soir, le doux roulis des vagues, et la compagnie des marins, si loin de lui que leurs exclamations n'étaient que des murmures.

Tirant sur sa pipe -une sale habitude qu'il avait acquise au Puy, entre autre à cause de Krish, dont la fumette avait attiré sa curiosité-, le jeune homme inspirait et expirait doucement. Aujourd'hui avait été une bonne journée. Un nouvel arrivage de marchandise, un après-midi épuisant, mais une bonne paye.

Il n'était ici que depuis quelques mois, et cette immense ville où la nature était absente lui plaisait plus qu'il ne l'aurait cru.

Ici, il était anonyme. Ici il était libre. Il était même riche. Grâce à la générosité d'une drow ! qui l'aurait cru ?

Tout aussi incertain qu'il était, l'avenir s’annonçait bon. Et tranquille.

Puis, trois hommes arrivèrent et, sans dire un mot, se plantèrent devant lui. Trois humains, habillés de vêtements légers et de grandes capes sombres qui cachaient leur silhouette. Et, très probablement, des armes.

Il expira encore un peu de sa pipe, gardant un visage neutre. Grayle n'était pas très intelligent, mais savait quand les ennuis venaient toquer à sa porte. Il fronça les sourcils.

- Je peux vous aider ?

Celui du milieu, probablement le meneur, arbora un large sourire.

- C'est toi, Grayle ?

Grayle ferma les yeux et inspira. Il n'avait pas d'amis, ni d'ennemis ici. Personne ne devrait le connaître, ou plutot s'interesser à lui. Personne ne savait qu'il était riche.

Mais... certains savaient qu'il était un ancien esclave.

Il repensa aux paroles de Modeste. Qu'il ne devait pas crier sous tous les toits qu'il était esclave. Sans avoir été jusque là, Grayle l'avait dit à quelques personnes. Et ces types là...

... étaient sans doute des chasseurs.

Il les jaugea, un bref instant. Ils étaient guère plus âgés que lui. Probablement compétents, mais...

Il se souvint de son père, des pirates, des mercenaires, des drows, du Gobelin...

Il avait vu pire.

- Ouais.

- Bien. Tu va venir avec nous, bien gentiment. Les esclaves en fuite comme toi rapportent beaucoup, tu sais ?

Grayle soupira et agita sa pipe, comme pour l'éteindre.

- Ecoutez, j'ai eu une dure journée, et je ne suis pas d'humeur. Alors... vous allez partir de votre côté, moi du mien, et tout le monde passera une bonne soirée, sans casse.

Ils se regardèrent, interdit, avant de ricaner. Un d'entre eux tira une masse en bois de son manteau. Hum. Il s'en doutait. Ils sont là pour le ramener en vie et en entier.

- Hey, tu te f...

Un hurlement perça la nuit portuaire, alors que le pied de Grayle, vif comme l'éclair, venait de s'écraser contre les bourses de son adversaire, qui devint vert et se mit à vomir sous la douleur, dégueulassant le pantalon de Grayle, avant de s'effondrer en gémissant sur le sol, les yeux exorbités et roulants dans leurs orbites.

Ca marchait toujours.


Dernière édition par Grayle Gardair le Dim 15 Déc 2019 - 22:22, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeDim 8 Sep 2019 - 19:48



Un grognement sourd émana soudainement du port. Certains marins s’arrêtèrent net, en regardant la direction dans laquelle le son venait de surgir. Son employeur soupira, avant de mettre rapidement ses mains dans ses poches pour sortir quelques pièces d’or supplémentaire. « Je ne sais pas ce qui se passe là-bas, mais assure-toi que je n’ai pas de problème… Si la milice débarque, elle risque de faire une rafle… » Le bedonnant personnage détourna l’attention de la gamine avant de beugler à ces matelots de levers les voiles, à croire qu’il cachait des choses assez louches dans la cale de son navire.  L’hybride  ne perdit pas son temps et mit rapidement les pièces supplémentaires dans la bourse avant de la glisser à sa ceinture. Au moins, ce soir elle pourrait dormir dans une auberge qui aurait du sens. Miriel évita quelques matelots, et se rendit rapidement sur la passerelle avant de descendre du navire.  L’hybride prit rapidement la route vers l’origine du lieu où s’était échappé le fameux cri. Probablement, un règlement de compte encore... Ce n’était pas nouveau à Thaar. L’hybride se fraya rapidement un chemin à travers les travailleurs et les matelots qui tentaient de joindre leurs quais. Cela ne prit que quelques secondes avant que ses pas n’arrivent sur la terre ferme. Son regard glacial balaya rapidement les quais pour trouver un amalgame de gens qui semblait observer une bien curieuse scène. Elle tourna rapidement les talons, puis tenta de se faufiler devant les quelques curieux avant de s’arrêter net devant les 4 hommes qui lui faisaient face. Trois d’autres eux, avaient le dos tourné, un était au sol, clairement en train de lutter contre la douleur, à voir la position dans lequel il se trouvait – il était assez facile de deviner que ce dernier venait de recevoir un coup dans les bourses et que ses deux sbires ne semblaient aucunement amusés par la danse de leur compagnon... Tandis que leur adversaire, aucunement nerveux, tirait doucement sur sa pipe. Ce fut cet  homme qui la déstabilisa. Un homme aux cheveux légèrement grisâtres , aux yeux aussi cendrés que les siens, une carrure qu’elle connaissait que trop bien. Elle sentit son souffle s’accélérer avant que son corps ne se raidisse. Rêvait-elle? Est-ce que cela pouvait un cruel mirage? « Grayle » murmura-t-elle, les yeux brillants.


Non… C’était impossible… Elle l’avait cherché partout et c’est là, maintenant, qu’elle le trouvait? Miriel desserra doucement le poing, tentant tant bien que mal de se ressaisir, elle aurait voulu crier de joie, sauter dans les bras de son amour retrouvé… Mais aucun de ses muscles ne put répondre. Elle s’en voulait, s’en voulait tellement de l’avoir laissé seul dans le trou sinistre qu’était le Puy et elle lorsqu’elle avait entendu dire que l’esclave n’était plus au Puy… elle l’avait chercher partout, tentant tant bien que mal de le retrouver, risquant même sa propre vie pour se faire. De la péninsule jusqu’à Ys, il n’y avait pas un détour, pas un seul vallon qu’elle n’avait pas tenté d’explorer pour le retrouver et maintenant qu’elle était de retour à Thaar, le voilà qui apparaissait juste devant elle… Miriel se fraya doucement un chemin à travers la troupe de curieux, tentant d’entendre la discussion. Puis soudainement elle vit le mouvement d’un des agresseurs sous sa cape. Ce dernier s’apprêtait clairement à dégainer son arme. L’hybride s’apprêta à rejoindre le groupe, mais une armoire à glace lui bloqua rapidement le chemin. Était-il de mèche avec les autres? Peu importe. Ses paroles franchirent rapidement ses lèvres avant qu’elle ne dégainer à son tour son épée. « Grayle! Attention ils vont attaquer!! »

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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeLun 23 Sep 2019 - 23:22

« Grayle! Attention ils vont attaquer!! »

Une voix ? Qui l'appellait ? Une femme peut-être ? Etait-ce Modeste ? Déconcentré, Grayle eut la superbe idée de détourner le regard vers la direction d'où partait la voix.

- Hein ?

Un coup de matraque lui explosa en plein visage dans un gros "CHPOMK" retentissant. En temps normal, Grayle l'aurait vu, mais pris de court par une voix qui lui rappelait quelqu'un, il se prit la matraque en pleine figure. Une explosion de douleur se répercuta dans tout son visage, avant qu'il ne se cogne contre le mur. Il tomba sur le sol, mais se remit sur pied dans une rapide et plus ou moins habile roulade en arrière.

* Ouh... rien de tel qu'une bonne concussion pour faire circuler le sang...*

A peine le temps de se remettre sur pied qu'ils étaient déjà sur lui. D'un puissant bond en arrière, Grayle parvint de justesse à mettre un peu de distance, avant de s'immobiliser, sentant le vide derrière lui. Le ponton s'arrêtait, et derrière, c'était la mer.

Les deux hommes s'étaient arrêtés. Il ne pouvaient pas charger aveuglément quelqu'un se trouvant si près de l'eau, où c'était eux qui feraient trempette. Grayle jura intérieurement. Sa tête vrillait encore, et il espérait que son coup de pied dans l'entrejambe lui permettrait de mieux compenser la supériorité numérique, mais il avait tort. Les deux inconnus ignoraient proprement leur comparse derrière eux, qui gémissait au sol avec une voix partant dans les aigus.

Crâneur, Grayle se mit en garde, bras tendu vers eux, paume vers lui, avant de l'agiter.

- Allez, ramenez votre cul, j'ai pas que ca à faire.

Provocateur. Oh, ce regard fumant. Ils n'aimaient pas ca.

Il adorait faire ca.

Ils avancèrent.

Un d'entre eux se lança en avant, et leva le bras, prêt à frapper, protégeant habilement son visage de l'autre.

Et tout devint clair.

Il se souvint. Ses combats contre Lolri. Avec Miriel. Contre son père.

Ce n'était pas comme si le monde allait plus lentement. Non, il était... c'est Grayle qui était plus rapide. Plus vif. Pus alerte.

Il savait quoi faire.

Le corps pourtant statique de Grayle vrilla d'un seul coup. Son pied avant sembla tourner sur lui même, entraînant le reste du corps dans un tourbillon de chair et de muscles, alors que sa jambe arrière se tendait d'un seul coup. Le pied s'écrasa contre le flanc de l'homme un bref instant avant que sa matraque n'atteigne le visage de Grayle. Il se tordit dans un cri de douleur, alors que le pied de Grayle s'enfoncait et écrasait un rein et plusieurs côtes.

Alors qu'il s'effondrait sur le sol, le pied de Grayle se reposa fermement sur le sol. Il sentit une vive douleur alors que la matraque du troisième s'écrasait contre son bras gauche, après qu'il ait évité de justesse son camarade. Ils se retrouvèrent l'un face à l'autre. Le chasseur lança un vif coup de poing.

Et d'un seul coup, le monde devint sens dessus dessous.

Personne n'y comprit rien. Ni lui, ni les spectateurs. D'un mouvement fluide du bras, un geste inhumain, elfique plutôt, le jeune homme avait semblé renvoyé la force de l'adversaire contre lui. Le chasseur fit une pirouette sur lui même avant de tomber lourdement sur le sol.

Grayle, lui, termina dans l'eau, repoussé par le choc et l'impact. Un grand SPLASH, suivi du bruit des battements de bras dans l'eau et d'une floppée d'injure et Péninsulaire s'échappa de sa bouche. Les deux chasseurs se relevèrent en grimaçant.  Ils pointèrent Grayle du doigt, alors qu'il nageait vers un autre ponton.

- HAHA ! NIQUEZ VOS MERES leur lança Grayle alors qu'il nageait à toute vitesse pour retrouvez le ponton de son côté, l'escaladant et se retrouvant sur le sol, allongé et glacé jusqu'aux os. Qu'est ce qu'elle était froide !

Le ponton de Grayle ne se trouvait à trente mètres d'eux à vol d'oiseau. Mais il allait leur demander de courir sur plusieurs centaines de mètres, le temps de remonter leur ponton et de revenir le chercher. A travers la foule. Et les marins qui s'attroupaient...

Ca ne s'affichait pas bien du tout... comprenant qu'ils étaient battus, pour l'instant, ils saisirent leur amis castrés et s'enfuirent dans l'ombre sous les vivats des témoins. Un quatrième larron les rejoignit en claudiquant.

Le sourire aux lèvres, malgré un visage tuméfié et la perte de sa pipe, Grayle se leva, tordant sa chemise pour y faire couler l'eau, avant de parcourir le ponton pour revenir  vers la berge et les curieux.

Il avait gagné ! Plus ou moins.

Mais maintenant, il fallait trouver celle qui l'avait distrait...

Et justement, quelqu'un courait vers lui. Même dans la nuit, il était aisé de distinguer une silhouette féminine. Ah ! Il espérait qu'elle était venue pour s'excuser ! Mais cet espoir s'évanouit peu à peu tandis qu'un autre grandissait au fur et à mesure qu'elle s'approchait.

Il la reconnaissait. Ressortie de ses rêves et de ses souvenirs, voilà qu'elle revenait dans le monde réel. Relativement grande, athlétique, ces cheveux blancs et ce regard grisâtre qu'il aurait reconnu entre milles.

Une vive chaleur l'envahit, et il se mit à trembler, mais ce n'était pas de froid. Ils se regardèrent, et pendant un bref instant, le monde cessa de tourner. Il regretta qu'elle le retrouvait dans cet état. Glacé jusqu'aux os, l'arcade sourcilière saignante, une joue violette.

- Mi.... Miriel ?


Dernière édition par Grayle Gardair le Mar 5 Nov 2019 - 22:57, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeDim 20 Oct 2019 - 14:46



Elle avait vu le monde, les jours fous comme les lumières des villes péninsulaires. Elle avait vu le soleil ardent sur le désert, faisant briller le sable telle la lumière sur des diamants. Elle avait vu  les forêts chantantes de l’Anaeh… et tout cela dans un seul but; celui de le retrouver. Celui de pouvoir finalement être dans ses bras. Elle l’avait peut-être perdue, mais cela ne l’avait pas empêché d’êtres toutes ses pensées, tous ses souvenirs et les dieux, seuls, savaient à quel point elle s’en voulait de l’avoir laissé derrière, de l’avoir abandonné dans les mains de possibles bourreaux.  Et le voilà qu’il apparaissait devant elle, au moment ou elle avait arrêter de le chercher… Les hommes se jetèrent sur ce dernier, et Miriel sentit la rage l’envahir. Ah non! Certainement pas! Il n’allait pas le lui enlever alors qu’elle venait tout juste de le retrouver! Sans attendre, elle se saisit du poignet de l’armoire à glace, et le tordit dangereusement. On put même entendre un craquement suivi du gémissement du gorille. À croire qu’il n’était pas si puissant que cela! Néanmoins, l’altercation eut l’effet de dissiper un peu les gens autour d’eux et pendant que le gorille se tenait le poignet en jurant, le regard cendré de l’hybride se retourna vers son amant qui était en train de nager en direction de l’autre ponton. Sans attendre, elle se mit à courir pour le rejoindre. Elle pouvait sentir son cœur battre la chamade, a un point qu’elle eut presque l’impression que ce dernier allait l’abandonner.

Cela ne prit que quelques minutes avant qu’elle puisse finalement le rejoindre. Et au fur et à mesure qu’elle s’approchait, elle sentit son rythme ralentir et elle s’arrêta complètement une fois à quelques pas de ce dernier, incertaine de la suite.


«Mi.... Miriel ?»


«Grayle? … Est-ce réellement toi? » Dit-elle dans un murmure, comme pour se convaincre elle-même que l’homme devant elle était bel et bien celui qu’elle avait tant cherché. Miriel observa Grayle, il était si différent! À croire que les années d’esclavage l’avaient définitivement changé… Ou était-ce ses origines humaines? Quoi qu’il en soit, les années l’avaient  transformé. Puis, elle eut l’impression qu’elle ne contrôlait plus rien… Elle avança d’un pas presque mécanique vers son amant avant de se jeter dans ses bras. L’hybride n’en avait rien a faire qu’il soit trempe, rien à faire qu’il ait encore les ravages de son dernier combat sur le visage… Elle s’agrippa à lui comme à une bouée, comme si elle avait besoin de lui pour se sortir la tête de l’eau. Son front se lova dans le creux de son épaule, tentant tant bien que mal de camoufler les larmes de joies qui coulaient doucement sur ses joues pâles. Il était là! Il était finalement là! Elle n’avait plus à le chercher, à parcourir le moindre sentier de Miradelphia pour le trouver. Miriel était si fatigué de combler  ce vide, si fatiguer de chercher… Son très voyage interminable et ses épreuves étaient finalement terminé… Sans attendre, l’hybride redressa la tête pour glisser sa main derrière la nuque de Grayle pour l’attirer vers elle, lui donnant un baiser des plus passionné, un baiser qu’elle avait attendu beaucoup trop longtemps pour lui donner. Lorsqu’elle fut un tant soit peu rassasiée, elle se détacha légèrement de son amant, les larmes aux yeux; «Je suis désolé… Désolé de t’avoir abandonné. Je t’ai cherché partout lorsque j’ai su que tu étais hors du Puy… et te voilà, là, devant moi…» Elle sentit sa voix se briser sous le coup de l’émotion… Était-ce encore un de ses affreux mirages? Pourquoi là, maintenant?

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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeMar 5 Nov 2019 - 23:51

Les deux gris se fixaient silencieusement. Il était difficile de dire qui était le plus choqué de voir l'autre, ici et maintenant, dans cette situation incongrue. Elle se précipita contre lui, et, mécaniquement, il la prit dans ses bras.

Avait-elle toujours été aussi petite ? Elle qui était toujours aussi puissante, semblait presque être une jeune fille dans ses bras, alors qu'il la serrait contre elle, avec assez de force pour briser les os d'une personne plus fragile. Elle était là ! Pour de vrai ! Vraie de vrai ! Ses neufs doigts tataient le crops de l'hybride comme pour vérifier si elle n'était pas une énième hallucination de son esprit autrefois massacré. Mais non, elle était réelle, pleine de tristesse et de soulagement. Il pouvait sentir son coeur battre à l'unisson avec le sien et à toute vitesse.

- C'est moi. dit-il avec simplicité, avant d'essayer de rajouter un petit mot drôle. Il n'en eut pas le temps, alors qu'elle l'attirait vers elle, avec cette même force douce mais autoritaire dont elle faisait preuve il y a quelques années. Ils s'embrassèrent, et, malgré le froid, le danger toujours présent, ils fermèrent leurs yeux. Sa langue, ses lèvres, ses dents, rien n'avait changé. Elle était sortie des meilleurs instants de son passé pour atterrir dans son présent.

Elle n'était pas restée longtemps, arrivant dans sa vie d'un seul coup avant de disparaître presque aussi vite. Une brillante étoile filante qui avait illuminé les pires moments de sa vie.

...

...

Rien à dire, rien à penser, juste savourer.

...

...

Enfin, ils se séparèrent, première chose raisonnable qu'ils firent.

- Je suis désolé… Désolé de t’avoir abandonné. Je t’ai cherché partout lorsque j’ai su que tu étais hors du Puy… et te voilà, là, devant moi…

Avec délicatesse, il essuya une larme, avant d'ouvrir la bouche et de répondre. Sa voix était plus grave, plus sereine qu'alors, et elle pouvait sentir qu'une sérénité presque inhumaine émanait du jeune homme. Bien différente de cette résignation qu'il avait alors. Ni peur, ni colère, ni frustration.

Que je survivre ou que je meure, maintenant je n'ai plus peur.
avait-il conclu en pleine épiphanie, cloué sur une table de torture.

- Les excuses sont inutiles. Je t'ai déjà pardonné il y a longtemps.

Cette fois, ce fut lui qui attira la drow. C'était rassurant comme elle n'avait pas pris une ride. Le temps passé semblait plus court. Il l'attira encore contre lui. Il avait pris quelques centimètres depuis leur dernière rencontre. Surtout, n'étant plus malnouri, il s'était épaissi. Ses muscles étaient définis, moins épais que lors de sa jeunesse à la ferme, plus fins et noueux, mais il était indéniablement plus large et solide que lors de ses années d'esclavage. Ajouté à ses cheveux devenus gris, une barbe encore mince et un visage plus dessiné et mature, il avait mûri. Mais il restait Grayle. Aux yeux plus alertes et vifs que jamais.

- Le passé, c'est le passé. Là, ce qui compte, c'est le présent. Et le futur proche.

Tant de choses à se dire, tant à faire. Mais il gardait la tête aussi froide que son corps. Il chuchota à son oreille.

- Et dans ce futur proche, tu va venir avec moi. Chez moi. J'ai besoin de me réchauffer. Et on a beaucoup de choses à nous dire.

Elle allait dire quelque chose, et il la fit taire d'un doigt contre les lèvres.

- Chut. Moins vite. On a le temps. Plus de maître surveillant nos mouvements et nos emplois du temps. Plus personne risquant de nous surprendre au détour d'un couloir. Plus besoin de se cacher. Pas à pas. Récupérons notre temps, mais lentement.

Ses doigts glissèrent le long des bras de la belle, s'entremêlant avec les siens.

L'étoile filante était revenue. Mais cette fois, il voulait qu'elle reste dans son ciel. Au moins pour un temps.


Dernière édition par Grayle Gardair le Mer 4 Déc 2019 - 22:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeMar 26 Nov 2019 - 20:21





«C'est moi»


C’était incroyable à quel point ces deux petits mots pouvaient faire un si grand effet.  Un effet apaisant, comme si toute la misère du monde s'était envolée. Comme si la vie la récompensait finalement après tout ce qu'elle avait subi. C’était lui. C’était bel et bien LUI. Elle pouvait une nouvelle fois sentir son odeur, sentir ses bras autour de son corps toujours aussi menu et pour une fois depuis un très long moment, elle perdit complètement conscience de ce qui l’entourait. Il n’y avait qu’elle et lui. Qu’eux seule dans cet univers si brutal. Et pour la première fois depuis un long moment elle était heureuse, calme. Sa main se glissa doucement sur la joue de l’humain alors que leurs lèvres se séparaient. Fronts contre front, les deux jeunes amoureux se dévoraient du regard, comme si cette rencontre infortuite était la plus belle chose au monde. Il fallait croire qu’elle avait eu besoin de le perdre pour mieux le retrouver. L’hybride pouvait sentir son cœur battre la chamade. Elle avait tellement de choses à lui dire, tellement de choses à se faire pardonner, mais Grayle la connaissait assez bien et il ne tarda pas à la rassurer.


«Les excuses sont inutiles. Je t'ai déjà pardonné il y a longtemps. Le passé, c'est le passé. Là, ce qui compte, c'est le présent. Et le futur proche. Et dans ce futur proche, tu vas venir avec moi. Chez moi. J'ai besoin de me réchauffer. Et on a beaucoup de choses à nous dire.»


L’hybride releva doucement la tête, plongeant son regard dans celui du jeune homme, observant ses prunelles grisâtres. C’était un moment si parfait. Un moment qu’elle avait rêvé depuis un bon moment et elle avait tellement de choses à lui dire. Mais avant qu’elle ne puisse ouvrir la bouche, elle put sentir le doigt de Grayle contre ses lèvres.


«Chut. Moins vite. On a le temps. Plus de maître surveillant nos mouvements et nos emplois du temps. Plus personne risquant de nous surprendre au détour d'un couloir. Plus besoin de se cacher. Pas à pas. Récupérons notre temps, mais lentement.»


Un sourire éclaira doucement son visage, avant qu’elle ne baisse légèrement la tête pendant quelques secondes, tentant désespérément de reprendre ses esprits. Oh oui, ils avaient le temps, tout le temps du monde. «Dis-moi » Elle leva doucement la tête vers l’humain, planta son regard dans le sien. Elle aimait tellement la façon qu’il la regardait, qui la détaillait. Elle ne pouvait pas se mentir, elle l’avait l’impression qu’il était sorti de nulle part, qu’il avait éclairé ses nuits, et lorsque le destin les avait séparés, elle s’était sentie seule. Il avait occupé toutes ses pensées depuis ce temps, ne lui laissant pas un seul moment de répit. «Allons chez toi. Mais avant… » Ses doigts glissèrent doucement sur la chemise mouillée de son amant avant d’attraper doucement sa joue pour l’attirer vers elle. Avait-elle vraiment besoin de lui faire comprendre la suite? Elle l’embrassa passionnément, comme assoiffée. Il lui avait tellement manqué. Elle s’était sentie tellement perdue sans lui.  «Tu n'es pas fatigué d'essayer de combler ce vide?» Dit-elle avant de lui faire un sourire amusé. « J'ai tenté de me rappeler des moindres moments que l'on a eus, tenté de les revivre. Mais j'ai juste l'impression que cela m'a tué à petit feu.» S'approchant un peu plus de Grayle, elle mit doucement les deux mains sur son torse, avant de relever la tête une nouvelle fois pour croiser ce regard qu'elle avait tellement manqué. « Mais maintenant je te promets que je ne t'abandonnerais plus. Plus jamais. » Murmura-t-elle


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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeJeu 5 Déc 2019 - 0:42

Les mains épaisses et calleuses de l'ancien paysan se posèrent sur les flancs de la jeune femme, au dessus de son bassin. Avec une aisance déconcertante, il la souleva au dessus du sol, les pieds de Miriel battant au dessus du sol, comme si elle n'était qu'une petite fille.

- Je sais que tu fera de ton mieux.

Un baiser, plus fugace que les précédents, avant de la prendre presque chastement par la main et de l'emmener à sa suite.

Devant le couple, les badauds qui avaient observés le combat s'écartent. Encouragements, quelques vivats et deux-trois applaudissements. Puis, la foule se disperse, et le calme revient sur le port.

- Pour répondre à ta question... j'ai souvent pensé à nos moments ensembles. Les souvenirs heureux m'aident à tenir lors d'un présent difficile. Il embrassa le dessus de la main de la jeune femme.

- Merci d'avoir été là. Même si ce ne fut que pour un temps. Je me serais laissé périr si je ne t'avais pas connue. Te savoir dehors m'a rappelé que l'espoir était permis pour moi. J'ai prié les dieux, et l'occasion s'est présentée pour moi.

Il n'en dit pas plus, communiquant silencieusement qu'un peu de silence leur ferait du bien. Il se mit à humer un air, avant de chantonner d'une voix douce et sincère, ses paroles s'envolant doucement dans la nuit citadine.

- Si je suis au bout d'la route, de ma vie beaucoup trop courte, je partirai quand même en paix, sans éprouver de regret. Car même si j'ai encore la flamme, j'ai en moi cette vieille âme, de ceux pour qui la sagesse, a remplacé la jeunesse...

Son regard gris, autrefois vide et portant sur le lointain, était plein de vie, brillant d'une vivacité presque éblouissante. Il lui sourit, l'emmenant à sa suite dans une ruelle, continuant de chanter en rythme, les paroles s'enchainant avec fluidité.

- Et qui m'a fait garder espoir... dans le moments les plus noirs. Mais qui a aussi tempéré, les victoires à l'arrachée. Je me serais tenu comme un roi, même face aux plus grand effrois, sans me plaindre de la douleur, et sans pleurer sur mon malheur...

Sa voix devint plus forte et plus sûre, alors qu'il terminait sa chanson, lâchant la main de Miriel.

- Que j'survivre ou que je meure, maintenant, je n'ai plus peur !

Un grand sourire, suivi d'un poing levé vers le ciel, son bras puissant et épais dressé tel un défi face aux cieux.

Il se retourna ensuite vers l'hybride.

- Nous sommes arrivés !

Ils étaient arrivés en effet, devant une maison tout ce qu'il y a de plus commun mais charmant. Située près du port, elle faisait partie de ces quartiers extérieurs de Thaar, qui donnaient sur la mer. Le reflux de cette dernière pouvait être entendu, en contrebas. Il sortit une clé de son pantalon et l'enfonça dans la serrure, avant de pousser la porte.

- Une amie m'a aidé à trouver cette maison après que mon logement se soit effondré. C'est petit, mais je suis seul et tranquille.

Il la laissa entrer et ferma la porte derrière eux. La lueur de la lune filtrait à travers une fenêtre sans ouverture sur le toit, et éclairait convenablement l'intérieur sans avoir à allumer de bougie.

Ce n'était guère spacieux, mais loin d'être réduit. Un grand lit était collé contre le mur extérieur, en face d'un établi qui devait etre la cuisine. Au centre, une table, avec un seul tabout. Un petit mur porteur et deux piliers de bois séparaient la grande pièce principale d'une autre plus petite, avec une grande bassine un peu humide, signe que Grayle y avait fait sa toilette. Comme seule "porte", un grand rideau orangé.

Il chuchota à l'oreille de la jeune femme. Malgré une excitation palpable chez l'humain, il gardait la tête froide et l'esprit clair.

- Installe toi sur le lit, j'arrive.

Il disparut, et l'hybride pouvait distinctement l'entendre enlever ses vêtements, s'essuyer énergiquement et revenir ensuite, habillé de manière quasiment similaire. Apparemment, le jeune homme ne jugeait pas bon de renouveler sa garde-robe.

Puis, sans demander son avis à la jeune femme, il l'embrassa, avant de s'allonger dos sur le lit, et de l'attirer contre lui, posant sa tête sur son pectoral droit. La tenant fermement avec son bras droit passé sous son corps, il soupira longuement et ferma les yeux.

Elle continuait de respecter son silence.

* Elle est parfaite *

Le silence en question n'était troublé que par deux choses. Le bruit de la mer, en bas, et celui de leurs respirations, souffles vifs, rapides et brûlants. Mais pour le reste... une tranquilité absolue, comme si le monde extérieur n'existait pas.

Il la serra tout contre lui, fort. Avec les deux bras. Plus qu'affectueux. Presque possessif.

- Là, tout de suite... ca vaut largement tous mes souvenirs de toi. Et ca compense ces trois dernières années...

Sa soeur... enfin, lui-même, avait raison.

Tant qu'on s'accroche, tout finit par s'arranger.
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeDim 8 Déc 2019 - 9:40





L’hybride se laissa entraîner dans les rues de Thaar par Grayle qui chantonnait, et elle n’eut pas le courage de l’interrompre. Il était si heureux, si naïf, si jeune. Son regard avait changé, il n’était plus l’homme apeuré et détruit qu’elle avait rencontré dans les profondeurs de l’Etna. Il s’était épanoui, était devenu une autre personne. Une personne qu’elle avait tant vouloir vu évoluer, qu’elle aurait tant voulu grandir à ses côtés… Le couple arriva finalement devant une petite maisonnette dominant la mer. Miriel ne put s’empêcher de regarder la vue qui s’offrait devant elle. Les vagues qui se brisaient doucement en contre-bas, et cette brise si fraîche qui apaisait l’atmosphère. C’était un emplacement parfait. Grayle avait de la chance. «Effondré? Comment est-ce arrivé? » Dit-elle alors que l’humain lui déclarait avoir perdu son logis précédent.  Sans attendre plus longtemps, Miriel entra dans la petite maison. Elle balaya la pièce du regard, alors qu’un chuchotement vint chatouiller ses oreilles;


«Installe-toi sur le lit, j'arrive.»


Miriel se retourna vers Grayle, échangeant un regard amusé avec lui, avant qu’il ne se faufile derrière le rideau pour se changer. L’hybride en profita, et détacha rapidement sa ceinture et la déposa sur le sol près du lit. Mieux valait ne pas être loin de ses armes… Thaar pouvait être si imprévisible… Elle enleva d’une main experte son armure de cuir avant de la déposer dans un coin, et en fit de même avec ses bottes et le poignard qui trônait sur sa cuisse. Elle continua jusqu’à ce que tout ce qu’elle a sur elle soit sa tunique et ses chausses, puis détacha ses longs cheveux blancs qui couvraient totalement ses fesses maintenant… et c’est à ce moment précis que Grayle revint pour l’attraper et l’attirer contre lui sur le lit. Ils échangèrent le plus passionné des baisers avant de rester silencieux dans les bras de l’autre. Ce moment était juste parfait. Que deux êtres qui profitaient du moment présent après une vie de cruauté… Que deux êtres qui avaient passé au travers des pires épreuves que l’on puisse mettre sur votre route…

«Là, tout de suite... ça vaut largement tous mes souvenirs de toi. Et ça compense ces trois dernières années...»


Miriel soupira d’aise, la tête contre le torse de son amant, elle se sentait en sécurité et le fait qu’il la serra un peu plus dans ses bras valait tout l’or du monde. Elle se cala un peu plus contre lui alors qu’il la serrait un peu plus dans ses bras, comme s’il voulait s’assurer qu’elle ne part plus. L’hybride ferma doucement les yeux, savourant chaque instant. Avant de briser leur étreinte. Elle se redressa doucement la tête, et plongea son regard cendré dans celui de Grayle, il était si calme, il n’avait plus la même attitude qu’au Puy. «Tu te souviens de notre dernière rencontre dans la maison? » L’hybride observa sa réaction interdite, avant de continuer; «Ce jour-là, je t’ai dit que je voulais voyager, trouver ma place dans le monde et éventuellement, m’établir avec quelqu’un que j’aime. » Ses doigts se glissèrent doucement sur son torse avant d’aller rejoindre celle de Grayle, une caresse subtile, délicate. Qui aurait pu presque passer comme impossible si on ne connaissait pas l’hybride. «J’aimerais que cette personne soit toi. J’aimerais que l’on passe un bout de nos vies ensemble. J’ignore où cela va nous mener, mais penser que je pourrais passer des années encore éloigné de toi me semble impossible. » Elle lâcha la main de Grayle pour la remonter doucement vers le visage de l’humain; son visage sembla soudainement inquiet, comme si ce qu’elle s’apprêtait à dire était difficile. «Je t’aime Grayle » L’hybride expira doucement avant d’embrasser doucement son amoureux. Puis sourire taquin aux lèvres, elle déposa son front contre le sien avant d’ajouter; «Même si tu m’as donné une raclée. »




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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeLun 16 Déc 2019 - 23:12

Le coeur de Grayle bat à toute vitesse alors que les mots glissent hors des lèvres de l'hybride.

Elle l'aime.

Quelqu'un l'aime. L'a choisit, lui, simple homme, ni prince, ni guerrier, rien qu'un homme parmi des milliers, et personne d'autre. Avec sincérité, réflexion...

Une sensation brûlante l'envahit. Il se sentait le maître du monde. Un torrent d'émotion vint submerger le d'habitude serein jeune homme, qui se rappela de cette émotion lancinante qu'il avait soudainement ressenti dans son coeur, après s'être enfoncé dans le désert.

L'amour...

Il la prit dans ses bras, la serrant fort contre lui. Ses mains parcouraient les interminables cheveux argentés de la belle. Ils s'embrassent, longuement, encore et encore, avant qu'elle ne mette fin au baiser.

- Même si tu m’as donné une raclée.

Il sourit. Son regard est... l'ancien Grayle aurait été un peu paniqué, perdu, les yeux grands ouverts sous tant d'émotion. Mais le visage que renvoyait le jeune homme était plus assuré, presque... crâneur ?

- Qui aime bien... châtie bien. Avec les dents, il se saisit de la lèvre inférieure de Miriel, la mordant très légèrement avant de tirer dessus.

- Je t'aime.

Il l'embrasse encore. D'un mouvement du bassin, elle se retrouve au dessus de lui, sur lui. Il n'a pas que grandi depuis leur dernière rencontre. Il est plus large aussi, plus épais. Plus solide. Plus confortable aussi... Une main aventureuse vient s'aventurer sur la croupe de l'hybride, qui peut également sentir le... large désir de Grayle.

Les rayons de la lune baignent la chambre d'une lueur irréelle. Le gris et l'argenté de leurs yeux et cheveux brillent et rayonnent au fil des secondes, en fonction de l'orientation de leurs corps et des nuages du ciel nocturne.

- J'ai encore du mal à croire que ce soit vrai...

L'était-ce seulement ? Etait-il en train de délirer ? Allait-il se réveiller seul, avec seulement des souvenirs confus et de plus en plus vagues ?

Où était-elle allée ? Que faisait-il ici ? Que comptait-elle faire dans le futur ? Que lui était-il arrivée, pendant ces années loin de lui ? Trop de choses à dire, à faire... en une nuit. Il voulait lui montrer son corps. Ses innombrables cicatrices, bien plus qu'auparavant. S'assurer qu'elle ne le trouve pas repoussant. Mais il ne voulait pas gâcher la magie de leurs retrouvailles.

- Miriel.

Il semblait sérieux, presque grave.

- J'ai envie de te dire... et faire plein de choses. Là, tout de suite. Mais... il souffla, prenant un air exagérément fatigué, presque comique. Ca fait beaucoup ! Pour nous deux...

- Ce soir... reste avec moi. Je me fiche si tu avais rendez-vous, si tu dois aller quelque part... ce soir, tu reste avec moi. Dans mon lit. Notre lit. L'un contre l'autre. On ne l'a jamais fait. Je veux être sûr, au petit matin, que tu existe...

A la réponse de Miriel, les mains de Grayle semblent dire un tout autre discours, glissant sur le corps fin et musclé de la femme, promesses de gestes moins honorables mais plus plaisants qu'un simple sommeil l'un contre l'autre. Il la renverse et continue encore de l'embrasser, avide.

Il se contient et se retient. C'est évident.

Mais cette nuit. Et uniquement cette nuit.

Ils furent raisonnables...

------

Les rayons du soleil baignaient la pièce principale de la petite maison, passant à travers l'épaisse vitre du toit. L'oeil gris de Gayle s'ouvrit sous une ambiance orangée... et une mer de cheveux gris. Lentement, il regarda la chose, ou plutot la personne qu'il tenait dans ses bras.

Miriel. Il sourit. Il n'avait donc pas rêvé. La guerrière dormait comme une bienheureuse dans ses bras. Ils s'étaient endormis ainsi, l'un contre l'autre, apaisés par la chaleur partagée de leurs corps et le battement synchrone de leurs coeurs.

Il n'a pas envie de la réveiller. Alors, il reste silencieux. Et immobile. Les jambes de sa compagne sont ceinturées autour des siennes, tout comme ses bras. Comme si elle avait peur qu'il s'en aille durant son sommeil.

Aucun risque.

Il la regarde. Il la sent. Il la goûte. C'est la première fois qu'il la voit ainsi. En train de dormir. Apaisée, sans soucis. Il se dit qu'il est le seul à la voir ainsi.

Des images de son passé se succèdent à son esprit. La folie de son père. Le meurtre de sa famille. Son parricide. La rencontre avec Cécilie, Elia et Nakor. Sa traversée suicidaire du désert. La souffrance, la peine, la peur, les années d'esclavages du Puy. La dispersion des cendres.

Pour se retrouver ici. Dans un lit, avec...

- La plus belle femme du monde... chuchota t-il doucement.

Il sourit.

Oui, tout cela en avait valu la peine.

Avec fascination, il continuait de la regarder. A la fois impatient et anxieux qu'elle se réveille. Petit à petit, le sommeil quittait la demi-drow, qui soupirait doucement dans son sommeil. Elle était adorable. Sentant qu'elle s'approchait du réveil, il la prit dans ses bras et embrassa doucement son front, puis ses joues, ses mains revenant caresser ce corps dont il avait tant rêvé et qu'il était impatient d'explorer, encore.

- Mi-riiieeel...
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeJeu 26 Déc 2019 - 21:03





«Mi-riiieeel...»


L’hybride ouvrit rapidement les yeux, trop habitués à faire face à une menace invisible. À un mal qui ne vous laisse jamais totalement partir… Son cœur ne fit qu’un tour avant que son regard cendré ne croise celui qu’elle connaissait que trop bien. Aussitôt son cœur se calma, et l’hybride ferma doucement les yeux avant d’enfouir sa tête dans le creux de l’épaule de l’homme qui lui faisait face. Elle humait son parfum, s’enivrait de cette odeur qui l’avait tant manqué. «Non je n’ai pas envie de bouger. » Murmura-t-elle, la tête toujours enfouie dans le creux de son épaule. Au bout de secondes, l’hybride déplaça sa tête pour faire face à son amant. Sa main se déplaça doucement pour se déposer doucement sur la joue de Grayle, et puis doucement, elle se mit à la caresser de son pouce alors que son regard était planté dans le sien. Elle avait tellement de choses à lui dire, tellement d’aventures à lui raconter! Mais rien ne lui semblait plus important que le silencieux moment qu’ils partageaient à cet instant présent. Pas de maître, pas de menace perpétuelle et surtout plus de peur ou du moins, plus la peur de mourir pour tenter de vivre un petit peu dans les bras de son bien-aimé. Car oui, l’hybride avait peur. Quelle serait la prochaine étape? Est-ce que la liberté les avait changés? Est-ce que les épreuves qu’ils avaient traversées ensemble avaient été suffisantes pour souder leur relation? L’hybride avait tellement passé de temps seul qu’elle avait peur de tout gâché. Ah oui, cette damnée peur qui ne faisait qu’évoluer.


Elle approcha doucement son visage du sien, posant un doux baiser sur ses lèvres, avant de se séparer de ce dernier pour le regarder une nouvelle fois. «Ça fait tellement longtemps que j’attends ce moment. J’ai presque peur de le perdre aussi soudainement qu’il est arrivé… » Elle sentit son souffle ralentir un peu plus, comme si elle tentait de faire durer un peu plus le moment présent.  La question lui brulait les lèvres, mais si elle devait avoir le cœur brisé, mieux valait le faire maintenant, sinon cela serait de la torture…  «Quelle est la suite Grayle?  » S’arrêtant, elle observa silencieusement son amant avant de reprendre; «Au Puy nous avons fait tous ses plans si nous retrouvions notre liberté… Et voilà que tout nous ai offert comme nous avons rêvé… Souhaites-tu continuer seul? » Elle sentit sa gorge se serrer alors qu’elle prononçait ses mots, mais elle devait savoir; « Ou souhaites-tu passer le reste de ta vie avec moi comme nous avons planifié au Puy? » Elle sentit son cœur accélérer, pendant que son regard cendré observait Grayle, tentant de déterminer une quelconque émotion, ou une quelconque répulsion à sa question. Était-ce aussi normal d’être aussi nerveuse pour une question aussi bénigne? Après tout ce n’était pas la fin du monde si elle continuait seule, elle avait survécue pendant une centaine d’années, pourquoi pas encore quelques de plus? Miriel savait qu’elle essayait de se convaincre que peu importe la réponse elle serait capable de continuer, mais elle avait cette horrible peur qui la tenaillait au ventre pendant que Grayle restait silencieux. Non,  elle aurait définitivement le cœur brisé s’il la repoussait…



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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeLun 30 Déc 2019 - 2:04

Les yeux gris de Grayle couvaient Miriel de leur regard anthracite. Il la fixait avec bienveillance, sentant le coeur de la jeune femme battre à tout rompre. Il sentait les espoirs et les inquiétudes de cette dernière, et, à toutes ses questions, il n'avait qu'une réponse.

Une réponse fort simple.

- Oui, je le veux dit-il comme s'il répondait à une demande en mariage. Il laissa le silence s'installer un instant, souriant. Ses yeux étaient humides d'émotion et sa voix rauque.

Doucement, les jambes de Grayle -avaient elles été toujours aussi lourdes et massives- se retrouvèrent pêle-mèle avec celles de Miriel, l'emprisonnant dans une confortable étreinte.

- Je veux passer le reste de mes jours auprès de toi. Même si le reste de ma vie ne sera qu'un court moment pour toi reprit-il avec une pointe de fatalisme qui était toutefois dénué de toute tristesse et complainte.

Lorsqu'ils s'étaient rencontrés, Miriel semblait plus âgée que lui. Désormais, c'était l'inverse. Plus grand, plus épais, même un peu barbu, Grayle semblait être l'aîné des deux. Et il savait, avec leurs yeux et cheveux gris, que dans quelques années, il ressemblera à son père, puis son grand-père. Toujours vieillissant aux côtés d'un être qu'il ne verra jamais vieillir.

- Que ce soit comme docker ici, comme paysan sur la terre de mes ancêtres, artisan chez les nains, peu importe quoi et n'importe où, tant que tu es là.

Il se pencha sur elle et l'embrassa. Prise entre le matelas et le jeune homme penché sur elle, l'hybride était prisonnière des attentions de l'humain. Sa bouche s'approcha de l'oreille pointue de sa partenaire, et il ouvrit la bouche, mordant puis léchant son aimée.

- Je veux bâtir. Être utile aux autres. Transporter des marchandises, faire pousser fleurs, arbres et céréales, garder les animaux, construire des maisons... élever des enfants. Je veux faire quelque chose de bien.

Servir les désirs égoïstes de quelqu'un pendant une demie decennie était hors de question. Mais servir le reste du monde.

- Pas de violence. Pas d'armes. Je ne veux plus faire de mal à quiconque. Ni à toi, ni à qui que ce soit d'autre.

Il l'embrassa, encore. Ses mains rendues dures et épaisses par une vie de labeur se saisissaient du corps et des seins de la belle, faisant doucement crisser ses vêtements.

- Toi et moi, avec le monde entier.
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeMer 1 Jan 2020 - 21:05



«Oui, je le veux»


Presque une réponse pour une demande en mariage! Mais c’était bien plus que ça. C’était la promesse de passer le restant de leurs jours ensemble. De continuer à traverser les épreuves qui se trouvaient sur le chemin. C’était de vieillir main dans la main, et devenir une meilleure personne au côté de l’autre. Miriel expira doucement, sourire aux lèvres.


«Je veux passer le reste de mes jours auprès de toi. Même si le reste de ma vie ne sera qu'un court moment pour toi».


Son regard se noircit un peu plus. C’était quelques choses a lequel elle n’avait pas pensé…  Même si tout s’arrangeait, elle aurait toujours à gouter l’amertume de la mortalité. Que ça soit dans les mains d’un drow ou la lente décroissance du temps, Grayle mourra un jour. Et à ce moment-là, aurait-elle un quelconque réconfort? Qui la conforterait dans cette souffrance, elle qui avait tout fait pour se retrouver aux côtés de l’être aimé? Que ferait-elle lorsqu’elle le perdrait et qu’elle serait entourée de l’obscurité et de la tristesse? Elle serait liée à son chagrin jusqu’à la fin de sa longue vie, condamnée à vivre avec la perte de l’être aimé. Miriel secoua doucement la tête, avant de poser son front contre celui de Grayle pendant qu’elle se collait un peu plus contre lui; « Je ne veux pas y penser. Pour une fois je veux profiter du moment présent. Je suis mercenaire, Grayle.  Il est très possible que ma vie soit bien plus courte que la tienne…»


«Que ce soit comme docker ici, comme paysan sur la terre de mes ancêtres, artisan chez les nains, peu importe quoi, et n'importe où, tant que tu es là.»


L’hybride lui sourira. Quelle chance elle avait d’être avec un être aussi extraordinaire! Elle lui rendit son baiser alors qu’il se retrouva habilement au-dessus elle. Prisonnière de ces caresses, elle le laissa lui mordiller l’oreille, non sans laisser s’échapper un gémissement satisfait.


«Je veux bâtir. Être utile aux autres. Transporter des marchandises, faire pousser fleurs, arbres et céréales, garder les animaux, construire des maisons... élever des enfants. Je veux faire quelque chose de bien. Pas de violence. Pas d'armes. Je ne veux plus faire de mal à quiconque. Ni à toi ni à qui que ce soit d'autre.»


«Je ne peux te promettre que je ferais la même chose. » Miriel se redressa sur ses coudes, plantant son regard cendré dans les yeux de Grayle. «Je te l’ai dit. Je suis mercenaire, je ne connais rien d’autre que la violence. Je peux te jurer que je ne prendrais un contrat qui me forcerait à tuer un innocent. Mais nous allons avoir besoin de cet argent… » Elle s’arrêta soudainement en regardant Grayle, «Et si je peux sauver d’autres personnes de l’esclavage, je le ferais en un seul instant… » Elle ne mentait pas, jamais elle ne serait une servante ou une gouvernante… La seule chose qu’elle savait faire était de manier une épée, de traquée, de chasser et de tuer ceux qui faisaient du mal aux autres. Grayle pouvait très bien rester à la maison, mais forcer Miriel a faire de même serait l’équivalent de lui couper les ailes. L’hybride lui rendit doucement son baiser, alors qu’il lui murmura a l’oreille;


«Toi et moi, avec le monde entier.»


L’hybride lui sourit, avant de l’enlacer, lui répétant doucement ses paroles à l’oreille de Grayle. «Toi et moi avec le monde entier » elle aurait pu rester là pendant des heures, s’enivrer de son odeur, se repaître de ses innombrables caresses. Oui, elle l’aimait, elle aimait d’un amour sincère cet humain qu’elle avait sauvé des années plus tôt. Cela avait été une action risquée, mais ô combien valorisante! Et puis les coups qui s’en étaient suivi n’avaient aucunement altéré sa façon de penser. Sauver Grayle, et le convaincre de se battre pour sa vie avait été la meilleure décision qu’elle ait prise de sa longue vie. Miriel attira doucement Grayle à elle, le forçant doucement à poser sa tête sur son épaule alors qu’elle caressait sa crinière de plus en plus grisâtre. «Et la prochaine étape, c’est d’aménager ensemble? » Dit-elle en souriant comme une adolescente. Elle qui n’avait jamais eu de chez soi. La pensée d’avoir un toit pour elle et son amoureux lui semblait presque impossible…  


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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeDim 19 Jan 2020 - 23:16

Il était heureux, là. Posé contre elle, profitant de la chaleur de son être. Pas sur un sol de roche froid et dur. Non. Un lit confortable. Une douce amoureuse. Une couverture épaisse. Il ne manquait qu'un feu de cheminé. Son bras gauche était posé contre le corps de la jeune femme, l'autre couvrant délicatement son ventre.

L'homme se sentait comme un enfant. Revenu au chaud. A l'abri du monde.

Cette sensation... était-ce ceci, ce sentiment d'avoir trouvé sa place ?

Alors qu'elle parlait, de cette voix qu'il avait cru avoir oublié, il la regardait, comme fasciné, imprimant dans sa mémoire chaque ligne de son visage, de ses lèvres, ses mimiques soucieuses et douces.

- Non, ce n'est pas la prochaine étape dit-il d'une voix brûlante. Au regard inquiet de Miriel il répondit. Car elle a déjà été faite.

Il l'embrassa, mordillant ses lèvres. Elle pouvait sentir à quel point le jeune homme était excité. Il pouvait sentir qu'elle le sentait. A quel point son feu alimentait celui de l'hybride. Qui ne faisait rien grandir le sien. Ils étaient deux brasiers qui grandissaient en la présence de l'autre.

- Ici, c'est chez moi.

Un baiser.

- Chez moi, c'est chez toi.

Il était tout collé, presque "fondu" contre elle. Il huma son odeur et... lécha son cou et sa gorge.

- Bienvenue à la maison, Miriel...

Elle était là. Devant lui. Dans ses bras. Entre ses mains. Ils avaient tous les deux rêvés de ce moment. Parfois, c'était les souvenirs du passé et les espoirs de cet avenir fantasmé-mais désormais-réel qui l'avaient fait tenir. Ces retrouvailles n'étaient pas qu'une récompense, mais une consécration.

Celle de leurs espoirs envers un avenir meilleur.

Les mouvements de l'homme se faisaient de plus en plus ardents, alors qu'il se frottait contre elle avec envie, grondant comme un gros félin. 4 yeux gris muets se regardaient, échangeaient silencieusement plus que des centaines de discours ne l'auraient permis. Silencieusement, s'exprimant uniquement avec ses lèvres, il se remit à califourchon sur elle.

Il la regarda silencieusement, comme s'il ne savait pas quoi faire, ni quoi dire. Elle pouvait sentir une hésitation, dans l'âme de cet être tiraillé par une sorte d'assurance presque arrogante, et une pudeur dont il n'avait jamais vraiment su se défaire.

- Je t'aime, Miriel.

Il se mit à rougir beaucoup, beaucoup plus vite qu'elle, et l'embrassa pour couper court à toute réaction de la part de l'hybride. Elle savait que Grayle n'était guère doué pour parler de sentiments.

Cette fois avec franchise, ses mains se saisirent de la poitrine généreuse de sa partenaire, jouant à travers un vêtement fin qu'il avait une folle envie d'arracher, ses doigts caressant la peau comme il l'avait tant fait avec elle. Il se voyait déjà en train de le faire. Séparer d'un coup sec le lin, libérant dans un craquement ces deux collines de chair.

Il glissa sous les couvertures, et en un instant, Miriel se retrouva dans personne à regarder. Deux mains puissantes, autoritaires presque, la séparèrent de ses bas, et, écartèrent ses jambes.

Un souffle chaud contre elle, contre son jardin secret. Une vague de chaleur. Un océan de tendresse.

Grayle sonna le début de leurs retrouvailles.

Le jeune homme, plein de la fougue et l'ardeur de la jeunesse et de l'insouciance, était bien décidé à les rendre longues, épiques et mémorables.

Car il était chez lui.

Ils étaient chez eux.

Et ici... le couple était libre de faire ce qu'il voulait.

Sans limites, ni restrictions aucune.

Et seuls les dieux savent ce qu'un jeune couple est capable de faire avec un tel pouvoir entre ses mains, et tout le temps du monde...
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeVen 7 Fév 2020 - 21:45



«Non, ce n'est pas la prochaine étape dit-il d'une voix brûlante. Au regard inquiet de Miriel il répondit. Car elle a déjà été faite.  Ici, c'est chez moi. Chez moi, c'est chez toi. Bienvenue à la maison, Miriel...»


C’est fou à quel point ces quelques mots eurent un effet puissant chez l’hybride. Et quels mots! Elle avait finalement un chez-soi. Finalement un endroit qui l’attendait à la fin de chaque journée. Elle qui avait voyagé autour du monde pour trouver son chez-soi, et elle l’avaient finalement trouvé. Là, dans les bras de Grayle…  Elle se laissa aller à ses caresses, répondant à ses baisers enflammés alors qu’elle pouvait sentir son membre devenir de plus en plus dure contre ses jambes. C’était une nouvelle vie qui commençait, un nouveau chapitre loin du froid, loin de la cruauté et loin de la douleur. Définitivement un espoir vers un avenir meilleur. Miriel le laissa faire alors qu’il la plaquait contre le lit avant de se mettre sur elle. Un sourire amusé vint orner ses lèvres alors qu’une lueur taquine venait enflammer son regard pendant que le rouge venait teinter doucement les joues de son homme.


«Je t'aime, Miriel. »


Mais avant qu’elle ne puisse répondre, Grayle l’embrasse de nouveau et tout prit une autre direction. Comme envahi par un désir à la fois puissant et sauvage, Grayle la libéra de ses vêtements avant d’enfouir sa tête entre ses jambes. Et elle ne fut pas déçue. Elle sentit tout d’abord la langue de son amant bien écarter ses lèvres et commencer à dessiner les contours d’une façon bien méticuleuse, comme s’il tentait de se remémorer des moindres détails.  Traversée de délicieux frissons, l’hybride ferma doucement les yeux et se laissa bercer par les mouvements habiles de son amant. Sa langue sublime la léchait, tétait, mordillait avec un talent fou. Elle pouvait sentir les vagues de désirs la traversé tandis qu’elle laissait s’échapper de délicieux soupirs et halètements. Elle n’en pouvait plus, l’hybride pouvait sentir la jouissance arriver et tentait tant bien que mal de la contenir. Ses mains se posèrent doucement sur les épaules de Grayle, tentant tant bien que mal de se libérer de son emprise. Elle n’eut néanmoins pas eu le temps de finir son geste, qu’elle sentit une vague de plaisir l’envahir. Se cambrant légèrement, elle laissa s’échapper un gémissement avant d’ouvrir doucement les yeux. Miriel attira doucement son amant vers elle, lui donnant un des baisers les plus passionnés. Une main sur sa mâchoire, l’autre dans ses cheveux, caressant doucement les boucles légèrement grisâtres de son amoureux. Elle se sentait si bien à ce moment présent.  « Prends-moi », murmura-t-elle, ses prunelles grisonnantes suppliant silencieusement Grayle.


Cela faisait si longtemps qu’elle attendait ce moment. Si longtemps qu’elle l’avait attendu et là, à ce moment précis, elle ne voulait être qu’un. Ne lui laissant pas le temps de répondre, l’hybride le fit tournoyer et se retrouva sur lui. Un sourire taquin aux lèvres, elle lui enleva rapidement sa tunique avant de se débarrasser de son pantalon. Sans attendre, elle glissa le membre tendu dans bouche, s’en régalant. Laissant sa bouche l’agacé, le tété à son tour avant de le lécher pour finalement l’engloutir plus profondément. Le soleil venait à peine de se lever et cette journée venait de commencer de la plus délicieuse des façons…



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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeDim 1 Mar 2020 - 11:41

Grayle grondait comme un tigre sous les caresses de l'hybride. Ses lèvres et sa bouche étaient chaudes, accueillantes, humides... il se mit vite à s'agiter de plus en plus. Même après tout ce temps, elle n'avait aucun mal à le rendre fou.

Rapidement, il essaya de la repousser, presque par fierté, refusant de jouir aussi vite. Mais coquine, presque autoritaire, la demi-drow ne lui laissa pas le choix. Bien vite, Grayle se retrouva ainsi, la bouche grande ouverte, le souffle court, aussi bien détendu que fatigué.

- Ah... ah... ouah...

Ils respirèrent en cœur, avant de se fixer, et de réaliser quelque chose.

Au Puy, leur jouissance signifiait la fin. Leurs rendez-vous étaient courts, parfois rares. Ils ne pouvaient se permettre une tendresse très longue. Mais là... ils réalisèrent, réellement, en même temps, qu'ils avaient tout le temps du monde.

Il l'attira contre lui, corps contre corps, peau douce contre muscles durs. Même opulente, elle était si mince, si fine comparée à lui ! Il se rendit compte avec émerveillement et malice qu'il pouvait la manipuler sans aucune difficulté, la faisant se retourner dos à lui, l'emprisonnant entre ses jambes et ses bras, recommençant à la lécher, la caresser, l'embrasser, tandis qu'elle était à sa merci.

Il lécha son oreille, avant de chuchoter d'une voix rauque.

- Je ne t'épargnerais rien aujourd'hui... avant que des doigts bien curieux ne se glissent en elle, arrachant à la belle un gémissement étouffé.

- Pourquoi tu te retiens ? Ce n'est pas grave si on nous entend...

***

Le soleil avait déjà bien entamé sa course matinale que la petite maison était toujours animée. Les doux gémissements avaient cédés leur place à des cris et des grognements sauvages, qui s'étaient peu à peu adoucis pour ne devenir que des râles fatigués.

Les deux corps dégoulinant de sueur reposaient sur le lit. Avec toutes les peines du monde, Grayle repoussa Miriel, qui semblaient désormais bien lourde.

- Ah... ah... attend...

Il se leva, et grimaca alors que son bassin grinçait comme une vieille chaise. Il se dirigea avec peine vers une petite amphore bouchée, et versa de l'eau dans un verre dans un gobelet. Il prit le gobelet, fronça les sourcils, puis décida de boire directement dans l'amphore. Il poussa un soupir satisfait, avant d'apporter le gobelet à Miriel.

- Bois.

Elle but.

Et ils recommencèrent.

***

Il en avait assez.

Le vieil homme n'avait jamais vraiment aimé Grayle. Quelque chose chez ce jeune homme ne "collait pas" pour lui. La bonhommie du docker n'y avait rien fait, et la frustration de n'avoir aucune raison concrète de le détester rendait le vieil homme encore plus bougon.

Grayle était un voisin silencieux. C'était bien sa seule qualité. Mais là...

Le vieil homme enrageait silencieusement alors que les bruits émanant de la maison voisine devenaient de plus en plus insupportable. Il avait l'impression que le couple le narguait, alors qu'il entendait distinctement, malgré la distance, le bruit du lit cognant contre le mur.

Il regarda par la fenêtre. Le soleil était à son solstice. Il décida de sortir faire un tour. Dans quelques heures, le calme reviendrait.

Il ne revint que vers le milieu de l'après-midi.

Les bruits continuaient toujours

***

Grayle s'effondra dans le lit, sur Miriel.

Il n'était pas fatigué.

Il était...

vidé.

Comme une bougie ayant été entièrement consumée.

Il avait mal à peu près partout, mais ne s'était jamais senti aussi bien. Son esprit était encore lointain, complètement assomé. Son regard croisa celui de Miriel, et un rire aussi complice que misérable se fit entendre. La pièce, la maison entière empestait, puait le sexe, et les draps étaient complètement foutus. Leurs corps brillaient du mélange de fluides. La table était renversée, et un rideau avait été déchiré.

Quelques bleus et marques de griffures marquaient leurs deux corps.

La lumière était tamisée alors que le soleil commencait à s'écraser dans la mer.

- Ah... cette journée compense presque tout le temps passé au Puy.
Il renifla. Même pour lui qui en était imbibé, l'odeur était presque insupportable.

- Allons nous laver. J'ai une bassine dans la pièce voisine. On peut tenir à deux, en se serrant.

Pour ca il leur faudrait se traîner d'une pièce à l'autre... et dans leur état, ce serait bien difficile.
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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeMar 21 Avr 2020 - 14:34




Ce fut des éclats de rire qui vint briser le silence. Des rires sincères, des rires qui donnaient l’impression d’être de la poussière de joie sortant de leurs cœurs brisés. Cela faisait si longtemps, si longtemps qu’ils avaient espérés se retrouver. Si longtemps qu’ils avaient chercher à sentir la présence de l’un et l’autre. L’hybride laissa retomber sa tête sur l’oreiller, comblée, le cœur qui semblait vouloir exploser. Elle mit doucement sa main sur ce dernier alors qu’elle tentait tant bien que mal de reprendre son souffle. Ses doigts s’écartèrent doucement sur son dernier alors qu’un sourire vint orner ses lèvres. Miriel ferma doucement les yeux, savourant cette sensation, comme si plus rien autour d’eux n’avait aucune importance. Et ce fut Grayle qui rompit le confortable silence qui les entouraient.


«Ah... cette journée compense presque tout le temps passé au Puy. Allons-nous laver. J'ai une bassine dans la pièce voisine. On peut tenir à deux, en se serrant.»



L’hybride ouvrit doucement les yeux avant de retourner légèrement la tête vers ce dernier, sourire aux lèvres. Elle approuva silencieusement avant de le suivre dans la pièce voisine. Grayle n’avait pas tort, la pièce était petite, mais l’eau rafraichissante sur son corps et les douces caresses que son amoureux lui donnait était apprécié. Au bout de quelques minutes à se laver et à prodiguer d’innombrables caresses l’un à l’autre, le couple ressortit de la pièce, et c’est à ce moment que l’odeur atteignit finalement Miriel. Elle eut une légère grimace avant d’enrouler lâchement un morceau de tissu autour de sa poitrine. Les cheveux encore trempent, elle alla ouvrir rapidement les volets d’une fenêtre et ne put s’empêcher de remarquer quelques curieux voisins qui la dévisagèrent. Le rouge vint envahir ses joues, alors qu’elle se retourna rapidement vers Grayle. « Je crois qu’on a dérangé le quartier au complet…» dit-elle avant  de lui faire un sourire gêné. C’est alors qu’elle aperçut quelques fruits qui trônaient sur la table, sans attendre, l’hybride en attrapa un, avant de se hisser doucement sur la table, face à son amant. «Alors dis-moi… Je crois que l’on a énormément de chose à rattraper. T’es-tu enfui ou as-tu réussi à avoir ta liberté? » Les pieds dans le vide alors que son fessier reposait doucement sur la table, l’hybride croqua délicatement dans le fruit alors que ses prunelles cendrées fixaient Grayle, avide d’entendre son histoire. Ils avaient peut-être rattrapé une partie du temps, mais il y avait bien d’autres discussions qui les attendaient…


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MessageSujet: Re: Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel)   Nos étoiles filantes (Grayle-Miriel) I_icon_minitimeMar 28 Avr 2020 - 8:48

- Je crois qu’on a dérangé le quartier au complet…

- Ils vont devoir s'y habituer promit Grayle avec un sourire carnassier. Même s'il était exténué (il avait probablement perdu un bon kilos) il était d'excellente humeur. Probablement...

Hey... est ce que ca compte comme le plus beau jour de sa vie ? Contemplant Miriel, qui était illuminée par la lumière venant de l'extérieur, il songeait que c'était peut-être, possiblement, assurément, le plus beau jour de sa vie. Il regarda son aimée se saisir d'une pomme et la manger. Une scène simple, banale, mais qui semblait proprement irréaliste pour le jeune homme. De voir MIRIEL, en train de manger chez lui. Tout simplement. Une banalité exceptionnelle. Il enviait ce fruit, et ne perdait pas un seul détail des dents de l'hybride s'enfoncer dans le fruit, du jus coulant sur ses lèvres, des muscles de son visage mastiquer

Peut-être que la vie se résumait à ça, au fond. Trouver quelqu'un avec qui les moments courants de la vie de tous les jours ont l'apparence d'une révélation divine.

Elle était magnifique. De beauté. De tranquillité. La voir apaisée, détendue, en sécurité, chez lui, avec lui, le bouleversait. Des larmes montèrent aux yeux de Grayle, dont le visage se déchira en un sourire d'une franchise non dissimulée, déformant son visage carré.

- Oui, beaucoup de choses à se dire...

Il détourna son regard d'elle, alors qu'il réfléchissait à comment décrire les années en son absence, sans aller trop dans l'apitoiement.

- Peu après que tu sois partie, j'ai changé de propriétaire. Viconia X'Ianxin a pris plusieurs des esclaves de L'Renor, dont moi. Je suis resté sa propriété jusqu'à ma fuite. Je t'avais parlé d'elle je crois, elle était entrée dans mon esprit après que Krish le lui ait demandé, lorsqu'elle avait appris que je connaissais un de ses ennemis jurés. Haldren. Un con. Je me demande ce qu'ils sont devenus d'ailleurs...

Il lui offrit un grand sourire.

- J'ai été bien traité là bas, enfin, selon nos standards d'esclaves. J'étais dans un dortoir avec d'autres esclaves, et je m'occupais du ménage, de la cuisine et d'autres tâches. J'étais plus un serviteur qu'un esclave, et je pense même qu'elle m'aimait bien.

- Enfin, c'était pas le cas de tout le monde... après... deux ans je crois, un de ses sous-fifres s'est amusé à me kidnapper et à me torturer régulièrement en son absence. Ils menaient des expériences je crois... voir comment... les humains... réagissaient à la douleur.

Le visage de Grayle s'assombrissait peu à peu. De toute évidence, parler de ces événements faisaient remonter à la surface des souvenirs qu'il aurait préféré être capable d'oublier.

- C'est à cause de lui que je suis... comme ca. dit-il en désignant pour la première fois son propre corps.

Il n'en avait pas parlé jusque là, voulant éviter le sujet. Miriel n'avait d'ailleurs fait aucune remarque. Soit elle s'en fichait, soit elle ne l'avait pas remarqué. Mais... autant qu'il voulait ne pas en parler, il devait le faire. Au moins une fois.

Le corps de Grayle était...

Lacéré. S'il était en forme, avec ses muscles épais et dessiné, sa peau était une véritable cartographie de la douleur. Plus d'une centaines de balafres, éraflure, cicatrices zébraient son corps tel des éclairs dans le ciel. Ici, la peau portait des traces de brûlure. Là, la peau avait de toute évidence était arrachée avant d'être recélée. Ici, des traces de fouet, ici de lame, là, de flèche, l'humain ayant servi de cible. Des hématomes qui ne partiraient jamais était encore présents tels des étoiles dans le ciel. Il ressemblait à un vieil arbre dont l'écorce avait sans cesse été gravée à coups de couteaux.

Seul son visage été épargné.

- Ils sont doués tu sais. Il m'ont massacré mais sans affecter ma capacité à bouger. Je n'ai aucune séquelle autre... qu'esthétique.

*Et psychologique, Grayle, que tu le veuille ou non*

- Ils m'ont même tué. Temporairement. Je suis revenu, bien vivant...

Il se rendait compte qu'il était en train de s'égarer.

- Ah, j'ai oublié un détail. Tu a du remarquer mes cheveux, je pense... ca date d'il y a quelques mois avant d'arriver chez Viconia. J'ai réussi à voler l'urne de ma famille et disperser les cendres de mes parents et mes frères et soeur au sommet du volcan.


Il soupira, une certaine sérénité revenant sur son visage.

- On a... beaucoup parlé eux et moi. Surtout avec mon père. Je pense qu'il y a des choses que je n'avais pas voulu voir à l'époque, pas voulu comprendre non plus. Je leur ai fait mes adieux.

Il regarda Miriel avec détermination.

- J'ai encore des regrets et des remords. J'en aurais toujours. Mais ils ne sont plus maîtres de mes pensées et de mes actions. On ne peut rien changer au passé, juste en tirer les leçons pour construire un meilleur futur. Ce qui est fait est fait... ca ne sert à rien de s'apitoyer dessus. Et après la... discussion, mes cheveux étaient devenus gris.

- Mais tu voulais mon histoire, pas de la philosophie... tu le sais sûrement,mais les drows ont des vues sur Sol'Dorn. Viconia m'a envoyé là bas avec une autre drow, nommée Shyn, afin de l'assister, mais aussi de retrouver Urgoll, un triumvir de l'époque, et l'ancien mari de Viconia. Je suis resté quelques semaines là bas, et je me suis enfui quand j'ai eu l'occasion. Après m'être retrouvé avec l'équivalent de 3 ans de salaire.

Il massa sa machoire, souriant.

- Tu sais le plus drôle ? Je l'ai trouvé leur Urgoll. L'un des drows les plus puissants du monde. Par hasard, sur la route, pendant mon échappée. C'était un putain d'animal. Il s'est bagarré. Il m'a cassé la gueule comme personne ne l'a jamais fait. Il a même mangé mon cheval. Dit-il en rigolant après avoir vu l'expression interdite de Miriel. Enfin. Je me suis pas laissé faire. C'est étrange, mais j'en ai pas un mauvais souvenir de cette déculottée. Truc d'homme je présume...

- Du coup, je suis arrivé ici, à Thaar. Je me suis acheté une maison. Mis le reste en réserve. Et je travaille en tant que docker. Je me renforce jour après jour.. Il ne mentait pas. Il était bien plus large et costaud que lors de leur séparation.

Il détendit ses bras épais, mais encore ankylosés. Son bassin était en miettes. Il couvait du regard le corps splendide de son amoureuse.

- Et voilà ma vie. Tranquille. Paisible. Sans ennuis, généralement. Je me suis fait des amis.

Il continuait d'observer Miriel avec affection.

- J'ai l'impression que les dernières années ont été un peu plus clémentes avec toi...
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