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 Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes

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Shyn'tae Vaen're
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MessageSujet: Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes   Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes I_icon_minitimeJeu 26 Sep 2019 - 21:17




Troisième jour de la 6e ennéade de Karfias, an 17 du XIe Cycle.
en plein après-midi.

Cela faisait maintenant plusieurs jours que Shyn'tae avait trouvé refuge dans la parfumerie. Si les premiers jours avaient été difficiles au point que la drow avait cru à plus d'un moment qu'ils allaient l'achever, elle était maintenant soulagée. Même si l’homme était dur, il n’était  pas cruel avec elle. Et même si elle était rarement seule, la sombre jouissait d’une certaine liberté tant qu’elle ne restait pas oisive. Et oisive, elle ne l'était pas restée. Depuis que Dante avait cessé de l'importuner plus que nécessaire, il la voyait déterminée à se rétablir. Le temps qu'elle ne passait pas à travailler les arts arcaniques avec Cécilie, elle le passait dans la cours à exercer son corps fragilisé sous son regard dépareillé.

Elle avait fait des progrès fulgurants.

A cette heure de la journée, la chaleur étouffante du soleil atteignait même le fond de la cour. Un bâton à la main, en sueur, concentrée, elle enchainait accélération, changements de direction. Brusquement, au milieu d'une course, elle posa un pied sur le rebord de la fontaine, le deuxième contre le mur de pierre, plus haut. Une impulsion, elle se projeta de coté. L'instant d'après, ses pieds touchaient le sol. Déséquilibrée, elle tomba sur les fesses, haletante, puis se coucha sur le dallage chaud, bras écartés, le sourire aux lèvre pendant qu'elle reprenait son souffle.

Il y avait encore tant à faire. La drow se surprenait à apprécier cette vie là.

Elle apprit aussi à le connaître un peu. Hors des moments où il quittait la parfumerie pour différent petits contrats cours, revenant toujours dans al journée ou dans la nuit, l'homme se montrait une vraie fée du logis. La parfumerie ne rouvrit pas après la canicule, une affichette dans la devanture annonçant une fermeture temporaire dû à une urgence. Leur donnant la latitude et l'intimité pour que petit chaton puisse reprendre du poil de la bête.  

Un sifflement retentit dans la cours. Droit comme un I majuscule, Une cape d'un rouge criard posée de travers sur une épaule, Une chemise d'un blanc immaculé aux manches retenues par deux bracelets de forces cirés de frais, un pantalon d'un bleu de nuit soulignant la finesse de la musculature de l'homme tout autant que la ceinture d'arme qui accueille une rapière fine et souple comme une aiguille. Cachées dans les replis de la cape, de l'autre côté, Vicieuse et Mensonges prennent le frais. Un chapeau péninsulaire à large rebord, d'un bleu nuit assorti à ses pantalons est posé bas sur le front, au coté droit relevé et fixé par une plume fantasque, dévoilant l'oeil marron, cachant l'éclat de son œil vert. La drow put voir que les cicatrices de son visages ont disparues, maquillées avec un savoir faire certain. Ses cheveux noirs coulent dans son dos, sagement noués en  catogan retenu par un ruban  cramoisie. Il ne s'était pas rasé ce matin, alors une légère barbe ornait ses joues, finissant de modifier les traits. Il sortait tranquillement de la maison tout en envisageant Shyn'Tae. Un autre homme…  

-Nous allons partir sous peu… Qu'avez vous comme équipement?

Comme s'il ne le savait pas du tout. L'oeil brun, couleur de terre riche, pétille de malice. Son parler s'est policé.

La daedhelle s'était vivement remise sur ses jambes en l'entendant siffler. D'un bond, elle était debout, et lui évoqua un chat. Elle le détailla des pieds à la tête, et fronça un sourcil alors que son oreille opposée prenait le contrepied, pour former un tic qu'il avait rapidement associé à l'interrogation.
- A croquer… Irulan doit faire des jalouses. Les malheureuses. Un sourcil noir se hausse, un sourire moqueur apparait fugacement sur la grande bouche. Mis à part ce qu'elle et vous m'avez trouvés,  j'ai une épée en acier noir, son fourreau  et un couteau de cuisine. Vu les circonstances dans lesquelles je les ai obtenues… Je doute que me balader avec ou les vendre à la corporation d'argent soit une riche idée. Rien d'autre.

-Bien. Nous allons laisser le couteau de cuisine où il est. Pour l'épée que voulez faire avec, l'emmener?
La drow se tut un instant. Finissant de descendre dans la cours, Arun la rejoint avec la prestance d'un homme se prenant pour plus important qu'il n'est. L'humilité n'est pas un trait de caractère de cette identité. L'Eldéenne n'avait pas tort.  L'arme elle même était de qualité. Sa propriétaire y avait tenu, comme en témoignait le fourreau qu'elle lui avait donné. Pour Shyn'Tae cependant, c'était la lame de quelqu'un qu'elle n'était pas. Cela faisait tout de même mal au cœur. Un pas de plus vers l'avenir.

- Je n'y tiens pas particulièrement. Ils pourraient savoir que je l'ai prise, et la rechercher. Mieux vaut s'en débarrasser. C'est de l'acier noir, le fourreau est ouvragé. Il y a peut-être possibilité d'en tirer un prix raisonnable, à moins que ce ne soit trop dangereux. Je ne sais pas. Droite, déhanchée, elle contemplait son interlocuteur à la recherche d'une expérience qu'elle n'avait pas. Shyn'tae n'avait jamais été du genre à refuser d'admettre qu'elle ne savait pas. C'était ainsi qu'on apprenait le mieux.

La surplombant de toute sa superbe, Arun a un moment de réflexion.

-Je m'en occuperai ce soir. Mais pour cet après-midi, jeune doeb, il faut savoir quel genre d'équipement vous agréerait pour notre voyage.
Une petite part de Shyn'tae, celle qui avait le mieux intégré son éducation, prit le terme pour ce qu'il était au Puy, à savoir une insulte. Un léger frisson, puis le sourire de la drow s'élargit, malicieux. Elle pencha légèrement la tête de coté, ses yeux rubis pétillant. Par Tesso que ca allait être difficile.

Ou amusant?

La malice s'empara de la bouille charmante de l'Eldéenne. Oui, ca lui plaisait. Quelle importance y avait-il au contexte, à l'avenir et au passé? C'était une experience nouvelle, et c'était ca qui comptait vraiment. Shyn'tae n'aurait jamais voulu s'apesantir sur ses difficultés. Aller de l'avant. Ca allait être amusant.

- Une épée, un couteau, hmm…" La daedhelle s'interrompit avant de faire la moue. " Des couteaux de lancer. J'aimerais apprendre à m'en servir. J'ai des bases. Pour le reste… le paquetage de voyage habituel, là dessus, je vous fait confiance… chef."  Elle avait fait un effort pour simplifier son vocabulaire, mais avait manifestement échoué. Si elle voulait se faire passer pour un adolescent du coin, il faudrait peut-être arrêter de parler avec l'accent d'une érudite Eldéenne jamais sortie des profondeurs du Puy.

L'Eldéenne reformula. Chef, il me faut une paillasse et des affaires de voyage aussi. La drow n'était pas certaine que le ton et le rythme étaient le bon. Mais elle était de celles qui pensaient que c'était en forgeant qu'on devenait forgeron. Si elle ne serait probablement jamais capable de se métamorphoser tel Dante en Arun, la drow pensait être capable de jouer un rôle, tant qu'il n'était pas trop compliqué et qu'on n'y regardait pas de trop prés.

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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes   Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes I_icon_minitimeVen 27 Sep 2019 - 2:05


Arun contempla la jeune drow avec un air étrange. Le lancer du couteau, avec ses bras frêles, serait quelque chose d'intéressant à voir. Ce n'était cependant pas à lui de juger les aptitudes de la dahedelle. Il savait comment lancer les couteaux, Shyn'Tae l'a bien vu aux jeux, mais ce n'est pas son activité favorite.

Les couteaux de lancer pour la distance mon jeune ami… Et pour le corps-à corps, une épée.. parfait. Ils vous faut le nécessaire de base, mais cela nous L'avons déjà. Voyez vous je n'ai pas été oisif pendant votre convalescence d'où mes fréquentes absences de la tanière…. Vous aurez même un cheval harnaché, les fontes pleines.

Pendant qu'il parlait, les mains s'animaient, s'envolaient, détournant l'attention de son visage.

Je vous recommande fortement de ne pas m'appeler par quelconque nom que ce soit. Aujourd'hui, chef me convient parfaitement. Tout accent est difficilement discernable avec les mots simples. Gardez vos phrases courtes et directes.  Il vous faut aussi des bottes de qualité. Désirez vous un plastron, une armure, ou simplement des vêtements de rechange? Je suis aise de voir que mon ancien nouveau manteau vous sied. La couturière a très bien ajusté l'ourlet. Mais pour le reste il faudra quelques ajustements… Si vous me suivez au bazar, nous pourrons faire prendre vos mesures jeune sombre. Même chose pour les armes…    
- J'ai les bottes qu'Irulan m'a trouvé. Pas besoin d'armure, des changes, ce sera bien. Je préfère léger. La daedhelle sourit malicieusement, ses mouvements étaient devenus plus fluides de jour en jour. On se préparait vraiment à partir? Elle avait hâte. Comme eux l'avaient dit, la piste refroidissait. Vu l'état du drow, il serait peut-être mort avant qu'ils le rejoignent.
- Attendez chef! L'adolescent Doeb lui jeta un regard amusé, puis s'esquiva soudainement pour disparaitre dans la maison, sa démarche agile autant qu'androgyne sur ses pieds nus. Il reparut quelques instants plus tard, sa démarche plus virile les bottes aux pieds, et le bandeau à la main. L'instant d'après, elle ouvrait sa chemise pour montrer sans gêne sa poitrine à Dante et lui tendre le tissu, le regard amusé, mais le ton d'un sérieux à tout épreuve.
- Vous m'aidez ou bien, chef.

Sans ne marquer aucune autre réaction qu’une indifférence profonde, ni malaise ni émoi n’ayant leur place face à la chair offerte, l’homme prends la longue bande de tissus et s’attelle à la tâche sans délicatesse. La poitrine se retrouve impitoyablement comprimée. Deux.... trois tours et le tissu s’attache avec un nœud plat. Il aurait pu ficeler un colis qu’il y aurait mit le même égard. La drow avait supporté l'épreuve sans rien laisser paraitre, bien que la tension qu'exerçait l'homme ballotait son corps léger. Son travail terminé, il se détourne d’elle pour aller atteindre le portail fermant la petite cours.

-Allons y.
L'adolescent reboutonne sa chemise, satisfait du résultat. C'était serré,  L'instant d'après, il s'empresse de suivre Dante vers le portail. Il s'y arrête alors que l'autre sort, saisi d'une hésitation. Le fin sourire grandit sur son visage. Sortir... Pourquoi voir Thaar fait-il ainsi battre son cœur? C'est une petite chose. La ville n'est même pas particulièrement belle. Même que Dante dirait que Thaar est une pute vérolée…L'humain s'arrêta une fois passé le portail.

-Alors vous venez? Et n'oubliez pas de verrouiller derrière vous.
- Oui chef! répondit Kalanree en franchissant l'ouverture avec vivacité. La ville s'offrait à lui comme à un jeune sorti de sa campagne. Enfin, c'est une façon de parler. Notre valeureux personnage sait que Dante est prêt à le ramener par la peau du cou au moindre écart. Ca tombe bien, ca lui va. Son regard parcourt les pierres blanches, les ocres des peintures, les couleurs des étoffes, ses oreilles effilée se tendent aux milles et un bruits de la ville. Derrière l'homme dont la prestance fend la foule, l'adolescent slalome avec agilité entre les passants sans cesser de parcourir des yeux les milles et uns détails de la cité. Les vendeurs de nourriture aux effluves envoûtantes de viandes rôties et d'épices, de légumes grillées se le dispute aux scribes qui rédigaient divers contrats entre illettrés et aux tanneurs dont l'encre et l'odeur du cuir embaument l'air chaud de cet après midi Vaani. Ils s'enfoncent dans un coin plus modeste, où la chaleur des forges et l'odeur du métal indique un travail d'artisan Les souvenirs viennent, disparaissent sans qu'elle ne parvienne à les saisir plus qu'un instant, laissant derrière eux une ombre diffuse dans sa mémoire. Cela n'a pas d'importance. Mieux vaut oublier et profiter de toutes ces merveilles avec le regard neuf de l'adolescent mercenaire. La drow se laisse aller, et rattrape Dante.

Les deux visiteurs disparaissent bientôt dans la foule populeuse et animée . Ils croisent bien quelques sombres, mais Arun voit bien que Kalanree n'a aucune intention d'aller les voir, au contraire. L'aisance avec laquelle il évolue dans ce nouvel environnement lui plaît, loin d'être un plaignard, il fait preuve d'une belle capacité d'adaptation. Lorsqu'un groupe de gamins se moquent de sa carrure efféminé, il leur adresse un geste évocateur avant de les oublier  .Ils font quelques arrêts, chez un cordonnier pour lui trouver une sangle pour ses couteaux de lancer et un ceinturon d'armes ce qui, compte tenu de la silhouette menue du futur mercenaire est quand même assez aisé.

Trouver du linge de rechange sobre et solide est un peu plus difficile, mais seulement parce qu'Arun trouve la marchandise soit de piètre qualité, trop cher, ou les deux. Quand aux armes… C'est chez un obscur forgeron spécialisé dans le recyclages d'armes qu'ils trouvent finalement le bonheur de l'adolescent…

-Mon jeune ami désire une série de couteaux de lancer solides et une épée pour débuter son apprentissage. Je m'y connais, alors je vous serais gré de nous épargner l'insulte d'essayer de nous filer de la merde je vous prie.

Grommelant quelque chose, le forgeron va chercher une caisse et la dépose sans cérémonie pour commencer à en sortir des paquets enroulés dans des tissus… De tailles, de forme et en quantité diverses, de quatre à une douzaines, des grosses et des petites, des nacrées et des noires, des droites et des ondulées, le choix qui s'étale sous les yeux du jeune Doeb est large. Il  les observe, les soupèse avec attention sous le regard ennuyé de l'artisan à mesure qu'il les déballe. Il en a vu des jeunes brindilles efféminé comme celui-là  cherchant à se donner des airs.

Parfois Arun interrompt l'homme et refuse carrément certaines dagues candidates.  A la toute fin, il reste donc six ensembles de dagues  à choisir pour le jeune. Autant de format, de quantité que de poids divers. Kalanree préfère ne pas demander leur provenance, il fronce les sourcils en saisissant de ses doigts sombres comme la nuit un couteau fin, aiguisé. Sans rien dire, Arun le laisse faire connaissance. Le choix d'un couteau est toujours aussi révélateur qu'important. Il a bien son idée, mais c'est au jeune de faire son choix. Aussi lui qui a été loquace, reste t'il immobile, empreint d'un silence respectueux.
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Shyn'tae Vaen're
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MessageSujet: Re: Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes   Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes I_icon_minitimeVen 27 Sep 2019 - 21:06



Finalement, après hésitation, le jeune drow soulève une lame fine, légère et bien équilibrée, une des plus simples du lot, la soupèse, la lance et la rattrape devant les yeux désabusé du commerçant qui en a vu d'autres. Beaucoup d'autres.
- Celles-ci sont bien, chef! s'enthousiaste le jeune Doeb en montrant le groupe de six couteaux. Le receleur roule des yeux. Il en faut décidemment peu à ces jeunes d'un siècle.

-Je peux?
- Sûr.

Demande Arun, attendant l’approbation du jeune avant d’en prendre une avec respect. Pendant un instant, il joue avec l’arme d’une main agile, la faisant danser avec aisance entre ses doigts fins.

- Vous en pensez quoi?

Elle est trop légère pour son goût mais elle est vive et rapide. Connaissant les capacités arcaniques du jeune, il trouve que c’est un choix excellent. En prenant trois au hasard, il les lance sur le mur du fond sans trop viser et les regarde se planter dans le bois. Il hoche enfin la tête d’approbation, et le jeune Doeb se hâte aussitôt d'aller chercher les lames.

-Vous avez besoin d’une épée aussi.... faites votre choix, vous vous y connaissez plus que moi en ce domaine."
kil
Le daedhel comme le marchand froncèrent un sourcil et le premier se retourna vers le deuxième, un sourire malicieux aux lèvres. Ses yeux glissent sur les lames, suivis d'un doigt fin dont l'ongle effleure le métal des lames. Il ferme les yeux sous le regard inquisiteur du forgeron. Ecarte une lame, puis une autre. Saisit la troisième, la soulève, la manie doucement, puis plus vite.

Il rouvre les yeux, la repose, en choisit une autre, et recommence son petit jeu, lèvres pincées, yeux clos à nouveau.

Pendant ce temps, sans rien ajouter d’autre, Arun attire l'attention du forgeron et se met à marchander férocement le prix des lames tandis qu'il la laisse faire son choix. Bientôt, les voix des deux hommes s'élèvent dans la boutique du forgeron, forts animées.
- Celle là est usée, M'sieur. Mais je veux bien la prendre. La voix efféminée de l'adolescent aux oreilles pointues les interrompt un instant. Il tient d'une main ferme une épée longue à l'allure quelconque portant une marque si usée qu'elle en est difficile à reconnaitre, son métal couvert de rayures et son tranchant constellé d'éclats. Quel qu'ait été son précédent propriétaire, cette arme a certainement plus d'une histoire à raconter. Arun fronce les sourcils, dubitatif.

-Elle a manqué d'amour certes mais a l'air solide... Si vous me permettez?
Le sombre cale alors vivement l'épée entre sa hanche et son bras gauche pour ajuster sa prise, saisir l'épée par la lame, et après avoir relevée avec toute ses forces, il teste la lame en frappant trois fois sur le comptoir de bois. Les échardes volent mais l’arme tient bon. Elle ne vibre pas, elle est bien équilibrée constate-t-il.

-J'suis pas sûr qu'elle ait manqué d'amour… y'a longtemps. J'pourrai lui en redonner, moi. L'adolescent bombe le torse en tendant la main pour récupérer l'arme. Il est clair qu'il pense qu'il s'en connait en amour. Le forgeron a un doute, mais se garde bien de l'énoncer. Si c'est un mercenaire, il est prêt à parier que celui là ne durera pas longtemps. Sans même s'obstiner, Arun paie le montant convenu en laissant son comparse reprendre l'arme et la mettre au fourreau.

Puis, les deux compères retournent au bazar, le pas léger et décidé. Il y a foule, l'un sait exactement où il va, l'autre louvoie à sa suite sur ses longues jambes fines. Le premier est satisfait du second.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes   Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes I_icon_minitimeVen 27 Sep 2019 - 22:26



L'humain réalise alors qu'il a la dalle… retournant sur leur pas pour aller casser la croûte, ils croisent un groupe de jeunes femmes assez richement habillées. D'ailleurs, il y en a une qui fait de l'oeil au grand mâle. Et une autre, à la chevelure bouclée qui fait un gentil sourire à l'adolescent, lequel n'hésite qu'un bref instant pour lui rendre un sourire charmeur, le regard pétillant. C'est que, l'épée au ceinturon, déhanché, le regard pétillant, il a l'allure sûre de lui d'un jeune guerrier plein de potentiel. Il suit la demoiselle des yeux, en retour, ce qui ne déplait en rien à cette dernière. Elle rougit. Arun retourne l,Oeillade à la première, joueur avant de suivre la demoiselle du regard et reporte son attention sur Karanlee avant d'éclater de rire. Arun a un rire de basse, voilé, agréable à entendre.

Et bien mon jeune ami, vous êtes déjà bourreau des cœurs malgré votre bras mou. Je vous l'accorde qu'elle est fraîche et craquante la jouvencelle… Quel appât vous a t'il attiré le regard ainsi?
- Bras mou, pfff… Je préfère dire que je suis détendu, chef. Les yeux rubis de Kalanree pétillent d'amusement, il continue avec enthousiasme, volubile dans ses mots autant que dans sa posture. "Des appât? Sa peau caramel, sa chevelure bouclée ou son regard d'émeraude? Sa robe, ses bijoux, ils me rendent un peu jaloux? Une pause. Son regard plein de malice, il avance d'un pas souple vers Arun. Une idée lui trotte dans la tête. "Vous les connaissez? "

Un léger pli mauvais traverse fugacement la grande bouche. Sous le chapeau, le pli de la bouche trouve son pendant dans le bref éclair de lumière dans l'oeil vert.

-Non, je ne les connais pas, mais cela peut se remédier assez vite. Venez mon jeune ami, de telles jouvencelles ne trouveront leur pendant que rarement… A rendre jaloux hein?
- He! Je ne suis p...

Et avec toute la vivacité de ses longues jambes, Arun se porte à la rencontre des femmes en tirant d'une manche un fin mouchoir de dentelle immaculé.

-Mesdemoiselles!

Appela t'il en ne se souciant pas (en apparence du moins) de savoir si le jeune mercenaire suit. Il leur coupe le chemin en faisant une ample révérence, comme Kalanree l'avait vu faire avec Irulan l'ennéade précédente. Les deux jouvencelles s'arrêtent, hésitantes, regardant par dessus leur épaules l'homme qui vient vers elle, brandissant un bout de tissus immaculé.

- Mesdemoiselles... Ne vous en allez pas comme cela… Je me présente Arun…

Galamment, il fit un baise main à l'une, puis à l'autre. Les longs doigs agiles s'attardèrent plus longuement sur la plus vieille, celle qui lui avait fait de l'oeil et qui, maintenant, se cachait la bouche derrière la main avec une fausse pudeur écoeurante pour Dante. La plus jeune, plus timide le regardait franchement tandis qu'il se redressa, lui mettant le mouchoir dans la main. A son coté, Shyn'tae ne savait pas où se mettre. Un regard était une chose, mais ne devait-elle pas se faire discrète? Cela lui faisait plaisir qu'une demoiselle s'intéresse à elle, y compris sous l'identité d'un tout jeune adolescent Doeb androgyne, mais peut-être ne vaudrait-il mieux ne pas prendre le risque que quiconque découvre le pot au rose.

- Mon jeune compagnon a bien vu votre mouchoir tomber mais est trop timide pour vous le rapporter.

Et en effet, ledit compagnon semblait intimidé, comme s'il ne savait que dire devant la verve de son camarade. Comment ca, un mouchoir? Une arnaque pareille ne peut pas marcher, non? semble dire son regard oscillant entre surprise et doute.

-mon mouchoir? Mais je n'ai pas de mouchoir monsieur…

Sous les yeux des demoiselles, adorablement rougi, Kalanree jette à son comparse un regard étonnamment semblable à celui de la dubitative demoiselle. Arun a un sourire éblouissant, plein de dents blanches, l'oeil de miel,… Séducteur, il pousse la note.

-Mesdemoiselles, je l'avoue… ce n'était qu'une piètre excuse. Un regard n'était pas assez pour nous. Nous voulions graver vos regards et vos voix dans nos cœurs pour nous tenir chaud le long de notre voyage prochain… Nous ne demandons pas plus.
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MessageSujet: Re: Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes   Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes I_icon_minitimeMer 2 Oct 2019 - 12:50




Le noiraud léve les yeux au ciel. Le jeune drow se retient de rire, manifestement gêné, avant de se retourne vers son vis à vis et découvrir des yeux d'émeraudes posés sur les siens. Après tout pourquoi pas, c'est aussi le moment de s'amuser. Shyn'tae soupçonne que Dante a quelque chose derrière la tête… C'estqu'il peut être charmant quand il le désire… Le problème c'est qu'il ne le désire pas souvent.

Un bref un instant d'arrêt, puis Karanlee s'incline profondément avant de poursuivre.  Amenant un moment de flottement sur le petit groupe qui se met à le regarder.

- Excusez-le, Arun ne peut pas s'empêcher de rendre service et son audace est sans limite… J'ai fait l'erreur de lui décrire comme…" Le drow hésita et fini par baisser le regard le premier, finissant sa phrase en un murmure énamouré du plus bel effet. [comme=#0099ff]" … comme... comme je vous trouvais charmante."[/color] La demoiselle rougit joliment et baissa les yeux à son tour, un mince sourire aux lèvres. Ils étaient adorables tous les deux.

Soudainement, le visage de Kalanree s'illumina, comme s'il venait d'avoir la meilleure idée du monde. Il venait de se souvenir de ces ouvrages d'histoires péninsulaires qui lui avaient paru à la fois exotiques et pleins de mystère. Une source d'inspiration parfaite étant donné la circonstance. Le drow androgyne mit un genoux à terre devant la demoiselle, lui tendant la main droite.

-  On va capturer un cultiste des dieux sombre qui terrorise des malheureux... J'aimerais venir à bout de ce monstre en votre nom!

-NOUS allons capturer ce dangereux cultiste!!!! Dame… Dit l'humain d'un ton important, n'acceptant pas que son jeune compagnon devienne le centre de l'attention. Je le combattrai en votre nom…

-Anahita,... ne nous faites pas cet honneur…

Souffle la brunette, feignant encore la pudeur. Une pute, pense Dante, mais non une travailleuse honnête, une de ces putes de luxes qui prennent des airs de saintes nitouches… Il s'incline, caressant gracieusement le cou délicat au passage.

Et moi, c'est Farah, susurre la plus jeune à l'oreille du jeune guerrier drow avec une audace étonnante qui la fait rougir de plus belle.
- Kalanree, mademoiselle.", lui répond-il doucement, un sourire enchanté aux lèvres.
-Et quand partez vous pour cette palpitante épopée?" Reprend t'elle, posant une main sans bijoux sur le jeune mercenaire. Ce dernier frémit au contact de la peau douce et chaude contre la sienne, et la serra en retour avec douceur.
- Ce sont nos dernières heures dans cette ville... Le Daedhel semblait le regretter profondément, et se pencha pour déposer un baiser plein de tendresse sur le caramel de sa main. "On m'avait dit que les filles de Thaar étaient jolies, mais c'est faux: Vous êtes magnifique, Farah. Pourrais-je mieux vous connaitre?" Les yeux du sombre romantique brillaient de curiosité alors qu'entre ses lèvres, le nom de la jeune demoiselle coulait comme le vent dans les arbres. Sans lâcher la main de sa dulcinée, il se releva avec grâce.


-c’est, en réalité, notre dernière heure en cette cité, susurre Arun à l’oreille de la brunette avant de respirer son parfum.

C’est alors que les cloches au travers Thaar sonnent le 5 heures. Se redressant subitement, Arun regarde le ciel, alarmé. Dit d'une voix étranglée

-Il est tard! Nous allons être en retard.

Se retournant vers Anahita pour s'incliner galamment devant elle, l'homme lui fait un baise-main très passionné. L'oeil marron rencontre celui de la demoiselle…La voix grave voilée par l'émotion.

-Je vais hanter ces lieux à mon retour…. Je vous trouverai.

Détachant théâtralement sa grande plume, il la lui donne, piquant L'accessoire fantasque dans les cheveux de la belle. Kalanree avait hésité à lever les yeux au ciel en l'entendant. Lorsqu'il en faisait trop, son compagnon devait en faire encore plus. A la place, un sourire magnifique éclaira son visage d'ébène.

-Prenez ceci en gage, je reviendrai la chercher.

Puis, il s'éloigne en s'inclinant encore et encore, sautillant sous la hâte de rejoindre leur groupe. .
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MessageSujet: Re: Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes   Au bazar, on trouve de tout: Des épées et des amantes I_icon_minitimeJeu 3 Oct 2019 - 21:27



S'éloignant d'un bon pas, Arun interpelle son comparse par dessus son épaule.  

Kalanree, la gloire n'attend pas! Ils vont partir sans nous! Viens!
- Désolée… je vais devoir y aller, je crois… Souffla-t-il à son oreille s'approchant plus près d'un souffle, sa main dans la sienne. La demoiselle cligna des yeux, leurs nez se frôlèrent. Il posa sa main contre son torse dans lequel elle put sentir battre son cœur.
- Je peux? Murmura-t-il. Elle eut une hésitation.

Doucement, elle hocha la tête.

Le baiser qu'il lui offrit alors était fougueux, passionné, habité de l'énergie de quelqu'un qui ne voyait aucun lendemain. C'était presque trop, mais elle fut flattée. Rosie, elle y répondit langoureusement, parce que l'expérience était aussi plaisante que sans conséquence,  peut-être aussi parce qu'il était charmant, peut-être à cause de l'émoi que l'étreinte provoqua en elle.

- Au revoir. Nous nous reverrons!

Le drow s'en retourna et, d'un pas gracieux, il courut dans la foule pour rattraper son compère, un sourire aux lèvres et sous le regard enchanté de sa conquête. Il n'était pas certain qu'il reste enchanté bien longtemps.

- Vous avez eu ce que vous vouliez, chef? C'est dommage, elle était jolie." Le drow arborait un demi sourire satisfait, le goût de la demoiselle toujours sur ses lèvres. " Je me demande la tête qu'elle ferait, si elle savait."

Elle saura bien assez tôt…

Sans rien rajouter d'autre qu'un léger sourire moqueur, Arun continue d'un bon pas jusqu'à être de retour dans la ruelle de la parfumerie.. Karanlee peut le voir jouer avec quelque chose dans la bouche... Et devant le portail, il finit par cracher proprement ce qu'il a ramassé. Un magnifique pendant d’oreille avec une émeraude de modeste taille certe, mais superbement ouvragé. De ses grandes manches, il en sort deux bracelets et une bague. Le bijou de la brune, il le tend derechef vers Shyn'Tae.

Tiens, pour toi. Un bijou à rendre jaloux. Le reste, c'est  pour la cagnotte voyage...

- C'est comme ca que vous arrangez les fins de mois? Il n'y avait nulle critique dans le ton employé par la sombre, seulement une sincère curiosité. Entre ses doigts dansait le bracelet d'argent aux motifs feuillus qui avait été autrefois au poignet de la charmante jouvencelle.

- C'était charmant. On le refait quand vous voulez." conclut-elle, un sourire amusé aux lèvres. [/color]
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