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 Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios]

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Eurybia
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MessageSujet: Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios]   Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios] I_icon_minitimeMer 20 Nov 2019 - 21:03

Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur
Favrius, premier mois d'automne
An 17 du XIe Cycle


423 jours. Crépuscule après crépuscule, elle avait compté les couchés de soleil, instinctivement. Comme si tenir ce compte lui donnait un repère, un ancrage, qui l’empêchait de se laisser partir à la dérive vers des rivages sans retour. Il lui était arrivé de regardé l’horizon et d’y trouver une attraction particulièrement malsaine,  l’envie de se jeter par dessus bord. Au moins, elle n’aurait plus à porter ce masque. Il lui semblait qu’il lui collait au visage désormais, ne faisait qu’un avec sa peau. Elle aurait voulu se l’arracher, sa peau. Elle trempa un linge dans le bac d’eau salé pour la frotter, jusqu’à la rougir. La débarrasser de son odeur, elle était partout. Le sel brûlait les plaies encore ouverte sur ses épaule dans son dos, ses bras, ses cuisses. Y avait-il un endroit qu’on avait épargné ? Oui, bien sûr il y en avait un. Son visage. C’est qu’il ressemblait à celui de sa putain d’avant. La garce avait réussi à s’enfuir, elle avait trouvé son salut ! Elle au moins avait eu le mérite d’avoir le courage de se jeter dans les bras de Tyria.

Pas Eurybia. Elle avait attendu se fondant dans ce nouvel environnement tant bien que mal. Et même un an après, elle n’arrivait toujours pas à réfréner son sale caractère et à baisser les yeux pour échapper aux coups de fouets. Ces cinglements étaient la preuve qu’elle était privilégiée et protégée par le Kyle Maulkin, le capitaine. Tout autre personne aurait sans doute été jeté à la mer pour lui avoir fait l’affront de répondre à ses ordres. En outre, voir la « compagne » du capitaine attachée à un mât dos dénudé était un spectacle qui ravissait l’équipage, et le Second en particulier. La présence d’un favorite à bord remettait en question la légitimité de son poste. Aussi prenait-il tout son temps pour préparer ses coups d’une rare violence. C’était peut-être la pire des sanctions qu’elle avait reçu, la plus douloureuse, et la plus marquante. Plusieurs semaines avaient passé et les plaies guérissaient mal. Se rouvraient, même si elle laissait faire. Se débattre n’avait jamais été très efficace de toute façon, seulement plus pénible. Il fallait juste attendre. Oublier. Frotter.

Le linge avait viré au rouge lorsqu’elle se rendit compte que la douleur ne partirait pas en frottant. Nous étions au quatre cent vingt quatrième jour, le navire des pirates revenait enfin dans la mer Olienne. Elle l’avait entendu et s’était bien gardée de réagir. Combien de lieues les séparaient de Thaar ? Ses parents la croyaient-ils morte ou disparue en mer ? Helios était-il toujours à la forge ? Prenait-il soin des parents Pyrit vieillissant ? Des questions qui accéléraient les battements de son coeur, pourtant son visage restait de marbre lorsqu’on la relancer : « c’est pas d’là d’où tu viens, Dame Eury ? ». Feindre le désintérêt c’était vital, nécessaire. Voilà plusieurs mois qu’elle participait  aux abordages, réussis pour la plus part. Elle espérait bien qu’en Olienne, ils échoueraient. Il suffisait d’une seule fois.

Arcam avait-il entendu son désir de vengeance ? Se lassait-il du spectacle ennuyeux qu’elle lui offrait ? Lorsqu’un navire marchand apparut à l’horizon, l’équipage tendit les voiles et rajusta son cap. L’attaque était proche. A bord du bâtiment ciblé se trouvaient quelques mercenaires, mais d’un coup d’oeil, il n’était pas difficile de voir qu’ils perdraient en nombre. Auraient-ils l’occasion d’attaquer un autre bateau et de perdre ? Connaissant Kayle, il n’aurait pas la stupidité de risquer de perdre la marchandise nouvellement obtenue dans ces eaux. Elle n’avait plus le choix. Là au milieu de la bataille qui faisait rage, du sang et des cris, la blonde retourna sa lame contre les pirates. Dans la surprise, plusieurs tombèrent, le premier ne fut pas choisi au hasard. Lorsqu’ils virent le Second tomber, les pirates crièrent à la trahison. Elle dût essuyer de nombreuses attaques, trop pour qu’elle ne les pare toutes ou les évite. L’adrénaline inhibait la douleur. La confusion était telle qu’on ne savait plus où était l’ennemi. Kayle, lui, savait. Le visage déformé par la fureur, à l’autre bout de la bataille sur le pont, son regard promettait un sort funeste à la traîtresse. Cependant il n’eut d’autre choix que d’annoncer la retraite.  Des torches enflammées heurtèrent le plancher du bâtiment ennemis. Déjà, les mercenaires du bateau commerçant utilisaient ce retournement de situation à leur avantage,  et parvinrent à abattre un grand nombre de leurs assaillants. Le vaisseau pirate s’écarta enfin de sa proie et prit le large pour s’épargner de plus lourdes pertes. Elle ne le vit pas disparaître. Il lui semblait plutôt qu’elle-même disparaissait. Son champs de vision s’étrécit, elle vacilla. Sa chemise blanche était devenu écarlate près de son flan, ses jambes ne la portaient plus. La nuit tombait déjà devant ses yeux. Tyria porte moi sur tes flots...

Mais non. La déesse de la mort l’avait une fois de plus rejetée sur les rivages de Néera, ou plutôt de Thaar. De temps à autre elle reprenait conscience, parfois quelqu’un la faisait boire ou lui donnait un bouillon de poisson. Le temps s’étirait et perdait forme. Des heures ? Des jours ? Lorsqu’elle revint à elle, ils venaient d’amarrer. La terre ferme ! Quelqu’un avait retiré ses gants et sa chemise pour bandé sa plaie. Cette personne l’avait peut-être veillée, mais à l’instant où elle se rhabillait elle était seule. L’idée de rester au port lui était tout bonnement inconcevable. Plus d’un an, elle avait attendu ce moment où elle remettrait les pieds dans sa citée natale. Maintenant qu’elle était si prêt du but, ce n’était pas une douleur au flan qui l’en empêcherait. Rééquipée comme elle put, elle sorti à l’air libre. La pluie fouettait les travailleurs qui s’empressaient de décharger leurs marchandises avant qu’elles ne prennent l’eau. Sur les planches du quai, elle avait dû mal à s’habituer au plancher des vaches. Son pied marin couplé à sa blessure rendaient sa démarche incertaine. Si on l’aperçut, on dû la prendre pour une ivrogne en mal, ou pour une voleuse qui s’était faite punir, avec sa chemise tâchée. Ses pieds la guidaient vers la forge. La pluie et le vent la faisaient trembler. Là, ses parents sauraient quoi faire. Il y ferait chaud et sec.

Pourtant une fois devant l’entrée, une angoisse étrange l’empêcha d’avancer plus. Elle restait là, à moitié appuyée conte la porte lorsque cette dernière s’ouvrit.


Dernière édition par Eurybia le Jeu 21 Nov 2019 - 15:54, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios]   Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios] I_icon_minitimeMer 20 Nov 2019 - 23:55

Thaar, cité des tentations, cité des passions, poumon de l’Ithri’Vaan, qui l’avait vu naître. Lui qui était devenu ce jeune homme solitaire et taciturne. Il ne s’était pas fait vraiment d’amis, trop occupé par le travail, le maintien de la forge, surtout depuis qu’il se retrouvait seul pour la faire tourner. Mais cette solitude occupée par ce travail acharné avait au moins le mérite de lui faire oublier sa culpabilité. Celle qu’il éprouvait pour l’assassinat des personnes qui l’avaient recueilli et élevé comme leur propre fils. Il se souviendrait toujours de leur regard figé, de cette expression de souffrance et d’effroi qui était restée gravée sur leur visage. C’était sa faute, incontestablement sa faute… Se tuer à la tache ne le dédouanait pas de sa responsabilité, mais lui donnait un but, un objectif, celui au moins de ne pas salir leur mémoire. Il continuerait à se démener et se donner corps et âme pour ce métier qui était ancré en lui. La forge, il n’avait plus que ça, c’était la seule chose qui comptait pour lui, qui le gardait vivant et lui donnait cette envie de se lever le matin.

En ce début de matinée, Helios avait une commande à terminer, une magnifique épée longue à une main. Il était rare de forger un si bel objet. Bien qu’il demeurait plutôt hostile aux puissants de la faction, gérant cette cité et ses alentours comme bon leur semblait, n’ayant aucune crainte à balayer les plus miséreux, il ne pouvait se permettre de cracher sur une bourse bien remplie… Le riche futur héritier de cette arme avait déboursé en tout quinze souverains. Cinq à la commande, de quoi laisser à l’artisan le loisir de se fournir en matériaux de haute qualité et dix de plus à la livraison. Il avait donc passé de temps sur cette arme, en lui accordant un soin tout particulier. Il était toujours méticuleux dans le travail et jamais il ne bâclait une œuvre. Mais pour une arme de cette veine, c’était encore autre chose, le plaisir du forgeron de créer une petite merveille, aussi étincelante que tranchante, en acier odelin. L’odeline, combinée à l’acier, offrait plus de solidité. De plus, l’artisan pouvait se permettre d’affiner sa lame, de la travailler avec finesse et dextérité.

Un travail en soit plaisant, ce genre d’occupation pour la matinée qui lui faisait oublier le reste. Puis vint l’heure du déjeuner, dépassé même, il ne s’en était pas rendu compte. Le forgeron ne pouvait pas se permettre le luxe de manger le matin, le déjeuner était son seul vrai repas de la journée, il se contentait d’un plus maigre repas au souper. Mais pour garder sa force de travail et continuer de subir cette température ardente dans la forge, en transportant de lourdes charges, il fallait entretenir les muscles. Et pour ce faire, il fallait bien manger. Il gagnait son argent pour cela de toute façon, entre autre. Mais la raison la plus évidente était celle là, bonne nourriture équivaut à bon rendement.  La viande, même s’il ne pouvait pas en déguster tous les jours, il aimait se faire ce petit plaisir de temps à autre, le sarakam, c’était ce qu’il consommait le plus, la viande populaire, une farce composée de plusieurs tripailles animales. Le tout agrémenté de différentes épices, qui relevaient sou goût et ravivaient les papilles. La journée n’était pas des plus affreuses, en somme. Une belle épée forgée, de la viande au repas. Et même un peu de rhum, pour venir ponctuer parfaitement tout cela.

L’alcool était un des vices du métallurgiste, encore plus depuis le décès des Pyrit. Même si c’était en partie le dangereux nectar qui avait causé leur perte… Il se contentait d’un seul verre lorsqu’il travaillait, pour ne pas altérer sa concentration et son efficacité. Mais le soir, c’était une autre paire de manches. Les verres s’enchaînaient souvent, il peinait à trouver le sommeil sans le perfide breuvage. À boire toujours un peu plus, il s’y habituait et les doses se rallongeaient. Il commençait à encaisser plutôt bien l’alcool, sans que ce ne soit une fierté. Il préférait d’ailleurs cacher cette fâcheuse tendance. Sûrement cela ne serait pas bon pour les affaires, nuirait à sa réputation si les clients le savaient trop porté sur la boisson… Il ne sortait pas beaucoup dans les tavernes. Ça lui arrivait évidemment, il continuait parfois à jouer aux dés, renouer avec ses vieux démons, ou laver son âme dans l’alcool et l’honneur dans le sang, dans des stupides bagarres de taverne.
Mais ce soir, comme la plupart du temps, il demeurait avec son verre de rhum comme seul accompagnant, seul plaisir coupable, seul gardien de ses songes.

Néanmoins, ce fut un bruit derrière la porte qui retint son attention. Un client à cette heure ? Un abruti venant chercher les ennuis ? Helios ignorait qui était derrière le bois, mais il prit le soin de sortir sa dague et la dissimuler derrière son dos, avant d’aller ouvrir la porte. La nuit tombée, personne ne savait ce qui pouvait se tramer dans l’esprit embrumé de la population… Il posa alors ses doigts sur la poignée de la porte et l’ouvrit d’un coup sec. Ce fut une femme qui s’écroula presque devant lui, les vêtements salis, tachés de sang. Elle semblait blessée et en mauvaise forme.

- « Qu’est ce que... » Et, ce fut le choc lorsqu’il l’aida à se relever et aperçut son visage. Eurybia. Cette fille aux cheveux blonds tressés, celle qui avait refusé de lui donner sa main, celle qui lui avait brisé le cœur, celle qui était partie, l’avait à son tour abandonné. Celle… dont les parents étaient morts. Il lui en voulait, mais à présent, comment réagir… quoi dire… « Que fais-tu là ? » Ce fut tout ce qu’il trouva à dire, troublé par cette soudaine apparition. Ça faisait un an. Une foutue année qu’elle était partie, qu’il n’avait aucune nouvelle d’elle, qu’il ignorait si elle était toujours vivante. Il se recula, un peu abasourdi par la situation, également par les quelques verres de rhum qu’il s’était enfilé. Elle se pointait là aujourd’hui, devant lui, à la forge… Elle allait demander à voir ses parents, que lui dirait-il. Il rangea sa dague maladroitement, s’approcha doucement pour observer d’où coulait le sang, il ne savait pas si c’était le sien ou celui d’autres… Mais son flanc semblait avoir été touché.
« T’as vraiment une sale tête, tu devrais t’asseoir. » Il ne la submergea pas de questions, attendait simplement d’en savoir plus, de comprendre ce qui lui était arrivé.
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Eurybia
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MessageSujet: Re: Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios]   Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur. [Helios] I_icon_minitimeJeu 21 Nov 2019 - 15:53

Une succession de mauvais choix et un poignard dans le coeur

Eurybia ne s’était pas attendu à ce que la porte contre laquelle elle s’appuyait s’ouvre brusquement, elle manqua de s’effondrer au sol. Ses doigts s’agrippèrent à ce qu’ils purent, le montant de la porte, le bras de celui qui l’aidait à se redresser. Elle tomba dans ses yeux bruns, et comprit. Ainsi, Helios était resté à la forge. Le couple Pyrit s’était sans doute fait à l’idée que leur fille n’en ferait jamais qu’à sa tête. Heureusement, ils pouvaient compter sur leur docile apprenti. Pendant que ce dernier jouissait de leur présence, de leur toit, de l’enseignement du vieux ferronier, elle, elle était restée coincée 423 jours sur un foutu navire pirate. Pouvait-elle en vouloir à l’homme d’être resté au vu du fiasco qu’avaient engendré ses propres décisions ? Non. Pourtant, cela ne l’empêchait pas d’être amère de ses erreurs.

Le souffle alcoolisé qui lui parvint la fit vivement reculer, comme si sa vie en dépendait. Ses prunelles ne parvenaient pas à se détacher de la haute silhouette qui tenait une dague dont la lame renvoyait un éclat métallique. Etait-ce l’exiguïté du couloir de l’entrée, l’odeur de la boisson prisée par les pirates ou le sentiment écrasant d’être prise au piège qui lui nouait l’estomac ? Sa crispation ne fit qu’empirer la douleur à son flan. Elle secoua la tête brièvement comme pour effacer la vision de sa chambre de torture, ou presque.

Figé un instant par l’étonnement, le forgeron mit un temps avant de ranger son arme. Il semblait surpris de la voir, pouvait-on l’en blâmer ? Elle-même n’était-elle pas surprise d’avoir réussi à revenir sur une terre autre que l’Isle de Meca ? Mais l’avait-on cherchée au moins ? Est-ce que quelqu’un avait su ce qui était advenu du navire de la Corporation d’Argent sur lequel elle avait embarqué pour Esion ? Ou s’était-on tout bonnement désintéressé de son sort, puisqu’elle avait choisi de fuir à l’instar d’une enfant qui rejette toute responsabilité ?

« Oui… moi aussi je suis heureuse... de te voir. » fit-elle d’un ton qu’elle voulut mordant mais que ses tremblements entrecoupèrent. Elle était trempée et n’aspirait qu’à retirer ses vêtements pour se rouler dans une couverture sèche. Sentant son corps faiblir, elle s’appuya au mur ouvert sur la cuisine mais se refusait de prendre un siège comme on lui avait suggéré. Car c’est là qu’elle l’entendit.

Le silence pesant.

Sa mère avait toujours eu le sommeil léger, elle aurait reconnu sa voix, elle serait venue. Où était-elle ? Etait-elle malade ? Les yeux ambrés de la jeune femme se plantèrent dans celui qui lui faisait face et qui se taisait, le malaise était palpable, mais elle ne comprenait pas encore d’où il venait.

« Où sont-ils ? »

Il savait, il devait savoir, comment ne l’aurait-il pas su ? Il vivait avec eux, alors pourquoi semblait-il hésitant, pourquoi mettait-il autant de temps à répondre ? Qu’est-ce qui l’empêchait de parler ? La panique commençait à l’envahir comme une vague puissante qui allait la submerger et à coup sûr fracasserait bientôt sur un nouvel écueil de sa vie. Elle n’avait pas besoin de réponse, elle les trouverait elle-même. Le froid, l’humidité, la blessure, l’angoisse. Tout disparut pour laisser place à la panique et la confusion alors qu’elle se précipitait comme elle pouvait vers la chambre de ses parents en les appelant. Pire quand elle entra dans la chambre où ils auraient dû se trouver, juste là, endormi, il y faisait froid, et la poussière témoignait de leur absence. Il n’y avait donc qu’une chose qui pouvait expliquer leur absence.

Jamais son père n’aurait quitté sa forge.

Jamais sa mère ne serait partie sans son mari.

Le monde sembla vaciller, un fois de plus, elle s’appuya contre le mur, la main pressée sur la vieille tâche brunie. L’air dérouté, Eurybia se tourna vers celui qui détenait des explications qu’elle ne voudrait pas entendre.

« T’aurais pu nettoyer. » s’entendit-elle murmurer tandis que son esprit faisait le tour de ses illusions effondrées. Elle avait imaginé des retrouvailles dans les cris de colère, de joie, de surprise. Mais pas dans le silence de mort d’un deuil auquel elle ne s’était pas attendue.
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