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 [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)

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Dante Corvac
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MessageSujet: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeJeu 12 Mar 2020 - 2:50


Huitième ennéade de Barkios, an 17 du XIe cycle
Ville de Serramire, tard le soir.



Un beau voyage qui commence sous le signe de la pluie, voyez donc ça. Malgré tout, le voyageur avance bien et vite, en ligne relativement droite, venant directement d'Oesgard. Il lui faut de la nourriture et une nuit au sec, pour sécher ses affaires, avant de reprendre son périple vers Aretria, puis Sainte-Berthilde. Il pourrait prendre un canasson et filer comme le vent. Mais, par ce temps, le voyageur n'en n'a pas l'utilité. Il a été chanceux, ce qui aurait détourné un voyageur ordinaire a été recu et accomplit comme un défi.

S'il y avait des gens de cet enfoiré de Gaubert sur les talons, il l'aurait su… Mais le voyageur reste méfiant.
ils peuvent l'avoir devancé en quelque sorte et l'attendre. Il ne parierais pas sa paye là-dessus. Mais, soyons, franc, le voyageur adore cette situation du chasseur chassé… Un éclair zèbre le ciel, une odeur d'ozone envahit l'air nocturne… Ce soir n'est pas la soirée des prédateurs.  Dans les bois, rien ne bouge. Aussi le voyageur accélère t'il le pas, coupant imprudemment carrément à travers champs pour attendre plus rapidement la cité de Serramire, plus particulièrement la première auberge qu'il croise.

La porte s'ouvre dramatiquement, au même moment ou un autre éclair zèbre le ciel et que le tonnerre resserre les cœurs. Le pied botté chaudement, la figure et les épaules bien renfoncées dans sa lourde pèlerine sombre doublée de fourrure rasée, son nouveau plastron craquant encore, pas encore habitué au corp qui le porte, les mains couvertes chaudement, un foulard de laine couvrant le bas du visage, ne laissant que voir un œil marron terni par l'ennui le plus total. S'étant arrêté un peu avant d'entrer, le voyageur a camouflé ses cicatrices et posé un bandeau sur son œil vert, infiniement plus reconnaissable que le marron. Bref, une silhouette anonyme et inquiétante.

Ce n'est pas Halewyn qui entre, ni Dante, ce sont des noms probablement recherchés. Il n'a rien d'Arun ni de l'Ombre en cet instant précis. Il reste Courbache, mais l'homme sait que ca n'attirera que railleries et quolibets, ce qui veut dire que les gens vont s'en rappeler, ce qu'il ne souhaite en aucun point…

Bon, avec un peu de chance, on ne lui demandera pas du tout son nom.    

D'un air pressé, l'homme entre et referme doucement la porte derrière lui. Avant de se débarrasser de son manteau, en homme bien élevé. Gardant son vêtement en main, il se dirige alors vers l'aubergiste, son œil unique passant sans s'arrêter sur la clientèle actuelle des lieux. S'il ne semble pas leur porter attention, le voyageur note cependant tout et tout le monde… Ce qui, à cette heure, ne veut pas dire grand monde justement. Et il s'arrête devant le tenancier. De sa voix grave, il le salue poliement, les syllabes de sa langue natale donnant une danse exotiques à ses paroles tandis que de l'argent glisse doucement sur le comptoir entre eux.  

-Bonne nuit… Est ce qu'il y a une chambre de libre et est ce qu'un bain chaud est possible? Sinon une place au coin du feu et un bon repas fera l'affaire...
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeJeu 12 Mar 2020 - 14:31

Ma garde, après avoir longtemps veillé à mes côtés, est montée se coucher. Je l’ai suivie, bien entendu, afin de pouvoir me remettre de cette longue chevauchée depuis Fernel et surtout pour pouvoir penser à ce que je vais bien pouvoir dire au Duc. Cela étant, dans la solitude silencieuse de cette chambre minuscule, il m’est absolument impossible, pour l’instant, de me reposer et de réfléchir. Je suis inquiète. Terriblement inquiète. Et si tout ce voyage n’avait servi à rien ? Si le Duc refusait de se ranger à mes arguments ? Si Mère mourrait en mon absence ? Tout ceci, cumulé à la fatigue, me fait littéralement tourner en rond dans la pièce, les mains dans le dos, toujours vêtue de mes vêtements de voyage encore humides de la pluie torrentielle qui s’était abattue sur nous. Qui plus est, l’orage gronde, ce qui ne m’apaise nullement. N’y tenant plus, je prends la porte et descends dans la salle commune afin de prendre place face au feu.

A cette heure avancée de la soirée, il n’y a plus que deux ou trois clients, à moitié endormis sur leur banc. Et un homme en train de parler avec le tavernier. Parfait. Je pense pouvoir me laisser aller, un peu, ou à tout le moins ne plus garder ce port de tête digne que je m’échine à conserver, pour les apparences. Ce soir, il n’y a personne pour venir me faire la morale. Mes compagnons de route sont endormis, je suis seule avec mes pensées face aux flammes qui dansent devant mes pieds bottés. Je ne peux m’empêcher toutefois d’écouter les propos du tavernier et de le regarder, faisant face à cet inconnu qui demandait juste le gîte et le couvert, ce qui n’a rien d’extraordinaire dans une auberge, en somme.

- Toutes les chambres sont prises.

Je vis alors le tavernier me regarder, me désignant silencieusement, sans doute inconsciemment, sans le vouloir. Surprise par les regards qu’on me lance, je cessai de les observer, mal à l’aise d’avoir été prise la main dans le sac. Je dissimule mon embarras par un petite toux de circonstance et les écoute, sans les regarder, reportant toute mon attention visuelle sur les flammes. Oui. Il est vrai que nous occupons beaucoup de chambres. J’en arrive à ressentir un peu de gêne. Et si cet homme devait passer la nuit dehors ? Avec cette pluie, ce vent et l’orage qui gronde, même l’écurie ne serait pas synonyme de chaleur. Quelle horreur.

- Va falloir vous contenter d’une chaise et d’un peu d’soupe. ça ira pour vous, M'sieur… ?

Il regarda l’inconnu, laissant sa question en suspend pour que le client la termine tout seul, afin qu’il puisse donner son nom. Je n’entendis pas la réponse mais quoiqu’il en soit, je fis un geste vers une des serveuses qui avait la mine fatiguée d’une personne prête à rejoindre son lit. En trainant les pieds, elle me rejoignit, je lui demandai simplement :

- Je prendrais volontiers un peu de soupe, moi aussi. Pouvez-vous m’en apporter un bol, s’il vous plaît ? Ainsi qu’à cet homme qui vient d’entrer ? Mettez cela sur ma note.

La jeune personne, à peu près aussi aimable qu’une porte de prison, souffla en fronçant les sourcils avant de se diriger vers les cuisines. Je la suivis du regard, surprise par une telle grossièreté, puis croisai mes jambes, tendant mes mains vers les flammes. Je porte la même tenue depuis des jours. Des bottes marrons un peu salies par la poussière des chemins, un pantalon de cuir brun foncé qui a lui aussi souffert, une chemise autrefois blanche et un gilet de velours marron par-dessus, lacé sur les côtés. Mes cheveux, quant à eux, auraient bien besoin de soins, tressés à la va vite et seulement retenus par une petite cordelette de cuir noir. J’aurai tout le temps demain de prendre soin de moi. Là, j’ai juste envie de profiter du calme, d’un peu de distraction et de la chaleur bienfaisante d’un feu.

Je n’entends plus le tavernier, ni le mystérieux voyageur. Je me retourne, pour voir ce qu’il se passe, cherchant à comprendre.  
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeJeu 12 Mar 2020 - 22:22



Il n'y a pas de chambre de libres… Et l'espoir d'un bain chaud lui est, par ce fait même, implicitement refusé. Foutu pays de merde! Avec ces températures en plus, il ne peut même pas se laver dans un torrent.

C'est que le voyageur est un homme propre voyez vous? L'aubergiste ne peut pas voir son expression de visage. L'oeil marron restant inexpressif tandis qu'une main aux grands doigts viens baisser le foulard.

Une soupe!? Une putain de soupe de merde! On est quoi, des clodos?! Donnez moi un steak! bleu! Un ragoût bien consistant. Vous habitez un pays où on se les gèle en permanence et la seule affaire que vous nous offrez c'est une soupe de merde!? Tonne la Bête dans la tête du voyageur qui découvre sa barbe courte et fournie, noire comme le charbon lui étoffant le visage, lui donnant un air plus Péninsulaire. Il n'a pas enlevé la pèlerine encore et une petite flaque commence à prendre naissance à ses pieds. Il retire quelques pièces du comptoir, les remettant dans sa bourse.

Oui, ça m'ira très bien… Merci quand même.

Répond simplement l'homme de sa voix grave et chantante, avant de se détourner pour aller se sécher au côté du feu. Il voit la fille se tourner vers lui. Elle est vêtue simplement, mais le voyageur ne s'y fie pas. L'ignorant en apparence, il va accrocher sa pèlerine près du foyer et se tire une chaise qu'il approche le plus près possible de la source de chaleur, sur une rangée de crochets prévus à cet effet.

Il aimerait beaucoup pouvoir enlever ses vêtements et les faire sécher, mais ici ce n'est pas possible. Elle a quoi à le regarder, la brunette au fait?

Louise peut voir le bardas, le carquois et l'arc de l'homme rejoindre tranquillement le vêtement. Elle peut-être décue, certe. L'homme n'est pas baraqué comme les guerriers de sa garde, c'est flagrant  autant par le choix de son plastron souple que par le ceinturon d'armes qui ceint ses hanches étroites, auquel pend quatre dagues, dont deux de combat, identiques.

Silencieux, il s'assied et délace ses bottes chaudes. Louise pourrait s'attendre à une odeurs de pieds, mais c'est plutôt une odeur ténue de cannelle exotique qui lui chatouille les narines. Oui, le voyageur est un homme propre et non, il n'est pas un vagabond. Ses vêtements, chauds… peut-être même un peu trop chaud pour la saison, sont quasiment flambant neufs, dans tes tons de gris et de terre… Pendant un court moment, il s'étire avec un délice certain devant les flammes, semblant goûter leur chaleur.

Et alors qu'ignorant en apparence la fille qui le reluque ainsi, arrive alors cette soupe… Et de la monnaie…

Pardon mademoiselle…

Dit le voyageur dans un Péninsulaire distingué à l'accent exotique. El a eu la bonne idée de ne pas lui apprendre ni le langage populaire, ni les jurons.

J'ai payé le juste prix.

La serveuse acerbe, qui ne demande qu'à se coucher, lui répond d'un ton nasillard.

La dame ici a payé pour vous. V'voulez aut'chose?

Froncant des sourcils, le borgne répond quand même aimablement.

Non, désolé de vous tenir éveillée si tard. Merci de votre bon service…

Bon service? mon cul oui! Une ânesse y serait allée avec un beau sourire au moins. Il est où mon steak?
Ta gueule et attends, j'nous chasserai de quoi… Tu reste dans ta cage et… tu.te.la.ferme.
Tu t'affaiblis mon mignon, combien de temps tu pense me résister comme ca?… Je vais te bouffer aux petits oignons….

Ricane Zhak'Bar avant de se taire, s'amusant dans sa cage qui n'est plus si solide que ça, à faire chier son hôte.

L'oeil brun couleur d'écorce se pose alors sur Louise. Directement dans les prunelles de cette dernière. L'éclat clair et incisif de la prunelle restante du borgne à la carnation de miel, dans laquelle danse une infime lueur indéfinissable à l'extrême limite de l'iris, semble jauger et évaluer cette dernière.

Alors qu'est ce qu'elle lui veut celle là? Une soupe… Qu'est ce qu'il a à foutre d'une flotte assaisonné chichement… Une autre qui veut quelque chose. Il a l'air d'un vagabond? Il a demandé la charité?

C'est très gentil, mademoiselle… Mais je suis capable de payer.

Dit le sombre étranger avec affabilité.
 
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeJeu 12 Mar 2020 - 23:56

Ce n’est pas très poli de l’observer comme ça, c’est vrai, mais j’ai besoin d’une distraction. J’ai besoin de penser à d’autres choses qu’à mes soucis et il est le seul à présenter un quelconque intérêt à mes yeux. Est-ce donc si mal ? Je capte son regard une fois, deux fois, un regard étrange, un peu malaisant. Je n’insiste pas. J’ai toutefois le temps d’observer du coin de l’œil tout ce qu’il transporte. Et je frémis un peu malgré la chaleur douce du feu devant lequel je suis installée. Il dégage un je ne sais quoi qui me met un peu mal à l’aise. Peut-être est-ce cette façon assez libérée de se déchausser devant les flammes, comme le ferait un homme en sa maison. Je n’ai pas l’habitude de ce genre de comportement. Mes compagnons de route évitent soigneusement tout ce qui pourrait me mettre dans l’embarras, je fais donc là face à une réelle nouveauté. Passé le premier petit malaise, je trouve cela assez drôle finalement. Est-ce donc la norme, de se déchausser ainsi, devant tout le monde ? Je dois avouer que si je n’étais moi-même en déplacement diplomatique et une noble demoiselle, j’aurais certainement agi de même. Enfin, cette taverne a mis une femme de chambre à ma disposition, il me suffira de lui demander de m’aider, je ne voudrais pas finir par terre à nouveau, à tenter d’ôter moi-même une botte récalcitrante…Non merci.

Je n’ai pas vraiment le temps de pousser ma silencieuse investigation plus loin car revoilà la serveuse. Avec une soupe. Une, au lieu de deux. Heureusement, elle la confie au voyageur, un voyageur qui n’a pas l’air de comprendre de suite. Je fais mine de ne pas écouter, pour ne pas l’embarrasser davantage, frottant pensivement mes mains sur mon pantalon. Cette serveuse…Il faudra qu’elle revoie les bases de la communication avec la clientèle parce que là, on frôle le zéro en termes d’amabilité et de courtoisie élémentaire. J’aurais pu continuer à regarder distraitement les flammes ou les toiles d’araignée, voire même monter me coucher, mais…il venait de parler. Et jamais de toute ma vie je n’ai entendu de voix semblable, profonde et grave. Mon petit embarras se matérialisa en une couleur cramoisie s’étendant sur tout mon visage alors qu’il s’adressait directement à moi cette fois. Tournant la tête pour le regarder, ce fut bien pire lorsqu’il me jaugea sans ciller. Il semblait mal le prendre, on dirait.

- Je ne voulais pas paraître désobligeante à votre égard, j’ai juste entendu que vous cherchiez une chambre. Or…ma suite et moi-même avons pris les derniers lits restants, un peu avant que vous n’arriviez. C’est ma façon à moi de vous faire savoir que je suis désolée pour vous.

Triturant mes doigts, gênée, je repris, très rouge encore :

- Ne vous méprenez pas, je ne vous fais pas la charité, je ne vous ai pas pris pour un miséreux. Je voulais juste…être gentille. C’est tout. Hem. Les gens gentils et aimables existent encore, vous savez ?

J’osai un sourire poli en sa direction, espérant ne pas l’avoir accablé davantage.

- Enfin voilà, je suis désolée si je vous ai importuné, ce n’était pas mon intention.

S’il est un peu attentif, il verra que je ne mens pas et que je suis sincère. Cela étant, je ne peux m’empêcher de regarder tout son barda, m’interrogeant en silence avant de clairement la question :

- Vous êtes un chasseur ?, dis-je en montrant l’arc et le carquois d’un geste du menton, avant de regarder son ceinturon.

Je n’arrive pas à croire que je viens encore de l’importuner avec une question qui ne me regarde absolument pas. L’irrépressible besoin de parler, sans doute. Et de me distraire un peu, aussi. Je passe sous silence le désir d’entendre à nouveau cette voix profonde, ce serait absolument indécent. N’est-ce pas ?
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeVen 13 Mar 2020 - 3:56

La fille prend une délicate teinte rosées sous son regard marron… Qu'est ce que ca aurait été si elle avait eu la verte aussi en bonus? Elle aurait bien atteint l'infarctus. Mon dieu… C'est quoi la petite délicate là? A vrai dire, le voyageur se demande bien sur quelle énergumène il est tombé.

- Je ne voulais pas paraître désobligeante à votre égard, j’ai juste entendu que vous cherchiez une chambre. Or…ma suite et moi-même avons pris les derniers lits restants, un peu avant que vous n’arriviez. C’est ma façon à moi de vous faire savoir que je suis désolée pour vous.

Il hausse le sourcil, une lueur d'interrogation teintant l'écorce. La regardant s'envaser et rougir comme une pute encore vierge devant son premier client. Par Zhak'Bar, elle a quoi? une indigestion? elle a avalé de travers? Elle est désolée parce qu'elle a pris toute les chambres? Pour l'étranger, tant qu'il est au chaud et au sec, pour le reste, pas de quoi en faire tout un foin.  

- Ne vous méprenez pas, je ne vous fais pas la charité, je ne vous ai pas pris pour un miséreux. Je voulais juste…être gentille. C’est tout. Hem. Les gens gentils et aimables existent encore, vous savez ?

Au sourire poli de la femme, le regard interrogatif de l'homme lui est retourné. Elle va finir par lui dire ce qu'elle veut, bordel?

- Enfin voilà, je suis désolée si je vous ai importuné, ce n’était pas mon intention.

Se pourrait t'il que… La prunelle marron s'adoucit un brin, prends la teinte de la terre riche. Il la regarde reprendre un semblant de contenance en observant son paquetage. Et ca amuse le voyageur.

- Vous êtes un chasseur ?, dis-je en montrant l’arc et le carquois d’un geste du menton, avant de regarder son ceinturon.

Un léger sourire remonte le coin de la grande bouche aux lèvres mobiles. Il est un peu moins long à la détente depuis qu'il a connu sa Ténébreuse. Celle là est une autre, une des autre qui veut sa cinquième dague si on peut formuler ça ainsi. Relevant la tête, l'homme inspire doucement et profondément, les narines évasées, essayant de capter l'odeur de la brunette.  

-Je m'appelle Claude, et je suis herboriste et effectivement chasseur… Et vous mademoiselle, Dit il; calmement et gentiment. Puis je savoir votre nom ou suis je condamné à me faire inspecter par une noble dame inconnue?

Dit il de sa voix grave et exotique qui prend des inflexions de velours tandis qu'il incline la tête devant la demoiselle avec respect, quelques mèches noires venant frôler sa joue intacte. Puis, galamment, il pousse délicatement son bol de soupe vers la femme.

Mangez mademoiselle, vous semblez en avoir plus besoin que moi, vous êtes toutes rouge… Est-ce que ça va?


Est ce que le petit daim tout innocent et pur va tendre le museau vers lui?

L'oeil marron luit d'encouragement et de gentillesse.  


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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeVen 13 Mar 2020 - 14:06

Le voyageur semble inspirer profondément. Vaguement inquiète, je regarde mes vêtements, mes bottes, tout mon attirail de voyage qui a souffert. Nul doute qu’un bain soigné me serait des plus essentiels. Je dois dégager un parfum étrange de cheval, de terre et de grand air à la fois. Une odeur de voyage, en somme. Est-ce cela qui le dérange ? Je n’ai pas le temps de réellement m’en inquiéter, le voilà qui se présente, maintenant. Claude. Un chasseur herboriste. Voilà quelque chose qui n’est pas commun. Tout autant que sa question qui me déstabilise un peu. Beaucoup. Mince. Je pensais avoir été discrète. Mais en fait non.

- Ravie de vous connaître, Claude. Je m’appelle Louise. Et je…Hem…Je ne vous inspectais pas le moins du monde, enfin pas dans le sens que vous…bref…Je regardais vos armes…

~Ma pauvre Louise, tu t’enfonces~, pensai-je alors en regardant ailleurs pour ne pas rougir encore plus, si c’était possible. Et le pire est, malheureusement, que je ne faisais qu’observer ses armes, le plus innocemment du monde. Cela étant, en entendant cette voix grave et profonde, j’avais détaillé mon interlocuteur et constaté qu’il était loin, très loin même, d’être repoussant. La situation en aurait été presque comique si je n’étais si gauche et maladroite. Je ne voulais certainement pas passer pour une fille de petite vertu, je voulais très sincèrement converser avec une nouvelle personne. Qui sait, apprendre des nouvelles d’autres terres, de nouvelles histoires…Fernel ne reçoit pas beaucoup de visiteurs, hormis les rares personnes qui commercent avec nous, et j’aime beaucoup entendre les récits d’autres régions, d’autres temps.

Il venait de pousser le bol vers moi, en soulignant ma rougeur. Je passai une main sur ma joue, avant de rire un peu, regardant les flammes toutes proches. Je répondis, amusée, tâchant de faire diversion :

- Je vais très bien, c’est juste…A mon avis, je suis restée trop longtemps face aux flammes. Et je vous en prie…

Je secouai la tête, repoussant le bol dans sa direction, tout en lui envoyant un gracieux et gentil sourire :

- C’est pour vous. J’ai mangé mon content il y a de cela une heure, avant que les fourneaux ne soient éteints. A dire vrai, je préfèrerais un verre de vin, mais la serveuse est partie se coucher. Et le tavernier a disparu.

Je me tourner vers le comptoir pour confirmer mes dires. Effectivement, le tavernier n’est pas là. Peut-être a-t-il été appelé ailleurs, je n’en sais rien. Toujours est-il que les deux ou trois autres clients de la taverne sont soient ivres ou endormis, fort inélégamment d’ailleurs, le nez sur les tables de bois ou à la renverse sur des chaises, ronflant la bouche ouverte. Je ne peux m’empêcher de poser ma main sur ma bouche, dissimulant un rire avant de placer mon index sur ma bouche en les désignant d’un mouvement de la tête, pour lui indiquer de parler moins fort.

- Dites-moi, Claude, que chassez-vous dans la région ? D’où venez-vous ?

Je posai ma tête dans ma main, coude appuyé sur mes jambes croisées, cherchant à deviner d’où il pouvait bien venir. Je ne crois pas avoir jamais entendu un accent pareil. Quoiqu’il en soit, j’aurais trouvé n’importe quel prétexte pour qu’il parle. Pour qu’il dise encore deux ou trois mots. Cela relève presque de la magie, je ne pense plus à aucun de mes soucis. Oubliée ma rencontre future avec le Duc, oubliés les soucis dûs à la gestion de mon territoire. Je pense enfin à d’autres choses, ce qui est très appréciable. Et apprécié.

- Enfin je ne veux pas vous déranger, évidemment. C’est juste que…enfin…J’aime bien découvrir de nouvelles choses, de nouvelles personnes. Vous êtes le premier chasseur herboriste avec tous pleins d’armes que je croise, après tout.

Un vague sourire en coin étire mes lèvres. Pourvu que je ne l’importune pas trop…Je m’en voudrais de passer pour un boulet…
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeVen 13 Mar 2020 - 14:53




Dans le sens de quoi alors? Elle l'amuse, dans son hésitation. Le côté prude Péninsulaire lui saute aux yeux. De la pure hypocrisie à son avis. Une façon d'attiser le désir d'un homme en jouant à l'innocente. Pourquoi toujours vouloir avoir l'air vulnérable et fragile?  Il la laisse s'enferrer et finr par prendre une teinte pivoine. Si extérieurement tout ne laisse paraître  que douceur et gentillesse, intérieurement il se marre beaucoup.

- Je vais très bien, c’est juste…A mon avis, je suis restée trop longtemps face aux flammes. Et je vous en prie…

Tout, du geste grâcieux avec lequel elle repousse le bol, l'inclinaison calculée de la tête, la joliesse et la grâce du sourire qui lui est envoyé. Tout allume un signal dans sa tête. Elle lui fait penser à la Marquise... Elle veut jouer à ça?

- C’est pour vous. J’ai mangé mon content il y a de cela une heure, avant que les fourneaux ne soient éteints. A dire vrai, je préfèrerais un verre de vin, mais la serveuse est partie se coucher. Et le tavernier a disparu.

Un sourire éclaire le sombre visage, un sourire plein de dents blanches et droites, témoignant d'une hygiène buccale irréprochable. Il y a de quoi faire...

Au dessus de l'épaule droite de Louise, une drow apparait, translucide. Au dessus de l'épaule gauche, uen autre... Filiforme à la joue mal cicatrisée. Si Couteau arbore un sourire de connivence, c'est une Shyn'Tae mécontente qui le regarde, bras croisés sur la poitrine qu'elle n'a pas, les oreilles baissées de réprobation, le rubis de son regard le jugeant...

Tu ne veux pas réellement rendre Cécilie jalouse non?

Putain, Zhak'Bar, t'a rien de mieux à faire que de m'inventer une fausse conscience avec ca?


Extérieurement, l'homme reste droit et attentif à la demoiselle devant lui.


- Dites-moi, Claude, que chassez-vous dans la région ? D’où venez-vous ?

Avec un sourire, Claude pose un doigt sur ses propres lèvres, imitant Louise, une lueur malicieuse dans l'oeil marron.   Et les deux apparitions de disparaître tandis que, d'un geste vif, le chasseur se lève pour aller plus haut sur les tables, passant un ivrogne, puis le second, pour regarder ce qu'ils boivent. Mais c'est au troisième qu'il trouve son bonheur. Un cruchon de vin a moitié vide et une coupe. Bon, il ne reste qu'à espérer qu'elle en soit pas dédaigneuse.

La noble peut le voir bouger avec fluidité et aisance, le pied nu. Il revient d'ailleurs avec son butin qu'il pose devant elle en gentleman, remplissant la coupe pour que Louise puisse boire. Puis il se rassied et, avec un sourire de reconnaissance, il entame son repas. La soupe maintenant tiède.

- Enfin je ne veux pas vous déranger, évidemment. C’est juste que…enfin…J’aime bien découvrir de nouvelles choses, de nouvelles personnes. Vous êtes le premier chasseur herboriste avec tous pleins d’armes que je croise, après tout.

Un sourire bienveillant lui est retourné.

Une lame, une utilité mademoiselle, je ne ceuillerai pas une herbe avec la même lame que j'écorche mes proies... Comme je ne me défendrai pas avec les deux premières. C'est une question d'hygiène élémentaire que je sais que vous comprenez parfaitement. Je viens du Sybrondil et voilà bien des années que j'habite Ulda'Riz maintenant. Je suis présentement en pèlerinage pour approfondir mon savoir des plantes et des remèdes de chez vous. Pour al chasse, c'est bien utile pour se nourrir.

Et si elle savait. C'est qu'elle commence à lui donner Faim. Claude se penche vers la noble. Taquin, le coin de la grande bouche mobile relevé en un léger sourire.

Et vous, mademoiselle... D’où venez vous? Laissez-moi deviner... Missèdes?

Dit il avant d'enfourner une grosse cuilleré de... ce truc.


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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeVen 13 Mar 2020 - 20:27

Je reste un bref moment interdite devant sa soudaine spontanéité. Imitant mon geste suggérant le silence, le voilà qui se lève pour vérifier ce qui est disposé sur les tables, face aux personnes endormies. Je lève un sourcil, puis l’autre, en me demandant ce qu’il peut bien chercher, et le vois revenir, un cruchon et un verre à la main, avec la grâce d’un chat. Courtoisement, le voilà qui verse du vin dans le verre. Quelle gentille attention ! L’homme auquel il a subrepticement dérobé le cruchon ne s’en rendra vraisemblablement pas compte. Il n’en reste pas moins que j’ai noté une hygiène plus que discutable chez cet ivrogne endormi. Je regarde le verre et souris pourtant avant de remercier poliment, d’un geste de la tête, amusée.

- Vous n’étiez pas obligé, mais je vous remercie, c’est très aimable à vous.

Je prends le verre et en inspire le bouquet, le nez envahi d’une âcre odeur de vin jeune et par conséquent assez difficile à apprécier. Il n’en reste pas moins que, pour ne pas offenser celui qui vient de se donner un peu de mal à me trouver quelque chose à boire, je prends une timide gorgée de vin avant de déposer le verre à mes côtés, avalant un liquide plus proche du vinaigre tiède que du bon vin servi à Fernel. Beurk.

- Hem. Il aurait été préférable de le laisser quelques mois dans son fût, celui-ci.

La glace étant brisée, mise à l’aise par une évidente et délicieuse courtoisie, je lui rends son sourire bienveillant avant de l’écouter, avec la plus grande des attentions. A vrai dire, non, je ne comprends pas très bien en quoi une lame utile pour couper une salade ne serait pas aussi utile pour déshabiller un lapin. Selon moi, une lame reste une lame, peu importe qu’on l’utilise pour découper du fromage et tailler des morceaux de viande. J’ignorais, sincèrement, qu’il existait même des lames spécifiquement dédiées aux herbes. Je regarde à nouveau son ceinturon, perplexe.

- J’irai donc me reposer moins sotte. Une lame, parfaitement nettoyée, peut être employée à de multiples usages, à mon sens. Mais il est vrai que je ne suis pas versée dans cet art...Le mien réside plutôt dans le faculté de transposer ce que je vois sur de la toile ou des planches de bois.

J’en arrive à me dire, d’ailleurs, que Claude le chasseur herboriste ferait un splendide sujet d’étude. Je le regarde à la dérobée, détaillant son visage, mesurant les angles, cherchant les nuances de couleurs, imaginant un décor bucolique pour un sujet aussi mystérieux que cet homme charmant, avant de reporter mon attention sur mon verre abandonné, un fin sourire sur les lèvres. Je peins rarement des visages, sauf ceux qui me laissent une forte impression. Nul doute que celui-ci saura trouver sa place à Fernel, dans ce boudoir dédié à mes petits plaisirs personnels. Amusée, je l’écoute toujours, presque rêveuse, discourir sur l’endroit d’où il provient.

- Je ne me suis jamais rendue là bas. Et non, je ne proviens pas de Missèdes, mais de Fernel. C’est à quelques jours de voyage d’ici, aux pieds des Monts d’or, au nord d’Avaugour.

L’évocation de mon domaine me rappelle pourquoi je suis ici. Je sens une ombre voiler mon visage, un bref instant, une ombre que je dissipe d’un mouvement de la tête, avant de reprendre une gorgée de ce vin atroce. Mhhh, non, décidément, je le laisse là sur la table, préférant encore ne rien boire du tout.

- C’est joli là-bas, vous savez. Les montagnes, les récoltes, les élevages de chevaux…Et les fleurs ! Vous qui êtes herboriste, vous seriez ravi de contempler les merveilles qui poussent là bas, j’en suis convaincue. De belles et délicates fleurs blanches aux pétales nimbés de rouge, comme si on les avait trempées dans du sang. Elles sont particulièrement odorantes, suaves. Ce sont des fleurs magnifiques.

Je m’emporte un peu en racontant ce que j’aime. Il n’y a rien qui me fendait plus le cœur que de voir ces beautés saccagées par les pieds bottés des canailles envoyées par mes voisins aux désirs de conquête. Enfoncée dans mon siège, la tête appuyée dans ma main, je regardais les flammes et demandai alors, pensivement :

- Vous qui ne me connaissez pas, dites moi. Si vous deviez choisir entre votre devoir et votre instinct, que feriez-vous ? Ne réfléchissez pas, répondez franchement.

Tout avis est bon à prendre. Peut-être que Claude pourra apporter sa petite pierre à l’édifice de réponses qui se construit en mon esprit.
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 0:07


- J’irai donc me reposer moins sotte. Une lame, parfaitement nettoyée, peut être employée à de multiples usages, à mon sens. Mais il est vrai que je ne suis pas versée dans cet art...Le mien réside plutôt dans le faculté de transposer ce que je vois sur de la toile ou des planches de bois.

De tout les gens qu'il aurait pu croiser, il a fallu qu'il tombe sur une noble Péninsulaire artiste. Mine de rien, l'homme recommence à manger méthodiquement son insipide brouet. Par les pleiks, ce qu'il peut détester ca, une soupe.

- Je ne me suis jamais rendue là bas. Et non, je ne proviens pas de Missèdes, mais de Fernel. C’est à quelques jours de voyage d’ici, aux pieds des Monts d’or, au nord d’Avaugour.

Se redressant, fermant les yeux, Claude, se remémore la carte. Oui, il voit à peu près où c'est.

- C’est joli là-bas, vous savez. Les montagnes, les récoltes, les élevages de chevaux…Et les fleurs ! Vous qui êtes herboriste, vous seriez ravi de contempler les merveilles qui poussent là bas, j’en suis convaincue. De belles et délicates fleurs blanches aux pétales nimbés de rouge, comme si on les avait trempées dans du sang. Elles sont particulièrement odorantes, suaves. Ce sont des fleurs magnifiques.

Il rouvre l'oeil à demi, regardant intensément la jeune demoiselle lui parler de chez elle… Une fleur blanche aux pétales trempées dans le sang. Il se demande quelle teinte exacte il aurait son précieux fluide s'il sortait de ses lèvres, s'il coulait le long du cou délicat.

- Vous qui ne me connaissez pas, dites moi. Si vous deviez choisir entre votre devoir et votre instinct, que feriez-vous ? Ne réfléchissez pas, répondez franchement.

Le devoir ou l'instinct? C'est une bonne question. La voix grave répond cependant sans hésiter.

L'instinct. Le devoir ne fait pas vivre plus longtemps et ne fait pas prendre les meilleures décisions. Cependant, je ne connais pas le contexte. Voulez vous m'en dire plus?



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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 0:46

La réponse fuse, directe et sans détour, en plus d’être argumentée. Je reste là, à l’écouter, alors que les flammes semblent perdre leur intensité peu à peu. Cette voix…Je prends une grande inspiration avant de le regarder. Oui, évidemment. Un chasseur ne peut fonctionner qu’à l’instinct, me semble-t-il. Il a raison, qui plus est. Quoique dans mon cas, le devoir me permettrait sans doute de vivre plus longtemps. Mais…de quelle façon ? Dois-je lui expliquer en détails ? Non, bien sûr que non. Par contre, peut-être que vider mon sac auprès d’un parfait étranger est exactement ce dont j’ai besoin. Il a été charmant jusqu’à présent, il n’y a aucune raison que cela change, après tout. Triturant mes doigts, je lui expliquai alors, sommairement, le cas qui occupe toutes mes pensées.

- Mon père est mort, ma mère est mourante, je suis l’héritière d’un domaine enclavé au milieu d’autres. Et ces autres rôdent comme des vautours autour de mes biens, se disputant ma personne comme si je n’étais qu’un bout de viande, afin de faire main basse sur mon héritage. J’ai refusé toutes leurs demandes en mariage, les unes après les autres. Et voilà que ces vieux barbons dégoûtants se permettent d’oser des incursions, de venir répandre la terreur parmi les paysans, bref, de faire un foin pas possible afin de me faire céder.

Finalement, je me suis allée à faire plus de confidences que prévu. Tant pis. De toute façon, je ne le reverrai jamais, cet homme, donc…

- Donc je n’ai pas vraiment eu le choix. Je suis ici pour requérir l’aide du Duc. J’ose espérer qu’il se rangera à mon avis et qu’il calmera les ardeurs des ces…excusez-moi, je n’aime pas la vulgarité, donc je me contenterai de les appeler « ces vieux pervers ».

Et tout le dilemme qui m’occupe est là. Je regarde Claude, tristement, comme si la fatigue avait eu raison de ma bonne humeur et ajoutai :

- J’ai le choix entre épouser un de ces hommes, devenir une de ses possessions et lui céder mes terres, ce qui correspond au devoir qu’on attend d’une demoiselle telle que moi. Ou alors…Je me rebelle, je conteste cette ignominie et je demande l’aide du Duc, quitte à ce qu’il se moque de moi et refuse. Auquel cas…j’agirai seule, sans l’aide de personne. Mais j’aurai au moins fait ce que mon instinct me dit de faire : défendre moi-même les pauvres gens qui sont sous ma garde.

Je me sens…vidée de toute mon énergie soudain. Enoncer à voix haute les faits ne font que renforcer mes doutes. Plus j’en parle, plus je m’aperçois de la précarité de ma situation. J’ai toujours refusé de donner ma main, mon corps, mon domaine à un homme indigne de moi. Ce n’est pas de l’orgueil, c’est juste que j’ai toujours eu de la répugnance envers ce stéréotype honteux qui range les femmes dans des rôles d’épouse, de reproductrice et puis c’est tout. Comme si nous ne pouvions pas être d’autres choses. Pas des guerrières, évidemment, l’idée même de ceindre une épée me fait rire doucement. J’en serais totalement incapable même si je le voulais. Non, j’ai l’intime conviction que nous pouvons être infiniment plus que des ventres sur pattes ou des dots faites chair. D’habiles conseillères, d’excellentes tacticiennes, pourquoi pas ? Je reporte mon attention sur Claude, pour murmurer enfin :

- Mon devoir me dit d’épouser un de ces hommes quitte à être malheureuse pour le restant de mes jours. Mon instinct me dit de leur trancher la gorge pendant leur sommeil, ce qui reviendrait à déclarer une guerre. Je me refuse à céder à l’un comme à l’autre.

Je baissai la tête, un peu honteuse d’avoir avoué cela.

- Ne me jugez pas.
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 1:24



La façon qu'on les Péninsulaires de traiter leur femmes, il ne la comprend pas du tout. En Estrevent, ils n'ont pas ce genre de problème. La réflexion lui vient que si toutes les Péninsulaires tranchaient la gorge de leur mari pendant leur sommeil, Miradelphia serait débarrassé de quatre vingt dix pour cent des cons.

Il referme les yeux et s'adosse à sa chaise en croisant les bras sur son torse, réfléchissant au problème pendant qu'elle parle. Cherchant dans les recoins de sa mémoire les notions acquises de El sur les coutumes de ce coin barbare. Puis, il attend encore un moment avant de reprendre la parole. La voix grave, encore douce, prend une infime vibration grondante, quasi imperceptible.  

Ce n'est pas vous que je juge, damoiselle Louise, mais eux. Je ne suis pas militaire, je ne suis pas stratège non plus et la politique me laisse de glace. Je vais poser des questions qui vous paraitront peut être incongrue et inconvenante. Mais c'est pour me faire une idée du tableau. Il me semblait que la Péninsule était en paix non? Et il ne faut pas l'aval du roi pour que vous vous mariiez?

Rouvrant les yeux et décroisant les bras, il se penche un peu vers Louise. L'éclat étrange de son œil marron est revenu, dansant infimement avec l'iris qui a pris une couleur d'ambre.

Ils sont quatre vous dites? Quatre qui veulent votre main? Votre armée maitre d'arme, n'est pas de taille contre ces quatre sinon vous n'auriez pas ce problème. Ils vous sous-estime…

Il y a différent angles d'approche possibles, le cerveau du chasseur carbure à toute vitesse.

Je ne connais pas les individus… Il m'est difficile de savoir comment trouver quel angle.  Aviez vous un fiancé, mademoiselle, avant que votre père ne trépasse?  

Puis, Claude pose son index sur son nez droit, et fait une autre pause.

Bien, là où la force vous fait défaut, il faut utiliser  votre intelligence. Vous êtes bonne, mademoiselle, trop bonne même. Là est votre faiblesse et vos soupirants en tireront partis. Gagnez du temps. Demandez à votre duc un an de deuil, peut-être deux. Si vos voisins sont aussi vieux que vous le dite, ils auront peut-être le temps de mourir de cause naturelle d'ici là. Sinon ca vous laisse un an ou deux pour trouver un époux qui vous sied ou qui, du moins, restera dans son coin en vous laissant toute liberté, le plus vieux, impuissant et gâteux possible, qui vous laissera veuve un poil trop tôt, le coeur c'est fragile à un certain âge… Si vous voulez vous marier bien sûr. Sinon...

Il marque une autre pause… Où il la fixe intensément. Il ne la juge pas, mais il la jauge d'un œil acéré.

Jusqu'à quel point êtes vous bonne et honnête mademoiselle?




 



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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 11:16

Les questions et les paroles de Claude me plongent dans de profondes réflexions qui n’ont absolument rien d’agréables. Rien du tout. Pourquoi avoir abordé ce sujet alors que je ne voulais qu’un peu de distraction, une conversation agréable en compagnie d’une personne avenante ? Un ennui s’afficha sur mon visage, je ne le sais que trop bien. D’ordinaire, je maîtrise totalement mes sentiments, surtout en présence d’étrangers. Cependant, après des jours de voyage, fatiguée et pleine de poussière, je ne rêvais que d’un bain, de la chaleur d’un feu et d’un peu de confort. Il m’est très difficile d’être constamment entourée d’hommes qui ne comprennent pas toujours ce dont j’ai besoin. J’ai très peu de suivantes aptes à monter à cheval sur d’aussi longues distances, à Fernel. J’essaye donc de garder une distance digne et respectueuse, nécessaire, envers ma garde. Ils ne posent aucune question, font leur travail et l’inverse est tout aussi vrai. Un respect mutuel nous lie, rien de plus. Et parfois…Cette distance est un peu difficile à supporter. Parler avec un étranger, c’est un peu la petite lueur scintillante dans un univers d’homme, l’espoir d’être comprise et non jugée. Chose que Claude semble tout à fait apte à faire, d’ailleurs. Il semble réellement s’intéresser à la question, pose des questions pertinentes, auxquelles, pour certaines, je me refuse de répondre. Pas que je n’en ai pas envie, juste que c’est trop long à expliquer à une heure aussi tardive. Sans parler du fait que c’est complètement rébarbatif.

- De manière générale, les hommes ont toujours tendance à sous-estimer les femmes. Alors qu’il n’y a rien de pire qu’une femme acculée et prête à tout pour conserver ce qui lui appartient ou ce qu’elle aime,
dis-je en regardant les flammes, pensive.

Je me levai alors, pour prendre une bûche dans le panier prévu à cet effet disposé à côté de l’âtre et la jeter dans le feu. Une deuxième, puis une troisième suivront. Me frottant les mains pour me débarrasser des bouts de bois, je reste un instant debout devant le feu, les mains tendues afin de ressentir l’intense regain d’activité qui se manifestait par un bruit de bois qui craque.

- Et non, aucun fiancé. Fernel n’est pas un très grand territoire, il est assez insignifiant aux yeux des grands seigneurs. Les seuls à s’être manifestés à ce sujet sont mes voisins directs. De vieux hommes dégoutants, déjà parents, qui ne veulent rien de plus qu’un objet d’amusement. Je préfère encore mourir plutôt que d’en arriver là.

Bien entendu, je ne parle par des soupirants secrets, ceux qui parfois laissent des fleurs devant ma porte, des personnes qui ne peuvent prétendre m’épouser. J’ai reçu chaque hommage avec le même sourire. J’ai toujours trouvé cela touchant. Et infiniment plus délicat que les tentatives de ces vieux goujats de seigneurs voisins. Enfin bref…Je l’écoute à nouveau, touchée par cette voix profonde et grave qui résonne en moi. Les yeux fermés, je l’écoutais, tout simplement, avec un demi sourire ravi. Nul doute qu’avec une voix pareille, il avait du conquérir des milliers de cœurs. Qu’il est facile d’être un homme. Pour peu que vous soyez charmant et intelligent, vous obtenez tout ce que vous voulez. Être une femme est infiniment plus compliqué. Vous devez vous battre, tout le temps.

- Le deuil est une option. Le mariage n’en est pas une. Il n’en est pas question. Je choisirai mon époux parce que mon cœur me dictera ce choix et non de vulgaires considérations politiques. Du moins…Je me battrai pour que cela soit le cas. Traitez-moi d'idéaliste, si vous le voulez...

Debout près des flammes, je me tournai vers lui et lui rendis son regard sans ciller une seconde.

- Je l’ignore. J’imagine que si la nécessité me force à ranger mon honnêteté et ma bonté dans un tiroir, je le ferai. Je n’ai jamais été confronté à un choix tel que celui-là. Et j’espère ne jamais avoir à le faire.

Je penchai la tête, perplexe, avant de demander, d’une voix douce et tranquille :

- Pourquoi me posez-vous cette question, Claude ?
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 16:02

L'ennui sur le visage de la noble ne l'émeut pas le moins du monde. Claude attend, sans rien ajouter. Si elle veut changer de sujet, elle le fera. Sinon, elle continuera. Quatres noble. Un défi. Le goût du sang lui monte à la gueule.

Placide, l'herboriste ne bouge pas. Compatissant, il attend. Il sait ce que l'Ombre dirait. Il sait aussi ce que Dante dirait. Un herboriste est un soigneur, un homme qui aide. Pas un homme qui tue. Ce contrat potentiel va probablement lui passer sous le nez. Ca le tue.

Ecoutez bien, mademoiselle. Il y a l'option du mariage blanc, et celle du mari imaginaire. Je ne sais cependant pas si ces messieurs se laisseraient abuser… Je ne suis pas supposé vous dire ça… Ca me coûte énormément. Vous pourriez appliquer la loi du diviser pour mieux régner. Ils cherchent une distraction chez vous, offrez leur en une à laquelle ils n'ont pas pensé. Tournez ces sires les uns contre les autres… Ensuite… Si ca ne suffit pas. Je connais quelqu'un qui… si un jour le désespoir vous submerge… pourrait vous aider...


Moyennant juste rétribution, et définitivement cela va sans dire. Tuer des vieux croûtons est pas mal plus facile qu'on ne le dit. On cherche rarement la cause d'une mort nocturne dans une chambre. Le comte Gaubert de Prademont lui vient à l'esprit. Ce qu'il a fait à Maralina sans lui demander son avis.

Claude se met à dévisager Louise. Il se demande comment le vieux Claude réagirait. Il demanderait, sûrement quelque chose. Un truc fondamental et important. Repoussant son insipide repas, l'herboriste se relève et va dans son paquetage dans lequel il fouille allègrement.

Ils n'ont toujours pas abusé de vous non?


Demande t'il d'un ton calme, trop calme, avec toujours comme arrière fond cette note grondante, cherchant quelque chose dans ses affaires, prenant une lichette de viande séchée au passage. Il y a une chose qui met votre enfoiré favori en rogne… Vous l'aurez deviné.
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 22:34

Le mariage blanc. Mentir, donc. Je mens très très mal, du moins je n’ai pas cette aptitude de pouvoir cacher mes sentiments ou la vérité. L’idée même de mentir sur un point si important me fait hocher la tête, avec conviction. Il n’en est absolument pas question. Par contre, l’idée de semer la zizanie parmi eux est infiniment plus tentante. Et réalisable. Ils sont tous tellement pétris de certitude à propos de leur toute puissance qu’ils ne s’aperçoivent sans doute pas, dans leur arrogance, qu’il suffit d’un grain de sable dans un rouage bien huilé pour que la machine cesse de fonctionner. Il serait assez facile d’être ce grain de sable, après tout. Passant distraitement une main sur mon menton, j’en arrive à me dire que cet herboriste inconnu me donnent des conseils plus pertinents que Geoffroy, le vieux conseiller de mon père.

Quant à son sous-entendu…Je pâlis, je le sens. Ai-je bien compris ? Est-il en train de me proposer de faire assassiner mes ennemis ?  Je préfère faire comme si je n’avais rien entendu. Toujours est-il que je commence à tourner en rond dans la pièce, les mains dans le dos, la mine déconfite et inquiète. Et dire qu’à la base j’étais venue ici pour cesser de songer à tout cela. Il est temps que je rencontre le Duc et que je sache sur quel pied danser ou à tout le moins comment me positionner face à mes voisins.

- Je mens très mal. Cela se voit comme le nez en plein milieu de la figure, quand j’essaye de dire un mensonge. L’honnêteté est la seule chose qui compte, en ce bas monde. L’honnêteté et le sens de l’honneur. Tuer son ennemi par procuration n’a rien d’honorable. Autant le faire soi-même.

J’arrête un bref instant de tourner comme un lion en cage, lui tournant le dos, pétrifiée. Que vient-il de dire ? Je ne dis plus rien, murée dans un silence seulement perturbé par le bruit des bûches qui éclatent sous la chaleur et celui de Claude fouillant je ne sais quoi. Il y a des choses que je ne préfère pas évoquer. Des choses, des gestes, des paroles, des souvenirs extrêmement déplaisants qui me tordent l’estomac en deux. Je me refuse de discuter de cela avec lui. Alors je ne dis rien, je m’éloigne même, un peu, pour rejoindre une fenêtre, un tantinet oppressée, soudain.

Dehors, l’orage gronde comme jamais, détrempant les sols et les rendant impraticables. Je dois rencontrer le Duc le surlendemain. Il ne reste plus qu’à prier que la jument promise par le tavernier saura me mener au palais à travers toute cette boue. Un éclair plus violent que les autres me fit sursauter. Tête basse, je me masse le haut du nez, les yeux fermés. Non. Ne pas évoquer ceci. Je n’en ai pas envie.

- Pouvons-nous parler d’un autre sujet, s’il vous plaît ?

La tête appuyée contre la fenêtre, observant la pluie ruisseler, sans un sourire, je demandai alors :

- Connaissez-vous quelque chanson de votre pays natal ? Avec une voix telle que la vôtre…Nul doute que cela chasserait toutes mes idées noires et mes mauvaises pensées…
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeSam 14 Mar 2020 - 23:55

Le manque de réponse de la châtelaine lui donne toutes les informations dont il a besoin. Dans un geste sec, Claude en sort une cassette d'ébène abîmée par des années d'usage. Puis, il se met à farfouiller dedans, à la recherche de quelque chose de précis dans des pots et des fioles de simples.

Le seul problème, mademoiselle, c'est qu'ils vous ont dominée une fois, ils recommenceront…. En tant que soignant, il me déplait de vous voir vous mettre en danger. Ne les approchez plus seule. Je vais


Dit il d'une voix neutre, trop neutre… Avec toujours ce grondement… Relevant la tête, il la voit devant la fenêtre. Petite et fine, l'instrument qui servira à détruire ses ennemis. Mais il faut agir finement. La pousser à agir pour que les vies s'éteignent, pour la gloire de Zhak'Bar. Avec un peu de chance, il pourrait transformer cette femme bonne et droite en une harpie sanguinaire. Elle finirait au bûcher vous croyez? Peut-être, mais si elle est maligne, elle va se doser suffisamment pour que seul ses voisins se mettent à chier dans leur froc.

Et aussi parce que ce sont des porcs, il en ferait un méchoui. Par pur plaisir. Y passerait aussi les gardes qui ne font aps leur boulot, les soldats, la milice… Faire tout flamber la région. Oui, ca serait jouissif. Mais elle ne le lui demandera pas. Pour le moment, il pressent qu'elle a besoin d'une oreille, d'une illusion de protection. Aussi Claude délaisse t'il sa cassette, emmenant sa fiole de belladone avec lui pour aller rejoindre la jeune femme.

- Pouvons-nous parler d’un autre sujet, s’il vous plaît ?

La chaleur du corp de l'herboriste se fait sentir tout près de Louise. En pur Estreventin, il a toujours trop de chaleur à gaspiller, contrairement aux autres . S'asseyant de l'autre côté, en face d'elle, il se penche vers la noble et y met la fiole enveloppée dans un bout de vélin dans les mains. 

notice de la Belladone:


Il tient un peu la petite main dans les siennes, rudes, dans une poigne ferme mais retenue. Elle peut sentir que, s'il le voulait, ces grands doigts ont une force qui pourrait faire très mal. Il le faut quand on soigne els gens. Il ne la prend pas dans ses bras, ne fait que tenir la petite main et ce qu'elle contient désormais.

Avec un peu de chance, elle va s'en servir. Avec un peu de chance… Le chaos va s'emparer de cette région. Ou, au moins la mort d'un vieux croûton ou deux. Pour cela, il a un rôle à jouer. Celui de l'allié secret. Comploter dans les ombres contre ceux qui ont osés abuser de sa Ténébreuse. Faire ce pour quoi il est né, tuer. Directement ou indirectement. Et détruire… sans discernement. 

Parfois il est payé pour, parfois c'est par pure perversité.

- Connaissez-vous quelque chanson de votre pays natal ? Avec une voix telle que la vôtre…Nul doute que cela chasserait toutes mes idées noires et mes mauvaises pensées…

Un gentil sourire éclaire la grande bouche et l'oeil marron de l'Estreventin tandis que, relâchant la menue main, il s'incline légèrement. Ouf… Il était temps. Une voix comme la sienne? Alors c'est ca qui lui fait effet depuis tantôt?

Il y en a une, certe, mais il est certain qu'elle ne sera pas de son goût. Et il chante comme une casserole en plus. Alors, allons y quand même qu'il y aurait quelques fausses notes. Et, pourtant, il se lance, récitant plus qu'il ne le chante, en eldéen, pour éviter que ca ne ressemble à rien, mais il se force. Le fait est qu'il adore cette chanson en plus.

feir tarthe wun l'zho'aminth kult'ressinen quellarin
Là-bas dans les palais des empereurs disparus
Rinya alure xuil fol maelthra ur'thal gul
Rinya danse avec les fantômes de dragonniers
nindyn zho'aminth lu'nindyn b'varess
Ceux qu’elle a oublié et ceux qu’elle a retrouvé
nindyn il phlith lu'nindyn il ssinssrigg l'mzilst
Ceux qu’elle a détesté et ceux qu’elle a aimé le plus

nindyn vel'uss kuonta dal verve ish'o
Ceux qui ont disparus depuis si longtemps
'zil nind kaas, a l'rinovdro, ph'zho'aminth
Que leurs noms, par les immortels, sont oubliés
il nau velendev xo'al ulu ssuth l'sargtlinen
Elle ne cherche plus à échapper aux assaillants
Rinya, toha 'zil ilta fuma, zhaun il zhah golhyrr
Rinya, tout comme ses parents, se sait acculée

l'darthirii alure wun l'kestal ulu gotfrer
L’elfe tourbillonne dans l’espoir d’oublier
ilta elamshin il shlu'ta naut ssuth
Son destin auquel elle ne pourra pas échapper
jhal whol nin, il vok er'griff ulu ilta ssinssrine
Mais pour le moment elle n’écoute que ses envies

L'drows sultha wun l'al ssussun cuass'ili
Les Sombres entrèrent dans la salle vivement illuminée
l'sargtlinen kyorl l'qu'essan alure
Les guerriers regardèrent la princesse danser
Wun Nisetis, nind paken ilta bel'la lu'ilta dro
Dans Nisétis ils prirent son honneur puis sa vie

La voix grave s'arrête, sans la toucher, à distance respectable, Claude la couve du regard de son unique œil marron, couleur de terre riche.
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeDim 15 Mar 2020 - 11:19

Il a raison. Il a mille fois raison, malheureusement. Je ne voulais pas évoquer ces incidents, ce sont des secrets qui n’appartiennent qu’à moi. Cependant, Claude dit vrai. Je ne peux plus les approcher seule. Raison pour laquelle je suis constamment entourée d’hommes armés quand je suis en déplacement. Un enlèvement, des menaces auxquelles je ne pourrais que me soumettre, tout ceci est une possibilité évidemment. Je vis dans un monde d’hommes, mon bras n’a pas suffisamment de portée pour être un danger envers eux et ils le savent très bien. Si je veux la paix et vivre sans être oppressée de toutes parts, je n’ai pas vraiment le choix. Si le Duc venait à se ranger à l’avis de mes voisins, je n’aurais d’autre choix que de trouver des solutions un peu moins diplomatiques. Le genre de solution qui laisse des traces sanglantes sur les mains et sur l’âme.

Plongée dans des souvenirs et des considérations qui n’ont rien de joyeux, c’est à peine si je ressens la présence de Claude, ma tête appuyée sur la vitre. Par contre, son geste a l’effet de l’eau bouillante sur mes doigts froids. J’en ai un léger sursaut de panique, même. Personne n’agit jamais de la sorte envers moi. Je regarde sa main, immense, glisser quelque chose dans la mienne, une petite fiole enroulée dans un petit parchemin. A dire vrai, la stupeur m’empêche de parler quelques instants. C’est…étrange, de voir ceci. Un vague malaise envahit mon corps, une rougeur intense colore mon visage, tandis que je tente, aussi habilement que possible de dégager ma main de la sienne. Il est avenant, charmant et possède la plus jolie voix que j’ai jamais entendue mais…Il y a des gestes qui ne sont pas bien vus. Prendre ma main, sans ma permission, c’est pousser la liberté un peu loin, même si, je dois bien l’avouer, j’aurais bien gardé un peu de cette chaleur au creux de ma main par pur besoin égoïste. Il anticipe de lui-même et retire sa main, me laissant regarder la fiole. La gorge sèche et le cœur battant, je déplie le parchemin, le regard trouble, pour lire ce qui y est inscrit puis le regarde.

- « Le grand sommeil des cœurs fatigués… »

Je ne dis rien de plus, je range la fiole dans ma poche, avant de continuer mon observation pensive de la pluie. Cela pourrait être utile. De la mort liquide. En dernier recours, ça pourrait potentiellement sauver ma situation. Quoiqu’il en soit, je ferai d’abord tout ce qui est en mon pouvoir pour trouver une autre solution. Prenant une grande inspiration, j’allais le remercier quand il commença à chanter.

Sans vraiment comprendre, j’imagine une histoire totalement et terriblement triste. Il déclame, plus qu’il ne chante, prononçant chaque mot avec une telle intonation que je n’ose même plus le regarder. Les yeux fermés, j’écoutai tout, sans l’interrompre, le cœur alourdi par tout ce que ces mots étranges provoquent en moi, alors même que j’ignore de quoi il retourne. Je lutte pour garder le contrôle et ne pas fondre en larmes. C’est tellement joli, inhabituel, profond et calme…Dehors la pluie redouble d’intensité, comme si le ciel pleurait à ma place. Quand il eut fini, je me contentai d’un tout petit :

- Merci, Claude…Je ne sais de quoi parle cette chanson mais…c’était très beau. Merci beaucoup.

Evidemment, cela n’eut pas l’effet escompté. J’aurais volontiers écouté une seconde chanson mais je ne voulais pas abuser de la patience de l’herboriste. Il est tard, il doit être fatigué, ce serait parfaitement inconvenant de lui demander un autre chant. Je m’estime, à raison, bien chanceuse, déjà, d’avoir pu écouter sa voix si longtemps. Même s’il n’est pas bon du tout, je pense que je vais terminer mon verre de vin d’une traite, pour compenser. Inspirant profondément de nouveau, je pris le temps de m’apaiser avant de le regarder avec douceur et d’ajouter :

- Combien vous dois-je pour…ceci ?, dis-je en tapotant ma poche.
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Dante Corvac
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeDim 15 Mar 2020 - 16:05

Le pouvoir de sa voix, Claude la connait… Le timbre de voix chez un herboriste calme, chez un voyou intimide, chez un général guide, chez un conseiller il suggère et manipule. En ce moment, il teste les différentes intonations et, manifestement, c'est l'ensemble de l'oeuvre qui émeut la noble à ce point.

C'est amusant… Il se demande comment elle réagirait si il la traitait de salope d'une voix suave (bon, il faut noter que dans le langage distingué qui lui a été enseigné, El a jugé bon de ne pas inclure ce terme séditieux)… Mais ca ne concorde pas avec les plans de l'homme. Non… les projets cités plus haut se cristallisent avec la fiole que Louise fait disparaitre dans sa poche. Elle lui offre un regard doux et la prunelle de velours marron de l'Estreventin lui retourne la pareille. Compréhension, compassion et douceur.

- Combien vous dois-je pour…ceci ?

Claude se touche le front de deux doigts, en signe de respect.

Rien, sinon le droit de venir vous rendre visite à Fernel avant de repartir par chez moi. J'aimerais aussi que nous correspondions. Et, aussi, en prenant soin de vous… Mademoiselle Louise.  

La voix grave prend une intonation encore plus grave, ronronnante alors que l'homme prononce le prénom de la châtelaine pour la première fois.

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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeDim 15 Mar 2020 - 16:46

Que la DameDieu en soit témoin. S’il prononce encore une fois mon prénom de cette façon, je ne réponds plus de rien. Il est donc infiniment plus sage, pour tout le monde, que je songe à rejoindre ma chambre et que je m’attelle à dormir. Si j’y arrive. Je n’ose même plus le regarder, c’est une sensation atroce. Quelle est donc cette magie dont il use depuis tout à l’heure?

Mais avant…boire un peu, pour apaiser ma gorge toute sèche. Le contournant avec soin, je vais reprendre ma place, face aux flammes et prends mon verre de vin, verre que je termine d’un trait, avant de m’en resservir un autre, tout en lui tournant le dos. L’alcool, conjugué à ma fatigue, aura au moins ce mérite de me faire dormir.

- Vous serez le bienvenu chez moi. Ce n’est guère luxueux, mais nous vivons bien. Du moins ai-je de quoi recevoir dignement un invité.

Si bien sûr, j’ai encore un chez moi quand il sera de passage. Quant à correspondre…

- A quelle adresse dois-je faire parvenir ces courriers ?

Je m’assieds, un peu apaisée par la distance qui nous sépare, et souris, un peu, encore sous le choc de cette voix venue d’ailleurs.

- Quant à prendre soin de moi, j’y suis déjà affairée, mon ami. Je suis dans une salle commune de taverne, à boire du vin affreux devant un feu qui meurt en compagnie d’un inconnu qui me chante des chansons. Cela change des conseils, des perspectives de conflit, et de la peur qui ne me quitte pratiquement jamais, non ?

Je bus une nouvelle longue gorgée de vin et déposai le verre sur la petite table, souriante :

- Si jamais la chasse ne se révèle plus un domaine prospère, pensez à devenir ménestrel. Je serais ravie de vous engager.
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MessageSujet: Re: [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise)   [Serramire]Ya pas de quoi en faire tout un foin (Louise) I_icon_minitimeDim 15 Mar 2020 - 19:07

Un autre homme que Claude aurait profité de l'émoi de la châtelaine. Il l'aurait culbuté sur la table, à côté des trois ivrognes qu'elle ne dirait probablement rien et l'aiderait à trousser ses jupes au passage. Il en est persuadé.

Ca ne l'intéresse pas du tout. Il s'amuse intérieurement du trouble causé chez la jeune femme par ses soins. Comme quoi être gentleman est souvent aussi perturbant que d'agir en connard fini. Il faut s'adapter à la victime...

A la mention de ménestrel, un simple sourcil se hausse. Cécilie rirait bien oui... Lui, gigolo d'une châtelaine en manque d'amour?

Je vous écrirai directement à votre domaine. Et vous aurez mon étape suivante, c'est fiable, ne vous inquiétez pas... Je vous souhaite la nuitée mademoiselle. Reposez vous bien.

Une fois Louise remontée dans sa chambre, Dante range soigneusement ses affaires. Un œil aux ivrognes et il profite du fait qu'il est seul, changeant de chemise pour une sèche, dévoilant brièvement ses scarifications et ses cicatrices. Une fois le processus repris avec les pantalons, il s'assied et place ses bottes à sécher, avant de se poser, avec une bonne ration d'orge crue et de viande séchée, devant le feu.

Le lendemain matin, quand la suite de Fernel redescendra, l'herboriste sera parti depuis un moment déjà.
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