[Maison Aragon Maelfa] Venir pour repartir...

Siowen avait eut, certes, l’envie de traînasser sans but dans le fort, mais ce n’était pas vraiment possible, et n’ayant rien à faire, elle avait vite fini par s’ennuyer. Elle ne connaissait personne, de toute façon. Ainsi, lorsqu’elle avait entendu l’un des soldats demander qu’on aille chercher un certain maître d’armes, elle s’était intéressée, et s’était proposée. Elle aimait bien la ville elfique et au moins, elle se sentirait un peu plus utile ainsi. Elle avait donc apprit deux, trois petites choses pour reconnaître l’elfe désiré, et était partie sur le champ. Plus rien à faire, de toute façon, dans le fort, et ça lui faisait plaisir de rendre service.
L’elfe s’était donc rendue dans les écuries, et parlant, comme d’accoutumée, avec son petit étalon louvet, elle avait sortit cette même monture et était partie. La route était assez longue, mais plutôt belle, et elle n’avait guère envie de faire presser l’allure à son cheval somnolant, qui les yeux mi-clos, avançait sans regardait devant lui, d’un pas traînant et régulier. Ainsi, elle l’avait laissé faire, profitant elle-même du temps doux et du chant des oiseaux. Cependant, ce voyage ne pouvait durer si longtemps, et bientôt, ils arrivèrent en ville. Siowen descendit de cheval, et ayant tiré quelques informations d’un garde, avait entraîné sa nerveuse monture dans la ville, une main sur son encolure pour l’apaiser, et lui murmurant des mots doux. Elle loua les bons services d’un elfe qui accepta de garder l’étalon, qu’elle ne pouvait emmener partout à Alëandir, et elle était partie à la recherche de l’habitation du maître d’arme.
Grâce aux indications des passants, elle avait fini par tomber sur une rue propre, et finalement, devant une grande maison, propre et simple. D’après les indications de l’elfe, au fort, il habitait un endroit semblable. Espérant ne pas se tromper, pour éviter d’avoir à s’excuser platement et repartir ( et sûrement errer longtemps après ), elle s’approcha de la porte. Derrière le panneau de bois, elle entendait sans mal des voix, sonnant heureuses, et elle ressentit un pincement au cœur. Cet elfe devait avoir une famille, et l’en arracher, même temporairement, lui faisait de la peine. Sa propre expérience familiale eut une fin plutôt tragique…
Elle finit par se dire qu’elle était là sous la demande de quelqu’un d’autre. Elle-même n’avait pas décidé de priver cet homme de sa femme, et peut être, ses enfants. Elle toqua donc à la porte, après avoir entendu une voix enfantine lancer quelque chose qu’elle ne comprit pas, le son étant étouffé. La porte fut rapide à s’ouvrir. Siowen jeta d’abord un regard curieux à l’intérieur de la maison, et son regard s’arrêta sur la femme enceinte et son fils. C’est à ce moment que c’était le comble de l’impolitesse que de regarder librement cette maison, alors qu’elle avait un message à transmettre. Elle observa donc la personne face à elle. Il était comme on lui avait décrit, donc elle supposa qu’elle ne s’était pas trompée. Comme toujours très tranquille, elle demanda d’une voix assurée, l’ombre d’un sourire aux lèvres :

-Bonjour… Vous êtes bien Aragon Maelfa ?

Sans lui laisser le loisir de trouver une réponse, sûre ou presque de l’identité de son interlocuteur, elle continua, d’une voix égale :

-On vous a demandé au fort… Il me semble que les nouvelles recrues manquent de maîtres…

Et l’elfe connaissait bien ça ! Il y a peu de temps auparavant, elle était elle-même une de ces recrues. Heureusement, elle avait fini par évoluer au rang de soldat normal- ce qui était une maigre consolation. Elle lui offrit un large sourire, puis recula d’un pas, comme l’invitant à sortir. Elle ne savait si il sortirait vraiment, mais, malheureusement, il y avait de fortes chances qu’il doive quitter son habitation et sa famille. C’était ça, le travail… Elle-même n’avait pas de problèmes de ce côté-là, n’ayant ni famille, ni amis, si ce n’est l’étalon sans nom qu’elle avait obtenu il y a peu de temps. Ainsi, elle guetta la réaction de l’elfe sur ses traits, ou dans son regard vert, similaire à ses propres yeux.

[POST AVEC L'ANCIEN PERSONNAGE ARAGON]

Au paroles de la jeune elfe qui se trouvait derrière la porte, Orphée laissa échapper un petit cri étouffer. Il venait à peine et repartirait sur le moment. Elle attrapa son fils par la main et s'engouffra dans d'autres pièces pour cacher les larmes qu'elle avait aux yeux.
Aragon la regarda partir, il devant partir et cela lui fendait le coeur à lui aussi. Il ne répondit pas de suite à la jeune elfe, reprit son souffle et ouvrit la porte...

>> En effet, c'est bien moi... Je vous en pris entrer, vous avez bien une minute... dit-il doucement à l'elfe, presque dans un murmure...

Il referma la porte derrière l'elfe...

>> Veuillez excuser le comportement de mon épouse, je suis rentrer il y a à peine 5 mn et elle espérait me garder au près d'elle quelques jours...

Il souris à l'elfe tristement...

>> Es ce si pressé que cela ? Si oui laissez moi juste le temps de saluer ma famille et d'aller chercher mes affaires... Sinon asseyez vous que nous discutions quelques minutes...
dit-il d'une voix polie, invitant l'elfe à s'asseoir en lui montrant une table et des chaises de la tête...

Aragon n'avait aucune envie de partir et souhaité vraiment retardé quelque peu son départ. Il imaginait déjà les larmes roulait sur les joues de son épouse à ce moment précis... autant pour sa première grossesse il avait fat en sorte d'être toujours présent et après également pour voir son fils grandir, autant là, depuis quelques mois il n'arrivait plus à tout gérer. S'absenter plusieurs jours sans rentrer... et devait repartir presque aussitôt.
Il regarda plus attentivement la jeune elfe qui était venue brisé ces retrouvailles familiales.
Elle devait être un tout petit plus jeune qu'Aragon, Elle était de taille moyenne et avait des traits fin, ses yeux avait une jolie couleur verte tirant sur le noisette s'accordait très bien avec sa fine chevelure blonde... Elle avait un corps frêle, et semblait peu musclée mais Aragon y devina une fine cavalière. Il lui sourit, essayant de paraître plus agréable qu'a leurs premiers échanges ou il aurait pu passer pour quelqu'un de triste...

>> Puis-je avoir votre nom mademoiselle ?
demanda-t-il pour avoir un nom à mettre su son visage...