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 Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...

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Xanthe
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MessageSujet: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeDim 28 Sep 2008 - 18:52

< Premier Rp dans l'ordre chronologique après que Xanthe ait quitté les Marais >



Le monde, la terre enfin. Les contrées nordiques. Des montagnes, au pied desquelles une cité. Près de celle-ci, perdu au milieu de la forêt, un lac.
Et non loin de cette étendue d'un azur flasque se tenait un Démon.
Que faisait-il ici ? Toujours est-il qu'il vivait. Ce crime ne lui serait sûrement pas pardonné... Mais son esprit à lui était à mille lieux de là.
Toujours, il voyant des visages Animaux, un visage Humain, qui vibraient et tournoyaient dans son crâne, produisant un sifflement aigu.
Il trainait déjà des pattes dans l'herbe froide et humide; peu lui importait de produire un raclement sonore. Il ne cherchait pas à se cacher. Il vivait, mais s'accrochait-il encore à cela, la dernière chose dont il fut sûr à l'intérieur de son univers ébranlé ? Peut-être parce, simplement, il n'en était plus si sûr.
Probablement ne s'était-il pas nourri depuis des jours, car il était maigre et la pâleur de son visage qui n'avait d'égal que le blanc de l'œil d'un nain indiquait qu'il avait perdu beaucoup de sang.
Et enfin, dans son dos... ses ailes, d'un cuir ôcre pur digne d'une tannerie naine, aux formes cassées. Elles traînaient, brisées qu'elles étaient, et dessinaient une œuvre, la leur: un sillon d'ambre dans l'herbe verdoyante.

Il se laissait mourir à petit feu.

Puis l'une de ses pattes se posa sur quelque chose d'origine douteuse. Il n'eut pas le temps de réagir qu'il tombait en avant. Mais l'eau n'était plus loin, le Démon y rampa. Faiblissant d'avantage à chacune des contractions de ses muscles.
Enfin, l'eau.
Il s'y avança, jusqu'à être submergé, s'y avança encore. Que cherchait-il ? Cherchait-il seulement quelque chose ?
Bientôt, la surface redevint aussi calme qu'une nappe de plomb fondu. Toujours flottait dans l'air cette odeur sulfureuse qui brûlait les narines... cette température excessive était plus que probablement d'origine volcanique.

Enfin ! Enfin, il avait touché le fond, et la vase putride qui le tapissait. Ses yeux , grands ouverts dans l'eau, le brûlaient, tandis que peu à peu ses poumons s'emplissaient de l'odieux liquide.
Peu lui importait. Il faisait une fixation sur la vase, comme si elle eut pu guérir tous ses maux, le reconduire dans le passé...
Le jeune animal poussa un petit feulement, qui produisit une série de bulles. Lesquelles allèrent éclater à la surface.

Dans ses souvenirs, les formes et les couleurs se mouvaient, répétant sans cesse l'histoire. Bientôt, le délire le gagna. Son cerveau manquait d'oxygène.
L'Humain se confondait avec sa mère, les taches devenaient floues, les marais étaient le ciel et le ciel un curieux tapis de sang noir, tout en bas.
Peu à peu, son champ de vision se brouilla, tandis que la mort venait le souiller de ses doigts charbonneux.
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeDim 28 Sep 2008 - 19:16

[HRP]Finalement un peu de temps libre trouvé ![/HRP]




Eryk grommelait en traînant ses bottes dans la couche de neige épaisse qui recouvrait actuellement les contrées naines. Il patrouillait ! Oui ! Alors que la belle Kirgan avait été outragée, que des nains avaient été tués à cause de la pourriture Drow, il était en train de patrouiller ! N'eut-il écouté que son sang, il sera déjà au Puy en train de tailler du Drow avec sa hache. Certes il en serait mort. Mais au moins il aurait eu sa vengeance ! Tandis que là, ça n'était que déshonneur de rester à attendre.

Mais il était un nain. Rompu à une stricte discipline. Le Roi et les chefs avaient leurs raisons. On obéissait, c'était tout. De l'obéissance mêlée à une colère rancunière, voilà ce qui couvait dans le petit corps velu qui avançait vers le Lac de Rioska.

Une routine totale qui lui était insupportable, mais à laquelle il se pliait sans discuter. Pour passer son énervement, il passait et repassait un carreau d'arbalète dans sa main libre, entre ses doigts boudiné, le faisant tournoyer élégamment avec l'habitude du connaisseur.

La couche de neige était de moins en moins épaisse plus il se rapprochait du Lac. La chaleur de l'eau mais aussi des sols l'entourant faisait fondre la quasi totalité de la glace dans ses environs proches.

La patrouille touchait à sa fin. Une fois au lac, il ferait demi-tour pour regagner son campement de fortune, et recommencerait quatre jours durant avant d'être relevé. Promenade donc, même si, à cause des récents évènements, l'éclaireur gardait son arbalète chargée et sa hache à la main, se servant du manche tel une canne.

"-Tiens, tiens...jamais vu ces traces...,"
grogna t-il en se penchant sur de curieuses empreintes : la neige avait été largement retournée sur un bon rayon qui supposait une belle bête, mais la neige n'était que peu enfoncée, ce qui supposait une légèreté non applicable à une créature de cette taille...Des traces de pas ! C'était donc des ailes ce sillon chaotique ? Et ce sang...il en y avait tout de même quelques filets par si par là, mais plutôt épais et sombre, comme si le liquide était coagulé. Une créature blessée depuis quelques temps ?

Il arriva enfin au lac. Les traces allaient jusqu'à l'eau. Des bulles en grande quantité...

"-Par la barbe de mes ancêtres", rugit-il en lâchant ses armes pour foncer dans l'eau.

Eryk avait été élevé à côté du Lac, il savait donc nager fort bien dans ces eaux si familières. Il ne portait de plus qu'un simple gambison qui ne le gênait que peu en nageant.

C'est plus poussé par la curiosité qu'autre chose qu'il avait plongé. Curiosité oui. La créature qui s'était apparemment suicidé, ou du moins voulait le faire vu les traces, n'avait à priori jamais été vu en territoire nain, et les Dieux savaient bien que la faune de la région était familière à l'éclaireur maintenant trempé, qui traînait une forme qu'il n'avait pas identifié dans les remugles de vases sur les berges du lac. Ça avait des ailes, c'était sûr, ça l'avait diablement ralenti pour remonter ce machin. Il avait presque manqué de souffle, lui le nain aux poumons fantastiques !

Crachant un peu sur le côté puis s'essorant la barbe, il se pencha sur ce qu'il avait sorti de l'eau, mort ou vivant, pour tenter de comprendre ce que c'était réellement...
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Xanthe
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeDim 28 Sep 2008 - 19:40

[Hrp Oups j'avais oublié de prendre en considération la saison >.<]



Ses yeux embrumés perçurent de vifs remous juste devant lui.
Déjà, il les avait perdus, le noir total. Empâté de mal-être, et pour la première fois depuis des jours, Xanthe eut peur. Vraiment très peur.

Panique d'ailleurs tout à fait irraisonnée. L'être qui se trouvait là ne pouvait pas lui faire plus de mal qu'il n'était en train de s'en faire lui-même, en cet instant. Mais ce genre de considérations étaient à des milles lieues de lui.

Et, s'épuisant d'avantage encore si cela était possible, il bougea mollement ses membres endoloris. Encore et encore, cherchant à se diriger vers la surface. Changement d'attitude étrange.
Un bras ferme lui coinça la poitrine, avant de le tirer fermement vers le fond, tandis que le Démon sentait ses ailes se dérouler et fendre l'eau... Fond qui fut d'ailleurs bientôt atteint. Qu'il y faisait froid ! Et pourtant, qu'il le brûlait en emplissant ses poumons ! Il heurta le sol.
De glace. Et mou.
Ce contact agressa la fine fourrure du Démon. Il se mit à tousser, cracher, éjecter de son corps tout ce liquide vaseux sans plus pouvoir s'arrêter.

Il ressemblait ainsi à une certaine anguille, qu'il avait un jour pêché en un trou d'eau. La bête ne lui avait, bien sûr, inspiré aucune pitié. Et en cet instant, c'était lui qui se retrouvait en cette délicate posture, poisson jeté hors de l'eau.

Convulsivement, il se roula sur le coté, et s'enroba de ses ailes, comme il le faisait pour se protéger lorsqu'il était encore tout petit. Tentative dérisoire. De ses ailes naquit un torrent furieux, qui gicla le long de ses nerfs. Un torrent de douleur et qui fit mousser son esprit effrayé.
Enfin, il ouvrit les yeux.
Gémissement plaintif.
Qu'était-ce que cela ?
Deux yeux. Deux gros yeux plantés au milieu d'un visage d'humanoïde, comme des étoiles dans la soupe sa confusion. Aussi, il y fixa son regard.
Nouveau gémissement. Il se sentait vraiment mal. Se roulant un peu dans la matière blanche qui l'engourdissait de plus en plus, il tenta de se redresser. Ce auquel il parvint, complètement vacillant.
Il mesurait un avant-bras de plus que l'être, mais ce fut d'un pas surpris qu'il recula, manquant tomber.

Impossible pour lui de comprendre ce qui venait de se passer. Il était sur le point de quitter ce monde de souffrance pour retrouver la vase bien-aimée de ses plus doux souvenirs, quand de nouveau ses sens s'étaient éveillés. Il nageait en plein cauchemar.
Et il se retrouvait dans l'incapacité d'identifier cette créature. Son instinct lui suggérait qu'il s'agissait à coup sûr d'un prédateur... Peur, encore, qui ne le lâchait plus.
Désespéré, il battit des ailes de toutes ses forces.
Un craquement sonore retentit, tandis que les ailes s'agitaient de plus belle, leurs extrémités chahutées toujours orientées dans le sens contraire du mouvement. Et bien sûr, il ne bougea pas d'un pouce, restant cloué au sol, ses yeux bleutés écarquillés fixés sur le nain.
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 15:00

La créature commença à vomir un torrent de la vase verdâtre qui tapissait le fond du lac. Gottferdom, c'était bougrement grand dis donc que cette créature ! Mais celle là avait l'air plutôt blessée vu son apparence actuelle.

L'éclaireur observait prudemment cette masse de fourrure ailée qui se tordait par spasmes au sol. Ça n'était pas des Royaumes Nains, pour sûr ! Et n'ayant jamais étudié, il ne pouvait savoir d'où venait cette bête...et surtout comment elle était venu jusqu'ici, loin de son habitat premier ! Eryk ne se laissa pas impressionner lorsque la bête se releva et lui fit face. Elle était à moitié recourbée, épuisée et souffrante comme le laissait supposer ses yeux fiévreux.

Par les Dieux ! Il fallait que ce genre de bizarrerie lui tombe sur lui, Eryk Fergusson ! Le nain hésitait quand à la conduite à tenir...l'attaquer ? Même blessés les animaux pouvaient être féroces, voir plus dangereux même...et sa hache gisait à cinq mètres de là ! Son couteau de chasseur à la lame large et courte ferait néanmoins l'affaire...

Mais il vit la peut dans le regard de la bête. La peur oui ! Lui qui s'attendait à un assaut furieux de cette créature qu'il avait dérangé dans ce qu'elle faisait, il se retrouvait comme dominant au niveau animal...

La bête commença alors à battre désespérément de ses ailes. Pour s'enfuir assurément. Peine perdue vu l'état des susdites ailes : des lambeaux inutiles et aux articulations brisées ! Et apparemment elle avait un bras en moins. Il en restait trois mais tout de même, cela signalait une faiblesse par rapport à ce qui devait être la "norme". Aucun danger donc...enfin presque aucun !

Eryk choisit donc une autre voie...cette créature ne valait assurément rien morte, et un instinct cupide lui disait que la garder en vie lui serait plus profitable, au niveau monétaire ou pas.

Aussi, il recula d'un ou deux pas, levant les mains en un signe d'apaisement qu'il espérait que la créature comprendrait, avec un regard qu'il essayait de rendre apaisant et amical.

Essayait oui.

Il savait un peu comment mettre en confiance quelques bestioles qu'il avait rencontré dans ses pérégrinations d'éclaireur. Le nain mit donc main à sa sacoche et jeta un bout de viande en ration vers l'animal affolé.

"-Gentil, gentil !"
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Xanthe
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 16:11

Depuis le début, la créature naine aurait aussi bien pu être statue, à l'exception toutefois de ses yeux. Elle l'étudiait, à coup sûr... Pour mieux le manger ! -Sans effets secondaires tels que blessures s'entend.-

Les Démons des Marais, dans leur habitat, n'avaient guère de prédateurs. Ce qui ne signifiait pas qu'ailleurs il n'était pas prisés encore d'avantage que les truffes. Le jeune animal en était bien conscient, à sa façon.

Seulement, que faire ! Situation d'un ridicule criant.

Xanthe cessa de battre des ailes, sans arrêter de reculer, chancelant toujours, un pas derrière l'autre. Qu'avait-fait le dernier démoneau qu'il avait menacé ? Gémissements... Et il appelait sa mère, criant son propre nom afin qu'elle ne se trompe point. Comme si cela eut pu se produire ! Enfin.
Fut-ce son instinct qui poussa le jeune Démon à l'imiter ? Quoi qu'il en soit, il le fit.
Concert de gémissements piailleurs au possible. Difficile de reconnaître son nom la-dedans. Toutefois, cette espèce de letmotiv... Gzanrff ?

Courte pause.
Le Démon cligna bêtement des yeux. Puis il trouva la solution, se boucha les oreilles, et reprit, ses yeux plus écarquillés que jamais, ne décelant pas de réaction qu'il puisse comprendre chez son prédateur.
Il commençait à y avoir une sympathique distance entre eux, deux ou trois mètres peut-être, quand soudain le nain recula.
L'Animal se figea. Il redevint aussi silencieux qu'un cafard sous l'ombre menaçant du Pied.
Le nain leva les mains, et le Démon crut que c'en était fini de lui. Quant son visage se tordit de manière étrange, il se croyait déjà mort.
Aussi, ses pattes étaient devenues de coton, il ployait sous son propre poids, tombant sur son postérieur.

Et paf, la tranche de viande lui claqua à la figure.

"-Gentil, gentil !"

Si un jour un boulon se décrochait de l'engrenage rouillé de cette bonne vieille planète, cela donnerait sûrement la même impression que celle que ressentit le jeune être.

Il frisa la syncope. Rationaliser, rationaliser !... Sans vraiment le vouloir, c'est ce qu'il fit.
Lentement, son bras gauche alla se plier jusqu'à placer sa main à portée de la tranche juteuse, qu'il pinça de deux doigts.
Et engloutit incessamment, à une vitesse telle que l'œil n'avait pu suivre le mouvement.
Sa queue, gelée malgré sa fourrure, remua un peu. Un premier soubresaut, impressionnant, qu'on aurait pu intituler Le Réveil du Python.
Peu à peu, elle se mit à fouetter l'air, frapper le sol, sans discontinuer.

Ce qui habitait ces yeux-là, ce n'était plus une lueur de peur. C'était une lueur gourmande.
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 17:37

La créature en face de lui avait tout d'abord semblé se calmer. Totalement silencieux, immobile, comme le condamné juste avant l'exécution, sachant que sa fin est inéluctable et que toute résistance est futile.

Le nain grogna un peu. Ça n'était vraiment pas, mais alors pas du tout, ce qu'il avait voulu inspirer chez la pauvre bête. Mais le morceau de viande volait déjà, pour aller finir sa course dans la face de l'animal.

"-Ca va être maintenant..."


Soit la bête se préparait à l'attaque et allait se jeter sur lui, soit elle se nourrirait de la viande. Ce qu'elle fit. Mi-soulagé, mi-déçu car ne rechignant pas sur un peu de castagne par ses temps, Eryk décida d'attendre un peu avant de continuer l'expérience : en effet, la bête commença alors à fouetter furieusement le sol de sa queue, qui s'agitait comme un fouet diabolique derrière elle.

L'éclaireur dégaina à moitié son couteau, et se ramassa sur lui même, prêt à combattre s'il le fallait. Mais elle ne voulait apparemment pas se battre. Malgré son délabrement physique, la créature dégageait une telle impression de joie que le nain se dit qu'elle devait avoir grand faim.

Ce à quoi il poussa un "grompf" avant de jeter les réserves qu'il avait sur lui à l'animal, c'est à dire bien cinq ou six tranches qui atterrirent à espaces réguliers dans la neige, devant la créature.

"-Tiens, puisque ça à l'air de te plaire..."


Pendant que la créature savourait ce festin, il fit quelque pas de côté pour aller reprendre sa hache, étant prudent par nature. Tout en faisant les premiers pas vers une sécurité définitive, Eryk jeta un coup d'oeil de biais à cette créature qui l'intriguait tant : non, il en était sûr, il n'avait jamais rien vu de tel.

Il fallait absolument qu'il la ramène à Kirgan. L'éclaireur était persuadé qu'il ne pouvait que en découler du bien pour lui, que ce soit à un acheteur d'animaux exotiques, ou alors un savant désirant étudier de près la si étrange bête.

C'est avec un sourire en coin qu'il saisit sa hache, laissant le fer dans la neige et s'appuyant nonchalamment dessus pour bien signaler qu'il ne comptait pas l'utiliser mais que si besoin était...un simple revers suffirait ! Le nain voulait prolonger cette impression de domination qu'il exerçait sur la bête. Aussi longtemps que possible. Parce que vu la taille des griffes de ce truc, ça ne devait pas être à une joie à combattre.
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeLun 29 Sep 2008 - 19:02

L'Attente.
Un sentiment bien connu. Ils se regardaient dans le blanc de l'œil. Et ceux du Démon contenaient à la fois une demande et une menace. Comme s'il réclamait son dû.

Mais cette nourriture ne lui revenait-elle pas vraiment de droit au final ? La créature l'avait sauvé contre son gré, ramené à la réalité puis à la vie, avait réveillé ses sens.
Et il avait soif, faim, froid et mal.
Et sa queue fouettait l'air, encore et toujours.

Devant lui, le nain se tassa, tel le crocodile avant l'assaut. A l'image de l'invincible prédateur, il possédait des armes: de puissantes canines ! Ou plutôt leur équivalent nain, à savoir un couteau, tranchant au possible.
Mais le jeune Démon ne cherchait pas à se battre. Il se sentait trop mal en point, premièrement, secondement le goût du sang dans sa bouche, qui lui montait à la tête, le rendait bien trop joyeux. Quoi de mieux pour le réchauffer et lui redonner vigueur ?

"grompf"

Voila qui lui parlait.
Ces tonalités apaisantes, sûres... quelle belle voix... Arrivèrent presqu'immédiatement une multitude de tranches de viande, toutes exactes répliques de la première. Toutes jaillissaient de la même poche de peau. Les yeux du Démon brillèrent d'admiration.
Cela évoquait en lui quelque chose, peut-être la magie des Anciens.. les seuls, semblait-il, capables de la maîtriser.

"- Tiens, puisque ça à l'air de te plaire..."

Déjà, il n'écoutait plus. Il s'était jeté sur la nourriture avec une voracité toute renouvelée.

Enfin, il eut fini. Ni le vent glacial qui courait en surface de la poudreuse, ni le froid humide ne pourraient plus avoir raison de lui.
Il se redressa de toute sa hauteur, sans plus chercher à relever ses ailes. Il était de nouveau en possession de toute sa raison.

Devant lui, l'humanoïde s'appuyait sur un simili arbuste. Le Démon hésita. Il était repu, après tout, il pouvait partir. Mais dans le doute... son coté tempétueux regagnait du terrain sur le champ de bataille de ses pensées entrecroisées.
Il aimait se battre, aussi. Et il avait envie de jouer. Une pointe d'agressivité héréditaire, pourrait-on dire.

Il écarta un peu ses pattes, se campant ainsi bien solidement sur le sol. Dans ses yeux s'embrasait le provocateur bûcher du Défi. Puis il sortit ses griffes.
Petit geste précédant toute attaque, un réflexe, d'ailleurs fort cocasse car ses fameuses griffes antérieures, au contraire des postérieures, s'apparentaient davantage à des mandibules de scarabée qu'à des poignards.
Et il jaillit, soulevant par là-même un flot de poudreuse blanche.
Il se jeta sur le nain, l'avant du corps à ras de terre, feulant sauvagement dans le feu de l'action.

C'était la première fois de sa vie qu'il s'en prenait à une créature vivante. Une créature qui avait même réussi à faire germer en lui une graine de respect.
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeMar 30 Sep 2008 - 6:10

Le nain observait nonchalamment la créature en train de se repaitre. Elle mangeait si goulument que cela un peu faim au nain, qui sortit un biscuit de sa poche pour le mâchonner en observant le curieux animal.

Mais le nain accéléra sa mastication lorsque la bête, le démon plutôt, vu sa forme tout de même intimidante, eut fini : elle semblait tout de suite plus forte...et déterminée ! En effet, ça n'était plus le pitoyable loque qu'il avait sorti des eaux fangeuses du lac, mais maintenant un redoutable prédateur qui lui faisait face.

Eryk grogna un peu et se redressa, tenant sa hache des deux mains mais ne l'ayant toujours pas soulevé. Pour signifier à la créature qu'il savait se servir de ce bout de bois avec une masse tranchante au bout.

"-Gottferdom ! Ne tente rien de fou sale bête !", éructa t-il en voyant l'animal se camper sur lui même

Les griffes jaillirent en un éclair de ses pattes. Plusieurs poignards fixés à mêmes la chair plutôt. Par les Dieux ! Il aurait dû se méfier un peu plus ! La prochaine fois que ça lui arriverait, il laisserait la bête en question se noyer PUIS il ira l'identifier. Mais là, il avait commis une affreuse bourde.

Tout cela se bousculant dans sa tête, il n'eût pas le temps de réagir lorsque l'animal fendit littéralement la couche de neige pour l'assaillir. Le nain eut un hoquet de surprise lorsque la créature le bouscula pour qu'il soit projeté dans les airs, au contact avec cette masse de griffes et de fourrures. Eryk sentait les griffes de la bête qui s'enfonçait douloureusement à travers son maigre gambison...

Il fut alors plaqué au sol. La bête le dominait totalement, ses jambes plaquées sur son torse. Par les Dieux, il n'allait pas se laisser égorger comme un vulgaire porc ! En un éclair, il serra son large et épais poing de nain, recouvert d'un gant aux pointes cloutées, pour l'envoyer en plein dans la face du démon affamé. Il était plutôt habitué à mettre des droites à d'autres nains lors de bagarres d'auberges, mais là c'était tout ce qui lui restait...
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeMar 30 Sep 2008 - 18:13

"-Gottferdom ! Ne tente rien de fou sale bête !"

Un grondement féroce lui tint lieu de réponse.
Xanthe s'était déjà élancé. Et il s'était propulsé d'une telle façon que ses pattes ne touchaient presque plus le sol... Il allait vers sa cible. Plus rien n'allait désormais l'arrêter.

Que cherchait-il ? L'excitation du combat, une de ces envie de jouer impétueuses de la jeunesse... Une fougue certaine... Jamais il n'avait vraiment pu prendre part aux jeux des autres, car ceux-ci l'avaient sans cesse repoussé. Il n'avait plus qu'une envie: tout rattraper, compenser le temps perdu. Le temps qui file, l'eau qu'on essaie de retenir dans son poing fermé, n'est-il pas possible après tout de les rattraper, encore et encore, un peu plus bas ? Il recommençait à zéro. Il avait tout quitté, n'est-ce pas ?
L'aube d'une nouvelle vie.
Signée sûrement par une première mort.
Car son ennemi n'était pas le compagnon qu'il croyait, de toute évidence.

Ils tombèrent à la renverse, le Démon soudain cramponné à la poitrine de roc. Ses griffes s'étaient quelque peu enfoncées. Il feula de vigueur.
Un cri vivant. Tout particulièrement, par contraste avec cette étrange patte brillante qui arrivait vers lui à une vitesse effroyable.
Vite, riposter avant que la riposte elle-même ne l'ait atteint. Il baissa son museau d'un coup, et mordit le plat de l'épais poitrail. C'était tenter d'attraper une sphère avec les dents; son fin museau y glissa sans y laisser d'avantage que de fins sillons de peu de profondeur.
Mouvement précipité, il rabattit ses ailes brisées sur sa tête, engendrant un méli-mélo plus que confus.
La première fois, le gantelet était passé au-dessus de sa tête.
Cette fois-ci, il allait droit vers lui, pas de retraite. Coincé !
Le jeune Animal l'avait compris, un peu tard, mais tout de même. Il avait commis une erreur quelque part. Seulement, aurait-il jamais l'occasion de mettre en pratique cette expérience ?

Car le gantelet clouté s'abattit sur son crâne. Légèrement dévié toutefois par une patte tremblante. Les pics l'écorchèrent un peu, puis vint la paume de métal. Même pas un fraction de seconde de retard.
Un bruit sourd, et qui résonna moins dans le petit crâne que dans le silence cotonneux du paysage enneigé.
De fins filets de sang roulaient désormais sur sa peau, et venaient colorer la blancheur du monde, entamant la création d'une magnifique œuvre d'art.
Mars sur fond de voie lactée.


[Rp fini pour moi, sauf si tu souhaites me réveiller.. Je te Mp dans la soirée pour aviser de la suite]
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Eryk
Nain
Eryk


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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitimeSam 4 Oct 2008 - 13:21

Crush ! Le coup de poing du nain fusa donc en plein dans la face du démon. Le premier avait été esquivé par la créature si agressive qui surplombait le nain, mais ce dernier avait aussitôt décocher une autre droite, qui, finit sa course dans la mâchoire du démon.

Un filet de sang jaillit de la bouche de la bête, et Eryk poussa un grognement de satisfaction au son de craquement qu'il obtient en jouant de son instrument favori : le poing ! Poussant un juron de contentement, il repoussa la bête de côté. Cette dernière avait les yeux dans le vide.

"-Je t'avais prévenu sale carne !"

Crachat au pied de la bête. Sput ! Mollard cent pour cent nain. On ne défie pas Eryk Fergusson sans en subir les conséquences grompf ! Il se frottait déjà les mains en songeant au bon prix qu'il pourrait tirer de la bête. Un petit voyage s'imposait. Seul avec cette bestiole, il arriverait sûrement assez vite à l'animalerie de Diantra. Le nain était déjà passé dans la ville au cours d'une mission et connaissait approximativement la position de la célèbre boutique, non loin des portes.

"-J'en aurai mon pesant d'or gottferdom !"


Eryk se mit rapidement à l'ouvrage pour se faire un brancard improvisé : il coupa quelques branches de sa hache, et les lia avec sa corde, avant d'y disposer le corps inconscient de Xanthe, le fixant solidement au brancard.

Crachant dans ses mains avant de se mettre à la tâche, Eryk souleva le brancard, l'arrière traînant dans la neige, pour commencer à le traîner vers son camp. De là il irait à Kirgan avant de voyager au plus vite vers Diantra. Avec un peu de chance, il rentrerait avant le début des opérations.

Décidément, sa bonne étoile lui avait souris ce jour là ! Avec l'argent gagné, ou du moins qu'il espérait gagner, Eryk comptait s'acheter une meilleur arbalète, la réglementaire ayant tout de même ses limites.

Par les Dieux, une bien bonne journée !
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MessageSujet: Re: Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain...   Ses ailes traînaient, inertes, deux lambeaux de cuir Nain... I_icon_minitime

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