Plume d'Ange ~ [PV Arylwren]

Enfin fus-je arrivé dans cette ville, magnifique, comme me l'avait-il affirmé. Le sol était recouvert d'une sorte de mosaïque à certains endroits, je vais me plaire ici, ça ne fait aucun doute.
Ici les gens était calmes et l'on pouvait entendre des personnes rires à chaque coin de rue, mais jamais personne qui haussait la voix en signe de colère, ô peuple elfique...

Les boutiques étaient toutes emplies d'objets intriguants, ornés de bien des dessins, et taillé finement. Dans les villes humaines, ils auraient été couteux, si bien sûr ils étaient à vendre, mais chez les elfes, il n'en était rien c'est pourquoi je m'approchais de l'une d'entre elle.

Le marchand me vit venir et je n'étais pas encore arrivé à un mètre de lui qu'il me tenait déjà une dizaine de beaux bijoux avec un sourire étonnant.
Enfin arrivé, je me mis à regarder ses propositions sans trop m'y intèrresser, j'avais perçu autre chose.
Le marchand reposa les bijoux qu'il me tendait et prit celui qui m'intèrressait comme je lui avait demandé, un collier de tissu simple avec en son bout une pierre d'un bleu clair et transparent, et deux pierres violettes en forme de boule de chaque côté de la première. Son sourire toujours homniprésent sur son visage fin et délicat, tel sont les elfes, le marchand m'informa d'un détail alléchant.

"C'est une pièce quasi unique, me dit-il, il n'en existe que deux!"

"Hm. Qu'elle est cette pierre là, demandais-je en montrant la bleue."

"Un topaze, me répondit-il, je suppose que vous voulez savoir le prix? 1 souverrain, et vous avez de la chance, ma femme vient d'accoucher alors je suis de bonne humeur, je vous fais moitié prix, 50 écus!"

Ce bijou me rapellait quelque chose, je décida donc de l'acheter, et pour ce prix, pourquoi se priver?

Je me retourna après avoir donné mes voeux au marchand et alla m'appuyer contre un mur, le topaze dans la main, et je me mis à jouer de ma flûte de pan, fermant les yeux. La foule ralentit et se mit à me regarder, le marchand avec son sourire heureux comprit.

Durant mon morceau, la foule s'était rassemblée autour de moi, je ne voyait rien, j'avais les yeux fermés, et je ne les entendait pas, ils ne parlaient pas.

Au bout de quelques minutes, à la fin de ma mélodieuse musique, j'ouvrit enfin les yeux, rangea ma flûte de pan, et, tenant le collier entre mes doigts, je me redressa et regarda la foule. Je vis quelques personnes sortir leurs bourses, et je m'empressa de les informer que cela ne m'intérressait guère. Les gens se mirent à partir, déçu pour certains, en râlant pour d'autres. Sur ce point là le peuple elfique et le peuple humain se ressemble comme deux gouttes d'eau.
Alors que j'allais partir, je vis une ravissante jeune elfe, je la fixais, n'arrivant pas à me détacher de son regard, appuyé d'un doux sourire. Cela faisait quelques secondes que je la fixais, et je me résonna à dire quelques mots. Je décida de m'excuser.

"Pardonnez-moi, belle demoiselle, c'est que mon âme et mon coeur sont chagrinés par la vue d'un si ravissant visage, sans doute auraient-ils prit du plaisir à vous cotoyer comme on cotoie un amour et j'en suis du même avis, je n'ai pu me détacher de cette idée... Heureux doit-il être d'avoir pour femme une jeune elfe telle que vous."

Bien entendu, outre la fonction de compliment et d'excuse, ma phrase me servait aussi à trouver réponse.
Je me mordis les lèvres. Cela faisait deux fois que mon coeur agissait contre ma raison, mais, bizarrement, je n'en était pas si mécontant.

Dans cette rue qui reprennait son cours normal, plus personne ne me fixait, à part le marchand de bijou qui refoula plusieurs clients pour le simple plaisir des yeux, avec ce même sourire, à croire que je ne laissais pas de doute sur mes sentiments à ses yeux.

Il était mauvais signe que le fait qu'elle me renvoie mes compliments, surtout avec son attitude. Elle semblait gènée et, tout comme moi, elle semblait apprécier ma présence.

Je tenais toujours le bijou par le collier, de sorte à ce que le pendentif pende vers le sol, et soit donc visible. Bijou que la belle avait remarquée bien entendu. D'ailleurs, je suis sûr qu'elle savait déjà beaucoup de moi, hormis le fait que je voyageais avec un loup, qui devrait arriver d'ici peu, et, fait étonnant, avec mon arc et mes flèches sur le dos.
Et ce fut avec une douceur tout particulière que je lui répondis.

"Alors je suis comme vous et sur beaucoup, car vos mots sont au moins l'équivalent des miens. Je n'ai pas non plus de famille, sauf Zerian, mais ce n'est qu'une brindille, et en ce qui concerne ce collier, il est talisman, pour me rappeler un certain temps. Mais sans doute vous ira-t-il mieux, oui bien mieux, car des plumes d'anges tombées de leurs ailes, vous êtes la plus belle. Vous êtes impérieuse, mais êtes-vous heureuse? Quel est votre nom? Et que faites vous de votre vie?"

Certes, je lui posait bien des questions à la fois, mais je n'avais pas envie de clore ainsi une si sympatique conversation, et puis, je lui tendais le collier, et, tout gèné que j'étais, j'essayais de noyer le poisson dans l'eau.

Le marchand avait prit une chaise et s'était assis dessus, une pancarte "En pause" posée devant lui. Il avait les yeux rivés sur nous, et un sourire toujours aussi gai.