Prénom et nom :Maudramme de Métromanie
Âge : Cet homme dans la force de l’âge paraît entre trente et quarante ans. Son année de naissance n’est pas connue, d’où cette tranche d’âge plus ou moins fiable.
Sexe : Ce personnage est du sexe fort ; ce qui, outre son physique sans équivoque, est confirmé par ses bravades incessantes typiques du sexe masculin.
Race : Maudramme de Métromanie, de père et de mère humains, est conséquemment de race humaine.
Particularité : Maudramme de Métromanie est un homme et un bretteur, mais il préfère qu’on le nomme « Poète ». Fin escrimeur, il panache ses joutes de quelques vers bien sentis et ne sait s’exprimer autrement que par la poésie, à laquelle il voue un culte éternel. Hexasyllabes, octosyllabes, décasyllabes, alexandrins ou mètres impairs : tous les moyens sont bons pour s’exprimer en rimes, que ce soit pour provoquer un ennemi ou passer commande à la taverne. Si, d’aventure, au lieu d’ouïr « Une bière, tavernier ! » vous entendez
« Tenancier, j’ai bien soif : servez-moi une bière !
Mon gosier est trop sec, ma langue est une pierre ! »Nulle hésitation : Maudramme de Métromanie n’est pas loin !
Alignement : L’alignement supposé n’est le résultat que d’un point de vue purement subjectif ; aussi Maudramme de Métromanie ne peut-il être considéré que comme « neutre ». Ni « neutre bon », ni « neutre mauvais » : tout simplement « neutre ». Ses seuls intérêts comptent.
Métier :Maudramme de Métromanie est un Poète-Bretteur, distribuant aussi bien des vers que des coups. Il évalue toute offre qui lui est soumise, la refusant ou non selon sa fantaisie du moment, et dispense aussi bien des services guerriers que des services littéraires. Qui cherche une devise pour sa maison ou un sonnet pour sa belle peut s’adresser à lui. Les femmes peuvent payer en nature.
Classe d'arme :Corps à corps (Rapière)
Équipement : Maudramme de Métromanie est un fin bretteur qui ne se déplace jamais sans sa rapière, une arme légère et effilée qu’il n’hésite pas à manier pour lui faire fendre l’air ou des gorges, lorsqu’il est provoqué ou qu’il doit remplir un contrat. Son arsenal est complété par une dague de portée moins importante, mais à l’efficacité redoublée lorsqu’il s’agit de surprendre au corps à corps. Cependant, l’épée est son moyen d’expression privilégié lorsqu’il s’agit de faire couler le sang, plus en rapport avec l’idée qu’il se fait de l’art noble du combat qu’une simple dague au tranchant abusif. Cependant, et bien évidemment, celui qui reste avant tout un poète ne saurait se déplacer sans posséder sur lui de quoi écrire quelque vers improvisés : parchemin, flacon d’encre et plume d’oie ne le quittent jamais que lorsqu’il doit faire sa toilette.
Description physique :Maudramme de Métromanie est un humain ni tout à fait jeune, ni tout à fait âgé, qui paraît trente ou quarante ans. Sa chevelure, tout comme son bouc, tombe dans des mèches effilées et sombres qui donnent un air séducteur autant qu’inquiétant au personnage ; impression largement renforcée par ses iris qui renvoient des reflets tout aussi sombres, situés entre le rouge et le noir.
De taille moyenne, l’homme est toujours habillé d’un large pardessus à la couleur foncée, des manches duquel dépasse la dentelle d’une chemise à jabots. Sa tête, elle, est invariablement recouverte d’un chapeau de feutre panaché de rouge qui pourrait presque être assorti à ses yeux. Son épée ne le quitte jamais, et quiconque croiserait Maudramme de Métromanie le considérerait sans hésiter comme un duelliste. Toutefois, ses airs grandiloquents ne peuvent manquer de rappeler qu’il est avant tout un homme de Lettres, et lui-même semble se considérer plus habile de la langue que de l’épée :
« Mais cela est normal, car la rime est en moi », aime-t-il à répéter pour faire valoir ses vertus poétiques.
Description mentale : Maudramme de Métromanie est un provocateur né qui n’hésite pas à s’élever contre toute cause qui paraît se dresser contre les principes fondamentaux qui le guident :
Action,
Équilibre &
Panache. «
Action » car le poète abhorre la passivité – plus que tout – et est toujours en quête d’une tâche à accomplir, d’un défi à relever, d’une âme à sauver. L’inactivité l’ennuie aussi bien chez lui que chez les autres, et il ne peut guère rester en place sans avoir besoin de jeter des pavés dans la mare. «
Équilibre », car le monde ne saurait reposer sur des bases instables, fussent-elles du côté de la justice. Inutile donc de préciser que Maudramme ne prête attention aux cultes extrémistes que sont la Communauté de la Lumière et les Tueurs de l’Ombre que d’un œil amusé. D’ailleurs son alignement, aime-t-il à le rappeler, est beaucoup plus en adéquation avec une vision toute personnelle des choses qu’une quelconque forme de neutralité, car Maudramme refuse de se croire du côté du commun des mortels. « Panache », enfin, car ce rimeur ne peut envisager une victoire facile qui perdrait ainsi de son mérite. Prend-il parti pour une cause bonne ou mauvaise, elle ne pourra qu’être noble au sens artistique du terme. Ces trois principes inaltérables sont dispensés quotidiennement au gré des fantaisies de cet homme au sang chaud. Concluons ce portrait psychologique par l’évocation d’une particularité de Maudramme de Métromanie, et pas des moindre : cet homme est un grand amateur de femmes, auxquelles il n’hésite pas à distribuer ses plus beaux vers et ses rimes les plus riches.
Histoire :L’on pourrait tenter de raconter l’histoire de Maudramme de Métromanie, mais cela serait faire injustement fi de tous les détails qui nourrissent l’histoire plaisante qu’il narre à qui veut l’entendre. Non, lecteur : c’est par la voix du Poète-Bretteur que nous tenterons de passer, aussi fidèlement que possible. Voici le récit du récit fait par Maudramme lui-même, un jour, dans une taverne de passage.
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Avec quelques camarades, nous avions décidé ce jour-là de nous désaltérer avant de reprendre la dure besogne qui nous attendait. Cela faisait à peine deux heures que nous nous rafraîchissions, cela était un jour comme les autres. À un détail près. Car ce jour-là, la taverne de la Moule Baveuse accueillait à l’une de ses tables l’une de ces personnes qui rendent les journées mémorables : celui qui se nommait Maudramme de Métromanie, et qui parlait comme un recueil de poésie. L’homme n’était pas saoul, mais son extravagance n’avait laissé personne indifférent au moment où il avait entrepris de narrer le récit de sa vie à la personne qui lui tenait compagnie, une jeune femme avide d’histoires. Car très vite, ce récit intime se trouva dispensé à la taverne tout entière… Voici ses paroles telles qu’on les rapporte encore aujourd’hui dans la région :
« Madame de mon cœur, jugez de mon échec !(À ce moment-là, le Faiseur de vers ne regarde déjà plus seulement sa compagne, et s’adresse à haute voix à toute l’assemblée.)
Ma rime n’est pas mal, et mon vers n’est pas sec…
Mais il fut sur ce monde un poète si leste
Qu’à vos yeux tout mon art paraîtrait indigeste !(Le Rimeur est désormais sur la table, et continue d’une voix mystérieuse pour susciter l’intérêt de tous.)
Imaginez un homme habile de l’esprit,
À tel point que son verbe, oral ou bien écrit,
Puisse exaucer, toujours, le moindre de ses rêves…(De longues minutes s’écoulent pendant que Maudramme de Métromanie raconte les rumeurs sur ce poète légendaire. D’après lui, Félibre Houvers – puisque c’est là son nom – aurait possédé un carnet capable de miracles pour celui qui y reporterait ses écrits. Pas plus de précisions authentiques, mais ce carnet agit sur Maudramme et l’assemblée comme une véritable lampe au génie.)
C’est pour lui, aujourd’hui, que mon verre se lève,
Car cet homme existait ! Son nom ? Félibre Houvers !
Celui qui pouvait tout, seulement par le vers !(Il reprend ensuite plus doucement, sur le ton de la confidence.)
Imaginez, Messieurs, séduire par les mots…
Songez : un mot, un seul, et tout devient lingots…(Puis à voix haute.)
Tout ça est bien réel ! Je l’ai lu dans un livre !
Un livre ne ment pas. Désormais je vais vivre
– « Vivre » est un bien grand mot ! Car mes chers auditeurs
Je resterai toujours le Poète-Bretteur ! –
Pour saisir ce mystère et lever ces arcanes
Que seul je peux comprendre en n’étant pas profane.(À voix basse, la main à côté de la bouche comme pour confier un secret.)
Il faudra déchiffrer les notes de Houvers,
Perdues dans ce carnet contenant l’Univers.
Les Lettres sont, amis, par trop enténébrées
Pour qui ignore tout de cet art éthéré…(Puis à voix haute.)
Cher assemblée, merci pour m’avoir entendu.
Je n’ai plus qu’à saisir ce bel appât tendu,
Partir vers l’inconnu sur ce chemin lyrique
Et faire mien, un jour, de ce carnet magique. »Le rimeur, qui avait charmé toute l’assemblée, leva alors son verre à sa gloire future. Deux heures s’étaient alors écoulées, et mes compagnons et moi-même n’avions toujours pas travaillé en cette après-midi pluvieuse, cloîtrés dans la taverne à écouter Maudramme de Métromanie. Nous n’avions alors strictement rien appris sur le passé de l’homme que nous venions d’entendre, mais son avenir s’annonçait palpitant, chaotique et chimérique. Toutes les questions que nous tentâmes de poser sur le passé de cet individu furent systématiquement éludées, sacrifiées sur l’autel du futur. Mais qui aurait pu en vouloir à cet homme qui avait conclu cette journée en s’adressant de la sorte au tavernier :
« Perce tes fûts, ami ! Régale-moi ces gens !
Remplis, et sans compter ! Sois vif, soit diligent ! »Nous décidâmes de ne pas aller travailler ce jour-là.
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L'on sait très peu de choses sur le passé de cet être énigmatique, qui vit essentiellement pour le présent et pour le futur. Néanmoins, omnipotents que nous sommes, nous sommes en mesure de te raconter, cher lecteur, quelques bribes de la vie de ce personnage incongru. Le petit Maudramme est né d'un homme et d'une femme de bonne famille, qui lui assurèrent une éducation parfaite en tout point : l'art guerrier lui était enseigné par son père, le vieux Bernardin de Métromanie, tandis que sa mère, Élise de Métromanie, née de Chantecour, complétait son éducation par l'étude des arts et des Lettres. Les parents ne s'étaient pas égarés en baptisant leur rejeton, puisqu'il s'avéra rapidement un fervent défenseur de la langue, ainsi qu'un escrimeur aussi doué que peut l'être un représentant de l'espèce humaine passant la moitié de ses journées à s'entraîner.
Ne manquant jamais de rien grâce à cette famille fort aisée, Maudramme pu se consacrer à l'envi à ces activités, qui de quotidiennes devinrent bientôt de chaque instant. C'est ainsi que Maudramme, de manière tout à fait naturelle, en vint à ne plus parler qu'en vers et en rimes, choisissant la voie du Poète-Guerrier pour gagner sa vie.
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Comment trouves-tu le forum ? :Touffu, comme un buisson ; aux branches multiples, comme un buisson ; assez travaillé visuellement (pas comme un buisson !). Il m’enquiquine beaucoup car mes messages ne passent pas sous Macintosh avec Safari, et je dois passer par Firefox, très, trèèès lent… help !
Comment as-tu connu le forum ? :Avec une recherche effectuée par une amie sur « Tour de Jeux » ou quelque chose du genre.