Gabarel contemplait le soleil plombant sur son visage. Les yeux plissés, les vêtements dans le vent, les bras croisés, il tentait d'apercevoir quelconque signe de vie dans les environs. Cela faisait environ quatre heures qu'il errait dans les falaises, sans but et à la merci du vent. Gabarel perdit patience...
*J'aime pas qu'on se foute de ma gueule...*
Il grimpa une falaise, lentement mais surement, avant d'atteindre le sommet. Il regarda au loin, sans apercevoir le moindre mouvement à un kilomètre à la ronde. Il mit sa main devant le soleil, bloquant les rayons lumineux d'atteindre ses yeux, persuadé d'avoir aperçu un mouvement, sûr d'avoir entendu un bruit d'épée.
Sans perdre de temps, et heureux de savoir qu'il n'était pas seul en ces terres désolés, Le voleur courut jusqu'à ce qu'il pensait être la source de ce bruit, courant une longue distance à grands pas, à une vitesse rapide, persuadé que ce serait son dernier moment de solitude dans ces chemins escarpés.
Il grimpa une dernière colline, persuadé que la source du bruit venait de l'autre côté. Il ne s'attendait pourtant pas à voir un combat féroce, entre des humains et des hommes, complètement noirs, semblables plutôt à des êtres démoniaques que vivants. Il était facile de deviner qui était les gentils et qui étaient les assaillants...
Il voyait un homme, surement leur chef, combattre à lui seul un de ces démons avec un certain talent. Il en tua deux avant de prêter main forte à ses collègues. Malheureusement, les renforts démoniaques arrivaient... Juste sous lui...
Il n'hésita pas, décidant de servir la cause des humains.
Il plia les jambes, le glissement léger du pied faisant tomber quelques roches en bas de la colline, puis se propulsa sur un démon. Dans les airs, il bougea subtilement son omoplate, enclenchant le mécanisme qui sortait son épée courbée de son fourreau caché sous sa tunique, la prit, puis tomba avec force sur le démon, l'écrasant au sol, lui plantant la lame dans la tête avec fracas. Avant même qu'on ne se rendent compte de son existence, il sortit de sa tunique -encore- un étrange objet, composé d'un gant, accompagné de trois énormes griffes flexibles qui partaient des jointures jusqu'à environ cinq centimètres après le bout du doigt. Il se releva, puis enfonça ses doigts griffus dans l'endroit ou devait se situer le coeur, s'il en avait un, du monstre, de remuer les griffes dans leurs plaies respectifs, avant de mettre son pied sur sa poitrine et le de repousser, retirant les petites lames acérés du monstre... Il regarda les monstres, puis, certain qu'ils ne se relevaient pas, regarda celui qui semblait être le chef du groupe, voir s'il se débrouillait avec ses démons restants...