Un médecin ... vite! [PV Ulrich]

[Rp se déroulant dans la continuité de celui-ci]

La nuit avait laissé place à lever de soleil fugace, dardant paresseusement ses rayons sur le décert de cendres que sont les Terres Stériles. Une légère brise charriait la poussière qui recouvrait peu à peu le corps du bucheron, toujours inconscient. L'enfant l'avait brisé contre cet arbre mort et calciné, sous les branches duquel, gisait le corps du colosse. L'enfant, ou plutot ses attributs démoniaques étaient responsable de son état.

Les ténèbres qui embrouillaient son esprit s'estompèrent lentement. Il lui sembla apercevoir une sorte de lumière pale, lumière qui prenait de plus en plus d'ampleur. Les paupières s'ouvrirent lentement, tandis que Lerr retrouvait ses esprits. Il tenta de bouger un bras, mais grimaça de douleur, la plaie béante entourant son épaule se rappelant à son bon souvenir. Il tenta alors d'observer son corps, il se rassura en voyant qu'il lui restait bras et jambes au complet, mais rala une fois de plus, meme tourner la tete le lancer dans chacun de ses muscles. Il voulut plier une de ses jambes, mais il ne put produire qu'un gémissement mélant rage et douleur, lorqu'elle ne bougea pas d'un poil.

La douleur se répandit dans le corps une fois de plus, une fois de trop peut-etre. Ses yeux roulèrent dans leurs orbites alors que son système nerveux transmettait la souffrance au cerveau. Il avait perdu beaucoup de sang, trop assurement et il laissa vagabonder son esprit avant que l'inconscience ne le reprenne. Il pensa à Cal, sa jeune soeur morte, voilà plus de dix ans; il ne pourrait plus la venger. Une larme coula sur sa joue, tandis qu'il sombrait vers ce qui semblait etre la mort.

Pourtant, une ombre se pencha sur le colosse, cachant la faible lumière de l'astre solaire aux yeux du géant ensanglanté. Venait-on l'achever?

-Si tu veux vivre dit oui....

Cette phrase sonnait comme le glas qui annonce la mort, la voie était tranchant, plus dur que l'acier, plus terrible que la voie du juge qui déclare la peine de mort au condamné. Et cette voie, elle venait d'un marin, pas n'importe lequel, elle venait du vent noir, Ulrich Andorias, marin de la marine marchande ,ennemi du roi, mais avant tout médecin et de part cette protection, il devait soigner quiconque il trouvait, homme ou femme, vieillard ou enfant, nain ou drows. C'était une sorte de serment qu'il avait fait. Il lui arrivait même parfois de tabasser quelqu'un puis de le soigner. Etrange non?
Enfin, Le marin se posta face au corps presque inanimé du géant, l'homme était en effet d'une taille gigantesque, taillé comme un chêne, mais le chêne, était à terre, gisant là, mollement, comme abattu par une tempête.
Ulrich se pencha un peu sortant de sa besace de quoi recoudre les plaie. Ce qu'il faisait en ses lieux, vous ne le serait pas. D'ailleurs d'un simple mouvement, il déchira la chemise de Keshem, sans le moindre ménagement vous remarquerez. Déjà, étaler à côté de lui, ses outils de boucher, enfin, pardon, de chirurgien...
Il attendit alors la réponse du mourant alors qu'il commençait déjà à préparer ses ustensiles, la réponse sortant probablement pas de l'ordinaire.

Une voix grave surgit des ténèbres qui entouraient progressivement Keshem. Elle résonnait dans sa tete, comme un écho. Que disait-elle? Il crut distinguer "dit oui", tandis que les paroles se répercutaient sur les parois de sa tete. Il tenta de parler mais ses lèvres refusaient de bouger. Il dut produire un effort extreme, pour gémir en ouvrant les yeux.

Oui

Ses yeux roulèrent dans leurs orbites et se fixèrent finalement sur l'individu penché sur lui. Un homme aux cheveux longs, gras et blonds, au regard un peu triste se tenait penché sur le colosse, toujours gisant dans la poussière. Il fixait de ses yeux bleu profond le bucheron, tandis qu'il déballait ses outils, presque machinalement. Il était habillé par une chemise large et blanche, quoique salie. Keshem releva la tete vers ses blessures entourées de sang coagulé, et réussit à souffler.

Elle m'a pas loupée, cettte petite ...

La douleur revint, soudainement, alors que ses muscles tentaient de se contracter. Le géant gémit de sa voix rauque, alors qu'il reposait ses yeux vairons sur le médecin. L'homme s'activait machinalement, sortant scalpels et couteaux. Il les désigna du regard et s'adressa à son sauveur.

C'est pour faire quoi? Tu trouves que je suis pas assez découpé à ton gout?

Il tenta de rire, mais au premier soubresaut, Lerr gémit de nouveau et ferma les yeux, la douleur se faisant plus intense. Ses yeux s'emplirent de larmes inconsciemment, il reposa son regard sur le médecin.

Merci, toubib. Je me nomme Keshem Lerr, merci de ton ai...

L'aiguille pénétra la chair du colosse et le stoppa net. Il serra les dents et reposa la tete sur le sol, transpirant de plus en plus.

// juste, en théorie tu n'as que des blessures dut à des coups de poings/ couteaux? //

Pfff, l'assaillant n'y avait pas été de main mort! il l'avait bien découpé. Vraiment, de nos jours les gens ne font pas du travail bien fait! On tue! On ne joue pas avec sa victime! Sinon qui va payer les pots cassés! Le pauvre Marin qui n'a rien demandé à personne, pauvre marin bien loin de Méca, je l'avoue volontiers, mais ça chute, c'est une autre histoire!
Ulrich demeurait silencieux, franchement, les blessures n'étaient si graves, il n'aurait probablement pas à l'amputer, l'amputation, quel horreur, le paroxysme du carnage. Le sang qui gicle partout, les hurlements du blessés, ses spasmes qui font déraper la scie. Ah... Que du bonheur en sommes pour un médecin.

L'inconnu au sol lâcha quelques mots en fixant les ustensiles d'Ulrich :

C'est pour faire quoi? Tu trouves que je suis pas assez découpé à ton gout?

[/i]Mais ta gueule putain! Tu crois que l'ouvrir et faire de l'humour va t'aider à guérir? Pourquoi les gars balaises pense toujorus que sortir un ou deux mots d'humour aide? Et puis, le marin connaissait son job, pas besoin de remettre en question ses aptitudes. Enfin, il commençait à en avoir l'habitude.[/i]

Merci, toubib. Je me nomme Keshem Lerr, merci de ton ai...

L'ancien second de Kernok enfonça une de ses aiguilles dans la chair du géant, juste au niveau de la carotide, un peu en dessous. C'était l'un des points vitaux, appuyer dessus provoquait une forte douleur pendant un court laps de temps, puis petit à petit, le bûcheron, car vue sa carrure, l'état de ses mains et même sa façon de parler il devait exerçait ce métier, enfin ou en étais-je? Ah oui, appuyer là et il irait dans quelques instant beaucoup mieux. Le marin commença alors à parler de sa voie paisible, presque semblable à celle d'un vieillard qui vous porte conseille :

-Inspire doucement Kershem Lerr, la douleur va petit à petit disparaître, lorsque tu aura moins mal, je vais examiner tes plaie. Maintenant, je vais préparer des plantes pour te désinfecté

Sans rien ajouter d'autre Ulrich prendre quelques plantes dans son sac et les enfourne dans sa bouche, les mâchonnant lentement pour en faire une pâte qu'il étalera dans quelques instants. C'est bon, elle est prête, il commence à l'étaler sur les plaie visible, cette substance visqueuse et verdâtre. Il continue de sa voie placide :

-je me nomme Ulrich Andorias, je suis médecin de bord et marin...

Dans la médecine, il faut garder un lien avec le patient, pour qu'il se sente rassurer, qu'il se laisse faire, qu'il se "détende". c'était une chose simple mais indispensable.

Ulrich recousait méthodiquement la première des plaies qui parsemait le corps de Keshem. Le colosse sentait le fil pénétrait la chair à la suite de l'aiguille et collait les bords lorsque le médecin tirait dessus. Les traits fermés, le colosse tentait de respirer profondement et calmement comme lui avait indiqué son sauveur. Il coupa le fil avec une paire de ciseaux légèrement rouillé et fit un noeud léger pour que la cicatrisation se fasse plus rapide.

La moindre respiration provocquait une douleur lanscinante sur son flanc droit. Il posa son regard vers son torse en soufflant, pour apercevoir un bleu monumentale le long de l'ancienne cicatrice qui lui orne le tronc depuis des années maintenant. Il comprit vite que des cotes avaient cédées sous l'impact et reposa la tete sur le sol, en grognant.

Le médecin machonnait activement des plantes, formant une substance pateuse et verdatre qu'il étala sur la plaie fermé. Il se présenta rapidement, Ulrich Andorias, médecin et ... marin. Un marin? Que faisait-il si loin de quelques étendues aqueuses et salées? Peu importe, il était là et tentait de sauver le colosse aux pieds d'argile qu'était devenu Keshem. La paumade verte piquait lorsque elle pénétrait la chair, arrachant un nouveau grognement grave au bucheron. Tandis que le marin s'affarait sur les autres blessures qui parsemaient la musculature parfaite de Lerr, il tenta de bouger le bras droit pour le tendre vers Ulrich. L'épaule, toujours douloureuse, résista un instant, aux ordres du cerveau puis, faisant fi de la douleur, s'éleva vers le médecin, pour se poser sur le bras de ce dernier.

Merci, Ulrich! Que les dieux te bénissent!

Il dut marquer une pause, la souffrance l'envahissant de nouveau, puis reprit avant de s'écrouler à nouveau sur le sol poussierreux.

Emmènes moi! S'il te plait! Emmènes moi loin d'ici!

Allongé de nouveau, il ajouta.

Ramènes moi sur les terres des hommes, je t'en prie!

Un sourire naquit sur le visage d'Ulrich, "Les Dieux te bénissent". Il était marrant le bûcheron, enfin, il ne connaissait pas toute l'histoire le pauvre garçon, par contre lui était bénit des dieux d'être tombé sur notre marin. Sans un mot d'ailleurs, celui-ci s'afférait à sa tache, ayant sorti un fil de pêche, il reprisait les entailles les plus sévère avant de les couvrir de sa "pommade". Il faisait cela avec une facilité déconcertante, ses mains agissant telle une fée, allant et venant sur les plaies, les parcourant sans presque pas les touché.
Puis le stupide Kershem se leva. Stupide! reste couché! Mais putain un patient doit rester couché et pas bouger! Ce n'est pas compliqué quand même!! Tout ça pour lui demander de l'amener loin d'ici. Bah oui, il n'allait pas le laisser comem une merde, par terre, juste après l'avoir raccommodé. C'était dans la logique même!
Il lâcha alors de sa voie pourtant toujours aussi placide :

-Reste Silencieux Keshem Lerr, je fini de panser tes plaie et je t'amènerais. Crois moi. Parle moi plutôt de toi, de ce que tu fais , de ce qui t'a fais cela...

Le garder éveiller, faire en sorte qu'il reste en contacte, qu'il soit présent. Oui, porter quelqu'un d'inconscient et bien plus difficile que quelqu'un d'a peu près lucide. C'est la biologique qui veut cela.

Ulrich parla calmement, tentant d'apaiser le géant. Il continuait son office adroitement, recousant, machonnant, étalant la pommade dans une suite mécanique. Le front en sueur, Keshem écoutait le marin qui tentait de le garder lucide et, avant tout, statique. Lerr tourna la tete vers le médecin, alors que celui-ci lui demandé les raisons de son état et de sa présence en ce désert. Il reposa la tete, ses yeux fixés vers le ciel, tentant de saliver pour racler cette gorge qui s'assécher inexorablement.

Je suis ... j'étais bucheron ... Je travaillais dans la foret d'Anduram.

Il hésita un petit instant, il ne pouvait dévoiler les vrais raisons de son voyage, et il improvisa maladroitement.

Je me suis perdu... comme un demeuré!

Il tenta de sourire, mais les équimauses se firent sentir une fois de plus, et refermèrent les lèvres bleutées et gonflées dans un rictus de souffrance.

Et ces blessures? ... Hum ...

Il se traina légèrement sur le coté, puis parvint à s'adosser au tronc, avant de poursuivre le récit de sa nuit.

J'étais perdu donc. La nuit arrivait et je me suis arreté, près de ses rochers gigantesques, là... J'ai entendu un bruit, une sorte de cri, un gémissement plutot. Je me suis approché ...

Keshem marqua un petit temps d'arret, l'image de la furie réapparaissant devant ses yeux. Tandis qu'il contait l'histoire, il tentait de comprendre ce qui s'était réellement passé.

Une petite jeunette, dans les quinze ans, toute seule ici. J'me suis dit, faut l'aider! Je m'approche et là ... elle me saute dessus, et me taillade avec sa dague. Je tente de la calmer mais elle essayait de me découper, tout pareil... Alors j'me suis défendu! Mais c'est là que ...

Keshem revit la scéne tandis qu'il la décrivait.

Des tentacules ... comme une pieuvre! Des tentacules sont sortis de la petite et m'ont fait décoller jusqu'ici! ... Le reste, je m'en souviens plus! ...

Il regarda Ulrich, qui devait le prendre pour un fou. Comment croire à une pareille histoire, meme lui qui l'avait vécu n'en revenait pas. Il sourit légèrement, lorsque les bruits d'un galop lointain vinrent jusqu'à lui. L'image de l'homme lugubre près de son destrier, le toisant tandis qu'il repartait avec la jeune fille, apparut soudain dans sa mémoire, comme un flash.

Un cheval! L'homme! ... Y avait un homme à cheval! C'est lui qui reviens! Faut qu'on bouge! Il est comme elle!!

Son regard s'affolait, cette nuit avait laissé beaucoup de séquelles et pas que physique. Le corps était meurtri mais le mental aussi. Il tenta de se relever en grognant sous la douleur. Il se redressa le long en prenant appui sur l'arbre, observant les alentours.

Faut qu'on bouge, Ulrich!

Un bûcheron? vraiment? Et un bûcheron qui se perd, on ne disait pas tout, non, mais c'était habituel pour un médecin, les patients mentent tout le temps! Et ce n'est pas un Lupus! Pardon? Oublié le "lupus", je m'égare.

Ainsi donc le patient avait de lourde blessures et pensais avoir été attaqué par une gamine avec des tentacules. Qu'est-ce qui cause des hallucinations et de graves blessures, diagnostique différentiel! Non, j'arrête? Enfin, une enfant de quinze ans avec des tentacules, même sur Miradelphia c'est étrange. L'avait-on drogué ou empoisonné? un anti-poison semblait être une bonne idée, mais il serait déjà mort en théorie. Donc Ulrich penchait plutôt pour la drogue.

Enfin, la question était de partir maintenant, au cas ou le pécore, enfin, je veux dire, le bûcheron aurait trop peur. Le stresse n'aidant en effet en aucun cas à la guérison!

La preuve, ce dernier se leva, les yeux habité d'une légère folie. vociférant a propos d'un homme à cheval. Enfin, du repos couché lui aurait fait du bien, mais vu son état psychologique...
Le marin remballa rapidement ses affaire non sans garder sur lui une herbe. Il attrapa Keshem par l'épaule pour faire ne sorte qu'il s'appuie sur lui et lui tendit la dite herbe :

-Mâche, cette plante à un effet apaisant. Nous allons marcher longtemps..Et ne t'en fait pas pour les créatures de la nuit...

Comme pour illustrer son propos l'épée qui pendait au flanc de l'ancien second de Kernok fit un léger tintement, comme si elle voulait montré au blessé qu'elle était la et qu'elle savait être manié avec dextérité.

Appuyé sur le marin, Keshem titubait lentement vers ses haches, gisantes dans la poussière du désert. Il tendit le bras vers la première des jumelles d'acier, grognant de nouveau. Il se pencha vers son compagnon d'infortune.

Aidez-moi, s'il vous plait! Je veux pouvoir me défendre aussi!

Il savait qu'il ne serait pas d'un grand secours en cas d'attaque mais il voulait seulement se rassurer avec la présence de ses fidèles jumelles qui l'accompagnait depuis des années. Le marin portait à son flanc une fine épée, il savait se défendre, nul doute, mais avec le géant en fardeau, la donne pouvait etre changée. Les deux humains quittèrent le lieu de l'agression et Keshem réussit à gémir un.

Ou va-t-on?

Keshem sentait la douleur s'apaiser alors que la plante qu'Ulrich lui avait donné faisait effet. Il ne pouvait toujours pas se redresser, ou faire des pas francs, mais il sentait de moins en moins ces petits poignards qui le transperçaient quelques instants avant. Et tandis que les deux hommes marchaient à travers l'étendue de cendres, la lune prenait la place du soleil estompé derrière les nuages. Le colosse leva la tete, fixant l'astre nocturne qui se dessinait et dit.

Il nous faut un abri pour la nuit! Je ne passerai pas une nuit de plus dans cet endroit maudit!

Son coeur accélérait alors qu'il parlait de la nuit. Les images folles qu'il avait vu lors de la précedente, et il tenta d'accélérer le pas, manqua de faire tomber Ulrich qui servait toujours de béquille au géant. Lerr parvint à garder son équilibre malgré tout, mais la douleur revint plus forte qu'avant. Il ne pouvait pas forcer, il devait rester au rythme que lui imposer le médecin et son corps meurtri.

Désolé, docteur!

Soudain, saisissant le colosse, un bruit, un long hurlement retentit entre les rochers parsemant l'océan de sable gris. Ce hurlement, il l'avait déjà entendu, il le connaissait par coeur, il le faisait frémir. Ce hurlement, c'était celui de l'alpha d'une meute de loups qui lançait la chasse et étrangement, Keshem sentit qu'il connaissait la tete des proies. Il se tourna une nouvelle fois vers le marin, une lueur d'inquiétude dans son regard.

Désolé, toubib! Je collectionne les merdes en ce moment.

C'est pas que le géant (vert... .... ...) était chiant, mais un peu quand même, franchement, il était mais d'un lourd, et vas y que je veux me déplacer seul, et vas y que je pose des question, dont certaines complètement incohérente du genre "il faut trouver un abri pour la nuit! je ne veux pas rester une nuit de plus dans cet endroit". Enfin, Ulrich mettait ça sur le compte de la fatigue et espérait que son état mentale s'arrangerait et qu'il ne se laisserais pas envahir par une quelconque folie.

Durant leur (longue) marche, l'astre solaire c'était peu a peu couché pour laisser place à l'astre lunaire, la légère clarté de la lune jetait sur les deux compagnons d'infortune une sorte de voile mystérieux. Le marin jeta un coup d'oeil vers les étoiles, toujours fidèles elles, comme la mer en sommes. Ainsi, le marin lâcha au géant quelques temps avant l'intervention des loups :

-Vers Ydril, les étoiles nous guide Lerr...

Puis il y eut hurlements du loup, putain, c'était pas la joie, mais Ulrich, il faut l'avouer que n'y connais rien dans ces bestioles, alors franchement, ça l'inquiéter pas plus que cela, et oui, a force de trop vivre sur la mer, on oublier les dangers de la terre.

Ydril …

Le nom de la ville réchauffa un instant le cœur du colosse, il reverrait les terres des hommes. Cet inconnu, cet Ulrich était un cadeau des Dieux. Keshem réalisait soudain que les probabilités qu’un marin, médecin de surcroit, se promenant en plein désert, le découvrant à moitié mort et le soignant pour ensuite l’accepter comme fardeau durant un si long voyage, ne pouvait etre que le fait des puissants de Miradelphia. Il avait souri juste avant que le hurlement de mise à mort ne transperce le silence régnant dans le désert des Terres Stériles.

Lerr attendait une réponse quelconque du vieux marin à ce hurlement, mais visiblement le vieux loup de mer ne semblait pas conscient du danger que représentait ces semblables de terre. Il s’appreta à encourager son compagnon à presser l’allure, mais la chasse avait bel et bien commençée et les canidés refermaient le piège dans lequel les deux humains s’étaient engouffrés. Le géant jetait des regards à droite et à gauche en réaction aux jappements excités des chasseurs. Il avait déjà fait face à une meute, mais à l’époque il pouvait tenir ses haches sans s’effondrer mollement, et ses yeux parvenaient à fixer un point sans que sa vision ne se trouble.

La meute se rassemblait et les premiers quadrupèdes se révélaient aux yeux de Keshem et d’Ulrich. Les loups toisaient le duo qui formerait leur déjeuner, lorsque le colosse s’adressa à son compagnon d’infortune.

Il faut trouver l’alpha ! Une fois l’alpha tué, les autres fuiront !

A peine eut-il terminé sa phrase qu’un premier loup sauta sur les deux hommes. Lerr chuta lourdement et parvint à atteindre une de ses haches, malgré la douleur et les fils qui avaient lachés. Il frappa un prédateur au niveau du ventre, tandis que ce dernier sautait à son tour sur les humains. Le loup s’écroula dans une mare de sang, laissant le temps au géant de relever la tete pour repérer son compagnon, l’adrénaline du combat estompant toute douleur. Il parvint à se relever difficilement en grognant, se demandant si les dieux qui avaient envoyé le marin ne se moquaient pas de lui.

Trouver l'Alpha, le tuer, pauvre bête. Puis l'une des bestiole frappa, vive, agile. Mais pas assez rapide, alors que la pauvre bête finissait éventré par la hache de Lerr, Ulrich lui avait fait un simple pas de côté pour sortir dans un geste magnifique sa rapière. On aurait dit un de ses duelliste, attendant le combat, l'épée en garde basse, il avait un quelques choses de raffiné malgré son visage dur et impassible. Il était là, tel une statue, attendant qu'un loup s'approche. Une légère brise s'éleva alors soudainement, l'englobant et faisant voltiger ses cheveux, étrangement, on aurait dit du vent noir, un observateur averti aurait remarquait le sable minuscules charrié par le souffle, un sable noir, fin, mais pire que tout, un sable sans origine, comme crée par magie.
Les bêtes relevèrent les canines comme ayant senti cette magie et le marin lâcha de sa voie placide :

-Lequel est l'Alpha...

[i]On aurait put croire que c'était une déclaration en duel ou quelques choses dans le genre, pourtant, c'était bien au bûcheron qu'il parlait.
Car vue l'état de se dernier, il n'allait certainement pas pouvoir accéder au dit alpha. Alors qu'Ulrich lui si. Déjà, le marin commençait à fixer chaque créatures, il était d'un froid, on aurait dit qu'il s'agissait d'une simple séance d'entraînement, comme s'il n'y avais pas sa vie ne jeu. Etait-ce de la
folie ou simplement une maîtrise totale de soit? Tout cas est il que le marin attendait une réponse.

Toujours assis, juste à coté du cadavre du jeune loup impatient qui avait attaqué, Keshem vit avec soulagement Ulrich, la rapière à la main, pointant les animaux qui lui faisait face un à un. Il en avait des questions ce type, Keshem regarda le marin, surpris, avant de dire.

Bah il est un peu plus grand que les autres, en général ! Et c’est le premier a attaqué … Bon à part lui, c’était un jeune, même les loups ont leurs jeunes impatients !

Il sourit légèrement en observant le marin, qui regardait dans la même direction que lui, mais qui surveillait leur dos ? Le colosse tourna la tête pour voir un gros loup gris dépasser ses semblables en grognant et se ruer sur Ulrich. Ce fut le signal pour les autres chasseurs qui se ruèrent tous à l’attaque, laissant à peine le temps à Lerr d’hurler.

Ulrich !! Derrière toi !!

Trois se jetèrent sur lui tous crocs dehors, mais il réussit à jeter sa hache dans le flanc, près de la cuisse d’une des bêtes qui s’écroula en couinant. Les deux autres sautèrent sur le géant, sa seconde hache parvint à cueillir un canidés en pleine gueule, mais en position instable et ses cotes lui rappelant qu’elles étaient brisées, il lâcha son arme et roula sur le coté avec le troisième prédateur, tentant de repousser la rangée de crocs qui claquait à quelques centimètres de son nez. Un autre loup surgit et mordit le bucheron au flanc, explosant les coutures fragiles que le médecin lui avait administrer quelques heures plus tôt et le faisant hurler de plus belle. La douleur et la rage se mêlèrent et il parvint à saisir les deux parties de la gueule fermement, le sang coulait alors que les doigts se serrait sur les dents dégoulinantes de bave, et d’un coup sec accompagné d’un bruit tout aussi sec, il brisa le museau du loup qui se tenait au-dessus de lui. La carcasse s’écroula sur le torse déjà trop douloureux de Keshem, un nouveau loup vint le mordre, au bras cette fois, alors qu’il venait de donner un coup de coude à son assaillant précédent pour lui faire desserrer son étreinte. Il tenta de jeter un regard vers son compagnon d’infortune, mais les crocs et les poils étaient partout autour, le colosse ne devant sa survie qu’à des coups de pieds et de poings aléatoires, qui faisaient reculer la meute un instant.

Oui, Ulrich avait de drôle de question, mais disons que les animaux terrestre n'était pas son domaine, en mer, il aurait put vous donner l'âge d'un dauphin rien qu'en le voyant, il aurait put dire qui était le mal dominant dans un banc de poisson ou ce genre de chose (il y a des mal dominant chez les poissons? )
Mais sur la terre ferme, Ulrich n'était qu'un homme un peu gauche, le voir en pleine mer et sur le sol était quelques choses de très différent et sur les flots, il y avait en lui quelques choses de grandiose.

Il fallait donc trouver le plus gros des loups. Gros, il se ressemblait tous un peu, des poils, une sale gueule, des crocs. Rien de très...
Le malheureux marin n'eut le temps de finir sa réflexion que le bucherons lui hurla dessus pour le sauver. Trois loups venait de se jeter sur eux, les saloperies, Ulrich fit un pas sur le côté, son naturel de duelliste faisant le reste, il savait esquiver les frappes maladroite de ses adversaires.
Les immondes bêtes attaqué le "paysans", ne lui laissant aucune chance de survivre! Le pauvre, elles défaisaient le travail qu'il avait tant de temps à faire.
Ulrich soudain l'aperçut, le monstre, bien plus épais que ses "camarades", le meneur était là, attendant une proie. Il y eut alors un gémissement, en effet, l'espace d'un instant, il y eut un éclaire brillant sortant de la main du marin, d'un geste rapide, souple, précis, il avait projeté une dague acérée sur la bête, la lame d'acier s'était enfoncé dans l'oeil droit de cette dernière. Bien entendu, elle ne risquait pas de mourir de suite mais déjà, je changeait la donne, preuve, la majorité des loups cessèrent leur attaque, comme surpris par l'attaque sur leur "chef"...

L’assaut de crocs et de poils cessa quelques instants, après qu’un couinement aigue eut résonné dans le désert de poussière. Visiblement, le marin avait touché l’alpha et ses pairs marquèrent un temps d’arret, toisant d’un regard mauvais Ulrich, cheveux voletants dans le vent et rapière à la main. Pataugeant dans un limon affreux mélant boue et sang, Keshem laissa glisser sa main vers une de ses fidèles jumelles d’acier, qui se trouvait non loin. Lentement, les doigts caressèrent le manche puis se crispèrent autour de l’arme. Rassuré par cette lame qu’il tenait au prix de grognements de souffrance, il risqua un œil vers son compagnon, l’allure fière et la garde haute, observant les chasseurs l’encercler lentement, délaissant le colosse.

Une larme coula sur la joue sale et mal rasée de Lerr, alors qu’il observait le piège se refermait sur le medecin. Etait-ce la douleur ? Etait-ce la peur de mourir ? Etait-ce la rage de ne pouvoir aider son sauveur ? Qui le sait vraiment, les trois probablement … La bille salée roula jusqu’au menton carré du géant et forma une goute vaccillante un instant avant de tomber sur le sol. Une seconde goutte atteignit l’immonde parterre, une troisième tinta sur la lame de la hache que Keshem venait de retrouver, puis une quatrième retournant dans la fange avant qu’une nouvelle humidifie le nez du géant. Il plut de plus en plus et rapidement, transformant la terre sèche et la poussière en bourbier.

Forçant une énième fois sur l’ensemble de ses muscles, il s’assit. Il poussa sur ses bras et se retrouva debout, tentant de trouver l’équilibre malgré ses jambes flageollantes. Le colosse observa Ulrich en prenant son élan.

Ulrich ! Finis le vite ! Je me charge de ceux-là !

Sur ces mots, il sauta sur trois loups, les plus proches. Le ton convaincu, d’autres dirait inconscient, il se jeta sur les betes, plantant la hache dans le cou d’un des chasseurs, le tuant sur le coup. Il savait qu’il courait à sa perte, mais si le marin se dépechait, ils pouvaient encore s’en sortir vivants. Quoique dans le cas de Keshem, à la limite de l’inconscience, uniquement guidé par ce reste animal qu’est l’instinct de survie, la mort était bien plus proche que la vie quelque soit l’issue du combat.

Un Duelliste, voilà exactement ce que Marius semblait, oui, pour le bûcheron, il devait avoir cette idée là, le marin défiant les créatures terrestres, il était claire que l'attaque sur l'alpha avait subitement provoqué le courroux des autres membres de la meute, d'ailleurs, ils commençaient tous à lancer sur Ulrich un regard assassin, carnassier.
Bon, ce n'était pas, mais alors vraiment pas bon signe. Soudain, contre toute attente, le jeune homme blessé fonça, bondissant sur les loups pour donner une chance à son "partenaire" d'abattre l'alpha. Car, c'était visiblement la seul chance qu'ils avaient...
Le corps du Marin se mit à agir tout seul, comme si les années d'expériences, les années de combats de lutte et de guerre sur les bateaux faisait de lui une arme...
D'un mouvement, il fendit le groupe de loup, rapière en avant, on aurait dit un vaisseau fendant les flots, et soudainement, sa rapière frappa le crâne du loup dominant, sans aucun ralentissement, la lame d'acier s'enfonça dans le cerveau du loup, ce dernier poussa un long crie plaintif avant de s'effondrer, mort...
Un coup, un mort, la faucheuse à son état de perfection, le duelliste à son summums. bref, Ulrich j'ai envie de dire.
mais non je ne suis pas vantard. Restait à voir la réaction des autres loups et les conséquences sur Lerr.

Tentant d’éloigner les gueules nauséabondes de son visage, Keshem luttait pour sa survie alors qu’une nouvelle morsure lui saignait le flanc. Il lançait sa hache à droite et à gauche, touchant les canidés affamés qui su ruait autour de lui lorsqu’un chouinement aigu suivi d’un bruit de chutte fit s’arreter l’assaut furieux. Les prédateurs relevèrent leurs tetes vers l’origine du bruit en baissant les oreilles, rengainant leurs crocs derrière leurs babines et couinant à leur tour. Le colosse comprit alors que le marin avait accomplit sa mission, un tel changement de comportement ne pouvait etre provoqué que par la mort de l’alpha. Il sourit malgré son corps couvert de boue et de sang et ses chairs mis de nouveaux à nu, alors que la meute détalait en laissant les deux hommes seuls, sous la pluie battante.

Le corps lourd de douleur s’effondra sur le sol, s’étalant sur un large périmètre, soufflant comme une bete. Le colosse respirait difficilement, ses yeux roulants sous ses paupières mi-closes. Il tourna la tete vers la carcasse ensaglanté du loup gris et massif en souriant légèrement, s’adressant à Ulrich sans lacher la dépouille des yeux.

Bien joué, mon gars.

Keshem porta alors son regard vairon vers son torse scarifié, lavé par les larmes célestes, révélant une cicatrice qui formait un croix parfaite en croisant celle qu’il portait depuis des années. Il grogna en reposant sa tete dans la boue et s’adressa de nouveau au médecin.

Ils ont tout salopés ton travail, je crois

Il toussa alors qu’un sourire trop grand ourlait ses lèvres et il sentit Ulrich approcher pour contempler le bucheron dans sa fange. Sa vision se brouilla alors que la douleur semblait s’estomper, bientôt le noir, plus de douleur, les yeux se révulsèrent sous les paupières alors que le colosse sombrait de nouveau dans l’inconscience

//désolé du retards...mea culpa.//

La rapière du marin descendit doucement vers le sol, attendant une quelconque réaction des loups, non, rien, absolument rien, ils ne faisaient rien car il venait de s'imposer en maître, tuant le chef, brisant leur abnégation a vouloir se battre pour les dévorer.
Il s'en sortait bien, oui, le marin s'en sortait bien à l'inverse de Kershem, le pauvre garçon, il semblait que le combat avec les animaux ne l'avait qu'encore plus abîmé....
Ah, ils venait en effet de lui saloper son travail comme l'avait si bien dit le bûcheron avant de sombrer dans l'inconscient, rejoignant alors un repos bien mérité.

Enfin, Ulrich faisait partie de ces hommes que rien n'arrête, ainsi, sans rien dire, il se saisit de l'équipement du "paysan" et le mit de côté puis commença à le soigner, d'un geste précis, presque effectué à la perfection, comme si les mains du marin étaient mues par leur propre volonté, le Vent noir continué de s'occuper du corps meurtrie.

Une fois ceci fait, il mis l'équipement guerrier de Lerr dans sa besace, et, usant de sa force naturel, acquise a force de border les voile, de porter les tonneau de rhum, il le souleva avec un peu de peine, il faut l'avouer et commença à le porter, le souffle lent, résilié à l'amener à bon port.

Providence ou intervention divine...Ou simplement de la chance, un calèche s'approcha, marchand ou simple voyageur, il y eu un échange de pièce, et le Marin déposa le corps du jeune homme dans la carriole avec ses affaires. Il s'adressa au chauffeur en ces termes :

-Amenais le dans l'auberge la plus proche, l'argent que je vous ai donné suffira à combler le prix de la course et d'une chambre d'auberge...

Le cocher hocha la tête avant de lancer d'une voie un peu niaise :

-ça sera fait...m'sieur...

Et sur ces mots, il fit partir sa calèche...

» Shizu [ Médecin ]
» Ulrich Andorias [Pirate]
» Enfin libre! [Ulrich, Feänor, Isa]
» Rencontre décisive {PV- Ulrich Adorias}
» Première réunion <Matador; Aranel;ulrich;John;Elanna>

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