Grrr... Azal'reth grognait sur les passants qui la frôlaient. Elle était pourtant une muse depuis longtemps acceptée dans cette drôle de société qu'était Abyssea. Une société assez paradoxale. En fait, ici on était tous dans le même panier, rebuts des autres parties du monde, une concentrations d'êtres totalement différents hormis le fait qu'ils étaient acceptés dans cet endroit. En même temps, l'égocentrisme était de mise. L'intérêt personnel, quand on été pas dans les forces armées d'Abyssea, dirigeait la vie. Pas de partage total car rien n'est gratuit. C'est vraiment différent de la société lupine dans laquelle Azal'reth avait passé du temps. Au moins, on partageai la nourriture, la chaleur des corps, l'affection. Et là, autant dire qu'Azal'reth grondait de faim ce qui la rendait irritable, d'où son comportement "hostile" envers ceux qui l'approchait. Azal'reth n'avait jamais apprit à se servir d'argent pour acquérir de la nourriture. De toute façon, vous lui auriez mis de l'argent dans ses mains, il aurai certainement fini dans son estomac ou dans les mains de quelqu'un d'autre. A quoi bon tenter d'en faire une parfaite drow à la personnalité "humaine" et non animal.
Son père, ou plutôt son maître est décédé depuis assez longtemps pour qu'elle soit parvenu a retrouver une certaine forme de liberté. C'est par elle-même qu'elle se nourrissait sauf quand elle était de mission pour les Enfants du Chaos où l'on s'occupait de nourrir toutes les personnes en service. Bref, une existence pleine de liberté si ce n'est son devoir envers Abyssea qui est son foyer.
La muse animale comptait sortir pour chasser, son estomac criant famine. De plus, se promener devant les échoppes pleines de viandes était des plus désagréables, ne pouvant pas se servir gratuitement. La drow porta son avant-bras à sa bouche, se mordant rageusement le membre. C'est ce genre de comportement qui met en valeur l'aspect animal de sa personnalité, bien qu'elle soit aussi aucunement équipée d'une arme quelconque. Allez apprendre à une bête à manier une épée ou une dague avec tout le style et l'élégance qui va avec quand elle se débrouille parfaitement et efficacement avec un objet quelconque. Pure perte de temps.
La bête du Chaos reprit alors son chemin vers l'entrée de la ville, de plus en plus excitée à l'idée de se nourrir de chair fraiche.