Nom/Prénom : De Valis Ciaran (à prononcer Kirane)
Âge : 63 ans
Sexe : Masculin
Race : Demi drow
Particularité : Il a une apparence tout à fait humaine, ne seraient ce ses oreilles qui sont dissimulées sous ses épais cheveux bruns.
Ciaran est doué pour dresser les chevaux et en a ainsi formé plusieurs qui comptent parmi les plus beaux destriers.
Alignement : Neutre Bon
Métier : Chevalier errant
Classe d'arme : Corps à corps
Équipement : Ciaran n'a que peu de biens. Ses terres ont été confisquées et au final, il ne lui reste comme seule richesse que sa monture, son armure et son épée, ainsi que quelques pièces de monnaie. Le cheval est jeune et vaillant, l'armure de bonne facture, mais simple, sans aucun écusson ni blason. Faite de métal, elle est fonctionnelle et solide, pas tout à fait complète, pour améliorer les déplacements. Il ne la porte pas toujours, la transportant dans les sacoches que portent son énorme destrier de guerre. Quant à l'épée, elle est faite d'un métal solide, la poignée se compose de lanières de cuirs tressées. Pas de pierreries, elle est conçue pour donner la mort, pas pour parader.
Description physique : Ciaran est un homme de belle allure, dont le charme sombre ne laisse pas indifférent la gente féminine et dont le charisme rend méfiant les hommes. Grand et bien bâti, il est certain qu'on y réfléchit à deux fois avant de le provoquer. Effectivement, le jeune demi mesure un bon mètre 90 pour quelques 85 kilos de muscles. Des drows, il a hérité la haute taille et la musculature importante. Son torse est puissant, ses pectoraux et abdominaux visibles lorsqu'il ne porte pas de chemise. Il en faut de la force pour porter une armure après tout... Les femmes ont envie de se loger dans ses bras et y ressentir la protection. Les hommes peuvent arriver à craindre d'avoir à se mesurer à tel colosse. Colosse dont le corps est marqué de plusieurs cicatrices, stigmates de combats, mais aussi d'un passé douloureux, en témoignent les lacérations de fouet ou les brûlures de torches.
Mais c'est bien là que s'arrête l'héritage maternel.
Car, au final, impossible de savoir que du sang drow coule dans ses veines... Oh bien sûr, il a les oreilles effilées, mais dissimulées par son épaisse chevelure brune, légèrement bouclée, qui appelle souvent les doigts des femmes à s'y perdre et s'en jouer. Sa peau n'est pas aussi blanche que celle des demis en général, ses cheveux sont noirs comme dit précédemment, ses yeux sont d'une belle couleur noisette, reflétant souvent une étrange mélancolie, une tristesse chevillée au corps que ses sourires ne parviennent pas à faire totalement disparaître. Ah ses sourires... Nanti de lèvres pulpeuses et sensuelles, ses sourires révèlent des dents bien alignées, peut-être un peu plus aiguisées que celles des humains normaux. Une petite fossette vient fendre son menton, alors qu'un nez droit et fin vient achever le tableau. Tableau plutôt alléchant.
La seule chose qui puisse le trahir, c'est le reflet rougeâtre que peut prendre son regard quand il se met en colère... Chose plutôt rare, fort heureusement.
Description mentale : Le demi drow aurait pu être quelqu'un de haineux et avide de vengeance. Ça aurait pu, oui, s'il n'avait été prit en main par un homme droit aux valeurs justes et nobles. Un homme qui lui a enseigné à canaliser sa colère contre les injustices qu'il a subi, à se battre pour ce qu'il pensait juste, à préféré la réflexion à l'action. Cela donne un curieux mélange chez le jeune demi qui réfrène une colère naturelle en faisant appel à son éducation. Il est une force tranquille, qui ne se met que rarement en colère. Ou du moins dans des colères violentes.
Ciaran a une morale bien particulière et un sens de l'humour et de l'auto dérision assez poussés. Loin d'être un colosse monolithique et ennuyeux comme les pierres, il est plutôt quelqu'un de charmant et à l'esprit vif, volontiers cynique ou moqueur. Il a apprit les bonnes manières, mais les perd parfois quand sa nature reprend le dessus. Particulièrement parce qu'il est presque incapable de tenir sa langue. Quand il a quelque chose à dire, il le dit, sans songer à arrondir les angles. Cela le fait passer pour un goujat brutal, alors que ce n'est que de la franchise exacerbée.
Une aura de mystère l'entoure pourtant. Quelque chose en lui intrigue, on se doute qu'il cache des choses sans réussir à mettre le doigt dessus. Ses agissements peuvent aussi paraître obscurs. Pour quoi se bat ce vagabond? Pour quel idéal? Difficile à dire. Il va et vient, propageant sa réputation en soudoyant quelques bardes, qui ne révèlent pourtant rien de son mystère et ne font que l'épaissir. On lui prête bien des exploits...Bien des conquêtes... Vrais ou faux, à vous de le découvrir.
Histoire : Il est des histoires qui tiennent du miracle, des couples qui défient toute logique. Un humain tombant amoureux d'une drow et s'installant avec elle à la frontière entre le royaume humain et les terres stériles, vous trouvez cela banal? Non, bien sûr que non. Mais elle n'était pas banale, la jolie prêtresse de la vie à la peau d'ébène, qui avait fui les siens pour vivre sa vie, faisant fi de toute éducation, reniant les dieux de son peuple, pour embrasser une autre religion. Fuir ou mourir, voilà ses seuls choix, un choix rapidement fait.
Mais elle s'était heurtée à la violence des hommes soupçonneux, fuyant comme une biche traquée, se cachant, jusqu'à être retrouvée par un brave bucheron qui ne vit pas sa couleur de peau et ne s'attacha qu'à l'état pitoyable de la pauvre créature. Quelques soins et quelques discussions plus tard, et les deux tourtereaux se déclaraient leur flamme, vivant à l'écart des hommes, dans la forêt d'Aduram.
Et quelques mois plus tard, un petit être naquit. Enfant qui avait la peau claire, les cheveux noirs et les yeux sombres de son père, au soulagement de ses parents qui voyaient ainsi une possibilité pour lui de ne pas souffrir de la vindicte des hommes.
L'enfance de Ciaran fut, somme toute, banale. Un enfant élevé par deux parents, un enfant qui avait la forêt comme terrain de jeux. Un enfant qui ne savait pas que ses parents étaient une anomalie, que lui-même était une aberration. Il n'eut aucun contact avec le monde extérieur pendant 40 ans. Il voyait bien son père vieillir et sa mère rester magnifique et jeune, mais cela ne lui semblait pas étrange.
La réalité le rattrapa bien vite malheureusement et son contact avec les autres fut violent. Après coup, quand il chercha à comprendre ce qu'il s'était passé, il dut se rendre à l'évidence : il n'y avait pas d'explications. Il y avait juste de trop fréquentes attaques isolées de drows. Une peur et une haine grandissantes chez les villageois, des rumeurs d'une drow espionne. Il n'en fallait pas plus pour qu'une foule ivre de colère débarque et vienne anéantir tout ce petit monde. Le père fut tué sur le coup, trop vieux pour se défendre et défendre ceux qu'il aimait. Quant à la mère... Elle fut attrapée, frappée, lapidée, brûlée et finalement, pendue sous le regard horrifié de son fils qui se démenait comme un beau diable et qui gagna le droit de subir les mêmes châtiments. Coups de poings, coups de pieds, pour le faire taire. Crachats et insultes. Coups de ceinture lui zébrant le dos et les cuisses, torches brûlantes mordant la peau et enfin, nœud qui se resserre autour de la gorge alors qu'un homme hisse la corde sur une branche et tire d'un coup sec.
C'est là qu'il intervint. Le chevalier en armure, galopant et coupant la corde, permettant au jeune garçon de s'effondrer au sol en suffoquant et menaçant les paysans de son épée. S'ensuivit un dialogue que Ciaran serait bien incapable de narrer, trop suffoqué par la douleur physique et la souffrance d'avoir perdu ceux qu'il aimait et tout ses repères. A travers ses larmes, il vit l'homme approcher et le charger sur son cheval. Montant lui aussi et quittant ces lieux maudits au triple galop. Pas de sépultures pour ses parents, mais la vie sauve pour l'enfant. C'était tout ce qu'il avait réussi à négocier.
Les jours qui suivirent restent flous dans l'esprit du jeune homme. La peine le clouait au lit, de même que la fièvre dévorante née de ses blessures. Mais l'enfant était robuste. Il n'était pas écrit qu'il mourrait ainsi. Il se rétablit, grâce aux soins de l'homme. Gareth qu'il s'appelait. Il était âgé d'une trentaine d'années et avait été alerté par les hurlements de l'enfant. Un enfant qui ne comprenait pas ce qu'il s'était passé, qui ne comprenait pas ce déchainement de violence et de haine.
C'est donc de cette façon qu'il apprit la vie, qu'il apprit qu'il y avait des tensions entre peuples, qu'il y avait même des peuples différents. Face à toutes ces révélations, il en voulut à ses parents de l'avoir laissé dans l'ignorance. Il se sentait stupide face au chevalier.
- "Et maintenant?"- "Maintenant, je te laisse le choix, tu peux partir et vivre ta vie. Ou tu peux rester avec moi, devenir mon écuyer et un jour devenir Chevalier. Je t'enseignerai ce que tu dois savoir."Ciaran n'avait nulle part où aller, le choix fut rapide. Il accepta. Gareth n'avait pas d'enfants et il se prit d'affection pour ce drôle de mélange qui avait une soif de vivre et d'apprendre développée. Il en fit son écuyer, mais aussi le fils qu'il n'eut jamais. L'entrainement fut long et acharné, les voyages se multiplièrent. Le chevalier dut recourir à des trésors de patience pour faire perdre sa naïveté à Ciaran et le dégrossir pour le tailler comme un diamant. Et alors qu'il grandissait lentement, Gareth vieillissait, s'émerveillant de la corpulence et de la beauté de son écuyer.
Et puis, après 15 années l'un avec l'autre, il décida de l'adouber.
Ciaran avait 55 ans, semblait en avoir à peine 18. C'était un beau jeune homme, droit et fier, qui avait développé un don pour dresser les chevaux.
C'est avec fierté que le vieux Chevalier fit de son disciple un confrère, lui offrant armure, épée et cheval pour commencer. Ciaran resta encore quelques années avec le chevalier, jusqu'à ce que celui-ci ne trépasse, un soir d'hiver, fragilisé par ses poumons infectés. Le froid emporta ce père de substitution, sous le regard digne de Ciaran.
Il reprit ainsi les modestes terres de Gareth, prit le nom de De Valis, participa à quelques joutes où il se distingua, volant l'attention des Dames. Et d'une en particulier.
Il aurait du le savoir pourtant, il faut se méfier des beaux jours, la pluie n'est jamais lointaine. Il s'éprit d'Anaïs, jeune fille d'un petit seigneur voisin, mais toujours plus important que lui. Trop fougueux, il lui fit une cour empressée, jusqu'à risquer de fauter. Mais les murs ont des yeux et des oreilles et les deux presqu'amants furent découverts avant de commettre l'irréparable. Après une arrestation en bonne et due forme et un simulacre de procès, Ciaran perdit ses terres (en même temps que son honneur) pour dédommager le seigneur outragé.
C'est ainsi que commença son errance et débuta le récit de ses exploits, chantés par les bardes. Qu'ils soient vrais ou faux, peu importe, le nom de Ciaran de Valis n'est pas inconnu de par les contrées de Miradelphia et cela sert tout à fait les desseins du demi-drow.
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Sujet: Ciaran de Valis {Chevalier errant} 
Sam 9 Mai 2009 - 15:36
