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 Et les cloches sonnent...

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Ilian
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MessageSujet: Et les cloches sonnent...   Et les cloches sonnent... I_icon_minitimeMar 15 Juin 2010 - 21:56

Comme tous les matins, Eusébius passait le balais sur le parvis de Notre-Dame de Deina, chassant les feuilles que le vent venait déposer dessus, et les branches qui servaient de jouet aux enfants. Depuis la guerre civile, le temple recueillait certains enfants, les orphelinats étant débordés. Entre eux et les enfants abandonnés, les prêtres n’auraient bientôt plus de places pour leurs malades. Que feraient-ils alors, ils n’en avaient aucune idée. Le Grand Prêtre s’échinait à trouver une solution, mais c’était un vrai casse-tête. L’idéal serait de construire un orphelinat tenu par eux-mêmes, mais pour le moment il n’avait pu trouver le temps d’aller voir sa majesté le Roi. La situation n’était pas critique encore, mais elle finirait par le devenir à force. D’ici à ce qu’une nouvelle catastrophe arrive…

Eusébius s’arrêta un moment de balayer et soupira. Il laissa son regard dériver sur les bâtiments, avant de le fixer sur une feuille que le vent emportait. Il regarda voler, décrire des cercles dans l’air, monter avant de redescendre... La feuille semblait avoir sa volonté propre, une vie rien qu’à elle. Elle voleta encore un moment avant de revenir vers Eusébius pour se déposer à ses pieds. Le prêtre la ramassa en souriant et avisa alors deux pieds devant lui. Relevant doucement la tête, il vit une robe bleue aux liserés argentés, une corde nouant la taille de la personne, des cheveux noirs et longs tombant en cascade autour d’un visage dont on ne savait s’il appartenait à un homme ou une femme. Surpris le prêtre lâcha son balai mais il faut rattrapé par la main fine et délicate de son ami en face de lui, qui le lui rendit.

« -Hé bien Eusébius ? On dirait que tu as vu un fantôme.
-Ilian ! Tu es revenu ! »


Ouvrant un bras, Eusébius me serra contre lui et je lui rendis son étreinte. Le jeune prêtre était arrivé trois ans après moi au temple, et rapidement nous nous étions liés d’amitiés. Roux et grand, il faisait bien une tête de plus que moi. Il avait une sacrée carrure, mais ça c’était de nature. Il n’avait jamais pratique d’art martial ou fait d’exercices qui lui auraient permis de l’acquérir. Il était nait ainsi, un homme fait pour être soldat auraient dit certains, mais il avait rejoint les rangs des serviteurs de la déesse à la place.

Desserrant son étreinte, il me regarda de pied en cap tant et si bien que je finis par déclarer :

« -Qu’est-qui t’arrive ? On dirait que tu n’arrives pas à croire que je sois de retour.
-C’est un peu le cas, je t’avouerais. A dire vrai on se demandait bien si tu reviendrais un jour à Diantra.
-Allons bon ! Vous avez donc si peu foi en moi ?
-Ce n’est pas vraiment ça, mais disons que tu as passé près d’un an sur l’île du Sanctuaire. On finissait par se dire que tu finirais ta vie là-bas.
-Eusébius… J’avais prévenu que je devais faire ce pèlerinage. J’ignorais juste que ce serait si long.
-Excuses-moi Ilian d’avoir douté de toi. Mais la vie n’a pas été simple pour nous ces derniers temps.
-J’ai entendu parler de la guerre sur le chemin du retour.
-Nous n’avons plus besoin des drows maintenant. Nous faisons nous-mêmes le travail.
-Te voila devenu bien cynique mon ami.
-Peut-être bien oui. Il n’empêche que c’est la vérité.
-Malheureusement. »


Le silence s’installa un moment entre nous, plongés que nous étions dans les souvenirs des bassesses de l’âme humaine. Nous en avions vu des horreurs, et Eusébius sans doute plus que moi vu qu’il était présent lors de la Guerre Civile. Mais bien vite un sourire éclaira son visage.

« Allez, rentre à l’intérieur. Beaucoup vont être ravis de te revoir. »

Souriant à mon tour je le suivis jusqu’aux portes de la cathédrale qu’il ouvrit très théâtralement je trouvais. Des visages se tournèrent vers la lumière du jour dans laquelle se détachait le prêtre. Il s’avança et s’écria en désignant l’entrée :

« Regardez qui est revenu ! »

Les visages se tournèrent vers moi cette fois tandis que je pénétrais à l’intérieur, marchant avec mon bâton sculpté. Des visages familiers s’illuminèrent à ma vue, des amis, des connaissances et très vite tous s’agglutinèrent, même ceux que je ne connaissais pas. Bientôt la chapelle fut emplie :

« -Ilian, comme je suis content de revoir !
-Le Haut Prêtre est revenu !
-La Hautre Prêtresse Ilian a fini son pèlerinage !
-Comment allez-vous Haut Prêtre ?
-Votre voyage s’est bien passé Haute Prêtresse ? »


Mille questions m’étaient posées en même temps. Je répondais par des hochements de tête, par des oui, mais il était impossible de répondre à tout le monde. Je me frayais un passage doucement mais sûrement jusqu’au bout, jusqu’à l’autel et bientôt tout le monde cessa de me suivre. Arrivant derrière, mon bâton en main, je me posais droite et fière, prêtre à m’adresser à toutes les personnes présentes. Outre les prêtres et les novices, je vis les enfants, les orphelins de la guerre probablement. Prenant une inspiration je me lançais.

« Durant mon retour, j’ai entendu parler de ce qui s’est passé pendant mon absence, et je dois avouer que mon cœur en saigne encore. Que nous prenions les armes contre nous ? Je n’aurais cru cela possible, pas avec les menace que représente les drows. Je suis peiné de ne pas avoir été là. Je ne dis pas que j’aurais trouvé un moyen d’empêcher ce conflit, mais j’aurais pu apporter mon aide et mon soutien aux victimes, comme vous l’avez fait. Vous avait apaisé les maux de ces malheureux, recueillis ces pauvres orphelins… Vous avez fait ce que j’attendais de vous, et pour cela je vous en remercie du fond du cœur. »

Je m’inclinais devant eux, marquant ainsi combien je les remerciais d’avoir agit comme ils l’avaient fait. J’avais entendu quelques récits parmi les villages que je traversais, entendais ce qu’ils avaient accomplis en mon absence. Je ne m’étais pas rendu compte jusque là de ma charge jusqu’à aujourd’hui. J’étais leur supérieur. J’étais celui qui devait les guider.

Quittant l’autel, je fis signe à Eusébius de venir me voir.

« -Mon ami, fais sonner les cloches, que l’on sache que je suis enfin rentré.
-Tout de suite Haut Prêtre. »

Il sourit et partit, mais le fait qu’il m’appelle par mon titre me fit un peut mal je l’avoue. Mais il devait en être ainsi. Tout en me dirigeant vers ma cellule, j’entendais les cloches de la cathédrale sonner, annonçant au peuple de Diantra que la dirigeante du culte de Nééra était de retour.
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