Le Deal du moment :
Cartes Pokémon 151 : où trouver le ...
Voir le deal

 

 Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]

Aller en bas 
2 participants
AuteurMessage
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeSam 24 Juil 2010 - 18:12

Bien bien bien…

Haldren eut un grand sourire satisfait en regardant le résultat de ses efforts, et se permit même un petit pas de danse au beau milieu des terres stériles. Que fait-il donc là, au fin fond de nulle part, me demanderez-vous ? Et bien patience, refrénez votre curiosité pendant encore quelques lignes, l’explication arrivera en temps utiles.

Dissipant son sortilège, le Ditronw Da’re alla ramasser un collier incrusté de gemmes qu’il remit dans un bourse à sa ceinture. Trouver un endroit où tester discrètement son portail d’ombre n’avait pas été chose aisée, aucun secret ne durant bien longtemps au Puy. Heureusement, en utilisant une bulle d’ombre, il pouvait se déplacer à bonne vitesse sans tenir compte des obstacles… aussi se déplaçait-il à quelques heures de trajet à cheval du Puy pour mener ses tests en paix.

Une merveille ce sortilège, bien que l’instabilité résiduelle reliant le fil au seuil, reliant de fait les ombres à notre monde, continuait à poser quelques difficultés au mage, mais rien de dramatique… finies les explosions accidentelles, finies les apparitions impromptues de créatures d’ombres… sans être parfaitement au point, le portail d’ombre fonctionnait de manière tout à fait satisfaisante.

Bon, il lui fallait rentrer maintenant. Distraitement, il caressa la bague de sa charge, tout en pensant non sans effroi à la masse de travail qui l’attendait au C’nros. Les rumeurs de guerre commençaient à courir dans les hautes sphères de l’état major drow, aussi le Ditronw Da’re s’était-il attelé à une réorganisation complète du mécanisme d’affectation de ses mages dans les osts, cherchant à assouplir un système antique et de fait trop rigide.

Mais avant de rentrer…

S’asseyant tant bien que mal sur un rocher, Haldren sortit d’une des nombreuses poches de sa tunique une petite bouteille contenant un redoutable alcool nain… son péché mignon… et s’en envoya une bonne lampée. Ah ! Ça réchauffait les doigts de pied ! Un véritable élixir du soleil. Vu qu’il était fort satisfait de lui, le mage s’en autorisa un deuxième service pour la route !

Revenir en haut Aller en bas
Dun Eyr
Ancien
Ancien
Dun Eyr


Nombre de messages : 2219
Âge : 31
Date d'inscription : 14/04/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  149
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeSam 24 Juil 2010 - 22:43

La vie d'un Nain est une chose bien étrange.

Égaré dans le désert de ces terres sans âme, les yeux en errance sur un univers pavé de loin en loin de quelques rochers, quelques crevasses et gouffres des âges, Dun Eyr se faisait ces surprenantes réflexions sur la condition nanique.

Il y a des jours où l'ennui s'abat comme neige de brume contre le monde des montagnes. C'est alors journée de glace, vaguement attiédie par l'âtre crachotant d'une morne auberge, où quelques ivrognes au coeur embrumé viennent asphyxier leur torpeur au cinéma d'une bière trop fade. Là se languissent les Fils de la Roche, entre les exhalaisons du tabac rance et le crépitement oisif d'un feu qui se refuse à chanter. De piètres bardes agonisent à murmurer des complaintes sur scène, et c'est la mort d'un souffle qui les cueille, tandis que se morfondent quelques âmes sous les notes sans saveur, dans la bruine de vieux racontars usés de mine en mine. Et puis, quelque chandelle faiblit, la lumière tremblote en sa cire amollie, et le fier peuple des cimes retourne au silence de son lit douillé, les bottines raclant la poussière, longues files de soupirants au long de galeries déjà froides, puis s'effondrent les têtes sur des oreillers pâteux; et les Nains s'endorment en l'attente d'une nouvelle journée.

Mais il y a des jours où, dans la tempête d'un terre bafouée par les vents, un Nain vient à se damner sur quelques sentiers du savoir, et plonge en un tertre ardent pour embrasser les vieilles légendes resurgies du fond des siècles, lorsque Mogar élève sa coupe sur le monde. C'est là palais de rêves, de songes et de terreurs, et refuge des démons à la maraude pour enserrer quelques secrets, alors que s'aventure le Nain dans les méandres de ces galeries de braise. De lourdes créatures entourent de vieux mages, et c'est l'âme d'un millénaire de gloire bleuie qui avale les yeux du voyageur, pour le recracher à une galaxie de fantastiques fantaisies, de belles folies adamantines. Puis pâlissent les esprits, et s'achève la course effrénée des désirs, lorsqu'est recraché à la terre un Nain empêtré de délices, l'âme et la crinière ébouriffées de joie, et la poitrine gorgée d'histoires à conter pour dix mille ans, et bien plus encore.

Et pour Dun Eyr, cette journée-ci avait relevé du second ordre.
Et s'il se présentait jamais un errant aux larges questions, dont les doutes murmurent quant au vagabondage d'un Nain aux entournures roussies, la barbe en pagaille, et les yeux rassasiés de chimères, il était à craindre qu'une longue histoire attendît l'imprudent questionneur.


Ainsi marchait le Haut-Prêtre, les bottes cahotant sur le sol ravagé, le souffle gorgé de plaisir, gorgé d'étoiles, mais la gorge à sec, et en peine après quelque rasade de bonne médication tout à fait nanesque. Qu'Almia la douce semblait lointaine au Nain, Almia et ses longues enfilades de galeries de gloire, et les tavernes écloses à celles-ci comme champignon au pied du chêne, et la brise qui faisait tourbillonner la parade des enseignes alléchantes comme de larges chopes déjà pleines.
Qu'il serait bon de rentrer au pays des Nains, susurra Dun Eyr à son gosier desséché.

Quelque fragrance vint alors taquiner ses narines de rude mineur, quelque parfum à mille lieues d'être méconnu du vagabond. Un bouquet de brasserie en fête, une danse de parfums extravagants, de pleines gorgées de bonheur. C'était tout l'avant-goût du pays perdu qui jouait à chatouiller la soif du Nain carbonisé par son odyssée.
De la bière, songea l'esprit en alerte de Dun Eyr. Et de la bière des Nains, qui plus est. Une courte bouteille, une bonne flasque, peut-être même tout un rond tonnelet de bon breuvage.

Lorsque les Nains sont assoiffés, et lorsque le fumet d'un plein fût de brune du Nord vient effleurer leurs instincts, c'est toute la ruse et le fureur d'un fauve en chasse qui s'éveille et emplit à rompre les cieux leurs corps à l'affût. Quelques regards, quelques œillades de lynx en traque, les bonds du bouquetin des hauts-plateaux, et voilà que s'embusquait le Nain à vingt pas du souverain remède à la mélancolie.
Un rocher. Et sur ce rocher, une longue silhouette, quoique courbée.
Et dans l'air, la puanteur des Sombres, gronda Dun Eyr.

Mais peu importait pour ce jour. Quand bien même c'eût été la Prime Sorcière et mille démons pour la garde du nectar, que nul Nain n'aurait passé son chemin sans en avoir happé une fière gorgée.
Un Drow qui buvait de l'élixir du petit peuple. Étrange rencontre, improbable mariage. Mais, tout Sombre qu'il fût, celui-là devait bien avoir obtenu cette flasque de quelque Nain de passage, peut-être même des trafiquants renégats de l'Est sur leurs navires comme le vent.

S'il l'avait acquise d'un frère du Nord, ce Drow n'hésiterait pas une seconde à rassasier un Nain égaré hors de ses cimes.
Et si c'était là le butin de quelque pillard sans honneur, Dun Eyr s'abreuverait à l'épais liquide en contemplant la tête du Sombre effondrée entre les dentures de la roche.
Que Lirgan bénisse mes jours, et m'offre une lampée à son Tonneau sans fond, soupira Dun Eyr avant que de s'élever sur les pierres.

Et, nappé dans son ombre vaste sous le Soleil sans visage, le Haut-Prêtre parut entre les rocs et dirigea ses pas vers le Drow, vers le Drow et vers son tonnelet.
Revenir en haut Aller en bas
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeDim 25 Juil 2010 - 13:06

Ouaip, pas de doute, c’était du bon ce breuvage. Voilà ce qui manquait aux seigneurs drows… trop… trop guintruc là… le mot… guinda ? Guindé ! Ouais, trop guindé, tous autant qu’ils étaient, obok, prime sorcière, karliik glenn, pas un pour rattraper l’autre, ouais ! Toujours à être sérieux et tout et tout, bah ! A croire qu’on leur avait flanqué un balai dans le corridor à lentilles tiens !

Sans blague, il a raison. Toujours à penser aux responsabilités, à la gloire du peuple drow. Mais par les dieux, il faut savoir se détendre de temps en temps. Un corps chaud pressé contre le sien et une bonne bouteille, voilà ce qui s’appelait en profiter. Tiens, et si il organisait une orgie sadomasochiste avec l’olath blada dans l’un des bordels du Puy ? Bonne idée non ? Ça détendrait l’atmosphère et créerait un véritable esprit de groupe avant le départ en guerre.

Entre deux gorgées du divin nectar, voilà quelles étaient les pensées du Ditronw Da’re à cet instant. Il n’aimait pas boire seul, cela le rendait triste, mais pas facile de trouver quelqu’un avec qui partager une bonne bouteille au fin fond des terres stériles. Les morts vivants de Nisétia ? Bah, déjà de leurs vivants ils ne devaient pas beaucoup rire, tiens ! Non, décidément les bonnes habitudes se perdent…

A cet instant, Haldren entendit le bruissement d’un pas sur le sol desséché… et dans ces terres maudites, les amis étaient rares. Activant d’une simple pensée un bouclier d’ombre au cas où, il se retourna et fit face au terrifiant monstre issu des abysses impénétrables qui allait sous peu sentir la toute puissance de sa magie mortelle. Euh… enfin bref, du monstre qu’il allait zigouiller quoi…

Hmm… petit, barbu, moche… un gobelin ? Non, ils n’ont pas de barbes eux. Un nain ! Pouah ! Qu’Uriz me tripote, rencontrer l’un d’entre eux ici était bien la dernière chose à laquelle il s’attendait ! Certes ils étaient au-delà du rayon de patrouille habituelle des forces du Puy, mais tout de même, ce petit être était bien loin de chez lui. Brandissant sa bouteille comme un spectre de toute puissance, le mage rugit :

Je n’aime pas les nains à la base, mais alors les nains qui m’interrompent lorsque je bois, je trouve qu’il s’agit du summum de l’incorrection !
Revenir en haut Aller en bas
Dun Eyr
Ancien
Ancien
Dun Eyr


Nombre de messages : 2219
Âge : 31
Date d'inscription : 14/04/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  149
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeDim 25 Juil 2010 - 21:45

Le summum de l'incorrection ?

Un grand échalas de Drow à moitié ivre, le séant largement engoncé entre les pierres stériles, une rasade de bière Naine à la main, venait hausser un sourcil vitreux pour déclarer à Dun Eyr qu'il était le summum de l'incorrection ?

Qu'était-ce donc que cette grande carcasse dégingandée de demi-Drow en maraude d'alcool ? Une sorte d'errant, quelque banni au crâne rongé par les poux, une puanteur infâme recrachée des égouts du Puy, dont voici que le chemin de crasse en venait à se perdre dans la désolation de ces contrées ravagées. Et sur une pierre s'était hissé ce paria des tanières de rats, pour siroter les restes de ses rêves bleus noyés au fond d'un goulot étranglé par ses dents.
Un Drow voyageur allait donc refuser à Dun Eyr, Haut-Prêtre sous la Montagne, d'étancher son nanesque gosier pour une simple velléité d'orgueil tout à fait rance ?

Il y eut un instant où Dun Eyr regretta d'avoir ainsi choisi son équipement pour un tel périple, et ce fut avec un regard tordu de rancœur qu'il contempla la maigre arbalète ballottée au flanc de ses besaces.
Quelque part, sous sa crinière emplie de poussière et de remords, s'insinuait la rude voix de Thori-Korun l'Amiral, et c'était d'un grand rictus que le compagnon de dix mille luttes tançait Dun Eyr et son carquois :
"Là où il y a un Nain, il y a une hache. Une hache et une chopine. Le Nain fut ainsi forgé par les Dieux : un tiers de chair, un tiers de hache, un tiers de chopine. Un vrai Nain."
Ainsi était Thori-Korun.

Un regard mauvais jaillit des pupilles de Dun Eyr pour fondre sur le Drow à la flasque de bière, qui hérissait les fondements de son être comme Seigneur en son trône d'aisance, tandis que quelques rots hoquetants déchiraient son corps aux sombres griffes. Un instant, le Haut-Prêtre balaya la terre ingrate sur laquelle il se trouvait comme naufragé, et il interrogea de l'œil les maigres ressources de cette contrée. Trois platanes crevassé de sécheresse, des pierres à en bâtir un empire de piles de cailloux, deux gouffres sans âme, et un sifflement de serpent. Le désert du monde, en somme.
Frémissement, hésitation, battement. Un serpent ?

Ce furent tous les instincts du Nain qui humèrent, alertes, l'air chargé de phéromones d'aspic lézardant sous les rocs fracassés. Lorsqu'un esprit Nain, éreinté par une journée peuplée de démoniaques folies, hagard après des semaines d'errance, la gorge en feu, se met à avoir une idée des plus machiavéliques, il s'allume dans ses prunelles granitiques une étrange lueur aux confins de la folie féérique.
A peine quelques instants furent nécessaires au Haut-Prêtre pour se vautrer dans les abîmes de poussière du sol et en extraire le cobra tempêtant ses sifflements sanguins, et ce fut avec une étrange joie que le Nain se mit à musarder entre les pierres, son reptile crachant depuis ses paumes les haines de son poison, tandis que sifflotait son porteur pour appâter sa proie. Certes, les tactiques de traque naine révèlent parfois quelques surprises.
Le Nain et son cobra fou se démenèrent tant et si bien entre les crocs de la roche, au milieu des sifflements et des grondements mêlés, que parut bien vite le gibier tant espéré.

Une mangouste.
Un frêle pelage battu par les roches, quelques poils décharnés sur une carcasse déformée par les rats, un ventre gonflé et tendu sur une peau couturée de morsures d'aspic. Voilà bien tout ce que les Terres Stériles avaient à offrir comme mangouste.
Si c'étaient les colères du cobra qui avaient attiré la bestiole, elle dut vite déchanter, car Dun Eyr s'empressa de rejeter au loin le serpent d'ombre, qui fit onduler son corps entre les pierres et disparut. D'un coup de bottine, le Nain broya le crâne de la mangouste pelée contre un rebord de roche, et ses courts doigts gorgés d'envie se saisirent du petit corps encore chaud, et ruisselant de rouge. Quelques secousses dans le vent, pour dégager les reliquats de cervelle, et le Haut-Prêtre put manipuler plus proprement la dépouille concassée par l'airain de ses bottes.
Sur son rocher perché, Maître Drow devait aimablement se gondoler en lorgnant le Nain qui se démenait avec sa bestiole décapitée. D'un sourire tout à fait macabre, Dun Eyr contempla la flasque à moitié bue du Sombre, et arracha avec fougue de ses propres sacoches une rouge tablette de Runes.
Avant que d'incruster l'ocre cire, le stylet fut mis à profit pour éventrer la carcasse décharnée de la mangouste, déversant les cortèges baveux de ses intestins, pour en dégager une rude poche gorgée et bombée, qui mangeait le ventre de la bête à elle seule. Dans les doigts rougis du Nain vint se nicher la tumescence rebondie, sous les dents jaunies tordues en un rictus. Quelle chance, songea Dun Eyr, que la bestiole eut une vessie aussi pleine. Cela n'allait être que plus aisé pour mettre en œuvre ses petits stratagèmes.

Le stylet s'en vint à courir sur la cire, et y écacha l'étrange ondulation d'un vieux Dieu des roches oublié de tous les fils de la plaine. Une œillade à la vessie, une œillade à la flasque...
Les sorts de transfert avaient toujours eu la préférence du Runiste.

Quelques mots grommelés en sa barbe, et voici que se formait une vague houle dans le tonnelet de bière, dont le divin breuvage vira à un jaune des plus âcres, qui promettait à l'imprudent buveur d'étranges saveurs. La vessie se racrapota en une petite tumeur brunâtre, tandis que coulait sur le sol la brune bière des Nains.

Si Dun Eyr ne pouvait s'en délecter, alors nul gosier ne le ferait.

Et, d'une grimace carnassière, le Haut-Prêtre s'assit tranquillement sur sa roche pour contempler le Drow qui tétait à son tonneau.
La prochaine gorgée lui promettait d'étonnants délices...

- A la bonne vôtre, Messire des Ombres.
Revenir en haut Aller en bas
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeMar 27 Juil 2010 - 9:49

Vraiment bizarres les nains, dame oui ! Haldren regardait d’un œil amusé le nabot courir en tous sens entre les rochers, sans vraiment comprendre son manège. Un rituel guerrier peut être ? Ouais, si ca se trouve il faisait cela pour que ses adversaires s’écroulent de rire et qu’il puisse en profiter pour les tabasser. Rusé ! Encore que là… le nain jouait avec un cobra… vraiment fou celui là… les terres stériles avaient du altérer son esprit.

Tout en profitant du spectacle, le Ditronw Da’re s’envoyait de bonnes lampées de sa gourde miraculeuse. Si on lui avait dit qu’il aurait autant matière à rigoler ce jour là, il ne l’aurait pas cru. D’ailleurs il parlait du nain, mais était-il sur du sexe du petit être ? Non pas qu’il ait envie d’aller vérifier bien sur… mais à propos, les naines ça existait ? Il n’avait jamais rencontré beaucoup de bouffes roches mais il ne s’en souvenait pas en tout cas.

Si ca se trouve les histoires étaient vraies. Un vieux conteur lui avait un jour raconté que lorsqu’un nain meurt, les prêtres de Mogar vont chercher le pic magique de la secrète résurrection et se rendent loin au Nord, parmi les glaciers. Après avoir traversé ces étendues hostiles, ils arrivent devant le plus grand glacier du monde, et, armés du pic, en sortent un nain. Car les dieux ont créés les nabots en une fois à l’aube des temps et les ont congelés dans ce glacier.

Pas mal comme histoire, non ? Elle mérite une lampée de plus dans la gorge du mage, tiens. Par contre elle ne précise pas quel imbécile a été le premier à sortir un barbe à pattes de ce fichu glacier. Surement un elfe tiens ! Y’a qu’eux pour être aussi bêtes ! D’ailleurs, puisqu’il avait un nain sous la main, pour ainsi dire, peut être pourrait-il en profiter pour le lui demander.

Bon, l’autre gusse avait fini son manège. Andouille va, jouer avec un cadavre de mangouste, un nain nécromancien peut être ? Alors qu’Haldren portait une nouvelle fois sa gourde à ses lèvres, ses capteurs sensoriels se mirent tous en alerte en même temps. Se levant brusquement, il recracha sur le sol la pisse qu’était devenue sa divine liqueur et vira au cramoisi. Il y a des choses avec lesquelles on ne plaisante pas, et l’alcool en est une.

Alors ca tu vas me le payer ! Tu sais combien ca me coute de faire venir cette bibine au Puy ? Tu crois peut être que nos importations arrivent directement de Kirgan ?
Revenir en haut Aller en bas
Dun Eyr
Ancien
Ancien
Dun Eyr


Nombre de messages : 2219
Âge : 31
Date d'inscription : 14/04/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  149
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeMer 28 Juil 2010 - 13:22

Ainsi parlait l'esprit du serpent.

Sales bestioles que les Nains, sales bestioles... Méchantes mains que celles des Nains, méchantes mains, doigts crochus, grands ongles, méchantes mains.
Il crapahute son gros corps gras entre les pierres, il se roule sur les cailloux, il y déchire sa grande robe de voltigeuse à l'ourlet béant. Il souffle, je le sens qui souffle, son rude souffle de six taureaux engraissés contre mon corps, le chatouillis sur mes belles écailles, belles écailles.
Sales bestioles que les Nains.

Une petite gigue entre ses paumes velues, quelques pas de danse pour le gras fils des montagnes lointaines, et voilà qu'il me recrache à mon désert de rocs. Je siffle, je persiffle et je file, les pierres me dissimulent. Quelque regard à mon dos d'écailles, la crasse de cet âne des cimes me les a retournées. Rustre barbare que le Nain à la barbe de roche.
Noire odeur empuantit l'air, sombre fumet, mauvais présage. Glisser, se glisser, s'évanouir, corps qui luit et s'enfuit, le sol m'avale.

La puanteur revient, plus fort, parfum de charogne, elle emplit mes fosses de putrescents périls. Corps râpé, pelage dévasté, la fourrure en berne. Mangouste. Sale bestiole que la mangouste, très sale bestiole.
Mangouste et Nain, deux engeances, sales bestioles, longues dents.
Le sol me reprend, l'ombre me dévore une fois encore, les rubis s'amassent sous la pierre, je me terre, atterré, apeuré, j'attends, je regarde. Cervelle éclatée, le sang coule, coule jusqu'à moi, je bois, mangouste arrachée, désossée, le rouge est chaud, il brûle de bonheur, bonheur goûtu.

Cris, éclats de voix. Étrange être que le grand porteur de tonnelet, vaste visage, rude colère, maître de pénombre, le Drow. Bonne engeance que le Drow, il nourrit les serpents, il laisse ses proies à nos crocs.
Seigneur des poussière d'ombre élève la voix, voici qu'il entre en sa fureur, grande cape, ombre de feu, le Drow.

Le folie a frappé à l'esprit du Nain, en ses méandres elle se coule, long oiseau au corps tortueux, étrange créature, le Nain devient fou, fou et heureux, que fait-il ? Surprenante bestiole que le Nain, courtes guibolles sur un corps ridicule, comment se glisser entre les pierres, voilà que le gras taureau danse, il danse et danse encore. Le ventre se trémousse, balbutie des pas, la tête chante, chante à tue-tête, le gras tourne et tourbillonne, il danse.
Une farandole solitaire, une folie de débarcadère, le gros visage amer s'est fait fou, il salive, le Nain danse et danse encore, une fois encore. Comme un gros python ivre, un crotale des steppes de braise, le Nain charme le Drow, il enténèbre les sens du jour par les charmes de la nuit.

Étrange Nain.

Quelque lointain cousin du Nord m'avait un jour conté les Nains, les Nains et leurs usages, leurs usages et leurs présages, et la danse venue du fond des âges. Les petits gras de la montagne dansent pour impressionner, danses de guerre, et guère dansantes. Il se trémousse, virevolte, papillonne sur la musique de ses bottes, frappe et saute, bondit, tombe, roule et sourit, sourit et chante, et il danse. Étrange danse, étrange intimidation.

Autres peuples, autres mœurs, a dit le Sage Serpent.
Revenir en haut Aller en bas
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 11:33

Bon, bon, bon, où en sommes nous là ? Non parce que l’autre zigomar de rampant s’est éloigné, ses « ssss » se perdant peu à peu dans l’immensité désertiques des inhospitalières terres stériles. Donc voilà, va falloir revenir à nos vrais héros là, les deux alcooliques en puissance, qui cela mis à part n’en sont pas moins des personnages particulièrement importants pour leur races respectives.

Mais même les personnages importants ont besoin de s’envoyer un godet de temps en temps, or là on avait un problème. Parce que la bonne petite liqueur gardée amoureusement par le drow dans sa gourde n’était plus que de la pisse de mangouste, because l’autre enflure à pattes courtes (oui, le nain quoi…) avait lancé un sort vraiment terrifiant.

Terrifiant pour tout amateur de bonne bière s’entend.

D’ailleurs c’était une idée… tu dois pouvoir désorganiser une armée naine au grand complet en détruisant leur stock de bibine. « La malédiction naine », ce serait un magnifique sort… à moins que l’effet secondaire ne soit de rendre les nains berserks en voyant qu’ils n’ont plus d’alcool pour se rafraichir le gosier. L’étude serait intéressante, à garder en mémoire donc, on ne sait jamais.

Toujours est-il que le nabot barbu qui nous intéresse dans cette histoire est en train de voir son espérance de vie diminuer comme peau de chagrin. Ouais, le Ditronw Da’re était vraiment, mais alors là vraiment mécontent. Qu’on tente de l’assassiner, qu’on ourdisse d’infâmes complots, qu’on trahisse, tout cela il pouvait comprendre. Mais que l’on touche à sa divine boisson, alors là non !

Ca allait faire un nain de moins sur Mira tiens ! D’ailleurs vous savez comment les nains se reproduisent ? Parce que là, si Dun Eyr y passe, va falloir qu’un autre gnome à pioche apparaisse. Ils… pardon ? Copulent ? Ah non, ma bonne dame, pas d’étreintes torrides chez eux, même pour amateurs avertis cela relève d’une perversion rare. Non, non, le système mit au point par ces ingénieux rats des cavernes est bien plus futé, quoique moins agréable.

Vous avez tous remarqué que les nains ont une barbe ? Bien fournie d’ailleurs, et dont ils prennent grand soin ? En fait, chez eux, la barbe sert d’organe génital : ils l’arrosent régulièrement de bière et de divers autres alcools (voilà d’ailleurs pourquoi les humains croient que les nains boivent salement en renversant leurs chopes un peu partout, en fait ils baisent), et lorsque la barbe est suffisamment imbibée, un bébé nain y nait.

Magnifique les miracles de la nature non ?

Bon, il est possible que cela ne soit que des racontars de tavernes, et de toute façon l’intérêt que vous portez aux mœurs amoureuses des nains ne justifie sans doute pas que je m’y attarde pendant des heures…. Continuons donc. Notre mage déjà un peu éméché se leva péniblement et fusilla du regard les deux nabots qui lui faisaient face. Non, un seul, pas deux… problème de mise au point oculaire on dirait. Bref. Brandissant sa gourde désormais inutilisable comme un étendard de bataille, il hurla :

Et maintenant ? Je n’ai plus rien à boire par ta faute !
Revenir en haut Aller en bas
Dun Eyr
Ancien
Ancien
Dun Eyr


Nombre de messages : 2219
Âge : 31
Date d'inscription : 14/04/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  149
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeJeu 29 Juil 2010 - 16:02

Au Nain Infortuné

Menu

Entrées
● Cervelle de Nain en Salade
● Bouillon d'orteils de Nain

Plats
● Rémoulade d'intestins de Nain
● Rôti de Nain sur son lit de cailloux
● Rognons de Nains à la pierre cendrée

Boissons
● Sang de Nain
● Pus de Nain

Desserts
● Confiture de barbe Nanique
● Os de Nain à la moelle et au miel
● Barbe de Nain à la bière

Spécialité du Chef
● Brochette de testicules de Nain, farcies à la vessie de mangouste, et mijotées au poison de cobra



Dun Eyr déglutit avec difficulté, et s'efforça de chasser la sombre image de son esprit assoiffé. Un restaurant de spécialités Naines, et un Haut-Prêtre facétieux au menu.
Pourtant, partout, le regard du Drow suivait le moindre battement de cil du Nain égaré en ses hallucinations. Tout cela partait pourtant d'un bon sentiment, et Dun Eyr avait espéré dérider quelque peu l'orage de l'atmosphère par d'honorables et antiques galipettes Naines. Le cobra l'avait plébiscité de ses grandes prunelles sans âme, mais jamais sourire ne vint fleurir sur la bouche en craquelures du Drow, pas même l'esquisse d'un pardon. Seules, quelques gouttes d'urine de mangouste roulaient tristement de long de ses lèvres, et puis chutaient au sol, plic, sur la pierre, ploc.
Plic.
Ploc.
Plic.

Le Nain s'embrasa soudain de honte. Peut-être ce Drow n'était-il pas un quelconque errant banni par les vents... Il n'avait du moins pas le regard d'un paria des cités déchues sous le soleil.

Khor-Thor le Sage aime à dire : Quoique grande que pût être l'ombre de la gueule du grizzli sous la neige, nul n'est lamantin si dans le blizzard chemine le sourire d'un pingouin.
Un instant, la méditation tourbillonna dans l'esprit du Nain, et revint, sentencieuse, à en rendre fou tout autre voyageur croisant en son odyssée la fureur d'un Drow lésé de sa bibine.
S'il faut reconnaître un avantage à la pensée Naine, songea avec humour le Haut-Prêtre, c'est bien que les maximes sont modulables à toutes les situations.

Le regard du Nain balaya la morne scène qui déroulait ses drames sur le monde, et c'était comme si Khor-Thor aux nobles esprits venait ruminer ses aphorismes entre le Nain dubitatif et le Drow aux yeux enténébrés de rage.
Murmures, mémoires, mélopées de l'âme...

Un pingouin.
Voilà ce qu'il fallait au grizzli qu'était le Sombre, pour que Dun Eyr le lamantin pût espérer revoir sa chère Nanie.
La sagesse Naine réservait encore bien des surprises...

Pour ceci, il ne fallut point de songe pour que Dun Eyr trouve quel serait son pingouin face à la fureur de l'ours. Il ne lui fallut pas même de méditation sur quelque espoir à ses jours.
La réponse béait tristement sur l'univers, les dents penaudes, une ombre de rictus accrochée à ses moqueries.

Le grizzli n'allait pas aimer l'idée du lamantin.
Pas du tout, même.

- Girdon le Béni peut nous octroyer quelques rasades de sa bonne bière... mais le Maître des Ivresses requiert un petit rituel avant cela.

Dun Eyr tenta de sourire – sans grand succès.
Oh, non, il n'allait vraiment pas apprécier.

- Faites-moi une bise.
Revenir en haut Aller en bas
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeDim 1 Aoû 2010 - 13:53

Le Ditronw Da’re en resta un long moment interdit, stupéfait par la folie démentielle de la demande qui lui était faite. Un bisou ? Embrasser un nain ? Non mais vous seriez pas un peu fada, vous, des fois ? Tout le monde sait pourtant bien qu’embrasser un nain est mortel, que ce soit pour un humain, un drow ou un elfe. Personne n’est d’ailleurs trop sur de ce qui se passe si deux nains s’embrassent… peut être s’effondrent-ils raides morts tous les deux ?

D’ailleurs à ce sujet…

Un tavernier drow du Puy chez qui je suis allez hier soir taquiner la dive bouteille (et les serveuses), me racontait qu’un voyageur de passage lui avait expliqué la manière dont les nains se reproduisent. Moi j’en était resté à la bonne vieille théorie de la barbe imbibée de bières, mais son explication est également assez convaincante, et je ne peux faire autrement que de vous la faire partager.

Il est dit, dans les chroniques de… je ne sais plus trop qui… surement un gusse qui un jour ou l’autre a voulu régner sur le monde… ils aiment bien en général laisser des chroniques maudites qui portent en elles la prophétie de la fin du monde. Bref des chroniques sérieuses quoi. Ils est dit dans ces chroniques que les nains furent créés à l’aube des temps à partir de la roche magmatique. Mais les dieux, dans leur infinie sagesse, avaient soigneusement évité de leur fournir un appareillage génitale comme celui que j’ai fièrement exhibé justement hier soir après une pinte de trop.

Euh bon bref…

Toujours est-il que la première génération de nains se trouva fort embêtée car ils ne pouvaient assurer la survie de leur espèce et que, n’étant pas des êtres immortels, ils risquaient fort de n’être plus bientôt qu’une simple classification des mammifères vertébrés cataloguée comme « disparue ». Inquiets, les plus grands prêtres nains se réunirent alors en concile secret et décidèrent de copier l’œuvre des dieux afin de sauvegarder leur race.

Ils fabriquèrent donc le nanotron, fantastique machine enfouie au plus profond du monde, là où nuls autres que les nains ne sont jamais allés. La machine se présente comme un gigantesque anneau à deux voies… grosso modo comme le périphérique mais sans les embouteillages du matin. Deux bloc de roches sont installés, un sur chaque voie, et, mus par magie, accélérés à une vitesse colossale dans l’anneau.
Lorsque la vitesse est suffisante pour que chaque bloc de roche fasse un tour complet dans l’anneau en une durée inférieure au seuil dit du « Parisien », les deux blocs sont…

Pardon ?

Vous ne comprenez pas ce qu’est le seuil du Parisien ?

Bande de provinciaux…. (ton méprisant).

Bon, je vous explique. On appelle seuil du Parisien la durée entre le moment où, à Paris, un feu passe au vert et celui où la voiture derrière vous commence à klaxonner rageusement. Une étude récente des chercheurs du MIT a démontré qu’il s’agit peut être là de « l’atome » temporel au sens grec du terme, c’est-à-dire à la plus petite subdivision temporelle qui puisse exister dans notre univers.

Mais revenons à notre nanotron…

Lorsque les blocs de roche se déplacent à la vitesse voulue dans les anneaux, ils sont violemment projetés l’un contre l’autre, ce qui engendre l’apparition d’une quantité d’énergie phénoménale, suffisante pour donner vie à la roche elle-même. Les deux blocs fusionnent alors en une créature vivante, courte sur patte, puante, vêtue des sa naissance d’un casque de fer et d’une hache… en français : un nain !

Je viens de remarquer que cette digression nous a amené assez loin du sujet d’origine, qui était la demande fait par le haut prêtre d’un bisou.

Haldren, qui fusillait depuis le début de mon post Dun Eyr, se trouvait face à un dilemme… ne pouvoir assouvir sa soif ou mourir. Fouillant dans les ténébreux recoins de sa cervelle, il tentait en vain de trouver un moyen de s’échapper de l’impasse ou il se trouvait. Une solution de compromis se fit jour dans son esprit… par Uriz, que ne fallait-il pas accomplir pour se rafraichir le gosier…

Claquant un baiser dans l’air, il souffla doucement en direction du nain, pareils aux amoureux qui, mêmes séparés par la douane de l‘aéroport, continuent de s’envoyer de tendres baisers sans se soucier des sourires narquois des douaniers. Bref, un observateur arrivant à cet instant là en aurait surement fait une attaque, et Haldren lui-même commençait dans sa tête à préparer une recette de nain cuit à la cocotte si jamais Dun Eyr échouait à créer le divin breuvage demandé.

Cela à intérêt à vous suffire, grommela-t-il d’un ton mauvais.
Revenir en haut Aller en bas
Dun Eyr
Ancien
Ancien
Dun Eyr


Nombre de messages : 2219
Âge : 31
Date d'inscription : 14/04/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  149
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeJeu 2 Déc 2010 - 23:17

Khor-Thor le sage, niché en ses grises éminences, est l’auteur bien-connu de très prolifiques sentences de sagesse, et c’est depuis le Rocher-Qui-Fait-Des-Mots-Rouges que ce vieux prophète des cimes, reclus à la dernière strate de sa galerie de basalte, faisait entendre sa douce voix modulée depuis les entrailles de Kirgan. Un âge béni pour les Nains.
Mais peu nombreux sont les Courts-Jarrets à savoir que Khor-Thor l’Erémitique, Khor-Thor le Philosophissime, a baragouiné tout un tas de salmigondis proverbiaux, une chopine à la pogne, dans un soir de beuverie tavernicole – et que ces morceaux de sagesse houblonneuse mériteraient de figurer au rang des grandes productions de la Pensée-Qui-Boit (terme technique pour méditation, en usage à Kirgan et dans bon nombre de gargotes imbibées), tant ils portent au pinacle des cavernes la noble pensée des maîtres-buveurs à larges lampées. Sarsouillement et biberonnage justifient qu’t’éventres le grand gusse, est l’un de ces monuments impérissables de la philosophie-du-tonneau.

Alors voilà, puissent les Nains demeurer, par-delà la cime impérissable, ces granitiques figures de pierre sur lesquelles roulent du silence les muettes méditations de siècles passés sous le couperet des vents-de-glace, il n’est nul doute que la gravité sait céder le pas à une sanguine colère bouillonnamment tumultueuse : les vieux briscards du Nord battus aux vents, ou bien encore ces Gobelins imbéciles qui eurent la lumineuse idée de s’infiltrer dans les galeries naniques pour y dérober quelques petits tonnelets, tous ceux-là pourront vous confirmer – sauf s’ils ont été éventrés au silex, comme bon nombre de stupides houblonno-kleptomanes à la peau verte… – que les barons de la gravité du Nord ont un tempérament de petit volcan en éruption rugissante.
Et quelque sage émérite que fût notre bon Dun Eyr, lui le Haut-Prêtre révéré sous son auguste montagne, il n’allait pas un instant hésiter à déclarer la guerre à ce grand échalas de lanceur de bisous effleurés.
Oh non, pas la petit gigue du mignonnet Nain aux ancestrales coutumes ; finie la bourdalou du chamanique lutteur aux transes ridicules, et qui ne faisaient guère rire qu’un crotale aux écailles ébouriffées, et le demi-cadavre d’une mangouste. Une guerre, une vraie, une qui dégouline de tout-rouge, avec haches, braquemarts et jurons.
Bon, évidemment, le Court-Sur-Pattes bouillonnant ne manqua pas de s’apercevoir qu’il n’avait ni doloire ni flamberge, et pour toute joute oratoire quelques boniments engoncés aux tréfonds de son gosier desséché. N’importe ; métaphore, tout est affaire de métaphores. Et de barbe, également.

Si une chose avait bien toujours sidéré notre cher petit Aventurier-aux-Brèves-Guibolles, c’était l’obsession quasi-maladive, et assurément bien perverse, de toutes ces grandes silhouettes dégingandées pour un certain particularisme de la nanique morphologie, qui était de savoir par quel miracle pouvaient éclore en ce brave monde de nouveaux petits Nains. A en juger de la mine hébétée du Seigneur Drow plus imbibé qu’une lettre d’amour larmoyante d’un Elfe en hautes-jarretières, il se révélait assez ardu, certes, de deviner dans ses prunelles rompues par le flot de bière de Nain qu’il nourrissait, au fond de son esprit torve et vastement houblonnisé, un intérêt particulier pour les basses-affaires de la survie du Petit Peuple. Et pourtant, et pourtant… A n’en pas douter, ce Grand-Chose aux pensées embrumées devait se torturer nuit et jour la cervelle pour percer le sacro-saint mystère des mystères.
Et bien, générosité de Nain oblige, ce Messire-de-la-Drowerie allait tout savoir ; et en détails, encore.
Et foi de Nain, Dun Eyr l’aurait, son bisou délivreur de chopines.

Compressant son petit poing potelé sur sa barbe d’acier bruni par la crasse, le Nain arracha d’un-seul-coup-d’un-seul une longue touffe de sa crinière grondante, et leva vers le Drow – leva, leva, leva… fichtre, c’est grand un Seigneur de la Dévastation, même raviné d’alcool – ses yeux de braise et lui murmura l’antédiluvien secret des Nains :

- Il va découvrir la Nainembrassade, lui, le Grand-Bidule.

Si la mangouste n’avait été décapitée, ni le serpent terrorisé et depuis longtemps enfui, ces deux témoins auraient pu attester de l’incroyable qui se produisit : un étranger – dégoulinant de Nanique houblon, certes, mais étranger malgré tout – venait d’être élevé à la dignité de connaître le lourd tribut des Seigneurs Nains aux facéties de Dieux très certainement joyeux lorsqu’ils les improvisèrent à grands coups de glaise, un soir de Création particulièrement festive.
D’une bondissante enjambée – ou plutôt une bonne demi-douzaine de petits pas, mais la légende retiendra qu’une seule aura suffi… – le Haut-Prêtre glorieux fut à la hauteur du brumeux Marquis des Nuits, et d’une forte génuflexion de son mollet replet, le Nain s’envola jusqu’à ce visage labouré par le tonnelet-aux-chopes, et lui décocha entre les miroirs de l’âme un retentissant coup de pogne qui lui rougit le pourtour des naseaux ; un vague sortilège résiduel lui chatouilla à grands guiliguilis le bout des ongles, mais somme toute la noble face du noble Seigneur des nobles Ombres reçut là une très-noble torgnole.
Nainembrassade et reprise de volée. Un exemple du genre.

Si donc c’était là tout le secret de la Nanique-Viviparité, nul n’aurait su le dire. L’unique témoin de la scène gisait affalé entre deux pierres, et jamais il ne vit si le rituel ancestral de la Nanigéniture incluait nombre d’autres subtiles et délicates marches.
Le tout dut pourtant satisfaire les vieilles magies du Haut-Prêtre replet, puisqu’il s’attela à griffonner sur ses runiques tablettes quelques imprécations à la brune chopine, et sous peu allait ruisseler le très-mousseux hydromel des rouges tavernes de roche.

Tout ceci était soumis à l’hypothèse, bien sûr, que le Drow ne fût pas pris de la cocasse tentation d’écraser le Courtaud-des-Petons en une savante démonstration de Drowembrassade.
Hypothèse, tout naturellement, simple hypothèse.
Revenir en haut Aller en bas
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeMer 8 Déc 2010 - 8:37

Foutaises ! Aberrations ! Hérésie ! Je crie au scandale, je hurle, je tempête ! Il y a là déformation biologique grave, massacre de la science et obscurantisme revendiqué ! La Nainembrassade n’est pas reconnue comme moyen de production naine selon le Code des Pratiques Sexuelles Miradelphienne (CPSM), chapitre 45, article 425-6B, alinéa 22. La Commission du Tantrisme Appliquée (CTA) a examiné ce dossier le 22 Favriüs de l’an 995 du 8eme cycle et a émis un avis négatif sur le sujet.

Certes notre ami Haut-Prêtre mais pas si haut vu que c’est un nain donc court même si le titre est haut bref je m’embrouille dans ma phrase au secours au secours je n’arrive plus à m’arrêter de taper.

Deuxième essai. Certes notre ami Haut-Prêtre mais pas si haut vu que c’est un nain aurait pu faire valoir que la Comité Dérogatoire Sodomite Drow (CDSD) a remis récemment en cause la décision du CTA et a pu faire valider la Nainembrassade comme Perversion du Peuple Barbu (PPB) pouvant exister selon les possibilités offertes par le Codex des Pratiques Sexuelles Blasphématoires du Puy d’Elda (CPSBE). La Nainembrassade y est en effet présente en annexe, mais en annexe seulement !

De toute façon le CPSBE est remis en cause devant la Haute-Cour de Justice Flagellatoire (HCJF) pour abus de position dominante (au sens propre comme au figuré, je précise), et jusqu’à décision de cette instance, les ajouts qu’y a effectué la CDSD depuis le 28 Verimios an 325 du 10eme cycle sont soumis à censure du Groupement Transsexuel Masturbatoire (GTM). Or je tiens à signaler que le GTM est en cours d’étude de l’ajout de la Nainembrassade à l’annexe PPB du CPSBE.

Alors, hein, espérer clore la discussion aussi aisément, je me marre comme disait l’autre !

Toutefois, le narrateur venant d’être obligé par le GTM et le CTA de clarifier cette technique de reproduction, je vais le faire.

Hum Eureuhm Euhum [raclement de gorge]

La Nainembrassade, ou « sexe avec le poing », n’est pas comme on pourrait le croire une pratique issue des bordels de Sybrondil où l’on peut trouver de jeunes garçons parfumés vêtus de pantalon moulant et qui font semblant de ne pas reconnaître les puissants du royaume qui, bien masqués et emmitouflés dans leurs riches pelures, viennent assouvir dans ces lieux de perdition leurs vices les plus infâmes. Pouah ! Pas glop !

Non, la Nainembrassade est une technique purement naine visant à perpétuer l’espèce. Les deux partenaires se flanquent une torgnole mémorable, généralement à coups de poings, bien que la pioche soit autorisée pour les amateurs de sexe hard. Car il est aussi dis, dans les chroniques de Skelos, entre deux prophéties relatives à la fin du monde, qu’à chaque coup encaissé par un nain, son instinct reproducteur augmente.

Soyez bien conscient qu’en temps normal, un nain pense autant au sexe qu’un amateur de choucroute dans une brasserie de Franfort aux fluctuations indiciaires de l’indice du cacao à la bourse de Singapour. Seul les coups encaissés peuvent l’exciter, d’où ce rituel de la Nainembrassade. Après une bonne heure de préliminaires passés en coups divers, les deux partenaires sont suffisamment en rut pour passer à la phase suivante.

[A cet instant la caméra s’approche du couple de nain et une voix murmure « l’accouplement est maintenant imminent »]

Car oui, les nains ont un appareil génital standard, comme les humains ou les drows (je ne m’y connais pas assez en elfes pour confirmer en ce qui les concerne). Mais vu que c’est très moche un nain, il faut beaucoup le taper pour qu’il ait envie de baisser son pantalon en cotte de maille. Et oui, le secret de la Nainembrassade est en fait tout simple : il vise juste à donner envie nains de se reproduire.

Ah oui, un point important encore. Si vous tapez trop sur un nain, il risque de voir en vous un partenaire sexuel. Alors attention !

Bien, maintenant que vous êtes au fait de la théorie, revenons à notre histoire. Nous avons donc un seigneur drow groggy après la Nainembrassade et le nabot (heureusement pas assez excité sexuellement pour être dangereux) en train de faire ses incantations à son dieu pour faire appaître de la bière. On notera d’ailleurs la puissante volonté du nain à réussir le sort, car il devait se douter qu’à son réveil le drow risquait d’être de mauvaise humeur.

Et ce fut le cas…


Par les couilles rachitiques d’Uriz ! Toi mon gaillard, tu vas entendre parler du pays, je vais te dépiauter et… oh mais c’est quoi ça ?

Et oui, la fureur vengeresse, le terrifiant courroux du mage venait d’un coup de disparaître en fumée car le divin nectar arrivait enfin.
Revenir en haut Aller en bas
Dun Eyr
Ancien
Ancien
Dun Eyr


Nombre de messages : 2219
Âge : 31
Date d'inscription : 14/04/2010

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge :  149
Taille
:
Niveau Magique : Arcaniste.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeVen 10 Déc 2010 - 0:05

Alors, c’est bon, le Nanogenitalomaniaque houblonnovore est calmé ? Il a fini de grimaçouiller ? Il va bibinner sur son rocher avec toute l’inattaquable quiétude de l’ivrogne ?

Bon, on récapitule tout le bazar. Dun Eyr s’est réveillé sur un sol de caillasse qui lui broyait les vertèbres, a cheminé huit heures durant dans le désert des buissons crevés sans téter au moindre goulot de tonnelet, est bêtement tombé dans le traquenard d’un Drow démiurgo-arnaqueur, s’est fait roussir la barbe par un Volcan Vivant, a boxé onze invocations de basalte à la force de ses pognes, a ensuite fait l’inopinée rencontre d’un Drow cervoiso-fanatique, a traqué un serpent pouilleux pour égorger une mangouste pelée, a fait mumuse avec des runes de transfert d’urine, a pratiqué le Nanicoït avec un Sombre abreuvé d’alcool torve, et le contemple maintenant se noyer le foie dans de la bonne Brune du Nord.
Il est des jours où Lirgan s’en fout – comme a chanté un grand ménestrel du Petit Peuple dont Dun Eyr aurait réussi à se rappeler le nom, si le glouton gougloutement assez peu ragoûtant du Drow dégoulinant de bière ne l’avait pas mené au bord de la restitution par voie buccale de ses aliments de la journée. Et pour toute personne ayant eu l'insigne malheur d’assister à un dîner gastronomique Nain, provoquer le moindre soupçon de nausée chez ces estomacs-là relève déjà de l’exploit séculaire.

Si le Haut-Prêtre avait eu quelques ans de moins dans les jarrets, et si ses pensées s’étaient trouvées moins embrouillées par les péripéties de la journée, il aurait lestement tiré de sa besace les instruments runiques, et envoyé par le fond cet arrogant Drow qui se bâfrait tant et tant du tonneau qu’il semblait devoir finir par en ronger l’armature de bois. Mais voilà, les Lunes ont passé, la barbe a blanchi, les tempes ont grisonné encore davantage : en un mot, Dun Eyr est vieux. L’âge est bien sûr une donnée toute relative parmi les rejetons de la Montagne ; les mineurs noyés jusqu’à la croûte dans le tord-boyau et les bureaucrates denticurés – luxe des luxes pour le Tout-Kirgan – ne sont pas usés par les âges au même rythme, et il est des excavateurs racrapotés à l’aube de leur siècle, lorsque certains gratte-gribouilles pétulent de vitalité après un bon quart de millénaire.
Bien évidemment, si le sort avait voulu que Dun Eyr fût un substitut-préposé au service des pigeons de combat de la Cavalarie-sur-Chèvres des contreforts du Nord d’Almia, il aurait dansé la bourdalou du soir au matin et du matin au soir, et ce jusqu’à l’aurore de sa quatrième centaine – et croyez-le bien que la bourdalou des Nains est parmi les plus épuisantes des parades amoureuses des espèces bipèdes connues. Mais voilà, ce coquin de sort en avait décidé à l’opposée, et qu’il neige ou qu’il vente crapahutait notre Dun Eyr d’un confin à l’autre de l’univers pour tenter de sauver sa race de braillards briscards attablés dans leurs tavernes – un noble sacerdoce pour quelques grognards chopineux. Alors évidemment, préserver un peuple de quelques dizaines de milliers de vies, cela vous use une âme jusqu’à la corde. Dun n’avait plus même envie de téter à la divine bibine, et regardait avec apathie le Drow qui en éclusait des pleines lampées – plus encore, à cette contemplation le Nain bâillait.

Dun Eyr comprit à son ennui face au tonnelet, que les choses allaient mal. Ce n’était plus même un médecin qu’il lui fallait consulter – de toute façon, la Nanique médecine ferait pâlir d’envie un maître-bourreau du Puy – mais un pèlerinage jusqu’à la Bonbonne Rebondie de Girdon qui s’imposait, et vite encore. Dun Eyr devait gagner la mer – cette cruelle ennemie – d’où il s’embarquerait pour les Terres du Nord. Mais restait à atteindre la côte de Thraar.
Un Drow aux yeux chassieux, un cruchon de brouille-l’esprit sous le bras, voilà bien son unique témoin. Alors, impact pour impact, mieux valait ne pas lésiner sur les étincelles – le Sombre imbibé-jusqu’à-la-moelle en ferait de très beaux rêves, avec moult pyrotechnie.
Un main qui bafouille sur la tablette de cire, quelques mots tombés d’une bouche pâteuse, voilà tout ce à quoi Dun Eyr se livra en invocation. Mais de la terre grisâtre jaillit soudain un torrent de flammes, qui se mua bien vite en un vaste monticule d’or nimbé, pour donner naissance à un puissant corbeau au plumage de lumière, et de la taille d’un petit dragon, prêt à emporter le Nain vers son rivage. Les plumes auraient pu être livrées dans leur variante dorée, avec des petits rubis sur les ailes, mais le Haut-Prêtre trouvait qu’il y avait déjà assez de fioritures et magi-fanfreluches dans ce ramage d’argent-vif.
La bestiole brillante se pencha jusqu’au sol – et même plus bas encore – pour laisser monter son illustre Petit Passager, qui y installa confortablement son très-estimable postérieur.

Vu par les yeux globuleux du Drow naufragé jusqu’à la fraise, cela devait donner un très joli kaléidoscope d’artifices pétaradants.
Revenir en haut Aller en bas
Haldren
Ancien
Ancien
Haldren


Nombre de messages : 1234
Date d'inscription : 19/12/2009

Personnage
:.: MANUSCRIT :.:
Âge : ~1050 ans
Taille
: 2m
Niveau Magique : Archimage.
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitimeVen 10 Déc 2010 - 11:09

Ah c’est de la bonne ca ! De la bière naine, de la vraie, qui vous tient bien la langue, vous la tortille et vous la broie, puis vous décape le gosier au chalumeau et vous arrive comme une boule de plomb dans le bide. De quoi se prendre une cuite qui vous donnera le lendemain un mal de crâne comme si l’ensemble de l’armée drow défilait sous votre chapeau et un arrière-goût bizarre en bouche qui vous fera vous demander si vous n’auriez pas oublié d’ouvrir la bouche avant de vomir.

Enfin bref, le magnifique seigneur mage, maître et potentat du C’nros, idole des jeunes drows de sexe féminin, sex-symbol du Puy, grand ordonnateur de la béatitude de Skelos, détenteur des secrets perdus non retrouvés et accessoirement producteur d’un café équitable et respectueux de l’environnement, se torchait joyeusement. Après la pisse de mangouste encaissée un peu plus tôt, il lui fallait nettoyer tout ca à grandes rasades réparatrices.

Je crois vous avoir déjà expliqué la, théorie selon laquelle les nains utilisent leur barbe comme appareil génital en l’arrosant de bière pour y faire naître un nouveau court-sur-pattes ? Oui ? Dommage, c’est pourtant l’une des plus belles théories, celle qui a eu les votes du public et de la Chat Box, et aussi celle qui affirme avec grandiloquence et poésie qu’une bande de nains en train de boire sont en fait en train de partouzer !

Et l’autre courtaud qui ne suit même pas et reste là à me regarder boire… gonzesse va ! Tu ne tiens pas l’aclo…. L’aloco… l’oclaal… l’alca… l’alcool ! Faut admettre, comme dit l’autre, la bière sortie direct des caves divines, c’est plutôt une boisson d’hommes ! Y’a pas que de la pomme dedans… Y’a autre chose…

Sachant surement dans sa petite tête crasseuse qu’il ne pouvait s’opposer chopine en main au maléfique prince des ténèbres (burp !), le nabot à barbe fournie… donc viril je présume ? Bref, le nabot se lança de nouveau dans sa magie runique. Magie qui venait de gagner ses lettres de noblesse en créant le nectar qui épanchait la soif du mage noir de la mort qui tue la vie vivante.


[Oui, je m’excuse pour ce post atterrant, mais je vous rappelle qu’Haldren est complètement déchiré.]

Le Ditronw Da’re regarda donc de ses yeux chassieux apparaître le puissant corbeau doré qui devait servir de monture au futur nain volant vers ses futures aventures alcooliques. Bizarre d’ailleurs la bestiole… d’habitude le cruel arcaniste du Puy voyait plutôt de drôles d’animaux roses avec une trompe sur le devant. Une pompe à bière peut être ? J’en sais rien, je suis mage pas naturiste !

Euh…

Naturaliste, pardon.

Tout cela pour vous expliquer que le ténébreux seigneur des ombres se sentait quelque peu obligé d’apporter sa contribution à ce final héroïque digne des plus grandes œuvres de Tolkien. Aussi, tandis que le truc avec une barbe et un casque s’élevait dans les airs sur son puissant piaf de guerre, Haldren leva pesamment une fesse, contempla l’assistance d’un air béat et lâcha la plus grosse perlouze qu’il put.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé





Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] Empty
MessageSujet: Re: Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]   Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr] I_icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 
Boire ou se battre, il faut choisir [Dun Eyr]
Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» [Guerre Ydril-Soltariel] Se battre ou ne pas se battre, telle est la question
» Tant qu'y a à boire, y a d'l'espoir ! Libre
» Ah ! Ca fait du bien de boire un coup ! [pv : Eliwen]
» Viens boire un p"ti coup à la maison ! [Nimyo]
» Il paraît qu'on ne peut vivre que trois jours sans boire... | PV Kahina d'Ys

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Miradelphia :: TERRES DE L'EST :: Terres Stériles-
Sauter vers: