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 Où l'on apprend que le signor Muy Bien El Sombrero n'est pas hombre de palabre

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Eulalie Tranchepie
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MessageSujet: Où l'on apprend que le signor Muy Bien El Sombrero n'est pas hombre de palabre   Où l'on apprend que le signor Muy Bien El Sombrero n'est pas hombre de palabre I_icon_minitimeDim 24 Juil 2011 - 22:57

Une aube fraîche se levait sur les îles Nelenites et les rapports des patrouilleurs se voulaient alarmants quant aux installations Scylléennes, éhontément fortifiée avec les moyens du bord. Le commandant d'escadre Hidalgo Buero de la Mejiras Tapalocas Muy Bien El Sombrero caressait pensivement ses favorites alors que des gîtons au garde-à-vous lui présentaient des rapports. Il souleva un sourcil dédaigneux en parcourant le plus frais.

" Muy Bien, signor Gugliemo Aquavelva, rappélez moi dé né plous jamais vous confier oune ploume, bougre dé analfabêtos!" s'exclama-t-il, visiblement colère.

Cinq dromons avaient regagné Merval, afin de ne pas laisser la baronnie vide de troupes et de marine, cinq autre mouillaient toujours près des installations de la troupe de Bien El Sombrero.

Le fringuant commandant, arborant de fiérotes épaulettes de l'ordre des livreurs de flamme de Merval sortit de sa tente et alla trouver son second, un jeune sergent d'arme tout juste sorti des académies militaires cataphractaires de la baronnie de Merval.


"Sargenté Tilleul, né trovez vos pas dou meillor effet mon magnifiqué pétit épaulieras?" [i]s'enquit il, la mine anxieuse.
"Si, commandant... si"
"Ma tou parlé comme oun veritablé soldat, tou pé sans délai mé cherché la magna poutra"


Les plus grandes conflagrations dépendent parfois de la mode, combien d'épaulières mal ajustées retardèrent des invasions qui furent défaites pour avoir lambiné.

Le sergent d'arme, plus vif qu'on n'eut pu le croire, comprit sans délai l'allusion de l'infatué commandant. Il fit sonner le rassemblement des troupes et les dromons ne tardèrent pas à lever les voiles dans un ordre remarquable malgré l'aurore. Les navires parés, les 250 reîtres, dont 200 cataphractaires de Merval et 50 troupes de marines étaient plus ou moins alignés devant Hidalgo qui souriait devant ce déploiement. "la magna poutra" était portée par quelques 6 hardis. Les étendards arborant le blason de la dame de fer de Merval flottaient alors qu'une fraîche brise marine soufflait.

Le sergent d'arme souffla au maestro Muy Bien : "N'est-il pas trop précipité de..."
Ce à quoi on lui répondit d'un soufflet.

"Lé muy grandé seiglé a dit qué nou né dévions pas attendré commé foutracul, lorsqué leur galnison séra en place, nous né plendrons plous lé porto. Nos les brisérons mantenanté qu'ils nos sont bien inférior, quelqué soldats et des palissadés né résitéront pas longtan".

Le départ fut lancé, 4 dromons encerclèrent Port-Cinglant afin d'écarter toute tentative de fuite. La baronne exigeait que nul ne puisse quitter la place.

La colonne commença sa courte marche vers le port des porcs. Hidalgo ne réprimait plus ses fous-rires en ricanant "ma la testa qu'ils vont far! hihihi"

Le peloton Mervalois atteignit le fortin et la charge fut sonnée sans sommation aucune. La magna poutra fut amenée encadrée par des cataphractaires à pied et certains autres, l'arc à la main, tentèrent de se défaire de la maigre garnison affolée qui parvint tout de même, depuis le sommet de leur toute neuve fortification à tuer quelques braves de la baronne. La porte ne tint pas longtemps face à la brutalité des coups et bientôt ce fut l'invasion, glaive en main qui intervint tandis que l'on tirait vers le Port à la Baliste depuis les dromons. Malgré une vaillante tentative de repousser les diables d'outre Nelen, les Scylléens furent rapidement débordés et la place fut bientôt prise. les prisonniers furent estripés, à l'exception notable des commissaires scylléens que l'on enferma dans une chaumière de triste abord, comme le reste du port. On traita amicalement les civils, on ne recensa ainsi qu'une maigre dizaine de viols et de sévices, preuve, s'il en était besoin, que l'on sait se tenir en Merval.




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Aetius d'Ivrey
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MessageSujet: Re: Où l'on apprend que le signor Muy Bien El Sombrero n'est pas hombre de palabre   Où l'on apprend que le signor Muy Bien El Sombrero n'est pas hombre de palabre I_icon_minitimeSam 6 Aoû 2011 - 15:00

Des semaines de cohabitation avaient installé une certaine routine sur ce simulacre de campement que l’on appelait pompeusement Port-au-Prince-du-Sang dans les édits et les lettres officielles. Bien sûr, l’habitant, ce marin, pêcheur, va-nu-pieds, qui peuplait le village de masures en bois flotté et en toile avait rapidement renommé le lieu pour quelque chose de plus simple et plus pertinent. Aussi, Port-au-Prince-du-Sang devint tout simplement Port-Cinglant, tant à cause des voiles et des toiles qui claquaient sous les vents de l’olienne que des esclaves qui affluaient timidement dans les galères d’une poignée de patriciens ayant reçu la permission de sonder plus avant les richesses de cette nouvelle-Pharem. Bien sûr, ces quelques dizaines de hères sans droit ni toit, malmenés par le soleil sec de l’archipel et le fouet du contremaître, étaient dénommés de manière plus élevée dans l’hagiographie officielle. Ainsi les retrouvait-on dans les parchemins en tant qu’essarteurs volontaires, aventuriers de Nelen voire pionniers de la grande conquête levantine. Malheureusement, la population locale, moins sensibles aux expressions un peu plus exaltantes, avait pris l’usage d’en parler sous le nom de ‘cinglés’ ou, crument, d’esclaves, faisant ainsi fi de l’interdiction royale d’esclavage, se gaussant, béotiens méchants, de l’importance de taire certains mots qui fâchaient.

Mais je digresse et plante un décor, ma foi, bien pauvre et sans grande importance. Des semaines de cohabitation, disions-nous donc, avaient installé une certaine routine entre Scylléens et Mervalois. La soldatesque du lion ambidextre se contentait de traînasser sur la plage, de taxer le fruit de la pêche qui, malgré le risque de fuite, persistait, faute de sources de nourriture plus contrôlables. Certains marins mervalois particulièrement désœuvrés s’essayèrent même à cette liqueur infâme qu’on appelait « la Royale, » à cause du taux remarquable de cas de cécité découvert après absorption de la mixtion. Bref, si l’esprit de franche camaraderie n’était pas au rendez-vous, la situation s’ancrait parfaitement dans le cadre le plus banal d’une occupation lâche : l’envahisseur réquisitionnait de temps en temps, Yago le cataphractaire violentait Enrico le pêcheur une après-midi sur deux, et voilà. La situation prit une tournure cependant plus dramatique lorsque la maigre garnison scylléenne, exaltée par le verbe haut placé et le phrasé pour le moins ordurier d’Afrizzo Blucchini, le commissaire civil du campement. En effet, la quinzaine de moines de l’ordre d’Oloc, un sanctuaire sans grande importance, n’écoutant plus le sage discours du moine en charge et lieutenant militaire de la place, s’enflammèrent sous les harangues haineuse d’un Afrizzo qui avait tout de même d’autres chats à fouetter sur le continent et qui craignait que ses affaires ne pâtissent de son absence prolongée.

Ahahah, digression, digression. Pardonnez, mais, voyez-vous, je découvre en même temps que vous les dynamiques captivantes de ce hameau abandonné par les dieux et la nature épique des affaires qui se tramaient à Port-Cinglant, aussi ne puis-je me taire et vais-je continuer à faire de la ligne. Ainsi donc, les Olociens, bien décidés à bouter les méchants hors du joyau du comte, se mirent en tête de fortifier leur ‘bastion’, cet ancien repaire d’une bande d’Ecorcheurs qu’on appelait Silencieux. La bâtisse, assez grande au départ, culminait sur une petite élévation, et mais ailes, dépendances et autres excroissances qui descendait la petite colline, avaient vite été démontées par une populace en quête de matériaux de construction comme de réparation. Il ne restait plus que ce qui avait dû servir de salle commune et de taverne, ainsi qu’un étage surplombant cette dernière. Les fortifications étaient à base de fenêtres scellées avec de lourdes planches de bois pris ailleurs dans l’édifice et d’autres menus travaux. Ainsi, ce vaste projet troubla l’équilibre déjà précaire qui préservait (relativement) Port-Cinglant. Les Mervalois, se saisissant directement du prétexte, fondirent sus la forteresse, provoquant l’alarme chez les jeunes moins et la disparition subite d’Afrizzo, qui n’était, disait-il, qu’un simple marchand après tout. Mais si le mercier filait à l’angloise, ses discours enflammés pesaient toujours sur les nobles cœurs, qui se préparèrent à lutter à mort contre la horde sauvage de la sorcière des marais pharétans. Trop désespérés pour se replier dans les forêts pour opérer une guerre d’embuscades et de sabotages, moines d’un ordre trop faible pour résister un acte de couardise, ils firent leurs dernières prières et attendirent la mort dans ce rade malfamé. Triste fin pour des hommes qui savent mourir !

Mais qu’importe, l’ennemi frappait la lourde porte sans s’annoncer sinon par une volée de flèches qui atteignirent un moine qui, à l’étage, s’apprêtait à projeter une boule de feu sur l’infanterie qui ruait dans les brancards. L’ennemi était venu par centaine, et cela rassura un peu les moines, qui comprirent mieux le sens du mantra qu’on leur avait appris lorsqu’ils n’étaient que des aspirants : Toubygtufaÿle. Ils n’avaient aucune chance et, cette pensée en tête, ils espéraient tous que leur sacrifice et les pertes qu’ils infligeraient éclaireraient d’une lumière glorieuse et éclatante le sanctuaire d’Oloc, qu’ils avaient appris à aimer dès leur plus tendre enfance. Voilà qu’on frappait sur les fenêtres barricadés, qu’on enfonçait d’un coup puissant la porte principale. Déjà, un flot d’hommes bardés d’acier s’introduisaient, se confrontaient à Longuégide et ses marteaux d’armes.
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