Partie de Thaar au début de Verimios, il prit l'envie à Arkezia d'aller explorer les alentours de la Faille. L'intense chaleur ne l'incommoda pas le moins du monde, bien au contraire elle se sentait plus à l'aise dans un climat chaud et sec. Elle était armurière ne l'oublions pas, son corps était depuis longtemp exposé et entrainé à résister aux températures extrêmes des feux de la forge. Elle ne transpirait que peu au cours de cette marche vers la Grande Balafre et les seules odeurs qui lui parvenaient étaient celles du minéral chaud et quelques effluves de végétaux qui tentaient leur chace par ces tropiques, . Ses oreilles pointues ne capataient que le rauque soupir du vent qui balayait de façon constante ce paysage désolé. Ses yeux n'appercevaient alentours que des roches, des herbes désséchées et cette lumière solaire sur chaque pierre reflétée. Dans ce désert volcanique, l'armurière progressait tranquillement, observantles alentours avec un air nonchalant. Elle aimait ces moments de calme et de plénitude lors des voyages. Ses pensées dérivèrent inévitablement, elle songea à ses épisodes à Thaar, à cet étrange humain, ce Hespérion et ses façons. Et puis elle se rappela les derniers mots qu'elle avait entendu avant de quitter la ville. Des rumeurs sur d'étranges créatures ailées, démons anonciateurs de la FIN pour certains, simples illusions d'esprits dérangés pour d'autres, Arkezia quand à elle les plaçait dans la catégorie des contes et légendes. Ces informations ne deviendront importantes que lorsqu'elles seront confirmées !
Elle se rappela que le nom de dragon avait été prononcé, mais à cela elle n'attribua aucun crédit. Les dragons ne sont que des mythes. De prétendues créatures ailées supposées cracher les flammes les plus ardentes et maîtriser les sorts les plus puissants...c'était absurde ! Mais tout de même, l'armurière ne pouvait s'empêcher de s'interroger sur ce qu'elle ferait si elle croisait une de ces bêtes légendaires un jour. L'affronterait-elle ? Fuirait-elle ? est-ce qu'elle aurait l'occasion de toucher les écailles dont on prêtait volontier des propriétés d'indestructibilité ?
Perdue dans ses rêveries, elle en fut tirée lorsque ses pieds le conduisirent au rebord de l'abîme. Plongeant son regard dans les entrailles de la terre, la Drow essaya de juger ces profondeurs, mais son succès fut mitigé. Elle réalisa alors que depuis tout à l'heure la température avait beaucoup augmenté et elle se mit en quête d'une zone d'ombre sous laquelle s'abriter le temps que la canicule soit passée. Si elle savait résisté aux hautes chaleurs, elle en connaissait aussi fort bien les dangers.
Un peu plus loin sur ce côté elle remarqua une protubérance rocheuse avancée qui recouvrait d'ombre prometteuse une zone de quelques mètres carrés. L'armurière se rendit à son abris, préférant cette fois regarder les alentours plutôt que se perdres dans ses pensées.
Elle remarqua un nouveau détail dans son environnement. Un peu plus loin devant elle, un sifflement se faisait entendre et l'armurière apperçu la silhouette d'un Morgal chevauché, longeant la Faille également.
Elle réalisa que son ombre était le seul lieu à la ronde suffisament grand pour abriter la bête. Elle devrait s'attendre à recevoir de la visite, mais elle n'était pas d'humeur à se laisser déloger de son confort par un confrère cavalier. Tout en rappelant à sa mémoire les incantations magiques de ses sorts offensifs, l'armurière décrocha les gantelets de combat de sa taille et les enfila tranquillement. L'inconnu(e) approchait, l'armurière ne savait pas comment la renconter allait se passer mais serait prête à toute éventualité !