Eden
Drow
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Date d'inscription : 29/03/2008
Personnage
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Taille : Niveau Magique : Non-Initié |  Sujet: Au Dieu inconnu.  Ven 8 Fév 2013 - 2:46 | |
| L'île du Sanctuaire.
Après Meca, Nelen et quelque autre îlot civilisé, la cité paraissait figée dans le froid et la splendeur d’un autre monde. Vu de la Mer tout du moins. Ses canaux d’où s’élevait une brume dense étaient à l’opposé de l’onde turquoise de la Mer Olienne et ses immenses palais se trouvaient aux antipodes des cases frêles des esclaves. Même s’il ne pouvait arpenter le pont de l'embarcation comme il avait l’habitude de le faire, quelques mois plus tôt, sur celui de son vaisseau, Chaz n’était étreint d’aucune nostalgie à la perspective de ne plus revoir le soleil du Sud des terres Elfiques. Le vent avait tourné pour la piraterie et la relative bonne entente qui avait régnée jusqu’ici entre corsaires et autorités périclitait année après année. Constamment pourchassés par les marines royales, boucaniers comme flibustiers étaient forcés de quitter le navire ou de se convertir en honnêtes marchands.
Le batelier, ayant longuement observé la pièce frappée du sceau de Meca au creux de sa paume, lui adressa un regard lourd de suspicion avant de débarrasser son esquif des effets de son voyageur. Recevant son sac à la figure et évitant de justesse sa malle qui manqua de lui broyer les orteils, il s’empressa de remercier le passeur pour son obligeance :
"Trop aimable."
Prenant en main ses bagages, Chaz fit volte-face en grimaçant. Les gardiens d'Anaeh lui avaient paru plus amicaux que ce rustaud! À peine avait-il fait quelques pas sur l’embarcadère que son regard se posait sur une perche abandonnée par un batelier affairé à négocier avec un client. Il s’en saisit prestement, répondant aux protestations de son propriétaire par :
"Je vous la rends immédiatement!"
Dans l’instant suivant, il administrait une solide rossée au malotru, qui avait eu le malheur de ne pas s’éloigner plus vite de l’endroit où il avait déposé son passager. Celui-ci avait déjà rendu son bien (accompagné d’un ducat étincelant pour la peine) à son maître et s’était remis en route pour l’entrée de l'île du Sanctuaire. Il avait été mis au courant que la violence était prohibée en ces lieux de paix et de tolérance, mais il ne voyait aucune violence dans son geste, plus une simple remise en place d'un marin trop insolent. Fort heureusement, le pirate avait affronté de plus terribles intempéries et ne sourcillait plus devant les traitements de faveur qu’on lui accordait si généreusement. Il s’arrêta seulement pour prêter oreille aux injures que lui dédiait l’homme des eaux glacées desquelles il tentait de s’extirper.
C’est le sourire aux lèvres qu’il se dirigea vers le palais du divin médiateur avec l'impression d'avoir bien agi. |
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