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 La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine.

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MessageSujet: La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine.   La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine. I_icon_minitimeMer 29 Jan 2014 - 11:48

Aenor était assis sur une chaise en bois des plus simples, le coude posé sur la table et la main de ce même bras appuyée contre son menton. Cela faisait déjà un moment que le vieux commandant réfléchissait à la situation, se coupant du temps et de l'agitation qui pouvait exister au-dehors de la tente de commandement. Il n'aimait pas cette histoire et, bien qu'il en avait vu d'autre au cours des nombreux siècles qui l'avaient vu grandir puis mûrir, il se sentait aussi gêné que désolé. Et pourtant, il savait très bien que ce genre de choses pouvait arriver... Il avait laissé le capitaine des Aigles partir sur le front avec ses soldats - tout comme le capitaine de l'infanterie royale s'y était joint - avait même proposé l'attaque de cet avant-poste drow, et au final ils se retrouvaient avec un capitaine disparu dans un piège magique et l'autre hors d'état de combattre. La tension régnait sur le camp et déjà plusieurs aigles avaient du mal à rester professionnels à cause de la situation. Beaucoup souhaitaient partir à la recherche de leur capitaine disparu, cependant Aenor savait qu'il ne pouvait se permettre de les laisser partir ainsi, d'autant plus qu'ils avaient besoin d'eux et la tête sur les épaules, et ne se voyait que les empêcher de partir sans aucun indice sur l'endroit où pourrait se trouver leur capitaine, la tête baissée, quoiqu'il n'était pas vraiment lié à l'armée royale. C'était une histoire de bon sens et s'il pouvait éviter de perdre d'autres soldats, il le ferait quoi qu'il en coûte.

Le vieil elfe soupira et se leva de sa chaise, rangeant les différents documents éparpillés sur la table tout en continuant à réfléchir : d'un côté c'était folie de partir à la recherche d'une personne sans même savoir s'il était encore vivant et où il pouvait bien se trouver, de l'autre perdre bêtement celui qui semblait être le plus à même de devenir le commandant en chef de l'armée elfique était tout aussi idiot, sans compter le fait qu'il savait forcément plus de choses qu'un soldat sans grandes responsabilités. Il avait entendu dire qu'un groupe se formait pour partir à l'aveuglette et ne contenait pas n'importe qui : tout de même deux lieutenants de l'armée royale, Delnwë Iridwen et Elrendil Silad, ainsi que quelques autres personnes dont une jeune femme et l'élève d'Elrendil. Il n'était pas en son pouvoir de vraiment les retenir, aussi s'avança-t-il jusqu'à l'entrée de la tente et demanda à l'un des gardes d'aller chercher ces elfes. Il les attendit adossé contre la table et lorsqu'ils entrèrent, il les salua comme il se devait.


"Mae govannen, edhil. Vous vous apprêtez à partir alors que vos soldats ont besoin de vous ? Et savez-vous seulement où vous allez ?

Son regard était froid ; il espérait juste qu'ils savaient vraiment ce qu'ils faisaient.

-Il m'ait déjà arrivé de voir une telle situation et ceux qui étaient partis à la recherche des leurs ne revinrent jamais dans leur foyer, tout comme ceux recherchés. Je ne peux vous retenir mais j'espère au moins que vous avez une idée de ce que vous allez faire et de comment vous allez y parvenir ! Aucun elfe n'a besoin de savoir deux de leurs lieutenants disparus en plus de leur capitaine. Rassurez-moi au moins sur ce point-là."

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Elrendil Silad
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MessageSujet: Re: La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine.   La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine. I_icon_minitimeVen 7 Fév 2014 - 0:42

HRP:


Elrendil était tout juste en train de préparer sa monture lorsqu’un des gardes du commandant Aenor lui demanda de l’accompagner. Sans poser de questions et en sachant éperdument que le garde l’emmenait à son commandant, il n’eut pas d’autres choix que de le suivre. Sur le chemin, Elrendil sentit encore ses douleurs de la veille qui n’avaient pas disparue réalisa-t-il avec frustration. Sa cicatrice au cou le démangeait, mais il essaya de rester de marbre face au garde venu le chercher. Lorsqu’ils arrivèrent tout deux devant la tente de commandement, il réalisa que le lieutenant des archers attendait déjà. Elrendil le connaissait mal, et ne lui portait que peu de considération du fait de son jeune âge. Mais après tout, on ne lui avait pas encore ramené de propos désobligeant à son encontre et il préféra ignorer le jeune lieutenant tout en faisant mine de le respecter. Il lui adressa une salutation et s’empressa de rentrer dans la tente. Au même instant, sa sœur et son apprenti arrivèrent au trot et descendirent aussitôt vers eux. Elrendil fut soulagé de voir son jeune élève, et également soulagé de voir Faelivrin relativement calme – le petit n’avait donc pas dû être trop retord – Sans attendre une minute de plus, il pénétra dans la tente ou les attendait déjà le commandant Aenor.

Le vieux commandant prit la parole et accentua ses propos sur son inquiétude vis-à-vis de la dangerosité d’une telle expédition. Mais pour Elrendil, cela avait été vu et revu à l’avance durant tout son temps de convalescence dans la tente. Et jamais, il ne laisserait son cousin comme cela.

« Mes respects commandant, les risques ont été calculés et mûrement réfléchi. Un officier en second prendra ma place durant mon absence. Nous reviendrons avec le capitaine ! Soyez rassuré Commandant, le capitaine Kelendil ne restera pas plus longtemps disparu. Nous essaierons de faire vite pour éviter que des drows ne mettent la main sur lui ». Fit Elrendil de marbre.

Mais le commandant ne sembla pas amplement satisfait de sa réponse.

"Vous ne répondez pas vraiment à ma question, lieutenant Silad. Avez-vous au moins de quoi avancer ou allez-y tête baissée ? » Insista-t-il.

"Pour commencer, je serais d'avis de retourner sur les lieux de sa disparition. Qu'en pensez-vous Lieutenant"
Fit Elrendil en lançant un regard au lieutenant des archers qui se trouvait un peu plus en retrait.

"Concernant la "piste" en telle quelle, il me semblerait des plus judicieux de retourner sur les lieux de l'accident. Après tous les nôtres ont pris un peu de temps pour examiner ce qui s'était passé... Nos indications nous montrent qu'à priori il n'est pas mort, du moins pas du fait de sa chute. C'est suffisant pour entamer les recherches" lança le Lieutenant Delnwë.

La chose était donc réglée, le jeune Lieutenant était d’accord avec lui. Voilà qui suffirait à apaiser les craintes du commandant jugea-t-il. Mais une toute autre personne qu’il avait alors oublié s’avança doucement vers le bureau du commandant. Faelivrin se tenait droite devant eux.

" Et si je puis prendre la parole, commandant, aussi loin que la foret nous suive, aussi loin que les traces peuvent nous mener, nous pourrons suivre son chemin. Il me semble pouvoir affirmer que je suis une excellente pisteuse, et je pense pouvoir ajouter que l'aide de l'apprenti d'Elrendil " elle se retourna vers Theran " en est un aussi. Je ne suis qu'une enfant à vos yeux, certes, mais je sais que mon cœur es valeureux, et que mon courage... Est familial..."

Elrendil n’eut pas d’autre réflexe que celui d’acquiescer face aux propose de sa récente sœur. Elle avait raison. Kelendil était aussi son cousin si elle était véritablement sa sœur. Elle avait tout autant droit que lui de venir et il ne pouvait l’en reprocher. Le cœur de sa jeune sœur était donc comblé de valeur. La chose le fit sourire, mais cela non plus, il ne pouvait lui en reprocher. Après tout, il valait mieux avoir de la valeur plutôt que de la rancœur se dit-il avant de chercher du regard son apprenti dans la tente. Theran était resté en retrait et semblé une nouvelle fois pensif. Il ignorait comment sa sœur était parvenue à le faire venir, mais il pensa bien que le jeune garçon n’avait pas accepté de gaité de cœur.

"Des enfants... L'un d'entre vous au moins n'est même pas majeur et vous partez ainsi vers un endroit qui pourrait être le lieu de votre mort... J'espère que vous vous êtes mis au clair avec vos soldats, lieutenants ? Ainsi qu'avec ceux qui vous accompagnent ?"
Fit le commandant en jetant un œil perplexe à sa sœur et à son apprenti.

Elrendil jeta de nouveau un regard vers Fael et Theran, "Le plus jeune est mon apprenti, il m'accompagnera quoiqu'il en soit", puis il regarda Faelivrin, " Et cette jeune femme est ma sœur. Elle connait les risques" fit-il avant que le lieutenant Delnwë ne prenne à son tour la parole.

"Pour ma part, les miens sont tout à fait aptes et savent ce qu'il faudra faire, je n'en suis pas à ma première absence me concernant. Les dangers je les connais et les assument. Si chaque fois que quelque chose nous parait douteux, nous devions reculer, je crains que ce front ne finisse par une victoire de nos lâches ennemis. Nous avons besoin de celui que nous allons rechercher... et je doute que le danger soit si grand".

"Personnellement, je préfèrerai perdre la vie pour une cause, que de vivre sans l'avoir fait..." lança sa jeune sœur, comme pour se défendre d’être un poids pour l’expédition.

"Très bien... Vaut mieux les préparer au pire pour rien qu'avoir de nouveaux problèmes alors que nos ennemis sont si près."
Ponctua le commandant.

"Comme je vous l'ai dit, les risques ont été calculées à l'avance. Il est hors de question que le capitaine se retrouve chez nos ennemis. Nous sommes tous d'accord sur ce point. Mes soldats n'ont rien à dire"

"Demoiselle, il est libre à vous de prendre votre vie en main et ce de la façon que vous le souhaitez. Je ne retiendrai pas votre groupe plus longtemps, votre périple risque d'être long et le temps vous manquera certainement », fit le commandant en adressant un léger sourire après la réflexion du Lieutenant des épéistes.

Elrendil vit Delnwë haussait les épaules comme pour répondre aux inquiétudes du commandant. Pour ne pas perdre plus de temps, Elrendil salua en même temps que Deln le commandant et tous deux entreprirent de rejoindre aussitôt leurs montures. Faelivrin et son jeune apprenti avaient déjà eux aussi entreprit de les suivre même s’il voyait le jeune Theran traîner des pieds. Mais brusquement, le commandant leur ordonna de faire demi-tour et leur fit signe de s’approcher pour voir la carte. Avec la précipitation et l’envie de retrouver le capitaine, toute l’équipe était partie tête basse sans se soucier du trajet. Après tout, Elrendil se rappela que le lieutenant des archers était présent lors de l’attaque de la veille. Il lui suffirait de les guider… mais ils s’approchèrent tous du commandant sauf Theran qui préféra rester à l’entrée.

"Nous avons beau avoir réussi à prendre le camp sombre de Wreg'arn'eik, comme nos ennemis l'appellent, cependant des combats ont toujours lieu non loin donc il vous faudra faire attention à ce que vous ne vous fassiez pas attaquer par une de leur troupe. De plus ceux ayant combattu à ce camp parlent d'un prêtre qui n'a pas été retrouvé parmi les cadavres donc redoublez de prudence. Dans le camp a été trouvé un objet provenant certainement des premiers Elfes ou bien de l'ère où toutes les constructions étaient possibles, peut-être que cela vous sera utile. Je vous conseille de prendre avec vous un mage et quelqu'un ayant participé à ce combat autre que vous, lieutenant Iridwen, cela pourra vous être utile."

"Pour ce qui est de quelqu'un ayant participé aux combats, cela en manque guère. En revanche, je ne connais que peu de mages dans mon entourage, mon campement n'en comptant aucun. Vous avez quelqu'un de particulier en tête, commandant Aenor?"
demanda Delnwë.

"Je n'ai pas de mage à ma connaissance qui se trouverait ici moi non plus", ajouta Elrendil.

"Vous trouverez Celvan non loin d'un feu certainement, il se trouve actuellement dans le campement et est plutôt doué pour toutes ces choses. Je vous souhaite bon courage, que la Mère veille sur vous." Leur adressa Aenor.

"C'est compris", fit Elrendil en se tournant vers Delnwë, "Lieutenant, je crois que nous pouvons y aller si vous êtes prêt ?" fit Elrendil en regardant son partenaire saluer une nouvelle fois le commandant. Sa sœur l’imita également tous prirent alors congé pour retrouver le mage.

Ils ne mirent pas longtemps à trouver ce mage du nom de Celvan. Elrendil ne connaissait pas la magie et n’appréciait pas plus que ça ces utilisateurs, les jugeant trop arrogant. Mais la magie de sa sœur l’avait sauvé la veille. Peut-être qu’après tout, ce mage leur serait utile, il ne pouvait encore le dire. Le mage accepta même s’il ne paraissait pas enthousiaste à l’idée de les accompagner. Mais de toute façon, Elrendil ne lui laissait pas le choix. Alors que tous, étaient enfin prêts à sortir du camp en direction du camp. Un cavalier, ou plutôt une cavalière arborant l’armure des aigles vint les rejoindre. Voilà qui était la personne que le commandant Aenor avait trouvée bon de leur attribuer. Apparemment, cette femme avait vu son capitaine disparaître sous ses yeux. Elle savait des choses et Elrendil profiterait du voyage pour en savoir le plus sur cette histoire. En tout cas, il apprit de la bouche de la femme qu’elle se nommait Syniel.

La chevauchée se fit dans le silence le plus complet. Personne n’avait la volonté de bavarder après tous les événements qui s’étaient enchaînés. Personne n’avait le moral conclut-il. Plus ils s’avançaient de ce côté de la forêt et plus celle-ci devenait sombre, toujours plus sombre s’en attrista le lieutenant. Soudain, l’Aigle arrêta sa monture à un endroit où il n’y avait plus aucun arbre. Cela ne fit qu’interpeller Elrendil.

"Avez-vous vu quelque chose Syniel ?" fit-il.

L’Aigle descendit de sa monture et pointa alors deux emplacements se trouvant non loin d’eux.

"C'est ici que ça s'est passé, lieutenant..." répondit l’Aigle.

"Est-ce bien l'endroit où le capitaine a chuté ? en êtes-vous sûr ?" demanda-t-il de nouveau à l’elfe qui semblait confuse. Mais il ne reçut aucune autre réponse mise à part un hochement de tête.

"Pas dans le premier piège, heureusement si je puis dire. Le deuxième, celui dans lequel est tombé se trouve juste devant vous. Rien en apparence mais à savoir s'il ne se rouvrira pas si vous marchez dessus." Fit l’Aigle tandis que tous s’afféraient déjà à descendre de leurs montures.

Mais tandis que tout le monde s’était mis en tête d’inspecter les deux pièges, l’attention d’Elrendil se porta sur le mage qui les accompagnait. Le matin, il avait entendu des soldats parler d’une disparition magique. L’insistance du commandant concernant la place d’un mage dans l’expédition avait déjà suscité quelques interrogations en lui. Et si la magie était impliquée, alors ce mage était le mieux placé pour répondre.

"Venez ici mage, que pouvez-vous nous dire ? Comment le capitaine a pu disparaître ? avez-vous une idée ?" lui demanda-t-il ou au même instant, l’Aigle entreprit de poser le pied sur le piège, comme pour vérifier s’il fonctionnerait de nouveau. En jetant un œil à son partenaire Delnwë, il vit sa mine perplexe. Et de son côté, sans répondre à sa question, le mage mit pied à terre et adressa quelques gestes de mains en direction du piège ou s’était agglutiné l’Aigle, sa sœur et l’autre Lieutenant.

"Aurais t''il pu être capturé? Ou quelqu'un l'aurait aidé à sortir... "
Elle regarda autour d'elle "il me semble sentir quelque chose, quelque chose d'anormal" demanda sa sœur.

"Le piège s'est refermé sur le capitaine et trois des nôtres, nous ne savons rien de plus." Répondit l’Aigle à sa sœur alors que lui, était encore resté sur les signes du mage qu’il ne parvenait pas à comprendre.

"Que se passe-t-il Celvan ?" Demanda Elrendil au mage.

« Celvan..." coupa l’Aigle avant que le mage n’ait eu le temps de répondre et poursuivit, "Il y a bien eu de la magie, mais elle n'est pas assez forte pour être encore d'actualité, sinon c'est qu'elle est bien cachée..."

Pourquoi l’Aigle avait empêchait le mage de parler ? Il n’en savait rien. A vrai dire, beaucoup de choses se disaient autour de lui, mais il ne parvenait pas à mettre le doigt sur ce qui ne tournait pas rond. Tandis que son apprenti murmurait à ce mystérieux Tyrell et que sa sœur s’était baissée pour toucher le sol. Il se rendit compte qu’il n’était pas le seul à trouver la situation trop longue puisqu’il vit le Lieutenant soupirer.

"Bon, c'était une trappe, magique apparemment, qui s'est refermée après avoir engloutie le capitaine et trois des siens? Théoriquement, il est censé y avoir un creux dessous, exact? N'y a-t-il pas moyen de disons, creuser a nouveau?"


"Quelqu'un ne veut pas essayer de marcher sur l'endroit de votre piège ? S'il y a encore de la magie elle ressortira à ce moment uniquement je pense." Fit le mage en guise de réponse qui ne manqua pas de l’agacer avant que sa sœur ne prenne à son tour la parole.

"Celvan, je vous en prie " fit Faelivrin en l’invitant d’un geste de la main à sauter sur le piège.

"On ne va pas prendre ce risque, par contre on pourrait y apposer un objet d'un poids équivalent et voir ce que cela donne", répliqua le mage vraisemblablement craintif à l’idée de se fourrer dans le piège et préférant contempler la scène de loin, "Je vous laisse faire".

"Ont-ils donc pu voyager grâce à cette trappe ?" demanda sa sœur comme si elle pensait à voix haute.

"Ne nous attardons pas ici, trop longuement si vous le voulez bien" insista-t-il tandis que le Lieutenant Delnwë et son compagnon avait entreprit de jeter une grosse roche sur le piège pour voir si elle disparaitrait à son tour.

Sa sœur s’était totalement concentrée à essayer de trouver des quelconques vibrations. " Non il y a clairement eu de la magie, puissante je pourrais même dire... Je ne sais pas si un tunnel y mène. Mais si c'était une histoire de tunnel, pourquoi y avoir mis de la magie ?"

"Télékinésie." Coupa Theran calmement.

"Télékinésie vous dites ? Le magicien responsable de cela aurait été des plus puissants tout de même..." Demanda Delnwë.

"La télékinésie est une arme très puissante."
Répliqua le jeune garçon en s’adressant au Lieutenant des archers.

Un silence s’empara soudainement de la petite troupe. Chacun essaya de visualiser ce qui aurait pu se passer avec de la télékinésie. Elrendil regardait la scène de loin et n’avait regardé que très rapidement les deux pièges. Ce qui l’intéressait lui, c’était bel et bien ce que ce mage avait à dire, et sa jeune sœur ne manqua de remettre le sujet sur la table.

"Les prêtres, n'utilisent ils pas la magie ?" demanda Faelivrin.

"Si mais pas de ce type-là à ce que je sais"
répondit Delnwë en tentant de soulever la grosse pierre avec son archer.

"Ce qui est sûr, c'est que si ils sont ressortis, ce n’est pas près d'ici"
, pliqua de nouveau sa sœur tandis que les deux archers lançait leur pierre qui vint se fracasser sur le piège sans causer le moindre dommage.

"Il semblerait que la magie ne soit plus à l'œuvre ici mais qu'elle ait été assez puissante pour laisser des traces jusqu'à maintenant." Lança le mage.

"Comment faire ? Creuser ?" demanda la jeune elfe au mage, "bon, et maintenant, y aurait-il moyen de pister cette magie? Ou de la réactiver?" fit-elle en voyant le mage se gratter le menton, dubitatif.

"Un truc m'échappe... Il n'y avait que ces "pièges" qui étaient magiques ?", fit le mage avant de poursuivre, " Je ne pense pas que creuser soit la meilleure idée... Généralement c'est bien plus compliqué que ça." Finit-il tandis qu’Elrendil avait remarqué que son jeune apprenti se parlait à lui-même et se demandait s’il devait les aider. Puis le petit le rapporta de nouveau son idée de télékinésie, ce qui ne manqua pas de susciter la curiosité de l’Aigle qui s’était alors faite silencieuse.

"Peut-être... Mais il ne devait pas y avoir que ça... Veuillez m'excuser de ne pas en avoir parlé plus tôt, mais ici comme après nous voyions tous l'Anaëh telle que nous l'avons connue jusqu'à ce que les arbres ne disparaissent d'un coup." Lança l’Aigle.

"Et donc selon vous, les arbres ont disparus également? Un peu comme si tout avait été "emporter"? Arbres, elfes et autres?" insista Delnwë comme s’il suspectait l’Aigle de ne pas dire tout ce qu’elle savait, et sur ce point, Elrendil le rejoignait. Mais ce qui commençait à l’agacer toujours autant, c’était bien ce mage qu’il ne parvenait pas à cerner.

" Donc, de la téléportation.... Cela expliquerai la force de la trace malgré son absence" lança de nouveau sa sœur qui venait de mettre le doigt sur un sujet pas encore abordé et qui ne manqua pas de susciter des réactions.

"Ils ne sont pas tombés comme le capitaine, lieutenant, ils ont... disparu, tout simplement."
Rétorqua l’Aigle à Delnwë en feignant d’ignorer les propos de sa sœur.  Pendant ce temps-là, Theran s’était mis à sauter frénétiquement dans tous les sens en lançant dans le vide,  "Illusion? Tempête?"

"Cette magie ne m'est pas familière.... je ne sais pas pour vous, mais je pense que le prêtre y est pour quelque chose... C'est mon instinct...."
poursuivit Faelivrin en tentant de trouver une solution au mystère qui entourait ces deux trous. Theran s’était approché d’elle et la fixait à présent, "Pourquoi j'ai l'impression que la forêt est quelque part?" fit-il en sautillant avec toujours la même frénésie et le regard perdu.

"S'il y a bien un domaine dans lequel je ne m'y connais pas c'est la magie." Insista l’Aigle en haussant les épaules.

"la magie est déjà compliquée par essence, mais la magie d'un prêtre sombre..."
conclut le Lieutenant Delnwë en croisant ses bras.

Voyant que l’Aigle ne leur apprendrait rien de plus, Elrendil préféra continuer son interrogatoire auprès du mage, "est-il possible de faire disparaître des êtres pour les emmener à un autre endroit ?"

"Peut-être que c'est une illusion, peut-être que les arbres sont là, mais que nous ne les voyons pas..." répondit le mage avant de poursuivre, "Nous avons donc le choix entre de la télékinésie, de l'illusion, de la téléportation ou encore quelque chose de moins banal... Ce qui m'étonnerait le plus est la téléportation, seuls de grands maîtres peuvent y arriver - et en plus avec autant d'arbres..."

"Qu’entendez-vous par quelque chose de moins banal, mage. Expliquez-vous !" demanda Elrendil qui commençait à trouver les mystères du mage de plus en plus pesant.

"Du calme lieutenant ! On ne sait jamais ce que les Sombres peuvent fabriquer avec la magie, ils peuvent être pires que des Humains là-dessus !", fit le mage, "Quelqu'un sait de quel dieu était le prêtre ?"

"Probablement quelque chose de dérangé, à l'image des sombres. Cherchez dans leurs vices... ou alors, questionnez ceux qui étaient présents ici", répondit Delnwë qui avait dû vraisemblablement sentir venir l’énervement d’Elrendil. Mais cela ne rata pas puisqu’au même moment, Elrendil mit la main sur la poignée de son épée et devint beaucoup plus menaçant vis-à-vis du mage.

"Je perds patience, Mage. Si vous savez quelque chose sur la magie drow, parlez !"
lança Elrendil au mage ou au même instant, Delnwë vint mettre sa main sur la sienne pour l’empêcher de dégainer.

"Du calme... notre ami mage n'y est pour rien... inutile de s'énerver, les sombres riraient a nous voir ainsi"


"Votre collègue a raison, lieutenant. Pour l'instant je ne peux rien vous dire de plus et j'ai l'impression que l'aigle ici présente ne peut pas plus. Nous trouverons peut-être quelque chose à ce propos au camp."
Fit le mage, et voyant que le lieutenant Delnwë était parvenu à apaiser l’autre lieutenant, il poursuivit, "Donc on y va ?"

Elrendil était véritablement énervé et s’attarda à écouter la suite de la conversation. Mais tandis, qu’il s’était mis en tête de rejoindre sa monture. Theran lui prit d’un coup sec son bras et il ne tarda pas à comprendre que le petit était paniqué parce qu’il pensait avoir perdu ses yeux. De toute évidence, son apprenti faisait une crise et cela commençait à le fatiguer. Elrendil perdit le fil de la conversation qui avait lieu et ses nerfs commençaient à craquer. Ça, plus sa blessure, la fatigue s’emparait progressivement de lui.

"Autant y aller maintenant, nous ne trouverons certainement rien d'autre ici, je le crains..."
fit l’Aigle.

"Parce qu'il n'y a rien à trouver », rétorqua le petit qui semblait de nouveau retrouver ses esprits.

" Je crois que quelqu'un aura besoin d'une bonne préparation et d'un bon lit..." fit sa sœur qui l’avait probablement vu grincer des dents quand il tenta de monter sur son cheval, "Allons-y, avant que la nuit ne tombe, et que la magie... Nous entraine tous » lança-t-elle en direction du petit apprenti qui ne manqua pas de la foudroyer du regard.

"Je ne dormirais pas avant d'avoir retrouvé le capitaine !" dit Elrendil à sa sœur, puis se tourna vers son apprenti, "Le petit a raison, il n'y a rien à trouver de plus ici, rentrons..."

Le débat était clôt. L’Aigle et le mage avaient pris de l’avance sur eux et avaient fait attention à ce que personne ne manque dans leur sillage. Alors qu’Elrendil chevauchait loin derrière le peloton de tête et que le jour baissait de plus en plus dans la forêt. Il se mit à ressasser dans sa tête l’attitude très spéciale du mage qu’ils avaient récupérée sur les conseils du commandant. Et également l’attitude de cet Aigle qui jouait un jeu plus que déroutant. Sans aucun doute, Elrendil se jura de ne jamais détourner son attention de ces deux mystérieux personnages et mènerait son enquête en silence. Alors que la compagnie s’enfonçait plus encore dans les bois en direction du camp indiqué par le mage, il jeta un dernier coup d’œil aux deux pièges laissé derrière. Son cousin n’était ni tombé, ni disparu sous la terre. Il s’était tout simplement volatilisé, comment était-ce possible ?


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Delnwë Iridwen
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MessageSujet: Re: La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine.   La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine. I_icon_minitimeMar 11 Mar 2014 - 19:43

Après quelques minutes à cheval, le petit groupe ainsi formé fini par arriver sur le lieu où s'était produit la bataille. Un elfe aux cheveux clairs portant des vêtements de druide est déjà en train d'examiner le terrain. Plusieurs soldats, éparpillés çà et là, l'épaule. Outre le campement, un détail ne manque à personne: sur toute la zone, les arbres sont inexistants, comme s'ils avaient disparu. Certains des elfes présents, notamment Faelivrin, sensibles à la symphonie, ressentent la grande douleur de la forêt, des atrocités commises par les Sombres en ce lieu. L'ancien campement des drows, en mauvais état, est quasiment inhabitable, hormis une tour qui semble avoir échappé au désastre. L'aigle nommée Syniel mène le petit groupe à l'entrée du camp. Elrendil, à l'arrière du convoi, rejoignit Delnwë et l'interpela

"Posons nos montures, et allons voir ce druide, qu'en pensez-vous lieutenant ?"

Un peu perxplexe, Delnwë se contenta de hocher la tête concernant les montures. Mais lorsqu'il fut question du druide...

" Je vous laisse vous en charger... j'ai pour ma part quelques questions a poser à notre guide..."

Syniel en entendant Delnwë se retourne, comprenant très bien qu'il parlait d'elle, tandis qu'Elrendil se contenta de lui murmurer

"Avec plaisir, méfiez vous d'elle"

Delnwë eut un sourire à cette reflexion

"Je doute qu'elle me veuille du mal. ne sommes nous pas entre enfants de Kÿria? je n'aurais de crainte que lorsqu'un sombre viendra trainer ses sales pieds ici"


"Du mal, Ô non, elle ne vous fera pas de mal. mais méfiez vous de ce qu'elle vous dira"

Entendant cela, Syniel accepte d'accompagner Delnwë, mais adresse un regard des plus rétiscents au capitaine d'infanterie. Elrendil jette un dernier regard vers l'Aigle et le lieutenant et poursuit sa route dans le campement pour retrouver le campement.

"Faelivrin et Theran, avec moi je vous prie"

Theran et Faelivrin suivirent Elrendil un peu à contre cœur, même si son esprit était déjà attiré par autre chose. Parvenu devant le druide, le petit groupe s'arrêta, et le capitaine reprit alors la parole.

 "Quelle nuit... comment se porte le campement ? Qui est le responsable ici ?"

Le jeune Theran observa alors dans le vide, comme il le faisait parfois, puis sourit avant de lancer un "Oui...peut être" énigmatique

Pendant ce temps, Delnwë et Syniel s'éloignèrent quelque peu, afin d'être isolés. Gardant un visage renfermé, l'aigle attendait manifestement de savoir ce que le capitaine d'archerie avait à lui dire. Ce à quoi il répondit par un sourire rassurant, avant de désigner Elrendil du regard.

"Il est plutôt méfiant, pardonnez le, dans cette affaire je sens qu'il ne sait à qui se fier... au fond, je doute qu'il vous craigne ou vous soupconne de quoi que se soit, juste un excès de prudence"

"Il vaut mieux être prudent, mais cela ne l'empêche pas d'être plus correct."

"il est ainsi, je suppose qu'on ne change pas la manière d'être d'un individu si facilement... il est dur d'apprécier quelqu'un comme lui, mais reconnaissons au moins qu'il accompli sa tâche du mieux possible..."

"Il n'était pas là cette nuit... Je suppose que vous n'avez pas eu à faire affaire à autant de magie que nous à l'autre camp ?"

Le lieutenant acquiessa pour la remarque puis répondit à la question.

"Non en effet... notre échec est davantage dû au surnombre de l'ennemi, notamment à l'arrivée de renforts sous forme de cavaliers sombres, qui furent de trop face a notre petit nombre... j'ai entendu dire que de votre côté, un prêtre était intervenu avec de puissants enchantement, allant jusqu'à détruire la végétation et ainsi votre couvert... vous pensez qu'il y est pour quelque chose dans ce qui est arrivé a voter capitaine?"

Syniel secoua la tête. Manifestement, elle ne s'y entendait pas plus en magie que lui.

"Je ne sais pas... mais c'est fort possible, lieutenant. J'ai beau ne rien connaître en magie, réussir à faire disparaître tout arbre ainsi que ce que certains ressentaient avec devant toute une compagnie ne doit pas être du plus bas niveau."

Elle marqua une pause avant de lancer une question plutôt innatendue.

"Vous n'avez pas eu trop de morts, j'espère ?"

Son regard exprimait de l'empathie. Malheureusement, Delnwë ne put s'empêcher de repenser à ceux et celles qui étaient tombés cette nuit là. Ceux qui ne verraient plus jamais le soleil, plus jamais les frondaisons de l'Anaëh. Ceux dont la vie s'était arrêtée alors qu'ils défendaient les leurs. Baissant la tête, il s'efforca de répondre.

"Quelques uns malheureusement, nous n'étions qu'une poignée aussi il fut facile de faire retraite, mais quelques uns d'entre nous n'ont hélas pas eu cette chance... des frères que je ne verrais plus à mes côtés, hélas. C'est cruel, mais c'est le lot de tout affrontement, et c'est ce qu'il faut pour défendre l'oeuvre de la déesse face a ces... barbares"

Acquiessant, le regard de l'aigle se fit... brulant. Comme si le dernier mot avait éveillé quelque fureur guerrière en elle.

"J'espère que celui qui a emprisonné le Capitaine Lennderiel le paiera ! Qu'il soit prêtre d'on ne sait qui ou pas..."

"hum" Delnwë hocha simplement de la tête "Vous avez vu ce qui s'est passé je présume? Vous sembliez bien reconnaitre l'endroit... pensez vous que le capitaine ait pu être fait prisonnier?"

Levant son regard toujours brulant vers Delnwë, elle lui répondit d'un ton étrangement calme.

"Lieutenant... La terre s'est ouverte puis refermée et pas pour faire trembler nos ennemis, donc notre Mère ne peut ou les druides n'y sont pour rien. Donc oui, soit il est mort dans la terre, soit il est fait prisonnier."

Delnwë ne put qu'acquiesser. L'espoir. C'était là une des forces sur lesquelles il fallait compter. Si précieuse en ces instants de doute...

"Hé bien espérons que les druides trouverons quelque chose. Je ne m'y entend guère en magie malheureusement, et je crains que ce périple ne nous en fasse cotoyer plus qu'à mon tour"

"Oui... Pensez-vous que nous aurons des chance de les retrouver en vie ?"

Là était toute la question

"Je l'ignore... mais je l'espère. A vrai dire, sa présence est nécessaire pour nous... sur divers points. Je me demande s'il serait pire de ne pas le retrouver, ou de réaliser qu'il n'est plus"

L'aigle répondit alors par un simple soupir.

"Disons-nous que le mieux serait de le retrouver, quoi qu'il en soit."

Adressant un regard compatissant, Delnwë hocha de la tête avec un sourire un peu pâle. Il était difficile de rassurer quelqu'un quand on était rongé par le doute.

"Espérons que nous y arriverons. Peut être devrions nous rejoindre les autres membres de notre équipée... je crains que discuter ainsi de ce qui pourrait arriver ne nous fasse plus de mal que de bien..."

"Peut-être... Je me demande s'ils auront trouvé des informations qui nous seraient utiles. Que Kÿria nous vienne en aide !"

Delnwë répondit silencieusement à cette prière, puis ils reprirent tous deux la direction du campement. Passant l'entrée désormais dévastée, il se dirigèrent vers la tour, seul bâtiment encore en l'état, et où les elfes avaient établis leur quartier. Avant d'entrer dans la tour, devant laquelle deux gardes étaient, Syniel demanda au lieutenant de s'arrêter avant de s'adresser à lui

"Veuillez m'excuser si je... si j'ai du mal, je ne m'attendais vraiment pas à ce que notre capitaine disparaisse de la sorte."

Un simple signe de tête suffit à lui faire comprendre que tout est "pardonné" par avance. Elle n'a pas vraiment à s'inquiéter, la compréhension du lieutenant suffisant. Répondant par un signe de tête, Syniel fit signe qu'elle avait comprit. Puis ils entrèrent dans la tour. A l'intérieur, Elrendil et Theran semblent en pleine conversation avec un elfe dont la carrure n'avait rien à envoyer à bon nombre de combattants. Gardant leurs distances pour ne pas déranger, les deux nouveaux venus restèrent tout de même suffisamment proches pour entendre ce qui se disait.
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Elrendil Silad
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MessageSujet: Re: La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine.   La hargne des deux sangs : à la recherche d'un capitaine. I_icon_minitimeDim 27 Avr 2014 - 16:15

Leur entrevue avec le responsable du campement avait tourné court lorsque le mage qui les avait accompagnés s’était retrouvé projeté à plusieurs pas lorsque l’obélisque s’était mis à « prendre vie ». Au même moment, Elrendil avait senti ses forces faiblir et était tombé inconscient, s’écroulant ainsi dans les marches. Faelivrin avait alors fait en sorte qu’il soit secouru le plus rapidement possible et ils avaient donc tous attendus quelque temps dans le campement pour que le lieutenant puisse récupérer ses forces. La jeune elfe était partie avec le druide quérir des ingrédients pour la confection de potions de soins. Sachant son frère aîné à l’abri, elle n’était pas revenue lorsqu’un des grands mages de l’académie d’Aleändir était arrivé au camp.

Theran était resté avec lui tout en restant à bonne distance et Delnwë avait profité du temps pour se reposer un tant soit peu. Au final, le dénommé Tolondriel, mage de la cité royale était arrivé jusqu’à eux et leur avait fait l’effet d’un érudit perdu en pleine zone de guerre. Le mage joua de devinette pour leur faire deviner l’emplacement d’un second obélisque qui aurait été en rapport direct avec celui de la tour, mais les guerriers qu’ils étaient s’impatientèrent et Tolondriel finit par leur avouer que le second obélisque se trouverait probablement.

Il leur avoua donc que le second monolithe se trouverait vers l’ouest. Elrendil, Delnwë et Theran eurent aussitôt un regard exaspéré lorsqu’ils comprirent que cela ne les avanceraient pas à grand-chose. Mais le mage poursuivit son explication.

"Etant donné qu'il existe plusieurs prototypes de ce vestige ancien, il est possible que le choc que vous avez subi hier soit dû à ce que vous pourrez comparer à une communication entre deux monolithes et que ça ait pu rediriger votre capitaine hors du lieu où il devait aller - ou même se trouver. Keitrel et Norwenn sont en train de traduire les inscriptions, ils n'en auront pas pour longtemps. Ce que je vous demande c'est d'attendre encore jusqu'à la fin de matinée pour savoir s'il y a une direction précise ou même un lieu d'inscrit. Si c'est le cas, alors il vaudrait mieux que vous alliez là-bas avant de vous diriger tête baissée sur l'armée sombre."

Force était de constater que ce mage avait été bien plus brillant que tout ceux qu’ils avaient rencontrés jusque-là et ils n’eurent alors aucun autre choix que celui d’attendre patiemment le temps qu’ils aient une destination précise. Ils attendirent donc une nouvelle fois et la mage du nom de Norwenn vint les chercher pour leur demander de rejoindre le grand mage qui les attendait en haut de la tour. Elrendil peina à franchir les marches qui à chaque pas manquaient de le faire tressaillir une bonne fois pour toute, mais il y parvint tant bien que mal et se retrouva devant le mage qui ne lui inspirait aucune confiance. A vrai dire, il ne faisait confiance à personne. Apprendre que son cousin avait disparu de la sorte l’avait rendu méfiant et suspicieux. Cela avait été de la colère qu’il avait éprouvé au moment où on lui avait annoncé et maintenant si le mage tenait parole, il serait sur le point de le retrouver.

Et la chose vint puisqu’ils trouvèrent le mage très enthousiaste, ce qui jurait un peu avec l’état d’esprit qui régnait dans le campement. Après quelques explications sur le fonctionnement du monolithe, et surtout après avoir remarqué l’incompréhension des deux lieutenants, Norwenn vint finalement leur annoncer la route qu’ils devraient prendre pour trouver le second monolithe en connexion avec celui de la tour.

"Nous pensons qu'il doit s'agir de la mer nordique, puisqu'aucune terre ne se voit de la côte. Selon nos calculs vous devriez aller du côté du lac d’Uraal."

Ayant l’impression qu’on se jouait de nouveau d’eux, Elrendil parut réticent, ce qui failli déclencher une dispute avec le grand mage. Mais au final, n’ayant aucune alternative, le lieutenant des épéistes finit par se résigner et redescendit la haute tour pour se préparer à un nouveau voyage qui devait les mener à un endroit qu’il avait bien connu pour y avoir déjà combattu. Mais le lac d’Uraal n’était plus ce qu’on pouvait appeler d’endroit plein de vie. Ce n’était pas si impensable que ça que le capitaine des Aigles ait pu se retrouver là-bas.
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