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 Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]

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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeVen 13 Mai 2016 - 4:03

Lorsque les mains du haut-prêtre se nouèrent autour de sa taille, elle glissa sans y penser sa paume sur ses droits croisés. La chaleur du corps de Velkyn lui chauffait le dos et l'embrassade lui était d'une inhabituelle douceur... Une douceur dont, de plus, elle n'aurait jamais penser capable ce ce gros ours.

La proposition qu'elle venait de lui faire était on ne pouvait plus sincère... Comme l'étaient la plupart de ses propositions en fin de compte. Velkyn ne desserra pas les dents, mais au contraire de sa réaction dans le bureau du chef forgeron... ou plutôt ex-chef-forgeron, elle le sentit frémir. Ses bras se resserrèrent autour d'elle presque... tendrement. Sa tête, qui déjà reposait sur l'épaule de la Maîtresse des forges depuis quelques instants, s'inclina pour déposer un baiser au creux de son cou. Elle aurait juré qu'il souriait... et ne put que sourire a son tour devant une réaction si... sincère. C'était à ce demander comment il avait put s'élever si haut avec un tel comportement. Il fallait au moins être aidé des dieux pour cela !

L'incorrigible en profita néanmoins pour défaire son haut, bouton par bouton. Haut qu'elle aida à tomber d'un mouvement d'épaule. Ses doigts s'écartèrent définitivement des vieilles reliques lorsqu'il l'incita plus ou moins à lui faire face pour la déposséder de tout vêtement avec la même expertise qu'il avait montrer pour la vêtir quelques minutes auparavant. De nouveau, elle se retrouvait nue, ses cheveux libres flattant son large fessier... et elle en faisait toujours aussi peu de cas. Que les gamines inutiles continuent leur balai ou qu'un garde curieux regarde derrière plutôt que devant lui ne lui arrachait même pas une pensée.

Mais elle n'eut de toute façon pas le temps de tergiverser. Encore une fois, une exclamation de surprise lui échappa. Elle devait être bien plus détendue en sa présence qu'elle ne le pensait pour se laisser prendre au piège de façon aussi grossière! En tout cas, pendant qu'il la soulevait sans effort, l'un des bras de la sombre vint entourer ses épaules, l'autre main venant précipitamment se coller à son torse.

Passée l'appréhension de ce geste imprévu, elle éclata d'un rire lumineux. Sa main déformée par le travail du métal glissa sur la mâchoire carrée de Velkyn alors que son regard sondait une nouvelle fois le sien. Elle le scrutait, sourire au lèvre, pressée contre sa poitrine, une connivence intriguée au fond des yeux.

Le chemin fut court... Mais elle eut la délicate impression que quelque chose d'inhabituel et inexplicable s'était produit. Il la déposa avec précaution sur le rebord du bassin, comme il l'aurait fait pour une chose particulièrement précieuse. Assise sur la pierre chaude, elle quitta à regret les bras de cet homme. La main qui avait glissée sur la joue du prêtre l'invita cependant à se pencher pour qu'elle puisse l'embrasser doucement. Profond, langoureux, sans avidité, sans retenue... brisé par une voix qui ne fit faire qu'un tour au sang de la forgeronne, bien qu'elle ne prit pas la peine de poser les yeux sur la jeune créature.

« Si vous restez, c'est en silence. »

Son ton s'était soudain fait d'une dureté sans appel, à l'opposé total du geste tendre et dénué de toute agressivité qu'elle venait d'avoir. Elle s'écarta de son visage, un sourire flottant de nouveau sur ses traits, pour se tourner vers l'eau chaude. Une légère brume se formait au dessus du miroir mais elle se voyait distinctement. Sa figure noire au milieu de laquelle perlaient deux orbes rouges. Ses cheveux blancs assez long pour que leur pointe ride légèrement l'onde. Sa poitrine dénuée à la peau grêlée de tâches cendrées à peine perceptibles. Sa main griffe d'argent trancha l'image tranquille, puis, d'une main précise, elle tira la lourde bague de son doigt, découvrant un index agile, le seul de ses doigts à ne présenter aucune marque de brûlure mais deux longues estafilades de chaque côté, comme s'il avait un jour été tranché en deux dans le sens de la longueur. La griffe finit sa course sur le sol de pierre au coin de la baignoire. Puis se fut le tour des innombrables chaînettes métalliques qui alourdissaient ses oreilles ciselées comme de la dentelle. Elle était maintenant nue comme au jour de sa naissance.

Et c'est dans son plus simple appareil qu'elle brisa la surface. Une jambe puis deux. L'eau n'était pas chaude. Elle était brûlante... Mais Krish l'aimait comme ça. La morsure de la chaleur fourmilla sur sa peau au fur et a mesure qu'elle se laissait couler. Elle exhala un soupire d'aise lorsque l'eau passa enfin sur ses épaules. Sa Marque pulsait de façon régulière. Sur un dernier regard d'enfant s'apprêtant a faire une bêtise, elle ferma les yeux et se laissa glisser en arrière pour s'immergea totalement. La chaleur lui dévorait le visage, chaque son lui parvenait déformé au delà du bruit de fond de l'eau elle-même. Ses poumons se firent rapidement lourd. Elle rouvrit les yeux, le plafond gris oscillait derrière un voile. Elle creva la surface pour reprendre une grande goulée d'aire et lisser ses cheveux en arrière avant de les rabattre sur son épaule. Une mains alerte passa sur son visage pour en retirer le trop plein d'eau qui tombait goutte à goutte de ses cils immaculés.

Elle profitait de l'instant avec une rare intensité... et une décontraction qui n'allaient absolument pas de paire. L'adrénaline, le danger, la passion, voilà ce qui donnait des couleurs vives à la vie, teintait ses souvenir d'or et d'écarlate. Mais depuis quelques temps... elle devait se rendre à l'évidence...

« Tu m'énerve, Velkyn. » soupira-t-elle en se calant contre le bord le plus proche de l'emplacement de son interlocuteur, laissant l'eau délier ses muscles tendus.

Son regard se posa de nouveau sur son mari sans animosité. Seule cette curiosité l'agitait.

« Depuis que nous nous sommes recroisé à Thaar, je n'arrive pas à te cerner. Non pas que le numéro du mari attentionné me déplaise, mais ce n'est pas la peine de te forcer, tu sais. Est-ce que tu te comportes comme ça pour avoir accès a mon cul, à mon travail ou simplement pour le plaisir de ma compagnie ? »

Son langage était on ne pouvait plus explicite même si elle n'avait pas été tout a fait honnête : elle ne pensait pas qu'il s'oblige a quoi que ce soit. Le comportement qu'elle avait du mal a cerner paraissait suffisamment chaotique pour être totalement sincère. Elle voulait savoir de quoi il en retournait à la fin!
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeSam 14 Mai 2016 - 8:36

« Si vous restez, c'est en silence. »

Si un sourire planait depuis déjà trop longtemps sur ce visage sévère, il se prolongea tout de même puisqu’il trouva fort amusant de voir comme Krish était à même de jouer avec ses émotions avec autant d’aises. D’une seconde à l’autre, elle pouvait se faire douce, charmeuse et mutine et d’un battement de cil, elle reprenait de ses airs autoritaires et stricts, lorsqu’elle s’était adressée sèchement envers la servante. Sa voix avait été entendue et écoutée comme si elle fût la même que le Haut-Prêtre, puisqu’une fois après s’être exprimée, les deux gourdasses courbaient l’échine en guise de soumission et abaissaient les yeux, interdites. Bien assied sur le rebord du bain, son menton était dressé afin de la voir se préparer adéquatement, appréciant tout le temps et l’intérêt qu’elle porta à chacune de ses précieuses décorations qu’elle mit de côté avec précautions. Ses lèvres se soudèrent et elle pouvait remarquer sans le moindre doute, que ses deux yeux lui étaient tous deux dédiés. Son silence et la fixation qu’il avait pour elle témoignait de toute son admiration face à sa femme qu’il considéra momentanément comme le plus beaux des chefs d’œuvre. Il la vit mettre un pied, puis l’autre, enchaînant les courtes marches qui menaient au fond de l’eau et où, ultimement, elle s’immergea progressivement, jusqu’à ce qu’on en voit plus même son chef. Au travers la fumée, la sirène s’était dissipée sous cette eau bouillante qui tôt, offrira à son teint ténébreux quelques reflets rougeâtres sous l’effet de l’intense chaleur. Il la chercha des yeux jusqu’à ce qu’elle en ressorte, complètement détrempée et les cheveux appesantis sous la masse d’eau, ceux-ci léchant avec charme l’une de ses épaules.

Ses yeux cherchèrent les siens, toujours dans le plus grand des silences, contemplant Krish comme à la première fois, de temps à autres en offrant quelques œillades indiscrètes à son invitante nudité. Une fois la vue de Krish revenue, tantôt troublée par l’eau sur ses yeux, elle s’approcha de la cornique d’où il était confortement assis, bien que complètement nu. La main du guerrier s’approcha de son épaule d’où il traça quelques lignes invisibles du bout des doigts, parfois allant jusqu’à sa joue, en passant par les quelques détours de son cou. Sa complète attention lui était portée et elle faisait l’objet d’une fascination qui se lisait en ses yeux. Elle lui demanda finalement, sans autres cérémonies ou formes de détours, en des mots qui ne laissaient aucun doute sur la nature de ses propos :

« Depuis que nous nous sommes recroisé à Thaar, je n'arrive pas à te cerner. Non pas que le numéro du mari attentionné me déplaise, mais ce n'est pas la peine de te forcer, tu sais. Est-ce que tu te comportes comme ça pour avoir accès a mon cul, à mon travail ou simplement pour le plaisir de ma compagnie ? »

Il secoua légèrement son chef en clignant quelques fois des paupières, comme pour sortir de ses rêveries passagères. Le langage familier qu’elle employa ne le fit pas tiquer outre-mesure, lui que de toute manière, l’avait déjà entendue déblatérer pi encore. À bien y réfléchir, cette question était une vrai bombe. Peu importe l’issue de sa réponse, les chances pour qu’il ne s’en voit pas occire sur le champ par l’un de ses regards tueurs, étaient assez minces. Il fût en un premier temps, bien tenté de lui répondre toutes ces réponses ! Mais possible qu’au terme de sa tirade il s’en voit perdre un bras au change. De plus, la réponse, la vraie, était tout autre. Il ne lui avait jamais vraiment dit, de peur qu’elle le prenne pour un fol dingo mais après toutes ces années, il n’en avait désormais plus cure. C’est donc, en cambrant légèrement le dos en sa direction, question de créer une pseudo-intimité, comme pour appuyer sa réponse imminente.

« Un jour, tu es venue à moi, piquée au vif d’une curiosité exacerbée qui se devait d’être assouvie. Tu t’es présentée, sommairement, et le premier des regards porté envers toi fût une révélation absolue. Aussi vrai que je suis devant toi, les Dieux m’ont chuchotés que tu étais unique et par-dessus tout, l’une des créatures les plus précieuses de Miradelphia. Tu possèdes nombres des valeurs que caractérise le Panthéon Sombre et pour cela, jamais un choix n’aura été aussi judicieux que d’unir ma vie avec toi. J’allais, disaient-elles, apprendre au travers toi et à ton insu, tous ces préceptes. Je me suis élevé jusqu’à être le héraut d’Uriz, sa voix en cette terre et en de nombreuses choses, tu m’auras été d’une aide précieuse. La passion, l’ambition, la fougue, la cruauté, la fécondité, le mensonge … Toutes ces valeurs que tu m’as inculqué durant toute ma longue vie, les voilà. Tu as été pilier de mon succès et ce pari, que tu misas sur moi lorsque tu t’es unie, tu en dois le succès principalement à toi-même. Les Dieux, ces voix qui me chuchotent, me disaient vrai : Il fallait m’unir à toi … Qui plus est, nulle femme en ce monde n’aura su t’égaler en quoi que ce soit, autant soit le talent que cette beauté que tu conserves avec brio, même étant sous le joug de la vieillesse qui passe, jour après jour. »

Tout ce temps, sa voix s’était tenu en un quelque chose de très sincère mais loin d’être émotif. Son faciès était de marbre et se faisait dès plus sérieux, laissant bien voir la véracité de ses dernières paroles. Son plaidoyer étant terminé, il fit un signe du menton à la servante qui s’approcha à pas de loups vers la Forgeronne, savon et petite lingette en main. Deux mains graciles et délicates s’approchèrent du dos marqué et tailladé de Krish, venant avec une infinie précaution savonner son dos en de menus mouvements circulaires. Elle se faisait aussi délicate que faire se peu, compte tenu de la sensibilité de sa peau. Quant à Velkyn, il se permit, après sa longue réponse, de quitter momentanément les yeux de sa femme pour venir à son tour s’immerger dans l’eau bouillante. Il s’asseyait devant elle, à une certaine distance, de l’autre côté de la baignoire. Il ne trempa cependant pas sa tête, préférant s’immerger jusqu’aux épaules et déposer sa tête contre le rebord. L’une de ses jambes se déplia et venait s’entortiller approximativement autour de l’une des siennes, simplement pour l’agacer. Il avait fait flotter un pesant silence depuis et redéposa ses yeux dans les siens, question d’y détailler sa réaction. Il était fin près à y voir comme elle réagirait, après tout, il venait un peu de lui dire qu’il s’était élevé si haut grâce à elle et que des voix en sa tête lui avait dit de s’unir à elle. L’amour, s’il y en avait déjà eu, était venu avec le temps et il se rendit rapidement compte, finalement, que son caractère tempétueux allait de connivence avec le sien.

Leur mariage n’était pas la plus grande des réussites, mais il restait quelque chose entre eux deux, quelque chose d’immuable et d’indescriptible, qui faisait qu’ils se comprenaient malgré tout et qu’ils en profitaient tous deux, à part égales.

Cette soirée lui avait pour l’heure, offert plus de palpitations que l’aurait procuré une baston dont dix hommes auraient guerroyés pour leur vie. De tout cœur, il espérait que le tout se poursuivre du même ton, au moins jusqu’à demain, là où il pourra redevenir à son habitude, c’est-a-dire : crier à tue-tête et frapper des gens, pour son propre plaisir.

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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeDim 15 Mai 2016 - 3:48

Elle avait été surprise, intriguée, stupéfaite, curieuse…

Mais lorsque la voix de Velkyn s'éteignit, une véritable stupeur se lisait dans le regard de la forgeronne. Si une seule personne pouvait dorénavant se venter d'avoir, même une fois dans sa longue vie, réussit à laisser pétrifiée de stupeur Krish Al'Serat, Maîtresse des forges de lave, créatrice de l'acier ol'vholk, fondatrice de la Corporation d'argent et Princesse Marchande de Thaar… c'était le haut-Prêtre Velkyn.

Elle cligna plusieurs fois des paupières.

Pour faire bonne mesure, elle murmura d'un air grognon :

« Bien conservée malgré la vieillesse… ça c'est du compliment... »

Mais son langage corporel était tout autre. Sa main droite venait de saisir son bras gauche comme si elle ne savait pas ou la poser. Son regard s'égarait dans les reflets de l'eau sans qu'elle fasse le moindre geste pour se débarrasser de la potiche qui lui raclait le dos, elle qui refusait que ses propres esclaves y touchent. Elle aurait put éclater de rire et balayer tout cela du revers de la main… Mais elle n'en avait pas envie. Malgré toutes ses frasques il n'aurait pas blasphémé pour se jouer d'elle. Elle était… interdite… comme elle ne l'avait jamais été en l'espace de  huit siècles.

À peine quelques années après la naissance de leur premier enfant, elle était partie sans un mot d'adieu, comme si elle allait simplement passer en revue les immenses forges qui tournaient sous son commandement. Elle était partie seule avec son marteau, son diapason, une bourse de pierreries et un bâton de marche. Elle avait laissé une position de renom qui lui avait permis de forger pour le Glenn lui-même, sans un remord. Même maintenant, elle referait exactement le même parcours… a deux trois meurtres près. Mais surtout, elle avait décidée que la société drow avait assez exigée d'elle, qu'elle avait donner plus que sa part a son peuple pour établir définitivement ses propres règles. Elle avait cessé de respecter les codes de ses paires pour s'intéresser aux talents qui s'épanouissaient hors des sentiers battus malgré la pression du groupe. Si elle était libre a présent, c'était par choix, non par étourderie ou sous l'impulsivité de la jeunesse.

Mais voilà que cet homme lui apprenait que les dieux l'avaient… choisie ?

Les dieux l'avait désignée, elle, à leur Héraut ? … Comme une créature importante ?

Elle ne devait pas douter de la parole des dieux et ne pouvait décidément pas croire que Velkyn se serait parjuré et roulé dans la fange au point de mentir sur le contenu de leurs messages alors que les dieux l'observaient en tout temps et ce, juste pour l'impressionner elle, alors qu'elle venait de lui proposer son art. Il n'avait rien a gagner… Les dieux lui accordaient donc réellement de la valeur… Parmi toutes les femmes de leur peuple, il l'avait choisie elle pour qu'elle incarne les préceptes qui seraient nécessaire à leur Héraut pour s'élever. Elle portait un œil neuf sur son trajet…

Au moment même où elle avait décider de ne laisser personne choisir sa voie à sa place, de ne jamais plus subir, de se façonner seule comme elle le désirait quel que soit le carcan que l'on essaierait de lui imposer, elle avait prit exemple sur les dieux eux-même. Uriz et Teiweon avaient marqués sont enfance, mais c'est Isten qu'elle choisit de suivre par elle-même. Jusqu'à ne plus trouver dans ses préceptes l'entièreté dont elle avait besoin. La Déesse de la luxure et du désire, constament insatisfaite, lui avait laisser une sauf que rien n’apaise. Une soif de tout. Pouvoir, talent, honneur, reconnaissance, beauté, autorité, savoir… Tout y était passé sans succès. Meingal et Kiel avaient souvent guidés sont bras. Puis Nata lui avait sourit à son tour. Depuis son installation à Thaar, elle voyait les volutes de Tesso tourbillonnées autour d'elle comme jamais ça n'avait été le cas au Puy. Et son art, l'art qu'elle avait magnifié, elle, la Forge l'âme, était un hommage à Teiweon et Uriz. Le feu et la glace. A l'image de l'éducation eldéenne, de leur religion, de leur société. Elle l'avait voulu bien plus grande que le travail du fer pour le travail du fer et c'est ainsi qu'elle était capable de créer des œuvres qui transcendaient leur temps.

Le combat dans la douleur menant à la révélation de l'essence la plus pure.

Alors… les dieux l'auraient guidée ?



Une jambe vint taquiner la sienne, la sortant de sa méditation. Ses bras se décroisèrent et son regard accrocha de nouveau celui de son époux. Elle le scrutait avec une intensité toute particulière. Loin de son air provocateur ou joueur habituel, elle était sérieuse. Ce qu'il venait de lui avouer n'était pas simplement un attachement personnel ou un respect pour son talent, bien que cette partie là soit déjà surprenante. Les dieux les avaient poussés l'un vers l'autre. Dans quel but exactement ? Elle n'en avait aucune idée. Peut-être était-ce Tesso qui avait soufflé ces mots… Mais elle ne questionnerait pas. Elle croirait, comme elle avait toujours cru à la seule chose qui n'était pas sujet à suspicion dans leur culture : la toute puissance des dieux. S'ils avaient prévus quelque chose, cela se réaliserait et si leur intervention n'était qu'un prélude, alors tout restait à accomplir.

L'eau lui chauffait délicieusement la peau, l'air saturé d'humidité passait paresseusement dans sa gorge l'assurant d'un fait simple et pourtant évident : elle était elle, quelque soit le rôle que jouent les dieux… mais d'une façon ou d'une autre, elle avait été choisi par eux. Une étrange impression lui courrait le long de l'échine. Son orgueil flatté, mais pas seulement… une conscience de l'instant…

Dans tous les cas, elle l'avait choisit, lui.

Les paroles et les sentiments allaient et venaient. La vérité n'était qu'un mensonge parmi d'autre. Elle ne conjuguait aucune alliance au futur. Mais elle n'avait plus envie de vivre a demi. A cet instant précis, elle ne trouvait rien de plus envoûtant que les mots de cet homme. Rien de plus profond que cette révélation, ce lien divin, cette reconnaissance des dieux eux-même. Rien de plus important que cet homme au sommet du monde lui disant que parmi toutes les femmes, elle restait inégalée.

Elle n'avait pas attendu sa venu pour le savoir, qu'elle était unique et inégalée. Ce n'était pas le problème ! Mais que le Héraut des Dieux le prononce sur cette voix là...

Doucement, elle fendit les flots pour se rapprocher de lui, s'installant à califourchon au dessus de ses jambes, allégée par l'eau. Elle n'avait pas prêter une miette d'attention à la prêtresse qui s'occupait d'elle en la quittant. Ses mains glissèrent sur le visage de Velkyn, leurs regards toujours liés.

Sans un mot, elle posa un baiser sur son front. Puis descendit jusqu'à son oreille, laissant son corps massé par l'eau reposer sur celui du prêtre.

- Dos ph'natha b'vecko nesst , Mon amour. Ussta ssriggah jaluk.
- Tu es un homme des plus étrange, Mon amour. Mon homme si passionné.

Elle avait rajouté ce dernier murmure comme une taquinerie, utilisant volontairement la langue de Thaar avant de reprendre les sifflantes de celle de son peuple. Elle recula pour pouvoir le regarder à nouveau.

- Je ne m'attendais pas a une telle réponse, je dois te l'avouer. Tu ne m'avais jamais parlé de ça… Je ne sais pas a quel point je dois croire tes paroles, Tesso te hante aussi bien que les autres après tout… Mais je m'en fiche. J'ai décidé de te croire il y a six siècle et je refais le même choix aujourd'hui. Je peux en prendre les dieux a témoins : si tu le veux, tant que tu seras de mon côté, je resterai du tien. Mais si tu me mens au sujet des paroles divines, même une seule fois, je jure que je te tuerai de mes mains, même si je dois y laisser ma vie, et par Teiweon ton âme ne trouvera jamais le repos.

Elle laissa un moment les mots en suspens. Elle était toujours mortellement sérieuse. Qu'on mente ou manipule, c'était de bonne guerre, mais elle ne supporterait pas qu'il joue avec sa foi. Quand elle avait quitté le Puy, peu de gens étaient au courant pour la Bénédiction qui touchait cet homme… mais elle l'était.

-Tu sais que je ne crois pas aux serments, mais il y a une chose en laquelle je crois. Je n'ai besoin que d'une réponse de ta part et les mots que je viens de prononcés, je les graverai dans l'acier. Quand tu les sentiras sous tes doigts, on pourra dire que notre alliance est… renouvelée ?

Après tout, elle avait été conclue bien des siècles auparavant, mais après la nouvelle qui venait de tomber et le temps qu'ils avaient passé séparés, il fallait mettre les choses au clair. Pour la première fois depuis longtemps, elle avait envie de s'approcher de quelqu'un. Pour combien de temps ? Elle s'en fichait éperdument. Mais là, contre sa peau, en sa présence, au souvenir de ses réactions si impulsives, de son caractère sanguinaire, fascinée par son art de la guerre et le Don qui lui avait été offert, elle était bien.

-Ussta ssriggah jaluk.
-Mon homme si passionné.

Elle l'embrassa.

- Ussta ssriggah Jabuk
- Mon Maître si passionné.
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Velkyn Xaran
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeLun 16 Mai 2016 - 8:18


L’expression de stupéfaction imprimée sur le faciès de sa femme valait tout l’or du monde. Ses yeux intensément rivés sur icelle, immortalisaient cet air en sa mémoire pour ne jamais l’oublier. Elle semblait renaître, comme si l’on venait de lui apprendre quelque chose de si incroyable, qu’elle n’en croyait pas le moindre mot. Pourtant, tout ce qui lui dicta plus tôt avaient été franchement dit. Toutes ces paroles, tous ces aveux, venaient du plus profond de son cœur. Effectivement, il dû faire comme tout les Drow et user de quelques supercheries inspirées par Tesso, par contre, s’il est une chose en ce monde dont il n’avait jamais su se jouer, c’est de propos concernant les Dieux. Les voix en sa tête étaient l’héritage d’une malade qu’il développa alors qu’il tétait encore les niches de sa boniche, les acceptant comme des chuchotements lui étant destiné et, de surcroit, toujours dans l’espoir de l’aider, quand bien même fussent-ils recommandations malsaines et malhonnêtes.

Un nuage humide de vapeur s’était formé au dessus de la flotte bouillante, agissant comme un drap accentuant leur intimité. Le silence installé depuis qu’il s’était adressé à elle dans le plus grand des respects, fût brisé par quelques mouvements de la Forgeronne dans l’eau. Muette, elle s’approcha de lui pour venir siéger et couver ses deux jambes en s’asseyant dessus à califourchon. Quittant les bons soins de la boniche, icelle fit deux pas de retraits, question de les laisser eux deux en leur intimité retrouvée. Les deux bras du prêtre vinrent barrer le dos de la forgeronne à juste titre de ceinture, les doigts entrecroisés les uns dans les autres. Le chuchotement à son oreille lui tira un sourire très court, suite à quoi il lui offrit tout son attention alors qu’elle le menaça, sans broncher le moindrement. Unique en son genre, comme il avait dit plut tôt, c’était on ne peut plus vrai. Elle lui proliférait des menaces plus que claires et usuellement, quiconque lui aurait teinté ce genre de tirade se serait vu occis dans les heures suivantes. Fort heureusement pour elle, le lien qui les unissaient agissait comme immunité et de toute manière, à l’écouter, rien au monde ne lui fit d’avantage plaisir. Il constata comme sa foi n’avait pas été ébranlée, quand bien même fut-elle éloignée pendant plusieurs siècles du Puy et cela le rassura. N’eut été de cela, il aurait été sans doute aussi, fort agacé par ses suppositions. À savoir qu’il serait capable de tenir le mensonge lorsqu’il parlait des dieux, aurait été plus qu’inacceptable. Mais à la place de s’enrager comme une bête sauvage, il lui répondit simplement, en même temps que ses deux mains exercèrent une menue pression au bas de son grand dorsal, jusqu’à venir palper son fessier si généreusement offert :

« Pas même Tesso oserait mentir en parlant des Dieux, c’est d’abjurer notre foi que de le faire. Rien au monde n’est plus vrai que ce que je t’ai dis. Nos deux places sont réservées à la dextre d’Uriz et notre couche jouxtera celle de Teiweon, lorsque nous trépasserons. »  

Il souffla ces mots après qu’elle l’ait embrassé. Il la souleva en redressant les jambes puis la fit innocemment pivoter sur elle-même, question qu’elle puisse se servir de son poitrail comme d’un appui, lui réservant une place entre ses deux jambes. Sous l’eau, ses deux bras venaient se faufiler sous ses aisselles afin de venir lui ceinturer l’abdomen. Elle était forcée à le laisser des yeux au profit de la pièce dont les murs étaient tapissés de ses anciennes reliques, mais elle pouvait sentir que son opulente poitrine se faisait masser en des mouvements attentionnés. Aidé par les effets bénéfiques de l’eau chaude, il exerça de nombreuses pressions –sans exagérations- de ses paumes, puis parfois du bout des doigts. Son poitrail se plaqua contre son dos où elle pouvait se lover sans difficultés. Le bout du nez du prêtre fouilla son cou pour souffler, suite à de nombreuses embrassades sulfureuses :

« Neitar sevir uns'aa 'sohna »
« Ne me laisse plus jamais »

« Plus je te sens près de moi, plus cette rage qui brûle en moi s’accentue. Je suis près à occire quiconque se dresserait devant moi … Je me sens plus fort que jamais. Chaque coup portés avec la lame que tu me forgeras sera comme l’extension de ton bras et ces vie que j’enlèverai, sera ton cadeau à notre Mère Teiweon.  »

Loin d’être séducteur, le ténébreux Drow usait tout de mêmes de ces mots sur le ton qu’on emprunterait pour flatter quelqu’un, la couvrir de belles paroles. On sentait tout le sérieux de son ton et comme il tentait de la mettre à l’aise avec la nouvelle qu’elle venait d’avaler. Ses deux mains s’occupaient d’elles et quand il ne parlait pas, ses lèvres vagabondaient sur sa peau au niveau du cou, des épaules, de la nuque et même du commencement de son dos. Il voulait lui donner l’impression qu’il n’avait tête que pour elle, qu’il lui était tout réservé et qu’en cet instant, aussi court était-il, qu’il l’avait mise sur un piédestal. L’une de ses mains quitta l’un de ses seins pour couler jusqu’à son intimité où il commençait innocemment quelques mouvements circulaires autour de son bouton d’amour. Doigts joints, ses caresses allaient de pairs avec ses baisés, ses paroles et son sein qu’il continuait à traiter comme aucun autre. Il guettait ses moindres réactions, lui soufflant de nouveau quelques paroles en sa langue maternelle :

« Zexen'uma wun ussta orlingg mal'rak, mon amour. »
« Reste en mon lit pour toujours, mon amour. »

La nuit s’éternisait et tant que le goût du sang ne lui manquait pas encore, on pouvait présager qu’il pourrait continuer à être aussi sage … Espérons qu’aucun ne vienne le perturber pendant cet improbable et rarissime moment de « tendresse ».  Pour un guerrier de sa trempe, berserker qu’il était, pouvait malheureusement le faire changer du tout au tout, en un seul claquement de doigts…
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Krish Al'Serat
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeMer 18 Mai 2016 - 20:44


parce que j'ai pas résisté:

Krish se laissa allé contre le torse de son époux, sa tête agréablement appuyée contre son épaule, jusque au-dessus de l'eau. De là où elle était, elle devinait la face qui la surplombait, quelques cheveux argentés lui collant à la tempe. Elle n'avait qu'à se tourner légèrement pour enfouir son visage au creux de son cou de taureau.

Sa réponse lui avait fait… plaisir ? Oui. Au moins. Elle avait regardé au fond des yeux de Velkyn alors qu'il lui jurait sur sa foi qu'il ne mentait pas. Elle n'avait pas discerner de mensonge. Elle se prenait à y croire, tout simplement. Avec autant de simplicité d'une enfant… d'une adepte. Elle n'arrivait qu'à se l'avouer à demi mais elle avait le cœur ampli d'une fierté qu'elle n'avait pas ressentie depuis longtemps… Qu'elle n'avait peut-être jamais ressentit en fin de compte… Elle… Malgré ses choix. Malgré le dédain qu'elle ressentait devant certaines coutumes de leur peuple et la plus grande parti de ce que produisait leur éducation… Elle était aimée des dieux… Désirée par Uriz. Observée par Teiweon.

Elle inspira l'air chargé d'eau avec délectation.

Elle souriait, ses mains caressant les bras qui l'enlaçaient. Totalement détendue, délacée par l'eau chaude, bercée par la voix grave du Haut-prêtre, quelqu'un aurait tenter de la mettre a mort qu'elle n'aurait pas esquisser le moindre geste

Elle sourit d'autant plus lorsque les larges mains vinrent caresser sa poitrine de plus en plus audacieusement. Elle lâcha un soupire de détente la plus totale lorsqu'il essaya une nouvelle fois de venir taquiner son cou.

« Neitar sevir uns'aa 'sohna »

Sans qu'elle se retourne, la main dégoulinante d'eau de la forgeronne glissa sur la nuque de Velkyn.

« C'est tout toi. De tout ce que tu pouvais me demander, tu choisis justement ce que je ne te ferais pas l'affront de te laisser croire… » rit-elle en enfouissant un instant son visage au creux du cou de son amant. Ainsi, elle respirait son odeur, écoutait l'air faire vibrer sa gorge, sentait pulsé son sang à coup régulier. « Même pour jouer, Velkyn, je ne te ferai pas miroiter une chose pareille. Je resterai tant que mes désirs ne me porteront pas ailleurs. Tu me connais, n'est-ce pas ? La Soif d'Isten ne peut pas être étanchée si facilement… Si les dieux veulent que je reste a tes côtés, ils m'apporteront ce que je désire. »

Une pair iris tranchantes comme la plus affûtée des lame revint vaguement lui hanter l'esprit avant de se dissiper dans les brumes de l'eau chaude, remplacée par la peau si finement couturée du guerrier. Pourtant la soif de sexe était bien loin de l'esprit de la forgeronne. La fatigue du voyage, l'annonce qu'elle essayait encore de digérer, la fierté et le calme qui régnait entre les bras de Velkyn, la laissaient plus comblée qu'avide.

«  Sinon je continuerai simplement a être moi. La merveilleuse, magnifique, incomparable et insaisissable Krish Al'Serat. »

Son ton cynique dénotait tout de même d'une certaine lassitude… Une pointe de faiblesse qui ne lui ressemblait pas... Voilà pourquoi ressasser le passer n'était jamais bon! On en finissait tôt ou tard par avoir l'alcool triste en plus !

Elle parlait sans réfléchir, sans retenue ni raison. Peut-être était-ce pour ne pas s’habituer à un tel sentiment de sécurité qu'elle avait quitté le Puy à cet époque ? Foutaise. Tête en arrière, elle quémanda un baiser d'un regard. La cicatrice encore fraiche juste au-dessus de son coeur la tirailla. Elle profita du goût de ses lèvres comme jamais.

La séductrice se laissait prendre a son propre jeu. Insistant sans se montrer agressif. Vrai. Puissant. Attentionné. Même tendre... Tout cela n'était qu'un jeu, rien de plus, et elle en avait dicté trop de fois les règles pour ne pas en connaitre l'issu.  Cet homme bénit des dieux la choisissait, elle. Les dieux eux-même avaient lié leur destin même si elle savait au plus profond d'elle-même que leurs âmes ne l'étaient pas. Il avait envie d'elle. Comment en douter ? Pourtant, par delà sa fatigue et sa satisfaction, elle n'avait pas particulièrement envie de prendre du plaisir avec cet homme.

« les dieux ont un curieux sens de l'humour... » souffla-t-elle lorsqu'il relâcha ses lèvres.

Mais elle avait envie de lui appartenir. D'arrêter de décider, de tracer seule sa voie, de se battre contre la volonté des autres. Elle avait envie d'oublier qu'elle était allé contre chaque autorité qui avait voulu prendre l'ascendant sur elle au cours de sa très longue vie. Pour la première fois en neuf siècles, juste pour un moment, elle avait envie de se laisser aller. Elle laissait les rênes entre d'autres mains.

« Zexen'uma wun ussta orlingg mal'rak, mon amour. »

Jamais. Toujours. Cela n'avait aucun sens pour eux. Elle n'en avait strictement rien a foutre. Elle inclina la tête pour profiter d'avantage de ses baisers, soupirant de plus belle sous ses caresses pour le plaisir de voir les réactions de son amant.

« Ici et maintenant, je suis à toi. »
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeVen 20 Mai 2016 - 2:30

Lui-même plongé d’un état de relaxation depuis longtemps inégalé, il savourait le moment en silence. Il se surprit même à pousser un soupir d’aise, de ceux qui font témoignage d’une certaine béatitude face à son état d’âme. Ce genre de calme et de sérénité qu’il obtenait normalement au détour d’une importante rixe ou d’une bataille interminable. Les yeux clos, la tête un brin penchée à l’arrière, contre le rebord de pierre que possédait le bain, il lui souffla quelques paroles triées sur le volet. Des mots choisis dans l’unique but de la faire réagir, de tâter encore un peu de sa fougue et de ses ongles. Il savait pertinemment qu’indomptable qu’elle était, première adepte de la non-routine et couronnée de la femme haïssant l’ennuie comme nulle autre, cette tirade allait pour sûr lui tirer quelques réactions.

« C'est tout toi. De tout ce que tu pouvais me demander, tu choisis justement ce que je ne te ferais pas l'affront de te laisser croire… »

Son poitrail se secouait en un rire silencieux, les yeux bien clos, écoutant sa réponse avec satisfaction. Savoir qu’elle ne changeait pas, que même traitée comme une Reine –même si elle en était une, à son œil-, elle ne pouvait concevoir de s’offrir pour toujours. Ce mot précis, ces quelques lettres, n’avaient pour elle aucun sens et il le savait pertinemment. C’est qu’elle n’avait jamais été capable de tenir en place, elle allait comme le vent et se laissait porter par la houle, voguant là où son envie la menait. Mais de tenter, du moins pour quelques jours, une nuit, de la tenir près de lui, ça en valait la chandelle. Il savait aussi qu’aucune laisse, aucune muselière ne serait solide au point de contenir la forgeronne et qu’il fort bien plus sage de la laisser aller à ses aises, qu’elle s’en aille ou qu’elle reste. Velkyn inspira à plein poumons et profita du moment, sachant que demain à l’aube, elle pourrait déjà être en route, à des lieux d’ici … Après tout, elle était l’imprévisible Krish et ce qu’elle voulait, elle l’avait.

Susurré entre quelques baisés lancés ici et là contre le cou de son amant, elle lui dicta quelques mots qui eurent pour effet de faire grandir encore d’avantage sa masculinité contre elle.

« Ici et maintenant, je suis à toi. »

Sa main immergée dans l’eau ne s’était pas permit de pause depuis un bon moment déjà, s’affairant corps et âme à traiter de la meilleure manière qu’il soit, ce petit bouton d’amour que couronnait le conin de Krish. À l’entendre déblatérer comme quoi elle n’y avait point possibilité d’assouvir tous ses désirs, le prêtre s’en sentait responsable. S’il n’était en ce monde rien qui saurait étancher sa soif, il tâcherait au moins de lui offrir ce dont tout homme était en mesure de donner.

Attentif à ses moindres soupirs, à ses moindres plaintes de bonheur, il patienta jusqu’à ce qu’elle atteigne le paroxysme de son plaisir. Sa main besognait ce point si sensible en tourbillonnant du bout des doigts dans tous les sens, il voulait la voir se raidir de long en large sous l’intensité d’un orgasme, il voulait l’entendre crier. Son bras libre venait barrer son cou en l’enlaçant, question qu’elle ne gigote pas trop durant sa manœuvre affective.

Si elle atteignait, ce point de plaisir si convoité, une fois fait, il se redressait et ne lui laissait pas même le temps de reprendre son souffle. Il tenta de la soulever brusquement sous l’intensité du moment –toujours sans aller contre sa volonté-, et de l’étendre contre la pierre à plat ventre. Se cambrant à peine, alors qu’elle était encore tout souffle court, il enfourcha son membre viril en elle sans autres avertissements. Question qu’elle ne perde pas le moment, son rythme était déjà fort bien emballé. Il la besogna comme jamais, accompagnant parfois les quelques coups de boutoir de quelques fessées bruyantes. Depuis déjà quelques heures, il lui avait fait connaître tout l’étendue de ses sentiments et pour lui rappeler l’homme qu’il était, le fougueux, l’impulsif qu’il était, il lui rendit la monnaie de sa pièce en tentant à nouveau de lui faire connaître ce bonheur qu’offrait l’orgasme. L’une de ses mains libres venait se serrer à son cou en s’y cramponnant, se servant de cette poigne comme d’une bride. Il espérait tout ce temps réussir à lui faire atteindre une tierce fois ce sommet du plaisir, même si enfin, lui aussi cherchait à arriver à ses fins.

C’est sous une bestialité qu’il n’avait pas témoigné encore, que Velkyn, exauça ses paroles de sa femme : « Je suis à toi ». Il était fort à parier qu’elle dormirait à poings fermés, une fois qu’ils trouveront leur couche …
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MessageSujet: Re: Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ]   Mon monde pour un peu de talent ! [ Krish ] [ Terminé ] - Page 2 I_icon_minitimeDim 22 Mai 2016 - 19:27

Krish fronça le nez en se glissant contre son époux. A tête posée au creux de son épaule, son ventre se collant au flanc de Velkyn au rythme de sa respiration, définitivement vaincu par la fatigue, elle ne voulait plus bouger. Rectification : elle ne voulait plus jamais avoir a bouger de sa vie entière. Son corps lourd comme du plomb s'enfonçait dans le matelas alors que son esprit embrumé de délice s'était enfuit à tir d'aile vers des royaumes inconnus. Et pour couronner le tout, elle avait toute la nuit devant elle.

Le rythme régulier du cœur de Velkyn lui servait de berceuse. Entièrement à sa béatitude, elle refusait même de penser a éventuellement trouver un commentaire.

Plus que les images, elle laissait les sensations s'envoler une a une. Le goût d'une autre langue, d'un autre sang. Ses caresses. Ses baisers. Ses morsure. Ses regards brûlants. Les frissons qui lui grisaient la peau. La chaleur qu'il répandait en elle. L'air qui lui manquait alors qu'il la bâillonnait de son immense main. Sa reddition n'avait pas eu besoin d'être répétée deux fois pour que le Haut-Prêtre jouisse d'elle, l'amenant au paroxysme du plaisir avant même de s'autoriser l'idée de s'abandonner a son tour. Elle l'avait suivit, elle avait lâchée prise comme jamais, elle avait profité, elle avait soupiré, gémit, crié, plantant ses ongles dans la peau d'encre de son amant lorsque la passion devenait trop forte, jusqu'à ce que son corps se cambre et sursaute hors de tout contrôle. Le chemin avait été chaotique mais les draps du large lit avaient finis par accueillir leurs derniers ébats sans que ni l'un ni l'autre ne se soucis de la présence des servantes. Il serait bien temps de pimenter les choses dans les jours a venir. Lorsqu'elle serait de nouveau une panthère pleine d'énergie.

A présent elle tenait plus du chaton que de la panthère. Pelotonnée contre Velkyn, elle ne craignait rien, ne redoutait rien. Elle se contentait de lui offrir sa gorge, son dos, même une cible sur son cœur s'il en avait envie. Elle était satisfaite dans son espace hors du temps et profitait de la mélodie des battements sous son oreille.

« Je me suis demander si des elfes trahissant leur peuple, leurs faux-dieux et se ralliant à nous seraient des Prima Sanguis. Jusqu'ici je n'ai jamais compris votre besoin de montrer la supériorité de votre sang qui est de toute façon voué a disparaître… Mais peut-être est-ce simplement parce que je ne suis pas l'une de ces prima… »

La main qui portait habituellement sa griffe reposait sur la poitrine du drow juste au-dessus du cœur si sanguinaire dont elle partageait la couche. L'autre enlaçaient des doigts amis. L'instant s'étirait délicieusement. Elle n'aimait pas qu'on la sorte de cette état et sa question n'attendait que très relativement une réponse.

« Reste jusqu'à mon réveille. J'ai envie de te sentir près de moi. »

Un phrase murmurée. Peau contre peau.
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