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 [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.

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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 14:11

Été, Arcamenel, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


Les cris et les hurlements de peur et de douleur déchiraient le silence nocturne des berges hortelines. La forêt elle-même semblait s'être tue, pour se délecter du concert macabre.
Tout s'était passé très vite, depuis que la daedhel avait tenté de raccourcir le nécromancien, et maintenant les morts s’effondraient sur le sol poisseux et boueux, les blessés agonisant ne parvenaient même plus se traîner sur le sol loin de la bataille, ceux qui s'étaient résigné et s'étaient trouvé une foi pentienne de dernière minute, faisaient leur possible pour appeler les dieux à l'aide.

Alors que les hommes tombaient, qu'ils soient naufragés ou nigromanciens, ceux qui n'étaient ni vivant ni mort se joignirent à la bataille, bondissant sur les uns pour protéger les autres qui faisaient des ravages.
Gallen était aux prises avec l'une des ces créatures contre-nature, et il n'en menait pas large, terrifié et incapable de conserver un semblant de sang-froid, il se faisait lacérer les bras et le torse, mordre le visage et le cou. Il beuglait comme un cochon qu'on égorge en essayant de tenir éloigné de lui le visage immonde du non-mort à la mâchoire béante et aux dents pourries.

_ Repoussez-les non-morts ! Vociféra Garrick dans le feu de l'action, alors qu'il abattait son épée sur l'une de ces créatures avec une frénésie guerrière à en faire pâlir un puysard.

Et les hommes obéirent, se jetant à corps perdu dans ce qui leur semblaient être la toute dernière bataille. Celle qui marquait la fin de toute chose. Et s'ils devaient y passer, ce ne sera pas sans combattre. Sauf pour l'un d'eux : Dagobert le marchand. Lui en revanche, était sidérant. Une véritable anguille qui évita par trois fois, les griffes de trois non-mort différent, tout en lâchant de petits cris ridicules. C'est d'ailleurs sur un malentendu qui asséna un coup de lame à l'un des mort-vivants qui l'attaquait de côté, puisque Dagobert n'avait fait qu'écarter les bras, épée à la main, en bondissant vers l'arrière pour éviter la prise d'un autre assaillant. Ridiculement chanceux, il continua sa course pour s'éloigner du désastre.

La mort du premier nigromancien avait, malgré la mort et la terreur, été vécu comme un souffle d'espoir, traduit par le courage des mortels à redoubler de hargne et de violence. Ils luttaient aux coudes à coudes, pour leur survie.
T'sisra quant à elle, n'avait fait qu'observer distraitement le bataille, gardant son objectif en tête. Et cet objectif s'époumonait en brandissant les mains vers les deux elfes, en leur imposant sa volonté et les empêchant de se mouvoir comme ils le souhaitaient. Elle y vit là l'occasion rêvée pour une attaque aussi morbide que mortelle, s'approchant à grand pas dans le dos du vieil hommes aux yeux révulsés, armant déjà le bras qui ne tenait pas la lame, les doigts tendus, psalmodiant dans sa langue natale de douces paroles empreintes de mort.
Un coup de lame siffla et taillada profondément le dos de l'ancien, suivit du craquement des vertèbres qui se tordaient et se brisaient pour laisser ce bras armé qui s'abattait sur elles continuer sa course dans la cage thoracique d'Agghiba. Les chairs se rétractaient et se déchiraient autour de cette main grisâtre allant se refermer sur l'un des poumons qui se gonflait et dégonflait encore.
La daedhel tira sèchement sur sa prise, extirpant l'organe de là où il aurait dû resté.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeSam 25 Fév 2017 - 20:24


Les hostilités commencèrent avec la mort plus que douloureuse et horrible de l'un des Humains. Fenris ne put s'empêcher de détourner les yeux à cette vue, essayant de chasser les réminiscences d'imagines similaires qu'il n'avait que trop eu l'occasion de voir dans sa courte vie. Mais rien ne pouvait étouffer les cris de l'homme qui agonisait dans la souffrance et la terreur. Tandis qu'un mercenaire lançait le combat, le jeune Nöldorion inspira profondément, rassemblant toute sa concentration et son sang froid. Il aurait bien le temps de repenser à tout cela lorsque la bataille serait terminée.

Lorsqu'il releva les yeux, les morts sautaient de derrière les buissons qui les abritaient. A mesure qu'ils approchaient, on distinguait de mieux en mieux leur peau grise et décharnée, leurs pupilles blanchies par la mort et l'odeur des cadavres en décomposition. La lumière vacillante des feux n'aidait en rien à cette vision, rendant les non-morts plus terrifiants encore. Mais alors que Fenris se préparait à les recevoir, il vit Halie à la limite de son champ de vision se mettre en mouvement et le son de ses armes touchant le sol. Sans réfléchir, il lâcha une de ses lames et pivota pour la retenir. Ce n'est qu'à ce moment-là qu'il se rendit compte de la voix qui psalmodiait derrière lui. Il ne lui fallut guère longtemps pour comprendre que la Dame protectrice ne contrôlait plus ses actes, manipulée par le nécromancien.
Sans savoir pourquoi, le bras de Fenris commença à se décaler, lâchant sa prise sur sa compagne, et ses genoux à plier. L'Aigle lutta pour rester debout et continuer à retenir Halie pour l'empêcher de rejoindre Agghiba. Rapidement, ses efforts devinrent douloureux et plus il essayait de conserver le contrôle de son corps, plus il avait mal. Serrant les dents, il ne put guère retenir ses gémissements de souffrance très longtemps, ceux-ci se faisant plus sonores de seconde en seconde. Lentement, le cavalier perdait du terrain, sentant son bras faiblir peu à peu pour céder à la volonté du mage.

Soudain, les deux elfes tombèrent au sol. Bien qu'il soit à l'origine de se retournement de situation, Fenris fut incapable de se retenir de chuter de tout son poids sur sa compagne. Dans un dernier effort, il avait crocheté la jambe de la Protectrice, estimant qu'il serait plus facile pour lui de lutter si son propre corps se chargeait de retenir la Protectrice tandis qu'il essaierait de rester maître de ses mouvements.
Son combat dura encore quelques instants encore avant que tout ne s'arrête subitement. La voix à peine audible du nécromancien se mua alors en hurlement et l'Aigle se redressa rapidement pour voir ce qu'il se passait. Agghiba criait de douleur à l'image des victimes des autres nécromanciens. Sans prendre davantage le temps de réfléchir, Fenris se leva, sa seconde lame toujours en main, et se précipita dans la direction du mage. A peine arrivé à sa hauteur, son épée le pourfendit de part en part, lui transperçant le cœur avec une grande précision. Lorsqu'il fut certain d'avoir touché juste, il repoussa le nécromancien, libérant son arme du corps de sa victime qui devait chuter à son tour sur le sol.
Aussitôt, sa lame fendit les airs, sectionnant le bras de l'une des créatures de leurs hôtes qui approchait d'un peu trop près. Une seconde frappe le priva du second juste avant qu'un coup de pied dans le buste lui fasse perdre l'équilibre. Le non-mort se retrouva alors étendu sur le dos, éprouvant quelques difficultés pour se relever. C'est alors que Fenris prit le temps de tourner son regard vers la silhouette qu'il avait aperçu derrière Agghiba tandis qu'il le pourfendait. Découvrir que c'était la drow qui leur était venu en aide le surprit. Il aurait pu imaginer plusieurs scénarii mais pas celui d'une sombre secourant deux Taledhels. Sa première volonté aurait été de la remercier mais il ne le fit pas. La magie de la Daedhel était semblable à celle de leurs assaillants. Aussi mauvaise. Aux antipodes de la vie pour laquelle il remerciait chaque jour Kyria et la vénérait tant. Alors il ne put se résoudre à faire ne serait-ce qu'un geste à son égard.

Détournant les yeux, il s'approcha du non-mort en train de tenter vainement de se relever. Il s'arrêta au niveau de sa tête et la créature donna quelques coups de dents dans sa direction comme si rien ne pouvait l'empêcher d'accomplir la volonté de ses maîtres. Pas tant qu'il aurait les moyens de faire du mal. Fenris prit sa lame des deux mains et eut ainsi assez de force pour sectionner le cou et les vertèbres en un seul coup.
Lorsque cela fut fait, il retourna bien vite aux côtés d'Halie. Deux des nécromants étaient morts mais il en restait encore autant. Sans compter leurs créatures...
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Halyalindë
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 27 Fév 2017 - 23:32

Elle était prête à bondir pour protéger chaque souffle de vie au premier geste des créatures ou de leurs marionnettistes depuis que le premier souffle d'air putréfier leur avait chatouiller les narines... Après tout c'était là sa façon de faire depuis toujours : surveiller l'entièreté d'un champ de bataille pour réagir au mieux en utilisant l'environnement et des données immédiates dans le but de préserver ses frères d'arme. Le combat en petit groupe était son point d'excellence bien plus que les duels ou les batailles rangées alors autant garder son calme. En l'occurrence, l'exécution sommaire de chacun des mages était la priorité pour éviter quiconque se fasse trucider... et cela tombait bien puisque Fenris et elle avaient déjà eut plus d'une fois l'occasion de passer ce genre d'engeance par le fil de l'épée. Même totalement profane en magie, il suffisait de connaître une règle absolue et de la mettre en application : Les mages avaient besoin de temps et de concentration pour incanter.

Mais même avec l'instant de surprise et le temps d'incantation sa riposte avait, semblait-il, été... peu vive. A constater sa réaction minime à la vue du carnage qui avait lieu, on était bien obligé de se dire qu'au final, elle ne devait pas trouver bien importante les vies humaines qui grouillaient dans le camp. Ou alors elle avait décidé de donner un peu d'avance aux mages noirs, question de préserver le légendaire fair play elfique.

… Ce marchand avait bien raison de se défendre comme il le pouvait.

Ses gestes émoussés par les voix qui tiraient de plus en plus sur sa concentration ne lui permirent pas même d'atteindre un vieillard centenaire, surpris et en train de psalmodier. Pire. Emportée par son élan, elle se retrouva sans comprendre à trois pas de sa cible sans avoir trancher autre chose qu'une pauvre brindille. Elle serait restée allongée sur sa paillasse qu'en vérité elle n'aurait pas fait pire. Au moins les nigromanciens l'auraient prise pour un simple cadavre. Mais non. Puisque le sort savait si bien s'acharner, non seulement elle mettait en danger ses proches mais en plus, elle était incapable d'avoir la moindre utilité. Les voix s'assourdissaient les unes les autres, couvrant celle d'Anaëh et semblant ricaner tout bas.  

Heureusement, elle se trouva bien vite d'une légèreté et d'une rapidité presque surnaturelle. Les voix ne l'assaillaient plus, formant un fond sonore parmi tant d'autres. Passant sous la garde d'un non-mort d'une roulade, sa lame s’abattit sur la tempe du mage le plus proche... Et passa au travers sans que sa cible ne présente d'autre gêne qu'un air surpris en portant une main à son crâne, sa magie lui échappant un bref instant avant qu'il ne réussisse à se concentrer de nouveau.

A non... Cela ne pouvait pas recommencer...

Au milieu de la mêlée, elle se retourna lentement, redoutant ce qu'elle allait voir... Et ça ne rata pas...

Halya ferma un instant les yeux en expirant lentement, les mâchoires crispées... Évidement, cela ne suffit pas à l'empêcher de voir et aucun air ne glissa dans sa gorge. Quoi de plus normal étant donné que son corps était debout à trois mètres de là ?

~ Merde... ~

Ce n'était certes pas très élégant... Mais c'était de circonstance. Elle pensait pourtant que ce souvenir faisait parti des délires infligés par le poison... Mais elle devait se rendre à l'évidence... C’était la seconde fois que cela arrivait... La première fois qu'elle avait repris connaissance, lorsque le Régent avait du la stopper en imposant sa magie sur son corps... Et qu'elle s'était vu s'effondrer sans rien pouvoir faire ni éprouver aucune douleur.

Elle s'observa lâcher ses armes et avancer d'un pas rapide vers le mage noire comme elle observait la drow incanté en se glissant dans l'angle mort du vieillard ou la main de Fenris se refermer sur son bras, sentant une très lointaine pression. Comme elle avait conscience de chaque coup porté sans ordre précis.

Le monde semblait éclairé de nulle part et de partout en même temps, gommant les ombres et les reliefs. Elle discernait son environnement avec précision, que ce soit devant ou derrière elle... mais à quelques mètres à peine, le paysage se floutait, comme derrière un voile de chaleur ou de fumé. La main putride et décharnée d'une créature passa à un souffle d'elle, la poussant à faire un bond sur le côté. Son attention se détourna instantanément du spectacle immonde de la main de cet homme corrompu s'étendant vers sa propre peau. Elle sentait la présence de ces non-mort d'une façon... étrange. Tout comme elle distinguait d'étranges courants dans l'air entre certains mages et les créatures... La douleur n'était pas le mot exacte, même si cela s'en rapprochait...

Une légère impression de chute failli la déséquilibrer, mais au final elle ne fit qu'un pas pour se stabiliser. Fenris et... son corps, venaient de rouler au sol. Elle s'approcha d'un bond pour l'aider à se relever... en pure perte.

Condamnée à être une simple spectatrice... et légèrement angoissée, la guerrière lâcha un cri de rage et de frustration. Les voix se turent un instant... Et une créature toute proche... sursauta ? Elle en resta coite. Le vieillard qui menait la troupe de mage tomba au sol, détruit par un manque d'air et un acier bien aiguisé. L'image du léger sursaut de l'autre mage un peu plus tôt lui revient... Elle pouvait bien essayer...

C'est donc en se sentant stupide comme rarement au cours de sa vie qu'Halya se posta au côté d'un des deux mages survivants... Pour lui hurler dans l'oreille... sans le moindre résultat notable.

Pendant ce temps, son corps blafard et inerte était resté sur le sol, sans bouger d'un cil. Sans même qu'un simple pouls ne soit perceptible.
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T'sisra Do'ath
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 20 Mar 2017 - 1:17

Été, Tariho, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


Quand certains voyageaient entre différents pans de la réalité, d'autres dans un monde bien réel refusaient de croire à ce qu'ils voyaient. La mort et la malédiction pleuvaient dans les deux camps. Les hommes se battaient comme de chiens blessés et enragés, alors que d'autres se rependaient dans le sang en hurlant à la mort, et certains n'avaient plus le loisir ni de voir, ni de crier ni de pouvoir bouger le moindre membre. Il en valait de même pour les nécromanciens qui avaient essuyé assauts et blessures des hommes en furie, sans compter que l'un d'eux était déjà mort, sa tête avait roulé dans la boue, le sang et la tripaille, et ses yeux, vides de toute expression, fixaient la lune moqueuse.

Les survivants encore capables de se battre étaient aux prises avec ces créatures ni mortes ni vivantes, décharnées et désossées, tenant en un ensemble morbide grâce à une magie mauvaise et malévolente. Les coups de griffes et les morsures recevaient en réponse des coups de pieds et le lame. Mais ceux-là couvraient la retraite d'Haron, Hoona et Sören. Blessés et mal en point, ils observaient un spectacle qui leur paraissait très certainement à peine croyable, mais qui les avait convaincu de battre en retraite : L'elfe à la peau cendrée brandissait le poumon d'Agghiba sous la clarté lunaire, un sourire malsain sur le visage.
Le maître nécromancien, absorbé par sa découverte avait laissé son dos à cette créature qui pratiquait une magie tout aussi putrescente que la leur. L'elfe mâle était venu à son tour lui enfoncer sa lame dans la cage thoracique, dans une giclée de sang. Repoussé comme une vulgaire poupée de chiffon, il avait titubé comme s'il ne voulait pas mourir, avant s'effondrer à genoux, penché vers l'avant, le front contre le sol poisseux de son propre sang, et les vertèbres à l'air, le dos ouvert sur un trou béant et dégoulinant de sang.

Dagobert, le bien chanceux marchand, à défaut d'être courageux, avait fait le tour pour aller soutenir Gallen, le jeune blond, qui était blessé de part en part, mordu et griffé, battu et brisé. Garrick se battait comme un démon, aux côtés des hommes qui tombaient les uns après les autres, emportant avec eux ces créatures informes qui n'auraient jamais dû se relever.
La daedhel avait lancé le poumon plus loin, comme on jette un vulgaire trognon pomme, pour saisir le manche de son arme et se jeter dans la mêlée en vociférant.
Le temps était venu de combattre les morts qui couvraient la retraite des maîtres, qui eux s’enfonçaient à grand pas dans une forêt semblant se refermer sur eux comme un manteau protecteur.

_ Elle a arraché son poumon... Elle a arraché son poumon... Répétait le marchand terrifié en finissant par tourner le regard vers Siegfried qui se vidait de son sang, aux côtés d'un cadavre dont les yeux avaient fondus dans leurs propres orbites. Ses yeux... Et lui... Balbutiait le marchand en état de choc.

Gallen s'accrochait à Dagobert, il s'était pissé dessus. La mort avait faillit le prendre, et il la savait encore proche, il la sentait rôder et tressaillait sous son souffle glacial dans sa nuque, parce qu'il perdait du sang. Beaucoup de sang. Il sentait qu'il allait défaillir d'un instant à l'autre, mais ses yeux ne quittaient le combat.

_ A moi les vivants ! Hurla Garrick en apercevant du coin de l’œil T'sisra abattre dans un non-mort le tranchant d'une lame bien longue et sombre. A nous les elfes ! Beugla-t-il au jeune taledhel dont le regard vif saisissait les moindres mouvements de la bataille.

Ils n'étaient plus que trois à pouvoir combattre ce qui restait des assaillants, peut-être quatre si la femelle parvenait à se relever, mais leur douleur et leur souffrance ne faisaient que commencer. Car c'était les Hortles. Car c'était les Wandres.

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Dernière édition par T'sisra Do'ath le Mar 21 Mar 2017 - 20:09, édité 1 fois
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Fenris Nöldorion
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 20 Mar 2017 - 19:55

Alors que le corps sans vie d'Agghiba gisait sur le sol, celui d'Halyalindë semblait investi de presque autant de vie... Dès son retour à ses côtés, puis profitant de quelques brefs repos dans la bataille, Fenris essaya de la réveiller à plusieurs reprises mais sans succès. Elle semblait aussi morte que son teint et sa température le laissaient suggérer depuis Eraison. Pourtant, l'Aigle continuait de la défendre comme si elle n'était que blessée, refusant de céder du terrain aux non-morts. Toutefois, il se retrouva bien vite seul sur la première ligne, les trois humains qui se moquaient de lui juste avant l'attaque étaient soit morts soit perdus de vue.
Lorsqu'il sembla évident au jeune Nöldorion qu'il ne pourrait plus tenir sa position encore très longtemps, il profita d'un bref répit pour se concentrer. L'une de ses lames se para de multiples étincelles puis commença à grésiller. Cela ne dura que quelques secondes mais, déjà un zombie approchait d'un peu trop près... Fenris ne le quittait pas des yeux tandis qu'il chargeait son arme d'autant d'électricité qu'il le pouvait. La créature était presque sur lui lorsqu'il acheva son sort et, balayant le vide devant lui, un long éclair jaillit de son épée. Il s'en servit comme d'un fouet qui abattit sur ses assaillants, les projetant en arrière. Cela ne les tuerait pas mais le coup de jus aurait au moins le mérite de les faire reculer de quelques pas et de les sonner.

Profitant des quelques instants que lui avaient donné son sort, Fenris rangea ses armes dans leurs fourreaux et se précipita vers Halie. Avec toute la délicatesse que lui permettait la situation urgente, il la souleva et la porta vers le bateau. Lorsqu'il estima être suffisamment éloigné des combats, il la déposa soigneusement, l'adossant à une caisse de bois. Il l'examina rapidement et s'aperçut qu'il n'y avait aucune raison apparente pour qu'elle ne reprenne pas connaissance... Mis à part le fait qu'elle semblait morte.
Mais il refusait d'y croire. Après tout ce qu'elle avait traversé, elle ne pouvait pas mourir comme ça, après un simple chute.
Fenris posa une main sur la joue de sa bien aimée et attira sa tête vers lui. Il déposa un baiser parmi sa chevelure cuivrée avant de venir poser son front contre le sien.

-Reviens Ly'ly. Par les Cinq, je t'en supplie : reviens.

Il s'écarta légèrement et observa son visage. Il ne s'attendait pas vraiment à y voir un signe de vie mais il ne pouvait s'empêcher d'espérer.
Toutefois, il ne pouvait pas se permettre de rester là à la veiller tandis que le nombre de défenseurs s'amenuisait de minute en minute. Pour s'en sortir, il fallait que tous les valides soient sur le front. Alors il se leva à contre-cœur et commença à se diriger vers le groupe qui affrontait les non-morts restants.

Mais Fenris s'arrêta soudain.

Les non-morts...

Il se tourna vers Halie, toujours immobile. Certaines de ses paroles lui revinrent en mémoire. Les mages de l'esprit qui ne sentaient pas son Souffle. Ceux de la vie qui avaient tenté de la soigner pour obtenir des résultats plus catastrophiques encore. Son apparence qui aurait pu laisser penser qu'elle était morte si son cœur n'avait pas pouvré le contraire. Ces nuits qu'elle passait à se regarder depuis l'extérieur de son corps. Et maintenant les nécromanciens qui ne ressentaient pas son âme...
Son âme... Son corps était détaché de son âme ! Pas totalement, sans quoi elle serait déjà passée dans le monde de Tyra. Mais les deux n'étaient plus pleinement liés.

Cela lui apparaissait à présent comme une évidence.

-A nous les elfes !

Fenris tourna subitement la tête vers celui qui le hélait, visiblement tiré de ses pensées. Il n'était resté prostré que quelques secondes mais le temps s'était arrêté dans son esprit.
Visiblement, le groupe était plus que restreint désormais et ils avaient grand besoin de renfort. Il posa un dernier regard sur Halie tandis qu'il s'élançait vers le lieu des combats.

Les nécromanciens n'essayèrent ni de relever, ni de récupérer le corps de leur chef, trop occupés qu'ils étaient à s'enfuir tout en maintenant leur emprise sur leurs créatures. Ayant rejoint la mêlée, l'Aigle empêcha deux d'entre eux de s'en prendre au pauvre Gallen déjà bien amoché. Désormais, le but n'était plus d'atteindre les mages de la mort qui s'en allaient de toute manière. Il fallait simplement tenir jusqu'à ce qu'ils soient trop loin pour leur sort fasse encore effet.
Mais alors qu'il battait en retraite, Haron s'arrêta. Son regard s'était posé sur l'elfe blanc. Un regard qui se noyait peu à peu dans la colère et le désir de vengeance à mesure qu'il voyait les non-morts tomber devant lui. Mais ce n'était pas tellement cela qui lui importait... C'était son bras. Ce bras qui portait la lame encore couverte du sang de son maître. Ce bras qui ne devait plus tuer. Jamais !

Alors qu'il repoussait un nouveau corps mutilé de non-mort, Fenris se mit à hurler. Il lâcha ses armes pour saisir son épaule... Il n'avait encore jamais ressenti une telle souffrance. C'était comme si on était en train de lui arracher le bras droit. S'il n'avait pas porté sa cuirasse, il aurait pu voir des sillons de sang se former rapidement là où la chaire se déchirait sous l'effet du sort qu'on lui jetait. Il entendait son épaule sortir de son logement dans un craquement sourd, lui arrachant de nouveaux cris. Cette fois, rien ne pouvait le sauver. Ni la maîtrise de ses émotions, ni ses entraînements, pas même sa magie ou le soutien de ses frères d'arme. Les nécromanciens étaient hors de portée et ils n'étaient plus que quelques uns à combattre de toute manière. Aucune action n'était possible... Il était perdu...
Tout du moins, c'est ce qu'il crut jusqu'à ce que la douleur s'apaise subitement. Prenant une grande inspiration, il releva les yeux vers les nécromanciens. Sans cesser d'incanter pour maintenir les zombies debout, Sören avait repéré l'action de son confrère et tirait désormais Haron par le bras, lui faisant comprendre qu'ils n'avaient pas le temps pour cela. Ils devaient fuir, et tant pis pour leur vengeance... Le mage résista un instant puis dut se résigner : son acolyte avait raison.

Fenris regarda les nécromanciens commencer à disparaître parmi les ombres des arbres. Il eut une brève pensée pour Kyriä, la remerciant d'être toujours en vie. Cette fois, il pouvait dire qu'il avait vraiment eu de la chance. Baissant les yeux, il aperçut l'une de ses épées et la saisit de la main gauche. Il avait mal, son épaule saignait et son articulation était démise. Mais, il restait encore quelques non-morts à mettre hors d'état et il ne pouvait pas se permettre de rester inactif. Il devait combattre tant qu'on avait besoin d'une lame supplémentaire et qu'il en était encore un tant soit peu capable.
S'appuyant sur son genou, il se mit debout et, dans un cri de douleur et de courage, il entailla le bras d'une créature qui se trouvait non loin de lui.
Son heure n'était pas encore venue.
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Halyalindë
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 20 Mar 2017 - 21:54

Rien de rien...

Alors que les combats se poursuivaient, elle se déplaçait sans mal dans la mêlée. Chaque geste, chaque mouvent qu'elle voyait lui semblait prendre un temps infini. Elle n'avait qu'à se contorsionner légèrement pour éviter les coups désagréables, même si elle savait désormais qu'ils n'auraient rien put lui faire, quand bien même en aurait-elle pris un de plein fouet.

La pestilence de la magie qui animait ces corps en putréfaction lui abrasait la peau... bah tien, comme si elle en avait vraiment une...

Là, deux humains se soutenaient. L'un mourant, l'autre visiblement sous le choc. Sans trop savoir pourquoi étant donné qu'elle n'avait visiblement aucune influence sur quoi que ce soit, elle s'approcha d'eux, posant la main sur l'épaule du marchant en essayant de croiser son regard, comme elle l'aurait fait pour le rassurer dans des conditions normales. Sans grand succès...

Assise sur ses talons, elle avait l'occasion de voir plus clairement les blessures du jeune homme, pâle comme un mort. Il était vraiment amoché. Si personne n'intervenait, il y passerait en quelques heures... Surtout cette vilaine trace de griffes... Mais encore une fois elle ne pouvait lui donner aucun conseil ni l'aider d'une quelque manière que ce soit. Elle tenta bien de déplacer légèrement son bras le plus valide de manière à ce qu'il comprime un peu une sale blessure aux cotes, mais à par un bref frisson qui pouvait tout aussi bien être du à la douleur ou à la fatigue, elle n'obtint strictement rien...

Quand soudain une lame passa à un souffle de sa tête. Par pur réflexe inutile, elle se jeta sur le sol et vis la lame de Fenris s'insinuer dans la poitrine d'une charogne dont le long bras squelettique aurait put atteindre l'un des deux humains sans soucis. L'elfe batailla quelques instants avec des créatures difformes, laissant à Halya – ou du moins à ce qu'elle se représentait être en cet instant – le temps de se relever. L'un des non-mort fini par tomber, trop endommagée pour que son maître puisse continuer à la maintenir en état... l'autre en revanche faisait à peine un pas en arrière lorsque le cavalier se figea en hurlant, attrapant son épaule tout en se recroquevillant sur lui-même.

La raison ? Le mage a plus d'une dizaine de mètres de là. Halya faillit se lancer après lui d'un bond... Mais s'immobilisa aussi sec, basse sur ses appuis, les yeux écarquillés, frappée par l'inutilité de ce geste. Elle jeta un coup inquiet d’œil à Fenris. N'y avait-il rien qu'elle pouvait faire ?! Ses lames venaient de toucher le sol.

Un mouvement attira son attention du coin de l’œil. Une main griffue et décharnée fonçant dans leur direction. Leur direction ? Surtout celle de Fenris...

D'instinct, elle avait bougé pour parer le coup, le cœur battant... Et contre toute attente, une douleur extrême explosa dans son bras au point d'impact... Il y avait un point d'impact ! Et la créature sembla s'enferrer dans la poigne de la guerrière ! Le soulagement valait presque la douleur qui continuait à émaner de ce simple contact. Mais elle n'avait pas le choix. Il était hors de question qu'elle renonce. Elle serrait les dents, concentrée sur la créature au point de sentir palpiter l'essence bloquée là par le mage dément qui pensait jouer les marionnettistes. Un esprit brisé, fou, torturé, déliquescent, corrompu... et corrupteur. C'était autant à la peur qu'à la douleur qu'elle devait résister mais pour l'heure, le monstre était tenu immobile, bras écartés. N'y tenant plus, elle cria pour se donner du courage. A quoi bon se retenir puisque personne ne peut vous entendre ? Et dans son esprit s’insinuait le cri lancinant de la créature. Un cri de douleur, de peur et de folie. Un cri de détresse pure.

Quand une lame entailla l'articulation du non-mort.

Halya hurla, s'écroulant au sol, l'impression de cet autre esprit difforme disparaissant comme de la fumée dans un crissement ressemblant à celui du métal sur la roche.

Au dessus d'elle, la créature se remis aussitôt en mouvement, toujours plus assoiffée de sang dans la folie à laquelle la contraignaient ces entraves putrescentes.

Tremblante, incapable de bouger, elle se recroquevilla tant bien que mal, secouée de sanglots, le cœur serré d'une horreur qui ne lui appartenait pas. Le temps que la douloureuse impression s’estompe, les voix autour d'elle se faisaient si fortes qu'elle commençait à les comprendre. Elle avait la vague impression d'être dans une foule, distinguant des formes anonymes floutées par un voile de chaleur...

... Tout comme elle ne distinguait plus que les silhouettes des vivants qui se battaient encore autour d'elle.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 20 Mar 2017 - 23:46

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Garrick avait laissé sa lame dans le poitrail d'une de ces créatures informes, qui s'était effondrée sans plus commune mesure, et il était aux prises avec une autre de ces immondes saloperies, dont il tenait la tête à deux mains pour éviter les coups de dents. La daedhel, qui venait de couper l'un des non-morts en deux, de l'épaule à l'entrejambe, se tourna vers l'ancien soldat qui appelait à l'aide. Délaissant l'ennemi qui approchait pour venir appuyer à son comparse, elle n'eut que le temps d'enfoncer sa lame entre les côtes de la bestiole putrescente, qu'elle sentit les griffes de l'autre se refermer sur son bras droit. Puis ce fut au tour des dents, qui s’enfonçaient dans les chairs de son avant bras.
L'homme repoussa la créature qu'il tenait par la tête, pour se saisir du manche de l'arme de la daedhel. Et alors qu'elle poussait un cri de douleur à en percer les tympans, Garrick eu comme un instant de flottement, troublé par la longueur de l'arme, avant de l'abattre sur l'assaillant de la noiraude.

_ Ça va gamine ?! Demanda-t-il en se tournant face aux quatre non-morts qui continuaient de descendre lentement la pente dans leur direction.

_ Va aider l'elfe... Dit-elle sur un ton glacial en se dressant sur ses appuis.

Garrick pivota en direction dudit elfe, à l'épaule démise et aux chairs déchirées, et qui continuait de se battre malgré la douleur qui le tiraillait. Dans son dos, il perçut des paroles gutturales qui firent dresser le poil de sa peau et le cheveux de sa tête, il prit tout de suite de la distance sans pouvoir quitter la scène des yeux.

La sombre vomissait un flot de paroles puant la mort et le désespoir, d'une voix qui ne semblait plus être la sienne, tant les muscles de sa gorge se crispaient. Ses yeux se révulsèrent au fil du chant morbide, sa tête balancée vers l'arrière dans un angle à peine croyable, ses doigts se pliaient dans le mauvais sens et les veines de ses bras, son cou et son visage gonflaient sous sa peau.

« Areion l'zhaunil d'l'ersda're,
Areion l'vlos nindel Snu'reion areion ussta ul'peyr,
Usstan wunlar dos skiki cossen kor,
Duul'sso dosst avuna lu'cie'atahttle ussta ogglinnar,
Spikke nind illingen lu'melts nind waess,
Krik'vlicss tir nind solen lu'yinnin.
Usstan, T'sisra Doath, kl'ae l'zhuanth zhaunil a ussta ehmtu orn.
Plynn vel'bol zhah dossta, or'shanse zhah neitar wun ist'a. »

L'herbe à ses pieds mourrait, et les vers et asticots, sortant de terre en nombre, fuyaient comme ils pouvaient, rampant vers leur salut, loin de la nécromancienne, dont les yeux révulsés pleuraient des larmes de sang.
Et les non-morts affamés aux regards fous qui l'approchaient dangereusement, les bras et les mains décharnées tendus, cherchant à atteindre la chair tendre, se décomposaient à chacun de leurs pas. Leurs yeux blancs fondaient, au même titre que leur peau déchirée, tirée par le poids des os qui se détachaient les uns après les autres du reste de leurs squelettes. Et il finirent en un amas de chair et d'ossements proche de l'arcaniste qui tomba à genoux, le dos courbé, la mâchoire crispée et les mains tremblantes, transie d'une douleur aiguë que n’importe quel puysard aurait du mal supporter. C'était le prix à payer pour l'utilisation du savoir des anciens puissants qui avaient fait de la nécromancie drow un art aussi fameux que redouté.

Garrick en avait vu des vertes et des pas mûres, mais des comme ça, jamais. Même Gallen, qui pissait le sang, n'en revenait pas, et le marchand restait interdit. Rien que d'entendre ces mots, empreints de mauvaiseté et de souffrance, vous fichait une pétoche à vous faire manquer un battement de cœur, mais d'imaginer, ne serait-ce qu'un instant, que ce genre de magie pouvait vous transformer un amas de chair informe, c'est à vous en retourner l'estomac.
L'ancien soldat finit par enfin tourner les talons vers le taledhel qui combattait seul les derniers morts, il était temps de lui venir en aide, alors il chargea dans un cri guerrier qui fendit la nuit, la longue lame d'acier sombre vers l'avant, prêt à en découdre une bonne fois pour toute.

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Dernière édition par T'sisra Do'ath le Mar 21 Mar 2017 - 20:08, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMar 21 Mar 2017 - 14:08

Fenris était épuisé. Non seulement la douleur lui tiraillait l'épaule mais il avait tant perdu de sang que désormais le bras de sa chemise en était presque totalement imbibé. Il avait trouvé un grand linge qu'il avait déchiré pour en faire une longue bande de tissu. Il s'en était enroulé le poignet avant de le passer dans son dos et de lier le tout, fixant ainsi son bras, devenu inutilisable et endolori, contre son buste.
Cela lui avait pris quelques minutes mais en valait la peine. Grâce à cette attèle de fortune, il ne souffrait plus à chaque mouvement et ne risquait plus d'empirer sa blessure au moindre mouvement. Par la suite, il se montra plus alerte dans la bataille et repoussa nombre de non- morts.

Mais la fatigue devait bien vite se faire ressentir. Les nécromanciens avaient disparus mais l'attaque se poursuivait, au désespoir de leurs victimes. Chacun tenait sa position, tant bien que mal, apportant parfois son aide au voisin lorsque la situation le permettait. Fenris était sur le front gauche, beaucoup moins vaillant qu'au début des combats. Pourtant, il parvenait encore à repousser ses adversaires sans trop de difficultés. Il reçut quelques coups de griffes et de dents, comme en témoignaient les bouts de tissus déchirés et quelques marques sur son visage et son cou mais ce n'était rien en comparaison de son épaule.
Après ce qui lui sembla être des heures, l'Aigle reçut enfin du renfort. L'Humain qui étaient aux côtés de la drow vint lui prêter main forte pour venir à bout des dernières créatures qui l'assaillaient encore. Son assistance arrivait à point nommé car le jeune Nöldorion ne tenait encore que par miracle. Alors qu'il achevait un non-mort, l'un des deux qu'il restait encore le surprit par la gauche, lui faisant perdre l'équilibre. Fenris n'eut pas la force nécessaire d'éviter la chute et il tomba lourdement sur le sol... et sur son épaule déchirée. Il poussa un hurlement qui attira l'attention de son camarade mais celui-ci était lui-même aux prises avec le second et dernier adversaire. Le temps que celui-ci en finisse avec son ennemi, le zombie avait déjà sauté sur l'elfe. Au début, la douleur et le poids de la créature l'empêchèrent de faire quoi que ce soit. Ce ne fut qu'au prix d'un terrible effort qu'il parvint à asséner un coup de coude suffisamment fort pour propulser le non-mort vers l'arrière. Garrick arriva juste à se moment-là, passant au dessus de Fenris, à terre. D'un coup de pied, il envoya la bête au sol et n'eut aucune difficulté à en venir à bout.

Le silence se fit soudainement. Allongé sous le dos, l'Aigle se remettait encore du choc de la chute. Il regarda autour de lui avant de lâcher un grand soupir. C'était terminé.
L'Humain se pencha au dessus de lui, posant un genou à terre. Il tendit le bras et saisit l'elfe par le col de sa cuirasse pour l'aider à se redresser. Ce dernier serra les dents. C'était certes la méthode la moins douloureuse mais elle ne supprimait en aucun cas la douleur. Sans compter que chacun de ses muscles étaient fatigués et le tiraient à chaque sollicitation. Ce n'était certes rien en comparaison de son épaule mais cela n'arrangeait rien pour autant...

-Ca va aller ?

Fenris hocha la tête en guise de réponse. C'était cette même épaule qui avait été transpercée par les deux carreaux drows quelques mois auparavant. Pourtant, la souffrance lui semblait bien plus forte cette fois-ci. Il ne savait pas encore à quel point c'était normal.
A ce rythme, il allait finir par s'habituer à la douleur... Et à l'anémie vue l'état de sa chemise.

Garrick l'aida à se mettre debout. Une fois bien sur ses appuis et la douleur passé, il observa le champ de bataille, comme pour s'assurer une fois encore qu'il ne restait plus aucun non-morts. En voyant l'étalage de chaires fondues devant la drow, il réprima un frisson et posa sur elle un regard sévère et méfiant. Il n'oubliait pas qu'il lui devait probablement la vie, ainsi qu'Halyalindë, mais il lui était difficile d'accepter ce qu'elle était.
Enfin, son regard se tourna vers celle qu'il avait mis à l'abri derrière les lignes de combat. Il faudrait peut-être attendre que la magie des nécromanciens se dissipent mais il espérait plus que tout la voir se réveiller rapidement.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMar 21 Mar 2017 - 16:03

Les paroles de la drow résonnèrent dans l'air avec force, venant de partout et nulle part à la fois. Un souffle puissant semblaient émaner à quelques pas de la guerrière, ouvrant soudain une brèche dans les mondes pour laisser passer plusieurs étranges silhouettes indescriptibles.

Elle se sentit happée. Toute douleur avait disparue. Elle avait encore conscience du combat que se jouait et refusait obstinément de s'en éloigner malgré la force d'un appel mélodieux... doux... charmant...

Cela attirait malgré tout son attention. Un visage flouté par quelque chose d'étrange... Une voix suave qu'elle ne comprenait pas.

La magie ignoble qui entourait le camp s'évanouit brusquement, se rétractant comme un élastique après qu'un bout ait été tranché.

Le froid. L'humidité. L'odeur de sang et de pourriture. La lumière aveuglante. La sensation d'étouffement.

Halya prit une profonde inspiration.

Chaque détail infime, jusqu'à la sensation de l'air sur sa peau le semblait cru et agressif.

Elle tenta de se cacher du soleil, se positionnant à genoux, le cœur battant. Son souffle formait une étrange buée à chaque respiration...

Désorientée, elle mis un temps infini à retrouver la logique du monde qui l'entourait.

Elle était à mille lieu de s'en soucier, mais quelques tâche d'un sang épais maculaient son armure au niveau de son bras.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMar 21 Mar 2017 - 20:06

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La bataille était finie, les morts retournaient à un état plus naturel qu'ils n'auraient jamais dû quitter. Le calme retombait, mais les cœurs battaient toujours la chamade pour certains. La sombre forêt n'émettait plus aucun son, s'étant comme tue pour contempler ces étrangers qui avaient survécu, et dont les crânes ne viendraient pas enjoliver ses troncs torturés. Et le vent commença a souffler, il rameuteraient, d'ici peu, des nuages lourds et chargés de pluie, comme s'il s’apprêtait à laver la terre du sang et de la chair, de la pestilence et de la mort, pour effacer ce qui s'était produit ici cette nuit.

T'sisra se redressa péniblement, ouvrant et fermant les poings à un rythme régulier, comme pour retrouver une sensation naturelle et autrement plus agréable que la douleur. En contemplant les tas de viandes mortes et d'ossements brisés à ses pieds, elle essuya les larmes de sang qui avaient roulées sur ses joues salies de terre et griffées par les non-morts. Elle prenait toute la mesure de la bataille en enjambant les cadavres des hommes, alors qu'elle rejoignait les survivants. Quelle pitié qu'ils se soient échoués ici. Quelle pitié que ce désastre, dépendant de la volonté d'un seul homme. Elle accorda une brève pensée à celui qui les avaient quittés la veille, alors que le soleil disparaissait derrière les bois lugubres. Elle espérait, en son âme et conscience, qu'un jour il saurait ce qui s'était passé ici, sur les rives Hortelines.  Parce qu'elle, elle n'oublierai pas. Et la sombre aperçue Gallen, le jeune homme blond, qui n'avait pas encore assez vécu pour mourir maintenant, alors, se pressant le pas dans sa direction, elle accorda un regard attristé à Fenris et à Garrick, ainsi qu'un léger sourire de soulagement, sans aucun doute, à la femme qui venait d'enfin émerger des limbes du coma qui l'emprisonnait.

Le marchand regardait venir la noiraude sans un mot, et à mesure qu'elle approchait, il s'employait à éviter son regard au possible, tout en soutenant le jeune gravement blessé.
D'un coup d’œil rapide et de quelques palpations, l'arcaniste savait qu'il lui faudrait administrer des soins très rapidement, parce que dans son état, il sera mort d'ici la prochaine mi-journée. Les griffures et les morsures étaient nombreuses, et ce genre de blessure s'infecte rapidement. Sans compter la côte brisée qui devait le faire souffrir comme jamais il n'avait eu l'occasion de l'expérimenter.

_ Il faut trouver un abri, rapidement, commença-t-elle en se tournant pour accrocher l'attention des autres, nous avons besoin de soin, et Gallen en particulier. Conclu la sombre en désignant Gallen. Vos chevaux ? Où sont-ils ? On a besoin d'eux, il ne pourra pas marcher. Pour les autres nous ne pouvons plus rien, et n'avons guère le temps de leur offrir une digne sépulture. Récitez vos prières pour ceux qui ont la foi, mais par pitié faites vite.

La drow était inquiétée par l'état du jeune homme, et si on ne le lisait par sur son expression, on pouvait le voir au fond de ses yeux azurés.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMar 21 Mar 2017 - 21:44

Elle avait bougé.
Fenris se dirigea vers Halyalindë. En chemin, il regarda la drow avancer vers le jeune Humain, visiblement peu confiante en ce qui concernait son état. A son tour, il détourna le regard. Non pas qu'il la craigne, ce qui ne correspondait ni à son rang ni à son grade, mais ce qu'elle faisait était contre nature. Il avait toujours des pensées mitigées en ce qui la concernait et ne savait guère quelle conduite adopter.

L'Aigle avançait d'un pas lent, traînant légèrement les pieds. Épuisé et blessé, il avait perdu beaucoup de sang. Toutefois, un discret sourire se dessina sur ses lèvres en voyant Halie plisser des yeux, aveuglée par la lumière du jour.

Le jour... C'est vrai, il s'était levé durant leur combat. Il ne l'avait même pas remarqué.

Arrivant près de sa compagne, Fenris posa un genou à terre. Il glissa une main sur sa joue, emportant avec elle quelques mèches de cheveux. Il lui sourit, plus franchement cette fois. Lorsqu'il fut certain qu'elle était pleinement avec lui, il lui lança une petite pique, pourtant prononcée sur un ton très doux.

-Tu en as mis du temps.

Il savait qu'elle reviendrait. Il n'avait pu s'empêcher de craindre d'avoir tord mais sa raison lui disait qu'il avait vu juste. Le seul obstacle entre elle et le monde des vivants, c'était cette magie qui faisait se lever les morts. Il fallait qu'elle disparaisse. Alors, et alors seulement, elle pourrait reprendre possession de son corps.
Finalement, un soupir de soulagement s'échappa des lèvres de l'Aigle. Il en oubliait presque sa douleur tant il était rassuré de la voir avec les yeux ouverts.

L'expression de Fenris reprit tout son flegme habituel lorsque la drow attira son attention, demandant où se trouvait leurs montures. Gallen ne pourrait certes pas marcher et, de toute manière, l'ex-cavalier n'irait pas bien loin non plus dans son état. Les lèvres du guerrier se muèrent alors en un rond parfait et un sifflement semblable à si méprendre à un chant d'oiseau raisonna tout autour d'eux. Il tendit l'oreille, attendant une réponse. Rien.
L'Aigle se leva, prenant appui sur la caisse contre laquelle était appuyée Halie. Il fit quelques pas en direction de la forêt et siffla de nouveau. Après quelques secondes, un hennissement se fit entendre et Fenris tourna la tête dans sa direction. Apparemment, les juments avaient remonté la rivière et les nécromanciens ne les avaient pas vu ou n'avaient pas prêté attention à elles. Toujours était-il que la réponse d'Inysiëis à son appel n'était pas un cri de détresse et après quelques instants, elle apparut à leurs yeux, sa sombre crinière volant au vent, se détachant de sa peau couleur jaune clair. Elle resta à l'orée de la forêt, fit volte-face, hennit de nouveau, refit quelques pas en direction de son cavalier puis s'arrêta et regarda derrière elle.

-Maeghan est effrayée. Elle n'est restée avec Inysiëis que parce qu'elle a fait preuve de beaucoup de sang froid mais elle a peur de venir jusqu'ici.

Fenris s'était à demi tourné vers Halie pour lui expliquer le comportement quelque peu inhabituel de son amie. Au cours de leur voyage, les deux juments avaient eu le temps d'apprendre à se connaître et avaient même tissés quelques liens. Ils n'étaient certes pas aussi forts que ceux qui unissaient la Mathandil et son cavalier mais Maeghan lui reconnaissait une certaine autorité dans certains domaines du fait de son expérience guerrière. Elle l'écoutait et la suivait et c'était pourquoi Inysiëis essayait désormais de lui faire comprendre que tout danger était écarté et que leurs amis avaient besoin d'elles afin de la faire venir.
Finalement, après quelques instants, la seconde jument apparut, trottant sans grande conviction dans la direction de la Mathandil. Voyant que cette dernière avait raison, elle accéléra brièvement le pas et progressa vers le centre du campement avec un peu plus d'assurance. Le sol était certes couvert de cadavres mais, au moins, aucun d'eux ne bougeait plus...
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMer 22 Mar 2017 - 1:31

Malgré la culpabilité qui lui étreignait le ventre, elle sourit à Fenris, son regard captant le sien malgré la difficulté qu'elle avait à soutenir ce qu'elle pensait être un soleil brillant et qui n'était finalement qu'une piètre lumière blanchâtre du petit matin. Elle appuya légèrement sa joue contre la main qui était venu la caresser, répondant à voix basse dans leur langue natale.

« Désolée... Je ferai plus vite la prochaine fois. »

Elle avait eu peur... Peut-être moins que lui, ou du moins pas de la même façon, mais elle n'en restait pas moins responsable de son état. Son regard coupable coula sur l'épaule démise du jeune homme, mais c'est sur son autre épaule que sa main se posa avec légèreté... Mais il n'avaient pas le temps pour ça.

Sur un hochement de tête, il partait vaquer à la récupération des chevaux alors qu'elle se relevait péniblement. Point positif : pas la moindre once de douleur. Dès qu'elle eu retrouvé son équilibre, elle boucla le plus important de ses affaires, attrapa un vague contentant, deux des bandes découpées la veille dans les vêtements précieux par l'étrange chef de groupe et se dirigea vers Gallen.

« Aidez les autres à rassembler les vivres. Ce que nous ne pourrons emporter sera manger en moins d'une heure. Je m'occupe de lui. » lança-t-elle à la drow qui était resté un petit moment à observer son camarade humain comme une poule devant un couteau.

Sans prêter plus d'attention à la daedhel ni revérifier attentivement les blessures qu'elle avait déjà pris tout son temps à examiner, Halya s'agenouilla à demi, saisit le bras du jeune homme et le manipula sans hésitation pour le plaqué contre son torse dans la position bien particulière qu'elle avait essayé de lui faire adopter un peu plus tôt. Il grogna de douleur mais elle ne prêta attention à aucune de ses réactions avant d'avoir fixer son bras avec l'une des bandes. Le tout n'avait pris que quelques secondes puisque l'auscultation et la réflexion étaient déjà faites depuis longtemps.

« Essaie de respirer lentement et par toutes petites inspirations. La douleurs diminuera. » précisa-t-elle alors en fouillant dans sa sacoche de ceinture pour en tirer un petit sac de tissus dont elle sorti deux pincées de poudre ocre à l'odeur peu ragoutante. Dans le contenant en ferraille qu'elle avait récupéré, elle laissa gicler l’équivalent d'une bonne gorgée d'eau et mélangea du bout des doigts... l'odeur devenant de plus en plus infecte. Et comme ultime preuve rassurante de la mixture, elle tendit le tout aux lèvres du jeune homme qui suffoquait toujours. « C'est aussi mauvais que ça en a l'air mais ça devrait limiter l'hémorragie et calmer un peu la douleur. » Elle eu un sourire mêlant compassion et fierté, aidant l'humain à tenir le broc pour boire d'un trait la mixture infâme.

C'était tout ce qu'elle pouvait faire... Elle n'était pas une guérisseuse émérite. Tout juste parait-elle au plus pressé avec les rudiments humains que Kaelan lui avait appris en quelques décennies. Elle hocha la tête son sourire redoublant à l’intention du petit gars avant d'échanger un regard de reconnaissance avec celui qui le soutenait.

« Surveillez qu'il bouge le moins le torse en attendant qu'on trouve un moyen de le faire monter sur nos chevaux... et il faut qu'il respire lentement. » lui demanda-t-elle encore avant de se relever.

Elle passa les quelques minutes suivante à aider tout le monde à récupérer ce qu'il y avait de plus important avec un dynamisme à toutes épreuves là ou tous croulaient de fatigue ou tout simplement de douleur. Il n'y aurait cependant pas trente-six solutions pour hisser le beau monde qui en aurait besoin sur les juments... et pour Gallen, l'opération allait être risquée.

Avant qu'ils ne s'y risque, dernière étape pour quitter les lieux, elle avisa son compagnon près de leur monture.

« Fenris ! »
appela-t-elle a quelques pas pour attirer son attention « Il faut remettre ton épaule tant que c'est chaud, tu sais ? Le reste ne se remettra pas en place sans ça... et plus on attendra, plus ce sera douloureux. »

L'opération ne prendrait que quelques secondes... mais serait extrêmement douloureuse étant donné l'état de ses muscles. Alors c'était à lui de choisir s'il préférait que ce soit fait maintenant ou une fois arriver dans leur hypothétique refuge. Dans un cas comme dans l'autre, elle se tenait prête à repartir.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMer 22 Mar 2017 - 18:52

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« Aidez les autres à rassembler les vivres. Ce que nous ne pourrons emporter sera manger en moins d'une heure. Je m'occupe de lui. » Lança l'elfe à T'sisra, qui après son rapide examen du jeune homme, et sans ajouter quoique ce soit, se dirigea vers la caisse où ils avaient entreposé les rations de nourritures.

Rejointe par Garrick, qui lui rendit son arme par la même occasion, les deux survivants, qui n'étaient pas dans un état des plus critique, s'attelèrent à remplir trois sacs de provisions avec ce qu'ils pouvaient. Rien de transcendant, étant donné qu'une partie des vivres avaient pris la flotte, mais de quoi contenter leur faim quelques jours durant. La jeune daedhel fit un détour par le tas de bandages, déchirés dans les soieries venues du Sud, pour en récupérer quelques uns, qui seront sans aucun doute nécessaires.

De son côté Gallen obéissait sans rechigner à l'elfe, il haletait, et retenait ses larmes faisant bonne figure malgré la tournure que prenaient les choses. Toujours soutenu par Dagobert qui n'osait plus approcher la drow d'ailleurs.

« Essaie de respirer lentement et par toutes petites inspirations. La douleurs diminuera. » Conseillait l'elfe en préparant une mixture à l'odeur entre le vomi et le pourri.

_ Oui... Oui... Souffla-t-il d'une voix tremblotante, en tendant une main fébrile vers le récipient.

« C'est aussi mauvais que ça en a l'air mais ça devrait limiter l'hémorragie et calmer un peu la douleur. » Expliquait-elle en aidant Gallen à boire, tandis que ce dernier toussotait dans le broc par moment.

_ Dégoûtant. Confirma-t-il dans une grimace et un sourire forcé.

Dagobert aussi retroussaient les narines à l'odeur, en regardant Gallen d'un air grave. Il se sentait bien chanceux, lui qui n'avait aucune égratignure, mais aussi bien honteux d'avoir fuit le plus rapidement possible pour se tenir loin des ennemis.

« Surveillez qu'il bouge le moins le torse en attendant qu'on trouve un moyen de le faire monter sur nos chevaux... et il faut qu'il respire lentement. »

_ Ouais, je veillerai sur lui. Vous faites pas d'souci pour ça. Affirma-t-il en prenant sa mission très à cœur. Hein mon gars ? Demanda-t-il à Gallen avec un sourire compatissant. On va s'en tirer comme des chefs. Tu vas voir.


◈ ◈ ◈


Les elfes s'occupaient des chevaux, alors prêts à partir. T'sisra et Garrick les rejoignaient avec des sacoches de vivres et de bandages, ils avaient fourré tout ce qu'ils pouvaient dedans. Rien ne leur serait inutile dans pareille situation.

_ On ne peut s'attarder plus longuement, si d'autres viennent nous ne passerons pas la matinée, dit-elle aux elfes et à Garrick, il va falloir charger les blessés sur les montures, et reprendre la route. Conclut-elle en se tournant vers Fenris. Soigner votre bras et votre épaule me sera une simple formalité, dès lors que nous aurons trouvé un abri. Expliqua T'sisra avec un léger sourire.

Et les vents soufflaient de plus en plus fort. Et les nuages s'apprêtaient à cacher le soleil rouge qui se levait sur les Hortles, amenant déjà une légère bruine qui se faisait, pour l'heure, très discrète.

_________________

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeSam 25 Mar 2017 - 21:27


Tandis qu'Halie soignait le jeune Humain, Fenris attendait que les deux juments le rejoignent. Là, il leur parla de longues minutes dans la langue chantante des elfes, cherchant à leur expliquer ce qu'il s'était passé et essayant de les rassurer car tout était. Néanmoins, ils devaient quitter les lieux au plus vite et, pour cela, ils avaient besoin d'elles. L'un de mortel et lui-même étaient blessés et ils ne pourraient voyager sans leur soutien. Se tournant vers Maeghan, il lui expliqua pour quelles raisons ce serait elle qui devrait porter Gallen. Inysiëis n'avait pas de rennes ni d'étriers à sa selle et les Humains ne savaient pas monter à cheval sans cela. Ce serait donc à elle de s'occuper d'eux.

La Mathandil s'était arrêtée devant Fenris, l'effleurant de la tête. Elle réclamait caresses et étreintes comme il savait si bien le faire. Elle se montra des plus douce, sentant la douleur qui était la sienne. Elle était inquiète et son cavalier le savait. Il lui parla à voit basse pour la rassurer. Il n'avait certes jamais connu pire comme blessure, celle-ci dépassant de loin les carreaux des drows, mais il était en vie et il serait soigné avant la nuit. Il en baverait mais il s'en remettrait.
Longeant le corps de la jument, il lui porta moult attentions, caressant et tapotant son encolure. Après quelques minutes, il posa son front sur elle et elle ne bougea plus d'un cil. Elle le sentait épuisé. Il lui avait dit que tout irait bien et elle voulait le croire mais elle sentait qu'il n'était pas au mieux. Et elle était inquiète.

Fenris demeura ainsi quelques secondes. Ou bien quelques minutes, il n'aurait pas su le dire. La seule chose qui put le sortir de cette état de somnolence fut l'appel d'Halie. Il releva alors la tête, un peu surpris et posa sur sa compagne un regard fatigué. La traversé de la rivière au petit matin, la route de la journée, le combat durant toute la nuit, la douleur de sa blessure et la quantité de sang qu'il avait perdu... Il avait de quoi être fatigué mais il était encore debout au moins.
Il lâcha un soupir avant de répondre à sa bien aimée.

-Malheureusement, je ne pense pas que nous en ayons le temps.

Et du temps, il en faudrait pour le soigner. Il fallait tout d'abord retirer sa cuirasse et sa chemise puis replacer son épaule avant de recoudre les plaies qui en avaient besoin et le bander. Bien sûr, il était de l'avis d'Halyalindë, sans compter qu'il savait qu'il devrait y passer de toute manière et que repousser l'échéance n'apporterait rien de bon. Mais ils devaient partir...
Il lui adressa un sourire à la fois désolé, résigné et rassurant.

-Veux-tu bien m'aider à les seller ?

**********************

Lorsque la drow les interpella, les deux elfes avaient terminés. Après Halie ait mis les selles en place, ils harnachèrent leur équipement, leur matériel et tout ce qui leur serait nécessaire. Fenris finissait de vérifier que les sangles étaient suffisamment serrées. De toute façon, il leur faudrait les tendre de nouveau après une petite lieue.

-Soigner votre bras et votre épaule me sera une simple formalité, dès lors que nous aurons trouvé un abri.

Le regard de l'Aigle se posa aussitôt sur la drow. Son expression était à la fois dure et froide. Il avait déjà été touché par cette magie qui allait à l'encontre de tout ce qu'il chérissait. L'idée que cela se reproduise ne l'enchantait guère, même si c'était dans le but de le soigner. Il avait vu l'usage qu'elle en faisait, le corps d'Agghiba en était le témoin encore sanguinolent. Il n'appréciait absolument pas sa proposition mais il savait néanmoins qu'il n'aurait peut-être pas d'autre choix. De ce côté-ci de l'Olyia, il ne pourrait obtenir aucune autre aide et, dans son état, il était hors de question qu'il tente à nouveau de traverser la rivière. Une fois son épaule remise en place et ses plaies pansées, il pourrait y parvenir en restant sur le dos d'Inysiëis. En attendant, la traversée serait du suicide.
Posant son regard asymétrique sur sa compagne, il chercha à lire en elle comme pour savoir s'il aurait une autre option. Il était près à souffrir cent fois plus si cela pouvait lui éviter cette sombre magie...

Fins prêts, les deux elfes se dirigèrent vers le reste du groupe.
Inysiëis suivait son cavalier sans que celui-ci n'ait besoin de la tenir. Il n'avait eu besoin de que deux mots pour qu'elle comprenne et "obéisse", si on pouvait parler d'obéissance étant donné leur relation... Arrivé à proximité de Gallen, l'Aigle se tourna vers sa monture et lui parla à nouveau. Alors, la Mathandil se baissa, plia un antérieur, puis l'autre, et les postérieurs suivirent. Puis il se tourna vers Maeghan et lui demanda de faire la même chose, lui parlant un peu plus longuement. Elle s'y essaya, avec plus de difficulté. Encouragée par Inysiëis et guidé par quelques toucher de pied de Fenris, elle finit par se mettre dans la même position. et attendit, bien moins patiente que son amie.
Le "dresseur" de chevaux se tourna vers le marchand qui soutenait toujours Gallen et lui fit signe d'approcher. Ils n'eurent aucun mal à installer le jeune homme sur la monture et, maintenant toujours le malheureux, l'Aigle fit se relever la jument avant de se tourner vers Dagobert.

-Vous montez avec lui ?

Le marchand fut un peu surpris mais Fenris entreprit aussitôt de s'expliquer.

-Il ne pourra pas tenir seul. Il lui faut quelqu'un pour rester en selle et nous devons partir vite et loin. Je ne peux pas l'aider et vous êtes le moins endurant de nous tous.

Finalement, Dagobert se mit en selle, avec un peu d'aide. Il y eut bien une remarque comme quoi il aurait pu attendre qu'il soit monté pour faire se lever la jument mais l'Aigle y répondit sans la moindre difficulté.

-Et comment aurait-elle pu se lever avec vous deux sur le dos ?

Oui, à la réflexion, ce n'était pas idiot...
Pendant que le marchand peinait à se hisser en selle, Fenris, ne pouvant l'aider, enjamba Inysiëis qui se leva aussitôt avec une infinie douceur, tâchant de ménager autant que possible son cavalier. Comparé à Maeghan, elle était bien plus chargée mais les deux elfes avaient déjà prévu qu'elle ne porterait qu'une seule personne. Il était donc normal qu'elle transporte davantage de matériel pour y pallier.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeDim 26 Mar 2017 - 17:00

Malgré son état, Fenris trouvait encore le moyen de se faire rassurant... Elle lui sourit en acquiesçant à sa demande, allant chercher l'équipement de leurs montures à grands pas. Le travail était rapide… et habituel compte tenu de la durée de leur voyage. Mais lorsque l'étrangère vint rassurer le cavalier en lui promettant des soins rapides, elle laissa l'ajustement du filet de Maeghan pour se rapprocher d'eux. Elle allait remercié leur compagne d'infortune lorsqu'elle remarqua le visage de son amant. Elle ne lui avait peut-être jamais connu une expression si dure…

Elle croisa son regard, comme s'il espérait qu'elle aurait autre chose à proposer… Mais à part le temps, elle n'avait rien dans ses poches qui pouvaient changer son état… et ils ne pouvaient pas fausser compagnie aux humains sous peine de condamner le jeune homme blond à une mort aussi rapide que douloureuse, ce qu'elle refusait quoi qu'il en soit.

De plus, même si elle pouvait comprendre que Fenris redoute la magie de la daedhel, cette dernière n'avait pour l'instant utiliser ses capacités que pour détruire des non-morts et protéger son groupe. Elle n'avait pas relever de corps ni utiliser ses pouvoirs pour contraindre un être vivant comme avait essayé de le faire le nécromancien. Certes, son dernier sort était aussi destructeur qu'impressionnant en plus de prouver qu'elle touchait à la nécromancie… Mais elle doutait que leur Régent en personne n'en aurait pas fait autant pour sauver des amis… Si tant est que cet homme ait déjà eu des amis… Et elle refusait que Fenris souffre inutilement après ce qu'il avait déjà vécu cette nuit…

« Merci. » dit-elle simplement à la drow à la place de Fenris, rompant un instant leur échange silencieux. Elle se tourna une nouvelle fois vers lui alors que leur amie du jour s'éloignait. « Elle a risquée sa vie autant que nous. Confiance ou non, elle mérite au moins notre considération à cet égare, tu ne crois pas ? » lui murmura-t-elle en elfique

« Je sais. » répondit-il, gardant le regard posé sur le dos de l'eldéenne un court instant. « Mais j'ai du mal pour une fois... »

Leur regards se croisèrent une dernière fois avant qu'ils retourner à leur tâche. Elle lui sourit, espérant que cela ne serait pas trop difficile pour lui de marcher de concert avec cette étrangère.

Après Eraison. Après Ellyrion. Après avoir voyager de Thaar à Sol'Dorn. Elle ne connaissait peut-être rien de l'utilisation de la magie, mais elle en avait vu des facettes abjectes et malsaines… comme elle en avait vu de magnifiques miracles. Les mages, à ses yeux, ne valaient pas mieux ou moins bien que n'importe quel autre personne. Elle ne les haïssaient pas plus pour des connaissances sombres qu'un autre pour la possession d'une épée. Pour l'instant, et même si Halya comptait bien continuer à protéger leurs arrières à tous les deux que ce soit des Wandrais, des humains ou de cette magicienne, la deadhel s'était montrée curieusement honnête et n'avait rien fait de particulièrement immoral du point de vue de l'ardamirienne… Mais ce point de vue était sûrement tronqué de bien des façons après tout…

Tous furent bientôt en route. Halya était toujours aussi surprise de la facilité avec laquelle Fenris se faisait obéir des chevaux. Maeghan était dressée, bien sûr, mais elle n'avait jamais appris a faire autre chose que se déplacer d'un point A à un point B en obéissant aux sollicitation de son cavalier. Dès qu'il fut en selle, elle s’assura que les deux cavaliers mal en point tenaient le coup, toujours légèrement inquiète, mais ils ne pouvait toujours rien faire d'autre alors...

Les deux juments, bien que chargées, pouvaient au moins prendre leur temps, histoire de ne pas distancer les piétons qui portaient aussi leur lot de fatras. Halya avait insisté pour se charger du plus lourd étant donné l'état de fatigue général dont elle souffrait bien moins que les autres, et malgré son teint morbide et l'inexplicable inconscience dans laquelle elle était restée tout le long de la bataille, personne ne s'était battu pour la faire changer d'idée.

Sur les premiers mètres, après avoir flatté une dernière fois l'encolure de Maeghan et tenter de remonter le moral de Gallen, elle se tourna vers le guerrier humain et la daedhel, tout comme elle campés sur leurs jambes.

« Vous avez d'explorer les lieux avant que nous arrivions ou nous marchons à l'aveugle ? »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeDim 26 Mar 2017 - 22:55

Été, Tariho, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


Les nuages camouflaient déjà une bonne partie du soleil levant, et la bruine s'intensifiait légèrement. Les blessés avaient été chargés sur les équidés, sous l’œil expert du taledhel qui murmurait à l'oreille des chevaux. Le départ était proche. La daedhel contemplait le champs de bataille, marchant au milieux dans cadavres, et s'arrêta un instant près d'un Siegfried quasi exsangue. S'il avait terminé ici, et dans cet état, c'était en partie par sa faute. La mort n'aura été qu'un juste retour des choses le concernant, lui qui était portait la responsabilité de l'état de tous les autres.

Peu de temps après, le groupe se mit en marche pour le Nord, remontant le fleuve. Il leurs fallait trouver un endroit où se reposer et se soigner, car au loin se dessinaient déjà des zébrures lumineuses et menaçantes dans la lourde et noirâtre masse nuageuse. Spectacle qui, comme chacun pouvait le remarquer, mettait la drow dans un état d'inquiétude qu'elle ne parvenait pas à cacher.

« Vous avez exploré les lieux avant que nous arrivions où nous marchons à l'aveugle ? »

T'sisra tourna la tête vers l'elfe, tandis que Garrick répondait :

_ On est resté près du rafiot. En fait ils se mettaient sur la gueule tous, histoire de châtier le responsable de c'bordel. Soupira Garrick, en secouant la tête, les traits tirés de sa nuit plus qu'agitée. Mais toi, noiraude, t'es allée plus loin non ?

T'sisra commença par hausser les épaules, et jeta un autre coup d’œil à l'orage qui se profilait.

_ Jusqu'à l'orée de la forêt. En somme, nous avançons bien à l'aveugle. Mais il vaut mieux ça que de rester ici. Si ce ne sont pas de nouveaux hommes des Hortles, ce seront des bêtes attirées par l'odeur du sang qui nous tomberont dessus.

« Et mieux vaut que nous les évitions, je préférerais ne pas avoir à en tuer. »

_ Vous n'êtes pas blessée vous ? Demanda-t-elle, changeant brutalement de sujet.

« Non. Enfin... » elle hésita quelques instants avant de continuer. « Je n'ai pas été blessée cette nuit. Grâce a vous d'ailleurs. Je ne sais pas exactement de quoi était capable ce vieil homme, mais il était puissant... plus que vous peut-être. »

T'sisra haussa les épaules, marchant lentement à hauteur de Garrick.

_ Possible, je ne saurais vous le dire. Mais il est mort désormais, lui. Quant à ses homologues... Ils ne doivent pas être en reste non plus en matière de magie. Je ne crains qu'une chose, c'est qu'ils reviennent.

« Qu'ils veuillent revenir ou non, pour l'instant ils sont loin. » répondit l'elfe du tac au tac avec le plus grand des aplombs.

La daedhel esquissa un léger sourire, bien que la cœur n'y était pas réellement, elle ne pouvait être qu'heureuse de pouvoir tenir la conversation, encore un seul morceau.

_ Et pour votre ami ? Demanda-t-elle en baissant d'un ton, désignant discrètement le cavalier sur sa monture. Il faudra bien que je soigne sa blessure à un moment où à un autre.

Contrairement aux humains et à la daedhel encore debouts, Halya n'avait rien perdu d'important cette nuit là et nulle pitié ou comisseration n'était dans son tempéremment. D'un autre côté, un fin sourire étira ses lèvres quand l'elfe noire en vint à Fenris.

« La magie que vous avez montré tout à l'heure le trouble. » répondit-elle à voix basse. « Nous en avons une très mauvaise opinion. Mais il sait être pragmatique quand il faut. De toute façon sa vie n'est pas en danger. Je me fais bien plus pour votre ami... Gillen? »

_ Gallen, corrigea T'sisra en jetant un regard inquiet à ce dernier, il s'en sortira. Affirma-t-elle simplement. Et concernant la magie, je peux comprendre vos a priori, d'autant que mon physique ne doit pas vous engager plus que cela à la confiance. Mais rien n'est tout blanc ou tout noir, il y a toujours des nuances, ou des excentriques comme disent certains.

La jeune daedhel jeta un coup d’œil derrière elle, et ce n'était pas pour vérifier que rien ni personne ne les suivait, mais bien pour observer les nuages dans le lointain.

« Pour ma part, votre apparence ne me pose pas plus de problème que celle de vos camarades. J'espère juste que le sacrifice que vous avez fait n'est pas trop conséquent... Trois ou quatre heures tout au plus. » finit-elle sur le même ton.

_ Sacrifice ? Demanda-t-elle arquant un sourcil, avant d'acquiescer pour la suite. Je déteste l'orage, et il me le rend bien.

L'air bougon de la drow concernant l'orage arracha un nouveau sourire à l'elfe.

« Attirer la foudre n'est pas un passe-temps très ordinaire pourtant... Enfin... Pour le reste, c'est bien ce que vous avez dit non? Je suis un peu rouillé, vous excuserez, j'espère, mon manque de pratique. »

Elle esquissa un léger sourire.

_ Non, je n'attire pas la foudre, je ne l'aime pas. Le tonnerre me terrifie. Dit-elle sur un ton plat.

« En Ardamir, nous disons que les orages sont dues aux disputes entre Kÿria et Arcamenel... Une façon assez... » elle s'arrêta pour cherche le mot correspondant... sans succès... « Enfin bref. Ce sont des dieux qui parlent fort entre eux. »

Manqué... Elle fronça le nez.

« En elfique c'était une bonne blague pourtant... »

_ Je vous crois sur parole. Répondit l'arcaniste dans un sourire. Mais vous prêchez une hérétique. Je n'accorde pas grande importance aux dieux. Je préfère croire en la force des mortels que nous sommes.

« Dans ce cas je ne vous embêterai pas plus avec ce sujet. Même si je trouve ça assez surprenant. Je n'avais jamais entendu parler de daedhel qui ne soient pas de fervents fantiques... remarque étant donné votre compagnie ce ne devrait pas m'étonner outre mesure. »

_ On m'aurait fait la peau, au Puy, pour ça. Quant à ces messieurs, je les ai rencontré  à peine quelques heures avant de nous échouer. Disons que nous sommes tous des camarades d'infortune.

L'elfe ne dissimula pas sa surprise.

« Mais que faites vous dans les Wandres dans ce cas? »

_ Je rejoins le Zagazorn. J'ai un ami nain, qui je l'espère, s'y trouve en ce moment même. Disons que, depuis notre départ du Puy, nos routes ont été séparées par la force des choses, mais nous comptons bien nous retrouver là-haut, dans le pays nain.

« Et vous ne craignez pas d'être renvoyée rapidement étant donné les déboirs qu'ils ont avec nos deux peuples? »

_ Citez-moi un peuple qui n'a pas eu de déboires avec le miens.

« Vous marquez un point... » acquiesça-t-elle en fronçant les sourcils sans rien ajouter.

T'sisra haussa les épaules.

_ On fait avec ce qu'on peut. Déclara-t-elle avec un sourire amusé. D'où est-ce que vous venez ? En Anaëh.

« D'une cité proche de la frontière Naélisienne. Ardamir. Mais cela fait près d'un mois que Fenris et moi voyageons. »

_ Je vois, dit-elle en fronçant légèrement les sourcils sous la réflexion, à peu près. J'imagine que ça doit être dur de quitter son chez soi, pour vous. Mais vous le faites pour le loup géant, si j'ai bien compris.

Elle hocha la tête, un brin plus sombre.

« C'est ça. Autant pour lui que pour les autres. Il a déjà tuer au moins une personne d'après les traces que nous avons trouvé. »

La daedhel tresaillit. L'idée de tomber sur un loup qui faisait trois ou quatre fois la taille de ses congénères habituels n'enchanterait personne.

_ J'espère que vous finirez par le trouver, avant qu'il n'arrive malheur, à lui ou à d'autres qui croiseraient sa route.

Halya acquiesça d'abord sombrement avant de soupirer, se secouant un peu.

« On s'en sortira. Pour l'instant j'aimerai surtout qu'on trouve une grotte. Une cabane avec un feu de camp et des vivres, ce ne serait pas mal non plus, mais je pense que c'est trop en demander... »

_ Une grotte fera l'affaire, nous serons au moins au sec. Confirma-t-elle avec un sourire, avant de jeter un œil à Gallen qui luttait pour rester éveillé. Je vais aller voir comment il va.

L'elfe acquiesça, se retenant d'en faire de même avec Fenris pour jeter discrètement un œil à l'Anaëh qui s'éloignait rapidement... Et avec elle, la symphonie diminuait autant que son anxiété grimpait.


◈ ◈ ◈


Une exploration sans filet, sans connaissance du terrain, sans destination autre que le Nord. C'était, de toute manière, leur seule option viable. Et voilà qu'ils marchaient depuis bien trois heures et demi, et que les nuages les avaient enfin rattrapés. La pluie s'abattait sur la région, et un tonnerre pas si lointain grondait. La daedhel avait pressé le pas, et ce malgré la fatigue, elle voulait fuir l'orage et s'en cacher, quitte à s'enterrer vivante. Fort heureusement, nul besoin de pelle. La forêt s'était éclaircie, sur une clairière marécageuse, qui abritait un amas de rocailles prise d'assaut par la mousse spongieuse et les herbes folles. Une caverne ! De quoi s'abriter de la pluie et des éclairs. Voilà leur salut, un endroit au sec qui leur permettra de se reposer un moment, et panser leurs blessures.


Traversant une étendue de terre bouseuse et flaques d'eau stagnantes, dégageant une odeur de rance et d’œuf en décomposition, les survivants approchaient de la cavité rocheuse. Son entrée était large, et de petites inscriptions quasiment effacées ornaient la roche. L'intérieur, lui, était sombre et assez grand, il semblait y avoir de quoi tous s'abriter des intempéries.

Dans le fond de la caverne, se dessinait une ouverture dans la roche, comme une fissure, bien moins large que l'entrée de la caverne, de manière à ce qu'à peine une personne à la fois ne pourrait s'y glisser, et qui semblait mener plus profondément. Juste à côté gisait un squelette encore habillé de ses haillons rongés par le temps. Il semblait garder l'endroit depuis des lustres. Peut-être des décennies ? Ou bien siècles ? Difficile à dire. Et les araignées avaient tissé leurs toiles sur lui depuis bien longtemps. Le cadavre tenait entre ses mains osseuses un bouquin aussi vieux que lui, et en mauvais état, dont la couverture était marquée d'une tête de mort peu engageante.

_ Il attendait le beau temps l'gus. Et il attend toujours ! Lâcha Garrick, qui visitait la caverne, faisant quelques pas ci et là.

_ Tu vois quelques chose d'autres ? Demanda T'sisra qui se tenait à l'entrée de la grotte.

_ J'vois que si tu veux descendre encore plus, tu peux. A condition d'avoir fait un régime avant de venir. Sinon... Pas grand chose.

_ Ce n'est pas plus mal. Qu'est-ce que vous en pensez ? Demanda la daedhel en se retournant vers les autres.

Dagobert n'en pouvait plus, son fessier lui faisait un mal de chien. Gallen n'en pouvait plus lui aussi, mais pour des raisons autrement plus sérieuses, et son état ne cessait d'empirer.

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Dernière édition par T'sisra Do'ath le Mar 28 Mar 2017 - 22:37, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 27 Mar 2017 - 13:17

En temps normal, Fenris aurait pu parfaitement suivre la conversation d'Halie et de la drow, même concernant la partie à voix basse. Mais ce jour-là, quelque chose d'autre le préoccupait bien plus que d'écouter ses voisins... Après quelques posés de pied raté, elle avait vite compris qu'elle devait continuer de ménager son cavalier. Il n'avait certes pas crié mais elle n'en avait pas besoin pour savoir ce qu'il ressentait. Le moindre à-coup lui était douloureux et elle souhaitait se montrer aussi méticuleuse que possible. L'Aigle était conscient de l'attention qu'elle lui portait, tout comme il était conscient que son action les retarderait à la longue. Il lui demanda donc de ne pas se soucier de lui en lui assurant qu'il tiendrait le coup.
Ainsi, la jument avança à son rythme, au détriment de Fenris usait lentement ses réserves d'énergie. Au fur et à mesure que le groupe progressait et que son corps refroidissait, son dos se voûta, tout particulièrement du côté de son épaule endommagée. Avec le froid que la pluie apporta, sa main, déjà glacée, se para de quelques couleurs bleutées au niveau des ongles. Cela faisant un moment qu'il n'avait pas été capable de la bouger et la position de son bras ne jouait pas en sa faveur. C'était toutefois le même moyen pour qu'il souffre le moins possible en attendant d'être soigné.

******************

La journée avança, longue et pénible. Les trombes d'eau qui tombaient sur eux ne rendit pas le voyage plus aisé. Il se révéla même pénible pour les juments qui, chargée comme elles l'étaient, glissaient de manière récurrente. La pluie glacée s'immisçait sous la cuirasse de Fenris, le piquant tout d'abord avant de finir par endormir les muscles de son épaules. Soulagé, il parvint à se redresser progressivement, jusqu'à se tenir presque droit. Ses yeux n'en étaient pas moins fatigués et il lui tardait de pouvoir se reposer une minute.
Même si sa blessure était autrement plus grave, la situation lui semblait bien plus facile à vivre que celle dans laquelle il s'était retrouvé avec Halyalindë. Pas de troupes ennemies aux trousses. Quelques réserves de vivres déjà constituées. Et la perspective de pouvoir obtenir des soins rapidement, même si elle ne l'enchantait guère.

Malgré le terrain marécageux, les deux juments n'eurent nul besoin d'être libérées de leur fardeau. Inysiëis passa devant Maeghan et, avec l'aide de son cavalier, elle parvint à trouver un chemin sûr à travers la boue. Elles se salirent un peu les sabots mais sans pour autant se retrouver avec une jambe entièrement coincée.
Une fois devant l'entrée de la grotte, le petit groupe attendit à l'entrée que la première pièce soit inspectée. Ou bout de quelques minutes, la drow se tourna vers eux, leur demandant leur avis. La réponse vint bien assez vite.

-Nous n'avons pas vraiment le choix. Et votre ami n'attendra pas plus longtemps. Ajouta-t-il en jetant un regard sur le pauvre Gallen.

Oubliant l'état de son épaule gelée, Fenris descendit de monture, confiant. Inysiëis hennit avant même qu'il ait atteint le sol, inquiète de le voir ainsi négliger son état. Mais l'Aigle fut bien vite rappeler à la réalité lorsque ses pieds retrouvèrent la terre boueuse. Le choc de ce contact vibra jusqu'à sa blessure et il lâcha un cri avant de s'appuyer contre sa jument pour ne pas tomber, sa main valide se refermant sur son bras. Il demeura ainsi plusieurs secondes, le temps que la douleur passe. On vint le voir et il lâcha quelques mots, les dents serrées.

-Ce n'est rien. Hmpf... J'ai oublié la douleur juste une seconde...

Le froid vint bien assez vite refaire son office et son mal se dissipa. Lorsqu'il se sut en état, il détacha son dos de sa jument et se tourna vers Dagobert.

-Descendez. Je vais la rallonger comme tout à l'heure.

Le marchand obéit et atterrit aussi maladroitement que lourdement sur le sol. Fenris rejoua alors les illusionnistes et Maeghan se retrouva sur le sol le temps que l'on retire Gallen de son dos. Dès que cela fut fait, elle se releva aussitôt. L'Aigle la remercia autant pour avoir suivi ses indications que pour avoir accepter de porter deux étrangers mortels durant tout ce temps. Puis il prit ce qu'il pouvait sur la salle d'Inysiëis et se dirigea vers la grotte. Il ne pourrait plus être d'une grande aide désormais car ses jambes ne le portaient plus que par miracle.
A l'intérieur, Fenris découvrit le squelette. Son âge était si indéfinissable qu'il en venait même à se demander s'il ne tomberait pas en poussière si par malheur l'un d'eux venait à le toucher. Quant à son livre, pour l'heure, il faisait naître plus de plaisanteries que de curiosité dans l'esprit de l'Aigle qui haussa des sourcils surpris de voir que les wandrais savaient lire. Toutefois, si la pensée était là, aucun mot de sortit de sa bouche. Son regard bicolore parcourra brièvement le reste de la pièce et il constata qu'il n'y avait aucun autre signe de civilisation en dehors de ce corps. Il se trouva donc un coin où poser le peu d'affaires qu'il tenait dans sa main valide avant de prendre appui sur le mur pour laisser ses jambes céder lentement.

Tandis que tous s'affairaient autour de Gallen ou avec les chevaux, de son côté, Fenris commença à s'occuper de lui-même. Il fit glisser son écharpe de fortune par-dessus sa tête et laissa son bras retomber lentement et douloureusement sur ses jambes. Tandis qu'il tentait de défaire seul le nœud autour de son poignet, il s'inquiétait de ne plus ressentir aucune sensation. Peut-être était-il simplement engourdi... Tout du moins, c'était ce qu'il espérait. De son côté, sa manche avait perdu cet aspect rouge vif pour prendre une teinte jaunâtre. La pluie avait lavé le tissu et son sang n'était pas venu l'imbiber de nouveau, ce qui était plutôt une bonne nouvelle pour lui.
Après plusieurs minutes à se débattre avec ton atèle de fortune, il la posa enfin à côté de lui. Il prit sa main et tenta de la masser pour y faire circuler le sang et tenter de retrouver un tant soit peu de sensation... Il lui fallait encore retirer sa cuirasse et sa chemise et il aurait besoin d'aide pour cela. En attendant, il jeta un œil en direction de l'Humain blessé pour savoir comment il allait. Adossé contre le mur, il peinait à garder les yeux ouverts.
Nul doute qu'après ses soins, il tomberait comme une masse. Et plus ce serait douloureux, plus son repos serait proche de la perte de connaissance... Tout dépendait si Halie était capable de remettre son épaule en place ou s'il devait se résigner à accepter les soins magiques de la drow.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMar 28 Mar 2017 - 15:06

La truffe haute, Alpha semblait guetter quelque chose. L'odeur faisait ébouriffer les fourrure et battre l'humus à coups de pattes impatientes. Mais il ne donnait pas le signal. La mort était omniprésente. Une mort étrange et vicieuse. Le risque était grand, même pour la meute au complet. Il le savait mais la faim grondait également et le festin serait d'ampleur.

Ils s'étaient lentement approché depuis que la grande lumière s'était faites au-dessus de leurs têtes. A présent, ils n'avançaient plus, suspendus aux ordres de leur guide... Lui même rongé une fois de plus par la colère. Vagabond s'était assit, refusant d'avancer d'avantage. Le danger lui semblait trop grand... Et la prudence justifiée dont il avait fait preuve jusque là brouillaient les limites de la hiérarchie autant que ses capacités de chasseur. Il fallait être fort et rusé pour survivre en étant Solitaire. Pourtant, comme à son habitude lorsque ses supérieurs le rappelaient à l'ordre par morsure et bourrade de l'épaule, Vagabond s'était allongé, soumis pour demander pardon sans une once d'hésitation.

Cette fois, il était même allé jusqu'à se mettre sur le dos, montrant sa gorge... Lorsqu'une proie avait surgit d'un épais fourré. Un bipèdes-rapide, courant et soufflant en regardant derrière lui. Il poussa un hurlement de terreur lorsqu'il pris conscience des bêtes qui l'entouraient.

Avant qu'il n'ai put faire demi-tour, Nuit et Vent avaient fait craquer ses vertèbres et sa jambe de deux coups de crocs. Il s'affaissa sans un bruit, faisant frémir Vagabond. Il avait beau faire, il restait bousculé par de douloureux souvenir à chaque fois que ces créatures étaient proches... ce qui ne l'empêcha pas de manger. La meute se partagea la proie, Vagabond ne se rassasiant que parmi les derniers.

Cette fois, Alpha n'attendrait pas plus. L'appétit aiguillonné par cette entrée, les loups trépignaient de plus en plus. Ils se poussaient, se cherchaient, échangeant caresses et encouragement avant qu'un long hurlement ne gonfle au creux des arbres. Douze loups, s'élançant pour la chasse.

Ils cueillirent un autre bipède, rachitique, qui utilisa une force incompréhensible pour briser l'échine d'un membre de la meute qui déferlait quelques minutes plus tard sur les rives du fleuve. Plusieurs bêtes étaient là. Proies ou prédateurs, cela ne faisait que peu de différence car rien était plus grand que ceux qui ravagèrent le buffet de ces charognards. Ceux qui ne furent pas assez prompt à s'enfuir furent tuer. Ceux qui furent tué furent partagés au milieu de l’hécatombe. Des charognes bipèdes et quadrupèdes gisaient là, dans la boue. D'autres carcasses bien plus anciennes n'étaient même plus bonnes à manger. Tant d'odeurs s'entre-mêlaient malgré la pluie que nombre d'entre eux éternuaient à tour de rôle dans une étrange symphonie, pour chasser les relents désagréables de leurs museaux sensibles.


Repus et heureux de leurs prises du jour, ils s'établirent là. Des rations de nourriture étrange bordaient même le lieu massacre. Certains jouaient, d'autres se reposaient après cette course folle. Vagabond, lui tournaient aux alentours, intrigués par tout ce qui se trouvait là... tout ce qui criait que l'endroit avait été récemment occupé par des bipèdes. Leur odeur autant que leur carcasse le prouvaient.

Il s'arrêta soudain, se mettant à chercher frénétiquement au sol et sur les objets. L'une des louves du groupe de chasse s'approcha mais se fit renvoyer par un faux coup de dents. Elle glapit. Vagabond n'avait pas pour habitude d'être aussi agité ni aussi agressif. Sûre de son rang, elle se gonfla et gronda. Mais cette fois Vagabond ne se coucha pas. Il gronda de plus belle, les lignes sombres de sa toison blanche s'illuminant d'une couleur d'Au-Dessus lors des temps chauds. Quelques coups de pattes volèrent. Elle s'avoua rapidement vaincu, revenant humblement vers lui dès qu'il repartit à la recherche de cette chose mystérieuse qui le mettait dans tous ses états.

Soudain, il releva la tête, jeta un hurlement et s'éloigna à grands pas. Alpha jappa. En deux bonds les mâchoires de l'énorme loup se refermaient sur l'échine de son compère blanc. Cette fois il n'y aurait pas de demie mesure. Le nouveau venu devait apprendre l'obéissance...






Il était clair qu'ils ne trouveraient pas mieux... Et il était aussi clair que les montures devraient rester sous la pluie battante. Pendant que les autres s'occupaient des blessés, et après s'être assuré que Fenris allait bien malgré sa descente assez brutale, elle défit peu à peu les paquetages. Garrick fit mine de l'aider, mais elle lui conseilla plutôt de se mettre au sec, il avait beau être endurant, tous étaient déjà épuisé après les combats de la nuit, la marche n'avait rien arrangée, ils avaient tous une ou deux vilaine blessure à examiner – mis à part Dagobert – et quelques minutes de plus pour décharger les deux juments ne changeraient pas la vie de l'elfe.

Une fois le harnachement de cuir de leur monture ramené à l'abri avec le reste de leurs affaires, trempée jusqu'au os comme la plupart de ses compagnons d'infortune, Halya ébouriffa ses cheveux pour en retirer le surplus d'eau glacée. Deux bains froids en deux jours... elle n'en demandait pas tant ! Mais il y avait plus gênant qu'une armure ruisselante pour le moment.

« Tu as l'air aussi bien portant que moi... » sourit la guerrière en s'approchant de son compatriote pour alléger un peu l’atmosphère malgré le plis soucieux qui lui barrait le front. « Vous avez besoin de moi pour Gallen ? » lança-t-elle au humains, prenant les cas critiques dans l'ordre de leur gravité en repoussant ses considérations personnelles.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeMar 28 Mar 2017 - 22:38

Été, Tariho, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


« Vous avez besoin de moi pour Gallen ? » Lança l'elfe.

Le triage, comme l'appelle les guérisseurs et médecins, avait déjà commencé. On avait débarrassé rapidement le blessé de son haut. Les blessures de Gallen étaient importantes et nécessitaient une intervention des plus prompte. Dagobert tenait les jambes du jeune homme, et Garrick lui plaquait déjà les épaules au sol.

_ Il va falloir l'tenir.

Dagobert jurait à voix basse, les yeux rivés sur le blondinet qui serrait déjà les dents.

_ Il ne fait aucun doute que cela sera extrêmement douloureux. Mais au vu de la blessure, c'est le mieux que je puisse faire.

Et les quatre tournèrent la tête vers la rouquine au teint blanchâtre et aux longues oreilles.

« J'arrive. » dit-elle en venant prendre le poste qu'on lui réservait. Ils ne seraient en effet pas trop de trois pour maintenir le jeune homme en place... Bien qu'elle ne sache pas trop à quoi s'attendre de la part de la daedhel.

_ Tiens, appuie-toi de tout ton poids sur l'autre épaule. Lui dit Garrick avec un regard presque confiant.

_ Ca... Ca va aller, hein ? Demanda Gallen, vraiment pas l'aise et presque aussi livide qu'un cadavre.

« Personne ne devrait croire un médecin qui dit ' ça va piquer un peu '... Mais en l’occurrence... ça va piquer un peu. » répondit l'elfe assez incertaine de la suite mais peu encline à alourdir encore l’atmosphère.

Il acquiesça avec un sourire forcé, soufflant comme un bœuf, tandis que la main de la daedhel effleurait à peine sa blessure.

_ Pardonne-moi. Souffla-t-elle en fermant les yeux.

T'sisra inspirait tout aussi lentement qu'elle expirait, les yeux clos. Aucune émotion négative ne donnait l'assaut sur son cœur, faisant preuve d'un sang froid exemplaire, c'est le vide qui l'emporta. Rouvrant les yeux, l'arcaniste glissa doucement sa main dans la plaie jusqu'au poignet, et ses doigts courèrent sous la peau ondulante au rythme de leur avancée.
Dagobert vomit ses tripes entre les jambes de Gallen, qui lui, hurlait à la mort, tentant de se tortiller comme un vers pour échapper au doigté d'un gamin un peu trop brusque. Heureusement pour lui, Garrick et Halyalindë plaquait ses épaules au sol de toute leur force, sans quoi, il se serait fait plus de mal qu'autre chose.
Le regard concentré et fixe, la sombre semblait à des lieux de ce qui se passait dans cette grotte, où l'écho des cris de douleurs du patient se réverbéraient sur chaque paroi. Tandis que ses doigts s’infiltraient dans les muscles, elle referma sa main sur la côte brisée, qui appuyait contre le bas du poumon du jeune homme, menaçant de le perforer, et la magie opéra, au sens propre du terme. Tirant sur l'os pour le remettre en place, la brisure commença se rattacher avec l'autre partie, comme une étreinte douce et chaleureuse entre deux amants qui n'auraient jamais dû être séparés, pour se réunir à nouveau ne faire qu'un.

_ Put... Puteh... Jura le marchand entre deux haut le cœur.

L'arcaniste retira lentement sa main, à mesure que la plaie se refermait, comme si elle chassait ce corps étranger. Et son front perlait d'autant de sueur que celui de Gallen, qui se trouvait étrangement soulagé de sa blessure la plus grave, mais coincé sous la chape de plomb d'une fatigue intense.

_ Par les cinq... Soupira-t-il en laissant sa tête aller contre le sol dur et froid.

_ Bordel de pompe à cul tu veux dire... Corrigea Garrick qui palpait l'endroit où auparavant se situait la plaie. Et pour le reste ? Demanda-t-il à la drow avec des yeux de merlan frit.

_ Ces blessures là sont moins graves et peuvent attendre. Dit-elle, le teint presque pâle, en dressant un index ensanglanté vers le taledhel adossé à la paroi rocheuse. Mais la sienne, non.

Se relevant avec difficulté, la sombre fixa l'elfe, aussi expressive qu'une porte de prison. Elle suait à grosses gouttes, parce que l'effort, aussi bien physique que mental, l'avait poussé loin dans ses forces déjà bien entamées par le combat de la nuit.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeJeu 30 Mar 2017 - 8:28

-Tu as l'air aussi bien portant que moi.

Fenris répondit avec un sourire amusé, bien que dans son ton et ses yeux transpirait l'épuisement.

-Tant mieux si j'arrive encore à faire bonne figure.

Les nobles ne devaient jamais rien laisser paraître. Certes, l'Aigle n'était pas un noble comme les autres : Il exprimait ses sentiments par les mots, les gestes, les expressions du visage. Toutefois, il demeurait certaines situations dans lesquelles ni lui ni quiconque appartenant à un rang égal voire supérieur ne pouvait que se montrer naturel... Fenris l'était déjà plus que de coutume avec Halyalindë. Le voir parvenir à répondre sur le même ton de l'humour alors que son bras était à moitié arraché témoignait plus que jamais de sa véritable personnalité. Sa nature profonde.

Le cavalier ne s'offusqua pas de voir sa compagne l'abandonner pour aller aider aux soins de Gallen. Le jeune homme était bien plus proche du royaume de Tyra que lui et le tour de l'elfe viendrait bien assez tôt...
Au début, Fenris regarda ce qu'il se passait, observant chacun prendre place pour maintenir le pauvre garçon au sol. Ce dernier était mort de peur. Il n'y avait qu'à voir son visage pour le savoir et l'Aigle avait déjà vu trop de batailles pour son jeune âge pour reconnaître ce spectre qui passait dans ses yeux. Puis la Daedhel plongea sa main dans le thorax de l'Humain et le cavalier détourna le regard. Il n'était pas écœuré. Il était outré de voir une telle chose. Elle pouvait certes soigner mais pas avec les pratiques qu'il connaissait. Les mages de la vie en Anaëh avaient rarement du sang sur les mains...

Fenris conserva les yeux clos et la tête tournée, s'appuyant au mur sur son épaule valide. Tandis que le jeune homme hurlait à la mort, sa voix à lui se fit murmure. Ses mots à la sonorité chantante semblèrent s'envoler vers le ciel malgré les cris qui les étouffaient. C'était une prière adressée à Kyriä et sa sœur Tyra. Une prière pour ce qu'il s'était passé la nuit précédente, pour les âmes de ceux qui les avaient quittés dans d'aussi affreuses souffrances, pour protéger les survivants d'être à nouveau témoins de cette magie infâme qui allait à l'encontre de l'Œuvre. Une prière pour le garder de ces effets néfastes s'il devait se résoudre à laisser son corps être à nouveau manipulé par cette même magie si aucune autre solution de s'offrait à lui.

Et le couperet tomba.

-Ces blessures là sont moins graves et peuvent attendre. Mais la sienne, non.

A ces derniers mots, la prière de Fenris prit fin instantanément. Il rouvrit les yeux et se tourna vers celle qui venait de parler. Il la regarda se lever avec cette expression toujours aussi sévère sur le visage. Il la regarda se mettre debout et lui lancer un regard froid. Un regard propre à une mage en pleine concentration, évitant toute perturbation extérieure de quelque ordre que ce soit. Ses yeux descendirent ensuite le long de sa bras pour finir sur sa main rouge du sang du jeune homme qui reposait derrière elle.
Non, décidément, il ne voulait pas qu'elle le touche...

Halyalindë ne tarda pas à rejoindre son compagnon qui s'installa sur les genoux avec quelques difficultés, son bras ne montrant toujours aucun signe de vitalité. Chaque sangle qui maintenait sa cuirasse fut défaite, permettant ainsi de la retirer avec le moins de douleur possible. Protégée par le cuir, la chemise ne s'était pas totalement décolorée avec la pluie au niveau de son trapèze. Difficile de distinguer les quelques gouttes de sang qui venaient encore la tâcher par petite dose. Un coup de dague ou deux permirent d'ouvrir les brèches nécessaires pour la déchirer sans effort, dévoilant la peau du jeune Aigle, un peu plus froide qu'à l'accoutumé.
Ainsi fut mise à jour l'épaule de Fenris. Maintenant qu'elle n'était plus maintenue par l'armure du cavalier, tous purent enfin constater son piètre état. Elle n'était pas seulement démise, elle était à moitié désarticulée. De grands sillons rouges zébraient sa peau blanche au niveau de son pectoral jusqu'à son omoplate. Longs de cinq à vingt centimètres, ils étaient assez larges et profonds pour qu'un homme robuste puisse y glisser les doigts. Si le mage les avait ouverts, le combat les avait agrandis. Le fait que la tête de l'épaule ne soit plus dans son logement n'aidait en rien...
De là où il était, Fenris ne pouvait pas pleinement se rendre compte de l'étendu des dégâts. Il se tourna néanmoins vers sa bien aimée.

-Dis-moi que tu peux tenter quelque chose...

Il était prêt à tout essayer, quitte à souffrir le martyre, si cela pouvait lui éviter la magie de la drow. Si Halie ne pouvait rien pour lui, il se résignerait. Il n'avait pas non plus envie de perdre son bras. Mais, auparavant, il voulait s'assurer qu'il n'avait pas d'autre alternative.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeJeu 30 Mar 2017 - 16:05

Lorsque la drows enfonça la main dans le torse de l'humain, Halya frémit sans pour autant laisser paraître une autre forme de trouble. Mais pourquoi ?! Elle suivit la progression du relief des doigts sous la peau du malheureux, la concentration seulement troublée par la réaction pour le moins viscérale de Dagobert... qui engendra un sursaut du jeune homme, manquant de faire perdre leur appuie aux deux personnes préposées à lui fixer les épaules au sol. L'elfe rappela rapidement le marchand à sa tâche, mais le pauvre avait l'air de ne plus se contrôler lui-même... Heureusement, Garrick et elle faisaient à peu près l'affaire. Et enfin, la manœuvre de la drow apparue clairement. Elle voulait trouver la brisure sur la côte la plus problématique.

Puis elle reprit possession de sa main. Galen s'écroula, frissonnant, presque tremblant, arrêtant de se débattre. Halya glissa ses doigts jusqu'à son poignet pendant que le guerrier humain palpait le flanc de son camarade, comme s'il n'arrivait pas à se convaincre que la plaie s'était refermée. Le pouls était régulier et fort. Pendant que la mage discutait avec son comparse de quelles blessures devaient être refermées en premier, l'elfe posa une main sur la joue de blesser pour attirer son attention, il semblait épuisé, mais bien conscient de ce qui l'entourait. Elle sourit.

« ça ira maintenant. »

Elle s'apprêtait à ajouter quelque chose lorsque son oreille se dressa presque littéralement en entendant la daedhel faire quelques pas en direction de Fenris. Elle s'éclipsa aussitôt sur un hochement de tête pour retourner aux côtés de son compagnon, qui semblait toujours tenir à peu près le coup. Après voir retirer la partie de ses protections de bras qui descendaient jusqu'à la naissance de ses doigts pour que ses mains ne soient plus gênées que par le froid, elle aida le cavalier à se défaire de son plastron de la manière la moins douloureuse possible. Ils durent s'y reprendre une ou deux fois pour que l'armure ne pèse pas trop du côté lésé mais arrivèrent finalement à bout de la tâche.

Quelques coups de dagues et la blessure pouvait enfin être examinée. Halya fronça le nez. C'était… Pire que ce qu'elle avait imaginé. Si elle n'avait pas eut la possibilité de recourir à l'aide de l'arcaniste, elle se serait à coup sûr laissée aller à pousser quelques injures. Non seulement l'épaule était dans un trist état mais en plus, le sang circulait mal à voir la teinte des doigts du cavalier et la fraîcheur inhabituelle de sa peau.

-Dis-moi que tu peux tenter quelque chose...

-Et bien je...


Un hurlement lointain, déformé par la pluie battante, se faufila jusque dans leur refuge.

Halya releva subitement la tête vers l'extérieur.

Un hurlement de loup.

Sa main libre s'était refermée sur le cor d'appel qui pendant à sa hanche... C'était lui. Il n'y avait aucun doute possible. Et il était proche !

Mais...

Elle se retourna vers Fenris, plongeant un instant dans ses yeux asymétriques, le cœur battant.

Ses doigts lâchèrent peu à peu la corne d'ivoire.

« Désolée... » murmura-t-elle en reportant toute son attention sur la blessure. « Je risquerai de faire plus de mal que de bien. Ton épaule n'est pas seulement sortie, les muscles sont touchés et les tendons le sont sûrement aussi. » Elle échangea un regard avec la daedhel avant de reprendre  « Si je tente de la remettre dans ton état, je pourrais même coincer une artère ou arracher je ne sais quoi. C'est au-delà de mes compétences. »

Refusant de céder a l'inquiétude, elle ne put cependant s'empêcher d'ajouter dans leur langue natale :

« Sans elle je ne sais pas quelles séquelles tu pourrais garder. Accepte son aide, s'il te plaît... »
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeJeu 30 Mar 2017 - 20:17

Été, Tariho, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


T'sisra était restée debout, devant le taledhel, les bras le long du corps et le visage fermé. Elle laissait les elfes se susurrer de douces paroles et de plates excuses, et pas seulement par respect, mais aussi parce qu'elle sentait bien que Fenris aurait besoin de se sentir acculé pour se résigner à la laisser opérer. L'arcaniste avait besoin d'un patient à l'esprit préparé, et pas d'un bloc de glace refusant tout ce qu'elle pouvait faire.

Lorsque le hurlement du loup retentit, et que Garrick et Dagobert tournèrent la tête vers l'entrée, comme suivant le mouvement de l'elfe rousse, la daedhel ne cilla pas, fixant les plaies du taledhel avec une intensité difficilement égalable par ceux qui n'avaient pas formé leurs esprits à puiser dans une volonté inextinguible, propre aux mages.

_C’est pas vrai… On va quand même pas s’faire emmerder, encore !

_ Ah non… Non, non et non ! S’exclamait le marchand qui se tenait debout dans son vomit.

« Désolée... » murmura l’elfe en reportant toute son attention sur la blessure de son compagnon. « Je risquerai de faire plus de mal que de bien. Ton épaule n'est pas seulement sortie, les muscles sont touchés et les tendons le sont sûrement aussi. » Elle échangea un regard avec la daedhel avant de reprendre.  « Si je tente de la remettre dans ton état, je pourrais même coincer une artère ou arracher je ne sais quoi. C'est au-delà de mes compétences. »

_ Elle dit vrai. Vos blessures sont sérieuses et ne se résument finalement pas qu'à une simple formalité.

« Sans elle je ne sais pas quelles séquelles tu pourrais garder. Accepte son aide, s'il te plaît... » Dit l'elfe à son compagnon.

_ Vous soigner va m'être douloureux, mais j'y arriverai, quitte à y laisser des plumes. J'ai besoin que vous soyez réceptif et que vous mettiez vos appréhensions de côté.

Fenris avait porté son regard sur ses interlocutrices à tour de rôle, suivant le fil de la conversation. Lentement, son expression se faisait à la fois plus dure et plus résignée. Il semblait comprendre sa situation. Et il le confirma après quelques secondes par un soupir suivi d'un simple signe de tête. Les yeux fermés, il s'était résigné.

La sombre s'agenouilla près de Fenris, approchant une main de l'épaule démise et disloquée, l'autre des plaies pectorales. Elle prit une longue minute pour faire le vide avant d'enfin effleurer la peau du taledhel. Comme une caresse chaleureuse et anodine.

_ Soyez soulagé, nul besoin de s'enfoncer dans vos chairs pour ce travail. Il n'empêche que sera douloureux, au moins un instant. Expliqua-t-elle sur ton calme.

- Faites ce qu'il faut. Répondit-il sur un ton très calme. Mais rien de plus.

Il ne lui fallait rien de plus que de sentir le blessé paisible et prêt. La daedhel saisit alors à deux mains le bras tombant de l’elfe. Le craquement sourd des os qui se remboitent avec force secoua tout le membre, puis dans une douleur aigüe le bras Fenris se raidit. Les muscles étaient tétanisés, et l’arcaniste força dessus en accompagnant le mouvement de l’os tiré par des tendons qui se contractaient. La capsule articulaire de l’humérus se jetait dans la cavité qu’elle n’aurait jamais dû quitter, et ce dans énième craquement aussi sourd que douloureux.
T’sisra puisait toujours plus loin dans ses réserves, un peu trop, si bien que corps l’abandonnait, et elle toussa une gerbe de sang sur torse et le cou de l’elfe. Immédiatement, elle plaqua avec force sa main gauche sur les plaies du jeune taledhel, tandis qu’une chaleur douce et diffuse s’emparait du pectoral, suivit du son organique que produisaient les lambeaux de chairs et de muscles qui cherchaient s’attraper et s’enlacer. Et le sang se mit à couler du nez de la sombre, ses veines gonflaient plus que de raison et ses tempes battaient le rythme d’un tambour de guerre. Alors elle raffermit son emprise sur l’épaule d’une main, et sur le bras de l’autre. Une désagréable sensation de picotement s’empara de tout le bras du cavalier. Son sang circulait, comme le flot irrépressible d’un torrent, dans ses artères et ses veines, ses artérioles et ses veinules.
Le visage crispé de l’arcaniste se figea, une nouvelle gerbe de sang éclaboussa le torse du jeune elfe, avant qu’elle ne s’effondre, pliée en deux et inconsciente, contre le sol dur et glacial de la caverne.
Pour Fenris, le froid et les picotements avaient disparu au profit d’une chaleur agréable jusque dans le bout de ses doigts. Ses plaies s’étaient résorbées, refermées, mais elles laissaient encore des traces. Son épaule était toujours douloureuse au niveau de l’articulation, et elle le serait encore quelques jours.

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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeSam 1 Avr 2017 - 20:02

Fenris écouta sa compagne user, pour une fois, de plus de raison que lui. Même s'il sentait bien que sa blessure était grave, il n'avait cessé d'espérer pouvoir se passer de la magie de la drow. Halyalindë lui expliqua tous les risques qu'il encourait si elle tentait quoi que ce soit. A mesure qu'elle les énumérait, son visage s'était fait plus sévère. Il ferma les yeux, comprenant qu'il devait se résigner mais c'était loin d'être chose aisée. Aussi ouvert d'esprit qu'il était, il avait ses convictions et les mêmes croyances que tous les elfes. Et il y avait des choses qu'il ne pouvait accepter, comme cette magie... Toutefois, sa compagne n'eut aucun mal à obtenir son consentement. Les mots pesaient bien trop lourds sur son cœur pour qu'il parvienne à les prononcer. Alors il hocha la tête, juste une fois.

Il n'en fallait pas plus pour que le message passe. La mage vint s'agenouiller devant lui sous le regard peu avenant de son patient et plaça ses mains devant les zones à soigner. Il se passa quelques secondes avant de Fenris ne comprenne qu'elle était en train de se concentrer. Le soin ne commencerait donc pas tout de suite.
Il se tourna alors vers Halie. Il n'avait pas manqué de remarquer la façon dont elle s'était levée lorsqu'elle avait entendu le hurlement du loup et la main qu'elle avait posé sur son cor d'appel. C'était Randil. Il n'en avait aucun doute. Si elle avait été seule, elle serait déjà repartie sous l'orage pour tenter de le retrouver mais elle s'était retenue pour donner son verdict. Même maintenant, alors que son état n'était définitivement plus de son ressort, elle demeurait là mais il lui semblait évident qu'elle n'avait qu'une envie : partir à sa recherche. La seule chose qui la retenait, c'était lui.

Il désigna l'entrée de la grotte d'un signe de tête.

-Vas-y.

Son visage était serein et un sourire aussi discret que sincère ornait ses lèvres. Il ne comprenait pas encore totalement la relation qu'elle entretenait avec Randil mais le fait d'avoir à choisir entre eux devait lui déchirer le cœur. Les jours de l'elfe n'étaient pas en danger et ces gens ne lui feraient pas de mal. Certes, il était sur le point de souffrir mais ce ne serait qu'un mauvais moment à passer et elle ne pouvait de toute manière rien faire pour lui. A travers ces quelques mots, il espérait la soulager de cette épineuse question.

****

La douleur le prit, aussi soudaine que forte. Il avait à peine eu le temps de prononcer ses dernières paroles que les mains grises de sa soigneuse s'étaient posées sur lui, lui arrachant un cri, non pas à cause de leur contact mais à cause de la magie qui était déjà à l'oeuvre pour remettre son articulation en place. Il y eut des crachements, nombreux. Trop pour qu'il soit capable de les compter. Chacun d'eux lui fit extrêmement mal et il ne put empêcher sa voix de raisonner dans toute la caverne. Entre, il parvenait à simplement serrer les dents pour contenir la douleur qui était encore supportable. Cependant, rien ne lui permettait de se rendre compte de ce qu'il se passait juste devant ses yeux, ou tout du moins d'y réagir.
Pour s'aider à maintenir sa position, il prit appui sur le mur avec sa main valide. La souffrance l'épuisait, le vidant des quelques forces qui lui restaient, mais il demeurait droit malgré tout. De lui-même, il parvenait à ne pas bouger pour permettre à la drow d'agir. Il n'aurait pas pu nier que c'était un exercice difficile mais il l'avait déjà enduré.

Lentement, la douleur déclina jusqu'à descendre à un niveau plus qu'acceptable. Mais, si elle était ce qui l'épuisait temps, elle était également la seule chose qui le maintenait encore éveillé. A mesure que son mal s'estompait, il fut remplacé par la fatigue. Une fatigue pesante, venant assommer sa tête de tout son poids, la rendant douloureuse à son tour. La main qui permettait à Fenris se tenir droit sur ses genoux lâcha prise et le buste de l'Aigle chancela à plusieurs reprises, menaçant de tomber... Avant qu'il ne commence à pencher dangereusement dans la direction opposée à celle dans laquelle était partie la drow. Bientôt, son corps se retrouva étendu sur le sol glacial. Ses yeux clignèrent encore une fois ou deux avant de se clore définitivement.
Tout du moins pour les quelques heures à venir.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeDim 2 Avr 2017 - 0:31

La drow se mis en position, respirant lentement comme si elle sondait déjà les limites de la blessure. Halya la regardait faire avec un peu d’appréhension, les deux mains serrées sur sa ceinture. Pour se retenir de partir en courant sous la pluie battante ou parce qu'elle avait été aux premières loges pour voir l'impacte que sa médecine avait eut sur l'humain ? Bonne question...

Elle jetait un bref regard du côté de Gallen, Dagobert s'occupait bien de lui. A défaut de savoir se débrouiller, ces humains étaient au moins charitables, se consola-t-elle en retournant son attention sur ce qui ne tarderait pas à arriver à Fenris.

« Vas-y.
- Pas cette fois. » répondit-elle sans la moindre hésitation avec un regard bien trop sérieux.

Il était hors de question qu'elle le laisse dans cet état. Même pour Randil, elle devait se rendre à l'évidence, elle en était incapable... D'autant plus alors qu'il était entouré d'étrangers dont il se méfiait comme de la peste... dont une mage qui, bien qu'elle se soit montrée d'une grande franchise et d'une grande aide, n'en restait pas moins capable de dessouder chair et os si l'envie lui en prenait.

Le sourire tendre qu'esquissa Fenris, en grava également un sur le visage de sa compagne... avant qu'il ne se change en un masque de douleur sans crier gare.

L'intervention de la drow ne dura pas bien longtemps... Mais visiblement bien assez pour la mettre dans un état critique. A la première salve de sang qu'elle cracha, Halya se releva d'un bond en jurant entre ses dents. A la secondes elle faillit l'obliger à lâchée prise et se rappela in extremis de ce que son père lui avait un jour dit à propos de la magie : la moindre distraction peut-être fatale. Fenris avait l'air d'endurer un calvaire mais son bras reprenait une teinte et une position plus engageante en émettant une série de craquements flasques.

L'elfe n'eut même pas le temps de rattraper correctement la drow, qu'elle s'effondrait.

« Par ici!! » lança-t-elle par dessus son épaule en s'agenouillant pour prendre connaissance de l'état de la magicienne. « Elle vit... » murmura-t-elle encore... lorsqu'elle vit le cavalier tanguer dangereusement. Cette fois elle eu tout juste le temps d'éviter que la tête du blesser descende directement contre la paroi de pierre irrégulière pour l'allonger comme elle pouvait sur le sol froid et humide. Il avait l'air épuisé, mais son bras tenait sans peine et son souffle était régulier.

Elle se tourna de nouveau vers l'humain penché au chevet de la drow.

« Vous avez pris des couvertures ? »

Mis à part allonger et emmailloter tous leurs blessés dans des couvertures qui avaient de grandes chances d'être humides, étant donné le peu qu'ils avaient pour s'en occuper, ils n'y avait rien de plus a faire. Impossible de faire du feu dans un environnement aussi humide et sans combustible adéquat. Ils étaient condamnés à simplement attendre sous la pluie...

Une fois que tout fut en ordre, elle rajusta les protèges bras de son armure avant de s'asseoir. Inutile de laisser son équipement sécher, dans un tel endroit c'était peine perdue...

Un second hurlement leur parvint. Plus long. Rejoins par plusieurs autres voix lupines. Un long frisson remonta le long du dos de la guerrière, son maintien changeant inconsciemment pour une posture un peu plus farouche.

« N'ayez crainte. Les loups ne nous poserons aucun problèmes. »

Elle posa de nouveau le regard sur le rideau de pluie, sa gorge la démangeait autant que ses jambes... Mais un regard sur les trois corps étendus à même la roche humide suffisaient à la dissuader une fois de plus de tenter la moindre chose. Appuyée contre le mur, elle se contenta de passer une main crispée dans ses cheveux mouillés avant de frapper la roche juste derrière elle sans ressentir la moindre douleur avant de se lever. Sans un mot, elle se leva, sortie sous les trombes d'eau et souffla deux longues fois dans son cor. Un hurlement retenti, plus proche.

« J'en ai pour une seconde. »

Sans s'assurer que les deux humains avaient compris, elle partit d'un bon pas, disparaissant à travers les trombes pour réapparaître une dizaine de minutes plus tard, trempée jusqu'aux os mais curieusement détendue.

« Essayez de vous reposer si vous le souhaitez. » lança-t-elle aux humains encore conscient tout en s'ébrouant pour retrouver sa place contre le mur de pierre. « Je vous réveillerai au moindre problème. »

Dehors, dans la brume, quatre pairs d'yeux jaunâtres flottaient entre les gouttes.
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MessageSujet: Re: [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles.   [Terminé] Une sombre clarté, une douce malveillance. Bienvenue dans les Hortles. - Page 2 I_icon_minitimeLun 3 Avr 2017 - 14:42

Été, Tariho, neuvième ennéade de Karfias, an neuf, onzième cycle.


La journée passait lentement, au rythme des trombes d'eau qui s'abattait sur la région. Et bien que la caverne restait humide, et son sol dur et froid, les survivants sauraient très certainement profiter de ce calme. Ceux qui avaient vécu, même survécu à, une nuit d'horreur purent enfin fermer les yeux en ce début d'après-midi, se laisser aller au pays des songes, plongeant dans un sommeil réparateur vital et nécessaire.
Le marchand et la rouquine se relayaient au fur et à mesure que la journée avançait, pour qu'il y ait toujours au moins une personne éveillée. Bien que quatre gardes rôdaient à l'extérieur, prudence est mère de sûreté.
Les blessés et les exténués étaient allongés les uns à côté des autres, au fond de grotte, loin de l'humidité de l’extérieur. Gallen dormait paisiblement, et à ses côtés le cavalier et l'arcaniste somnolaient lourdement eux aussi. La daedhel s'était mise en boule sous la couverture qu'on lui avait déposé dessus, si bien qu'on ne distinguait plus que la longue crinière noir de jeais qui dépassait. Elle mouftait de temps à autre, presque régulièrement. Bien que vidée de ses forces, elle avait le sommeil agité. Quant à Garrick, il ronflait doucement, assis contre la paroi, un peu à l'écart. Lui aussi avait bien besoin de repos, il avait longuement combattu, et avec un efficacité indéniable. Fort heureusement, il n'avait écopé que de légères blessures.

Dagobert s'approcha de l'elfe qui dormait. Son tour de garde allait prendre fin, alors que le jour qui n'avait quasiment pas eu l'occasion de pointer le bout de son nez aujourd'hui, devait déjà penser à tirer sa révérence journalière.

_ Eh... Arava ? Demanda-t-il en lui appuyant un doigt sur la joue. Je tombe de sommeil faut qu'tu prennes le relais.

L'humain tourna la tête vers la sortie de la grotte, poussant un long soupir en voyant que la pluie de ne faiblissait pas. Et il aperçut entre les gouttes, deux yeux jaunes traverser les brumes. Dans un frisson, il se mit à secouer l'épaule d'Haly. Cette histoire de loups géants lui filait une pétoche de tous les diables.

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