Correspondance entre Hiviène et Etherna

« Très Cher Guillaume,

Je sais que mon absence ne te plaira pas.
J’imagine déjà ta réaction en voyant ma chaise vide … Et c’est pour cela que je souhaitais t’envoyer ce pli.
Tout d’abord pour simplement te redire tout l’amour que j’ai pour toi mon cher frère, et aussi pour t’apporter mes prières. Je prie les Cinq pour qu’ils te donnent la force et le courage d’affronter ce qui t’attend à présent.

Aussi, au cas où tu aurais besoin que je te rassure, sache que je viendrai me présenter devant toi pour te prêter allégeance, comme je me dois de le faire en tant que châtelaine.
J’espère que tu comprendras que par mon absence je ne cherche pas à remettre en cause ton autorité sur moi et sur Hiviène. Bien au contraire, je te suis entièrement dévouée.

Mais je refuse d’assister à ça… Tu n’étais pas destiné à porter pareil fardeau, tu n’aurais jamais dû avoir à subir une nouvelle fois les demandes de Jérôme. Tu avais déjà tant sacrifié pour le mariage qu’il t’a imposé… et à présent ça. Sans même t’avertir avant…
J’ai été profondément choquée par l’annonce qui a été faite à Etherna, mais plus encore par l’absence de dialogue qui semblait y avoir entre vous deux… T’avoir vu ainsi, mis devant le fait accompli, m’a énormément peiné. Je n’aurais jamais cru Jérôme capable d’une chose pareille…
J’espère que tu comprendras mon absence, même si je suis certaine qu’elle te peinera…
Je suis vraiment navrée Guillaume… C’est au-dessus de mes forces. Je ne veux pas me tenir sur cette estrade lorsqu’on scellera ton sort, pendant que Jérôme se retira tranquillement vivre son amour loin d’Etherna, loin de toi, loin de nous. Ne vois aucune jalousie dans mes paroles. Je suis heureuse pour lui, je lui souhaite d’être heureux… mais je ne le pensais pas capable de se décharger ainsi, de fuir ses responsabilité et ses obligations après t’avoir tant demandé…

Quoi qu’il en soit, je te promets d’être l’un de tes plus fidèles soutiens. Si vous avez, ton épouse et toi, besoin de quoi que ce soit, je serai là pour vous.
Je t’aime de tout mon cœur cher frère. Si tu acceptes ma présence, je viendrai te voir l’ennéade venant.
Que les Cinq veillent sur toi et sur Maélyne.
Ta petite sœur.
Mathilde. »