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 [Espérines] Retraite de printemps

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeJeu 30 Nov 2017 - 20:07



Printemps - 1er jours 5e ennéade de Favrius
10e année du XIe Cycle

Sur la route menant de la Croisée à l'Abbaye des Espérines, une calèche filait dans l'obscurité. La pluie imbibait la route et remplissait les rares nids de poules. Les roues gravaient leur marque dans la terre meuble, limitant le cahot ressentit par les occupants de la guimbarde. En l’occurrence, il s'agissait plus spécifiquement d'occupantes. Côté à côte sur la banquette, Rose et Cécilies semblaient somnoler paisiblement. La tête de la Comtesse reposait sur le chambranle de la portière, ses mains croisées sur un paquet de petite taille entouré de velours et disparaissant à demi sous la couverture de grosse laine tirée sur ses jambes. Prostrée dans son mutisme, elle n'avait pas dormi une seconde malgré la douleur qui pulsait toujours dans son dos.

Depuis son départ de Missède – où elle n'avait passé que deux jours au retour de Chiard pour vérifier l'avancement des travaux, réglé quelques problèmes et surtout récupérer un objet personnel – la jeune femme n'avait pas desserré les dents. Elles s'étaient bien arrêtées dans plusieurs villages sur le chemin pour saluer les petits seigneurs et le peuple, et elle avait instantanément retrouvé son sourire et sa bienveillance. A chaque fois, elle avait offert espoir et courage aux malheureux, attention et humilité aux prêtres, sympathie et soutien aux nobles gens. Mais à la seconde même ou elle se retrouvait seule avec Rose, Anthoine ou Edgard, Cécilie devenait muette comme une tombe et d'une froideur ignoble.

Depuis son côté de l'attelage, Rose la regardait en silence. Ses yeux inutiles de son amie semblaient se perdre sur le paysage. Elle avait fait un pas de plus durant les dernières ennéades. Chiard serait de nouveau le centre d'action des de Laval d'ici l'été. D'Aral avait jeté l'éponge une bonne fois pour toute et accueillit publiquement le retour des anciens seigneurs de Chiard, autorisé par la couronne Comtal. Le tracé des nouvelles frontières entre Chiard et Beaurivages était en train d'être discuté entre Clarence, Renard et Gaël et attendraient l'accord de Cécilie pour convoquer le Ban et organiser les serments. Mais, chose plus inattendue, le Juge avait annoncé du même coup qu'il renonçait à son rôle de Juge et qu'il refusait le poste à la cours qui lui avait été proposé pour vivre au dépend de son fils, futur Conseiller à la cours de Chiard. La dame de confiance de la Comtesse avait encore du mal à à croire qu'une seule discussion avec une femme si frêle avait pu faire suffisamment peur à un vieux briscard pour qu'il renonce à une carrière de plus de quarante ans.

" Vous qui m'appelez Sorcière et Maudite depuis des mois, il ne vous est pas venu à l'esprit que vous puissiez avoir au moins en partie raison ? "


La seule phrase que Rose avait entendue en venant chercher Cécilie à la fin de son entretien avec le Juge tournait toujours dans son esprit. L'homme était si choqué qu'il ne s'était pas même levé pour saluer son hôtesse. Avant de quitter la pièce, la jeune femme n'avait pas pu s'empêcher de remarquer que ses doigts étaient crispés que le bord de la table au point d'en faire blanchir ses phalanges. Pour la première fois, elle avait mis des mots sur un sentiment qui la prenait à la gorge depuis des ennéades, peut-être même des mois... Plus le temps passait, plus Cécilie lui faisait peur.

Le soleil était encore loin d'être levé lorsque la calèche s'immobilisa devant la porte de l'Abbaye. Les aboiements joyeux de l'énorme chien d'Anthoine furent sévèrement réprimé par ce dernier tandis qu'Edgard aidait les deux jeunes femmes à descendre de leur abri. Les nuit était redevenues très froides ces derniers temps, au point que par moment, la pluie se transformait en grêle. Attentif, le chevalier étendit son manteau au dessus des deux têtes soigneusement coiffées et les escorta jusqu'à l'arche qui abritait un peu la grande porte au milieu de laquelle une tranchée ne tarda pas à s'ouvrir au son de leurs coups précipités.

Avec l'aide de Rose, Cécilie avait silencieusement présenté sa chevalière à la hauteur des yeux de la soeur tourière. Les iris d'un vert tendre disparurent un instant pour ouvrir une petite porte et laisser ses hôtes pénétrer dans le sanctuaire.

- Pardonnez-moi, messieurs, mais nous ne pouvons pour permettre d'entrer. Si vous cherchez le gîte et le couver, l’écurie ou les bancs du temple vous sont toute fois accessible.

- L'écurie sera très bien.

Edgard réprima une grimace mais acquiesça tout de même. Il s'était bienf ait possédé cette fois ci... La soeur tourière, une petite femme ridée comme un pruneau qui avait du être fort jolie dans sa jeunesse, leur fit un sourire sincère en hochant la tête.

- Vous avez du croiser l'entré, je vous laisse vous installer. Une novice viendra vous porter la soupe et des couvertures. Navrée mais nous n'aurons pas de vêtement secs à vous offrir.

Les deux hommes et le cocher remercièrent plus ou moins de bonne grâce la bonté mesurée de la Néerite et s'éloignèrent dans l'obscurité pour trouver leurs pénates.

- Suivez-moi à l'intérieur, Votre Grandeur, vous devez être gelée." s'enquit plutôt la religieuse en prenant le bras de l'aveugle. Quelques pas et elles pénétrait dans une pièce a l'atmosphère sèche et chaleureuse. un corridor menant aux étages supérieurs. " Y a-t-il une urgence ?
- Non. Tout va bien. Inutile de réveiller qui que ce soit. J'aimerai simplement me retirer quelques temps ici. Je m'entretiendrai avec l'Abbesse demain, quand elles auront un peu de temps à me consacrer.
- Je leur en ferai part à la première heure. Par contre, je suis désolée mais vos chambre ne pourront être attenantes. Les travaux ne sont pas encore finis alors nous logeons nos premiers visiteurs comme nous le pouvons.
- Il n'y a pas de mal.

Cécilie souriait et parlait avec le même calme contrôlé et serein que d'habitude. Un pas derrière, Rose suivait en silence. Au premier étage, la tourière les guida furtivement dans un long couloir bardé de portes rapprochées les unes des autres : les cellules des religieuses. A la lumière de sa lanterne, elle poussa l'une d'elles. Le battant de bois lourd tourna sur ses gonds sans résistance. A l"intérieur, une petite pièce avec un lit, un petit bureau avec un chaise et une alcôve ou trônait quatre statuettes et devant lequel un Prie-dieu à peine rembourré invitait les arrivant à la contemplation.

- votre cellule, Comtesse. murmura la tourière en posant la main de la jeune femme sur le mur après une brève description de la part de Rose. Je vous apporte une chemise et des couvertures supplémentaires, nous nous occuperons de vos bagages demain.


Dernière édition par Cécilie de Missède le Mar 2 Jan 2018 - 0:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeSam 2 Déc 2017 - 19:58

A l'aube, lorsque le soleil se leva enfin après la petite tempête. Elia ouvrit ses petits yeux, laissant son petit corps d'enfant se réveiller. De ses gestes lents, elle tapota le lit et ne sentit pas la pré-sence de sa mère. Instinctivement, elle regarda la chaise où elle entreposait son épée. Elia comprit que sa maman était partie s’entraîner, très tôt ce matin. Elle se recroquevilla un moment sous sa couverture, ne voulant pas sortir de son lit et poussa une mine heureuse. La petite enfant vit un petit mot écrit sur la table de chevet, elle prit le papier.
Bon matin, mon petit cœur. Repose-toi bien. Ta petite maman est partie s’entraîner et reviendra avant le dîner. Ne fais pas de bêtise et n'embête pas ta grand-mère.

Ta Mère adorée



Elia poussa un petit soupire boudeur et répondit à elle-même

« Je ne fais pas de bêtise, moi…. »

Après une bonne petite dizaine de minutes, la petite héroïne prit soin de se lever et posa ses petits pieds sur le sol froid de la chambre. Elle sautilla, sentant le froid rentrer dans sa chair et ses os. Elle râla un moment avant d’enfiler ses petites pantoufles en laine. En cet instant, elle était ravie de se sentir au chaud. Puis, elle mit son petit chaperon que sa mère lui avait offert.
Elia ouvrit la porte avant de la refermer derrière elle. Elle longea le couloir des chambres des sœurs et des pensionnaires pour atteindre l’escalier qui mènerait à la cour du monastère. Descendant de l’escalier comme une flèche, elle courait sur la place pour se rendre à la cuisine. Elle vit les sœurs préparer le déjeuner pour l’ensemble du monastère.

« Bon matin ! » cria-t-elle

Héloise, une très jeune sœur et la protégée de Séléna, une sœur beaucoup plus âgée qui avait été la première à rencontrer l’actuelle abbesse. Héloise préparait le pain, en prenant la farine d’épeautre. Elle recevait cette farine par donation d’un des moulins de Missède. Héloise savait par un boulanger que le petit épeautre était une farine beaucoup plus digeste que le blé lambda et qu’elle avait une meilleure qualité nutritionnelle. Cependant, l’épeautre est une farine avec un cycle de végétation
lente, peu productive par rapport à la farine normale ou l’orge. Cette donation coûtait cher pour le commerçant.

« Bonsoir, belle fleur. Viens voir, Elia. »

Elia s’approcha discrètement, elle regarda Héloise, qui lui montra la farine. La petite fille se demanda pourquoi elle lui montrait la poudre blanche qu’elle était habituée à avoir. La Sœur sourit et expliqua

« Ce n’est pas n’importe quel blé. C’est de l’épeautre ! Une farine rare et chère. C’est une donation d’un moulin. C'est très bon la farine d’épeautre. Tu veux te rendre utile ma petite Elia ? »

Cette dernière hocha la tête. Pendant ce temps, Héloise commença sa tâche.

Dans une bassine en bois, la farine au fond était assez copieuse pour faire plusieurs pains avec des moule en bois ou en osier. Elle demanda à Elia de verser une énorme quantité d’eau dans le contenant. De là, elle pratiquait le frasage qui avait pour but de mélanger l’eau et la farine. Quelques minutes après, sous les recommandations de la jeune nonne, Elia prit une cruche remplie de levain liquide. L’odeur était acide et fermentée. L’enfant versa tout le contenue dans la bassine, ainsi, Héloise pétrissait la pâte, imprégnant le levain dans celle-ci pour permettre à la fermentation.

« Verse un peu de la farine de feive, s’il te plaît » dit-elle concentrée.

Pendant qu’Elia versait la farine de fève, Héloise la questionna

« A quoi sert la farine de Fève d’après toi ? »

« Je ne sais pas, à donner du goût. »

« Non, d’après le tammelier, ça renforce la ténacité de la pâte et son élasticité. Il améliore la qualité de la pâte et quand elle se lèvera, elle sera bien soutenue. On en apprend des choses. Rajoute-moi un peu de sel, pas trop…Il ne faut pas que la pâte soit trop salée. Puis, mets-moi un peu de noix et d’amandes hachées et on aura notre pain pour le dîner. »


Héloise continua à masser la pâte, Elia versa une quantité de sel dedans pour rehausser le goût du pain. Peu de sel ; le pain serait amer ou acide à cause du levain, cependant, une grosse quantité de sel brûlerait le levain, voire la pâte. D’autant plus que le goût serait affreux.

Lorsque la pâte posséda une forme lisse et agréable au touché, Elia termina en versant des morceaux de noix et des amandes. Héloise malaxa la pâte pour imprégner les fruits secs.

« Voilà ! Après, il faut la couvrir avec un drap comme le lin. Elle va lever grâce au levain, puis, je la diviserais, et je la façonnerais en boule. De plus la farine de fève permet de serrer la pâte sur les fruits secs et d’empêcher qu’il y ait pleins de petits perforations sur la pate et empêcher le levé du pain.Puis, une fois bien levée, je le mettrais dans le four.
Alors, petite fleur, ça t’a plu ? »

« Oui ! »
« Que fait ta mère ? Elle n’est pas encore réveillée ? »
« Elle est partie s’entraîner. Maman se lève tôt pour s’entraîner seule dans la forêt. »
« Elle est bien téméraire »
« Pour ça qu’elle est forte ! »

Héloïse rit. Puis, en se lavant les mains, elle prépara un petit plateau remplie de deux bols de lait chaud au miel, du pain et de la confiture. Elia la regarda un moment comprenant directement que c’était son petit déjeuner mais le repas était bien copieux pour son petit estomac. Héloïse désigna le réfectoire :

« C’est pour toi et Elisabeth. Elle est dans le réfectoire en train d’écrire. Fais attention, ne cours pas, tu vas tout faire tomber ! D’accord ?! »

Elisabeth était déjà debout lorsque le soleil était à l’aurore. L’actuelle Abesse avait tant de choses à faire à ses débuts avec l’organisation nouvelle du monastère, préparer les futures pensionnaires et créer une bonne communauté. Après de longs efforts, elle arrivait à gérer, voir optimiser le monastère à sa juste qualité en gardant une valeur qu’elle tenait beaucoup à partager : la famille.

Elle écrivait ses pensées sur son carnet mêlant réflexion, méditation et un questionnement pour améliorer le monde comme elle pouvait. Mais, elle écrivait ses pensées pour ses deux adorables filles : Lyarra et Elia. Le plus grand cadeau que Néera avait accordée à Elisabeth était d'avoir ces deux filles. O combien l’abbesse était heureuse d’avoir Lyarra à ses cotés malgré toutes ses mésaventures. Pour sa nouvelle naissance, enterrant son ancienne vie. Lyarra avait tronqué son prénom et son nom pour devenir : Emilie Chantenuit. Emilie car c’était le deuxième prénom qu’Elisabeth avait donné et Chantenuit pour être la fille réelle d’Elisabeth.  

Elle avait le sentiment de pérenniser sa lignée, le nom qu’elle portait depuis sa naissance. C’était le cadeau le plus précieux que sa fille de cœur pouvait lui offrir. Elle savait que pour Lyarra c'était un moyen de montrer sa gratitude envers sa mère de cœur. Car au final, la véritable mère de Lyarra n’était pas trop présente, voire même, elle avait presque déléguée son rôle de parent à Vieux loup, ex mercenaire et viel ami, voir amant. Elle se souvint de la phrase de Lyarra :

« Ma mère m’a donné naissance. Pourtant, elle ne m’a pas éduquée et elle était peu présente. J’aime ma véritable mère mais elle préféra me donner à toi, plutôt que de prendre soin de moi comme tu l'as fait. Au final, malgré l’amour que j’ai pour ma mère de sang, ma véritable mère c'est plutôt toi. Maman, disait-elle avec douceur, dans cette nouvelle vie, je veux porter ton nom et le second prénom que tu m’as donné : Emilie Chantenuit. C’est sympa non ? » sourit-elle.

A ses souvenirs, elle faillit avoir les larmes à l’œil. Puis, sa rêverie fut interrompue par l’arrivée d’Elia tenant tant bien que mal le petit déjeuner fait par les sœurs. Elle l’aida avec tendresse, déposant un doux baisé sur le front de l’enfant.

« Laisses moi t’aider et mange avec moi. » disait-elle déposant éléments du déjeuner sur la table regardant la petite s’asseoir.

Elles discutèrent, s’échangèrent quelques mots avant de regarder sa fille avec un sourire amusé. Elia adorait raconter des choses qui lui passer par la tête. Elisabeth prit le temps de l’écouter, demeurant patiente et bienveillante à son égard. C’était dingue pensa-t-elle l’abbesse en regardant les trait du visage de sa petite fille. Elia ressemblait à sa mère, trait pour trait, elle avait la sensation de remonter 12 à 15 ans en arrière en voyant Lyarra racontait ses petites aventures

« Tu sais que notre comtesse dort sous notre toi. Tu risques de la voir bientôt. »
« Cécilie est là ! Je veux la voir ! »
« Du calme, finis ton déjeuner et je te laisserais l’embêter. Par contre, ne sois pas brusque avec elle ! Soit gentille d’accord ? »

Elia mangea son déjeuner avec avidité, feintant l’ordre de sa grand-mère. Elisabeth la fixa de ses yeux bleus, avec une légère autorité. La fille fit la moue, faisant grossir ses joues.

« D’accord… »
« Tu me le promets. Ne lui saute pas dessus ou autre. Je te connais, Elia. Gare à toi  »
« Oui, grand-mère. Promis ! »

Elle termina rapidement son déjeuner et regarda intensément sa grand-mère. Elisabeth ne répondit pas, elle se contentait de fixer les yeux bleus qui ressemblaient à sa mère.Elisabeth adorait jouer sur la patience de sa petite protégée. D’un signe de tête, Elisabeth l’autorisa à partir. Comme un chat, Elia partit en courant monter vers la chambre.

Arrivée dans les dortoirs, la petite Elia s’avança prudemment, elle ne connaissait pas la chambre de la comtesse. Alors, elle s’aventura dans différentes chambres comme une parfaites indiscrète prenant soins de ne pas faire du bruit. Certaines étaient fermées, d’autres ouvertes. Après quelques tentatives, elle ouvrit et découvrit la chevelure rousse de la comtesse. Satisfaite, elle s’aventura dans sa chambre d’un pas léger. Elle s’approcha doucement de Cécilie, au bord du lit. Elia regarda le magnifique visage de la comtesse, les courbes fines et sa teinte de porcelaine. Elia était fascinée par la beauté particulière de la mériale  de Beaurivage. Elia la trouvait belle et douce. Avec son regard de petit petite fille, Elia enviait et rêvait de porter les magnifiques tenues de sa comtesse. Alors, pour la réveiller avec douceur. Elia monta sur le lit, caressant l’épaule de la dame puis elle déposa un petit bisou sur la joue de la comtesse et pose sa tête sur la poitrine de la dame.

« Bon matin !  Madame Cécilie. Je suis contente de vous revoir ! L’Abbesse vous attend au réfectoire avec un copieux déjeuner ! »  dit elle a la fin.

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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeDim 3 Déc 2017 - 23:04


Un bruit lointain. Un baiser sur sa joue. Un poids au dessus d'elle. L'odeur d'un enfant. Dans son demi sommeil, entourée de la chaleur rassurante du corps ridiculement grand contre lequel elle était restée pelotonnée, elle se mis à sourire. Sa main vint naturellement caresser les cheveux de la petite qui avait grimpée sur le lit tandis qu'elle se tournait sur le dos pour la laisser prendre place.

« Bon matin !  Madame Cécilie. Je suis contente de vous revoir ! L’Abbesse vous attend au réfectoire avec un copieux déjeuner ! »

...

La main de la jeune femme s'immobilisa et son visage s'affaissa. Un souffle brusque s'échappa de ses lèvres. Doucement, elle se redressa, se trainant légèrement en arrière pour s'asseoir contre le montant du lit, la petite toujours sur elle. Les brumes du sommeils s'étaient soudainement enfuies et avec elle la paix trop rare qu'elle y avait trouvé. La petite voix ne lui était pas inconnue mais même en sachant qui était la petite qui venait de la réveiller, il lui était difficile d'ignorer le difficile retour à la réalité.

- Elia...

Elle se passa une main sur le visage pour reprendre contacte avec la réalité tandis que l'autre glissait sur la joue rebondit de la petite fille. A contre cœur, elle parvint à offrir un sourire et glissa une mèche folle derrière son oreille.

- Contente de te savoir en bonne santé. Je n'ai pas trop dormi ?


Elle s'étira puis s'assit sur le côté de son lits en gardant ses couvertures autour d'elle, ramenant sa longue tresse lâche par dessus son épaule.

- Tu peux aller dire à l'Abbesse que j'arrive ? J'ai besoin de quelques instants pour me réveiller.

Poliment mais fermement, elle tenait à se débarrasser d'Elia, trouvant d'autre façon de faire si le besoin s'en faisait sentir. Une fois seule, elle laissa enfin tomber ses draps et malaxa son dos endolori avant de se lever tant bien que mal. Elle n'aurait pas du tant voyager, une fois de plus, son corps le lui faisait payer. Elle retira les deux chemises amples qu'elle avait superposées pour dormir afin de faire une rapide toilette et s'habilla a tâtons, sa robe de voyage étant heureusement simple a lassée malgré les nombreuses couches qui la constituait pour conserver la chaleur. Puis, enfin, la jeune femme sorti de sa chambre en longeant le mur aussi fidèlement qu'elle pouvait s'en souvenir pour retrouver l'escalier qui menait vers la terre ferme sans rien montrer de ses maux persistants.

Une fois en bas, une bonne âme lui permis de trouver le réfectoire et la laissa à son entrée. Lorsqu'elle en poussa  la porte, une douce odeur de farine chaude et de pain frais se mêlait à l'humidité du matin frais.

" Dame Elisabeth ? Êtes-vous là ? Elia m'a dit que je pourrais vous trouver ici."
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeLun 4 Déc 2017 - 18:52

Elia était là en accompagnant la demoiselle dans son levé. Elle gardait toujours ce sourire tendre et dévouée, la petite fille regarda le long réveil de la comtesse dont son esprit était à peine réveillé. Elle était auprès d’elle, frissonnante quand elle lui caressa la joue.

« Vous dormez comme une princesse, ma comtesse »*

Elia accentuait bien le « ma » comme dévouement et une certaine forme de fascination. Elle savait bien à son petit âge que la comtesse était là pour protéger son comté, indirectement, tout comme sa mère, la protégeait contre les éventuels agresseurs. C’était le « ma » comme sa protectrice, une femme bienveillante, indirectement, une petite réincarnation de Néera mais en rousse cette fois ci.
Lorsqu’elle reçut l’ordre, Elia n’osa pas la dérangé d’avantage. Elle sorti de son lit, ouvrit la porte et referma doucement la porte pour laisser la comtesse se réveillait tranquillement. Elle descendit à la vitesse folle de l’escalier pour rejoindre sa mère de cœur et prévenir l’arrivée de Cécilie.

Elisabeth, pendant ce temps, était en train de déguster le copieux déjeuner que ces sœurs avaient faites. Elle était satisfaite par le don culinaire de certaine. De plus, le déjeuner du matin était son instant favori, voir un rituel sacré. De temps en temps, elle instaura ce déjeuner en groupe, pour créer une atmosphère familiale. Voilà ce qu’elle voulait dans ce monastère. Elle ne voulait pas un lieu morne, mais, une ambiance de famille, de sécurité. Dans ce monde froid que les gens devaient faire face, le monastère devait être un lieu de paix et de chaleur. C’était à ses yeux, pour les femmes meurtries, de se sentir en sécurité et se ressourcer davantage. Sa façon d’entreprendre commençait à faire mouche.

Puis, elle vit la petite Anna qui avait guidé Dame Cécilie jusqu’au réfectoire. Aussi tôt, la prêtresse se leva et s’approcha de sa suzeraine. Elle remercia d’un chaleureux sourire à Anna, celle-ci, baissa la tête, ses joues viraient en rouge pivoines. L’Abesse lâcha un petit rire.

« Je suis là, Dame Cécilie » venant servir de guide à la comtesse. « Eh bien, Anna, mon sourire te fait tant rougir »
« He bienn…je…c’est un peu. »
« Ne sois pas gêner » lui sourit-elle « Tu pourrais me rendre un petit service. »
Anna hocha la tête
« J’aimerais que tu t’occupes Elia un petit moment. Je voudrais conserver tranquillement avec Dame Cécilie. Elia risquerait de nous déranger par son excitation. »
« Avez-vous une idée qui pourrait l’occuper. Je pourrais l’emmener vers sa mère, Emilie. »
« Non,non. C’est son moment à elle. Elle ne supporte pas qu’on dérange son rituel. Lya…je veux dire Emilie a besoin de se couper du monde pour ses entraînements et ses méditations. Au contraire, tu risquerais de la mettre en colère. Elia adore lire ou se promener. Il y a un petit marché au village, aujourd’hui elle serait surement heureuse. De plus, pour toi, c’est un moyen de voir un peu le dehors. Tu es trop resté dans le monastère sans te détendre. Prends ton temps pour toi. »

Elle hocha la tête, venant chercher Elia qui était là en train d’épier les trois femmes. Lorsque Anna prit la main d’Elia tendrement. Elisabeth avertissait Anna

« À la faite, Anna. Ne cède pas à ces caprices. Elle fera en sorte de te manipuler pour avoir quelque chose » sourit-elle amusée, connaissant parfaitement qu’Elia profiterait de la gentillesse d’Anna pour avoir tout ce qu’elle voulait. Elisabeth avait su la recadrer avec douceur, cependant, Lyarra n’avait pas peur d’être très sévère envers sa fille. Elia aimait sa mère, mais, elle savait qu’elle ne céderait pas à ses caprices. Une fois, Elia avait franchi la ligne rouge. Pour la première fois, elle avait senti la peur parcourir son dos en regardant les yeux de sa mère qui était dans une colère noire. LA petite fille se souviendra toute sa vie de son regard de glace et de la limite à ne pas franchir. La seule solution était soit se faire toute petite ou fuir. Cependant, la deuxième option n’était pas la meilleure façon de calmer la colère de sa mère.

Un peu désolé, Elisabeth se pardonna un peu de ce remue-ménage et guida la dame dans un coin du réfectoire qui était bien tranquille. Sans rien dire, la prêtresse déduisit que Cécilie n’était pas en bonne état. Elle déduisit que sa démarche n’était pas naturelle par rapport à la dernière entrevue. De ses observations, la belle blonde déduisit que la comtesse avait mal au dos, à la hanche ou une des membres inférieurs. Il était clair que le problème venait vers le bas du dos et le fait de guider la dame confirmait sa déduction de guérisseuse. Pour l’instant, elle ne fit aucune remarque.

« Veuillez me pardonnez, je ne voulais pas que la petite, nous dérange dans ce moment de tranquillité. »
elle lui sourit « je suis bien heureuse de vous revoir et surprise que vous êtes venue à l’abbaye, tard le soir. J’espère que vous allait bien ? Que votre nuit fût récupérateur. » disait-elle à la fin d’une voix légèrement chantonnant
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeLun 4 Déc 2017 - 20:42


Emilie…

Lyarra avait-elle décidé de se présenter sous un autre nom ? Cécilie aurait aimé se demander pourquoi mais après ce que la jeune femme lui avait avoué dans cette taverne le mois précédent, elle ne devinait que trop bien la raison d’un tel secret. Cela ne la rendait que plus difficile à retrouver. Elle nota mentalement ce détail pour ne pas commettre d’impair ultérieurement tandis qu’Elisabeth donnait ses ultimes recommandations à la femme qui s’occuperait d’Elia dans les heures à venir.

Néera la pardonne mais savoir que la petite fille serait loin d’elle durant au moins quelques heures la soulageait profondément. Elle suivit la prêtresse vers un coin calme où elle s’installèrent toute deux sur un coin de table.

- Ne vous excusez pas pour ça. Je ne peux que vous donner raison. » sourit-elle lorsqu’Elisabeth s’excusa d’avoir congédié Elia.
- je suis bien heureuse de vous revoir et surprise de vous voir arriver à l’abbaye, tard le soir. J’espère que vous allez bien ? Que votre nuit fût récupérateur.
- Autant que possible, je vous remercie.

Et pour une fois, c’était assez vrai. Après quelques pages de lecture, elle s’était endormie, vaincue par la fatigue, et n’avait été réveillée que par l’arrivée d’Elia. Soit le voyage avait vraiment eu raison d’elle, soit ses récitations marchaient de mieux en mieux, soit cet endroit lui semblait réellement plus réconfortant que toutes les cour qu’elle avait visité depuis son mariage. Peut-être même cela faisait-il plus longtemps encore qu’elle n’avait pas dormi ainsi d’une traite une nuit entière.

- Je suis navrée d’être arrivée ainsi sans prévenir. Quelques nouvelles m’ont surprises à Chiard et j’ai éprouvé le besoin de m’éloigner de Missède durant quelques temps.

Sa demande pourrait paraître ubuesque mais si elle ne prenait pas sur elle maintenant, elle finirait par mourir d’acharnement aux mains de damnés salopards.

- Je pense rester un mois. Peut-être un peu plus. Moins si mon mari reparaît, bien sûr. Mes gens retourneront à Missède bien entendus. » Elle eut un sourire un peu forcé « Comprenez bien que je souhaite effectuer une retraite pour méditer et profiter du calme de ces lieux. Ma santé s’est dégradée ces derniers temps et je ne peux envisager de continuer éternellement ainsi. »
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeLun 4 Déc 2017 - 21:35

- Je suis navrée d’être arrivée ainsi sans prévenir. Quelques nouvelles m’ont surprises à Chiard et j’ai éprouvé le besoin de m’éloigner de Missède durant quelques temps.

« Ne le soyez pas, je comprends parfaitement. » souria-t-elle

- Je pense rester un mois. Peut-être un peu plus. Moins si mon mari reparaît, bien sûr. Mes gens retourneront à Missède bien entendus. » Elle eut un sourire un peu forcé « Comprenez bien que je souhaite effectuer une retraite pour méditer et profiter du calme de ces lieux. Ma santé s’est dégradée ces derniers temps et je ne peux envisager de continuer éternellement ainsi. »


Elle était en train de fixer droit dans les yeux. C’était clair et pas la peine de le cacher que Cécilie avait une réelle triste mine. Qui plus est, Elisabeth fit un rapprochement avec sa démarche peu normale. Elle bougea d’un geste son volumineux carnet de « Ses pensées »

« Oh j’imagine bien. J’entends de multitude de rumeur par ci et par là. Je n’ose pas imaginer votre lourde tâche de tenir la couronne, de vous méfiez de l’un et de l’autre. Déjà, je le vois dans mon domaine les manigance de certains qui transforme les fondamentaux de Néera pour leurs causes égoïstes. Si je le vois dans mon domaine. Je n’ose pas imaginer la votre ou vous êtes confrontez. »

Elle sourit et conclu par quelque chose pour tenter de faire sourire la jeune femme.

« J’en connais une qui ne cachera pas sa joie de vous revoir et de profitez le moment avec vous. »

Elisabeth savait personnellement que certains nobles utilisaient la religion pour faire de la politique, ou se faire valoir. De tout temps, de son expérience, elle a vue plusieurs fois la noblesse faire des choses ingrates. Quelques parts, La Damedieu était une déesse objet qu’on l’utilisait. Elle fut d’autant plus frustrée de voir les jeunes gens issus de la noblesse de se plier à un mariage arrangé…la Déesse prônait le choix, mais surtout la liberté. Elle ne prônait pas l’obligation d’être avec autrui. Elle en a vue d’autre des choses qu’elle n’avait pas tolérés. Les gentilshommes fortunés faisaient des dons aux cultes pour racheter une morale, mais à côté, ils firent des méfaits. Ces gens là étaient à ses yeux des hypocrites. Cependant, Elisabeth partait trop loin dans ses pensées et dans sa colère. Elle poussa un soupire de résignation, acceptant finalement la situation de son monde.

« En parlant de votre état. Je l’ai tout de suite remarqué. Vous savez, beaucoup de personne croient que la maladie est issue du hasard. Une partie c’est vrai. Mais, une grosse partie est issus de notre santé d’esprit. Si l’esprit va mal, il va mécaniquement le faire ressortir sur le corps. Ça peut être bénigne. Par exemple, le mal de ventre est issu d’une contrariété etc.. »
elle regarda un moment la posture de la dame « Vue le poids que vous avez sur vos épaules. Je pense déduire que votre blessure est le bas du dos je me trompe ? »

Elle souria un petit moment, en attendant la réaction de la comtesse.

« Si vous me permettez, avant votre déjeuner ou après, je peux essayer d’apaiser la douleur ou de l'extraire. Ça sera pour vous, un bon début de commencer votre retraite. »

Ce qui était amusant pour l’abbesse, elle avait la sensation de retrouver l’âge d’antan à Diantra. Pendant sa formation de prêtresse, elle avait énormément étudié la complexité de l’être humain à travers ses maitres et les livres. Dans son esprit, l’esprit et le corps étaient lié. A travers les écriture Néerite, elle savait guérir l’esprit, puis, avec les écritures sur le corps humains, Elisabeth avait fini par comprendre que l’un marchait avec l’autre. Il était impossible que le corps et l’esprit soient différent. C’était logique. De là,Elisabeth ne pouvait que s’émerveiller la prouesse de sa Déesse Mère.
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeMar 5 Déc 2017 - 0:13


Oui, elle se doutait que Lyarra voudrait passer du temps avec elle, mais bien d’autre détails l’étonnaient ce matin là. La perspicacité de la prêtresse était impressionnante, mais sûrement aurait-elle du le prévoir. Après tout une femme de foi avait sûrement vu bien des maux et bien des situations de ce type dans sa vie. Elle n’aurait pas du se laisser prendre au jeu de ce qu’elle savait déjà de son passé et des entretiens qu’elles avaient déjà eu. Elle se souvenait d’une prêtresse perdue entre son amour de mère et ses devoirs de parent. Elle se souvenait de sa fragilité et de son indécision. Deux traits qui aujourd’hui semblaient absents de sa personne.

- Vue le poids que vous avez sur vos épaules. Je pense déduire que votre blessure est le bas du dos je me trompe ?

La complicité et la légèreté qui transpiraient dans le ton de sa voix firent esquisser un sourire sincère quoi que soudainement empreint d’une réelle mélancolie.

- Non pas. C’est bien ça… Ne le prenez pas mal, mais j’ai l’impression que vous avez changé depuis notre dernière rencontre dans le Nord.

Elle acquiesça à la proposition de l’Abbesse de soulager les mots de son dos et lui proposa de se retrouver un peu avant le déjeuné dans la cellule qu’on lui avait attribuée pour son séjour, mais son masque vacilla un instant. Cécilie déglutit discrètement à cette idée, mais après tout il fallait bien faire quelque chose et vu qu’elle avait décidé de rester ici jusqu’au mois suivant, elle devait bien faire avec.

- Je vous remercie, Elisabeth.

Repoussant le maelstrom d’émotions disparates qui l’habitait, elle offrit son plus doux sourire à l’Abbesse. C’était la façon la plus encrée en elle de combattre la douleur. Sourire. Ramasser les morceaux, recoller à l’abri des regards, et sourire. Seulement les morceaux devenaient de plus en plus petits et les éclats perdus de plus en plus nombreux. Cela faisait deux ans qu’elle perdait, encore et encore, sans discontinuer. Ses nuits étaient hantés de voix qu’elles n’entendraient plus, de rires et de sentiments qui n’avaient laissés qu’un gouffre béant en quittant son cœur. La liste des noms qu’elle ne voulait plus entendre enflait de jour en jour lui semblait-il. Cette fois, le dernier coup de masse avait été donné à sa résolution.  

Pourtant, une fois de plus, elle se leva, refusa de prendre un repas digne de ce nom faute d’appétit, s’excusa, et tâtonna le long du mur jusqu’à la porte, refusant l’aide qu’on aurait put lui apporter. Avant d’être soigné et de pouvoir vivre quelques temps en paix, elle avait encore une chose a régler.

Comme convenu la veille, elle attendit Rose assise sur l’un des rebord de la promenade couverte, profitant du soleil froid qui caressait son visage. Une fois sur les lieux, les deux femmes ne perdirent pas de temps et obliquèrent vers l’écurie. L’odeur de paille, de crottin, de cuir et de bestiaux fit éternuer la Comtesse.

- A vos souhaits, ma Dame. » claironna la fanfaronne voix d’Edgard que rien ne démontait, même pas la morosité que montrait la jeune femme depuis des jours.
- Merci. Je viens juste vous avertir que tout est arrangé avec l’Abbesse, je resterai ici pour le mois a venir. Vous pourrez venir me chercher si jamais quelque chose ne se passe pas bien. Et pas de protestation cette fois. N’est-ce pas, Anthoine ?
- … Bien, Votre Grandeur.

Elle parvint à obtenir un accord du bout des lèvres, même si elle se doutait qu’il ferait à son idée quoi qu’il en soit, surtout avec le molosse qui le suivait depuis quelques temps. Par contre, la phrase qui suivit provoqua une esclandre.

- Toi aussi Rose. Je compte sur toi pour surveiller mes intérêts à la cours et envoyer quelqu’un me chercher si les choses dégénèrent.

La femme de confiance eu beau tenter d’argumenter, même hors des oreilles de leurs deux protecteurs, ce fut peine perdue. Lyarra, Elisabeth, Augustine. Cécilie soutenait qu’elle serait en bonne compagnie et qu’elle avait besoin de quelqu’un de confiance à la cour. Une véritable confiance. Et qu’elle ne voyait que sa compagne de toujours. Bien que le ton apparemment sincère de la jeune femme touche profondément Rose, ce ne fut qu’à regret qu’elle finit par céder, sentant que si elle allait plus loin, la demande de son amie se transformerait en ordre de sa Comtesse. Le Deuil… Voilà bien ce qui les avait toujours séparé l’une de l’autre.

Profitant du temps qu’il restait avant le déjeuné, Cécilie profita du fait que l’Abbesse avait répandue l’annonce de son séjour pour rencontrer Augustine dans la chambre de sa petite protégée. Bien que la plus jeune éprouve encore une méfiance folle à l’encontre de la Dame qui l’avait tiré des griffes du désespoir, elle semblait avoir accepter la présence de la rayonnante et innocente Augustine avec un soulagement résigné. Linaëlle de Lancrais, que tous ici connaissaient sous le nom de Gwenaëlle de Beaurivages, filleule de Clarence à la santé fragile, était encore bien faible mais ne semblait plus prompte a se donner la mort. Farouche, elle ne mangeait que ce qu’elle aimait et refusait de parler à un quelconque adulte, mais Augustine attestait qu’elle se nourrissait et que la colère semblait prendre le pas sur la léthargie entre deux longues phases d’apathie ce qui était un bien… enfin dans un sens.

Puis l’heure fatidique arriva.

Après s’être fait la réflexion qu’il lui faudrait demander de l’aide pour se trouver une canne digne de se nom, elle accepta l’aide d’Augustine pour retourner vers sa chambre. Elisabeth était déjà présent, elle remercia donc sa demoiselle de compagnie et ferma soigneusement la porte derrière elle.

Au moment même ou le loquet joua, son visage de défit. Ses yeux étaient soudains amplis d'une réelle terreur et d'une peine profonde. Bouleversée. Elle ne pensait pas que la simple idée de le dire à quelqu'un la mettrait dans un tel état. La retenue dont elle faisait preuve l'étouffait. Elle ne laissa pas même le temps à la prêtresse de prononcer un mot, jetant les siens en une supplique basse et pressée.

Musique:

- Avant toute chose, promettez moi le Silence. Je vous en conjure !

La réponse affirmative qu'elle reçut la calma à peine. Ses jambes se mirent à trembler au son bienveillant et inquiet de la voix d'Elisabeth. Comme si tous les mots et tous les sentiments qu'elle avait retenus jusque là lui tombaient sur le dos, ses reins lui lancèrent soudain, son visage se crispa. Elle se rattrapa à la poignée mais refusa toute aide, allant même jusqu'à chasser sèchement une main secourable si elle se faisait trop insistante.  

Reprenant son souffle tout en gardant un bras tendu pour empêcher la prêtresse d'approcher, elle se remis d'aplomb.

- J'ai appris il y a peu de temps que Maélyne a été tuée. » laissa-t-elle tomber en même temps que son bras. « Je veux l'annoncer moi-même à Lyarra si elle n'est pas encore au courant. »

Une fois qu'elle eu sa réponse, elle refusa encore que la prêtresse ne l'approche, semblant pourtant plus calme. Juste un peu. Le plus dur restait à sortir. Elle en avait la gorge serrée. Même en tentant de prendre un peu d'air, articuler était difficile.

- Puisque vous allez le savoir tôt ou tard, je... J'ai... Je voudrais vous montrer quelque chose. Parvint-elle à murmurer en défaisant le lacet qui tenait sa robe de voyage.

Une à une, elle ôta les couches amples de sa tenues jusqu'à ce que la vérité soit mise à nue par le mince lin blanc de sa chemise de corps. Alors que la laine tombait en tapon à ses pieds et que la douceur de ses propres cheveux pesait de façon rassurante sur son épaule, les larmes lui vinrent aux yeux. Contrairement à plus tôt, il n'y avait rien de paniqué ou d'éperdu. Un sourire aussi doux que triste étira doucement ses lèvres, plus douloureux encore que les sillons humides qui marquaient ses joues. Elle aurait aimé pouvoir vriller son regard dans celui de la prêtresse pour y trouver un tant soit peu de réconfort, mais elle n'en avait pas la capacité. Et elle restait là. Atrocement seule.

En dessous de sa poitrine rebondie, ses mains vinrent doucement enlacer les courbe de son ventre rond jusque là dissimuler par des tenues soigneusement choisies, collant la chemise de lin contre ces formes caractéristiques. Les nausées, les maux de dos, la fatigue et l'agitation que les épreuves des mois précédents l'obligeaient à endurés n'étaient pas les seules causes de son mal-être. Dans le monde qui était sien, le petit être qui grandissait en elle ne verrait jamais son père. Elle en avait la certitude. Croyant toujours qu'on pouvait se forcer à oublier ce qu'on avait été et ce qu'on avait désiré, alors même qu'elle rêvait chaque nuit de l'homme qu'elle avait aimé, elle tentait une fois de plus de tirer un trait sur une réalité qui ne serait pas. Aline, Jindanor, la disparition d'Ernest, la mort de Maélyne... Elle sentait au plus profond d'elle que la liste ne s'arrêterait pas là. Aujourd'hui, aux voix des disparus s'ajoutait le deuil de la vie de famille calme et ordonnée qu'on lui avait promis dans ce mariage arrangée. Le deuil de la protection d'un homme qui pourrait veiller sur elle et sur leur progéniture.

Même si elle ne l'aimait pas et que chaque chose qu'elle apprenait sur lui la faisait un peu plus douter du bien fondé de leur union, il aurait été là. Il aurait put sourire et rire en apprenant la nouvelle. Il aurait put la soutenir et la comblée d'attentions. Il aurait été là pour ses premiers mots, ses premiers pas. Son enfant aurait eu un père...

Mais ce n'était qu'un deuil de plus après tout.

Comme tous les autres.

Le deuil d'un bonheur qui ne serait jamais sien.



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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeMar 5 Déc 2017 - 15:04

Elisabeth attendait avec patience dans sa cellule qu’elle avait richement décorée par plein de petite babiole et de draps. Elle aimait avoir une chambre qui ne ressemblait à nul d’autre pareil et créer une atmosphère sereine et chaleureuse. Au final, la chambre était la représentation de son cœur : douce, compréhensif et toujours chaleureuse. La dame de compagnie accompagna Cécilie jusqu’à son antre privé, puis, Elisabeth la congédia avec douceur. Elle se leva pour l’accompagner, cependant, la réaction de son invitée empêcha de prendre une initiative. Tout d’un coup, le contrôle de la dame laissait voir une âme meurtrie, ravagé par les épreuves de sa charge. La prêtresse était là, spectatrice de la scène qui était en train de produire.

- Avant toute chose, promettez moi le Silence. Je vous en conjure !

« Bien sur, je garderais le silence. » dit-elle d’une voix douce et calme.

La santé de Cécilie l’inquiétait beaucoup. L’abbesse voulut l’aider avant d’être repousser. Ainsi, Elle respecta son autorité et reste assez loin de sa convive. Cela ne servait à rien d’imposer sa volonté, sa stratégie était de s’adapter, de comprendre et la guidait.


- J'ai appris il y a peu de temps que Maélyne a été tuée. » laissa-t-elle tomber en même temps que son bras. « Je veux l'annoncer moi-même à Lyarra si elle n'est pas encore au courant. »

Tout d’un coup, Elisabeth ressentit une très mauvaise sensation. Quelque chose qu’elle ne voulait pas savoir. Maélyne de Lourmel….La demi sœur de Lyarra. Elisabeth ne connaissait pas Maé, sincèrement, Ce n’était pas la mort de Maélyne qui l’affecter autant. Elle avait de l’empathie pour cette femme, mais, elle lui demeurait c inconnue. Sa crainte était la réaction de Lyarra. Sa fille, sa protégée, avait su son lien de parenté. Elle n’était pas proche de Maé, elles ne se connaissaient pas assez. Toutefois, par un devoir solennel, la guerrière n’allait pas laisser l’homme vivre. On venait une fois encore détruire sa famille, ses ascendants. La fureur de Lyarra pouvait être dangereux pour elle-même. Son entêtement pouvait la tuer. Cécilie n’avait surement pas vue la fureur de la guerrière quand la tristesse se mêla à la rage. Elisabeth savait à peu près gérer son tempérament. Lyarra n’était pas encore maitresse d’elle-même. Son feu père adoptif ( et ex amant d’Elisabeth )était tout le contraire, il savait contrôler ses émotions. Il L’avait toujours prévenue que ses émotions avaient trop le dessus.

Hélas, la crainte, l’abbesse devait le mettre de côté pour écouter Cécilie. Dans un moment opportun, elle devra lui suggérer le meilleur moyen d’annoncer la nouvelle et le risque de faire face à la rage de Lyarra. Par la sainte mère, sa fille commençait à rengainaot ses mauvais souvenir au fond de son fourreau. Le destin était-il aussi cruel ?!

- Puisque vous allez le savoir tôt ou tard, je... J'ai... Je voudrais vous montrer quelque chose. Parvint-elle à murmurer en défaisant le lacet qui tenait sa robe de voyage.

Elisabeth vit la demoiselle se dévêtir, ne comprenant pas la raison. Cependant, il ne fallut pas longtemps pour que la religieuse comprit que la dame était enceinte. Tout était clair aux yeux de la prêtresse, elle savait comment prodiguer son rituel et soigner sa convive. Maintenant, la prêtresse décida de prendre les choses en main et de la guider tout au long de son rituel.
Dans un geste lent, la Dame blanche prit délicatement les mains de la jeune femme qu’elle avait mis sur son ventre rebondis. Au fond de son cœur, Cécilie avait une chance. Son corps permettait d’avoir un enfant et de la voir naitre, contrairement à Elisabeth. C’était bien là son malheur de toute sa vie. Elle avait aidé plusieurs fois les femmes enceinte. Sa stérilité était un véritable poids pour Elisabeth. Aujourd’hui, elle avait accepté avec résignation…La vie était ainsi. Son art ne permettait pas encore de soigner cette maladie, pourtant, elle avait mainte fois essayer.  Par choix, la Dame Blanche décida de laisser de coté son rôle de prêtresse et agir en tant qu’humaine.

« Vous en avez de la chance, Cécilie » retirant le titre de comtesse pour adresser à la personne et non à un symbole d’état « Là, vous avez une source de motivation qui vous permettra d’avancer. Soyez en sûr. »

En attendant sa réponse, Elisabeth voulait créer une complicité, une relation de confiance. C’était le meilleur moyen de guérir.

« Depuis bien longtemps, je n’ai pas pu faire d’enfant à cause d’une maladie qui m’a rongé. J’ai accompagné de nombreuse femme enceinte jusqu’à la naissance de l’enfant. Cependant, je ne connaitrais jamais le fait d’avoir un enfant dans son ventre, de le sentir. Je n’ai qu’un petit gout avec Lyarra et Elia. Sur ça, Cécilie, je vous envie. »

Elle ne voulait pas détailler d’avantage que son premier mari et son second. Ces ruptures étaient lié à son incapacité de procréer. Le seul homme qu’elle avait accepté son malheur était Vieux Loup. Ils étaient des vrais amants, s’aimant et possédant une relation peu commune. Une relation libre, sans souffrance. Une relation épicurienne et de confiance. Tout de suite, le fruit de leur amour était Lyarra. Pourtant, pendant une longue période, Elisabeth avait réfutée d’être la mère officiel de Lyarra car la mère de sang était autrefois présente et esclave de la maison de passe ( d’où l’incapacité de s'occuper Lyarra)

« Installez-vous, vous verrez, vous n’aurais plus mal après mais vous devrez écouter mes recommandation »

Elle prit une chaise, déposant, un oreiller sur le dossier. Elisabeth guida la jeune femme à s’installer contre le dossier et lui offrir son dos. La chaise était un bon support pour soigner le dos de la comtesse. Le lit, surtout allongée sur le ventre, n’était pas bon pour le bébé et risquerait de créer une déformation. Puis, Elisabeth s’asseyait sur une autre chaise. Délicatement, se voulant rassurante, elle retira en partie le haut de sa chemise pour laisser voir la peau nue de son dos.

Tout de suite, elle ne répondit pas, elle demeurrait silencieuse oubliant une part d’elle-même et laisser son instinct de guérisseuse prendre le dessus. Ses doigts touchaient la peau laiteuse de Cécilie. Puis, elle essaya de comprendre le fonctionnement du corps. Ainsi, elle toucha d’un doigt léger le bas de la colonne vertébrale et suivit les nerfs du dos jusqu’à l’autre bout du bassin. Rapidement, le corps de Cécilie bougeait dans un sens et dans un autre en réponse de la pression exercé de son doigt. Ces informations circulaient dans l’esprit de la prêtresse. Tout de suite, elle commença à faire un massage sur les différents points nerveux qui se trouver dans différent endroit du dos. Certains nœuds étaient dans endroits impensable mais lié à son problème.   Elle mit une bonne partie de son âme dans ce massage. Le corps témoignait son profond mal être, demandant de la douceur et d’attention. Point par point, Elisabeth débloqua les nœuds. La douleur de certain nœud était vive et il pouvait aussi toucher le mental.

« Cécilie, ce n’est pas bon d’être aussi raid. Pour le bébé, ce n’est pas bon. Alalala ces jeunes… » taquina-t-elle

Après avoir détendue son dos, elle poussa un soupire satisfait et caressa le dos de la colombe pour se faire pardonner.

« Je vous explique…Tout votre dos était raidit. Le bas du dos signifie mentalement le désir de liberté. Au final, je comprends que votre couronne retire cette liberté et que vous devez tout gérer par vous-même et j’ai ressentis la peur. Mais il y a aussi les épaules qui signifie un trop lourd fardeau. Je le sens au bout de mes doigts. Vous avez raison, votre retraite est vraiment nécessaire. La peine est très grande, le corps souffre autant que votre âme. Sans vouloir vous faire peur, en continuant ainsi, le bébé n’aurait pas survécut »
guettant la réaction, la femme continua« Le bébé ressent ce que vous ressentez. Le corps et l’esprit sont liés. Vos souffrances, vous l’infligez à votre enfant. Maintenant, je vais appliquer mon art. si vous ressentez le désir de pleurer. Faites-le. Ça enlèvera tout le maux qui est en vous. Pour ma part, c’est un signe que j’ai bien fais mon travail.»

Tout doucement, la Dame Blanche mit ses deux mains sur le bas du dos sur le principal mal de la femme. Le centre de tous ces problèmes qui n’était pas le dos, plus précisément la hanche. Ainsi, elle joignit ses mains, ferma les yeux pour ressentir la douleur du corps. Tout doucement ces mains se réchauffaient pour former un circuit de chaleur agréable autour de ses mains. Elle se connecta au corps de Cécilie, propagea la chaleur à l’intérieur de son bassin, localisant les différents organes blessés. De là, Elisabeth se concentra pour créer un courant d’énergie entre son corps et le siens. Peu à peu, elle extrait les douleurs, la souffrance pour échanger avec en quelque chose de bénéfique. Elle donna à Cécilie l’énergie vitale qui rétablisse son corps en absorbant tout le mauvais en elle.

Le corps de la comtesse gourmande de ponctionner sa force, Elisabeth commençait à sentir la fatigue. Une fois cet échange terminer, elle retira ses mains et caressa le dos de la jeune femme pour retirer toute forme de négativité. Elle remit gentiment sa tunique. Le corps d’Elisabeth tremblait de froid. Le corps avait besoin de se réchauffait. Elle se frotta les mains pour éliminer tout cette mauvaise énergie qui circula dans son être. Néanmoins, le temps était le meilleur remède accompagnait d’un copieux repas.

Pour éviter toute peur de sa convive, Elisabeth se leva et l’entoura de ses bras d’une amour maternelle. Un baisé se déposa sur sa chevelure rousse. C’était un moyen de lui offrir un amour inconditionnel, d’arracher le poids de sa souffrance.

« Vous vous sentez mieux ? » souri-t-elle déposant ces lèvres sur ses cheveux roux « je vais vous laissez seule un instant. Je vais prendre votre petit déjeuner. Vous le méritez »

Une fois sortit de la chambre, sa marche fut difficile. Elle faillit tomber par terre, elle devait à chaque instant mesurer ses pas et prendre son mal en patience. Son âge ne permettait plus de faire autant d’effort. Le ravage du temps est quelque chose d’horrible pour un pratiquant de magie.

« Vous allez bien, Elisabeth ? » dit-elle une sœur qui était en train de marcher dans le couloir.
« Oui, oui, ne t’en fais pas. Peux-tu me passer un plateau de déjeuner pour la comtesse. S’il te plait »
« Tout de suite »

Par la déesse Mère, elle n’avait pas besoin d’aller si loin pour récupérer le déjeuner. Elle profita de ce moment de solitude pour respirer et expirer. Je vais avoir deux femmes meurtries à m’occupe. Je devrais contrôler la future colère de Lyarra sur la mort de maélyne de Lourmel et réparer le cœur brisé de la comtesse. Ça va être compliqué. Mon cher ami, toi qui est au royaume de tyra.Comment ferais-tu pour canaliser la colère de notre protégée. Ta protégée, notre protégée a fait tant de progrès et commencer à être comme toi, maitresse de ses émotions et se créer un nouvel avenir. Je ne veux pas qu’elle rechute. Elle est forte et si fragile à la fois… pensa-t-elle Je sais ce que tu me diras, je vais me dépasser. Je ferais en sorte que notre Emilie surpasse ses épreuves et qu’elle jouit une vie meilleure et de sauver ma Comtesse. Les deux ne sont pas si différente, elles sont complémentaires. Finit-elle de pensée avant de recroiser sa sœur avec le plateau à la main.

« Pour vous. »

La prêtresse lui adressa un sourire tendre et la congédia. Une fois revenue dans la chambre, elle donna un bol de lait chaud au miel. De son placard, elle sortit deux couvertures, recouvrant avec douceur Cécilie, évitant de tomber malade. Elle se recouvra par la même occasion, tombant lourdement sur la chaise. Elle prit son verre, regardant de nouveau sa convive droit dans les yeux, guettant ses réactions.

« J’espère que ça va mieux ?  Si c’est oui, j’en suis ravis. »
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeMar 5 Déc 2017 - 18:08


Elle ne voulait pas avancer. C'était là son plus grand problème. Elle ne répondit rien, laissant la prêtresse poursuivre.

Raison ou non. Enfant ou non. Il y avait trop de chose qui lui donnait envie de faire demi-tour. Lorsque la prêtresse lui fit part de sa jalousie, elle n'eut même pas le courage de se mettre en colère, plutôt surprise par ce qu'elle sentait dans sa voix. C'était juste... ridicule. Elle n'avait que faire de cette affection mièvre que tous se croient obligés de servir aux femmes enceintes, mais y ajouter de l'envie était d'une stupidité bien supérieure.

Contrairement à ce qu'elle avait elle-même pensé pendant un temps, l'idée d'être mère ne la repoussait pas plus que l'identité du père de sa progéniture. Cet héritier avait une raison d'être et au moins mettrait-il Missède à l'abri d'une grande partie des guerres de successions. Elle ne comprenait simplement pas que cette femme puisse être naïve au point d'envier sa situation. N'avait-elle pas deux filles ? Était-elle égoïste au point de ne pouvoir donner la plus grande part de son amour qu'à sa propre chair pour qu'une chose aussi risible lui manque ?

Non, la seule chose que effrayait Cécilie dans tout cela, mis à part les regrets et la solitude, c'était l'idée que son enfant pourrait être affligé de la même tare qu'elle.

Au lieu de se lancer dans une polémique qu'elle n'avait pas l'énergie de mener à son terme, Cécilie acquiesça aux paroles de la prêtresse et s'assit là ou elle la dirigea, serrant les dents pendant qu'Elisabeth s'évertuait à dénouer son dos. Plusieurs fois on lui demanda de respirer au lieu de bloquer sans arrêt le flux d'air, mais un pic de douleur la faisait immanquablement resserrer les mâchoires. Par réflexe, elle se récitait quelques passages du livre de la veille pour penser à autre chose. L'entreprise était tout sauf simple, la patiente n'ayant plus connu de réel moment de détente depuis plus d'un an. Pourtant, peu à peu, quelques nœuds lâchèrent. Rééquilibrant et déséquilibrant un corps malmené par des tensions contradictoires.  Après un moment, ce fut même a l'aide de la magie qu'elle termina de travailler. Cécilie fut un peu étonner de ses capacités mais ne dit rien, faisant son possible pour ne pas opposer de résistance à ce flux étranger. Elle détestait les interventions magiques, les vivant toujours comme une réelle agression même si elles étaient bien intentionnés. Sachant comment s'en protéger, elle avait remarqué qu'intervenir sur elle demandait plus d'énergie que la norme aux mages.

La douleur refluait au profit d'une chaleur apaisante. Mais les yeux de la jeune femme restèrent secs. Avoir dévoiler son état à quelqu'un était étrange. Elle s'en sentait comme hors de la réalité. Projeté dans un espace cotonneux, même les remarques sur sa potentiel fausse couche ne lui firent pas grand effet.

Le mouvement de tendresse de la prêtresse la prit de court. Elle se laissa faire et passa un bras autour de ses épaules. Le même qu'elle aurait eu pour réconforter quelqu'un, non celui d'une personne qui s'accroche à un être cher pour un peu de chaleur.

- C'est beaucoup mieux, merci.
- Je vais vous laissez seule un instant.
- Merci. Acquiesça-t-elle une nouvelle fois malgré son manque d’appétit.

Une fois seule, elle s'étira et se leva. Oui. Elle n'avait plus mal du tout. On venait de décoller la planche placardée à son dos. Mais ce n'était qu'un bien piètre soulagement. Elle tâtonna pour retrouver ses vêtements et se revêtit avec soin. Sa grossesse était des plus avancée mais ses voyages constants ces derniers temps lui avaient permis de le cacher à la cour et tant qu'elle le pourrait encore ici, elle préférait autant qu'on ne lui parle pas avec cette tendresse mielleuse et extatique et encore plus, elle préférait qu'on ne lui donne pas dix-huit ordres à la minute sur la façon de s'occuper d'elle pour son enfant. Cela lui aurait trop donner l'impression de n'être qu'un ventre posé sur deux jambes.

Elle terminait à peine de lacer sa sur-robe, lorsque la porte se fit connaître une fois de plus. Avec l'aide d'Elisabeth, elle s'assit sur le bord du lit, la laissant glisser un bol de lait miellé dans ses paumes au passage et la couvrir de deux couvertures supplémentaires.

-Merci mais ça ira. Oui oui. Je n'ai plus mal. » Elle s'obligea à prendre quelques gorgées de la boisson chaude avant de reprendre « L'enfant sera là le mois prochain mais je veux avoir l'occasion de l'annoncer moi même. Merci de m'avoir aidé, Elisabeth. »

Le bol redescendit sur ses genoux après seulement quelques lampées.

- Je ne sais plus si je vous ai envoyé une missive finalement mais une statue devrait arrivée sous peu pour l'arrière cours. J'aimerai qu'une prêtresse de Tyra puisse bénir le sol où sera installé l’œuvre en même temps que vous, y verriez-vous un inconvénient ?
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Louve Noire
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeMer 13 Déc 2017 - 18:01

- Je ne sais plus si je vous ai envoyé une missive mais une statue pour l'arrière cours. J'aimerai qu'une prêtresse de Tyra Sera béni le sol où sera installé l'œuvre en même temps que vous, vous verriez-vous un inconvénient?

Elisabeth hausa les épaules, au contraire, avoir une nouvelle prêtresse dans l'abbaye ne dérange pas plus que ça. Néanmoins, c'était quelque chose qui a intrigué. Elisabeth avait reçu de missive, encore moins, des religieux d'autres Cultes. Elle n'avait rien à reprocher aux autres cultes ou une relation antipathique. Le monde était construit par les Cinq, elle honorait par la même occasion la raison de chacun de son rôle.

«Pas du tout, par contre, voudrais-je savoir pourquoi? au départ, j'avais pensé que c'est une abbaye gérée par le Culte de Néera. Sinon, pourquoi pas. J'imagine bien que ça soit une bonne idée. Mais aussi, il faut savoir quel rôle jouer Tyra pour ces femmes. »


C'était bien la question. L'Abbaye représentait pour Elisabeth au lieu de mariage, d'accueil pour les femmes meurtries. Ce domaine était à ses yeux la spécificité du Culte Néerite. A quoi la mise en place des autres cultes de servir. C'était des choses que l'Abesse et le savoir mieux gérer. Et surtout, qui dirigeait tant que «chef» l'abbaye ...

- Non, vous m'avez mal compris. Pardonnez-moi. "Sourit la jeune femme en pleine action sur son expression habituelle". Je ne vous ai pas envoyé cette lettre. C'est ma faute. "

Elle détourna le visage et serra les genoux, caressant d'une principale qui trahit ses longs cheveux tandis que son autre principal tenait fermement son bol.

- J'ai fait une statue à l'image d'un chevalier à l'honneur et au courage infaillibe qui a veillé sur ma famille jusqu'à son dernier souffle.


Elisabeth hocha simplement la tête.

"Bien sur, vous pouvez. Si vous avez besoin de moi, je serais présente.
- Merci, Elisabeth. J'aime l'idée qu'il veille sur cet endroit de là ou il se trouve. En fin de compte mon mariage n'aura pas eu que des mauvais côtés...
-Toute choses à des avantages et inconvéniants. ça serait triste si chaque choix qu'on faisait nous mène à notre perte." disait-elle d'un ton posé..

Néanmoins, à tête reposé. Elisabeth semblait bien soucieuse. Son regard était un peu troublé et secoua la tête d'en parler maintenant. Elle garda le sourire malgré tout. Son corps était toujours fatigués, elle avait envie de se reposer, dormir un petit moment. Hélas, son rôle ne le permettait pas. Plus, elle réfléchissait et son soucis s'aggravait. la prêtresse décida de crever l'abscés et se préparait...

"Comment allez vous faire pour Lyarra. Ses réactions sont imprévisible et c'est là ma plus grande crainte."
- J'ai l'habitude des mauvaises nouvelles. Je commence a avoir un peu de pratique pour gérer leurs annonces et j'ai déjà quelques idées pour Lyarra... Enfin Emilie d'après ce que j'ai entendu un peu plus tôt ?


Elisabeth ne donna pas de conseil à Cécilie. Peut être, elle savait géré Lyarra. Néanmoins, elle se douta que le comportement de la guerrière était tout sauf prévisible. D'ailleurs, la crise noire de son enfant l'avait bien effrayée jusqu'à demander si son enfant n'allait pas sombrer à la folie...

-Oui, au départ, c'était le meilleur moyen d'avoir une vie tranquille et éviter de se faire traquer par des éventuels chasseur. Fur et à mesure, Emilie voyait en cette nouvelle identité un moyen d'enterrer une bonne partit de son passé, se reforger et embrasser sa nouvelle vie. Elle a pris mon nom de famille et son second prénom." répondit-elle avec un petit sourire cachant son soucis
- C'est une bonne nouvelle. Si elle peut profité d'un peu de paix et de la présence de sa fille... et bien sûr de votre présence," ajouta-t-elle un peu précipitament, " je ferais en sorte de ne pas tout gacher.
-C'est sur, néanmoins, elle réfléchis un moyen de gagner sa vie, élaborer un projet à long termes lié à son domaine. De ce que j'ai compris, elle veut monter une sorte d'école pour former l'enssemble de personne et de service avec un code éthique. De ce que j'ai compris, elle veut offrir au gens à un faible couts une protection ou un service en restant dans la légalité des lois de Missede, c'est à dire, protéger les paysans contre certains animaux, les navires ou les caravanes, voir même les milices... Mais, elle serait au mieux à vous répondre. Son soucis, pour l'instant est le manque de fond."

Elle but son bol d'eau chaude, poussant un soupire satisfait. Puis, la prêtresse continua son discours

"Je pense que c'est une bonne chose. Elle sera toujours une guerrière, mais, son concept est louable. Du moins, c'est mon point de vue.Qu'en pensez vous?"
- Vous voulez dire qu'elle monterait une école de mercenaire ? demanda la dame, étonnée.
-Je ne sais pas..Je sais que son école serait pour partager son art; aider les femmes ou former quelque nobles ou bourgeois. Puis, le service ça serait....oui..des mercenaire..Mais comme dit Emilie, elle ne veut pas n'importe qui..D'ou le code d'Ethique.
- Chaque bande de mercenaire à son éthique. ils n'en vendent pas moins leur bras contre de l'argent. coupa la jeune femme, assez sèchement, avant de se rendre compte que la prêtresse n'avait pas finit, laissant planer un silence quelque peu gêné.

Elle ria un peu

"Oui c'est sur...Mais, je pense qu'elle vous dira " il faut bien que gagne un salaire, avoir une fondation ou je peux veillir et que mon enfant à ça en héritage." Après,tout service mérite quelque chose, vous ne trouvez pas ?
- C'est étrange qu'une prêtresse qui se met au service des autres tienne un discours pareil... Un service n'est pas conditionné par une rétribution, c'est là son principe premier. Elle a la chance de connaitre la paix ici. D'être certaine de pouvoir y passer ses vieux jours même une fois qu'elle ne sera plus en âge de manier l'épée et sa fille jouie de ma protection. Et malgré cela, elle voudrait encore faire payer les paysans qui paient déjà leurs taxe pour être protégés et l'obole pour subvenir aux besoins du temple. Pardonnez-moi mais non, je ne trouve pas cela parfaitement correcte.

Elle hoche la tête. Elisabeth trouva que Cécilie n'avait pas complètement tord. Peut être que Lyarra ne voulait pas déranger Cécilie ou autre. Pour l'instat elle ne savait pas grand chose. elle savait juste à travers les échanges avec Lyarra. Elisabeth savait un peu que son discours était un peu différente. Elisabeth offrait son service sans rétribution, mais, elle savait que Lyarra n'était pas du genre à offrir si facilement. au fil de son expérience de prêtresse, Elisabeth conclue la même conclusion que Lyarra. L'humanité, dans sa grande majorité ne se rappelle plus les service rendue par un tier qu'il soit prêtre ou non. L'être humain oublie souvent le travail d'autrui, considérant que c'était normale. Pourtant, ils ne voient pas le travail derrière les soins ou autre. Combien de fois, elle a du soigné des gens, qu'elle avait prévenue de faire attention...Néanmoins, la majorité ne l'écoutait pas ou peu. De là, ça devenait frustrant. Le pire, un guérisseur fit payer le service rendue. De là, elle comprit que les gens se souvenait des conseils car ils avaient du payer quelque chose. La conclusion était simple, payer un service était le meilleur moyen de se rappeller du sacrifice pour avoir un service. La gratuité n'avait aucune signification pour la majorité, car les gens oubliaient vite..

"Surement, mais sachez, dans son projet...elle ne prévoit pas rester dans l'abbaye. Pour l'instant c'est un projet, peut être que ses idées vont murir d'une autre façon. Ce que je sais, un jour ou l'autre, Emilie ne supportera pas de rester ici, elle aura besoin de faire quelque chose, de construire un projet ou être dans une structure ou elle se sent pleinement elle....c'est difficile à décrire..J'espère que vous comprenez ce que voulais dire."
sourit-elle un peu géné

- Oui bien sûr. acquiesça Cécilie en retour.

Puis la dame repris son bol à demain en le tendant légèrement devant elle.

- Pourriez-vous... demanda-t-elle en attendant qu'on veuille bien l'en décharger.

-Bien sur, prenant le bol, déposant sur sa table.


Elle lui adressa un sourire polie, se levant

" Vous voulez profitez du calme pour vous reposez? Ou vous voulez faire quelque chose?"

- Je vais profité du fait que mon dos ne me fasse plus souffrir pour essayer de dormir encore un peu.

Cécilie se leva à son tour, tendant la main pour rencontrer un mur ou une personne seccourable.

- Pensez-vous qu'Elia pourrait me trouver un baton suffisament long et droit pour me servire de canne ? J'ai oublié la mienne à Missède ?

Elisabeth lui adressa un sourire

-Je pense que oui, je lui dirais quand elle reviendra. Promis." lui attrapant le bras en devenant sa guide.

Elle embarqua la comtesse dans sa Cellule. Elle marcha en prenant son temps, ne voulant pas pressé sa convive. De plus, avec sa fatigue, c'était mieux de ne pas s'épuisé. Au contraire. Au moment de se séparer, Cécilie ajouta un mot à voix basse, son visage ne laissant rien paraitre des sentiments que lui inspirait une telle prise de parole.

- Vous savez, vous ne devriez pas faire passer les raisonnements de Lyarra avant les votres. Vous l'aimez, cela se sent, et vous ne la perdrez pas en lui disant ce que vous pensez réellement de ses choix et de ses projets, comme celui dont vous m'avez parlé tout à l'heure. Avoir un avis extérieur est toujours un bienfait pour construire son futur.


Elisabeth répondit poliment à la Comtesse, profitant par la même occasion de la laisser tranquille. Elisabeth avait-elle un avis particulier? Au fond, d'elle même, elle n'en avait pas tellement un avis fondé. La prêtresse donnait juste un code éthique pour son projet pour ne pas sombrer à quelque chose de bien mauvais ou finir comme un vulgaire mercenaire et bandit de grand chemin. Lyarra sera et restera une guerrière et indépendante par la même occasion. Pour l'instant, elle n'avait pas d'avis, un jour, elle y pensera lorsque le sujet sera autour d'une table. Son seul sujet du moment était d'aller se reposer...
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeLun 18 Déc 2017 - 14:40


Durant les heures qui suivirent, la porte de la cellule de la jeune comtesse resta close. Lorsque l'heure diné pointa le bout de son nez et que le carillon sonna l'heure juste... Et bien rien ne changea. Si quelque personne vint frapper à sa porte, Cécilie ne l'entendit pas. Perdue au fond d'un sommeil sans rêve, depuis combien de temps n'avait-elle pas eu un sommeil assez lourd pour ignorer les bruissements qui entouraient sa chambre ?

Le lendemain matin, le jour était déjà levé depuis longtemps et les matines passées depuis longtemps lorsque Cécilie émergea peu à peu, courbaturée comme rarement. Elle avait l'impression de sentir encore les doigts d'Elisabeth sur son dos. Chaque mouvement entre ses draps lui faisait froncer le nez.  En sentant un léger mouvement en elle, une bouffée d'anxiété, de tristesse et d'abattement la saisit à la gorge. Par habitude, elle tâtonna vers sa table de nuit. C'est vrai qu'elle n'était pas dans sa chambre à Missède. Elle du donc passer la main sous le lit pour en extirper le paquet entouré de velours qu'elle n'avait pas quitté durant le voyage. Avec mille précautions, elle défit l’emballage, et glissa les doigts sur la couverture de palme tressée.

Aussitôt, les mots se gravèrent en lettre deux feu dans son esprit, formant des mots et un sens plus profond encore. L'ouvrage murmurait à son oreille des mélodies d'un autre temps avec une tendresse qui savait seul apaiser la douleur de ces deuils successifs qui la prenaient à la gorges. Tandis que ses doigts passaient de ligne en ligne, de page en page, celles qui passaient à proximité de sa chambrette pouvaient entendre le murmure mélodieux d'une chanson fredonnée. Tout d'abord à mi voix puis avec un peu plus de coeur. Une mélodie à la fois légère et mélancolique qui avait quelque chose d'à la fois hypnotique et apaisant, nostalgique d'un âge d'or dont on ne gardait que le goût d'un espoir diffus mais bien présent. Le genre de mélodie qui vous mettait un sourire mystérieux sur les lèvres tant elle faisait vibrer une corde personnelle et précise.

Musique:

Le carillon sonnait la fin des travaux de la matinée lorsque la belle émergea de son antre, un visage quelque peu apaisé et le maintien moins rigide que d'ordinaire. La novice la plus proche la salua avec entrain.

- Dites-moi. Emilie est-elle disponible ?

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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeJeu 28 Déc 2017 - 18:02

Ce fut par l’intermédiaire de la novice qu’Elisabeth était au courant de la demande de Cécilie. Rapidement, dans un doux ordre, l’abbesse donna l’ordre à Elia de chercher sa mère dans la forêt. Elia, remplie d’entrain, accompagné d’observer sa mère dans son entrainement secret se met au pas. Elle prit son chaperon, l’enfilant autour de son petit corps pour ensuite quitter l’abbaye. Elle ouvrit la porte, saluant les demoiselles aux passages dans un sourire radieux. La petite fille suivit le chemin qui mena dans la grande route. Elle traversa la grande route pour s’engouffrer dans la forêt.

Elia aimait la forêt, encore plus quand sa mère l’avait appris quelque secret de la nature. Ce qu’elle aimait était de franchir les obstacles, parcourir les arbres couchés et sauter sur des petits rocher. Elle avait la sensation d’être une chasseresse et connaitre la forêt comme sa poche. Elia aimait courir, surtout faire la course avec sa mère. Cependant, sa mère aimait narguer sa fille et utilisait le côté mauvaise joueuse de son enfant. Néanmoins, à chaque pas sur le sol c’était un souvenir de plus avec sa maman qu’elle découvrait chaque jour. C’était dans sa course folle pour retrouver sa mère dans son endroit secret qu’Elia arriva à destination.

Tout d’un coup, Elia se cacha derrière un tronc d’arbre, penchant la tête sur le côté. De ses yeux bleus, elle découvrit un spectacle qui marquera dans sa mémoire.

Sa mère était au milieu d’un étendue de terre, un trou au milieu de la forêt. Elle était à genou, la tête en direction du sol. De la douceur d’une mère, l’enfant assista à la découverte de la Louve Noire. La guerrière adressa une prière à son dieu tutélaire, Othar. Si, elle honorait tous les dieux, elle n’a pas oublié son dieu patron : L’homme sous la montagne.

« Dieu, guide-moi dans mon chemin pour que je sois une meilleure guerrière. » pria-t-elle dans son esprit

De sa prière, dans sa volonté de satisfaire le dieu guerrier et aussi forger son esprit à son combat. La guerrière appela son dieu à la regarder, voir la mettre à l’épreuve ou la juger. Si, elle n’avait plus envie de servir un ordre religieux, elle tentait néanmoins de devenir une fervente guerrière. Si son aspiration d’antant était de montrer au monde sa grande force guerrière, aujourd’hui, elle aspirait à se perfectionner dans son art qu’importe la réputation. Son seul désir restera la perfectionner et de tester sa rigueur dans des épreuves que le Dieu lui accorderait. Car après sa vie fugitive et vivre dans l’abbaye, la guerrière avait la sensation de perdre la rigueur de sa voie qu’elle cherchait. Aujourd’hui, elle était seul, les ordres religieux n’apportaient pas satisfaction à ce qu’elle désirait. Alors, elle préférait de suivre un code de conduite ou une voie qu’elle cherchait éternellement. Sa voie était constamment chaotique, n’ayant pas un but comme un chevalier, un prêtre d’Othar. Finalement, sa seule conclusion était simple : Se perfectionner et se laisser guider par son instinct qui montrera des opportunités. C’était la réponse la plus concluante qu’elle pouvait avoir…Ne rien prévoir et se laisser vivre et affronter des épreuves de la vie. Faire ce qu’elle avait toujours voulu faire : être une simple guerrière. Si son chemin de vie était chaotique par rapport aux vies ordonnés des nobles, chevalier ou tout homme bien structuré…Ils étaient figés dans leurs domaine. Au moins, la guerrière était libre, faire ce qu’on lui semblait. Comme un loup errant, sa vie n’était pas figée, elle pouvait faire d’autre expérience, enrichir son savoir et se perfectionner. De là, cette vie chaotique était la réponse la plus convenable qu’un ordre religieux de ces cinq dieux puisse l’offrir.

Lorsqu’elle comprit son réel chemin, il était certain que son long moment de repos dans l’abbaye et de ses remises en question prendra fin. La guerrière ira suivre son instinct, parcourir en quête de danger ou de servir une cause de son propre chef.

Quand la prière fut finie, le regard de la guerrière s’adressa à l’horizon. Toute de suite, elle se visualisa les ombres qui étaient ses ennemies. Ces ombres se transformèrent à ses nombreux adversaires qu’elle avait affronté. Du simple bandit aux Drow d’Amblère. Sa main se glissa vers sa nouvelle épée batarde, achetée à Missède portant le nom de « Crocs-de-sang » ( avec une partie de ses économie volée du noble d’arétan). Légère, longue et efficace, c’était une arme adaptée pour son combat. De là, l’épée en main, elle vit le premier drow s’approcher. Elle retira sa lame, avançant son corps et tranchant la jambe avant pour ensuite l’embrocher. Peu de temps après, elle adopta une posture de garde, l’épée en l’air, prête à fendre le ciel. Le soleil reflétait ses bras musclée, l’ombre accentuait les détails de sa musculature. Elia contempla la posture gracieuse et dévastatrice de sa mère. De là, ces ennemies imaginaires chargèrent sur la guerrière. Elle effectuait une danse de combat. Chaque pas était calculé et maitriser en quête de perfection… Par l’esquive, la guerrière effectuait une frappe rapide rentrant dans sa garde, voir, elle cherchait à avoir un coup ou deux coups d’avance sur ses adversaires. Si l’esquive était impossible, elle utilisait sa lame pour dévier les assauts de ses adversaires, cherchant à créer des angles d’attaques pour frapper comme la main de Tyra. Son corps transpirait d’effort, son cœur battait la chamade.  Tout son esprit était dans une position de stress, simulant ces véritables combats.

Pour la fille de Louve Noire, la danse ne pouvait qu’être gracieuse et impressionnante. Ces déplacements étaient légers, les gestes de ses assauts étaient fluides et agréable à voir. Le visage illuminé de l’enfant s’émerveilla de voir sa mère en action. Sa mère était une femme si différente des autres femmes. Par cette danse guerrière, le cœur d’Elia germa l’envie de ressembler à sa mère. De la douceur d’une mère, la maternelle reflétait une femme dangereuse capable d’affronter moulte défis.

Cependant, pour la guerrière, ces techniques n’étaient pas encore parfaites, voir mauvaise. Etait-ce son jugement trop strict ou une simple vérité ? Pour un milicien, il serait stupéfait. Pour un maitre d’arme, elle avait encore des points à corriger. Cependant, son esprit était là. Cet esprit qu’elle avait toujours gardé et affuté. L’instant présent d’être parfaitement elle-même.

Elle ne fit qu’un avec son arme et nul doute que la voie qu’elle avait choisie était la bonne. Nul autre pareil, Emilie avait sentit un pareil bien être.

Son ultime adversaire n’était autre que son propre ombre Chaque jour passé, elle se lutta contre elle-même pour casser cette ancienne personne, mais elle était toujours présente. Toujours là pour la douter, la détruire, amplifier sa souffrance et sa rage. Elle ne voulait pas être cette guerrière indomptable, imprévisible. Non, elle voulait rejeter son soi qu’elle détestait, choisir une voie qui soit droit et en quête de perfection. De là, elle affronta sa propre personne. De là, le combat commença par une danse d’épée entre ces deux rivales. L’un attaqué, l’autre défendra. La lutte entre l’ancienne et la nouvelle personne. Une lutte intestine qui faisait perdre l’esprit. De l’ardeur, Louve Noire s’enragea, ne voulant pas succombant à son soi qu’elle ne supporter pas. C’était une lutte interminable, un combat qui fatiguer son corp et son esprit. L’Ancienne personnalité ne voulait pas se détacher de cette nouvelle personne qui éclos : une personne en quête d’ordre, de purification, que son arme sert à quelque chose. Elle luttait contre cette personne chaotique, haineuse, quelque part, fragile. Il fallut une dizaine de minute avant que la louve Noire tua son ombre lorsque l’épée toucha le cœur de son autre personnalité. Elle le sentait se décoitre, chuter, avant d’adresser un dernier regard sur la Louve Noire. Ce n’était qu’une partie remise.

Lyarra…plutôt, Emilie…Rengaina son épée dans son fourreau, soufflant un gros coup, expulsant toute sa fatigue. Elle sentit la personne qui al guettait et savait que son enfant l’avait regardé. La mère savait qu’Elia aimait l’observer, n’ayant pas peur de subir sa colère. Emilie ne supportait pas d’être observé, d’autant plus, elle était quelque mal à l’aise de servir de modèle à son enfant. De là, Emilie avait peur d’être une mauvaise référence. A cette âge, une enfant avait envie de ressembler à un des parents.

« Elia, sors de là, je sais que tu es là. » répliqua sa mère

« Cécilie veut te voir ! Puis….je ne voulais pas te déranger ! »


« Pas la peine de faire ta petite fille sage. Je sais que tu me regardes de temps en temps. »
s’approchant de son enfant, avant de venir l’embrasser sur le front. Elle se laissa guider par Elia qui avait pris la main de sa mère. Par la même occasion, Elia porta le baton qu’elle avait trouver dans les bois pour rapporter à Cécilie. Emilie ne fit aucune remarque.

Une fois arrivée dans l’Abbaye, Emilie fut accueillie par une Sœur. Elle lui adressa un sourire bienveillant à son égard. Emilie répondit par un même sourire.

« Tu sais ou Cécilie pourrait se trouver ? »

« Oui, elle est dans la salle commune. Elle est en train de t’attendre. »


Se contentant d’hocher la tête, elle garda son épée batarde dans sa main. Au sein de l’abbaye, elle était la seule personne qui avait le droit d’avoir son arme dans ce lieu saint. Quelque fois, certaines pensionnaires furent surprise de voir une femme armée ou l’allure guerrière qu’Emilie émanait. Si, dans ce lieu saint, elle adoptait la plus grande douceur et tolérance pour ne pas brusquer ces dames. Quelque fois, son coté autoritaire prenait le dessus. C’était un double effort de prendre patience, de comprendre et de guider certaines femmes meurtries. L’abbaye l’avait trop rendue tolérante, elle n’aimait pas ça car la guerrière n’était pas tolérante envers elle-même.

Une fois dans la salle commune, la nonne se chargeant de la cuisine s’exclama en voyant Emilie arrivait dans la pièce. C’était la vielle femme de la première rencontre, elle prit la guerrière dans ses bras. Emilie répondit par le même acceuil chaleureux, mais avec moins d’entrain. A peine le moment que la guerrière chercha du regard Cécilie, la vieille femme lui servit le souper.

« Tu dois avoir faim…. »

Emilie poussa une mine un peu embarassé.

« Qu’est qu’il y a ? »
dit-elle la femme

« Ta soupe ne va pas me calmer la faim. J’ai réellement faim. C’est juste un entré ta soupe. » dit-elle avec franchise
Un peu piqué au vif. La vielle femme hocha la tête, adressant un sourire. Elle fit signe à Emilie de s’asseoir et que son repas sera servi sur sa table. Emilie ne voulait pas être servit mais la vielle femme n’aimait pas qu’on la contraigne. Alors, elle se tut et trouva place en face de Cécilie. Emilie souri, elle lui adressa un sourire amusé.

« Cela fait bien longtemps, Cécilie. Ravis de te revoir »

Guère après, la vielle femme apportait un ensemble de plat d’hier et d’aujourd’hui pour Cécilie et Emilie. Tout d’un coup, Emilie fut enchanté de pouvoir manger à sa faim. Ces heures d’entrainement avaient créé en elle une faim de loup. Par un fond égoïste, la guerrière aimait les repas copieux et nourrir à sa faim. Elle connait trop bien de ne pas beaucoup manger ou faire la diète.

« Alors, Belle Hirondelle, que me racontes tu ? Cela fait bien longtemps que je ne t’ai pas vue. Je t’avoue que tu m’as manquée.
»
sourit-elle prenant tout d’abord sa soupe

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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeVen 29 Déc 2017 - 23:34


Dans la salle commune, Cécilie fredonnait toujours avec une sorte d'étrange légèreté en tournant une cuillère dans une bolée de vin d'épice.

- Vous fredonnez comme une rosière éprise pour la première fois. » lui souffla la voix gaillarde d'une sœur dont le ton trahissait l'âge mûr.
-Peut-être est-ce ce que je suis. » sourit la Comtesse de plus belle.

Inconsciente de l'état de deuil et de détresse dans laquelle la jeune femme aurait du être plongée, la sœur rit de bon cœur  à la clarté de l'humeur de la nouvelle pensionnaire et posa près d'elle  main de pain et de beurre.

On s'en vient à s'asseoir en face d'elle. Elle salua l'arrivante d'un hochement de tête mais ne cessa de  fredonner que pour boire une gorgé du breuvage chaud.

« Cela fait bien longtemps, Cécilie. Ravis de te revoir »

Une toue difficilement contenue plaqua la main de Cécilie sur ses lèvres. Tout en évitant de recracher sa gorgée, la jeune femme se débrouilla pour reposer son bol sans se brûler.

-Ly... Je v... Emilie !

A tâtons, elle avança la main pour rencontrer celle de Lyarra tandis que la sœur leur apportait de quoi manger de façon un peu plus consistante.

-Mériale. Colombe. Hirondelle. Il semblerait que je sois toujours un oiseau. » sourit-elle. « Désolée de ne pas t'avoir demander hier. J'avais besoin d'un peu de repos. Elisabeth s'est bien occupée de moi aussi. Merci. » ajouta-t-elle à l'intention de la sœur dont elle entendait le pas s'éloigner. « Beaucoup de choses ont changé si tu veux tout savoir. Tu préfères que je commence par les bonnes ou les mauvaises nouvelles ? »
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeSam 30 Déc 2017 - 16:37



-Ly... Je v... Emilie !
Elle sourit par la maladresse de Cécilie. Il fallait croire que la guerrière avait toujours eu le don de la surprendre au mauvais moment, on dirait que c’est un talent fou pour surprendre sa comtesse. La guerrière sourie, apercevant que l’hirondelle chercha la main de la brune.

« Faut croire que j’ai un don de te surprendre à chaque fois et que tu t’étouffes. »


Après avoir terminée la phrase, graciant la Sœur d’un chaleureux sourire. Une fois seule entres elles, Lyarra prit avec ses deux mains la main de la comtesse pour recueillir sa main demandeuse.

-Mériale. Colombe. Hirondelle. Il semblerait que je sois toujours un oiseau. Désolée de ne pas t'avoir demander hier. J'avais besoin d'un peu de repos. Elisabeth s'est bien occupée de moi aussi. Merci. »

« Je t’ai toujours dit, tu es une Oiseau. Puis ces trois oiseaux sont jolis. Cela te va bien tu ne trouves pas ? Arrête de t’en vouloir veux-tu. Je comprends que tu avais besoin de prendre une retraite. Je ne vais pas t’en vouloir »
répondit la guerrière avec jovialité.

« Beaucoup de choses ont changé si tu veux tout savoir. Tu préfères que je commence par les bonnes ou les mauvaises nouvelles ? »

Elle restait pour le moment silencieux. Son regard se porta sur un magnifique morceau de poulet qu’elle avait envie de manger. Sa main se retira de celle de Cécilie pour déguster ce poulet griller faites avec soins par les sœurs. O par les dieux, les sœurs savaient faire à manger. Sa plus grande frustration en quittant ce lieu était bien la nourriture. Pour le moment elle ne répondit pas, puis, elle avala ce qu’elle avait mâcher et répondit

« Je t’avouerais que si j’entends la mauvaise nouvelle, je ne serais pas comment je le prendrais. Je sais que je n’aurais plus faim. J’ai une faim de loup, je me suis durement entrainé. La mauvaise nouvelle, tu me le diras quand on se promènera ? »
sourit-elle

C’était surtout un moyen de se préparer à la mauvaise nouvelle, éviter de sentir la colère le monter et le dévoiler à son amie. Alors, en mangeant, Emilie se préparait à canaliser sa colère pour ne pas tomber dans une colère non maitrisée et guider par ses émotions. Non, elle voulait se contrôler, faire face à la situation avec plus de clarté. Le fait de manger était le meilleur moyen de se préparer mentalement. D’ailleurs, en lisant les livres religieux de son dieu, elle avait eu droit à tout ces leçons sur la maitrise de soi. Il était temps de l’appliquer.

« Par contre, la bonne nouvelle est un moyen de me donner une meilleure faim et de partager notre joie ensemble. Déjà, je suis heureuse de t’avoir face à moi. D’autant plus heureuse que je sais que tu vas rester ici un petit moment. »


Louve Noire essuya les mains pour ensuite réceptionner celle de la rousse.

« Alors, dis moi la bonne nouvelle. »

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Cécilie de Missède
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeLun 1 Jan 2018 - 23:59


-Très bien. " Cécile sourit de bon cœur en entendant Lyarra expliquer ses tribulations intérieures. " Je garde une bonne nouvelle pour après. "

Une gorgée de vin chaud plus tard, elle serrait ses mains froides autour du bol de terre comme pour y puiser encore plus de chaleur. Rien de telle que la présence rassurante d'un proche pour adoucir le quotidien.

- Je reste jusqu'à la mi Barkios si Missède m'en laisse l'occasion. Mes affaires sont en ordre et j'ai enfin l'occasion de prendre un peu de repos ...                              
-Je suis bien contente. Les rumeurs circulent sur le conflit au médian. De là, je suis bien contente d'être partie. Si j'étais encore là bas, je serais surement à Rochenoire en ce moment.
- Je frémis rien qu'à cette idée...

L'idée que la guerrière se soit retrouvé dans cette guerre était suffisamment inquiétante étant donné les échos qu'elle en avait eu. Elle aurait combattue à n'en pas douté, discrètement ou en tant que Corneille, tandis qu'Elisabeth et Elia seraient rester dans le temple le plus proche à attendre le couperet. Cécilie se félicitait qu'elle soit ici aujourd'hui. Mais il y avait tout de même quelque chose qui, même si cela lui donnait des frissons, l'intéressait dans tout cela. Puisqu'elle devait passer du temps ici avec elle, peut-être pouvait-elle en profiter.

- Je me demandais. Accepterais-tu de m'apprendre à me défendre ?

De sous sa manche, Cécilie fit apparaitre discrètement le manche d'un poignard qui disparut presque aussitôt. Non qu'elle en ait honte, mais elle ne voulait pas s'en séparer, même dans cette enceinte sacrée.

- Mon père me l'a offert il y a de nombreuses années mais je sais pas toujours quoi faire avec. J'aimerai savoir ou frapper si on en vient à s'en prendre à moi ? Rien de très extravagant, juste de quoi ne pas paniquer.

Dans le silence, Cécilie pouvait presque sentir la nordienne l'observer avec attention, son sérieux redevenu total. Un bruit de déglutition, un bol que l'on repose doucement. La question semblait lui demander une lourde réflexion. Le pire était à craindre. Les rares fois ou la Comtesse avait connu Lyarra dans cet état de concentration, jamais elle n'avait su garder la tête froide et les proportions que la logique approuvait.

- Je vois. "
elle avait vu juste. Rien qu'à la voix de la guerrière, elle savait qu'elle était partie trop loin pour être raisonnée. Elle ne perdit pas pour autant don sourire, se plaisant à écouter sa compagne jusqu'au bout. " Apprendre à se défendre est égal à l'art de la magie. Oui, je t'entraîne, cependant, assiste toi que je ne serais pas gentil avec toi et que je te mettrais dans une pression pour simuler une situation réelle. " Comme pour rassurer son auditoire, elle ajouta encore. " Mon pere pour m habituer au stress, il me mit en position de panique. Par habitude, j ai sur géré. Toi aussi, tu arriveras. Il faut que je travaille avec toi la sensation et l'instinct. Le bénéfice de la cécité, tes sens sont décuplés et ton instinct aussi.
- Ca ne sera pas nécessaire. " Sourit simplement la comtesse. " Je ne veux pas devenir une guerrière. Seulement connaitre quelques astuces. Le stress et l'angoisse, j'en ai assez dans mon quotidien pour ne pas m'en m'envoyer plus encore. "

Sa réponse ne devait pas plaire à sa compagne puisqu'elle la sentit se renfoncer dans son siège. Elle devait se douter d'une réaction pareille de la part d'une noble dame, et pourtant elle n'en démordait pas. Les deux femmes semblaient être aussi têtue l'une que l’autre sur certains aspects. Le principal était qu'aujourd'hui cela n'entamais pas leur bonne humeur.

- Je n'ai jamais dis que je voulais que tu sois une guerrière. Les astuces ne servent à rien si sur simule pas. Comme tu veux. Mais, je suis là en cas ou. "

Le ton était bienveillant mais la guerrière ne comprenait clairement pas qu'en combat, il n'y avait pas d'astuce, pas de triche, pas de raccourcis. Tout ne pouvait s'acquérir qu'à la sueur d'un véritable entrainement. Tout comme Cécilie ne pouvait imaginer que l'art de se taper dessus avec un bout de métal revêtait de si obscures arcanes. Ce genre d'état d'esprit ne pouvaient être formés au combat. La guerrière le savait.

- Alors disons que nous en reparlerons le mois prochain. " coupa Cécilie " En attendant mon préfèrerai éviter de prendre des coups. "

L'index de la jeune femme suivait le contour de son bol, un sourire profond lézardant son habituelle contenance. L'heure n'était pas aux prises de becs. Peut-être avait-elle eu tort de lancer le sujet, mais pour la suite, elle avait une nouvelle autrement plus importante à annoncer. Elle se trouvait idiote d'avoir voulu garder ça secret tout ce temps. Elle n'arrivait même plus à savoir pourquoi. A force de s’inquiéter elle aurait fini par accouché en secret au lieu d profiter de ceux qu'elle aimait. Y avait-il plus belle annonce a faire d'ailleurs ? Plus beau moment dans la vie d'une femme ?

-mhh .... donc je déduis que tu vas me donner la bonne nouvelle. Allez, accouche.

-Pas avant le mois prochain, justement. "

Sa voix était mesurée de façon à ce que deux seulement les seuls à entendre ces quelques mots mais son sourire rayonnant ne ment mentir. Elisabeth aurait sûrement été déstabilisée de voir un jour aussi drastique par rapport à l'état de son arrivée, mais être de la composition osseuse qui avait rien de grave après tout ...Emilie se tut, fixant le sourire de l'hirondelle. Qu'est-ce que la Rousse? C'était quoi la surprise. Pour l'instant, la guerrière était en réflexion. Pourquoi la bonne nouvelle viendra-t-elle le mois prochain? Un annoblissement? Non, surtout pas. Un travail pour la guerrière .... Peut être. Une nouvelle pour soi? Mhhh peut être. Non, c'était quelque chose que la guerrière avait envoyé. Le sourire de la comtesse était trop différent à son sourire lambda. Donc, la bonne nouvelle était quelque chose qui lui touchait à elle seule. Cécilie éclata de rire devant le silence.Après, une longue réflexion. La guerrière avait capté. Le mois prochain serait la naissance de l'enfant de Cécilie. De là, tout était clair de l'eau de roche. Retrait du printemps, enfant, fuir la politique. Tout ces éléments concordaient avec l'arrivée de l'enfant .... La guerrière émit un sourire et...

"C'est bon j'ai compris ... " Sans un mot, le sourire de Cécilie redoubla et elle avança la main pour recevoir celle de sa compagne... sans succès. " Dans ce cas, tu vas connaitre la joie du crieur. Pardon, allons, tu vas juste sentir les entrailles faire un peu ouille et ... Crier en découvrant que tu as comme une force légendaire en broyant la main d'un proche... crois moi. " Cécilie rangea sa main, ne pouvant voir ni le sourire, ni les mouvement de tête affirmatifs que Lyarra lui adressait avec véhémence. Après tout à quoi s'attendait-elle ? Elle avait seulement perdue sa cousine, son mari et s'apprêtait à donner naissance dans un pays en guerre. Qui était-elle pour espérer un peu de soutien de la part d'une des rares femme qu'elle considérait comme une amie et devant laquelle elle ne ressentait pas le besoin  de tenir le visage de perfection que lui demandait ses autres relations ? La colère la prit aux tripes comme la joie une seconde plus tôt et elle parvint à retenir des larmes de rages que de peu.
- J'aurai espérer un peu plus de soutien que la première personne à apprendre à part Rose et Elisabeth ... " cracha-t-elle entre ses dents.
-Huhuhu .... Je te taquine. J'aime te voir un peu succeptible! Faire ta petite moue. C'est amusant.
-Ce n'est pas de mon goût en tout cas."

Tandis que la jeune comtesse se raidissait à vu d’œil et empoignait le quignon de pain qui frôlait sa main gauche pour mordre dedans, Lyarra se pencha vers elle avec un sourire amusé.

- Alors, tu as trouvé un nom, Hirondelle ?

- Pas encore.
- Prend ton temps, nous réfléchirons ensemble. Hein.
- A quoi bon ? Ce ne sont que quelques douleurs.

Cécilie sentit des doigts rêches approchés sa main. Elle voulut la retirer mais ne fut pas assez vive par rapport à la guerrière.

"En tout cas, ton enfant sera un beau bébé, tu verras. ça coulera de source et elle deviendra même ta source de chaleur."

Le sourire qu'elle avait dans la voix était plus sincère que toutes les taquineries qui pouvaient hérisser son langage... et malgré tous ses efforts, Cécilie sentait l'apaisement la gagner de nouveau avec facilité.

-Je ne m'en fait pas ... " soupira-t-elle finalement avec un sourire, rendant les armes face à l'atmosphère détendue. " Ou peut-être pas encore. On dit que son père est fort plaisant homme et tu n'est pas la seule a trouver que j'ai un joli minois. Alors je ne peut que suivre l'avis général. " Son sourire jaunit quelque peu lorsqu'elle ajouta "La seule chose que j'espère, c'est qu'elle tiendra physiquement plus de son père que de moi. "
-Je ne pense pas que tu aies à craindre de ce côté là... " répondit la jeune guerrière avec un douceur qui étonna même Cécilie. " Tes yeux sont normaux, tu sais... j'ai rencontré des aveugles et généralement, leurs yeux ne disent rien et ne réagissent pas aux lumières. Les tiennes, si ... Je pense que ça vient d'autre chose.
-Par pitié, rit la missèdoise. Tu ne vas tout de même pas sous entendre que je suis maudite, toi aussi?
-Ha, non, non. Je ne crois pas à ça. Dans ce cas, je suis maudite d'une certaine façon sur une partie de ce principe. Fille d'une catin, vivre dans le boue ... Non. Loin de là. Je pense que c'est un autre soucis. Mais rien à voir avec les trucs occultes. " puis, elle soupira " Quelqu'un qui croit aux malédictions est un esprit simple et ne cherche pas à comprendre. Sois en sûre. Tes yeux, c'est autre chose. Je ne sais pas quoi exactement... Je le sens c'est tout. "

Le repas se déroula sans autre heurt, entre la soupe, le pain, la tourte, le vin chaud et les discussions empreintes d'une étrange complicité. La sœur était revenue les sermonner, les prévenant que la prochaine fois, elle n'auraient droit à rien entre les repas. Ici, tout le monde suivait le même rythme et il faudrait qu'elles s'y fasse. Mais la bonhomie naturelle de la vieillarde enlevait beaucoup de sa sévérité.

- Très bien. Elia est heureuse ici. Mais comment vas-tu, toi?
- Elle aime te regarder, tu sais. C'est amusant. Quant à moi...

La guerrière se gratta la joue avant de répondre.

- Je vais bien. Je me sens reposée. En ce moment, je m'entraine avec plus d'ardeur. Je crois que je cherche maintenant à faire quelque chose avec mon épée.

Cécilie ouvrit la bouche puis la referma, se souvenant qu'il vaut mieux garder certaines choses pour plus tard.

-Heureuse de l'entendre. " acquiesça-t-elle plutôt, guillerette, tout en continuant leur repas à belle dent. Elle pouvait au moins prétendre manger pour deux à présent.
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Louve Noire
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeMer 10 Jan 2018 - 19:15

Après un copieux repas et l’échange amical entre les deux femmes. Emilie demanda à Cécilie d’attendre un petit moment pour qu’elle puisse débarrasser la table. De là, elle entassait tous les objets culinaires sur un plateau avant de le poser dans la cuisine remerciant la sœur qui était en train de faire la vaisselle avec sa grosse bassine d’eau. De là, la guerrière rejoignit son amie en prenant sa main.

« Allez, vient ! Promenons-nous dans la forêt. J’ai envie de me rassasier de ta présence. »

Rassasier…C’était plus que ça. Lyarra voulait profiter chaque moment avec son amie. Chaque petite heure était quelque chose qu’elle appréciait. La vie était trop courte ! Trop éphémère… Vivre dans l’instant présent était le plus important.  Si, la guerrière avait souvent été méfiante à l’égards des autres. Avec Cécilie, sa méfiance se transforma en une confiance aveugle envers son amie. De là, Lyarra lui offrit tout un autre aspect de sa personne : la joie. Si, Elisabeth verrait cet instant, elle verrait à travers la guerrière le comportement d’Elia pour sa gaieté et de sa petite escapade. L’abbesse disait sans cesse : La fille ressemble à sa mère.

De la main de Cécilie qui était entre ses doigts. Lyarra accapara le bras de son amie pour la garder contre elle. De là, ensemble, elles quittèrent l’abbaye. Par la suite, elles suivirent le chemin qui mener à la route. Une fois sur cette route, elles la quittèrent pour s’engouffrer dans la forêt. Pour rassurer son amie, sa main valide recouvrit la main de son amie piégée par son bras. C’était un moyen de prouver qu’elle était en sureté

« Quand j’étais petite à Oesgard. L’endroit que je préférais était la forêt. La forêt du Nord est très particulière, elle est à la fois imposante et magique en soit. Elle est très différente de celle-ci. Cette forêt est plus verdoyante que le Nord. Cependant, celle de mon enfance, il y avait des grands arbres très haut, très verte au printemps. Tu avais plein d’animaux et quand il neigeait toute la forêt était recouverte de neige. A chaque saison, la forêt se transformait constamment. »
Elle souria et poursuivit « D’ailleurs, c’était là que j’avais vue pour la première fois un Loup. Enfant, j’avais eu peur. Un loup était dangereux, capable de te broyer le cou. Cependant, il ne portait pas une attention particulière. Il était assis en train de me regarder. Inconsciente, je le regardais aussi. Je l’admirais car il avait un magnifique pelage noir. Il s’approcha de moi. Il n’avait pas une altitude agressive, au contraire, il était curieux de me regarder. De là, il me reniflait et il partait. »

Elle se mit à rire, regardant le ciel avant de porter son attention sur celle de son amie.

« Louve Noire vient de là. Ma fascination pour le Loup. »
esquissant un sourire « Généralement, je ne devais pas quitter la forêt toute seule et pas accompagner. Cependant, je me débrouillais toujours pour fuguer. Crois-moi, J’ai fait des frayeurs à ma mère de cœur et à mon père d’adoption. Sauf que mon père savait que me crier dessus ne servait à rien. J’étais bornée. Mais pour ma mère, j’avais eu droit à des sacrés savon. Pour te dire, elle avait eu peur qu’Elia me ressemblait sur ce point de vue là. » ria-t-elle

La promenade était agréable. Les oiseaux chantaient comme si ils étaient heureux que le printemps soit là. Parfois, la guerrière vit quelque lapin en train de sauter par ci et par là dans cette vaste forêt. Un moment, elle avait senti qu’elle était presque dans le domaine de Kyria. Parfois, la guerrière se demandait si la Lointaine Anaeh était encore plus belle que cette forêt. Surement, plein de légende tourne autour des elfes et de leurs forêts. Ici, elle n’avait qu’un avant-gout de la puissance de Kyria et de sa créativité. Puis, Lyarra traversa son lieu d’entrainement de ce matin, puis, elle continua son chemin pour arriver sur un ruisseau. De là, elle guida Cécilie pour ne pas qu’elle tombe et qui se fasse mal. Par la suite, Lyarra retira ses bottes mettant ses pieds dans l’eau. Elle invita Cécilie de faire de même.


« On dirait que je retrouve mon enfance. Je faisais plein de chose dans la forêt de chez moi ! Je jouais avec mes groupes d’amis, surtout, avec des garçons de mon âge. Je n’aimais pas les filles quand j’étais petite. Je n’aimais pas le coté fragile. On jouait à cachecache, à loup glacée etc…. C’était même là j’ai eu le premier baisé ! Je parle je parle. Et toi, avais-tu un lieu que tu affectionnais ? Ou un bon moment à me raconter »


Elle planta ses mains sur le sol, fixant en haut les épaisses feuilles de la forêt. Lyarra respirait en sentant l’air frais remplir son poumon. Les deux femmes s’échanger et une réelle complicité c’était créer entre les deux femmes. C’était un moment magique qu’elle ne voudrait pas rompre.

Pourtant, dans un moment de silence. Il était temps pour la guerrière d’apprendre la mauvaise nouvelle. Cependant, dans sa tête, la nouvelle ne serait pas dramatique. Peut être que la nouvelle serait barbante ou fatigante. En extrapolant, la mauvaise nouvelle ne serait que de quitter le lieu…Cela lui paraissait illogique. Ou, de lui demander de faire quelque chose de très important…La mauvaise nouvelle serait de lui enlever la tranquillité ou de quitter un moment sa fille. C’était une possibilité. Voir la plus probable ! Cependant, cette demande ne serait pas dérangeante pour cette aventurière.  

Pour encourager son amie à lui dire l’autre information. Elle lui prit la main avec tendresse. De là, la guerrière demanda.

« Perdons pas de temps. C’est quoi cette mauvaise nouvelle que tu veux me raconter ? » disait Lyarra avec un sourire.

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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeVen 12 Jan 2018 - 2:02


Il y avait au moins un millions de raisons de refuser. Et pourtant, Cécilie n'hésita pas avant d'accepter la proposition de Lyarra. Marcher un peu lui ferait le plus grand bien et la sérénité des forêts lui rappelait le bois proche de Lourmel. Celui dans lequel Mathilde et elle chassaient. Celui dans lequel elle avait effectuer ses premières balades à cheval et où Jindanor lui avait apprit qu'il partait pour Amblère. Chemin faisait, elles échangeaient encore des banalités amusantes, reparlant de leur dernière escapade à Chiard, pour finalement s'enfoncer sous les frondaisons fraiches.

L'odeur de la terre froide, mouillée par les pluies printanières. Le vent qui sifflait entre les troncs et faisaient chanter les jeunes feuillages. Le sol était irrégulier et couvert de plantes basses mais Lyarra suffisamment prudente pour que l'aveugle n'ai pas trop à en pâtir du moment qu'elle lève bien les pieds et ne tienne pas trop au bas de son jupon.

- Je croyais que les loups se déplaçaient en groupe ? "
demanda-t-elle, étonné du récit de sa compagne et de son mystérieux gentil loup solitaire. " Elia est une fille intelligente. Là ou je m'en ferai à ta place, c'est qu'elle ne tombera surement amoureuse que d'un homme encore plus filou qu'elle ne l'est. " rit-elle encore.

La conversation était bonne mais crapahuter n'était pas de tout repos. La petite nature de la noble dame demanda bientôt grâce et elles se trouvèrent bientôt assise toute deux sur de gros rochers au bord d'un ruisseau gonflé par les premières fontes. De quelques mouvements agiles, la comtesse défit ses lacets et posa ses bottines près d'elle et plonger les pieds dans l'eau froide. Elle frissonna. Cette eau n'était pas froide. Elle était glaciale! Soufflant plusieurs fois jusqu'à ce que ses épaules acceptent de redescendre à un niveau qui ne lui donnerait pas de crampes en quelques minutes.

- Moi ? " elle était plutôt étonnée par la question. Ce genre d'attention était rare. " Oh. Tu sais. J'ai vécu mon enfance entre quatre murs. Je ne sortais pas vraiment et j'étais toujours surveillée pour éviter de me blesser sottement. Et lorsque je me produisait dans des salons j'étais chaperonnée. Les seules escapades dont j'ai eu l’occasion étaient dans les alentours de Beaurivages accompagnée de Maélyne et Lyanna. " Son cœur se serra d'une tendre nostalgie pour cette époque oublieuse d'un devoir bien lourd et riche des personnes qu'elle ne pouvait rejoindre qu'en rêve à présent. " Je ne devrais peut-être pas l'avouer si facilement mais mon premier baiser ne m'a pas été donné par mon cher époux. Il se nommait Alexandre. " Elle sourit, amusée de sa propre incorrection dans ces lieux sauvages propices à la confession. " J'avais déjà seize ans et je me pensais follement amoureuse alors que ce n'était que flagornerie et mépris des règlements. Tu auras peut-être du mal à me croire mais à l'époque j'aurai mis le feu aux draps de mon lit pour éviter une leçon déplaisante. Dans tous les cas, Rose avait permis la rencontre en haut d'une des tours de garde de la citadelle, au-dessus de l'océan. Je me souviens de l’écho des vagues sur le rivage. Il pleuvait et le vent rabattait des embruns. Ses lèvres en paraissaient salées. " pensive, elle laissa s'égrainer quelques rires en passant les doigts à la surface de l'eau qui courrait le long de ses chevilles te trempait les pans de sa robe. " Après ça la nigaude que j'étais a longtemps cru que tous les hommes devaient avoir ce drôle de goût. "

Mais la légèreté ne semblait pouvoir toujours durée... Certes, il fallait qu'elle se fasse oiseau de mauvais augure. Autant commencer par ce qui était tout juste une épine dans le pied. Plongeant un instant la main dans l'eau, elle se rafraichit le visage et but quelques gorgées avant de laisser tomber.

- Ernest a disparut sur la route de Diantra. Cela fait trois ennéades que personne ne l'a vu, ce qui fait de moi la seule et unique tête de Missède et de l'enfant que je porte le seul héritier qui pourra prétendre à nos titres à tout deux avec un droit total. " et ce qui faisait aussi de la mère et de l'enfant la proie de tous les arrivistes et les ambitieux qui convoitaient un quelconque ascendant sur le pouvoir de Missède et du Langehack.

Laissant ses doigts s'agiter comme s'ils pinçaient les cordes d'une harpe invisible, détendant son dos et ses bras pour rendre ses mouvements souples, Cécilie fredonnait à voix basse une chanson paisible. Tandis que Lyarra réagissait à cette première salve, son esprit se braqua sur la recherche des mélodies s'échappant de celui de la guerrière. S'engouffrant dans les brèches de sa méfiance relâchée, elle vint caresser avec doigté les cordes qui risquaient de vibrer avec trop d'émotions, préparant le terrain pour la révélation suivante par un sentiment doux et apaisant de connivence et de sécurité. Ses doigts continuaient à s'agiter, comme un mouvement d'anxiété, tandis que sa langue révéla la seconde partie de ce qui l'avait jetée dans l'abime quelques jours plus tôt.

- Ce n'est pas tout.J'ai appris que Maélyne était morte cette hiver durant la guerre civile. Un coup fatal. Je suis désolée Lyarra. Les guérisseurs n'ont rien put faire. "

La magie tempera encore la première réaction, mais Cécilie se replia en elle-même, incapable de supporter plus longtemps un tel charme tout en gardant contact avec la réalité. Ses mains se posèrent sur ses genoux, avant que l'une d'elle ne vienne enserrer sa propre gorge. Maélyne... Le gouffre qui s'était tenu tranquille depuis le matin lui lacera le ventre.

- Je suis désolée..." répéta-t-elle les larmes aux yeux.
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeSam 13 Jan 2018 - 10:58

Lorsque la première Nouvelle, Lyarra ne fut pas étonnée. La noblesse n’avait pas changé à ses yeux. Dans Le nord, elle avait subi les guerres et les conséquences de leurs jeux sanglantes. La disparition de son mari la chagrina et sa position délicate inquiétait Lyarra. Si, le cœur ne s’emballait pas, au contraire, elle avait une sensation d’être en paix, voir une quiétude. C’était quelque chose d’étrange mais c’était plaisant à le sentir. Elle comprit que son amie avait besoin d’aide, de protection. N’était-il pas un meilleur moyen d’utiliser son épée pour protéger son amie ? Oui, de toute façon, Lyarra n’avait que son épée à offrir. Elle n’était ni riche, ni noble et ni puissante, hormis l’expérience de ces combats. Au fond de son cœur, Cécilie était à ses yeux une femme qui méritait son dévouement. Elle attendait toujours de pouvoir utiliser son épée pour cette femme

Lorsque la deuxième nouvelle tomba, Lyarra ressentit un immense frisson parcourir son dos, puis, un mal vient saisir sa gorge et assener son cœur d’un coup de couteau. Tout de suite, Elle se sentit déracinée de son lien familial. Oui, la mort de Maé l’affecta. Car, elle voyait en Maélyne une racine de ses origines. Ce qu’elle ressentait était de la tristesse pour cette femme et être la victime de ce jeu sanglant de la noblesse. Le souhait de Lyarra était de connaitre sa sœur, son lien de sang, voir avoir un avenir avec cette sœur étrangère. Son ressentiment était la frustration et le gâchis de ne pas connaitre d’avantage sa véritable sœur.. Oui de la tristesse. La femme d’avant aurait crié vengeance. Aujourd’hui, son cœur bat pour autre chose. LA vengeance n’allait rien mener. Du moins, à cet instant, elle n’avait aucune arme qui d’accomplir sa vengeance et ni la motivation de le faire. Pourquoi ? Pourquoi que la colère et la haine ne prenaient pas le dessus ? sa raison première était de garantir la sécurité de son enfant et suivre sa voie. La seconde raison, Lyarra n’était ni noble, ni riche et ni détentrice d’une armée.

Ce qui marqua dans la mort de Maé était un rappel ingrat que tout ces proches pouvait mourir à tout moment. Ce qu’elle ressentait au fond de son cœur était un rappel que la vie d’Elia, Elisabeth et de son amie Cécilie ne tenait qu’à un fil. C’était un rappel strident de toujours s’entrainer, être méfiante envers tout le monde. Le mal était toujours là. Dans ce semblant de paradis que la jeune femme appréciait pouvait se transformer en enfer.

La guerrière sentit la pression poser sur ses épaules. Une larme de frustration s’écoulait sur sa joue mais elle le balaya de sa main. Son cœur était triste avant tout pour son amie.. Cécilie connaissait mieux Maélyne. Elles avaient grandi ensemble. Cependant, la mort de Maélyne était un rappel que la sécurité de Cécilie était compromise et pour son futur enfant. Sa peur était de perdre son amie, voir même une sorte de sœur sans lien de sang ? Après tout, Lyarra connaissait beaucoup plus Cécilie que Maélyne. La complicité que la guerrière entretenait avec elle était plaisante et joyeux. Au tout début, les deux femmes ne se comprenaient pas. A force de forgé leur relation, un lien complémentaire c’était construite. Ce lien forgé ne devait pas être cassé par un tiers personne. Voilà, le souci de la guerrière et la crainte. Lyarra avait besoin de Cécilie car son amie la protégeait. Mais, son amie avait besoin d’elle pour se sentir protégée. De là, le véritable lien fratricide n’était il pas cette protection mutuelle ? Oui, sans aucun doute.

« Ne le sois pas désolée » disait la guerrière.

Lyarra s’approche de son amie en pleure. Sa main vient saisir les siennes, ensuite, toucha son visage ensanglanté. De là, son bras réconfortant recouvrit le corps frêle de Cécilie. La tête de Cécilie se reposa sur son sein. Aucun mot ne venait pour l’instant, mais, la guerrière voulait exprimer sa compassion, partagée leurs tristesses mutuelles. Cette douleur était quotidienne. Chaque instant de sa vie, la guerrière n’avait vu que des pertes : Sa mère de sang, ses amies proche d’Oesgard et son père d’adoption. Tout ces morts avaient de quoi rendre folle. Peut être était là sa fragilité et son errance. Une constante souffrance ne pouvait que transformer une personne perdue. Sa main caressa la longue chevelure de son amie, se taisant un moment. La guerrière ne savait pas quoi dire. Les mots ne vinrent pas. Alors, elle se contenta de rester auprès d’elle, d’apporter un peu de réconfort.
Autour de cette vague d’émotion, la guerrière rompit le silence.

« Ne t’en veux pas. Ce n’est pas ta faute. Les fautifs sont ses gens qui l’ont fait du mal. Maélyne est ma sœur. Ma grosse peine était de ne pas la connaitre d’avantage et de ne jamais connaitre le rapport entre sœur. »
disait-elle en mettant sa main sur son visage « Ma douleur est surtout de te voir triste. Car, je connais cette douleur qui devient familière. Je l’ai trop connue. »
Un moment, Lyarra se détacha de Cécilie pour ensuite se concentrer sur le ruisseau.

« J’aimerais me venger de Maé, de trouver les gens qui l’ont tué…Mais, je ne vois pas l’utilité. Avant, je n’aurais pas cherché à comprendre. Je serais partie en furie… » elle était un peu silencieuse avant de continuer de parler ce qu’elle ressentait en entendant la mort de Maé. « La mort de Maé me bouleverse et éveil aussi ma plus grosse crainte. Je crains pour ta vie, celle de mon enfant et celle de ma mère de cœur. Je connais trop bien la mentalité de ce monde poussé par le vice et l’avidité. »


De là, un semblant de colère était présente dans ses yeux mais un certain déterminisme s’afficha dans son regard. Ce n’était pas guerrière du début totalement irraisonné mais une guerrière qui sait de quoi s’attendre. La guerrière d’Othar transforma sa peine en quelque chose de plus fort. Elle prit la main de son amie et se jura.

« Nous devons être forte et on doit se protéger mutuellement. Plus qu’aujourd’hui, on a besoin de l’un et de l’autre. Maélyne à travers le Royaume de Tyra voudra qu’on se protège mutuellement pour ne plus nous voir souffrir ainsi. »

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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeDim 14 Jan 2018 - 15:54


Aucune larme ne coula cette fois. Peut-être qu'elle n'en avait plus ou peut-être que la comtesse en avait seulement assez de ne pouvoir compter que les morts et les disparus autour d'elle. Maélyne était la dernière pierre, la dernière once de stabilité dans son monde chaotique. Sa disparition brisait une ultime chaine et tournait une lourde page sur laquelle aurait du tenir la vie heureuse et sans histoire de sa cousine.

Cécilie renifla une ou deux fois pour ravaler ses larmes et accepta la compassion de son amie, l'enlaçant en retour. En temps normal, elle aurait été prompte à la contre dire ou à renchérir sur ses grands sentiments, mais cette fois-ci, elle la laissa simplement déverser sa propre frustration. Si elle se sentait proche de Lyarra et appréciait de pouvoir baisser le masque en sa compagnie, elle ne se sentait ni redevable, ni dépendante d'elle. Elle ne voulait pas plus de sa protection que de celle de qui que ce soit d'autre, homme ou femme. Pourtant, encore une fois, elle n'émit pas la moindre objection à ses dires. Elle acquiesça simplement, posant sa tempe contre celle de la nordienne.

- Dit-moi Lyarra. Elisabeth m'a dit que tu pensais partir...? "
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeVen 26 Jan 2018 - 9:03


- Dit-moi Lyarra. Elisabeth m'a dit que tu pensais partir...? "

Lyarra ne répondit pas pour l’instant, elle resta silencieuse observant le ruisseau qui s’écouler. C’était un moyen de baisser la colère qui était au fond d’elle car c’était bien quelque chose que la femme tentait toujours de canaliser. Au contact de Cécilie, la guerrière caressa les cheveux roux de l’hirondelle, elle aimait bien ses cheveux. Cependant, elle se demandait si cette longueur n’était pas un peu de trop.

Puis, avec un certain calme, Lyarra répondit

« Oui. » répondit-elle dans un ton calme et posé « Quand, je ne le sais pas. »

Elisabeth avait du parlé de son projet et de sa vocation. Ce genre de question n’était pas là sans raison. Peut être que Cécilie s’angoissait de la voir partir faire quelque chose. Mais, au fond, la guerrière ne sentait pas l’envie de rester cloitrée dans un lieu religieux et ni la patience d’entrainer certaines de ces pensionnaires qui sont parfois laborieuse…ou tout simplement sotte. La guerrière n’avait pas le calme, la sérénité de Cécilie et d’Elisabeth. Lyarra était bien trop franche, trop martiale pour être d’une patience redoutable. Mais, il y a aussi au fond d’elle la fierté de ne pas dépendre de quelqu’un, de construire quelque chose de ses mains.

« L’Abbaye est vraiment faite pour ma mère. Vraiment, je la sens heureuse dans cette endroit et heureuse d’avoir une responsabilité. Elle a toutes les qualités pour gérer cet endroit.


La guerrière s’étira, se détacha de son amie et mit les pieds dans l’eau. Elle était froide, un peu moins froide que la rivière d’Oesgard. La guerrière frissonna, sentant le frisson parcourir ses jambes jusqu’à son cou.

« Ha l’eau froide, un moyen de se détendre et se tonifier. »elle s’accroupit, mettant de l’eau sur son visage. « Pour ma part, je me sens bien mais je perds quelque chose en restant ici. Je ne me sens pas à ma place. Je suis guerrière avant tout. Je ne sais pas si tu comprends mais si je ne fais rien qui soit dans mon intérêt…je perds tout ce que j’étais. »

Elle s’approcha de nouveau de Cécilie et se posa à côté d’elle.

« J’ai une aspiration d’être une bonne épéiste, de former les hommes et les femmes qui ont envie de devenir fort. Je veux tester mon art sur des hommes forts ou prétendue fort et apporter mon art contre quelqu’un qui a besoin d’un service tels que la protection, traquer une créature etc…J’ai ce feu intérieur ou j’ai besoin de sentir le moment ou j’affronte quelque chose qui est en face de moi. Si, toi la musique te rend vivante. Moi, affronter une épreuve me rend vivante. »



Elle prit la main de Cécilie, désignant l’horizon qui était en face d’elle.

« Dans cette forêt, loin des gens civilisés, ce que je souhaite est bâtir une structure qu’il soit une école de guerrier et former mon art avec toutes les rigueurs, un code de conduite. Je veux montrer autre chose que la chevalerie ne voit pas et que les guerrier Othar ne voyent pas. Une autre voie qui serait peut être le meilleur.»
Lachant la main de son amie et termina par une phrase qu’elle avait apprit tout au long de sa vie. « Ma vie est courte, trop courte, trop éphémère. Chaque jour mon corps vieillit, je n’ai qu’une vie et je le compte profiter pleinement et faire ce que j’ai envie de faire. Quand Tyra viendra me chercher, j’aurais au moins laissé quelque chose sur cette terre. Peut être c’est ça qui fait la force des humains vis-à-vis des elfes et des drow, notre existence est courte et on en profite jusqu’au bout. »

Elle regardait le ciel, réfléchissant à son projet qui pourrait prendre existence ici. Un projet dont elle serait la seule maitresse, indépendante des seigneurs, des ordres religieux. Son Culte, sa structure et sa vision du monde. Un lieu fertile
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeVen 26 Jan 2018 - 21:14


- Fort bien. " sourit simplement Cécilie.

Les mots de la guerrière, plus libre qu'elle ne le pensait, la touchait personnellement. Laisser quelque chose, elle en avait mille fois la possibilité. Si elle ne le désirait pas, le destin s'en chargerait pour elle. Mais si elle avait le choix, vraiment le choix, elle partirait sur le chemins et voudrait redevenir la jeune artiste insouciante qu'elle était au moment de partir pour le Nord. A l'époque elle pensait déjà avoir tout vécu... Comme elle aurait aimé avoir raison. Ou peut-être voyager vers l'Est comme elle aurait du le faire au lieu de reprendre le chemin de Missède.

- J'espère que tu réussiras alors et que tu garderas l'équilibre que tu as trouvé ces dernières années." Elle passa une main humide sur sa nuque " Rentrons, tu veux bien ? "

Elles auraient bien d'autres occasion et bien d'autres façon de profiter l'une de l'autre durant le séjour de la Comtesse, alors pourquoi se fatiguer à peine arrivé ?
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MessageSujet: Re: [Espérines] Retraite de printemps   [Espérines] Retraite de printemps I_icon_minitimeMer 7 Fév 2018 - 20:57

Louvre Noire soupira d’aise et contente que son amie ne lui reprocha pas son envie guerrière. Elle fut d’autant plus heureuse de se sentir soutenue. Au fond, la jeune femme avait besoin de se sentir soutenue surtout que son projet sera très long à développer. Il y avait tout à faire. La première chose était de se créer une notoriété publique pour ne pas passer inaperçu. Par le bouche à oreille, les rumeurs ou autre moyen de propager son prestige était le meilleur moyen de créer son école, son institution. Puis, elle construira peu à peu son édifice et le tour sera jouer. L’idée est simple mais très long.

« Je vais y arriver, ne t’en fais pas. Il suffit juste d’une simple volonté. Aussi simple que ça » répondit elle « rentre, oui. Ma fille doit surement se languir que je m’occupe d’elle.

Elle remit ses bottes. Elle prit le bras de son amie l’accompagnant dans le voyage du retour. Elles reprirent ensemble le même chemin, profitant du retour pour profiter de cette forêt qui la ressourcer. Elle était loin de toute signe de civilisation qu’elle n’appréciait pas tant que cela. En réfléchissant, la jeune femme verrait une structure plus simple que la seigneurie…Les barbares issus des Wandres avaient peut-être raison. La vie était rude mais simple. D’ailleurs, la force de ces peuples étaient la communauté par rapport à la Péninsule qui s’entretue pour des choses futiles tels qu’un combat pour un trône. Les Nobles étaient parfois à plaindre de se complaire dans leurs traditions inutiles… elle occulta cette pensée par un geste de la main avant d’arriver devant l’abbaye.
En voyant l’abbaye, Lyarra souria

« Nous sommes arrivées. »

Une fois de nouveau rentrer dans le cloitre. Elia sauta dans les bras de sa mère, voulant retrouver ses bras pour un si long absence. La mère réconforta son enfant en donnant l’amour qu’elle souhaitait. Puis, le temps s’écoula tranquillement…….Pour combien de temps.

Hrp: désolé de la conclusion un peu courte et baclée. La fatigue et le manque d'inspi n'aide pas trop.....
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