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 Un autre horizon [pv]

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Francesco di Castigliani
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Francesco di Castigliani


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MessageSujet: Un autre horizon [pv]   Un autre horizon [pv] I_icon_minitimeMer 15 Aoû 2018 - 11:10



Quatrième ennéade de Karfias, an X, XIe cycle

A la lueur d'une chandelle, Francesco observait une pile de cartes et de parchemins. Du haut de sa tour, surplombant la cité, il avait une belle vue sur le port en contrebas. Celui-ci, étonnamment calme, ne voyait apparaître que quelques navires provenant d'on ne sait où. D'autres disparaissaient pour des destinations inconnues aimait-il penser. Car en réalité, nul ne venait ni ne partait sans passer s'enregistrer à la capitainerie recensant tous les noms de vaisseaux, les noms des capitaines, les contenus des cargaisons, mais également le nombre des équipages ainsi que leur provenance. C'était ce même système que l'on retrouvait dans les grands ports, plus où moins soucieux de garder un œil sur les marchands de passage. Pour Port-Cinglant, la sécurité avait été encore plus renforcée. Les marchands d'estrevent ne passaient qu'au compte-goutte et ne pouvaient appareiller que quelques jours tout au plus – le temps de faire escale – avant de reprendre les voies nautiques permettant de desservir le reste du Royaume. Pour eux, les navires étaient inspectés sous toutes les coutures. Pour ceux qui ne faisaient qu'une courte escale, les équipages devaient rester à bord. Seuls ceux ayant le désir de commercer avec les quelques marchands existants du port pouvaient donc mettre pied à terre. Toujours sous le contrôle étroit des miliciens envoyés par le continent.

Pour cette raison, des nouvelles de Nelen lui arrivaient quotidiennement. De son fils Massimo, il savait que son rétablissement était en bon chemin. Pour les dangers éventuels où problèmes repérés, il fallait avouer que l'on avait guère revu d'appareils thaaris depuis la dernière révolte. Fort bien, les princes-marchands avaient vraisemblablement retenus la leçon, quand bien même l'histoire n'aurait su être simplement oubliée si-tôt. Avec eux, il n'en avait clairement pas terminé. Pour Nelen, d'autres choses plus contraignantes qu'inquiétantes avaient pris le pas sur le reste. Port-Cinglant ayant été drastiquement purgé, il restait à envoyer des colons venant du Royaume. Autre chose aussi, des rebelles s'étaient réfugiés dans la jungle et menaient maintenant quelques opérations de sabotages sur les installations royales telles que des accès aux mines de diamant laissés sans surveillance – faute de mains d'oeuvre – mais aussi contre des postes avancés (sentinelles) permettant de détecter l'arrivée d'éventuels ennemis. C'était ces mêmes sentinelles qui avaient permis d'anticiper l'attaque des thaaris. A retard, donc, les rebelles nelennites se vengeaient. N'étant que des actes isolés et désespérés, Francesco n'y voyait qu'un sous-problème contrairement à d'autres.

Il était devenu évident que l'archipel de Nelen n'était qu'un pot à emmerde. Les Grands de ce monde lorgnaient dessus, sachant éperdument que celui qui souhaitait contrôler l'Olienne devait posséder Nelen. Telle était la raison pour laquelle Port-Cinglant, Fort-Hidalgo, Fort-Arsinoé, mais aussi Ydrilia où bien même Havre-sûr, devaient se consolider et offrir de véritables remparts à quiconque aurait le désir de les prendre. Pour l'heure, Port-Cinglant était la seule cité-portuaire de l'archipel à posséder des défenses plus où moins convenables grâce au fort d'Ydrilia, qui avait d'ailleurs admirablement bien servi durant la révolte. Le bois, provenant de la jungle, alimentait en grande majorité les fortifications. Dès lors, il était plus que temps que d'autres matériaux viennent alimenter ses futures prouesses défensives.

Voilà pourquoi Francesco faisait face à de multiples ouvrages et autres parchemins présentant des dessins de fortifications déjà existants où complètement fantaisistes. Bien entendu, celui de Port-Royal servait de parfait exemple. Et pourtant, Port-Royal avait été une cible en de multiples reprises, se faisant même incendier. Les ports langecins quant à eux étaient intéressant à étudier. S'appuyant autant sur les architectures nordiennes, qu'estréventines où même suderonnes ; les ports de Leliande où d'Amderran étaient des très bons exemples d'ingénierie castellologique. Pour sûr il s'en inspirerait pour les croquis dédiés aux futures places fortes nelennites.

– Amiral ?

Il leva la tête et aperçu son second à la porte. Visiblement là depuis quelques instants, il l'avait interrompu dans ses pensées sans même qu'il n'ait pu s'apercevoir de sa présence.

– Entre, Ernesto, fit-il en le conviant à prendre une chaise. Que me rapportes-tu de nouveau ?

Le marin s'installa confortablement sur un des fauteuils qui faisaient face à son bureau.

– Vous souvenez-vous de notre discussion l'autre fois, concernant l'exploration et la potentielle découverte d'autres terres ?

Intrigué par ces paroles, Francesco tendit bien l'oreille tout en servant de verres de vin.

– Fort bien, oui, et ?

– Je me suis renseigné ici et là au près de quelques marchands installés dans la cité. Si la plupart m'ont vendu des histoires pour effrayer les enfants ; l'un d'eux m'a quand même mis l'eau à la bouche. Il but une petite gorgée. Saviez-vous que l'ancien régent d'Ydril – l'Anoszia déchu – ambitionnait de lancer une expédition tout comme vous le voulez ? Bien évidemment, son entreprise fâcheuse à l'encontre du Roy l'en a privé, mais le dragon n'en était pas loin. Grand argentier du Roi qu'il était à l'époque, il aurait eu à sa disposition une collection d'ouvrages datant d'une période aujourd'hui révolue. Le marchand le sait parce que Siméon d'Anoszia, le frère même du dragon, serait venu dans son échoppe pour en savoir un peu plus.

– Qu'a-t-il trouvé Ernesto ?

Il avait éveillé en lui une soif inépuisable de curiosité et de découverte. Et ce, même si ça lui trouait le cul d'être à la merci de son Second pour connaître les détails en long et en large de toute cette histoire.

– Vous devriez partir à sa rencontre, Amiral.


*******************


Le lendemain matin, Francesco quitta Peyredrac, emmitouflé dans quelques vieux vêtements suffisamment amples pour ne souffrir de la chaleur matinale. Vêtu de la sorte, il passa crème aux yeux des badauds trop soucieux des prix du poisson pour s'intéresser à lui. Toute la nuit, il avait pensé aux révélations d'Ernesto. Depuis, il n'avait cessé de s'imaginer mille et une choses. Pour l'heure, les terres inconnues n'étaient que des légendes et des rumeurs pour la très grande majorité des péninsulaires. Les pauvres s'évertuaient à ne pas mourir de faim, tandis que les bourgeois s’affairaient à gagner toujours plus d'argent. Et les nobles, eux, s’entre-tuaient pour le pouvoir et les terres. Bref, en ce monde, il n'y avait que peu d'érudits s'intéressant à l'exploration du vaste monde. Car même chez les marins, une très grande majorité, s'interdisait de penser à un voyage aussi risqué et potentiellement mortel.  

Francesco bifurqua dans une toute petite ruelle bien étroite. De nuit, l'endroit aurait pu être un sacré coupe-gorge. Mais au bout de quelques mètres seulement, il s'arrêta devant une porte noircie par le temps. C'était bien là l'endroit que lui avait indiqué Ernesto. Au dessus de la porte, une petite planche en bois était incrusté dans le mur possédant les inscriptions « Scipion, père & fils ». Machinalement, l'Amiral frappa avant d'entrer. Il découvrit un intérieur plutôt grand avec surprise. Une grande partie de cet espace était néanmoins utilisée pour accueillir des bibelots en tout genre, allant d'instruments de navigation à tout un tas d'appareil vraisemblablement dédié à l'étude des astres. L'on eut dit un véritable cabinet de curiosité. Plus surprenant encore, on découvrait dans quelques coins de la pièce, des objets venant d'autres cultures et d'autres races.

– Puis-je vous aider, signore ? S'enquit un vieil homme sortant de nulle part.

Surpris par l'apparition si soudaine. Francesco se demanda si le collectionneur n'avait pas usé de magie pour faire une telle irruption. Lorsqu'un autre homme, un peu plus jeune, déboula en ouvrant une porte dérobée au fond de la boutique, il comprit toute la supercherie. Jusqu'à la fin, cette échoppe ne manquerait pas de l'étonner.

– Oui, hum...hum, répondit-il en se raclant la gorge. Un ami à moi m'a dit de venir vous voir.

Le vieux, sûrement appelé Scipion, réfléchit quelques instants avant de reporter son regard sur lui.

– Un marin, oui, tout à fait.

– Je suis là pour que vous me parliez des ouvrages d'un certain Siméon d'Anoszia.

Le fils du vieux Scipion grinça des dents. Tous les gens d'ydril savaient à quel point il pouvait être fâcheux de prononcer un tel nom ici.

– Oui, bien sûr. J'ai d'ailleurs quelque chose qui pourrait vous intéresser. Mais je vous préviens, Signore, ce que vous verrez n'est pas à vendre.

Scipion lui fit signe de le suivre et il put à son tour passer par la porte dissimulée dans une bibliothèque. Une fois de l'autre côté, il vit une salle bien plus petite, où paradoxalement, il semblait y avoir encore plus d'objets farfelus prenant une place pas possible.

– Où l'ai-je mis déjà ? Ah oui, ici bien sûr ! Ma tête me fait de plus en plus des misères... l'âge, Signore... l'âge !

Le vieux sorti un vieux parchemin sur le seul espace dont disposait encore la table se trouvant au milieu. Le vélin n'avait rien à voir avec ceux qu'il utilisait quotidiennement. Non, celui-ci, semblait être bien plus ancien et fait d'un autre papier. Francesco se risqua à jeter un œil sur les inscriptions qui alimentaient le papier. Au bout de quelques secondes seulement, il dut avouer qu'il était bien incapable de déchiffrer la moindre phrase, où bien le moindre mot. Les lettres n'étaient pas les mêmes ; les ponctuations non plus. Son sang se glaça lorsqu'il comprit que ces mots pouvaient être ceux d'une civilisation disparue.

– Voici le cadeau que m'offrit le Signore d'Anoszia pour l'avoir aidé à déchiffrer les écritures anciennes.

– A qui appartiennent ces écritures ?

L'antiquaire le regarda comme un homme sur le point d'étaler son savoir à un âne ignorant.

– Ce parchemin date de l'époque où l'empire nisétien était le plus puissant de notre monde connu.

– Sur celui-ci, qu'est-il écrit ?

– Rien de très intéressant... ce pourquoi l'on m'en fit cadeau. Le plus... surprenant est reparti entre les mains du Signore d'Anoszia. Dessus, il y était mentionné l'histoire des empereurs nisétiens et de leurs conquêtes. Dont notamment celle d'un certain Tahmasp IV, qui régnait alors en maître dans son illustre cité. Mais ça ne s'arrête pas là, Signore, car il y était aussi mentionné l'existence de plusieurs comptoirs sur des îles bien plus au sud, sur lesquelles on y trouvait des métaux d'une extrême rareté dont certains avaient dit-on... des vertus extraordinaires.

– Où puis-je trouver ces parchemins désormais ?

– Je l'ignore malheureusement... Tout ce qui était à cette famille doit désormais se trouver dans les coffres du Roy.

Durant un instant, il crut son espoir envolé. Puis, just après, il se souvint qu'il était l'Amiral du Roy et non un simple capitaine soltaar. Il comprit aussi en cet instant que le signore de Montecale, avait dût lui aussi avoir été mis au courant d'une telle chose. Cela n'était guère surprenant lorsqu'on savait que le Montecale avait oeuvré sous les ordres de l'aîné des dragons. Tout commençait à s'emboîter. Il réalisait à quel point il pouvait arriver après la fête. Mais il savait, au fond de lui, qu'il ne cesserait jamais de poursuivre sa quête.

– Une autre chose pourrait éventuellement vous intéresser, signore, reprit le vieux Scipion. A défaut d'avoir encore les parchemins en ma possession, il me reste quand même un peu de mémoire dans ma caboche.

– Oui ?

– Il était écrit, sur l'un d'eux, que des nisétiens avaient installé un comptoir sur une autre île... bien plus connue cette fois-ci, puisqu'il s'agissait de Nelen. Là-bas, en plein cœur de la dangereuse jungle, se trouverait les restes d'un temple perdu en l'honneur de leurs dieux dragons. Il serait éventuellement intéressant d'aller y jeter un coup d'oeil.

– Effectivement... soupira Francesco, encore abasourdi par toutes les révélations... Mais rares sont celles et ceux à avoir survécu au cœur de l'île. Que connaissez-vous d'elle ?

– Oh, peu de choses, je le crains... Quelques vieilles légendes, comme beaucoup. Mais il reste étonnant de se dire que la plupart de ces rumeurs convergent à chaque fois au centre de l'île. Quelque chose s'y trouve, c'est certain. Je ne puis que vous conseiller d'étudier tous les ouvrages dédiés à l'empire perdu. Peut-être y trouverez-vous les clés qui vous permettront d'en savoir un peu plus.

– Très certainement, l'ami. Merci pour toutes vos informations.

– De rien, Signore Cortès, ajouta le vieil homme qui l'avait démasqué. Bon courage pour la suite. Il vous en faudra.
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