Cilastiel
Elfe
Nombre de messages : 520 Âge : 36 Date d'inscription : 06/01/2016
Personnage :.: MANUSCRIT :.: Âge : 155 ans (née en 863:X) Taille : A peine 1,60m Niveau Magique : Arcaniste.
| Sujet: [Ellipse]Ce qu'ils refusaient d'entendre... Ven 18 Jan 2019 - 19:33 | |
| Seconde ennéade de l'AN 12:XI C’était une douce journée. Enfin… Pour un hiver. Si les elfes ne craignaient que les températures extrêmes, Mac supportait mal le froid. Même la fraîcheur ne lui était pas spécialement agréable. Alors elle prenait bien soin de rester au chaud tandis que le gel et la neige s’emparaient du paysage derrière les carreaux de sa fenêtre.
Durant son séjour à Tethien, elle logeait dans la maison d’Hiradrilion. Mais Hira n’était plus là… La maison était pleine de rires pourtant. La petite elfe avait observé d’un oeil à la fois curieux et méfiant l’enfant qui faisait vibrer les murs de sa joie. Sous le regard attentif de Laliëmerel, sa mère, et de Seregon, son “parrain”, Estelmirë s’épanouissait de jour en jour. Ciryië les voyait interagir sans comprendre. L’amour de parents à leur enfant lui avait été interdit et il était trop tard pour rattraper ce temps perdu à ses yeux. Surtout depuis qu’elle s’était détaché de Fineldor qui était celui qui jouait le rôle du père protecteur auprès d’elle jusqu’à ce qu’il l’abandonne. Neraën ? Oui, il la protégeait aussi mais elle ne le voyait pas comme son nouveau protecteur. Ni comme un ami. Il avait un statut particulier dans son coeur. Statut qu’elle était toujours bien incapable de définir.
Cet après-midi là, tout le monde s’était réuni dans le salon. Lalë, Seregon et son épouse de nouveau enceinte, Maliss et Olorin. Quant à Ciryië, elle se faisait un peu désirer, surtout maintenant que toutes les boissons chaudes étaient servies. Son lait à la cannelle l’attendait, encore fumant sur la table basse. Le dernier de ses gardes encore en poste à ses côtés entreprit d’aller la chercher. Il monta à l’étage et ses bottes raisonnèrent sur le bois des marches puis sur le parquet. Pendant ce temps, les conversations continuaient bon train, dans la joie et la bonne humeur. Mais, au bout de quelques minutes…
-Mac !
Un silence s’empara brusquement de la pièce tandis que tous prêtaient l’oreille à ce qu’il se passait au-dessus d’eux.
-MAAAC !!
Tous se levèrent subitement à l’appel désespéré d’Olorin, Lalë restant seule avec sa fille le temps de savoir ce qu’il s’était passé. Seregon fut le premier à entrer dans la chambre de la petite elfe. Il y trouva son ancien apprenti figé dans l’entrebâillement de la porte-fenêtre grande ouverte qui laissait le froid s’emparer rapidement de la pièce.
-Qu’est-ce qu’il s’est passé ?! Cria Maliss. Où est Ciryië ?
Mais Olorin n’eut aucune réaction. C’était à peine s’il respirait, comme si l’air refusait d’entrer dans ses poumons. La veuve Las’Danir insista, répétant ses questions, le ton de sa voix montant aussi rapidement que la peur qui envahissait son ventre. D’un geste, Seregon appela au calme et le silence revint. Lentement, il s’approcha du jeune homme et posa une main sur son épaule. Olorin tourna subitement le visage vers lui, comme s’il n’avait pas réalisé que quelqu’un d’autre se trouvait dans la pièce.
-Olorin. Où est Mac ? Demanda-t-il en prenant soin de parler distinctement.
Pour une fois, Maliss ne protesta pas concernant l’usage de cet horrible surnom. S’il parvenait à obtenir une réponse du garde, c’était tout ce qui lui importait. La mâchoire du jeune homme bougea à quelques reprises tandis qu’il reprenait ses esprits. Des sons sortirent de sa bouche mais rien qui ne permette de comprendre un mot. Et puis, finalement…
-Elle a disparu.
Rien de surprenant jusque là, mais elle avait pourtant eu de quoi le choquer...
-Je crois… Je crois que son maître l’a retrouvée.
La main de Maliss se porta soudainement à sa bouche tandis que sa voix s’étranglait de stupeur. Olorin se retint de se tourner vers elle, incapable de supporter son regard face à ce qu’il avait à ajouter.
-Je crois qu’il l’a rappelée à lui…
Cette fois, Maliss fondit en larmes et se laissa tomber sur le sol pour pleurer toutes les larmes de son corps. La main de Seregon laissa aussitôt prise et tomba lourdement le long de son corps. Ce qu’ils avaient craint pendant tant d’années, cette menace qu’ils avaient fini par oublier était survenue. Macabre était dans le vrai depuis le début… Elle le leur avait dit tant de fois… Autant de fois qu’ils n’avaient pas voulu entendre.
Elle était toujours esclave.
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