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 Le retour des crises | Francesco

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Gaël de Laval
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MessageSujet: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeDim 27 Oct 2019 - 23:17

Troisième jour de la troisième ennéade de Favrius,
An XVIIe du XIe cycle.




_ Messire! Messire!

Tes yeux se fermèrent en entendant la tonalité grave reconnaissable entre mille du Seigneur de Charmeroux. L’homme avait été envoyé au port quelques heures plus tôt pour faire un point avec les compagnies maritimes. Le travail était pourtant simple, il suffisait d’écouter le
s requêtes, les faire lister et leur assurer que la noblesse dirigeante comprenait la bourgeoisie travailleuse. Une affaire de communication utile en quelque sorte. Mais rien n’était simple ces derniers temps et il semblerait que ton pauvre frère sang se soit emmêlé les pieds dans les filets.

Tu pouvais l’entendre courir, ou du moins trottiner, dans les couloirs du palais de Chiard. Tu poses ta plume dans l’encrier et tu souffles sur la page pour accélérer le séchage de l’encre. Le garde devant la porte, vêtu de rouge et de bleu lui ouvre la porte et le noble pu s’y engouffrer pour s’incliner devant toi. Tu lui souris.

_ Eh bien mon ami, que se passe-t-il ? Prenez le temps de respirer, je vais vous servir un verre d’eau.
_ Merci … mon… Seigneur pfiou…


Tu te lèves pour rejoindre une table sur laquelle se trouve une carafe et un vase sublimé par des fleurs colorées. Tu attrapes un verre finement soufflé et le remplit d’eau pour ensuite le tendre à ton vassal. Ce dernier semblait à bout de souffle et bu la boisson en une seule gorgée avant de reposer le verre sur ton bureau. Finalement l’homme se redressa et souffla un bon coup.

_ Il y a eu une attaque, encore. Les compagnies s’apprêtent à réduire leurs effectifs et à réduire leurs courses… Le commerce extérieur va sombrer.

Ton sourire n’a fait que s’amenuiser mot après mot jusqu’à ce qu’il laisse place à une mine grave et un regard vide. Tu détournes le regard, puis le visage pour faire quelques pas dans ton bureau. Tu fixes le sol, puis le plafond à la recherche d’une solution qui ne vient pas. Tu imagines déjà les dégâts économiques et sociétaux qui suivront de telles mesures.

_ Quand comptent-ils agir ?
_ Les lettres sont prêtes, je les ai convaincus d’attendre votre réponse.


Tes doigts viennent se fourrer dans tes cheveux pour accompagner un profond soupir. De l’index, tu te grattes le haut du crâne à la recherche de l’illumination. La marine royale a fait des miracles contre le piratage dans les eaux de l’Olienne et cela fait de nombreuses lunes que les marins rivegeois n’ont pas aperçu un seul pirate. Mais désormais des lézards ailés ont remplacé les barbares alcoolisés. Et face à un tel fléau même l’amiral du Roi semble impuissant. Les routes commerciales ont été déviées et le nombre de marchands s’est considérablement réduit. Toute la seigneurie vit au rythme des importations et exportations. Le flux constant passant par Chiard et Beaurivages est le sang qui irrigue le quotidien de plusieurs dizaines de milliers de personnes, nobles comme gueux, religieux comme marchands. Bien que le commerce intérieur ait augmenté pour compenser, le manque à gagner reste important et l’économie étouffe. Il faut agir en profondeur.

_ Prévenez les guildes que je m’en vais à Diantra régler cette affaire. Je laisse la régence à mon épouse, secondée par le Sir d’Heucville.
_ Bien Messire.


Le petit seigneur s’incline puis s’en retourne d’où il était venu. Le garde ferme la porte et le silence retombe dans le bureau. Tu lèves les yeux au ciel tout en caressant une barbe blonde de quelques jours. Tu soupires. Les minutes qui suivirent furent consacrées à la rédaction de deux lettres. La première à destination de l’Amiral de la flotte royale implorant une rencontre afin d’évoquer les « événements récents dans l’Olienne ». La seconde était à destination de Linaëlle. Cette dernière était présentement à Missède occupée à réorganiser les abbayes du domaine baronnial afin que celles-ci soient plus impliquées dans la vie des villages et autres hameaux.

Clarence régentera la seigneurie rivegeoise tandis que Linaëlle et Edgard se chargeront de Missède. Dans ta missive à destination de ton épouse tu évoques l’importance critique de cette entrevue et de ton départ imminent pour la capitale. Car si la lettre arrivera dès le lendemain, tu comptes partir à la réception de la réponse.
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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeMar 29 Oct 2019 - 10:54

Les journées au sein de la cour royale se succédaient et se ressemblaient à s'y méprendre. Quand bien même était-il vrai que certaines choses venaient bouleverser ce morne quotidien, il fallait en remercier pour cela le jeune Roi qui en était le seul et unique responsable. Force fut alors de constater que l'administration d'un Royaume ne permettait d'assouvir toutes les envies et les rêves d'un enfant d'une petite dizaine d'années. Sa rigueur et son implication concernant le fonctionnement de ses terres et les plaintes de ses gens ne suscitaient en lui qu'une attention éparse ne se limitant alors qu'à une seule fraction de sa journée; le restant étant voué à l'apprentissage des armes et à l'amusement pour le ménager.
   D'autres pourtant continuaient de travailler sans possibilité de ménagement. Grâce à leur duumvirat officieux et temporaire amorcé à la mort du défunt régent, Dame Constance et Francesco se partageaient les affaires du Royaume. L'une s'occupant des questions nordiennes, et l'autre celles s'en venant du sud. L'on eut pu juger dès lors de la rapidité du traitement de ces affaires et personne, au sein du Conseil du Roy, ne chercha à y changer quoique ce soit. De manière plus personnelle maintenant, il est vrai que cette « entente » cordiale lui épargnait aussi la présence de cette parente du Brochant forte obtuse.
   – Qui devons-nous rencontrer céans ? s'enquit-il en parcourant les vélins posés sur la table.
   – Sire Gaël de Laval, Signore, répondit Ernesto à ses côtés. Il vous a adressé une lettre, arrivée récemment dans laquelle il fait état de problèmes urgents à devoir régler.
   – Il est vrai.
   Ce brave Ernesto l'avait suivi jusqu'à Diantra, abandonnant lui aussi les joies de la navigation pour se transformer à son tour en efficace gratte-papier. Ce Bosco, à la fidélité sans faille, était aussi l'un des seuls soltaar de la cour Royale à lui rappeler un tant soit peu le pays. Ensemble, dès lors, ils passaient de longues soirées à se refaire les récits de vieux marins, espérant l'un comme l'autre que la mer finisse par les rappeler à elle.
   – Je me souviens de ce jeune homme, se remémora-t-il.
   – Ses actions commises durant la campagne de Merval l'ont précédé, Amiral.
   Pour sûr qu'elles le précédaient et n'avaient point permis de se faire bonne impression à l'époque de ce téméraire hobereau. Mais les années étaient passées depuis; quid alors de l'homme qu'il était à présent devenu ?
   – Si je ne m'abuse, ce sire de Laval a épousé récemment la jeune Linaëlle de Lancrais, n'est-il pas ? Avons-nous reçu une invitation pour les en féliciter ?
   Ernesto parcourut les échanges en provenance du Missédois et répondit par la négative.
   – Il est fort probable que la venue de la jeune Lancrais lors du concile de Diantra ne lui ait point laissée un souvenir impérissable de la couronne; et que cette absence ne soit pas dû au hasard, Signore.
   – Je n'y étais pas, mais l'on m'a rapporté en effet la façon dont cette jeune enfant fut traitée par les Pairs du Royaume, grimaça-t-il. Celle-ci pourra sans-doute se rassurer de savoir que trois d'entre eux sont aujourd'hui passés à trépas. Mais quid alors de la sœur aînée de ce sire de Laval ? N'est-ce point elle qui est censée être à la tête du Missédois ; a-t-on eu des nouvelles ?
   – Des rumeurs, peut-être, en provenance de membres de la Compagnie des Chauffeurs de pâturons.
   – Ceux employés par le Régent durant la guerre du Médian ?
   – Ceux-là même, Amiral, affirma Ernesto. L'un d'eux s'en est revenu d'estrévent, rapportant que le reste de sa troupe avait suivi une jeune femme aveugle correspondant au profil de la Baronne. Mais cela date d'il y a quelques années, je le crains, et nous n'avons jamais plus reçu de nouvelles de ces-dits mercenaires.
   – Il faudra tirer ça au clair un jour, mais si je comprends bien le motif de ce vélin, ce n'est pas pour cette raison que ce Sire de Laval nous vient ce jour d'huis, dit-il en relisant une énième fois le papier demandant l'entrevue. Je n'ai pas encore tout compris, il faut dire. Est-il arrivé ?
   L'un des gardes stationné à la porte de ce second bureau des doléances hocha la tête en guise de réponse.
   – Alors qu'attendez-vous, ne le faites point languir derrière cette porte plus que de raison, diantre !

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeMar 29 Oct 2019 - 12:52

La réponse du jour et de l’heure de l’entrevue ne tarda point à arriver. Aussi, comme prévu, tu chevauchas le long de la route royale accompagné de cinq chevaliers en armure. La traversée du langecin puis des terres royales ne fut point longue ni harassante. Les chevaux portèrent les six hommes avec une rapidité fort appréciable. Toutes les heures, ceux-ci s’arrêtèrent pour s’abreuver et se reposer de longues minutes durant. La dernière pause ne fût point prise au hasard car tu choisis de faire boire ses canassons dans le village aidé, quelques ennéades plus tôt, à se débarrasser d’un ours avec le soutien d’un chevalier nordien, Andran de Sainte-Berthilde. Les villageois vous autorisent bien volontiers à vous arrêter et une femme vient même vous proposer une goutte d’un alcool préparé par ses soins. Sans en abuser, vous acceptez son généreux cadeau. La boisson n’était point forte et tout au contraire, elle dégageait une sensation de sucré et si l’on fit attention, un goût de cerise pouvait être retrouvé. Mais il ne fallait point traîner. Tes hommes et toi remontèrent sur vos équidés peu après avoir goûté le breuvage.
 
Une fois à Diantra tu pris un bain dans une auberge et tu changeas d’effets pour paraître plus beau. Mais surtout pour fuir cette odeur de transpiration provenant d’un voyage aussi physique que rapide. Tu te présentes devant le palais royal et, après quelques mesures préventives, tu pénètres dans ce dernier. Il était beau, grand et grouillait de monde. Valets et huissiers courraient de pièce en pièce dans une fourmilière. Finalement, après une succession de longs couloirs, tu t’arrêtes devant une large porte décorée d’argent et d’or. Tu patientes quelques minutes. Peut être dix. Tes yeux courent le long des tapisseries et des portraits. Chevaliers et batailles se succèdent. Là un miroir, face à lui une fenêtre donnant sur une cour en constante agitation. Mais déjà les portes s’ouvrent et tu es annoncé. Tu repositionnes tes effets, t’éclaircis la voix et dépasse la porte pour te dresser au centre de la pièce.
 
Vous n’étiez point seul et voilà bien longtemps que tu n’avais aperçu le royal marin du Sud. Tu t’inclines en baissant la tête avant de te relever suivant les indications de l’hôte de ces lieux. Tu sembles impressionné.
 
_ Mes hommages messire. Je vous remercie de m’accorder de votre temps et je vous présente mes excuses pour le flou ayant pu être occasionné par ma missive.
 
Tes yeux délaissent ton interlocuteur pour se poser sur son camarade soltaar. Les deux hommes pouvaient sembler fatigués, il n’était pas bien difficile de comprendre qu’ils étaient plus ici par devoir que par réel désir. Et au fond cela pouvait se comprendre, leur réputation de marins aguerris t’autorises à penser que leur enveloppe charnelle est bien ici mais que leur cœur rêve une fois la nuit tomber, à repartir en mer, vaincre les flots agités de l’Eris et voguer sous le généreux soleil de l’Olienne.
 
_ Je me présente à vous au nom de Missède mais surtout au nom de Chiard et Beaurivages. Ma seigneurie vit du commerce et ces deux villes sont le pilier, le socle économique de la région. La flotte royale a fait un travail merveilleux pour vaincre la piraterie et je vous en serais éternellement reconnaissant. Mais depuis que les créatures ailées ont élu domicile sur l’archipel et ses alentours, nos flottes commerciales sont victimes d’attaques. Il nous est de plus en plus difficiles de rejoindre Thaar et Ys, nos deux principaux ports commerciaux. Et même si nos échanges maritimes avec le nord de la Péninsule a bénéficié de la présence de ces monstres, le marché nordien est aux antipodes de l’offre de nos marchands et de nos besoins. Je me suis efforcé de développer et d’enrichir ma terre mais si nos ports se vident, nos efforts auront été vains… Quels sont les projets de la couronne… ?
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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeMar 29 Oct 2019 - 16:10

Le jeune seigneur missédois fit son entrée au son du crépitement des flammes laissées bien vives et entretenues dans la cheminée attenante. Les yeux de l'Amiral délaissèrent aussitôt les vélins posés sur la table pour se concentrer sur le nouvel arrivant. Il ne l'avait vu qu'en de rares occasions sans ne lui avoir jamais échangé la moindre parole. Mais comment ne pas oublier ce frêle et grand gentilhomme dépassant, pour sûr, la plupart de ses congénères ? Faisant fi de cette impression ostentatoire, Francesco se leva pour l'accueillir et entendre les salutations d'usage. Il n'eut alors plus qu'à lui indiquer l'une des chaises faisant face au long et massif bureau en chêne afin d'entamer la conversation.
   –  C'est un plaisir de vous revoir, messire de Laval. Nous vous adressons nos plus sincères félicitations pour vos épousailles.
   Et la conversation ne se fit nullement attendre, puisque le missédois n'usa d'aucune palabres ni d'aucuns détours pour exprimer l'objet de sa visite suite à ses félicitations. C'eut été sûrement ce qu'aurait fait nombre de noblions pour faire part d'un problème, en cherchant à imager leurs discours grâce à de longues et sempiternelles métaphores ennuyeuses et incompréhensibles. Oh que non pour celui-ci, puisqu'il put découvrir que le jeune homme était aussi impétueux avec les armes qu'avec les mots et qu'il n'hésiterait dès lors aucunement à aller droit au but.
   Ce fut sans doute à cause de cette sincérité inhabituelle que les mots du missédois se perdirent dans ses pensées. Mais ce qu'il n'avait nullement compris dans la missive trouva enfin un écho, quoique fort surprenant il est vrai. Adonc Francesco parut bientôt surpris par ce qu'il entendit pour finalement devenir circonspect au moment de donner une réponse. Un simple regard échangé avec Ernesto le rassura brièvement quant à sa compréhension des problèmes exposés énergiquement par l'arrivant.
   – Quels sont les projets de la couronne ?! répéta-t-il quelques secondes seulement après l'interruption du missédois. Le Grand Maître de l'Arcanum travaille, lui et les siens, pour apprendre à connaître ces fâcheuses bêtes afin de trouver un moyen de les éradiquer. Nous restons dans l'espoir de monter une future expédition afin de reprendre ce que nous avons si durement obtenu et défendu par le passé. Adonc soyez assuré que nous prenons très sérieux l'envergure de ce problème, Messire de Laval ; Bien qu'en ce moment même, ce sont vos paroles qui me préoccupent encore bien plus.
   Les lézards volants avaient privé les marchands péninsulaires de l'archipel et des comptoirs de Port-Cinglant afin d'acheminer les denrées dans les cités d'estrevent. Pour cette raison, la voie maritime avait été rompue, donnant aux corporations seulement deux recours : Les traversées hauturières sans escales et les cabotages dans les divers ports côtiers.
   – Permettez-moi de revenir sur vos paroles, messire de Laval, reprit-il. Nous n'ignorons certainement pas que les voyages à long cours sont particulièrement devenus dangereux dès lors que nos navires s'approchent des îles de l'archipel et croyez-moi bien que nous relevons vos dires avec une très vive inquiétude, mais... êtes vous aussi en train d'affirmer qu'il n'est plus possible de caboter dans nos divers comptoirs installés sur les côtes d'estrévent ?
   – Nous n'avons reçu aucune information indiquant que les comptoirs de Naelis, de Solon de Trys, d'Eofel et Feldorn empêchaient les escales de nos navires marchands, indiqua Ernesto en fouillant dans ses rapports. Le voyage dure plus longtemps, il est vrai, mais nos communications avec Thaar et Ys ne sont pas empêchées pour autant.
Francesco redonna son attention au missédois en arquant un sourcil.
   – Auriez-vous connaissance d'informations contredisantes, messire de Laval ? Si tel est le cas, il nous faut l'entendre céans, car nous ne saurions tolérer que l'un de nos comptoirs soit bloqué sans explication.  

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeMar 29 Oct 2019 - 20:51

Ainsi il semblerait que la nouvelle de tes épousailles se soit éparpillée aux quatre vents à travers le Royaume… Bien que gardant bonne figure, tu n’en restais pas moins gêné. Gêné de ne l’avoir annoncé à quiconque et en même temps il valait mieux éviter. Linaëlle tenait pour horreur ses ex pairs péninsulaires. Tous autant qu’ils sont et peut-on réellement lui en vouloir ? Pour autant son point de vue est en progrès, il lui arrive de considérer certains nobles et de ne pas en maudire d’autres. La mort de la plupart des hommes et femmes impliqués dans la récente guerre la laisse indifférente. Qui peut donc fêter la mort d’une personne ?
 
Aussi tu te contentes de hocher la tête et de remercier l’amiral pour son intérêt. Puis tu déblatères. De façon concise. Peut être un peu trop. L’officier royal semble perturbé par tes mots et, aidé de son collègue, présente les actions en cours et à venir avant d’aborder la question des comptoirs. Il est vrai que ces derniers offrent une aide non négligeable aux marchands de l’Olienne. Mais hélas, ce flux constant a des avantages et des inconvénients.
 
_ Je ne désirais nullement vous causer doutes et tracas messires, les comptoirs n’ont point -du moins à ma connaissance- fermé leurs ports aux navires péninsulaires. Le problème est plus… subtil. Je ne suis que le représentant entre les corporations marchandes de Missède et votre personne. Leurs principaux problèmes sont les suivants. Tout d’abord même si les navires à destination de Thaar et passant par nos comptoirs sont rarement attaqués, des pertes matérielles et humaines restent tout de même à déplorer. Le cas de la cité d’Ys est plus délicat. Les attaques furent plus régulières obligeant les navires à suivre des colonnes ralentissant considérablement leurs trajets. Tu laisses flotter un instant de silence. Je me suis mal exprimé, le problème n’est pas tant de rejoindre les ports mais plutôt la façon de les atteindre. Cela m’amène aux deux autres points que sont le temps et le flux.
 
Le noble doit faire fructifier sa terre afin que le Royaume s'enrichisse, il est donc tout naturel de pointer du doigt la moindre chose allant de travers pour chercher à y remédier. Se contenter d'une seconde option c'est, quelque part, choisir la facilité.

_ Tous les navires péninsulaires, ou tout du moins la majorité, passent par la route que vous venez de citer. Cela implique des coûts supplémentaires et une compétitivité plus grande entre eux. Si des coûts se rajoutent quelque part, il faut augmenter les prix et diminuer les dépenses ailleurs. En ce sens, le prix d’importation de nos céréales a augmenté et les corporations menacent de se séparer de nombreux ouvriers.

En soi la compétition n'est pas une mauvaise chose, au contraire elle permet aux compagnies de se développer différemment et c'est très certainement ce qu'elles font, bien que cela ne soit pas de bon grès. Mais l'économie d'une région ne dépend pas seulement du profit d'un ou deux organismes mais également de tissu économique qui vit derrière. Des hommes sans travail apportent de l'insécurité qui elle même fait fuir les marchands étrangers et étrangle les propriétaires terriens. 
_ Je ne prétends pas que le commerce soit bloqué mais bien qu’il étouffe et que les mesures qui seront prises par les marchands ne seront guère positives…
 
Il est vrai qu'il valait mieux être précis dans ce genre de situation. En fait, il valait mieux être précis tout court et éviter les digressions. Ici le problème n'était pas tant de relier un point A à un point B mais bel et bien que tout le monde puisse les relier exactement de la même façon et en un temps plus long. Certains produits agricoles nécessitaient davantage de protection contre le temps, les stocks d'eau et de nourriture doivent augmenter pour l'équipage, sans parler de leur paye et des coûts supplémentaire à chaque arrêt. 

_ Je ne suis pas ici pour vous jeter la pierre Amiral, je vous suis bien reconnaissant de vous être penché sur cette affaire et j’aimerais vous apporter mon aide en quelque matière que ce soit afin que l'Olienne soit de nouveau pleinement praticable.
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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeLun 4 Nov 2019 - 11:10

La voie maritime reliant les cités portuaires péninsulaires à leurs comptoirs estréventins était vieille comme le monde. Depuis que l'homme avait su appréhender l'Olienne et façonner des embarcations capables de tenir les fortes houles, les diverses corporations marchandes arpentaient les eaux. Il en avait été ainsi malgré toutes les guerres et autres invasions étrangères. Mêmes les quelques embargos ordonnés dans les dernières décennies n'avaient réellement su s'éviter la continuité d'une contrebande organisée et prospère. Les lézards volants, en établissant leur villégiature à Nelen, avaient surtout privé le Royaume d'une enclave stratégiquement intéressante en plein milieu d'une mer convoitée de tous. Pour sûr aussi que les denrées précieuses en provenance des mines étaient une perte sèche ôtant au Roi une rente considérable et régulière. Francesco regarda ainsi le jeune missédois durant toute son analyse sans se permettre une seule fois de l'interrompre. Il resta un long moment dubitatif et fort surpris qu'un tel système ayant fait ses preuves par le passé puisse subir tant d'avaries aussi subitement ; quand bien même le missédois eut l'air de dire que le mal existait depuis plus longtemps qu'on ne le pensait.
   – Je vous remercie, messire de Laval, pour votre analyse de la situation, avoua-t-il à demi-mot. Le problème semble en effet être des plus préoccupant, dans quel cas l'inaction et l'aveuglement nous feraient sûrement courir à bien plus de maux que nous n'avons déjà ce jour d'hui...
   Ernesto, à ses côtés, sembla lui aussi préoccupé par le récit alarmiste du jeune homme. Il fallait dire que ni lui, ni son second, n'avaient eu jusqu'alors la possibilité de travailler sur les problématiques liées au commerce maritime. La charge et la responsabilité en incombaient au Grand Argentier, Hubert le scylléen; un homme ayant autrefois servi d'éminence grise à l’ineffable Ivrey et dont la seule passion consistait à trouver de l'argent dans les moindres recoins de la péninsule. Tâche pour laquelle il excellait encore malgré son âge avancé, il fallait le reconnaître. Francesco chercha dès lors à se remémorer si le sire Hubert avait un jour évoqué, durant un conseil royal, d'éventuelles complications. Aucunement. La chose serait par conséquent très probablement abordée dès la future séance où le récit rapporté du missédois lui permettrait de se confronter directement à cette pince de scylléen.  
   – Dites-moi, reprit-il quelques instants plus tard. Quelles seraient selon vous les mesures à prendre pour endiguer un tel problème ?
   Il avait déjà lui-même une petite idée. Sa question résonna donc bien plus comme une mise à l'épreuve plutôt qu'une supplique désespérée. Car si la guerre était bien plus son élément que le commerce, force était de constater que les deux restaient intrinsèquement liés.  

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeLun 11 Nov 2019 - 11:40

Il n’y avait pas de danger pressant à l’échelle du Royaume. Les crises commerciales des premières semaines s’étaient peu à peu essoufflées et les corporations réussirent à réagir pour éviter de subir de trop grosses pertes. Mais l’obligation de suivre la même route que tous les navires du royaume fit perdre aux marchands rivegeois l’avantage du temps. Jadis, il leur suffisait de faire une seule escale sur les îles de Nelen, certains navires tentaient même le trajet en une seule fois. Aujourd’hui, les arrêts successifs se traduisent en coûts en vivres, en taxes et en temps. Aujourd’hui seul le produit compte. Les compagnies ne peuvent plus avancer un quelconque avantage sinon celui du prix même du produit et quand tout est fait pour réduire les coûts à bord, c’est sur la terre ferme que cela se traduit. Et comme dit le proverbe, un homme qui ne travaille pas, c’est un homme qui peut porter les armes… Hélas ces armes-là ne sont pas dirigées contre un adversaire…

_ Dites-moi. Quelles seraient selon vous les mesures à prendre pour endiguer un tel problème ?

L’évidente réponse serait d’occire les lézards qui occupent l’archipel humain. Ceci réduirait alors beaucoup de problèmes même si certains perdureraient. Toutefois, si la réponse reste simple, le problème lui est bien plus complexe. Envoyer un contingent sur-place ne servirait à rien et ne ferait que reproduire la catastrophe wandraise causée par le dragon vert. Tu laisses planer quelques secondes de silence afin de réfléchir à la question. Beaucoup de réponses se bousculaient dans ta tête mais toutes ou presque était au seul profit des compagnies langecines. Or te voilà ici dans l’enceinte du palais royal, tes décisions doivent être guidées en faveur du bien commun du Royaume et non de quelques ports et compagnies partisanes.

_ La sécurisation de l’archipel offrirait toute la mer pour recréer des voies commerciales optimisées. Ce serait sans conteste la meilleure chose à faire mais également la plus coûteuse en termes de vies. Toutefois, le jour où vous penserez être prêt pour la reconquête de Nelen, mes navires et mes hommes seront à votre disposition.

Et c’est la moindre des choses que de participer à une opération de secours. Surtout que depuis les rumeurs sur le siège de Sol’Dorn, des questions naissent dans ton esprit. Si les Drow venaient à lancer une flotte) travers l’Olienne, Nelen serait le rempart du Royaume. Mais revenons à des problèmes plus urgents.

_ En attendant qu’une telle opération puisse être envisageable, nous devrions surveiller une éventuelle envolée des prix. Faire pression sur les comptoirs pour attiser la compétition entre eux. Si un seul venait à faire des efforts pour diminuer taxes et coûts supplémentaires, cela forcera les autres à faire de même. Sur un voyage cela ne représenterai pas énormément, mais après dix ou vingt… Peut être que l’on pourrait aller plus loin et offrir des monopoles à chaque compagnie pour une durée de X années ? De cette façon, on réduirait la compétition sur des produits essentiels sans pour autant priver les autres compagnies de ces marchés sur le long terme. Ces monopoles seraient limités dans le temps et non-renouvelables. Ils pourraient être mis en place à chaque crise pour éviter que les marchands péninsulaires ne se mangent entre eux. Il y a suffisamment de concurrence avec les principautés marchandes, il est inutile d’en instiller de nouvelles au sein de la Péninsule durant des périodes fragiles.

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeMer 13 Nov 2019 - 16:21

Force fut de constater que le missédois avait bel et bien potassé son discours avant l'entrevue pour parer si efficacement à la question posée. C'eut été là tout ce qu'il aurait pu escompter et le jeune homme s'en tira bien plus dignement que d'autres hommes plus mûrs et expérimentés dans l'art de l'économie. Voilà bien d'ailleurs une corde que ne possédait guère son arc, faute de goût pour les chiffres et les calculs. Adoncques les réponses soumises lui semblèrent fortes intéressantes sans pouvoir affirmer qu'elles seraient les seules ou les meilleures solutions. En ce qui concernait Nelen, pour sûr que l'Archipel se devrait tôt ou tard d'être réinvestie avant que l'estrevent ne parvienne à s'en procurer l'occasion. Certains s'y étaient essayés, comme l'ineffable Faeron Savarius, quelques années auparavant. C'eut été seulement de justesse que Port-Cinglant était ainsi parvenu à passer l'orage.
   De justesse seulement...
   Quant à l'autre solution évoquée, plus enviable celle-ci, Francesco n'y trouva pas grand chose à redire. Si elle devait être appliquée, seul le long terme permettrait de dire si oui ou non elle aurait été pérenne. Mais sans se lancer, impossible de savoir. Ce pourquoi, l'Amiral lorgna de nouveau le missédois d'un regard curieux et attentif.
   – Je n'oublierai pas votre proposition lorsque la conquête de Nelen sera entreprise, sachez-le et acceptez mes remerciements, messire de Laval. Quant à l'établissement de monopoles variables dans le temps pour les compagnies marchandes, pourquoi pas. Il n'y aurait qu'en la mettant en pratique que l'on pourrait juger de l'utilité ou non de cette idée. Et pour cette raison, il me faut vous demander céans si vous aimeriez en être le principal artisan ?
    Etait-ce à cause de son jeune âge ou du fait que le missédois ne connaissait point encore les affres de l'administration diantraise ? Toujours est-il que le-dit sire avait su apporter un vent de fraîcheur en osant alerter d'un problème à venir.
   – C'est d'hommes compétents que Diantra manque le plus cruellement, confessa-t-il. Je ne saurai encore dire si vous êtes l'un de ces hommes, messire de Laval, mais je reconnais en vous une sincérité bienvenue et il me semble aussi, une loyauté sans faille. Alors que diriez-vous de rejoindre la cour royale afin de m'aider à résoudre ce problème ?
   La question était somme toute sincère et dépourvue d'arrière pensée. Qu'il refuse et l'Amiral ne s'en offusquerait pas. Comment l'aurait-il pu d'ailleurs ? Refuser de rejoindre la cour du Roi aurait sans-doute été le choix le plus avisé de toute sa vie. Car si les ambitions menaient à vouloir y siéger, nulle âme pourvue de bon sens aurait pu se laisser berner par cet astre en trompe-l'oeil qu'était le Palais des Dômes et ses habitants.
   Rejoindre Diantra, c'était avant tout tirer un trait sur sa vie et abandonner ses désirs personnels pour le seul bien commun ; celui du Roy et de son Royaume.

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeJeu 14 Nov 2019 - 22:20

L’idée d’être l’artisan de l’application d’une théorie censée offrir un avantage concurrentiel au commerce péninsulaire était plaisante. Il y avait là le prestige bien évidemment mais au-delà de cela, c’est également l’occasion de parler d’égal à égal avec les autres seigneurs du royaume. Jusqu’ici tu n’avais été qu’un petit seigneur comme il en existe des milliers, propulsé à la tête d’une baronnie grâce à ta sœur aînée et amené à épouser une ex duchesse, t’offrant par la même occasion une réputation certaine dans le langecin et au-delà semble t-il. Mais tu restais le maître d’une petit territoire certes densément peuplé et prospère mais petit et peu écouté au-delà de sa zone d’influence. Ce rôle pourrait être le coup de pouce qu’il manquait à ta réputation…  

_ C'est d' hommes compétents que Diantra manque le plus cruellement. Je ne saurai encore dire si vous êtes l'un de ces hommes, messire de Laval, mais je reconnais en vous une sincérité bienvenue et il me semble aussi, une loyauté sans faille. Alors que diriez-vous de rejoindre la cour royale afin de m'aider à résoudre ce problème ?

Rejoindre la cour royale ? Voilà une offre pour le moins surprenante qui vient de t’être faite. Pris de court, tes yeux s’écarquillent et fixent le visage de l’amiral. Il n’y avait aucun doute, la proposition est flatteuse et nul doute que père aurait approuvé. Mais est-ce une sage décision ? Quitter Missède et Chiard ? Laisser Linaëlle ? La question de sa venue à Diantra ne souffre d’aucune ombre, la réponse sera négative. Sa régence à Langehack fut déjà assez éprouvante et encore aujourd’hui, ses devoirs envers le culte et Missède sont trop prenants. Elle n’aspire qu’à la paix et aux choses simples de la vie. La politique et tous ces traités sur le commerce l’ennuient au plus haut point. Toutefois tu n’as point oublié. Ce jour où tu l’avais rejoint dans son abbaye pour la convaincre de t’épouser, tu lui promis de rendre ce monde meilleur pour elle. Après six ans de régence, Missède est apaisée, prospère et en cet instant précis, l’opportunité de réduire ses maux t’es proposée. Alors que faire ? Faut-il -un temps- sacrifier sa vie personnelle au profit du bien commun ?

Tu le crois.

Tu crois aussi que jusqu’à l’avènement de Maël, Missède, c’est toi. Et intégrer la cour c’est aussi défendre tes intérêts, ses intérêts. Alors la réponse semble être claire. Complexe certes, mais pleine d’opportunités.

_ Encore une fois, je ne prétend pas avoir réponse à tous les maux. Néanmoins il me tient à coeur d’agir intelligemment pour le Royaume de Sa Majesté. C’est un immense honneur que vous me faites messire. J’accepte de vous soutenir dans cette entreprise.

Pourtant, malgré cet engouement, tu doutes. Une sorte d’impression plane au dessus de toi, telle une ombre fantomatique. Une appréhension de quitter la femme que tu aimes, de lui proposer de te rejoindre ici. Une appréhension de sa réaction, de sa réponse ou pire, de sa non-réponse. Malgré cette peur qui te prend au coeur, tu restes persuadé que cette décision sera utile. Et pour toi et pour le royaume.  

_ Mon neveu, Maël de Missède, entrera très prochainement au service de Son Excellence Griffon de Langehack en qualité de page. Dès lors, je pourrais sereinement quitter la baronnie pour rejoindre la capitale.
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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeSam 16 Nov 2019 - 12:01

L’acquiescement du jeune missédois ne le fit point changer d’attitude. Nul sourire ne vint non plus s’arquer sur son faciès, puisqu’il était encore bien trop tôt pour se réjouir ou crier victoire. Tout restait encore à faire. La seule acceptation du missédois ne suffirait d’ailleurs point à lui donner l’accès à la cour du Roy. Lui-même se devrait, à la prochaine séance du  conseil, de soumettre la venue du jeune sire afin de trouver l’accord de ses pairs. Et là encore, d’autres formalités viendraient égrener la ténacité et la motivation du bellâtre à tel point que l’entrée à la cour royale fairait passer l’assaut d’une tour assiégée pour un jeu d’enfant.
   Mais avant que cela ne se fasse, il était encore crucial en cette heure d’avertir le sire de quelques spécificités  dont il devait déjà se douter. Celles-ci étaient assez simples à comprendre, quoique bien cruelles pour sûr. Cela lui rappela d’ailleurs une discussion qu’il  avait eu  des années plus  tôt avec le sire de Brandevin lorsque celui-ci avait accepté sa nomination de capitaine de l’armée royale. De nouveau, donc, Francesco s’assura que le missédois l’écoutait toujours avec la même attention. Les prochaines minutes seraient certainement importantes.
   – Je me réjouis de votre acquiescement, messire de Laval. Je ferais part de votre volonté lors du prochain conseil royal et soumettrai votre candidature aux affaires marines. Vous dépendrez certainement de moi et de messire Hubert, le Grand Argentier du  Royaume. Vous aurez dès lors suffisamment de marge de manœuvre pour vous atteler à votre tâche, tandis que nous vous demanderons régulièrement de nous rendre  compte de vos avancées. Est-ce que  cela vous convient ?
   Il se racla la gorge avant de faire signe à Ernesto de reprendre sa plume et un bout de parchemin afin de prendre note pour la suite.
   – Je veux être sûr que vous compreniez bien ce qu’impliquerait votre venue au  sein de la cour royale, messire. Ne prenez point ombrage des prochaines questions qui  vous seront posées, car il  m’a été donné également l’obligation de devoir y  répondre lorsque je fis  mon entrée à la vice-amirauté du  Royaume.
   Le vieux marin observa attentivement le jeune homme avant de poursuivre.
   – Pour nous, humbles serviteurs du  Roy, qui ne sommes point des Pairs du royaume, avons pour obligation de veiller à abandonner nos vies passées pour nous concentrer uniquement à la bonne santé de notre Royaume. Cela implique  de ne point céder aux conflits d’intérêts comme vous vous en doutez. En venant ici, il vous faudra donc veiller à laisser vos prérogatives et autres obligations à Missède tout comme je le fis en cédant l’administration de mes possessions à ma femme et mes fils, ce que vous avez déjà l'air d'avoir préparé. Egalement, en prêtant serment au Roy, j’ai perdu le droit de m’intéresser aux affaires du soltaar, tout comme je me suis  engagé à ne jamais favoriser de quelque manière que ce soit ces dites terres. L’image de Diantra a déjà bien trop souffert des soupçons de corruption pour que l’on accepte ce jour d’huis de céder de nouveau à de telles bassesses. Ce pourquoi, il me faut  à présent savoir, messire de Laval, ce que vous feriez si la Roy prenait une décision, qui selon vous, n’irait point dans l’intérêt du Langecin et de vos terres, mais  qui  contribuerait au bien être même du Royaume tout entier. Permettez-moi de vous donner un exemple, voulez-vous. Si  une guerre venait à éclater entre le Langecin et le Roy, de quelle manière réagiriez-vous, quand bien même sauriez-vous le Roy dans son juste droit ?
   Il lui avait fallu un temps à la réflexion lorsqu’on lui  avait posé la question, se souvint-il. Il  existait une multiplicité de réponses, ni bonnes, ni fausses, mais  qui  avaient surtout pour  mission de révéler et faire transparaître les caractères de chacun.

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeDim 24 Nov 2019 - 0:02

Le Suderon semblait avare de sourires. Peut-être était-ce la cour qui voulait cela ? Après tout, il semblerait que plus on s’élève dans la noblesse, plus les cours deviennent corruptibles. Il n’y a qu’à regarder Langehack pour s’en faire une idée. Fort de l’expérience de ton épouse, il t’a semblé plus qu’important d’éviter que ta propre cour ne tombe dans des intrigues en tout genre. Celles-ci existent, tu ne t’en cache pas, mais les pouvoirs de chacun restent encadrés… sauf peut-être ceux d’Edgard qui, sous couvert de son amitié pour toi et pourtant sans l’ombre d’un titre, est sans aucun doute la troisième personne la plus influente de la baronnie après Linaëlle. Tu ne t’attardes toutefois aucunement sur cette pensée pour répondre à Francesco d’un hochement de tête.

La suite s’annonce des plus sérieuse. Le régent que tu es dois laisser la régence à son prochain. Il semblerait que cette cour missédoise bénéficiera de plus en plus de pouvoirs les ennéades défilants. Laisser les affaires courantes ne devrait point être compliqué, les vavasseurs faisant d’ores et déjà un travail efficace. Toutefois, il ne faut pas oublier de tenir ces mêmes vavasseurs en laisse pour éviter qu’ils ne se sentent trop puissants.

Certains mots employés par l’amiral eurent un goût épicé il fallait l’avouer. Abandonner ta vie passée ainsi que l’intérêt que tu portes au Langecin est tout de même triste. Néanmoins tu ne t’avoues point vaincu. En effet, même en laissant l’administration et l’organisation de ton fief à ton épouse et à tes vassaux, tu gardes le droit de parler en leur nom. Se soumettre à la volonté du Roy et de son conseil, certes. Mais quel conseiller serais-tu si tu ne défendais aucunement les avantages langecins ? Le dilemme méritait une réflexion.

_ Ce pourquoi, il me faut à présent savoir, messire de Laval, ce que vous feriez si le Roy prenait une décision, qui selon vous, n’irait point dans l’intérêt du Langecin et de vos terres, mais qui contribuerait au bien-être même du Royaume tout entier. Permettez-moi de vous donner un exemple, voulez-vous. Si une guerre venait à éclater entre le Langecin et le Roy, de quelle manière réagiriez-vous, quand bien même sauriez-vous le Roy dans son juste droit ?
_ Tout d’abord messire di Castigliani, dans le cas d’une décision économique ou politique ne touchant aucunement aux armes et mettant le langecin en situation délicate, je chercherai à comprendre de quoi il en retourne. Et j’ose croire que je ferais de même pour tout autre fief. Je chercherai une autre solution amenant au même résultat et dans le cas probable où aucune autre solution n’existe, je suivrai la décision.


Tu oses. Exécuter les décisions d'autrui sans même chercher à les comprendre est un gage de simplicité d'esprit. On ne souhaite pas se donner le mal de comprendre pourquoi cette décision a été prise. Mais une fois que la compréhension est faite, il y a ceux qui agiront et ceux qui reviendront sur la décision pour une raison ou une autre. Il ne s'agit en aucune façon de contredire la décision d'un souverain, de la piétiner, mais bien au contraire d'évoquer ses doutes, ses interrogations, peut être même un désaccord sur un point. Tu ne souhaites pas être simplement un pion que l'on balade sur un échiquier. Dans le même temps, tu n'aspires pas à contredire les décisions d'hommes au rang bien plus haut que toi. Tu souhaites seulement pouvoir servir au mieux non pas simplement un garçon coiffé d'une couronne, mais bien un pays, un peuple et une Histoire. Trop de guerres sont survenues à cause d'un manque de mots et de réflexion. Peut être qu'aujourd'hui il faut prendre le temps de peser chaque action et de ne point agir par ego.

_ Dans le cas de la menace d’une guerre, je prônerai une issue pacifique car toute guerre est coûteuse en homme et en argent. Quoi qu’il se passe, je tiendrai Missède de sorte qu’elle ne s’écarte pas de la couronne. Avec seulement Merval comme vassal et Missède se présentant entre Langehack et Diantra, j’ose de nouveau croire que la capitale langecine négociera. Si néanmoins il s’avère qu’une guerre devait s’abattre, la baronnie étant de ma responsabilité et mon bras étant au service de Sa Majesté, plus aucune relation soumise ne m’obligera à suivre le marquis dans une éventuelle aventure guerrière.

Tu laisses le silence retomber quelques instants. Ta main droite vient retirer une poussière au creux de l'oeil puis vient se poser sur la gauche. Tu reprends.

_ Je souhaite que mon discours ne subisse pas d’ombrage. Quoi qu’il se passe, j’agirais dans le sens de Diantra et de Sa Majesté, laissant Missède à mon épouse et à mes conseillers. Toutefois je pense sincèrement et peut être est-ce arrogant, que tout serviteur de la couronne je puisse être, il serait mal avisé de ne point parler en toute liberté de ses opinions afin que de l’éventuelle confrontation, naisse une réflexion, voire une prise en compte des arguments de tous les partis. Je ne chercherai point à privilégier une terre plus qu’une autre et si par malheur, cela m’arrivait lors d’un égarement, n’hésitez en aucune façon à me le faire remarquer. Toutefois je crois fermement que l’enrichissement d’un fief est bon pour tous. C’est pourquoi je m’efforcerai de toujours trouver un moyen d’affecter au minimum les vassaux de Sa Majesté si une alternative existait.
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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeSam 30 Nov 2019 - 11:09

L’indéfectible loyauté était bien plus simple à prôner et faisait bien souvent office de vantardises dans les bouches de celles et ceux gravitant autour du  Roy et de ses conseillers. D’aucuns n’étaient pourtant dupes quant à ces louanges bien sorties et savamment calculées. Les lèches-culs, comme il les nommait, étaient à Diantra bien plus  nombreux que les rats eux-mêmes. Car selon le sens du  vent, leur si belle et sincère loyauté se trouvait soudainement bouleversée comme l’on avait connu du temps de la ligue rebelle du Médian lorsque le Roi dut quitter sa cité. Adoncques fallait-il généralement attendre de ressentir les relents pourris de la guerre afin de faire le tri parmi ces bons "amis" aux douces paroles.  
   Que dire donc des réponses du sire de Laval ? Les mots s’étaient chevauchés  les uns après les autres de manière plus désarticulée et spontanée que l’objet de sa visite. A cette spontanéité était ressortie une  salve de phrases destinées à lui faire comprendre qu’il s’afférerait toujours bien plus à l’obtention de la paix qu’à celle de la guerre. Discours fort sage et étonnant lorsqu’on savait la hâte et la témérité dont avait fait preuve le missédois lors de la reprise du pays  mervalois. Quelques années avaient néanmoins pu lui apporter cette maturité qu’il lui  avait manqué. De là s’ensuivit dans ses paroles une certaine sincérité susceptible de le convaincre ; notamment lorsqu’il mentionna l’éventualité de pouvoir interférer dans le processus décisionnaire du roi  et de ses conseillers si jamais  une idée ou une action n'iraient point pour lui plaire. Comment l’en blâmer ? Le jeune homme était  doté d’une éducation de lettré tout comme la plupart des nobles de ce royaume. A cette éducation s’était rajouté, sans nul doute, une capacité à la réflexion qu’on lui  avait enseigné en sachant éperdument qu’il  serait  un jour voué à reprendre la succession de ses terres.
   – Si vous respectez vos paroles, messire de Laval, je gage que vous serez voué à une belle carrière auprès de notre Roy, répondit-il. Puissiez-vous seulement être honnête et le rester tout au long de votre vie, ce que j’espère pour notre suzeraine et  surtout pour vous.
   Il avait entendu ce qu’il  voulait et savait dorénavant ce qu’il  lui resterait à faire pour donner l’accès à la cour royale à son potentiel préposé aux affaires maritimes du Royaume.
   – Nous vous tiendrons informés de la décision du conseil concernant votre venue, affirma l’amiral. Je mentionnerai votre qualité et votre sens de la loyauté, soyez en assuré. J’aurai néanmoins une seule et dernière question à vous poser avant que vous ne puissiez disposer, messire. Qu’en est-il de votre sœur, Cécilie. Il nous est parvenu de lointaines rumeurs à son sujet, car celle-ci aurait été vu la dernière fois en partance pour les ruines de Nisétis. Sauriez-vous m’expliquer cela ? Pensez-vous que nous devrions lancer des investigations dans le but d’aller la retrouver si jamais elle encourrait un quelconque danger ?

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MessageSujet: Re: Le retour des crises | Francesco   Le retour des crises | Francesco I_icon_minitimeSam 14 Déc 2019 - 14:12

Cette guerre face à Merval fût ta première. Une petite guerre disait certains. Mais peut-on parler de petits et de grands conflits ? Dans les deux cas, des familles et des pays souffrent et s’effondrent dans la peine et le malheur. Jeune seigneur-chevalier fougueux, tu t’étais précipité à l’assaut de l’ennemi, enchaînant les mauvaises décisions avant de rallier la troupe principale et de tout simplement suivre le mouvement sans moufter. On t’avait bien sermonné à l’époque. Le capitaine de cette cohorte, messire de Papincourt a su trouver les mots justes, bien que durs. Puis, après la liesse de la victoire, vînt l’heure du bilan. Les morts n’étaient pas si nombreux, peut être vingt pour cent de l’effectif de départ. Mais les blessés et les pertes matérielles étaient bien plus nombreux. Après le bilan est venu le temps de trouver les coupables et forcément, tes vassaux ne t’ont pas loupé. Et enfin, après les vassaux, ce fût au tour de Linaëlle de t’achever. Mais elle le fit d’une façon bien moins douloureuse mais tout aussi efficace en t’encourageant à te relever mais également à assumer l’issue de la guerre. Pendant un mois, elle n’a pas hésité à t’envoyer quelques piques sur l’abandon qu’elle a ressenti et des réactions de la part de ses compagnons religieux.

Toutes ces belles paroles -ironie quand tu nous tiens- t’ont fait réfléchir. Tu en es ressortit grandi. L’enfant chevalier s’est mué en seigneur responsable de son nom, de ses terres et de ses sujets. Désormais, le commerce primera sur la guerre.

_ Je vous remercie de m’avoir reçu messire, je tâcherais de ne point vous décevoir.

L’amiral aborda Cécilie avec hésitation et forcément, ton corps se figea tandis que ton cœur, lui, chavira. Tu ne savais trop quoi lui répondre, que pouvais-tu dire ? Que ta sœur haïssait la Péninsule ? Qu’elle était désormais une vagabonde ? Comment réagira-t-il ? Que diront les colporteurs ? Trop de rumeurs ont circulé depuis six ans. Aujourd’hui, il était temps qu’elles cessent une bonne fois pour toutes. Il fallait donner une version, qu’importe. Celle-ci sera officielle et fermera le bec aux « on dit » une bonne fois pour toutes.

_ Je peux vous expliquer son acte, certes. Cécilie s’en est allée vers l’Est afin de refermer les portes de Tyra et de permettre aux esprits des défunts de reposer en paix. Il semble qu’elle ait réussi. Mais non sans mal, une créature des abysses semblable à un dragon se serait échappée des ténèbres et j’ose croire à titre personnel que l’apparition des dragons est liée à cette bête. Mais depuis, je suis sans nouvelle.

C’est un petit mensonge pourtant nécessaire. Il était inutile d’attiser des rumeurs et de révéler l’entière vérité sur ce qu’est devenue ta grande sœur. Et puis, celle-ci espérait certainement vivre une vie différente dorénavant. Aspirant à davantage de libertés. Autant figer la femme qu’elle fût dans le temps et les esprits, lui laissant de fait, l’entier plaisir de renaître ailleurs.

_ Avez-vous eu vent de toutes les rumeurs Amiral ? Des atrocités qui ont salies notre nom et sa mémoire. Cécilie fut de loin la sœur la plus aimante et la plus respectable sœur que l’on puisse rêver d’avoir. Je l’aime aussi fort que j’aime mon neveu ; j’ai remué ciel et terre pour la retrouver… sans succès. C’est une battante doublée d’un esprit vif et si après six ans elle n’est pas rentrée à Missède, si après tout ce temps son propre frère n’a pu la retrouver… C’est tout simplement qu’elle est allée rejoindre notre mère.

Tu aurais voulu que l’issue de cette histoire soit différente. Qu’une fin heureuse vienne conclure son voyage. Pourtant, après toutes ces années tu t’avoues vaincu par sa propre détermination. La Cécilie que la Péninsule a connue s’en est allée. Afin de protéger sa nouvelle vie et par la même occasion, le nom de ta famille, il faut en finir une fois pour toutes.

_ En toute honnêteté messire, je suis profondément ému de votre proposition et je m’y jetterai bien volontiers dessus pour retrouver ma très chère sœur… mais ce ne serait que plus de temps et d’argent gaspillés… J’en ai peur. En revanche je vous serais gréer de laver sa mémoire en rétablissant la vérité sur son sacrifice et sa dévotion envers les Dieux, ses sujets et Sa Majesté. Elle aimait Missède et elle aimait la paix. Reconnaissons-lui au moins ces qualités.
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