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 [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines

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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeDim 26 Jan 2020 - 12:43


Fort Norkan ne répond plus
~ Alliances incertaines ~
[Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines Illu_c16

Sujet d'inscription à l'évènement
Précédents
Un silence inquiétant
Un nid à moustiques
L'inconnu du pont
Suite
(RP suivant)


Précisions sur ce RP :
  • Ce RP fait partie d'une trame autogérée en accord avec le Staff.
  • Pour toute question, contacter Brohan Wulfekiin.



Contexte :
Depuis près d'un mois, la communication avec Fort Norkan, un avant poste érigé dans le Sud des Wandres, a été coupée. L'absence de nouvelle inquiète les autorité de Serramire, qui en a l'autorité et la responsabilité depuis quelques années. Ne pouvant agir directement, mais aussi par prudence, le marquisat de Serramire a organisé un groupe expédition dont la mission est d'atteindre Fort Norkan afin de découvrir ce qu'il s'y trame.
Pour cela, l'expédition regroupe quelques escouades envoyées par des vassaux ou des alliés. A eux s'ajoutent un certain nombre de mercenaires recrutés pour faire face aux wandrais, les risques d'affrontements étant fortement présents. Après plusieurs jours de voyage et après avoir surmonté quelques obstacles, le groupe est enfin à proximité de Fort. Néanmoins une autre épreuve se dresse face à eux, et cette dernière pourrait bien éprouver d'anciennes certitudes.




Favrius de l'An 17:XI ~ Automne
Julas (2e jour) de la 9e ennéade

Wandres, territoire Sicambre

Contournant Fort Norkan ainsi que la zone occupée par les wandrais encore sur place, l'expédition serramiroise se dirige vers le nord, en direction des villages Sicambre. Après avoir connu le confort d'un chemin entretenu voilà les péninsulaires de retour sur les sentiers boueux, par moment étroits, et surtout couverts d'une végétation humide. Les esprits et l'énergie des mercenaires et des soldats, déjà éprouvés par le voyage et les combats, s'échauffent de plus en plus. Les tensions et altercations se font plus nombreuses au sein même du groupe, et plusieurs fois les chefs ont dû faire preuve d'autorité pour calmer les nervosités. Et pour ne pas arranger les choses, deux blessés ont été perdus, l'infection les ayant emporté peu avant le retour des éclaireurs.

Le premier village observé par les éclaireurs, que le wandrais d'origine aura reconnu comme celui récupéré des années plus tôt, a été trouvé vide, désert. Sans surprise, cependant, à en croire les dires du rôdeur des Wandres : il ne s'agit là désormais que d'un village saisonnier, vidé au cours de l'automne par les Sicambre. Il n'y a donc pas de véritable inquiétude à le trouver sans trace de vie, bien que la méfiance reste de mise au vu de la situation incertaine. Les alentours semblant calme, et malgré le risque de froisser la tribu Sicambre, l'officier Gustav prend la décision de s'y rendre. Occuper le village pour la nuit a semblé aux péninsulaire une meilleure idée que de camper dans la jungle, et ce malgré les réticences exprimées par certains des meneurs. D'une part, les tentions accumulées par la troupe au beau milieu de cette végétation où l'on se sent épié à tout instant en seront un tant soit peu apaisée. D'autre part, les maigres palissades du village restent une meilleure protection que les arbres et les rochers, du point de vue d'une majorité des meneurs. Ce point a été contesté notamment par le seigneur oësgardien, voyant dans ce choix une exposition de leur présence, mais trop peu y ont donné foi pour peser dans la décision. Par ailleurs, les soigneurs jugent préférable de garder les blessés dans un village plutôt que dans la forêt.

C'est donc dans ce village wandrais que l'expédition a monté le camp pour la nuit, avant d'organiser les tours de garde. Les péninsulaires purent ainsi reprendre leur souffle et profiter d'une nuit de repos, dans un confort tout aussi relatif que n'est leur sécurité. Une nuit seulement troublée par le bruit des animaux, les ronflements des dormeurs, les grognements de douleur des blessés et les pas des hommes montant la garde, jusqu'à ce que n'approche le matin. Et aux premières lueurs du jours, alors que le groupe se réveille, les éclaireurs, eux, sont envoyés à la suite de Wrall. Leur objectif est le second village dont l'emplacement est connu du rôdeur, un oppidum occupé principalement par des chasseurs. Les Sicambre qui y vivent sont des rôdeurs bien connus de Wrall qui, selon ses propres dire, aurait appris tout ce qu'il sait de la faune locale à leur contact.



Quelques heures plus tard
Wandres, territoire Sicambre, village des chasseurs
(Pour les éclaireurs)

Il a fallu plusieurs heures aux éclaireurs pour atteindre le village sicambre, enfoncé dans la forêt. Plus grand que le précédent, sa structure est aussi plus travaillée, signe d'une présence ordinairement pérenne. A leur arrivée, cependant, aucune fumée ne s'élève au-dessus des palissades. Aucun wandrais n'est posté devant les portes, au demeurant grandes ouvertes, ni aucun bruit autre que celui du bruissement des arbres n'en sort. Le village des chasseurs semble, lui aussi, désert. Et l'inquiétude s'empare du visage de Wrall.
"C'est bizarre." Murmure le rôdeur, le ton grave, en observant le camp. "Y devrait avoir des sicambres ici, y'en a toujours. D'ordinaire on aurait même pas pu approcher autant sans qu'y nous repèrent, y'a un truc qui va pas."
Le rôdeur observe les alentours avec plus d'attention, faisant même se déplacer les éclaireurs pour changer de point d'observation. Grimpant sur un arbre, le rôdeur profite d'un plus haut point de mire, mais rien n'y fait : rien, de là où ils sont, n'explique pourquoi le village semble désert. Pour en apprendre plus, et peut-être comprendre la raison de cette désertion, les éclaireurs devront se risquer à entrer dans le village et enquêter. A moins qu'ils ne décident de retourner avec le reste de l'expédition pour faire leur rapport, sans réellement avoir d'indice sur ce qu'il a bien pu s'y passer.



Au même moment
Wandres, territoire Sicambre, village saisonnier
(Pour le groupe resté en arrière)


Alors que les éclaireurs ont pris de l'avance les péninsulaires rangent le camp, se préparant à reprendre la route. Les montures sont sellés, les animaux de bât sont chargés, et les guerriers s'équipent. Aux portes du village deux mercenaires terminent leur garde, s'échangeant de salaces boutades, quand un bruit anormal dans les bois attire leur attention.
"Hey ! T'as entendu ça ?"
"Ouai. Tu crois qu'c'est quoi ?"
"J'sais pas... Un animal...
Alertes et armes levées, les deux vigiles inspectent les alentours du regard. Un buisson bouge, un second bruissement confirme une possible présence. Doucement, l'un des mercenaire se rapproche des bois.
"Attends ! Qu'est-ce tu fais ?"
"T'inquiète ! C'est un animal, j'te dis."
Fixant les buissons devant lui, le mercenaire approche un peu plus et de bout de sa masse décale les branches les plus proches. Il fouille un peu plus mais n'obtient pas plus de succès, ni même en cherchant à nouveau du regard dans les bois.
"Y'a rien !" Confirme le guerrier, rassuré, tout en se retournant vers son collègue.

Alors le mercenaire sent une piqûre sur sa nuque, et par réflexe sa main vient s'y plaquer.
"Saleté d'moustique !"
De la même manière, le second garde sent lui aussi une piqûre, sur sa joue.
"Non de..."
Le mercenaire à la masse s'éfondre, la face contre le sol.
"Qu'est-ce que ?!?"
L'autre mercenaire choit à son tour, sans plus de bruit que son corps frappant le sol. En réalité plusieurs autres personnes parmi les plus proches des palissades tombent inconscientes, presque simultanément, tandis qu'à l'autre bout du village une fumée colorée de vert et de pourpre commence à s'élever. Alertés, une partie des hommes d'armes se rendent vers l'origine de la fumée, tandis que certains tournent des regards interloqués vers les corps qui se sont effondrés. Et pour ceux approchant de la fumée, c'est l'état d'alerte.

D'abord des pierres surgissent de la forêt, pleuvant sur les boucliers comme sur ceux moins protégés. Et alors que les plus éveillés en cherchent l'origine, une deuxième volée de pierres surgit. Des archers tirent à l'aveuglette dans cette direction, faute de n'avoir aucune cible en vue. Mais alors que l'attention se tourne peu à peu vers l'origine des pierres, c'est d'un autre angle que vient le danger suivant.
"Youlouloulouloulou !"
Les cris s'élèvent en même temps que surgissent les guerriers sauvages, leurs armures couvertes de branchages et leurs peaux couvertes de boue de manière à se fondre dans la forêt. Des sortes de hachettes de pierre volent sur les premières lignes s'étant précipitamment organisés, donnant aux guerriers wandrais le temps d'atteindre leurs adversaires. Equipés de lances et de haches, leurs coups allient vitesse et puissance. Une autre pluie de roches s'abat sur l'aile non attaquée, et de l'autre coté du camp d'autres péninsulaires s'écroulent. La vigilance des étrangers n'a pas été suffisante pour prévenir l'attaque, il faut espérer que leur réactivité le sera.



Dernière édition par Brohan Wulfekiin le Lun 24 Fév 2020 - 11:09, édité 1 fois
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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeLun 27 Jan 2020 - 13:34


La nuit passée dans le premier village Sicambre n'avait pas permis d'en apprendre plus. Aucun wandrais n'y demeurait, ce qui n'était certes pas incohérent pour un campement saisonnier mais demeurait toutefois quelque peu surprenant. Possible aussi, se dit Hanegard, que Siegmund ait prudemment choisi de reculer un peu son peuple des abords de Fort Norkan si la situation s'y trouvait trop tendue. Cette mesure de sagesse visant à éviter que femmes et enfants ne soient pris dans une zone de conflit n'aurait guère surpris Hanegard de la part de son frère de sang, mais il se serait alors attendu à trouver quelques guetteurs destinés à recueillir des informations sur l'évolution des hostilités. Après une nuit à ressasser des hypothèses toutes aussi stériles les unes que les autres, Hanegard et le reste des éclaireurs repartirent dès les premières lueurs de l'aube afin d'atteindre le village des chasseurs qui ne se trouvait qu'à quelques heures de marche.

Et là... nouvelle désillusion.

Wrall les avait tout d'abord emmené à un point d'observation un peu à l'écart or rien ne transparaissait dans le village, aucune fumée, aucun bruit, aucun signe d'activité. Cela ne présageait décidément rien de bon car Hanegard rejoignait Wrall sur son analyse : ce village plus fortifié que le précédent aurait dû être habité à cette période de l'année. Certains éclaireurs proposèrent alors de retourner prévenir Sire Gustav et Sire Brohan que les Sicambres demeuraient introuvables mais Hanegard refusa sèchement cette solution alors que des réponses se trouvaient peut-être à moins d'une centaine de mètres d'eux.


Allons voir.

Se redressant, l'ancien baron marcha droit vers le village, bien déterminé à en apprendre plus car une sourde inquiétude commençait à le saisir. Les autres péninsulaires ne pouvaient pas comprendre ce qu'était un frère de sang pour les wandrais car ces liens tribaux n'existaient plus depuis des Cycles en Péninsule, mais ce lien scellé sur le champ de bataille engageait Hanegard tout autant que Siegmund. Si l'un des frères se trouvait en danger, l'autre devait l'aider quel qu'en soit le prix. Or tout indiquait que le clan des Sicambres ne se trouvaient pas dans son état normal pour ainsi abandonner ses territoires de chasse. Repartir au Sud sans avoir cherché à en apprendre plus aurait constitué une quasi-trahison alors que tant se trouvait en jeu.

Lorsqu'il entra dans le village, Hanegard pu constater qu'en effet les lieux étaient totalement vides. Une dizaine de grandes cabanes faites de rotins recouvertes de toits de chaume où pouvaient loger les chasseurs et leurs familles l'entouraient. Un coup d’œil dans chacune lui confirma que plus personne n'y vivait depuis des jours, des ennéades peut-être même, les seules traces récentes de passage venaient d'animaux sans doute attirés par des restes de nourriture. Tandis que les autres membres du groupe d'éclaireurs le rejoignait, Hanegard se mit à fouiller attentivement et constata que les cabanes ne contenaient guère d'objets de la vie quotidienne. Pas de couvertures, d'armes, d'outils ou de jarres, seuls demeuraient des meubles assez sommaires mais trop lourds pour être transportés. Après avoir fait des constatations similaires dans les autres cabanes, les éclaireurs se réunirent au centre du village abandonné pour décider de la suite.


Les habitants ont fui ce village en emportant tout ce qu'ils pouvaient transporter. Pour quelle raison ? Mystère.

Chacun pu alors exprimer ses doutes ou ses hypothèses, mais personne ne pouvait de manière assurée donner une réponse expliquant pourquoi un des clans importants de la zone se trouvait hors de portée. Depuis le début de cette aventure, en fait depuis que Fort Norkan ne correspondait plus avec Serramire, ils se trouvaient environnés d'un brouillard impénétrable qui ne se dissipait pas. Dès lors que faire ? Retourner à Fort Norkan et tenter l'infiltration ? Attaquer les trois camps assiégeants ? Continuer les recherches ? Chacun allait devoir faire un choix crucial pour la suite de ses aventures, et celui d'Hanegard se trouvait évident.

Je continue vers le Nord sur la trace des Sicambres, leur oppidum principal est à moins d'une journée de marche d'ici. Toutefois il faut également que certains retournent prévenir Messires Gustav et Brohan de notre découverte ici.

Les deux mercenaires qui accompagnaient Hanegard continueraient avec lui, étant l'un comme l'autre des gaillards choisis pour leur endurance et leurs capacités en milieu naturel. Dalcen, Wrall, les autres soldats... il leur appartenait de choisir entre la route du Nord et le mystère des Sicambres, ou la route du Sud et rejoindre le gros des troupes.
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Nehril
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeVen 31 Jan 2020 - 15:17



Dalcen frottait négligemment ses joues râpeuses, regrettant de ne pas avoir eu suffisamment de temps pour se débarrasser de ces poils la veille. Cette fine barbe le démangeait et il ne pouvait s’empêcher de faire crisser ses doigts gantés le long de sa peau, comme si ce simple geste pouvait le débarrasser d’elle. La nuit passée dans le premier camp Sicambre l’avait vu s’effondrer dans ses couvertures à peine son repas avalé, et il avait été d’autant plus dur pour lui d’émerger de son sommeil le lendemain, malgré les secousses énergiques d’Hanegard. Ce temps passé à dormir, il le payait à présent en se grattant vigoureusement le menton.

Son heaume sous le bras, il suivait d’un pas toutefois énergique Wrall qui les guidait, jetant malgré tout quelques coups d’œil prudent autour de lui, comme s’il craignait que l’un des barbares ne se soit caché dans l’un des fourrées qui bordaient le chemin. Ils finirent par arriver dans un autre des campements Sicambre, qui selon les dires des éclaireurs, auraient dû être occupés. L’absence de fumée et d’odeur semblait toutefois laisser Wrall dubitatif :

"C’est bizarre." murmure le rôdeur, le ton grave, en observant le camp. "Y devrait avoir des sicambres ici, y’ en a toujours. D’ordinaire on aurait même pas pu approcher autant sans qu’y nous repèrent, y’a un truc qui va pas."

— Ça serait bien la première fois que quelque chose ne va pas durant ce voyage, maugréa le jeune mercenaire en fermant la marche.

Sa lourde armure commençait à lui peser, et il soufflait comme un bœuf en tentant de rejoindre la tête des éclaireurs. Pénétrant dans le village avec les autres, il examina rapidement les lieux, ne sachant pas vraiment quoi chercher, mais jugeant plus prudent d’imiter les autres. Son pied heurta un bol qui roula paresseusement sur le sol dans un discret clinquement. Il ne trouva rien en fouillant les environs. Ni signe de lutte, de trace de sang ou d’armes à demi dissimulées dans les hautes herbes.

— Les habitants ont fui ce village en emportant tout ce qu’ils pouvaient transporter, s’éleva soudainement la voix d’Hanegard. Pour quelle raison ? Mystère.

Dalcen le rejoignit, arborant un air penaud.

— Ils ont peut préféré fuir les autres clans ? proposa-t-il à demi-voix en se penchant pour examiner une trace de pas. Si ces derniers ont choisi de s’unir, ils ont peut-être cherché à se débarrasser d’eux.

Le jeune homme posa une main sur la trace boueuse avant de pousser un soupir. Ils ne trouveraient rien ici. Comme l’avait dit Hanegard, les Sicambres avaient dû fuir la zone de leur plein gré.

— Je continue vers le Nord sur la trace des Sicambres, résonna à nouveau la voix de l’ancien baron. Leur oppidum principal est à moins d’une journée de marche d’ici. Toutefois il faut également que certains retournent prévenir Messires Gustav et Brohan de notre découverte ici.

Dalcen fit craquer son cou avec une grimace. Rejoindre le gros de l’expédition lui semblait comme abandonner sa mission. Il ne pouvait pas rebrousser chemin, même si cela demeurait tentant. Il leva son regard vers Hanegard avant de se redresser.

— Je viens avec vous, lâcha-t-il d’une voix légèrement hésitante. Nous devons savoir ce qu’il s’est passé ici. Nous aurons aussi besoin de Wrall. Il connaît les environs. Il va falloir que vous renvoyiez l’un de vos hommes.

Croisant son regard, il baissa la tête avant de se racler nerveusement la gorge.

— Enfin… ça me… ça me semble être une bonne idée.
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Gaël de Laval
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMar 4 Fév 2020 - 10:36

[Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines Fort_n15

Village saisonnier, au petit matin.


_ Je vous le dis, c’était une idée de merde.
_ De camper ici ?
_ De partir tout court. Mais oui. Passer la nuit dans ce village est tout autant stupide. On aurait dû rester dans le village conquis, cela aurait été plus facile à défendre.


Sir Gabriel n’a jamais caché son appréhension pour un voyage commun en direction des campements Sircambes. Bien que ses deux arcanistes soient de nouveau prêtes à faire des étincelles, les deux ethnologues, eux, ne cachèrent plus leur aversion pour ce pays et cette expédition. Ils durent aider les guérisseurs comme ils le pouvaient avec leurs maigres connaissances médicales. La route jusqu’au lieu-dit replongea les Missédois dans la galère relative au début de leur voyage wandrais, les créatures sauvages en moins.

A peine les éclaireurs partis que le chevalier ordonna que l’on fortifie le village avec tout ce qui pouvait être utilisé. Toutes les deux heures, Dame Amélie serait chargée de surveiller les alentours durant une quinzaine de minutes. Et malgré toutes les appréhensions de Gabriel, la nuit se passa sans encombre. Il dormit mal cette nuit-là, préoccupé par le lieu, le froid et l’humidité. Il prit certainement deux bonnes heures pour s’endormir et se réveilla au moins deux de plus avant le levé de l’astre. Bref, il est fatigué ce matin-ci.

Une fois que la lumière irradiait le campement, les hommes et les femmes restés en arrière se préparèrent à repartir. La garde s’était pour le moins relâchée malgré le regroupement relatif des soldats à l’intérieur des palissades encore debout. Le meneur missédois lâcha ses hommes pour se rapprocher du Sgardien et échanger avec lui sur la précarité de leur situation. Ils tombèrent rapidement d’accord sur cet état de fait. Tous deux échangèrent tandis qu’à l’orée du campement des hommes s’écroulaient sans plus de bruit. Gabriel débuta une phrase sur l’état de ses hommes quand le seigneur du Nord lui fit remarquer l’imposante fumée s’élevant à l’extérieur du camp. Il donna l’ordre à ses soldats de tenir l’entrée face à cette fumée. Armés de lances et de boucliers, ceux-ci se prirent une avalanche de rocailles sur le coin du pif. Raymond leur porta assistance tandis que le chevalier-dirigeant sauta sur ses armes laissées à l’opposé de cette fumée. C’est alors, qu’entouré de quelques mercenaires et Sgardiens, il entendit les hululements des sauvages armés de haches et de gourdins. Les soldats hurlent mais la première ligne composée de quelques hommes s’écroule sous l’assaut imprévu. Attrapant de justesse son fourreau, Gabriel parvînt à se protéger d’un assaillant en parant son attaque mais chuta. Se roulant sur la droite pour esquiver de peu un coup de gourdin, il réussit à lui entailler le tendon, ramenant ainsi son adversaire à sa hauteur et lui ficha la lame d’un coup d’estoc dans la gorge.

_ Alerte généraaaaale !

Le front qui n’était pas attaqué de disloqua, ne laissant que cinq hommes tandis que les autres formèrent un mur de boucliers et avancèrent vers les assaillants. Alix et Amélie sortirent de leur tente et hurlèrent à qui voulait bien les entendre que le plus gros des forces provenait de l’entrée attaquée d’après la vision d’Amélie. Le mur de bouclier missédois chargea les barbares tandis que la pyromancienne enflamma son épée, provoquant un mouvement de recul chez les assaillants.

Une chose est certaine. L’effet de surprise était trop grand.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMer 12 Fév 2020 - 10:09


Dalcen n'hésita pas longtemps avant d'indiquer son choix : il irait au Nord lui aussi. Toutefois Hanegard secoua négativement la tête face à sa proposition d'emmener Wrall avec eux. Certes conserver le rôdeur avec eux leur aurait facilité le voyage mais Hanegard craignait ce qui pouvait arriver au reste de l'expédition si personne n'y jouait plus le rôle d'éclaireur. Dans ces sombres forêts, foncer tête baissée dans un piège est vite arrivé pour l'inconscient qui avance sans prendre de précautions. Priver totalement le gros des troupes de capacités à détecter le danger pouvait entraîner de fâcheux imprévus car ils ne demeureraient pas éternellement invisibles, à tout instant des clans wandrais hostiles pouvaient débarquer.

Mieux vaut que Wrall retourne au camp. Je connais moi aussi la région, ce qui n'est pas le cas de Sire Gustav ou de Sire Brohan. Ils auront besoin de notre ami le rôdeur pour ne pas être totalement aveugles à ce qui les entoure.

Ainsi fut fait : Hanegard, Dalcen et deux mercenaires s'en allaient prendre la route du Nord afin d'essayer de trouver le principal oppidum des Sicambres, tandis que Wrall et les autres soldats iraient au Sud annoncer aux chefs de l'expédition ce qu'il se passait et prendre de nouveaux ordres. Le temps pour le groupe Nord d'atteindre leur objectif, d'y apprendre plus de nouvelles et de revenir il allait se passer au bas mot trois jours (rappel : une demi-journée du village saisonnier au village des chasseurs, une journée du village des chasseurs à l'oppidum principal, plus le même temps pour revenir au point de départ). Tout ce temps à attendre sans rien faire serait dangereux et requérait donc la présence du Wrall au Sud.

Peut-être à ce stade faut-il brièvement présenter les deux gaillards qui accompagneront Hanegard et Dalcen encore plus loin au cœur du territoire des Sicambres ? Aaron était un homme d'âge mur à la barbe déjà grisonnante, qui avait servi dans maintes compagnies de mercenaires au cours de sa vie aventureuse. Peu de choses pouvaient encore venir troubler le vétéran qui prenait les événements avec le fatalisme des vieux routiers. Ciryon était lui plus jeune et devait son engagement actuel à une obscure affaire qui l'avait obligé à fuir les terres de son ancien seigneur dans le Médian. Certains de ses compères affirmaient qu'il s'était "trouvé au mieux" avec la fille d'un noble, et que seule la fuite lui avait évité d'affronter les épées vengeresses du père et des frères de sa dulcinée.

Quelques minutes plus tard les deux groupes se séparaient, laissant derrière eux le village abandonné qui retrouva sa tranquillité.


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Ciryon & Aaron
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Nehril
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeSam 15 Fév 2020 - 11:56



Dalcen suivait le rythme instauré par Hanegard, évitant maladroitement les quelques racines qui obstruaient le chemin. Il portait toujours son imposante armure, mais éprouvait de moins en moins de difficulté à se mouvoir. Il fallait dire qu’il commençait à s’y habituer. Avait-il finalement pris du muscle au cours de cette expédition ? La plupart du temps, ses contrats de mercenariats avaient été de courte durée, se bornant à venger des marchands abusés ou à livrer de courtes escarmouches envers des nobles libidineux. Courir à en perdre haleine dans des forêts touffues ou assisté à des rituels tribaux impliquant l’arrachage de cœur sanguinolent n’était guère dans ses habitudes.

Toutefois malgré tous ces événements incongrus, le jeune homme se surprit à se sentir réellement vivant. Auparavant, il était toujours presser de rentrer au bercail et bien trop anxieux à l’idée de mener sa mission à bien. Ici, bien entouré qu’il était, il se sentait véritablement à sa place, comme un maillon s’imbriquant parfaitement dans son mécanisme.

Le souffle de Dalcen était court, mais son cœur battait à tout rompre. Les deux mercenaires qui accompagnaient Hanegard s’étaient brièvement présenté et Dalcen, même s’il ne leur prêtait pas aussi foi qu’en leur chef, les trouva parfaits dans leur rôle. Il savait qu’il pouvait compter sur leur soutien au cas où les choses déraperaient.

Pas au cas, rectifia le jeune mercenaire. Quand.

Il se rapprocha de Hanegard, sa large épée cliquetant sur son épaule à mesure qu’il arrivait à sa hauteur.

— Vous avez été élevé dans ces environs ? Avez-vous déjà été témoin d’un tel phénomène ?

Il désigna d’un geste de main le village vide qu’il venait de quitter.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeLun 17 Fév 2020 - 10:11

Les quatre hommes avançaient d'un bon pas, pas aussi silencieux que l'aurait souhaité Hanegard mais seuls de véritables pisteurs pouvaient se mouvoir dans un environnement tel que les Wandres sans se faire détecter. Le simple silence des oiseaux à leur passage tandis que les volatiles regardaient avec curiosité les nouveaux-venus permettait de deviner la présence d'intrus. A tout le moins ils se révélaient bien plus discrets que le gros de la troupe des mercenaires qui avait fait le voyage depuis Serramire avec la discrétion d'un fanfare ambulante. La réduction de leur groupe favorisait aussi les discussions et Dalcen l'interrogea sur le phénomène auquel ils venaient d'assister.

Non je suis né bien au nord d'ici, à proximité de la frontière du Zagazorn. Pendant deux décennies j'y ai vécu au sein de mon clan. Petit sourire à destination du jeune homme. Eh oui Dalcen, je suis d'origine wandraise bien que depuis un quart de siècle je vive en Péninsule où grandissent mes enfants. Mais un village tel que celui que nous venons de quitter abandonné à cette saison ? Je n'avais jamais vu cela et je suis inquiet. Les Sicambres sont un peuple fier et puissant, seul un événement particulièrement grave peut les amener à quitter leurs terres ancestrales.

Une épidémie semblait à exclure car aucune tombe ou trace de bûcher n'avait été relevé dans le village. L'absence de signes de violence indiquait également que le départ se trouvait consenti et préparé, même s'il semblait que les Sicambres se soient dépêchés de quitter leur pénates. Cela ne laissait guère que la possibilité d'une "menace" dont la nature exacte restait indéfinie. Mais si un clan rival s'était apprêté à attaquer, alors pourquoi le village demeurait-il vide ? Cela ne faisait aucun sens et Hanegard retournait en vain le problème dans sa tête dans qu'une solution n'apparaisse.
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Brohan Wulfekiin
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeLun 24 Fév 2020 - 14:34




Wandres, territoire Sicambre, village saisonnier
(Pour le groupe principal de l'expédition)

"Tenez vos hommes, Grimaud, et faites en sorte qu'ils se montrent plus coopératifs. Il en va de la sécurité du groupe tout entier, la leur aussi. Quant à vous, Egbert, je vous ai  suffisamment entendu ! Les conditions de cette expéditions vous ont été données depuis que nous vous avons engagé, et les complications n'y changent rien. Ceux que vous avez perdus sont causé par leur incompétence, nous n'en sommes pas responsable. Vous recevrez quand même leur salaire, vous n'aurez qu'à vous le partager entre vous ou le donner à leur famille, cela nous est égal."
Le musculeux médianais grogne dans sa barbe, glissant un regard contrarié à son collègue. Les deux chefs mercenaire ont pris pour habitude de rencontrer le responsable de l'expédition en dehors des réunions, l'un demandant souvent des augmentations de primes pour toutes sortes de raisons tandis que l'autre se plaint des difficultés d'avancer dans les Wandres. Et, harassé lui même par la tournure des évènements, l'officier serramirois se lasse de devoir une fois de plus les renvoyer à leurs tâches respectives.

Au même moment, dans la cour du camp, le seigneur Oësgardien échange quelques avis avec le meneur missédois. Le choix de prendre position dans le camp faiblement fortifié entre rapidement dans la conversation, et si les deux hommes tombent d'accord sur l'état aussi inquiétant que précaire de leur situation le nordien ne manque pas de rappeler que les options qui s'offrent au groupe d'expédition sont bien maigres. "Sur ces terres il n'y a point de bon choix, nous ne pouvons qu'espérer que nos décisions soient les moins pires" déclare le vétéran, sur le même ton neutre et inexpressif qui ne le quitte jamais. Et c'est alors que le suderon s'exprime à nouveau, évoquant l'état de ses propres hommes dans cette jungle qui leur est si étrangère, qu'une fumée colorée attire le regard de l'oësgardien. Une telle fumée, si proche du camp, n'a rien de naturel.
"Regardez, cette fumée. Il se passe quelque chose !"
Et, alors que les ordres sont données pour protéger l'entrée, la bataille que s'engage le leur confirme.

L'alerte est donnée, les soldats et mercenaires s'activent. Laissant ses comparses militaires prendre le commandement du front de boucliers, le seigneur oësgardien prend en charge la protection de leurs arrières. Car au cas où son instinct ne suffirait pas à l'en convaincre, son expérience aussi pressent qu'il ne faut pas négliger ce front. Le nordien ordonne donc à ses hommes d'aller vérifier l'entrée à priori non attaquée tandis qu'il fait rassembler les civils et les blessés dans la partie la mieux protégée du village, faute de mieux. L'un de ses chevaliers revient alors lui informer des corps inertes retrouvés éparpillés aux alentours de la porte, et de l'absence de garde à leur arrivé.
"Ils n'ont pas l'air mort, plutôt comme endormis..." Rapporte le militaire à son suppérieur.
Une information qui ne rassure pas le seigneur oësgardien, d'autant que les bruits du combat à la porte avant se sont renforcés. Le seigneur ordonne donc à son subalterne de retourner à la porte arrière et de vérifier qu'aucun ennemi n'a pénétré le camp, intimant à ses hommes la plus grande prudence face à cet ennemi invisible. Quant à Brohan, il laisse trois soldats valides en protection des blessés et se dirige vers la porte où se passe le combat.

Au front, la surprise est passée. Les péninsulaires se sont efficacement réorganisés, et les quelques guerriers ayant passé la première ligne de boucliers ont été repoussés ou éliminés. La force des wandrais n'en reste pas moins redoutable, et le nombre de blessés comme de morts du coté des défenseurs n'est pas à négliger. Et quand le seigneur oësgardien arrive au niveau d'un meneur missédois essoufflé, s'enquérant de ce qu'il s'est passé, les guerriers wandrais viennent de se retirer. Aussi rapidement qu'ils en sont sortis, les hommes de guerre disparaissent entre les troncs, les feuilles et les lianes. Les étrangers à l'a porte n'ont cependant pas le temps de se réjouir de leur apparente victoire qu'une nouvelle pluie de projectiles leur tombe dessus.

Les boucliers se lèvent pour s'en protéger, mais les chocs ne sont étonnement pas aussi brutaux que précédemment. Le son des impacts ressemblent plus à celui de motte de boue écrasée que de rochers entrechoqués. Et en observant les projectiles qui tombent un peu partout dans le camp, les péninsulaires peuvent constater que ces projectiles là n'ont rien d'ordinaire. Ce sont des boules pâteuses, presque visqueuses, d'une couleur mêlant vert, marron et rouille.
"Qu'est-ce tu fiche ? Touches pas ça !" Murmure un mercenaire à son collègue qui s'approche de l'une de ses boule.
"Ne vous relâchez pas ! Surveillez les bois, ils peuvent revenir !" Ordonne l'un des meneurs aux lignes de boucliers.
Et, pendant quelques dizaines de secondes, les soldats scrutent les bois, alertes et tendus. Les secondes passent, la fumée colorée s'estompe quelque peu, le mur de boucliers reste en place, mais rien ne se passe.

Certains combattants sans boucliers rassemblent les boules visqueuses pour s'en débarrasser, et desquelles se dégage une odeur particulière. Une odeur légère aux fragrances douces sucrées, légèrement acidulées. Une odeur qui ne manque pas d'éveiller la mémoire de Brohan sans qu'il n'en reconnaisse l'origine. Et c'est quand l'un des récolteurs tombe dans les pommes que le seigneur oësgardien se l'identifie.
"Cachez votre nez !" S'écrie le nordien, placant lui même un pan de sa manche contre son nez et sa bouche. "Ne respirez pas cette odeur !"
Et comme s'ils l'avaient entendu, ou peut-être parce qu'ils ont suffisent attendu, les wandrais passent à nouveau à l'attaque : d'abord une pluie de pierres, suivie des féroces guerriers sortis de la végétation. A la différence, cette fois, que ces guerriers portent sur leur visage des masques de tissus. Se protéger des guerriers ennemis ou se protéger des effluves sucrées, les combattants péninsulaires vont devoir choisir. Néanmoins il pourrait être déjà trop tard, car dans les rangs certains soldats commencent à sentir leurs membres s'engourdir.



Wandres, territoire Sicambre, village de chasseurs
(Pour le groupe des éclaireurs)

Le village a été bandonné. Tout indique que les Sicambre qui devraient normalement être là sont tout simplement parti, emportant avec eux tout ce qu'ils pouvaient. Et malgré leurs recherches, les éclaireurs péninsulaires n'ont pu en trouver la raison. Deux informations essentielles sont  néanmoins retenues par le rôdeur à la solde de Serramire : Les wandrais n'ont quitté leur village ni dans la précipitation, ni au cours d'un combat. Du moins tout indique que les habitants ont eu le temps de préparer leur départ, même si cela a pu être dans l'empressement, et malgré leur absence aucun pillage n'a été effectué. Ce qui épaissit d'autant plus le mystère qui entoure les lieux, et la situation en général.

Bien que n'étant pas favorable à l'idée de séparer le groupe déjà réduit d'éclaireurs, Wrall est conscient de l'urgence qui se fait de plus en plus sentir. Par ailleurs le rôdeur n'a pas l'autorité pour aller à l'encontre des ordres du dénommé Hanegard, dont il n'a toujours pas compris la réelle identité. Et puisque l'homme se prétend capable de trouver l'oppidum principal du clan Sicambre, et il semble savoir ce qu'il fait. D'autant que parmi les directives données au rôdeur on lui a informé qu'il pouvait, dans une certaine mesure, se fier au mercenaire. Wrall n'en a pas eu plus d'information, et bien que trouvant cela curieux il n'a pas cherché à en savoir plus. Les ordres sont les ordres, et ses supérieurs ont leurs raison. Pourtant plus le rôdeur y pense, plus cela l'intrigue. Cet homme venu de Péninsule en sait beaucoup plus que les autres sur les Wandres et sur le fort en général, et pourtant il ne fait pas partie des gens que Wrall a pu rencontrer depuis qu'il est affecté au Fort Norkan. Ce Hanegard pourrait-il être le wandrais exilé qui, aux origines de Fort Norkan, aurait fondé l'alliance avec les Sicambre en battant leur chef en duel ? L'idée que cette histoire ridicule qu'on lui a contée à son arrivée au fort ait des sources véridiques amuse le rôdeur. Quoi qu'il en soit Wrall ne peut pas empêcher les mercenaires de continuer leur avancé, et il ne peut pas non plus les accompagner sans retourner faire son rapport. Aussi le rôdeur n'insiste pas, se contentant de donner quelques indications au mercenaire pour s'assurer qu'il trouve effectivement l'oppidum des Sicambres. Ou au moins, pour éviter qu'ils ne se perdent.



Panahos (quatrième jour) de la 9e ennéade
Wandres, territoire Sicambre, oppidum principal Sicambre

A seulement quatre, le trajet vers l'oppidum principal des Sicambres se fait plus rapide que s'ils avaient été toute une troupe. plus rapide, mais aussi plus risqué. Et en particulier la nuit, alors que les ombres dansantes de la forêt se font plus effrayantes que lorsqu'on a des palissades autour de nous. Pourtant les éclaireurs semblent chanceux, car seuls des animaux peu dangereux auront dérangé leur repos. Quant aux myynarks croisés sur leur trajet, la prudence du petit groupe et le savoir de leur meneur les aura évité de perdre du temps en contournant les primates plutôt que d'affronter leur colonie. Ainsi les quatre mercenaires atteignent rapidement l'oppidum Sicambre, qu'ils trouvent bien moins vide que les villages précédemment visités.

Du moins est-ce là ce que devinent les éclaireurs, se fiant aux mouvements et aux volutes de fumée perçues de loin. C'est pourtant les portes fermées que les quatre mercenaires trouvent le centre de vie principal du clan Sicambre, et les regards de guerriers bien alertes se posent lourdement sur eux dès lors qu'ils se montrent au grand jour. Les étrangers n'ont d'ailleurs pas le temps d'atteindre les portes qu'une voix ferme les ordonne de s'arrêter, dans le dialecte sicambre d'abord puis en langue péninsulaire, alors qu'ils se trouvent encore à une bonne dizaine de mètres des portes. Le wandrais qui se montre par dessus le rempart est un homme d'un âge ayant bien dépassé la cinquantaine, le crâne chauve tatoué, et la barbe blanche ramenée en une tresse épaisse.
"Vous ne bougez pas !" Répète le guerrier, dans un péninsulaire emprunt d'un accent wandrais très prononcé, comme pour s'assurer que la langue qu'il utilise est la bonne.
Ceci fait, le gardien des porte montre l'arc tenu par son comparse, apportant l'attention sur le fait que plusieurs des guerriers présents pointent leurs flèches sur le petit groupe qui vient d'apparaître.
"Si vous bougez, vous mourez. Qui vous êtes? Qu'est-ce que vous faire ici ?"
A observer les guerriers présents, les mercenaires peuvent remarquer qu'ils sont tendu, et qu'un rien pourrait déclencher le départ des flèches. L'accueil des Sicambre, s'il s'agit bien d'eux, n'est certainement pas aussi amicale que les mercenaire l'auraient espéré. Mais au moins, l'oppidum n'est pas vide.
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Hanegard Kastelord
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMar 3 Mar 2020 - 14:24


Il leur avait fallu presque une journée pour atteindre leur objectif, en utilisant de vagues sentiers à peine dessinées par le passage des animaux pour se diriger dans la bonne direction. L'avantage de se déplacer en petit groupe venait d'une relative fluidité dans leurs mouvements, l'inconvénient risquait d'apparaître si une force hostile leur tombait dessus. Mais Hanegard savait ne pas avoir le choix car il serait impossible de conserver secret bien longtemps la présence d'une force expéditionnaire à proximité de Fort Norkan. Que ce soit un échec ou une réussite, tout ce voyage devait aboutir à une conclusion dans l'ennéade et cela lui faisait forcer le pas.

Lorsqu'enfin le massif oppidum Sicambre apparut devant eux, les quatre hommes eurent un soulagement en constatant la présence de volutes de fumées signifiant que les lieux ne seraient pas abandonnés comme les villages rencontrés jusque là. Par contre les portes fermées et l'ordre sèchement lancé de ne pas avancer plus avant sous peine de se transformer en porc-épic humain leur fit comprendre qu'une sourde tension régnait également sur cette partie du territoire. Bien qu'il soit impossible d'en deviner la nature, tout cela ne pouvait qu'être lié avec les étranges événements se déroulant près de Fort Norkan. S'avançant la paume des mains bien en évidence pour montrer qu'il ne tenait pas d'armes, Hanegard répondit en dialecte Sicambre :


Est-ce ainsi que les Sicambres accueillent un des leurs ? Je suis Hanegard Kastelord, frère de sang de votre chef Siegmund. Moi et mes compagnons venons de loin pour le voir.

Cette déclaration parut décontenancer les gardes qui se mirent à parler entre eux trop bas pour que les péninsulaires puissent rien entendre. Ayant fait la traduction puis indiqué à ses trois compagnons d'attendre et de ne surtout pas faire montre d'agressivité ou d'empressement au vu de la situation, Hanegard regarda les Sicambres débattre avec forces gestes soit vers eux soit vers l'intérieur de l'oppidum, différentes opinions contraires étant apparemment à l'oeuvre pour l'emporter. De longues minutes s'écoulèrent ainsi avant que le gardien ne leur ordonne d'approcher tandis que les lourdes portes s'entrouvraient légèrement, juste assez pour les laisser passer un à un.

Une fois entrés dans l'oppidum, les quatre hommes furent conduits vers le bâtiment principal où leurs gardes les laissèrent dans une vaste pièce qui devait servir pour des repas au vu des massives tables en bois et des quelques fruits qui traînaient encore là, reliefs probables du repas de midi. Avant de refermer la porte derrière lui, le gardien leur indiqua de son ton revêche que "quelqu'un allait venir vous voir", avant d'ajouter qu'ils ne devaient sortir sous aucun prétexte jusqu'à nouvel ordre. S'ils n'étaient pas prisonniers, tout du moins l'accueil demeurait des plus glacials et venait confirmer les craintes qu'ils pouvaient ressentir sur la situation globale dans les Wandres. Que se passait-il donc ? S'installant sur un banc et attrapant une pomme pas trop gâtée donc il se coupa un quartier, Hanegard indiqua à ses compagnons de grignoter quelques chose et d'essayer de se détendre en attendant.


Prenez votre mal en patience. Ils nous ont laissé entrer et nous avons toujours nos armes, cela signifient qu'ils ne nous considèrent pas comme des ennemis potentiels.

Peut-être pas comme des ennemis potentiels, mais probablement comme des invités encombrants et absolument pas désirés. Les lois de l'hospitalité et du sang constituaient certes un fondement de la société clanique dans les Wandres, mais ce fondement semblait pour la situation actuelle en brutale contradiction avec une forte volonté d'autarcie. S'il ne le leur dit pas ouvertement, l'une des raisons pour lesquelles Hanegard venait d'inciter ses compagnons à manger quelque choses dans les restes de nourriture qui traînaient là venait d'une autre tradition : il était fort mal vu de tuer celui qui a partagé votre repas.

Hanegard espérait très profondément que cette précaution digne d'un casuiste qu'il faisait prendre à Dalcen et aux deux autres ne serait pas nécessaire pour leur permettre de sortir en vie de cet oppidum.
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Nehril
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMar 3 Mar 2020 - 19:31



Les pieds douloureux, mais le souffle plus régulier, Dalcen avait suivi le groupe avec un entrain renouvelé. Les longues marches lui permettaient un examen rétrospectif des faits. Des campements vidés, un fort encerclé… mais que se passait-il donc en ces lieux ? Et pourquoi se sentait-il davantage vivant alors que la vie de son père était en jeu dans cette histoire ? Fermant la marche et ruminant intérieurement ces sombres pensées, il tâcha toutefois de rester attentif aux moindres bruits, s’attendant presque à sentir la morsure glaciale du fer à chaque fois qu’ils croisaient un buisson un peu plus touffu qu’un autre.

Après une journée à évoluer sur un terrain boisé, ils finirent par distinguer l’oppidum qui se dressait devant eux. Faisant quelque pas prudent dans sa direction, ils finirent néanmoins par être repérés par un groupe d’archer particulièrement revêche. Imitant Hanegard qui levait les deux bras en signe de paix, Dalcen fit de même, du moins aussi haut que le lui permettait son armure, et essaya tant bien que mal de cacher son imposant espadon qui lui traversait le dos.
Un sourire hésitant au visage, il fixa les Sicambres en essayant de faire bonne figure. La sueur coulait abondement de son visage, mais il préféra la laissait descendre désagréablement le long de son menton, ne souhaitant pas là leur donné un motif pour les cribler de flèches. Hanegard prit rapidement la parole, s’avançant vers eux avec l’assurance d’un homme ayant côtoyé la mort à de nombreuses reprises et s'en étant tiré sans trop de mal. Dalcen quant à lui, bien plus désireux de rester en vie, jetait des coups d’œil autour de lui, se demandant s’il serait judicieux de se cacher derrière l’un de ces arbres avant de détaler en hurlant sitôt les premières flèches décochées.

Toutefois, les choses furent bien plus heureuses que ne le pensait Dalcen. Les Sicambres, bien que ne se départissant guère de leur mine lugubre, les firent entrer et traverser leur village à grande hâte. Si et là Dalcen remarqua les expressions hargneuses et les regards vindicatifs des hommes et il fut presque soulagé de se soustraire à leur vision en arrivant devant un bâtiment. Les Sicambres les laissèrent dans une salle assez vaste : des larges tables de bois recouvraient les extrémités et leur surface était jonchée des restes de nourriture. Le jeune mercenaire observa Hanegard prendre une pomme avant de la porter à ses lèvres.

— Prenez votre mal en patience, fait l’homme du nord avec un ton tranquille. Ils nous ont laissé entrer et nous avons toujours nos armes, cela signifie qu’ils ne nous considèrent pas comme des ennemis potentiels.

— Où alors ont-ils jugé qu’à quatre contre deux cents nous ne tiendrons pas plus d’une minute ? rétorqua Dalcen avec un ton légèrement angoissé. Il lâcha un long soupir et tâcha de reprendre contenance. D’accord, oui… vous… vous avez raison. Il ne sert à rien de s’alarmer. Nous sommes simplement dans un village rempli de sauvage armé jusqu’aux dents et enfermé dans une pièce jusqu’à ce qu’ils jugent bon de nous en faire sortir. Que pourrait-il de mal se passer après tout ? Nous avons même à notre disposition un… il ramassa de sa main gantée d’acier un fruit à moitié pourri avec une grimace, somptueux festin ?

Il s’installa aux côtés d’Hanegard et huma doucement la pomme avant de la croquer.

— Oui, je… je… vais prendre mon mal en patience. Je vais simplement rester là et vous… euh… parlerez avec eux.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMer 18 Mar 2020 - 17:10



Les paroles de l'étranger interpellent les guerriers Sicambre, autant que le dialecte utilisé. Hanegard Kastelord, un nom qui ne leur est pas inconnu, mais comment savoir si c'est bien lui ? Le vieux guerrier fronce des sourcils, la description qu'on lui a faite semble correspondre. Par prudence, celui qui semble diriger fait tout de même venir un des sicambre ayant déjà au moins vu leur frère de sang une fois. Le temps ayant fait son oeuvre la sicambre n'est pas tout à fait sûr d'elle, néanmoins le doute est assez faible pour que les émissaires soient autorisés à entrer.

La prudence reste pourtant de mise, et les regards qui se tournent vers le groupe sont au mieux inquiets. Par ailleurs, et bien qu'ils n'aient pas été dépossédés de leurs armes ni de leur équipement, les visiteurs n'en sont pas pour autant libres de leurs mouvements. La tension reste palpable dans le village, qu'ils traversent jusqu'au grand hall. A l'intérieur la grande table paraît bien morne, vidée en grande partie de sa nourriture et de sa vaisselle. Sans doute que l'animation de la salle vaut la peine d'être vécue, lorsque tous le village s'y réunit pour les repas. Pourtant en cet instant la salle est vide, les gardes sicambre y enfermant seuls le frère-de-sang et ses compagnons.
"Restez ici, quelqu'un va venir vous voir." A seulement dit le vieux guerrier wandrais, dans sa langue natale, avant de s'en aller sans plus d'explication.

Et les minutes s'écoulent, se faisant dizaines, et bientôt une heure. Peut-être même plus, ou moins, il n'est pas aisé de le déterminer dans cette situation. Et quand les portes du grand hall s'ouvrent enfin ce ne sont pas une ou deux personnes qui entrent, mais plusieurs. Des hommes surtout, mais aussi deux femmes, tous des wandrais. Au nombre de sept, les wandrais aux âges variés se réunissent face des invités qu'ils jaugent d'un air digne, quoiqu'une certaine inquiétude ne se lise sur leurs visages.
"Siegmund ne peut pas venir, vous devrez vous contenter de nous." Déclare le vénérable à barbe blanche, dont le corps est éminemment taillé pour la guerre, en usant du dialecte sicambre.
La voix de l'ancien raisonne comme dans les plus profondes cavernes, lui conférant une prestance et une assurance posés.
"Vous venez sûrement de loin. C'est peu, mais vous pouvez vous servir, des boissons arrivent aussi. Pardonnez cet accueil peu amène, vous comprendrez que dans ces temps troubles nous sommes méfiants. Parlez, nous vous écoutons : pourquoi avoir pénétré le territoire Sicambre ? Qu'est-ce que toi et les tiens êtes venus faire ici, frère Hanegard ?"
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeSam 21 Mar 2020 - 16:23


HRP : le dialogue a été joué via Discord pour aller plus vite. Je le retranscris ici.

L'attente fut longue pour les "prisonniers" qui tournaient comme des lions en cage dans cette pièce sans savoir ce qui se tramait dehors. Combien d'heures perdues pour leur mission s'écoulèrent ainsi avant qu'un groupe de sept wandrais de tous âges et sexes ne les rejoignent enfin ? Le plus vénérable du groupe prit la parole et interrogea les péninsulaires sur les raisons de leur présence. Au fur et à mesure de la conversation, Hanegard fit la traduction à destination de Dalcen et des deux mercenaires, puisque aucun d'entre eux ne parlait le dialecte des Sicambre.

Salutations, force et honneur sur vos foyers. Mes compagnons et moi-même faisons partie d'un groupe envoyé depuis le marquisat de Serramire afin d'apprendre pourquoi Fort Norkan ne donnait plus signe de vie. Aux dernières nouvelles, tout s'y passait bien et le silence brutal a fort logiquement inquiété les seigneurs du Nord de la Péninsule.
Si ce que vous dites est vrai, vous auriez du aller vers le fort. Nous en sommes loin et vous n'êtes que quatre, comment avez-vous fait pour arriver jusqu'ici ?
Nous y sommes passés mais le lieu est gardé et nous ne reconnaissions pas les clans qui s'y sont installés. Nous avons pris la direction de votre oppidum pour y rechercher des informations. Savez-vous ce qui se passe dans la région ? Tout a l'air d'avoir changé depuis mon dernier passage.
Nous... euh... nous sommes tombés sur l'un de vos villages vides, tenta Dalcen en faisant grincer son gantelet. Nous avons craint le pire au vu des campements autour de Fort Norkan.

Les wandrais s'écartèrent un peu pour tenir conseil, à voix trop basse pour qu'Hanegard et ses compagnons ne puissent comprendre leurs échanges. Apparemment il y avait des désaccords et un consensus fut pénible à aboutir mais finalement l'ancien revint les voir.

Tu t'es lié par le sang à notre chef, alors je vais parler sans détour. Il y a quelques années, des clans venus du Soccor ont commencé à fouler notre territoire. Certains ont voulu négocier, fuyant leurs terres devenues inhospitalières, d'autres se sont montrés plus hostiles. Ils ont voulu prendre Fort Norkan par la force, comme cela a déjà été tenté par le passé, et ils ont échoué. Mais les clans du Nord ont été encore plus nombreux, et comme Loup-Gris avant eux, une coalition s'est formée pour affronter les fer-vêtus. Il y a quelques mois, Siegmund a rassemblé nombre de guerriers pour apporter l'aide des Sicambre à nos alliés de Fort Norkan et nous n'avons pas eu de nouvelles depuis.

Un autre wandrais bâti puissamment prit alors la parole :

Mon nom est Bogrest, je fais partie des chasseurs Beholf du clan Sicambre. Nous avons quitté notre village à l'appel de Siegmund pour protéger l'oppidum en l'absence des guerriers qui l'ont suivi. Il y a quelques mois des dissensions ont commencé à se faire entre les assaillants et les clans du Nord ont commencé à s'en aller vers l'Est. Ils ne sont plus aussi nombreux autour de Fort Norkan maintenant, et avec assez de guerriers nous voulons détruire ceux qui bloquent le fort. Par le passé tu t'es battu avec nous, frère Hanegard Kastelord. Maintenant que tu sais ce qu'il s'est passé, vas-tu te battre à nouveau ou retourner d'où tu viens ?
Prenez garde messire, intervint Dalcen d'une voix un peu plus ferme lorsque son compagnon eut fini de lui faire la traduction des paroles du Sicambre. Ne nous éparpillons pas. Nous avons une mission à accomplir ici et auprès du seigneur Brohan. Je vois mal comment votre simple présence à leur côté puisse faire pencher la balance dans ce conflit.
Nous partageons le même objectif, Dalcen. Lever le siège de Fort Norkan est dans l'intérêt des Sicambre comme de Sire Brohan. Puisque nous avons vu des campements autour du Fort, nous pouvons en déduire que la garnison et leurs alliés Sicambre tiennent toujours la place. Il faut les secourir. Les forces de Sire Brohan sont insuffisantes pour attaquer seules les trois campements ennemis, mais l'aide des assiégés et des nos alliés Sicambre nous pourrions remporter la victoire.

Puis Hanegard se tourna vers l'ancien.

Je combattrai aux côtés de mes frères. Puisque Siegmund est assiégé à Fort Norkan, alors je n'aurais de repos avant qu'il ne soit libre... ou que les honneurs funéraires lui soit rendu par les siens s'il est tombé au combat. Combien d'hommes pouvez-vous réunir pour nous aider ? Nous ne pouvons pas dégarnir totalement l'oppidum, mais pouvez-vous faire appel à des clans alliés pour chasser ces envahisseurs du Nord ?
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMar 24 Mar 2020 - 16:20



Les avis sont partagés au sein du conseil sicambre, formé des anciens du clan et de proches du chef Siegmund auxquels ce dernier avait laissé la protection de l'oppidum. Et bien que l'identité du dénommé Hanegard ait été confirmée par l'un d'entre eux, la question de l'implication des péninsulaires qu'il représente s'est débattue. Il ne faut pas oublier que les évènements des derniers mois n'ont pas été des plus tranquilles, et beaucoup des Sicambre n'ayant pas suivi Siegmund à la bataille sont encore méfiant envers les "hommes de fer", et ce même après des années d'échanges entre le clan Sicambre et le Fort Norkan. Pour certains, même, la situation actuelle serait une preuve qui aurait ravivé leur conviction selon laquelle les Péninsulaire ne sont qu'un problème constant pour le fier clan Sicambre et pour le Soccor. Et quand le conseil trouve finalement un accord, c'est à nouveau le vénérable guerrier à la voix caverneuse qui se fait leur porte-voix.

Ayant résumé la situation à leur frère d'un autre peuple, le wandrais et ses congénères attendent avec méfiance et attention la réponse du péninsulaire. Ce dernier manifeste alors son intention de se battre aux cotés des Sicambre pour retrouver son frère de sang, mais le vieux guerrier doute que quatre hommes de plus ne soient suffisants. Se tournant vers ses pairs le vénérable fait signe et l'un d'entre eux sort du grand hall, comprenant ce que cela signifie. Revenant vers l'invité opportun, le Sicambre reprend le cours de leur conversation, tonjours dans la langue de son clan.
"Ta décision nous honore, Hanegard, frères par le sang de Siegmund. Nous avons des alliés, Rvotgartd est allé les chercher."
Le guerrier toise du regard les étrangers qui accompagnent leur frère d'outre contrée, puis revient sur ce dernier.
"Tes compagnons vont-ils eux aussi se joindre à la bataille ? Vous n'avez pas pu arriver jusqu'ici en étant si peu nombreux. Combien êtes-vous, et où sont les autres ? Penses-tu qu'ils nous aideront dans cette bataille ?"
Aux interrogations du vénérable guerrier le dénommé Hanegard répond, lui aussi, sans détour. Ainsi les péninsulaires sont venu avec un groupe d'au plus une centaine d'hommes, guerriers pour la plupart. Bien que cela puisse paraître beaucoup pour simplement s'enquérir de la situation d'un fort devenu muet, cela reste néanmoins insuffisant pour faire face à la situation qu'ils ont pu trouver. S'ils le tentent seuls, du moins.

"C'est peu." Comment le guerrier sicambre, tout en réfléchissant. "Mais avec ceux que nous avons, et si nos allé nous suivent, nous aurions peut-être une chance. A condition que votre... Chef ? A condition que vos compagnons consentent à nous prêter main forte."
Un signe discret du mercenaire wandrais est capté par le sicambre et ce dernier fait mine de s'éloigner de quelques pas, suivi par le frère étranger. Les deux échangent quelques mots, et lorsqu'ils reviennent à leur place précédente le vénérable guerrier parait plus rassuré quant aux intentions des péninsulaires. Après un rapide échange à couvert du conseil sicambre, l'homme à la voix forte revient une fois de plus vers les mercenaires.
"Espérons que tu dises vrai. Tu as mon soutien, hanegard, et les Sicambres sont convaincus. Mais il vous reste à convaincre nos alliés."

Lesquels font leurs entré quelques minutes après la fin de cette conversations, alors que les sicambre échangeaient entre eux. Celui qui était sorti plus tôt passe à nouveau les portes du hall, cette fois accompagné de trois autres wandrais.
L'un est un homme grand, quoi que comparativement à ses congénères wandrais sa taille n'est pas si mémorable. C'est surtout sa corpulence qui impressionne, son ventre étant aussi large que ses épaules, et qui malgré sa proéminence n'en fait pas un homme paresseux. En sont preuve les cicatrices visibles sur son torse nu, et les muscles épais de ses bras. Tout indique la puissance à l'état brut, autant que son visage ne montre la dureté. Un visage fermé derrière une moustache fournie, le tout encadré par de raids cheveux noirs.
L'autre est une femme, le corps recouvert d'une robe faite des pans de tissus et de cuir. Une cape de plume recouvre ses épaules son cou et son torse jusqu'en bas de ses hanches, alors qu'une capuche sombre à laquelle sont accrochés les bois d'un petit cervidé recouvre sa tête. Son visage est maquillé d'une peinture sombre, masquant des traits trahissant un entre-deux âges, et le bâton noueux qu'elle tient laisse un indice sur la place qu'elle peut occuper dans son clan.
Le dernier est un homme moins imposant que le vénérable, mais tout aussi grand. Les musces de son corps n'en démontrent pas moins un guerrier, et l'aura qui en émane laisse à penser qu'il occupe un rôle important dans son propre clan. Des trois nouveaux wandrais venant d'entrer, il est certainement le plus jeune.
"Voici les chefs des clans qui nous sont alliés." Présente le vénérable guerrier Bogrest.
"Mon nom est Grizald, chef du clan Beolf. J'ignore qui tu es, mais je vais écouter ce que tu as à dire." Prononce fièrement le massif wandrais.
"Je suis Arnhïlde, chamane du clan Valkÿre. Je viens t'entendre car on dit que tu veux t'opposer aux dorstemworms ?"
C'est alors au tour du troisième, le plus jeune, de se présenter.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeSam 28 Mar 2020 - 17:22

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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeLun 30 Mar 2020 - 13:07


Sentez-vous monter dans vos tripes le flot de testostérone ? La virilité ambiante vous fait-elle bouillir les oreilles et friser les poils ? Non ? Pourtant vous devriez car aucun barbare ne fut jamais plus barbaresque que ceux auxquels nous nous frottons. Puissants et musculeux comme les hommes du pilier, leurs regards d'acier toisant et jaugeant les nouveaux-venus, ils incarnaient toute la force indomptable des clans de cette région du monde. Les persuader de voler au secours de Fort Norkan ne serait guère aisé et allait nécessiter des compétences relevant plus du diplomate que du guerrier. Ne sachant pas s'il serait de taille à relever ce défi, Hanegard tenta cependant son possible, honorant ainsi à la fois son contrat envers Serramire et son lien du sang envers les Sicambres.

Lorsque voilà six années le Duc du Médian vint sur ces terres, son objectif n'était ni la conquête ni le pillage. Il souhaitait simplement pouvoir commercer avec les clans de cette région afin que cela profite autant à son duché qu'à ses alliés wandrais. Segest puis son fils Siegmund l'autorisèrent à fonder Fort Norkan, traitant avec lui de seigneur à seigneur et dans le respect de l'honneur.

Inutile d'expliquer ici que le Duc du Médian régnait en réalité sur une population cent fois plus imposante que les clans wandrais, cela n'aurait servi qu'a égratigner le farouche orgueil des hommes de Nord. Un bon discours apte à rallier ces rudes guerriers à leurs causes devait trouver le subtil équilibre en respect, orgueil et colère pour obtenir l'alchimie parfaite qui les ferait basculer du bon côté de la barrière. La première partie avait permis de restituer le contexte "historique" en préparant la suite.

Pendant des années Fort Norkan permit de fructueux échanges et tous en bénéficièrent. Sa garnison apporta son soutien aux Sicambres lorsque les hordes du Sigolsheim tentèrent d'envahir ces terres. Aujourd'hui, des clans venus du Soccor assiègent le fort où se sont retranchés Siegmund et ses guerriers. Un groupe de péninsulaires a quitté Serramire pour venir les secourir mais à eux seuls ils ne pourront pas briser le siège.

S'allier à des péninsulaires fusse le temps d'une bataille, voilà bien une idée qui serait difficile à ingérer pour les wandrais. Les Sicambres vivaient depuis des années aux côtés de la garnison velterienne, d'où une habitude de proximité aisée à recréer, mais les autres chefs de clans présents venaient de loin, de contrées où il ne faisait pas bon pour un étranger de s'aventurer sans une lourde escorte.

Bien que né dans les Hautes-Wandres, j'ai vécu longtemps en Péninsule et je connais leurs manières de penser. Les péninsulaires doivent être traités avec méfiance, sans les sous-estimer ni jamais baisser la garde, mais pour avoir observé attentivement ceux-là de près je sais qu'ils souhaitent simplement rouvrir la route commerciale de Fort Norkan puis s'en retourner chez eux. Il s'agit d'une opportunité à saisir, car leur présence permet de faire basculer l'équilibre des forces en notre faveur.

En notre faveur... le pronom choisi ne l'était pas au hasard et visait à poser les bases encore inconscientes d'une union temporaire. Un bon wandrais refuse rarement la bagarre, la violence faisant intrinsèquement partie de la société dès le plus jeune âge. Seul comptait le clan et dans une moindre mesure ses alliés, le reste pouvait se regrouper sous le vocable général d'ennemi. Les coalitions wandraises surprenaient d'ailleurs souvent les nouveaux-venus car un clan pouvait aisément s'allier à ceux d'une autre région, aucune notion d'appartenance territoriale n'existant parmi eux.

Siegmund est assiégé avec ses guerriers à Fort Norkan aux côtés de la garnison. Par les mânes de mes ancêtres, je n'abandonnerai pas mon frère de sang aux mains d'envahisseurs, qu'ils viennent du Soccor ou des abysses ! Joignez-vous à nous ! Les péninsulaires respectent la force, montrez leur qui sont les véritables maîtres de ces terres ! Unis, nous chasserons les envahisseurs, nous les renverrons chez eux la queue entre les jambes !

[Désolé de ne pas pouvoir terminer avec un post de meilleure qualité]
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Gaël de Laval
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMar 31 Mar 2020 - 15:11

[Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines Fort_n16

Au campement.

Les lames de fer claquent et résonnent, coupent et s’entrechoquent. Des hommes hurlent et pleurent, chutent et meurent. Les Missédois jurent et gardent leur formation pour rejoindre leurs camarades en première ligne. De leurs lances aiguisées, ils transpercent les ennemis et rejoignent les mages. Là, au sol, se trouve le meneur. Le Sire de Mirevoix crache et peste tandis qu’il rampe pour s’éloigné du combat. C’est à ce moment que les sauvages se retirent dans les bois.

_ Quelle merde !

Un soldat aide le chevalier à se relever. Sur le flanc, son armure est enfoncée et l’on craint la fêlure d’une côte certainement provoquée par une masse ou une hache de mauvaise facture. On l’entraîne au centre du campement tandis que les soldats prirent de meilleures positions défensives. Des boules aux odeurs louches sont jetées. Quelques mercenaires s’en approchent pour les déplacer, quelques Missédois les repoussent de leur bouclier. Mais déjà, les voici de retour. Le premier homme s’est effondré et le Nordien hurle ses ordres et exige de s’éloigner de ces boules à l’odeur trompeuse. Les hommes reculent leur ligne de défense mais certains tremblent, en voilà un qui s’effondre et une flèche vient en faucher un autre.

_ Résistez pour votre vie !

Ainsi coincé de tous côtés, les hommes trouvent une force jusqu’alors inconnue. Ils frappent sans retenue et hurlent parfois plus fort que les assaillants. Gabriel, au centre du campement, se dote d’une arbalète à main pour faucher quiconque s’approcherait trop près. A ses côtés, Amélie détaille les assaillants et donnent des indications sur leurs positions en temps réel. Grâce à elle, aucun soldat n’est surpris et le combat bien que déséquilibré, reste sauvable. Maints hommes rencontrèrent la mort ce jour là et les rangs des Péninsulaires diminuaient trop vite à leur goût. Dans une rage désespérée, la pyromancienne encercla sa lame de flammes si ardentes qu’elles brûlèrent les assaillants avant même de les toucher. De sa main gauche virevoltèrent des flammèches carbonisant les visages.

A ses côtés, Raymond et sa masse pulvérisaient les cages thoraciques et les boîtes crâniennes, entourés par l’infanterie missédoise et quelques mercenaires. L’avantage du nombre était de l’autre côté mais ces gars là allaient se battre pour ne pas finir dans l’estomac de ces sauvages.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeMer 1 Avr 2020 - 11:35

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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeLun 13 Avr 2020 - 18:18




Calimehtarus (3e jour) de la 9e ennéade
Wandres, territoire Sicambre, village saisonnier

La bataille est rude mais les péninsulaires tiennent bon. Sous les ordres du sire de Mirevoix, les soldats missédois tiennent le front, soutenus par les mercenaires encore debout. Des membres sont écrasés, d'autres entaillés, et les péninsulaires donnent le change aux sauvages des Wandres. Malgré leur infériorité numérique, malgré leur fatigue, malgré leurs muscles qui s'engourdissent peu à peu, les hommes de fer tiennent. Leur cohésion et leur rage de vaincre font honneur aux soldats de Missède, de Serramire. Quant aux mercenaires, à ceux qui désiraient en découdre avec du barbare, ils en ont pour leur solde.

A l'arrière, les oësgardiens, sous le commandement du seigneur de Höginheim, font leur possible pour protéger les moins combattants. Les avoir rassemblé n'était pas une mauvaise idée, et bien que les avoir fait s'enfermer dans l'une de huttes sicambre représente un risque, c'est le mieux qu'ils aient trouvé sur le moment. Car l'ennemi qu'ils combattent est déjà dans le camp, et il est invisible. Du moins ceux-là sont-ils bien dissimulés, car leurs piquants projectiles ne sont pour la plupart visibles que trop tard. Le mystère des soldats effondrés a en effet pu se résoudre lorsque l'un des trappeurs de Höinheim a pu trouvé planté dans le cou d'une des victimes une fléchette qu'il compris empoisonnée. Il n'a pas fallu longtemps ensuite pour comprendre que ceux touchés ne sont pas morts, mais paralysés et inconscient. Ou peut-être seulement endormis.

Et c'est là l'issue qui atteint, peu à peu, chacun des guerriers de Péninsule, soldats et mercenaires. Un à un, l'un après l'autre, les Péninsulaires sombrent dans l'inconscience. Si ce n'est par les coups des assaillants, c'est par l'effet de ces étranges boules odorantes, ou celui des fléchettes de ceux entrés par l'autre coté du camp. La bataille, bientôt, se termine. Et dans le village saisonnier, devenu camp provisoire des visiteurs étrangers, le silence refait surface. Quant le vent dissipe lentement la fumée de poussière et de gaz odorant, les seuls encore debout sont les wandrais vêtus de feuilles et maquillés de boue, rejoints par d'autres armés de longs tubes creux.



Panahos (4e jour) de la 9e ennéade
Wandres, territoire Sicambre, oppidum principal

Le Fomor ne fait preuve d'aucune retenue dans ses paroles, son avis sur la situation est bien tranché. Nul dans ce hall comprenant la langue sicambre ne peut plus douter de la méfiance et de l'amertume ressenti par le wandrais envers le fer-vêtus, comme il les nomme lui-même. Et lorsque le guerrier évoque l'éveil de la colère des bêtes ailées, le massif Grizald hoche la tête d'un air entendu. Il vrai que si les Hommes de l'Est n'étaient pas allé provoquer le grand Dragon Vert, alors son clan et bien d'autres n'auraient pas étés forcés de migrer pour fuir le territoire de la terrible bête. La chamane, quand à elle, écoute silencieusement tout ce qui se dit, paraissant n'y trouver aucun intérêt ni dans les paroles du faux wandrais ni dans celles du Fomor. Pourtant ses lèvres dessinent un sourire, alors que les idées qui traversent son cerveau y restent.

A la question de Sorne, le mercenaire wandrais ne peut répondre que sans y répondre. Le fait est que celui qui fut un temps baron ne l'est pas en ces lieu ni même en ce temps, et qu'il ne peut se prévaloir de telles décisions. Et cela est d'ailleurs ce que déclare l'homme aux deux peuples, précisant dans le même temps qu'il sera possible aux wandrais d'en discuter avec les véritables responsables de l'expédition péninsulaires. S'exprime alors le chef guerrier du clan Beolf, et malgré dévidentes réticences à porter sa confiance en les Hommes de l'Est le wandrais manifeste verbalement son soutien aux Sicambres, qui ont accueilli son clan. La chamane, quant à elle, confirme également la participation des guerriers Valkÿre, précisant toute fois que leur motivation tient essentiellement de leur animosité envers l'un des clans ennemis et que le reste de ces histoires ne les concerne pas. Quant aux Sicambre eux-même, ces derniers prennent la décision d'envoyer tant de guerrier qu'il le leur est possible sans que l'oppidum ne soit rendu vulnérable, ce pour récupérer les survivants des leurs qui seraient piégés dans Fort Norkan. Ainsi les guerriers se réunissent au matin du lendemain, et la troupe de guerriers Wandrais se met en marche. Toutes ne prennent toutefois pas la même direction : si la plus grande partie se dirige vers le fort afin de  préparer un assaut prochain, les chefs, eux, accompagnent les éclaireurs étrangers vers le camp des fer-vêtus.



Calimehtarus (3e jour) de la 9e ennéade
Wandres, territoire Sicambre, village saisonnier

Les informations qu'ils ramènent sont inquiétantes et énigmatiques. Wrall ne parvient pas à s'expliquer ce que lui et le groupe d'éclaireurs ont pu trouver. Si tout indiquait que les sicambre avaient quitté leur camp, rien n'en indiquait les raisons. Ont-ils simplement déplacé leur village pour un autre lieux plus adéquat ? Ont-ils fuit quelqu'un, ou quelque chose ? La pire des théories qui ont traversé l'esprit du rôdeur est que, s'étant retourné contre les hommes de Fort Norkan, les sicambre auraient simplement abandonné leurs villages dont l'emplacement est connu des péninsulaires. La réponse à cette question, comme aux autres questions, peut-être que le mercenaire Hanegard et les autres les obtiendront. Le rôdeur l'espère, mais pour le savoir il faudra attendre. Attendre qu'ils reviennent de l'oppidum principal des Sicambre.

En attendant Wrall et son groupe se doivent de retrouver les forces principales de l'expédition afin de rendre leur rapport au sire Gustav le plus vite possible. Aussi les rôdeurs ne traînent-ils pas sur les sentiers ni ne se formalisent de la baisse de luminosité. Le camp des péninsulaires n'est qu'à une demi-journée de celui qu'ils ont quitté, il ne leur paraît donc pas utile de dormir en pleine forêt alors qu'une couche, aussi sommaire soit-elle, les attend au camp. Et c'est alors avec surprise et désarroi que les rôdeurs découvrent un camp vide de gens, dont les traces d'une bataille farouche sont encore présentes. Non sans avoir fait le tour du camp, dans l'espoir infructueux d'y trouver quelque survivants, Wrall y cherche ensuite des indices tandis que ceux qui l'accompagnent rassemblent les corps des défunts laissés sur place. Beaucoup trop ont disparu, et s'ils sont en vie le rôdeur compte bien les retrouver.



Ailleurs dans la forêt

L'officier de Serramire se réveille brusquement, l'esprit encore embrumé de sa perte subite de conscience. Ses muscles sont endoloris, sa position est inconfortable. Il lui faut un moment pour totalement s'éveiller et comprendre la situation dans laquelle il se trouve.
"Ah, vous être réveillé messire Gustav. Attention, n'bougez pas trop."
Le soldat qui lui parle est un homme dans la trentaine, le visage serré et le regard fatigué. Il ne porte pas son casque, en fait il ne porte rien. Et tout à coup l'officier le réalise : lui non plus ne porte rien. En réalité, ils sont six. Six hommes, dépossédés de leurs vêtements et équipements, enfermées dans une cage aux barreaux de bois tressés et liés par de solides lianes. La cage bouge à chacun de leur mouvement, se balançant dans le vide, maintenue en hauteur aux moyens de cordes attachées aux branches d'arbres épais. En observant autour de lui, l'officier constate qu'ils sont plusieurs dans ce même cas, tous enfermés par groupe de quatre à six dans des cages pendues à deux bonnes dizaines de mètres au-dessus du sol.
"Où sommes-nous ?" Est la première question du serramirois, à laquelle personne n'a de réponse.
Suite à quoi l'officier tente de comprendre la situation, pour commencer à faire l'appel des meneurs des différents groupes. La plupart des chefs mercenaires sont là, tous si l'on ne compte pas celui tombé dans la bataille. Quand aux meneurs militaires, ils semblent tous s'en être sorti.
"Sire Gabriel ?"
Oui, même le missédois est là. Pourtant un nom est manquant, un nom dont l'absence est inquiétante au Serramirois.
"Le... Sire Brohan n'est pas là."
Et si l'oësgardien n'est pas là, cela signifie-t-il qu'il a péri ?

Ou alors qu'il est détenu en un autre lieu, pour quelque obscure raison. L'esprit embrumé, le Loup Chasseur a lui aussi été capturé. A son réveil, ouvrant les yeux, il faut un moment au högnois avant que sa vision ne s'habitue à la pénombre de sa prison. Il s'agit d'une sorte de hutte circulaire de branches, couverte par des feuilles et de la paille. L'homme assis à même le sol, maintenu là par des liens accrochés au poteau central bien planté dans le sol. Son armure lui a été retirée, ses vêtements aussi. Le militaire observe autour de lui mais n'y trouve rien de particulier à noter, la hutte est vide. S'assurant de ne faitre aucun bruit le captif tente de se défaire de ses lien, se tortillant ou usant de sa force pas encore tout à fait revenue. Rien n'y fait, cependant, car ses liens sont bien noués. Alors le rideau végétal servant de porte s'ouvre, et l'homme s'immobilise.

Entre alors une femme au maintient princier qui toise le captif d'un regard méprisant. Bien qu'elle soit femme son corps svelte semble taillé dans le bois des guerriers, ses muscles fermes sont enfermés dans une tenue dominantes de vert, brun et orange. Le visage sévère de la femme est encadré d'une coiffe d'écailles et de plumes rappelant un mélange entre oiseau et un reptile.
Derrière elle se trouve un homme à la peau hâlée qui la surplombe de presque une tête. Ne portant au bas qu'un pagne et des protections de chevilles et tibias, ses épaules larges sont couvertes d'une peau de grand félin dont la tête sert de décoration au casque du wandrais.
"Qui es-tu ?" Questionne la wandraise dans un dialecte pouvant s'identifier comme venant de la région nord Est du Soccor.
Le captif ne dit rien, se contentant de fixer les deux wandrais d'un visage impassible.
"Qui es-tu ?" Répètes alors la wandraise, sur un ton plus ferme, en le menaçant d'un poignard.
Mais le captif ne répond toujours pas, pas plus que son visage ne se meut en voyant le poignard. Alors la wandraise s'approche et s'accroupit pour pouvoir placer son arme sous la gorge de l'homme prisonnier.
"Tu comprends cette langue ?" Tente la barbare, usant cette fois d'un langage plus proche de celui parlé à Fort Norkan. "Parle ! Qui est-tu ?"
"Moi.... Pas comprendre." Répond l'impassible, dans un dialecte sicambre tout approximatif.
Un sourire prétentieux se dessine sur les lèvres de la wandraise tandis qu'elle fait glisser la pointe de son poignard sur la peau du nordien jusqu'à l'arrêter près de sa clavicule gauche. Elle appuie, faisant perler une goutte de sang sous ce qui a tout l'air d'être un tatouage particulier.
"Je connais ce tatouage." Reprend la wandraise, à nouveau dans le dialecte Soccor. "Parle, qui est-tu ?"
Le regard perçant du péninsulaire fixe alors le regard de la femme des Wandres puis celui de son silencieux compagnon, pour revenir à son interrogatrice.
"Brohan le Solitaire, fils de Yagga la Guérisseuse."



Elenwënas (6e jour) de la 9e ennéade
Wandres, territoire Sicambre, village saisonnier

Le groupe composé de Hanegard, Dalcen et deux autres mercenaires Atteint le village saisonnier aux alentours de la mi-journée, alors que l'astre solaire entame sa course descendante. Le guerrier Sicambre Bogrest les accompagne, ainsi que les chefs des clans Valkÿre, Beolf et Fomor. Excepté pour les guerriers fomor, qui sont là en totalité, seuls quelques combattants ont suivi leurs chefs respectifs. Si leur objectif est d'abord de convenir d'une action conjointe entre les troupes wandraises et péninsulaire, il en est autrement pour Sorne du clan Fomor. Ce dernier n'ayant pas été tout à fait convaincu par le discours de Hanegard, une discussion avec les chefs d'expédition pourrait faire d'eux des alliés supplémentaires de circonstance, dans le meilleur des cas.

Et lorsque le groupe arrive au village servant de camp aux péninsulaire, c'est une ambiance quelque peu étrange qu'ils y trouvent. Bien qu'un accord ait été conclut entre le groupe d'expédition et ceux qui les ont attaqué quelques jours plus tôt, leur permettant de retrouver leur camp et leurs équipements, la tension reste palpable en approchant du camp. Les morts ont reçu des funérailles pentiennes de circonstance menées par le vieux prêtre otharite, et la troupe a dû se réorganiser. Pour ces raisons et parce que les négociations on duré quelques temps leur départ vers l'oppidum du chef Sicambre a été reporté, si bien que ce sont les siccambre qui sont arrivé à eux les premiers.

Les armes de soldats et mercenaires à la vigilance renforcée sont d'abord levées à l'arrivées de la petite troupe wandraise, mais elles se sont baissées lorsque les mercenaires éclaireurs ont été identifiés et que le danger d'une autre attaque a été écarté. Alors seulement, et ce malgré une méfiance réciproque des deux peuples, les chefs wandrais et les meneurs péninsulaires se réunissent dans la plus grande battisse du village afin de préparer la bataille à venir : c'est à dire celle pour la reprise de Fort Norkan. Le premier à parler après les présentations de rigueurs est donc le représentant Fomor, car si les péninsulaires ne sont pas assurés de leur participation alors ces wandrais ne doivent pas entre la stratégie à venir.
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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeJeu 25 Juin 2020 - 12:21

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MessageSujet: Re: [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines   [Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines I_icon_minitimeLun 12 Juil 2021 - 10:16




Elenwënas (6e jour) de la 9e ennéade
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Après des salutations d'usage, le chef Sorne s'adresse aux représentants péninsuaires, traduit par le mercenaire Hanegard.
"Je parle avec mon coeur. Quand il faut se battre, les guerriers du clan Fomor ne sont jamais les derniers... Mais un chef doit veiller sur les siens et faire montre de ses largesses... Quel chef est-il, sans cela ? Qui donne beaucoup, recevra beaucoup. Ceux qui s’engagent auprès de moi par des serments de loyauté le savent :  leur présence ajoute à mon prestige et à ma puissance. En échange, ils recevront des récompenses, des armes, des pièces d’armure et bien sûr... Des esclaves. Aussi je dis : quelles largesses pourrai-je offrir à mes guerriers, si ils se battent pour les fer-vêtus ?"
Le sergent fronce légèrement un sourcil, à l'entente de ces paroles, redoutant quelque peu la réponse à la question qu'il s'apprête à poser.
" Nous vous écoutons : que voulez-vous en échange de votre aide dans la bataille à venir ?"
"Les Fomors peuvent rester chez Segest pour protéger les siens durant la bataille... Ou alors ils peuvent se joindre à vous, pour chasser les clans qui assiègent le Grand Fort. Et après, nous repartirons dans nos terres et nous devrons affronter la colère de la grande créature ailée... Sans armes, ni abris. Et le Grand Fort sera de nouveau à la merci des Soccors ou d'autres clans."
Une situation bien résumée, quoi qu'un peu simpliste du point de vue du serramirois.
" Après la bataille, que les chefs des fers-vêtus donnent aux Fomors des armes et des armures comme les leurs, et qu'ils laissent les Fomors s'établir autour du Grand Fort, et commercer dedans, quand l'hiver viendra. Les fers-vêtus y gagneront alors nombre de défenseurs, en plus de ceux qui y vivent déjà. Et aussi des alliés fidèles. A l'avenir, quand les autres clans voudront attaquer les fers-vêtus et qu'ils verront que les Fomors sont là : ils trembleront à l'idée de venir se battre !"
Plusieurs regards sont échangés entre les chefs péninsulaires et Gustav. Certains semblent d'accord, ne se préocuppant pas des promesses faites, d'autres semblent au contraire réticents. Mais au final, c'est au responsable de l'expédition que revient la responsabilité des accords, dans la mesure des droits qui lui ont été accordés pour cette expédition.
"Si les Fomors nous apportent l'aide que vous mentionnez, nous leur serons reconnaissants. Des armes et des armures, nous vous en fournirons pour équiper les dix meilleurs de vos guerriers lorsque nous aurons repris Fort Norkan. Naturellement vous pourrez commercer avec le Fort, et si vous acceptiez une alliance durable vous pourriez disposer d'un comptoir et d'un refuge à l'intérieur du fort. Quant à l'établissement d'un camp aux abords du fort, nous ne pourrons en décider sans l'accord du chef des Sicambre."
Resté jusque là silencieux, le Seigneur Oësgardien Brohan de Höginheim fait un pas en avant afin d eprendre parole.
"Sire Hanegard, nous vous prions de préciser au chef Sorne que pour obtenir les bénéfices du commerce et de l'aide des Péninsulaires, les clans qui s'allient à Fort Norkan s'engagent à ne pas effectuer de raid sur nos terres." Prend-t-il soin de préciser.
"Le chef des fers-vêtus parle avec sagesse et générosité..." Reprend le chef Wandrais. "Il serait injuste de s'approprier les terres d'un autre. Peut-être Siegmund sera-t-il d'accord. Si les Fomors acceptent une alliance durable, pourront-ils aussi emmené des esclaves après la bataille ?"
Se tournant vers Hanegard, puis Brohan, le chef Fomor reprend après un long moment de réflexion :
"Oui-da, à l'avenir et s'il respecte sa parole, les Fomors ne viendront pas sur les terres du chef des fers-vêtus... Mais cela concerne-t-il aussi ses voisins ? Et pour les autres clans qui commercent avec les fers-vêtus... Est-ce que les fomors doivent aussi les laisser tranquiles ?"
Le militaire de Serramire se tourne alors vers ses compagnons et s'ensuit un échange en langue péninsulaire. La question des esclave est en soit déjà épineuse, car sujette à controverse au sein même des régions du royaume des Humains. Mais surtout, les avis divergent entre le respect des coutumes wandraises pour se faire un allié d'une part, et le devoir de protection des frontières d'autre part. Finalement, un compromis fut pris.
"Nous respecterons les coutumes de nos alliés. Les Fomors pourront disposer des prisonniers ennemis qu'ils feront de la manière qu'ils le souhaitent. Quand aux clans qui commercent avec Fort Norkan, seules celles ayant rejoint l'alliance sont concernés par cet accord. Mais quelles sont les terres voisines que mentionne le chef Sorne ?"
"Il est bien connu que les fers-vêtus n'obéissent qu'à un seul grand chef... Et que sous ses ordres vivent des chefs moins puissants, qui se font parfois la guerre. Si je ne viens pas chez toi avec mes guerriers, puis-je visiter les autres chefs ? Si le grand chef des fers-vêtus mourrait, que se passerait-il pour notre accord ? Sa parole lie-t-elle ses successeurs ?"
"Le chef Sorne est malin, et il sait de quoi il parle. Tout comme les clans sont différents, les terres des fer-vêtus appartiennent à des chefs différents. Les accords de Fort-Norkan n'impliquent que les terres du chef qui en a la charge, et ne concernent pas ses voisins. Ce que les fomors feront hors de nos terres ne nous concernent pas, néanmoins nous ne pourrons point les protéger s'ils sont poursuivis par ces derniers."
Une manière détournée de dire qu'ils fermeront les yeux dans une certaine mesure, tout en omettant de préciser que les soldats se retrouveraient du coté de ceux qui poursuivront les wandrais coupables de pillage. Certains péninsulaires ont par ailleurs une moue de mécontentement mais ils ne protestent pas, sachant en réalité que les paroles du militaire n'engagent en rien son Suzerain pour cet aspect.
"L'accord engage Fort Norkan, Serramire et ses vassaux Oësgard, Alonna et Odélian. Si notre chef meurt, l'accord tient toujours. Nous espérons qu'il en sera de même pour les Fomors."
A nouveau, le militaire s'abstient volontairement de préciser que les guerriers ayant pillé sur d'autres terres ne pourront pas non plus traverser Serramire sans être capturés ou tués.



Favrius de l'an 17:XI ~Automne
Arcamenel (8e jour) de la 9e ennéade

Wandres, Fort Norkan

[Fort Norkan ne répond plus] Alliances incertaines B1s5
Crédit : Jack Stevens
La bataille a été rude. Les renforts péninsulaires ainsi que leurs alliés avaient fait la majeure partie de la route la veille, ne la terminant qu'au cours de la nuit pour éviter de se faire repérer. Et c'est avant l'aube que l'assaut fut lancée, près d'une heure avant l'aube, avant que les campements ne s'éveillent tout à fait, avant que les premières lueurs du soleil n'imprègnent la colline sur laquelle a été bâtie le fort. La coalition de circonstance s'était répartie en trois groupes aussi homogènes que possible et, simultanémént, les trois campements d'ennemis wandrais avaient été attaqués. Les cris de guerres et les cris de douleur s'étaient vite entremêlés, et le sang, rapidement, s'était répandu. D'un clan à l'autre, le style de combat était différent. D'un campement à l'autre, la résistance variait. Les conquérants wandrais opposèrent une résistance considérable, c'est certain : leurs effectifs se composaient principalement de guerriers rompus au combat, et ils étaient plus nombreux. En revanche ils avaient été pris par surprise, et l'épuisement provoqué par un siège trop long sur fort, très loin de leur domaine de compétence pour ces sauvages plus habitués à des raids rapides, ont eu raison de leurs effectifs. Un premier campement a été pris au cours de la matinée, et plutôt que de se reposer les vainqueurs ont décider d'aller prêter main forte à leurs alliés. Il n'a pas fallu si longtemps, alors, pour que les deux autres campements suivent le premier dans la défaite. Et en fin d ematinée, alors que les dernières fumées de poussières retombaient, les assaillants de Fort Norkan étaient défaits.

Après un rapide état des troupes et un repos tout aussi bref, les Péninsulaires encore en état de combattre entreprirent d'entrer dans Fort-Forkan. La tâche s'est toutefois révélée plus ardue que prévue, car les portes avaient été condamnées de l'intérieur comme de l'extérieur et qu'aucune réponse ne vint à leurs appels. Il a fallu alors faire montre d'ingéniosité pour se créer un passage, vers le haut des murailles d'abord puis vers l'intérieur. Ils y découvrirent une cour déserte, des cadavres éparpillés, et un fort comme laissé à l'abandon. Qu'avait-il bien pu s'y passer, se questionnèrent les péninsulaires ? Ils redoublèrent d'efforts pour mener l'enquête, et c'est au plus profond des entrailles de Fort-Norkan qu'il y trouvèrent les réponses.

Repliés derrière une porte massive qu'il a fallu défoncer, les survivants étaient peu nombreux. Quelques Sicambre y étaient avec les derniers habitants du Fort, tous dans un état de fatigue et de famine avancés. Il était difficile pour les renforts de deviner depuis combien de temps ces survivants s'y trouvaient, et ils ne purent qu'imaginer à quelles horreurs ils ont dû faire face. Si le chef Sicambre a eu la chance de s'y trouver, bien que blessé, ce n'était pas le cas de l'officier qui dirigeait le fort. Le corps de ce dernier n'a été retrouvé que plus tard, dans un état qu'il vaudrait mieux ne pas décrire. La joie d'avoir vaincu les sauvages assaillants et repris Fort-Norkan a donc été amoindrie par la tristesse des pertes subies. La victoire était amère, mais elle restait une victoire.

En quelques jours, Fort-Norkan s'est réorganisé et les blessés ont été soignés. Un nouvel officier a été provisoirement désigné pour en prendre la gouvernance, le temps que rapport soit fait à Serramire qui décidera du sort du Fort. Comme convenu, certaines tribus wandraises obtinrent refuge au fort, rejoignant les Sicambre dans le pacte d'alliance,  intégrant en échange une force de protection non négligeable pour les Norkaniens dans la situations où ils se trouvaient. Et, une fois l'ordre rétabli, l'expédition de Serramire détachée pour s'enquerir de la situation repris la route pour les terres plus civilisées. Avec elles se trouvaient également de petites tribus wandraises, espérant trouver refuge après avoir été exilés de leur territoires, laissée sous la responsabilité du seigneur oësgardien qui avait concédé intercéder en leur faveur au grand étonnement des autres chefs. Ainsi s'était terminée la mission de Serramire ayant fait suite au silence soudain de Fort-Norkan.

~ Fin du RP. ~
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