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 [Külmazad] Halte fumeuse

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Nimir le Rouge
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Nimir le Rouge


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MessageSujet: [Külmazad] Halte fumeuse   [Külmazad] Halte fumeuse I_icon_minitimeDim 4 Avr 2021 - 16:15

8ème de la 2ème de Karfias, second mois d'été
An 18 du XIe Cycle


Il était fort curieux pour un nain qui appréciait autant le feu et les flammes, de redouter du même poids les rayons du Zharrat. Avide et vicieux, l'astre brûlait la terre sans relâche et avec autant de méticulosité qu'un joaillier entrain de polir le plus cher des diamants. Délivrant sa chaleur à travers la lande, l'air s'alourdirait jusqu'à en devenir lourde, moite. Et pourtant, ce n'était la que le début de la saison chaude, certaines aubes se voulaient encore fraîche, revigorante, appréciable. Autant dire que Nimir n'avait cessait de pester ces derniers jours.

Le voyage jusqu'à la cité-forge c'était lui bien passé. Poussé par le temps, ils avaient tous pressé le pas, marchant sans relâche, autant de jours que de nuit. Une allure forcée qui n'avait rien pour déplaire aux nains, mais qui les rendis bougons une fois que leurs pâturons se mirent à fumer à l'approche de leur but. Celle que seul les nains nommaient Kulmazad, n'était aprioris, pas une très belle ville - à peine si elle en méritait le non à dire vrai. Alors de la, à la targuer de cité, il y avait un monde. Mais ses habitants étaient connus pour leur roublardise et leur tendance aux faux-semblants. Pour faire simple, ils appréciaient bomber le torse, s'huiler la barbe et se palucher en publique pour bien montrer leur supériorité. Rien qui ne gênait réellement le Rouge, car même en Zagazorn, certains des siens partageaient cette tendance même si elle prenait forme bien différente. Non, le réel problème, venait de cette habitude malsaine qu'ils étaient nombreux à partager, celle de se travestir. C'était le mot.
Les locaux adoptaient une mode particulière, à mi chemin entre celle des nobles humains et des clans les plus fortunés du grand nord. Que c'était troublant de voir déambuler un quelconque lécheur de fion ainsi vêtu d'une robe à long pan et à la barbe inexistante mais au visage mangé par une énorme moustache. Cocasse situation qui se répéta de nombreuses fois et qui à chaque fois, lui arracha un rire gras.

L'Ancien et chef de cette communauté, semblait dicter le vent et les attitudes de chacun, c'était sans douter pour rentrer dans ses petits papiers que les faibles d'esprits avaient suivis ce curieux chemin. Nimir le rencontra peu de temps après son arrivé. Ensemble ils partagèrent une bière horrible, rendu complètement rance par l'odeur pestilentielle que développait le vieux nain. Mais il dut faire bonne figure, sa protection dépendait de cette ignoble pantin claudiquant.

Il dut réussir avec brio, car en plus du gîte, on accorda à la Fraternité du Marteau un juteux contrat. Un clan de mineur du coin rencontrait d'énorme problème sur un boyaux qui promettait d'être riche en minerai. Les malheureux avaient creusé et percé une cavité cachait faisant office de nichoir pour une meute de Kerka. Depuis, la mine bien qu'abandonné avait emporté avec elle de nombreuses vies.
S'ils mirent plusieurs jours à remplir leur tâche, ils réussirent avec brio. Ou presque.
Nimir dut déchainer dans les souterrains une coulée de lave qui brisa l'élan des bêtes et carbonisa leur alpha. Malgré cela, il ne put empêcher qu'un de ses compagnons se retrouvent coincé du mauvais côté du mur de lave qui se solidifia, ni encore, qu'un jeune étourdi, se fasse emporté lui aussi par les flammes. Mais comme il aimait à le dire, les voix du Père restaient impénétrable. Et pour sûr, car quand ils en eurent terminé, ils reçurent presque tous une solde équivalente à une année de contrat dans les terres du sud. Bien sûr, Nimir récupéra la récompense des morts, promettant de s'en servir pour dédommager les familles.

Si les jours qui suivirent furent fastes, son maître de la monnaie lui rappela constamment une chose, telle une mouche à merde revenant sans cesse vous lécher la plaie : la Fraternité avait besoin de monde, sans quoi, l'unité et les formations ne rempliraient plus optimalement leurs rôles.
Alors, Nimir se mit en quête et cela, malgré la chaleur qu'il haïssait.  


Dernière édition par Nimir le Rouge le Mer 4 Aoû 2021 - 13:42, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: [Külmazad] Halte fumeuse   [Külmazad] Halte fumeuse I_icon_minitimeLun 5 Avr 2021 - 11:26


Déambuler dans Kulmazad se révélait une expérience inédite en soit pour le profane. Dans une cuvette montagneuse, on aurait put croire que la ville se voit accordé une quelconque fraicheur en raison de son altitude, que nenni. L'exact effet contraire s'y produisait et il y existait un problème encore bien pis. Presque insurmontable pour les palpitants et soufflets les moins accrochés : la fumée. Cette dernière était omniprésente, rampante, épaisse, odorante et piquante ; s'insinuant partout, balayée par les bourrasques, tassée par les moments de plénitudes. S'échappant des creusets d'un nombres de forges incalculables, jamais les bâtisseurs nains n'avaient pensé à régler son système d'évacuation. Un détail subtile pour le non-inité, plus précisément, le non-nain, mais honteux pour tout ceux ayant connus les grandes cités du Zagazorn. Ce défaut, révélait la piètre compétence des barbus du cru.

Habitué aux relents du souffre et des fumerolles, Nimir se voyait bien moins gêné par le phénomène que certaines de ses ouailles. Déambulant dans les ruelles de pierres pavées, il portait le menton haut, l'oeil droit et le torse bombé et fier. Tout dans sa gestuelle dénotée de son tempérament fougueux et batailleur, à dire vrai, il marchait comme si la venelle lui appartenait et n'avait cure de l'intérêt d'on pouvait lui porter. La demeure qu'il possédait dans cette ville se trouvait à mi-chemin entre les quartiers cossus et troglodyte de la ville haute et les masures simples des bas-reliefs. Et c'était en cet endroit que se rendait Nimir. Quelque chose qui résonnait en lui, l'implorait d'y porter son attention. Se sachant simple marionnette au service du Père, c'est sans contester ce sentiment d'impuissance manifeste qu'il marchait de bon cœur en direction de sa destination. Bien qu'il ne savait à quoi s'attendre, ni d'ailleurs ce qu'il y cherchait. Mais qu'importe, il n'était que le simple serviteur.

Passant devant quelques échoppes aux divers produits, il prit le temps de d'acquérir quelques tablettes de cires que refourguait un vendeur de cire à l'aspect pas bien net. Du suif de basse qualité mais qui servirait amplement pour ses desseins les plus simpliste. Ses pérégrinations faillirent le faire s'arrêter à une table de jeu ou des dés s'entrechoquaient sans relâche. La tentation fut forte, mais l'accent grinçant et nasillard des joueurs nains locaux suffit à chasser cette idée de son esprit. Il n'avait aucune envie de faire répéter à longueur de temps les mots qui sortaient des claquoirs de ses fieffés grouillots à la longue moustache.

Ses pas le menèrent alors au marché à bestiaux. Une place assez grande et circulaire sur laquelle on avait manifestement oublié  de paver le sol. L'endroit puirait fortement l'urine et la merde des animaux et peut être des bouviers eux même. Qui aurait put le dire à la vue d'un sol rendu aussi boueux ? Et cela, malgré la chaleur qui y régnait.  Des cris rauques s'élevaient des glissoirs de dizaines de vendeurs qui cherchaient à refourguer leurs animaux les plus beaux. Ici, la négociation était féroce et pas impossible que certains en viennent aux paluches, voir pis une fois la nocte arrivée. Une ambiance malsaine, mais qui plaisait parfaitement au Rouge.
Dans un coin, un unique vendeur de Galioth présentait quelques unes de ses bêtes, manifestement importé du Zagazorn à grand prix. Il n'avait la que quatre tête de bétail, mais c'était assez pour le rendre plus attractif que tout les autres maquignons qui s'ébrouaient pour leurs poneys rachitique.

S'approchant, Nimir resta pourtant à l'écart. Évaluant le prix qu'il serait prêt à dépenser pour un tel animal, il tenta d'estimer mentalement le nombre de kilo de viande séchée ou fumée que l'on pouvait en tirer. Un investissement peut être rentable pour lui et ses nombreux partenaires. Mais son attention fut attiré dans un coin de adjacent. Dans l'ombre du marchand, un nain s'adossait à une énorme ballotte de foin. La face patibulaire, les presque clos, il s'ennuyait manifestement. Dans une main, il tenait une longue pique et s'en servait plus comme canne qu'autre chose. L'individu aurait put sembler lambda et Nimir aurait put le confondre avec tant d'autres, mais plus que son apparence, c'était ses compagnons à lui qui retinrent son attention.

Des Gazan'Groms. Quatre spécimens qui s'ébrouaient et paraissaient au pied de leur maître. Et pas une pâle copie que ceux qu'élevaient les humains. Non, c'était la des réels pisteurs du Nord, des molosses énormes, à la mâchoire lourd et aux pelages bigarrés.
Fasciné, Nimir sut qu'ils étaient la raison de sa venue. Il s'approcha.
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MessageSujet: Re: [Külmazad] Halte fumeuse   [Külmazad] Halte fumeuse I_icon_minitimeSam 10 Avr 2021 - 10:37


« Combien ? » Claironna sans détour le Rouge dans un khazalide guttural.
Le bougre qui lui faisait face arqua une paire de sourcil aussi broussailleux que le cul d'une chèvre, il semblait surprit. Pourquoi me diriez vous ? Car dans cette contrée du monde, autant fusse t'elle habité par des nains, on n'y employait plus facilement le commun que la langue du pays natal. En soit, c'était la une belle honte, encore un travers qu'en des temps plus clément, Nimir aurait souhaité réprimander à gros coup de maillet dans le faciès. D'ailleurs, une partie de lui bouillait toujours intérieurement d'une colère sourde. Jamais le Père n'accepterait cette infamie. Jamais.
« Combien quoi ? » Se fit t'il répondre pas le nain qui lui tenait face. A la grande surprise du Rouge, son accent n'était teinté d'aucuns des trémolos qui résonnaient parfois dans les glissoirs des torches-malfaits qu'on trouvait dans cette ville. C'était un bon point. Très bon point. Bien que le nain en question, n'avait pas l'air plus enjoué que cela à converser en cet instant. Il lançait de nerveux regards à ses molosses qui finissaient toujours par bifurquer sur les galioths. Manifestement, il travaillait et Nimir était entrain de ruiner sa surveillance. Peu lui importait.

« Pour tes gazan'groms, combien ? » Força Nimir en désignant les bêtes d'un doigt rapide.
« Sont pas à vendre. » Rétorqua le mastiffier.
« Allons, allons, tout à un prix, tout. Combien ? »
« C'est que ta les esgourdes pleines de merde. Pas à vendre j'ai dit. »
Un mince filet de colère venait de pointer dans le ton bourru du barbu, une tension venait de naître dans l'air, pas encore pesante mais présente, c'était parfait.
« Surement que j'ai plus de merde dans les esgourdes que toi de clinquante dans tes bourses, ce qui me parait point bien difficile à en juger par les braies que tu trimballes depuis bien trop longtemps. Laisse moi deviner, tout passe dans la bombance des molosses hein ? Que ça se voit, sont aussi fort et gras que ceux qui parcourent les grandes plaines, dit point contraire. Alors que toi mon amis, t'en a à peine assez autour de la ceinture pour remplir tes mises. Combien que tu gagnes ici ? Tu fais le lardons pour ce marchand qui, si tu veux mon avis, et je sais que tu le veux, s'en fou bien plus dans les pochettes que ce qu'il te dit. Y a rien qui baille en sa direction, pas un plis de son futal, pas d'accord ? Et je parierais ma tresse qu'il te ment sur ses profits pour racler sur ta solde à toi, ils font tous ça ces maquignons de grand chemin, c'est leurs métiers, plumer les honnêtes gens. Alors, maintenant que tu m'écoutes, parce que tu m'écoutes hein ? Dit moi, combien pour un ? Ou pour deux ? S'ils t'en restent deux, ça te fera toujours une belle meute. J'en demande pas un couple, garde ton reproducteur et ta femelle, mais annonce moi pour le reste, parce que tu vois, ça m'intéresse, et quand ça m'intéresse, j'y mets les moyens moi. » Ponctuant son quasi monologue par un geste au combien commun, il tapota une de ses escarcelles qui résonna du bruit lourd et mélodieux d'une multitude de pièces s'entrechoquant. Il avait fait mouche,  car le nain baissa les yeux en direction de ses arpions.
« Pas à vendre. » Marmonna t'il avec bien moins de fougue.
« C'est que ta du rocher dans la caboche toi. Allons, qu'est ce qui t'en empêche ?
Un temps de silence, seulement entrecoupée par le cris des marchands et des badauds.
« Tout ce qui me reste.» Murmura t'il dans un souffle.
Cette simple phrase réussit à couper la chique un instant à Nimir. Quelques mots qui en disaient bien plus long qu'un discours interminable. L'inconnu partageait une souffrance qui parmi ceux de son peuple, était devenu un fait commun. Ainsi, il venait d'avouer avoir souffert, avoir ressenti la peine et la douleur ; mais aussi, stipulait t'il qu'il venait du Zagazorn et qu'il n'était point un des gens de Kulmazad, car ceux de la Ville-Forge n'avait pas connu l'Ire du Père.

« Tous Il nous a jugé et parmi ceux qu'Il a choisit, le Père t'as jugé digne de continuer. »

Nimir fit le signe du Marteau, un ancien reflexe qui lui venait de sa vie antérieur et d'on il ne put retenir le geste. Quant à l'inconnu, il le dévisagea avec une surprise bien plus marqué encore. Il avait reconnut le prêtre en lui, aucuns doutes sur ce point.
« Qui tu es toi ? » Grommela maladroitement le garde-molosse.
« Nimir, Nimir le Rouge c'est mon nom. Et toi, mon fils ? » Clama le nain avec autorité.
« Kram. Juste Kram. »

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