[Égouts] Menace inquiétante ou proposition alléchante ? {Pv}

Candice était enfin de retour, cela faisait plusieurs semaines qu’elle n’avait pas remis les pieds chez elle. Elle se tenait devant la lourde porte de fer de sa planque, elle fit jouer l’astucieuse serrure et entra dans la planque en elle-même, elle jeta sa musette dans un coin, récupéra la bourse bien dodue qu’avait laissé (dieu seul sait quand) le commanditaire de sa dernière mission, s’enroula dans l’immense manteau qui lui servait de couverture avant de se rouler en boule dans le gigantesque fauteuil faisant office de lit, elle était vraiment fatiguée…

Elle se réveilla quelque temps plus tard, elle se sentait sale, ce qui en soi n’était pas qu’une sensation, les semaines passées au grand air l’avaient pourvue d’une odeur rappelant vaguement un cheval couplé a une note de sueur, le tout couronné par les senteurs de cuir. Elle décida donc de prendre un bain.

En effet, près du repaire de Candice, se trouve une zone des égouts ou on poussé des herbes, telles que le roseau, qui on purifié l’eau, on y trouve un bassin, après un siphon (donc sans odeurs), un petit trou d’eau claire et fraiche ou Candice a l’habitude de prendre des bains. Elle s’y rendit donc, et, une fois au bord de l’eau, se déshabilla et entra dans l’eau fraiche. Elle se sentit revivre dans cette eau et y resta plus d’une heure.

Lorsqu’elle sortit de l’eau, elle n’eut aucune envie de remettre ses vêtements sales de la veille, elle les prit sous le bras et rentra en tenue d’Ève dans sa demeure. Elle prit ensuite son nécessaire de coiffure et s’installa devant son miroir, il lui fallait remettre en ordre sa chevelure qu’elle avait malmenée ce dernier mois, entre une coupe sauvage et la traversée de forets, sa tignasse en avait vu de toutes les couleurs… Elle était désormais affublé sur le devant d'une courte coupe, un peu plus longue que la coupe "garçonne" qu'elle portait parfois, elle avait gardé sur la nuque une queue de cheval.

Ceci fait, elle décida d’aller « visiter » quelques maisons cossues pour la nuit. Pour ce faire, elle revêtit une tenue légère, très moulante afin d’éviter tout bruit, elle enfila plusieurs couteaux, empocha son nécessaire de serrurerie et prit la direction de la sortie.

Cependant, elle sortit de son repaire, se retourna pour fermer la porte et commença à marcher, elle tourna sur sa gauche et entra en collision avec un homme. Elle envoya quelques jurons bien choisis, à faire rougir un charretier ivre. Elle prit quand même soin de détailler l’homme, un grand type sec, vêtu d’un kimono que l’obscurité empêchait de bien discernait, pourtant on voyait clairement la manche droite pendre dans le vide. L’homme souriait, Candice lui lança :

« Vous pourriez pas faire attention ? Ayez au moins la bonté de vous excuser, espèce de brute aveugle »

L’insulte aurait fait bondir n’importe qui, mais l’homme était impassible… Qu’est ce que c’était que ça encore ? …

L’homme la laissait visiblement passer, mais elle ne voulait pas en rester la. Elle se campa sur ses deux jambes, mis les poings sur ses hanches, saisissant par la même occasion son épée glissée au creux de ses reins. Elle prit une attitude de défi devant ce grand bonhomme dégingandé.

Certes ce n’était que pour provoquer l’homme mais au pire, elle avait tout son temps, et un manchot ne serait probablement pas bien dangereux. Elle lui lança :

« En effet j’allais par là, jusqu'à qu’un énergumène me fonce dedans, je veux des excuses, je n’ai pas que ça à faire, alors dépêchons, dépêchons … »

Elle le regarda sans bouger, regards d’impassibles … Elle avait envie de jouer un peu, elle vivait depuis longtemps en Ydril et n’avait jamais vu ce manchot. La provocation était un bon moyen de connaitre les gens. Or ce grand machin semblait insensible aux provocations. Quel personnage stupéfiant …Quel personnage stupéfiant …

Hum, très intéressant, ce manchot était très agile et son unique bras démontrait une grande force, il l’avait surprise. Il l’avait contraint a mettre genoux au sol, c’était rare mais pas catastrophique, elle s’en tirerait surement d’une manière ou d’une autre.

De son point de vue disons, « génuflechi », ce grand échalas semblait assez redoutable, son sourire en croissant qui dévoilait toutes ses dents étincelait dans le clair de lune. Elle analysa la situation : seule dans les égouts, a genoux devant un homme armé cependant manchot, et une question en suspens…

La tension entre les humains était palpable, ce serait au premier qui agirait. Candice eu un sourire carnassier, fini de jouer, il est temps de plonger dans la réalité, elle répondit dans un murmure sifflant ;

« Alors ? Alors ? Laisse-moi te dire : tu étais libre de t’excuser, tu étais libre de répondre a mes provocations, tu étais libre de ne pas m’attaquer ! »

Ceci dit d’un ton sentencieux elle écarta violemment la lame de l’homme, et se releva très brusquement, les paumes tournées vers le ciel frappant l’homme sous le menton avec violence. Elle profita que l’homme soit un peu groggy pour virevolter du coté handicapé de cet agresseur et achever de le jeter au sol.

« De le part de Candice Douce-Lame, allez salutations, tu es un personnage très intéressant, en espérant ne pas t’avoir comme contrat ! »

Lui lança-t-elle avant de déguerpir vers la sortie d’égout la plus proche….