[Demeure d'Alyryne] C'est définitif.... je suis fou.

Je ne suis pas sur qu’un seul homme ici porte autant de volonté en lui que celle dont je fais preuve depuis des mois. Personne ne le sait, certains le soupçonnent pourtant, sans toutefois en être surs.
Alyryne, divine déesse de mes songes les plus sombres et les plus malsains, ma maitresse, ma compagne et bientôt ma femme… cette femme qui règne sur mon cœur avoir la poigne du plus inflexible des tyrans… a mis au monde ma… non, notre fille. Cadeau céleste à la beauté intarissable et aux yeux à présent d’un rouge aussi violent que celui qui ravage mes prunelles. Et par cette naissance… voila plusieurs mois que je n’ai connu l’étreinte de la chair, me refusant presque à songer a la nuit dans le même lit qu’elle avant que ce moment ne se présente. Souffrance, torture et mille morts ne sont rien comparé a cette frustration dont elle se joue, j’en suis a présent sur.

Pour la troisième, ou quatrième fois de la journée, je regarde le feu avec toute l’attention qu’il m’est possible de fournir pour un effort aussi ridicule. Je me vide la tête d’images que la décence et la pudeur ont oublié de calfeutrer dans un coin pour ne laisser que de chastes pensées qui m’éviteraient des torsions assez désagréables. Ma tête tombe lourdement de ma main sur le bois de mon bureau. Le bruit sourd et la douleur lancinante d’un futur mal de crâne me fait esquisser un sourire. Ce n’est rien de bien grave, hélas. Un nouveau soupir alors que je délaisse quelque documents d’importance mineure, me relevant pour venir m’installer confortablement dans un divan agréablement confortable.

Ma main se tend vers la cruche de liquide noirâtre aux étranges reflets verts et je m’en verse une coupe sans ciller quand a l’odeur acre et piquante qui s’en dégage. Je ne suis pas de ces drows qui fuient cet alcool, celui fait à base de venin de certaines créatures. La composition en grande partie m’échappe, mais je suppose que la plupart des humains ne se demandent pas ce qu’il est mis dans leur absinthe ou encore dans leur rhum… ils en connaissent les bases et cela suffit… surement.

Je trempe alors mes lèvres dans le nectar, les tachant de cet étrange liquide pour les faire devenir légèrement plus sombres. La brulure qui emplit alors ma gorge me force à clore mes paupières, un frisson parcourant mon échine quand le liquide glisse jusqu’a destination. L’alcool, je me suis toujours si aisément noyé dedans pour oublier Alyryne… et une fois encore, j’en use pour oublier quelque peu ses charmes durant une ou deux heures. Mais alors que je somnole à demi, enivré, la porte s’ouvre sur une Alyryne en tenue divine. Elle est belle, tellement désirable… C’est soit un rêve, soit l’alcool qui me tourne l’esprit.

« Tiens… il va falloir que je ralentisse sur la boisson… si je commence à voir mon joyaux a demi nue, je crois que je dois m’inquiéter. »

Ma voix est grave, sombre et caverneuse, pourtant mon expression est légère, je suis encore partagé entre l’idée que la magnifique drow face a moi n’est que le résultat de la folie lié a l’excès d’effluve malsain de mon breuvage.

Si la naissance de Val'rhae s'est bien passée, il m'a fallu du temps pour m'en remettre physiquement. Je suis jeune, en bonne santé, mais je ne peux accélérer ce genre de guérison qui ne demande qu'un peu de temps. Assise à la coiffeuse de ma chambre, je m'observe, songeuse, alors que le miroir me renvoit l'éclat de mes prunelles de saphir. Mes cheveux autrefois d'un blanc de neige arborent aujourd'hui la couleur des flammes, la couleur de mon Dieu. Seule une mèche immaculée demeure. Cette couleur est un hommage à Uriz qui me comble de ses bienfaits. J'ai mis au monde un fils et une fille, je suis protégée des Dieux.

Mon visage n'a plus les traits tirés, je me suis enfin débarassée de la fatigue. Les nuits et les journées sont courtes, Val'rhae réclamant son du plusieurs fois par jour. Ma poitrine est douloureuse de tant de sollicitation et mon lait ne semble pas prêt de se tarir, malgré les quelques mois déjà écoulés. D'ailleurs, ma poitrine est toujours opulente, plus qu'avant encore. Ce qui n'est pas pour déplaire à Ant'zar.

Un mince sourire ourle mes lèvres écarlates alors que je pense à lui. Le pauvre, je l'ai sevré depuis bien longtemps de mon corps et des plaisirs de ma chair, mais je suis satisfaite de lui : il a tenu bon. Chose qui me semblait impensable il y a un an encore. Mais j'aime le mettre à l'épreuve et j'aime avoir le contrôle. Si lui, contrôle les autres, moi, je fais ce que je veux de lui. Du moins, je me plais à le penser. Il m'a demandé en mariage et j'hésite encore à satisfaire à cette demande. Rien ne nous y oblige, sinon officialiser que nous sommes l'un à l'autre, jaloux et possessifs. Je crains les réactions railleuses des autres drows, qui verraient là une faiblesse stupide.

Je repoussa mes cheveux en arrière dans un soupir et me lève, me dirigeant vers la psychée qui orne un coin de la chambre. Je m'observe d'un oeil critique. Je me suis forcée à un entrainement drastique et un régime draconnien pour perdre les kilos de la grossesse et resculpter mon corps qui me semblait difforme et mou. Je peux le dire, si j'ai interdit à Ant'zar de me toucher, ce n'est pas simplement le temps de me remettre ou pour le tester, mais aussi parce que je ne voulais pas qu'il me fasse sienne alors que j'étais si indigne de sa sombre perfection...

Mais désormais, je rentre de nouveau dans cette armure spéciale que j'ai à peine eu le temps d'enfiler. Mes cuisses sont redevenues fermes, mes jambes fines, mon ventre plat. Seule ma poitrine reste voluptueuse, comme mes hanches, plus larges. Aujourd'hui, il a gagné le droit de m'aimer de nouveau. Pour l'occasion, je porte des bas noirs, un corset rouge vif avec de fines dentelles noires, un porte jartelle. Et par dessus, un déshabillé de mousseline, quelque peu transparent et entièrement noir. Je porte des chaussures aux talons vertigineux, qui me rendent plus grande et plus élancée encore. Mes cheveux de feu cascadent dans mon dos.

Je pense que je suis prête.

Je passe près du berceau de Val'rhae et mon doigt effleure sa joue sombre, bleutée, comme la peau de son père. Je sais Ant'zar ravi de cette carnation. Je m'éloigne alors et quitte la chambre, interpellant Varna pour surveiller notre fille.

Je me dirige alors vers le salon et fais mon entrée, alors qu'Ant'zar semble hypnotisé par le feu. Un sourire danse sur mes lèvres alors qu'il semble déjà imbibé par l'alcool. Je m'approche et lui retire son verre des mains, soufflant, tentatrice, alors que mon genou se pose près de sa cuisse et que mes mains se posent sur ses épaules, mes lèvres s'approchant de son oreille :

- "Il serait dommage que l'alcool te rende incapable de me satisfaire, tu ne penses pas?"

Ma poitrine se soulève au rythme de ma respiration, sublimement mise en valeur par le corset. Mon autre genou vient se poser également sur le canapé, si bien que je me retrouve à califourchon au dessus de lui, mes mains glissant sur sa nuque et s'emparant de ses cheveux de neige.

- "Dis-moi Ant'zar, qu'essaies-tu d'oublier?"

Féline tentatrice sortie de mes désirs les plus fous. Pourtant, j’ose encore difficilement croire qu’elle n’est pas un songe éveillé. Elle s’approche, pose un genou sur le divan, puis un second et s’assoie sur moi, me murmurant quelques mots alors qu’un sourire carnassier s’étire et se développe sur mes lèvres d’une teinte sombre, plus soutenue qu’à l’accoutumée.

« J’ai cru que tu étais le fruit de mon ivresse…. Je n’ai pas assez d’imagination pour oser penser une telle tenue. »

Ses mains sur mes épaules et l’infime poids ou pression qu’elles exercent confirment la thèse de la divine réalité. Ses mots me font presque rire alors que je pose mes mains sur ses hanches que je redécouvre. Un peu plus forte, mais agréable sous mes mains expertes et habituées a ses courbes plus discrètes.

« Moi ? Impuissant ? Aurais-tu confondu avec un de tes amants ? Un de ceux qui te tiennent loin de moi ? Ha non, impossible, aucun homme ne t’apporte ce que je suis capable de te donner. Amour, enfants et plaisir… que pourrais-tu chercher chez un autre mon joyau ? »

A un moment j’ai craint son infidélité comme elle a craint la mienne pendant sa grossesse et avant surtout. Imaginer un autre homme poser ses mains sur sa chair me rend presque ivre d’une colère bien différente de l’ivresse soporifique dans l’alcool me plonge à demi.

« Mais je croyais amour qu’il m’était interdit d’oser rêver une seconde à prendre possession de ton corps ? J’en suis même sur a vrai dire. »

Mon visage prend une teinte d’homme torturé et souffrant mille morts.

« Ce que je cherche a oublié ? Mon désir de toi… mon amour pour toi… ma volonté inflexible de vouloir t’aimer encore et encore. C’est tout cela que j’essaie d’oublier en vain… car tu es la femme de ma vie Alyryne. »

Mes mots sont étrangement réfléchis et sérieux alors que ma boisson en aurait mit plus d’un a terre.

« Ho Alyryne… comme tu es cruelle mon amour. »

Ma voix est une supplication étrange, même moi je ne me reconnais pas dans ces mots alors que j’enfouis mon visage dans sa poitrine ronde et agréable.

« Si tu ne veux pas de moi… fuis, car c’en est fini de ma volonté… »

Gémis je alors que ma main englobait sa poitrine.

- "Oh Ant'zar, je suis certaine que ton imagination fonctionne très bien... Mais ne t'inquiète pas, je la mettrais à rude épreuve plus souvent désormais, j'ai quelques tenues qui ne pourront que l'exciter."

Et pas que son imagination d'ailleurs... Là, il n'a pas encore saisi toute l'importance de ma tenue, en partie dissimulée par le voile vaporeux et noir qui lui laisse tout deviner sans réellement montrer. Et des tenus de ce genre, j'en ai d'autres encore, spécialement confectionnées par une tailleuse de génie. Ne t'inquiète pas mon chou, ta patience sera récompensée.

- "Tu es bien sûr de toi Ant'zar... Tu n'es pas un dieu dans tous les domaines, tu m'apportes beaucoup, c'est vrai; mais tu sais que le moindre écart te verrait remplacé par quelqu'un qui ne serait dévoué qu'à moi."

Je le remets doucement en place. Il a raison, il me comble, mais je ne supporterais pas l'infidélité et la trahison et si je ne trouve pas fidélité chez lui, je la trouverais chez un autre. Je ne suis pas femme à partager, je ne peux supporter l'idée qu'une autre que moi le touche, simplement parce qu'aucun ne peut prétendre à m'arriver à la cheville. Orgeuilleuse? Oui, je le suis et cela me porte. Il est déjà de mauvais ton qu'Aetherya en ai fait son amant d'une nuit, sans compter toutes les autres trainées du Puy.

Je me fais féline à ses paroles et ondule doucement du bassin, alors que mes bras entourent son cou. Mes lèvres viennent mordiller le lobe de son oreille alors que je murmure :

- "Une interdiction ne vaut que quand elle n'est pas levée."

Il m'avoue alors qu'il essaie d'oublier ma cruauté à son égard et je me recule un peu, un sourire amusé aux lèvres.

- "Moi cruelle? Tu penses?"

Je ris et méchappe de son étreinte alors qu'il me prie de fuir avant qu'il ne soit trop tard. Je me poste devant lui et m'étire, lui offrant la vue de la courbe de mes reins. Je me dirige alors vers la porte en roulant des hanches et tourne la clé dans la serrure, avant de m'en emparer.

- "Ce qui serait cruel, ce serait de t'abandonner maintenant..."

Je sors une fine chaine en or de mon décolleté et y passe la clé, avant e la nouer autour de mon cou et de laisser la clé reposer entre mes seins. Le voilà enfermé avec moi et il ne pourra sortir qu'un me passant sur le corps, ce que nous savons tous deux. Je me déplace dans la pièce, fermant un à un les lourds rideaux, ne laissant que le feu dans l'âtre comme seule lumière. Finalement, je vais me poster devant la cheminée, me tournant à moitié vers lui, me baissant pour que ma main effleure ma cheville et remonte lentement le long de mon bas noir, jouant avec le porte jartelle. Je ne le quitte pas des yeux se faisant. Je me tourne vers la cheminée et ondule des hanches, sous son nez, avant de délacer mon déshabiller et de le laisser tomber à mes pieds, révélant à sa vue mes fesses nues.

Je me dirige alors vers le fauteuil et me colle dos au dossier, avant de me cambrer, posant mes mains sur le siège, le regardat, tête à l'envers et lui offrant une vue imprenable sur ma poitrine prête à j'aillir du corset. Souplement, je passe par dessus, mes longues jambes décrivant un magnifique arc de cercle pour lui mettre mes fesses rebondies sous le nez, ondulant de nouveau.

Et ce n'est que le commencement.

Ha ? Ainsi mon imagination et mon esprit n’étaient pas encore assez amorphe pour m’imposer une vue imaginaire ? C’était d’une une réalité souveraine qui régnait dans mon esprit, courrait sous mes doigts et frôlait ma peau ? Oui, mais une réalité aussi douloureuse alors qu’elle affirme tenir notre couple sous une obole encore fragile. La fidélité que je lui offre me conviens, difficilement des fois, facilement d’autre fois. Je suis un drow n’est ce pas… violer est aussi naturel pour moi que de tuer et me voila qui me cantonne aux actes les plus violent mais basic pour ne pas risquer de perdre ma belle. Bien sur, mon esprit retors est doué pour trouver des palliatifs pour réduire à néant leurs espoirs.

« Je sais, mais tu sais aussi que ma fidélité est totale… ne suis-je donc pas en train de te le prouver ? Les havres de l’alcool ont à peine entamé ma vigueur. »

Puis le sujet s’écarte, je dérive sur l’interdiction qu’elle m’impose depuis la naissance de notre fille. Aucun drow n’aurait toléré ça… aucun sauf moi. Aimer est ma plus grande folie et je l’entretiens avec une application toute particulière. Par contre, quand elle s’étira pour venir capturer le lobe de mon oreille entre ses lèvres et ses dents, mon souffle brulant se transforme et un gémissement grave et profond, ma voix se brisant presque.

« Levée dit tu ? Ce qui voudrait dire que je puis donc à nouveau espérer ton corps tendu dans mes draps? »

Dans mes draps ? Oui et non, peux importe l’endroit du moment que se soit elle qui cri mon prénom… elle qui brule pour moi… et surtout, elle qui griffe mon dos et mord mes épaules. Mais la voila taquine, ce qui fait monter une boule douloureuse dans ma gorge alors qu’elle s’écarte. Oui, son départ serait cruel et signera pour moi, la fin de notre couple. Non pas que je serais capable de la quitter… mais il me serait impossible de jurer fidélité dans un tel état.

« Mais tu ne le feras pas… n’est ce pas ? »

Ma voix, assombrie par le désir, se brisa avec une teinte de désespoir rare alors que mon regard brulant et rouge, observait sa déesse. Cette dernière loin e partir, ferma la porte, et glissa la clé entre ses seins… un soupir de soulagement s’empara de moi et je me laissais couler dans le divan en la regardant évoluer au gré d’une music imagine, mais que l’alcool m’offrait sans aucune difficulté. Souple, divine… son corps à changer mais il est d’avantage dans mes gouts. Plus femme que jamais, plus sensuelle aussi… mais surtout, elle s’affirme avec une foi en elle qui me donne presque envie de me jeter sur elle.

Plus encore quand le déshabiller quitte ses épaules pour choir au sol, révélant ainsi ses reins ou mes mains voulurent derechef se poser. Souple, féline, elle fini a califourchon au dessus de moi ses fesses offerte a ma vue alors que mes doigts s’y pose, épousant sans mal la forme pleine et agréable. Mon bas ventre me brule, alors que mon pauvre pantalon de cuir, forme un angle facilement identifiable. J’en souffre mais cela n’as plus d’importance, seul elle compte.

« Alyryne… l’enfantement t’as tant changé… »

Dans ma voix, nul reproche, qu’un profond désir et une admiration renouvelée.

- "Mon pauvre Ant'zar, obligé de boire pour oublier ta frustration..."

Je souris alors que je lui dis cela doucement, aucune trace de moquerie dans ma voix. Je lui en fais voir de toutes les couleurs, je le prive de ce dont il a le plus besoin et il résiste. Il se sert de palliatifs certes, mais je préfère le trouver ivre que dans les bras d'une autre.

- "Mais c'est vrai, tu m'es fidèle... Et cela mérite récompense."

Oui Ant'zar, tu peux espérer de nouveau me faire gémir alors que mes doigts se crispent sur les draps. Tu as deviné, et tu n'en reviens n'est-ce pas? Allons, je viens de te le dire, je ne suis pas si cruelle que cela. La crautué aurait d'été te laisser ainsi, fou de désir.

Mais à ce petit jeu là, j'aurais perdu, car tu serais allé te défouler sur une autre, n'est-ce pas? Tu as tes limites Ant'zar et je ne saurais aller au delà en jouant avec le feu et en me brûlant.

Je vais vers la porte, je la referme et sa question m'arrache un sourire amusé. Mon index se dresse devant mon visage et se balance de gauche à droite pour toute réponse. Non, je ne le ferais pas. Je me déhanche alors devant lui, me fait lascive et serpentine, l'allume et je vois son désir poindre à travers son pantalon, allumant un reflet rouge dans mon regard.

- "Je sais et en bien, j'espère."

Tout cela, je le fais pour lui, mais aussi pour moi, pour me convaincre que je suis désirable, que je suis capable de l'enflammer, que je ne suis pas qu'une mère à ses yeux. Tout mais pas cela. Je m'éloigne de nouveau, je pose mon pied sur le canapé, entre ses jambes, je me baisse, lui offrant une vue imprenable sur mon décolleté et lentement, je délace la chassure, l'enlève, puis je défais mon bas et le fais glisser très lentement le long de ma jambe. Je repose mon pied par terre et je tends cette fois mon autre pied, le posant cette fois, sur la cuisse d'Ant'zar, lui laissant le soin de retirer ma chaussre... voire mon bas, s'il se montre doué.

Il est à moi, je suis à lui et me voilà rassurée quant à mon pouvoir sur lui...