[HT Teiweon] Me voici, Mère des Âmes [PV]

La chambre magmatique rayonnait d’une lueur orangé unique et déployait sa magnifiscence aux yeux de chaque visiteur. Les temples d’Uriz et de Teiweon rivalisaient de beauté avec les demeures opulentes des Triumvires, rivalisant de fresques, d’arches et de sculptures graciles. Le colosse marchait d’un pas lent et implacable, couvert d’une immense cape sombre et dissimulé sous son masque finement ciselé. Il s’arrêta un instant et leva les yeux pour observer le temple de Teiweon, véritable cathédrale troglodytes, s’extirpant de la roche rouge d’Elda pour former des arches fines et graciles, surmontées de sculptures grimaçantes. Dolerian gravit la volée de marche qui menait à l’entrée du lieu saint, laissant entendre sa respiration sifflante et douloureuse comme unique annonce de sa venue. Il pénétra dans le temple, éclairé par d’étranges torches brulant de flammes bleues et vertes. Une longue allée centrale menait à la statue de la déesse des Âmes, devant laquelle s’étalait un table finement dorée à la feuille, qui accueillait les offrandes des pélerins. Une vaste mosaïque courait tout autour de ce chemin sacré, donnant une phosphorescence éthérée au lieu de culte. Des Novices et des Prêtres étaient agenouillés face à l’avatar de pierre, psalmodiant une prière en s’inclinant avec respect.

Alder’Aak avanca vers l’immense représentation de Teiweon, ouvrant les bras, puis il s’agenouilla et proclama sa prière.

Ghil udos ph',
Ilhar d'vesdrac Usstan doer ulu dos, Teiweon,
Ulu bel'la dos G'rftte ulu dos whol inbalin shinder
Uns'aa ulu ssuth l'streea qualla izin
Uns'aa ulu kl'ae ril tangi Usstan tlun dosst wanre hwuen dos lar
Uns'aa ulu dos

La tête baissée, il continua silencieusement, remerciant encore Teiweon, sans se soucier de qui l’entourait. Le colosse fermait les yeux et étaient en abandon total lors de ses prières à Teiweon, montrant ainsi à la déesse sa reconnaissance et sa fidélité.

Dans sa position de pénitent dévoué, il continuait à murmurer des paroles bienfaisantes à Teiweon Danath’Kor, en gardant toujours les yeux clos et la tête baissée. Le tintement de bracelets métalliques résonna derrière lui, précédant les effluves enivrantes qui enrobaient la Quortek d’Sreft. La respiration du colosse siffla, plus aïgue qu’à l’accoutumée, alors qu’il tentait de déceler les arômes qui constituaient ce parfum, peine perdue … Il avait perdu l’odorat au même titre que le goût, et se contentait d’écouter attentivement les pas délicats de l’inconnue qui se présentait derrière lui. Ses paupières décharnées s’ouvrirent lentement derrière le masque, anticipant un contact qui lui semblait inévitable. Portant pour unique armure, une toge ample qui laissait entrevoir sa musculature bestiale et parfaite, il sentit soudain la chaleur d’une poitrine contre son bras et le souffle suave d’une femelle, tout contre son oreille. Au même instant, ses jambes furent pris d’un engourdissement inhabituel, un sensation de froid et de picotements qui tenaillaient ses jambes, alors que les torches d’émeraudes redoublaient d’intensité, comme si les courants magiques, eux-mêmes, souhaitaient cette rencontre.

La suprématie de Teiweon Danath'Korr est des plus magistrale. Et sur son grappin d'argent, la majesté confronte l'héroïsme. Le souffle rauque de la guerre vous appelle, n'est-ce pas ? Teiweon vous gardera, Senger... De votre hommage goutte le sang de votre épée... Que nous vaut l'honneur de votre présence, Alder'Aak ?

Depuis combien de temps n’avait-il pas senti une peau se poser si délicatement contre la sienne ? Depuis combien de temps n’avait-il pas partager sa chaleur corporelle ? La main de la Prêtresse s’était posé délicatement sur son épaule sculptée, alors que ses lèvres avaient presque effleuré le résidu de chair qui lui servait d’oreille, dans une tentative de séduction, peut-être … Si seulement il pouvait encore éprouver une vraie émotion … Les paroles se voulaient bienveillantes, mais s’imprimèrent sur les tympans de Dolerian, sans réaction visible. Alder’Aak tourna son visage masqué vers Fae’Lisshyn, exhalant son souffle sifflant et rauque, devenu légendaire dans les profondeurs d’Elda, puis il répondit de sa voix brisée, plongeant ses prunelles carmins dans celle de la Prêtresse.

La guerre … Oui … Bientôt …

Une lueur sembla émaner de ses yeux. Bientôt, il pourrait faire ses offrandes à Teiweon et à Uriz sur l’autel qu’était le champ de bataille. Il détourna son regard vers les offrandes ridicules qui jonchaient le sol, détaillant les victuailles, les épices et autres parfums qui s’amoncelaient. Si il avait pu se moquer, il l’aurait fait … Ridicules offrandes … Les siennes étaient toutes faites de chair et de sang, gagnant le royaume de Danath’Kor, pour servir la déesse par delà la mort. Dolerian se leva, brisant les minuscules cristaux de glace qui enserraient ses puissantes jambes, qui tombèrent en une poussière scintillante sur le sol, qui, lui, semblait pulser d’une lumière toujours plus éclatante. Le colosse déploya toute sa stature, se libérant de l’entrave délicate de la Quortek d’Sref. Il poursuivit, sur un ton rendu presque triste par sa voix détruite, en se tournant de nouveau vers Fae.

Je suis venu remercier la Mère des Âmes … Pour ses bienfaits … Il est bientôt temps pour moi de la servir …

Il se tourna de nouveau vers l’avatar de la déesse, délaissant les formes généreuses de Fae’Lisshyn, joignant ses mains, pour laisser apparaître autour de son pouce gauche, l’anneau de Senger, serti d’une améthyste polie, signifiant l’appartenance au Troisième ost. Il se tut, semblant se recueillir à nouveau. Bien qu’indifférent aux charmes de la Prêtresse, il n’en demeurait pas moins éduqué, et tenta de prendre un ton interéssé, lorsqu’il interrogea Fae.

Que me vaut l’honneur de votre présence , Quortek d’Sref da Teiweon Danath’Kor ? … Rares sont les pelerins qui peuvent contempler votre beauté …

Un chœur de prêtres en robe de bure pourpre fit s’élever des litanies visant à guider les âmes vers le royaume de Danath’Kor.

[Chant des prêtres … cliquez ]

Le Senger se tenait toujours droit, alors que Fae semblait caresser le corps musclé, qui dépassait de sous la toge, avec le sien, comme en félin en demande de caresse. Il observait la femelle se collait à lui, et déposait un signe de la déesse sur son poitrail imposant et ferme. Détournant légèrement la tête, il put voir quelques curieux qui toisaient le couple d’un air incrédule, retournant bien vite à leurs occupations, lorsqu’il croisèrent le visage morbide du masque finement gravé. Le colosse reporta son regard embrasé sur la Prêtresse, qui susurra à nouveau ses paroles.

La mère des Âmes veillera sur votre parcours dans les champs ennemis. Leur traîtrise se déchaînera dès lors que l'ost magistral pourfendra leur corps. Teiweon le veut ainsi, et souffle sur vos arrières. Votre présence ici est surprenante et délectable. Votre fidélité à Teiweon est sans conteste. Et vos exploits dans le passé ne m'ont pas laissée sourde à la quête qui vous tend les bras. Sachez qu'on clame partout votre puissance, et que la mienne soignera ce que la traitrise aura pu entailler de votre peau. Saurez-vous être digne du nom de Teiweon Danath'Korr sur vos épaules ?

La flatterie à présent … Sans un mot, il toisa Fae’Lisshyn, tentant de lui faire comprendre qu’elle perdait son temps. Avant, il aurait été troublé, avant il aurait remarqué le manège séducteur de la Prêtresse, mais il était trop tard, au tréfond de son âme, une étincelle d’émotion naquit, mais enfouie tellement loin sous la peau carbonisée, tellement loin … La question était étrange … Digne … La réponse claqua dans l’air, semblant balayant l’atmosphère d’un souffle glacial.

Bien fou celui qui pense être digne d’une déesse … Teiweon a daigné me préserver dans ce monde … Je me dois de la servir et de payer mon dût … Jusqu’à ce qu’elle m’appelle à elle …

Il se tut une nouvelle fois, observant la statue de la Mère des Âmes, sa respiration haletante et sonore, entrecoupant ses phrases de râles rauques et plaintifs. Le colosse reposa son regard intense vers le visage charmant de Fae, dont les lèvres semblaient rougir de passion et de désir. Dolerian parla en se penchant, pour glisser au creu de l’oreille de Fae’Lisshyn, sans penser à mal.

Avez-vous besoin de moi, Prêtresse ? … Ou puis-je me retirer ?

Un rien d’arrogance et un ton des plus neutres … Son hommage à Teiweon Danath’Kor était rendu, et à moins que la Haute Prêtresse n’y voyait d’objection, il avait fort à faire. Il sentait bien que le comportement de la femelle devrait lui interdire un pareil comportement, mais cette étincelle était enfouie loin … Tellement loin …

Alors que la litanie des prêtres touchait à sa fin, et que le colosse était toujours penché sur la nuque, délicieusement douce et appétissante de Lil’ sil’iluuth Qu’Essan, il sentit les mains douces et fines de la femme glisser sur sa peau à demi-nue et dans sa chevelure immaculée, alors qu’elle murmurait à nouveau ses paroles.

La déesse ne vous a pas épargné sans raisons. Qu'êtes-vous enclin à m'offrir... ?

Elle déssera son étreinte charnelle, semblant couler le long de sa musculature, comme un filet d’eau frais et pur, puis quitta la silhouette massive et masquée, charriant, autour d’elle une constellation d’étoiles multicolores. Alder’Aak resta immobile, observant Fae s’éloigner, se demandant au plus profond de son être ce qu’elle voulait dire la petite drow. Il restait là, immobile, toisant la Prêtresse qui marchait lentement vers une porte gravée du sceau de Teiweon Danth’Kor. La vague étincelle d’émotion, qui vacillait aux tréfonds des entrailles du colosse, lui hurlait de rejoindre cette femme, mais son appel était lointain, tellement lointain …

Pourtant, alors qu’elle ouvrait la porte d’un geste élégant, Dolerian fit un premier pas vers elle. Plusieurs regards malsains avaient suivi le cheminement de Fae, à peine dissimulée sous ses voiles de soie, mais ils furent apeurés et jaloux, ceux qui suivirent la route du drow masqué. La question tournait dans sa tête sans vraiment trouver de réponse … Qu’avait-il à offrir ? … La question semblait rhétorique, il lui fallait obtenir la réponse … Il l’a rejoint, d’un pas lent, et il pénétra dans une petite pièce sombre à la suite de la Qu’ortek d’Sref, qu’il ne lâchait pas des yeux. Le souffle plaintif d’Alder’Aak résonnait sous ces fondaisons de pierre et il put enfin répondre à l’abri des regards et des oreilles indiscrètes, une fois que la drow eu refermée la porte.

Qu’êtes-vous enclin à recevoir, Prêtresse ? … D’ordinaire, j’adresse mes offrandes à la Ilhar d'Quortek, pas à son souffle …

Il exhala un nouveau sifflement respiratoire, alors qu’il observait les murs couvert de tentures pourpres et violines, ne se rendant pas tout à fait compte de l’insolence dont il faisait preuve. Il tourna son visage morbide vers Fae’Lisshyn, attendant sa réponse, alors que l’étincelle devenait une flammèche qui répandait lentement sa chaleur dans le cœur glacé du Jinburn Xuileb.

Le colosse restait silencieux et figé, toisant de toute sa taille la Prêtresse, qui croisait son regard cramoisi et intense. Elle se déplaca lentement vers lui, charriant des effluves parfumées et colorées qui peinaient à trouver une résonnance dans la carcasse calciné et titanesque du sombre. Seul, son souffle plaintif se faisait l’écho de la finesse de Fae, et sans un mot, il l’observa la rejoindre avec candeur et volupté. Elle semblait vouloir jouer un jeu dont Alder’Aak avait oublié les règles depuis longtemps, très longtemps … Sous ses pans de voiles éthérés, elle dévoilait un peu plus de son corps parfait à chacun de ses pas, sous le regard froid et inquisiteur du Jinburn Xuileb. Il suivit les courbes harmonieuses de la Quortek d’Sreft avec une certaine mélancolie, écho d’un vague souvenir charnel, encore bien trop enfoui pour provoquer une quelconque réaction chez le mur de glace et de chair. La voix de la femelle s’éleva une fois de plus, alors qu’elle posait une nouvelle fois sa main sur le poitrail musclé et imberbe, dissimulé sous la toge soigneusement pliée.

La Ilhar d'Quortek s'est investie en moi, et n'est pas sourde à vos exploits légendaires. Indigne de l'infériorité, et preux à votre valeur, votre épée s'immortalisera de nouveau dans l'âpreté sanglante des batailles à venir. Je n'ai requête à formuler que celles de la Ilhar d'Quortek, exigeant de son souffle qu'elle appose à votre âme le sceau de Teiweon. Messager de son courroux, vous êtes l'élu de la bataille qui sillonera les champs, récoltant les âmes de Teiweon Danath'Korr. Votre fidélité peut-elle endurer pareille charge ? Et votre habilité est-elle grandie du pouvoir de la déesse, dès lors qu'elle appose sa confiance à la votre ? C'est son étendard que vous devez mener au combat, et de votre habilité triompher en son nom...

Le sifflement irrégulier répondit à Fae Lisshyn dans un premier temps, laissant en suspens les paroles de la Prêtresse qui se rapprochait un peu plus encore, étalant ses charmes devant les yeux du Senger. Les doigts fins et délicats de la drow semblait redessiner les courbes musculaires d’Alder’Aak, qui la dévisageait. Sa voix sacrifiée sur l’autel de Teiweon s’éleva en réponse aux questions du Souffle des Âmes, sur un ton froid et distant, comme à l’accoutumée.

Le seul étendard que je mène est celui de la Renor Skhraggharigg … Femme ! … Qui suis-je pour interpréter la volonté … et les actions de la Mère des Âmes ? … Je paie mon dut … et accompli ma besogne … au nom de Teiweon Danath’Kor … Rien d’autre …

Machinalement, il se pencha sur la Haute Prêtresse, alors qu’il devisait, arrêtant les traits de son masque figé à quelques centimètres des lèvres pulpeuses et envoûtantes de Fae. Ses yeux étincelants se perdirent un instant dans le regard de Fae, à moins que ce ne fut l’inverse. Les bras du colosse s’étaient légèrement, et sans qu’il s’en rende tout à fait compte, refermés autour de la taille fine de la Quortek d’Sreft. Le temps parut suspendre sa course un bref instant, tant l’intensité des deux regards s’affrontait en silence. Un nouveau sifflement respiratoire profond mit un terme au duel de prunelles écarlates et le colosse se redressa, quittant les traits de Fae Lisshyn, pourtant si proches … La flammèche vacillait, prête à être éteinte à tout moment pour le blizzard, qui parcourait ses veines et enchâssait son cœur. Il exhala un nouveau râle respiratoire en déserrant son étreinte, prêt à quitter les lieux.

Les mains du Senger finirent de glisser le long de la peau douce et voilée de la Prêtresse, s’apprêtant à la délaisser … Il en avait terminé, même si un petit quelque chose qu’il ne pouvait identifier, lui déconseiller de partir. Pourtant, la Quortek d’Sreft ajouta une nouvelle chose.

Le choix est votre, et il vous appartient de ne guider que votre ost. Votre bras saura diriger ses hommes avec fracas, et la croisade se passera de l'élu de Teiweon, si tel est la volonté du Senger. Je prierais en votre nom, Alder'Aak. Vous êtes d'une compétence supérieure... bien supérieur. Les rumeurs ne sont pas infondées. Votre éclat sera à la hauteur des attentes de Teiweon Danath'Korr, ou davantage enflammé. Elle accompagnera votre ost, et vos pas. Le fléau des sombres dévastera les terres perfides, n'est-il pas ?

Il observait Fae’Lisshyn, froidement, comme chacun de ses regards. La réponse échappa à ses lèvres,sifflant dans l’air.

La guerre n’est pas faite pour dévaster les terres … Mais pour offrir de nouveaux serviteurs à Teiweon Danath’Kor, et pour glorifier Uriz.

On aurait presque pu déceler de l’agacement dans le ton. La guerre était une chose des plus sérieuses, et Alder’Aak en avait une vision très pieuse des combats, et avait tendance à mépriser toutes autres visions. Il n’allait pas combattre pour la gloire ou le plaisir, il y allait pour servir les dieux. Il poursuivit.

L’élu de Teiweon souhaiterait se joindre à nos osts glorieux ? … Si le cœur vous en dit …Soyez la bienvenue

Il se tourna vers la porte, bercé de sensations étranges, mélant envie de partir et de rester, goutant une sorte de malaise qu’il ne connaissait plus. Il posa la main sur la poignée, puis s’arrêta avant de poser une question qui pouvait déterminer le destin de cette journée.

Dites-moi, Quortek d’Sreft … Pour quelles raisons m’avez-vous amené ici ? … Votre bénédiction pouvait être faite devant vos fidèles …

Voilà qui ressemblait bien à Dolerian, une question qui balayait toutes ambiguités, franche et implacable. La réponse parviendrait-elle à transformer la flammèche vacillante en brasier ?

Alder’Aak attendait la réponse, prêt à franchir la porte, lorsqu’il sentit la même sensation de picotement glacé que celle qu’il avait ressenti devant la statue de Teiweon Danath’Kor. Il baissa les yeux, pour observer de petits cristaux s’enchevêtrer pour former un pellicule de glace autour de ses pieds, puis remontant le long de ses chevilles. Sensation étrange que cette étreinte glaciale … Et spectacle fascinant à la fois, qu’il observait avec attention. La Prêtresse s’approcha du Senger, alors que ce fut au tour des voiles evanescents qui enveloppaient la Quortek d’Sreft, d’étreindre la peau de Dolerian, nouvelle caresse étrange que toisa Alder’Aak avec dédain. Sensation étrange que cette étreinte tiède et neutre …

Puis ce fut au tour de la main de Fae, qui se posa sur l’épaule trapu du Senger. Elle glissa sous les plis de la toge d’Alder’Aak et bientôt, les deux bras de la drow enserraient le torse musculeux du colosse, avant que ses lèvres n’effleurent la peau finement tendue de Dolerian. Sensation étrange que cette étreinte chaude … La voix de la sombre se fit entendre à nouveau.

Unique soit l'élu... Les fidèles âmes ne doivent voir ce que Teiweon leur voile lorsqu'elles n'en comprendraient rien, accusant leur supérieurs à tort. Votre âme ne nécessitait aucune exhibition, tant bien que ce baiser charnel. Humez les parfums de l'intimité, et vous comprendrez.. Puissiez-vous trouver le digne chemin de la guerre, Senger. Elle vous ouvre ses bras...

Elle dessera l’étreinte, alors que les petits cristaux glacées s’éparpillaient dans l’air, encore plus vite qu’ils étaient apparus. Elle s’éloignait, laissant le Senger libre de partir, et pourtant, la flamme ne vacillait plus vraiment, et les paroles et les gestes de la femme étaient ambigües. La voix éraillée du Senger résonna à nouveau dans la petite salle du temple.

Qui ?

Il se retourna et observa Fae’Lisshyn, lascive et provocante, involontairement peut-être, mais comme depuis le début de leur entrevue. Il reprit alors.

Qui m’ouvre les bras ? … La Guerre ? … Ou vous ? …

Il observait calmement, laissant échapper sa sempiternelle respiration sifflante et rauque. Oserait-elle répondre à cette question ? … Oserait-elle le faire sincèrement ?