Tout ça n'est qu'un jeu ... [PV]

Un rai de lumière vient doucement éclairer une paupière close… Un mouvement agite la fine peau qui se soulève… La pupille noire se noie rapidement sous l’effet du soleil levant, noyée dans l’immensité bleue sombre des yeux de Candice. Elle veut se lever, cependant quelque chose entrave ses membres, frottant sur sa peau nue. Les souvenirs de la veille lui reviennent, elle n’a pas passé la nuit seule, pas du tout…
Arrivée la veille a La Dross, elle était descendue dans l’auberge « Aux sensations Nouvelles », après une longue mission qui venait de lui rapporter une très belle somme. Du coup elle avait décidé de s’amuser, avait beaucoup bu et avait trouvé trois brigands qui avaient du temps à perdre et de l’énergie à dépenser. Aussi la nuit avait été mouvementée.

De retour dans le présent, Candice écarta doucement le bras de l’homme endormi qui l’enlaçait, se glissa lentement hors du lit et s’étira tout en baillant. Elle embrassa la pièce du regard et vit les trois hommes endormis, elle eu un petit rire silencieux, les pauvres, elle les avait épuisés. Toujours à pas de velours, elle entreprit de s’habiller et de s’équiper. Comme il était encore tôt, la citée des bandits était silencieuse, elle sorti tout aussi discrètement de la chambre de l’auberge. Une fois la porte refermée, elle passa sa main sur ses lèvres, comme pour élever délicatement une poussière. Elle surprit, amusée, le regard ahuri d’une petite servante qui venait de jeter un coup d’œil dans la chambre pour voir si elle pouvait nettoyer la chambre.
Toujours doucement, elle descendit l’escalier, ses pieds cherchant instinctivement la position qui ne créerait aucun craquement, aucun grincement. Comme a son habitude, elle parcouru pendant longtemps la ville endormie, elle ne dormait jamais beaucoup … Elle en profita pour détrousser les ivrognes qui n’avaient pu se trouver de cache plus sure que le lisier des porcs. De toute façon, au vu des ripailles de la veille, la bourgade ne sortirait pas de sa torpeur avant le midi bien avancé. Aussi Candice parti dans les bois.

En fin d’après midi, après une longue journée dans les bois, a flâner entre les cours d’eau, dormir sous un chêne millénaire, discuter avec des elfes de passage, Candice retourna en ville. Elle alla s’attabler dans l’auberge, commanda a boire la Brune que faisait l’aubergiste, particulièrement forte, a tel point qu’il fallait la couper d’eau et de miel pour la boire. Après quelques instants passés à observer la faune locale la porte s’ouvrit …

Un grand est bel homme entra dans pièce, son allure presque altière faisait penser à un noble ou un général, enfin quelqu’un qui n’avait rien à faire la …. Un si bel homme … si loin de ce qui semble être ses plates bandes … Ainsi pensa Candice, l’homme, la regarda, marqua un temps et s’approcha ….

Candice regarda tranquillement l’homme s’approcher de sa table, s’asseoir sans même la regarder. Intriguée, elle observa le manège de l’homme qui commandait deux pintes d’hydromel. Un léger sourire fendit le visage de la jeune femme. Aussi elle se dépêcha de finir sa bière, elle avait d’ores et déjà compris que l’homme tenterait une approche. Son sourire toujours accroché au visage, elle entendit l’homme lui proposer une des deux pintes.

Elle regarda le fond de sa chope vide, la repoussa a l’autre bout de la table et accepta celle que l’étranger lui proposait. Il se présentant comme étant un certain Von Konrad. C’était un charmant jeune homme, probablement de l’âge de Candice, même si ces yeux reflétaient une grande expérience de la vie, il était vêtu d’une armure légère mais qui semblait robuste, le tout rutilant et de belle facture. Candice se demandait si c’était vraiment une bonne idée de répondre à cet inconnu. Cette pensée ne lui traversa l’esprit qu’une seule seconde, elle était la pour s’amuser, et finalement, elle n’avait jamais été raisonnable. Aussi elle répondit :

« Je suis Candice, Candice la Douce-Lame comme on m’appelle parfois »

Elle laissa un temps s’écouler, elle en profita pour avaler une gorgée d’hydromel, galamment offert par Von Konrad. Puis, elle ajouta :

« Je suis chasseuse de prime de passage dans la région. Mais dites moi, qu’est ce qui peu amener un homme a si belle allure se perdre ici ? »

Pour une fois, la question de Candice était parfaitement innocente, elle se demandait vraiment ce qu’un homme de cette allure, même si il se réclamait « vagabond et bandit ». Il semblait évident que ce n’était pas le genre d’endroit que ce genre de personne avait l’habitude de fréquenter, pourtant il semblait étrangement à l’aise et calme. Il ne fallait pas oublier qu’il était cerné de brigands dont certains lorgnaient clairement son armure et ses armes.



[HJ] : oula désolé mais un peu en manque d'idées, j'ai fait un truc tout petit =x

Candice Douce-Lame comme on l’appel parfois… Une chasseuse de prime qui plus est. Elle avait donc surement un goût prononcé pour l’aventure. Du moins, c’est ce que Von pensa d’elle en la voyant s’enfiler les hydromels comme de l’eau… Elle semblait jeune, la vingtaine tout au plus ! Une de plus qui aiment les bources pleines de souverain. Comme tous ici. Mais Von n'en avait que faire. L'argent n'était pas un problème pour lui. La Dross, cet endroit ou l’on oubli ça vie pour quelques piécettes, cette endroit ou l’on peu tromper sa femme sans qu’un regard jugeur vienne tourmenter vos nuits... Une libertée presque totale d’action… Alors pourquoi ne pas en profiter un peu ?

Von Konrad but alors une nouvelle gorgée de sa boisson au goût d’hydromel mais pas seulement… Les brasseurs de l’auberge « Les sensations nouvelles », savaient faire l’hydromel ! Jamais Von n’en n’avait goûté une de ce genre, et ce n’était pas pour lui déplaire… Il répondit après s’être essuyé les lèvres félinement :

« Disons que là d’où je viens, je n’avais pas toutes les libertés que j'aime avoir ici… Pour faire simple, l’homme d’allure que vous voyez à vos côtés prend quelques vacances. »

D’un trait, Von bu toute sa pinte et la fit glisser habillement au même endroit que Candice. Il observa les badauds autours de lui et les bandits qu’il repéra d’un coup d’œil… Finalement, il n’allait peut-être pas boire toute la soirée. Juste assez pour rester maitre des mots qui sortiront de sa bouche… Von qui n’avait guère soutenu le regard de Candice, s’y risqua…

Effectivement, elle était une… belle plante ? Jeune certes, mais d’une beauté certaine. Ce n’était pas pour lui déplaire ! Après tout… les vacances servent à s’amuser ! Il rajouta donc :

« Vous êtes de passage… moi aussi. Mais… Pourquoi seulement de passage, Douce-Lame… ? »

Deux nouvelles pintes était devant Candice et Von... La nuit risquait d'être longue...

Réponse étrange donnée par un homme étrange. Plus ça allait, plus Von l’intriguait. L’alcool aidant Candice se sentait bien avec ce parfait inconnu qui lui semblait au dessus de la moyenne des brigands du coin. Il n’empêchait que l’homme de belle allure qu’il était, même si il prenait des vacances, existait bel et bien…. Et se faire entretenir par un riche brigand pendant quelques temps était chose plaisante. Pourtant malgré ses beaux atours il se disait vagabond, chose encore plus étrange.

Elle réfléchit une seconde à la question posée par Von. Bonne question, pourquoi était elle seulement de passage dans La Dross alors que cet endroit regorgeait de ses pairs, pourtant, elle ne s’y sentait pas à sa place, certes en tant que femme sa position était particulière mais d’autres s’en accommodaient. Candice non. Elle avait envie de plus de liberté, de faire ce qu’elle voulait, quand elle voulait et avec qui elle voulait. Le simple fait d’être rattaché à une ville contrariait ce genre de perspectives.

Elle était donc plutôt de passage en effet, juste la pour prendre du bon temps avant de retourner a Ydril ou d’autres contrats l’attendrai surement, mais la ce n’étaient pas ces préoccupation. Aussi elle commanda de nouveau une chope de bière lorsqu’elle eut fini de descendre celle que Von lui avait offerte. Elle prit une longue lampée avant de répondre à Von :

« Pourquoi que de passage ? Eh bien voyez vous, je n’aime pas mes pairs et ils me le rendent bien, je ne reste donc jamais très longtemps dans la région, je préfère ma cité natale, Ydril. »

Dès que ces mots furent sortis de sa bouche, elle se mordit la lèvre, elle n’aurait jamais divulgué ce genre d’informations sur elle, mais encore une fois, l’alcool lui faisait perdre ses défenses. Elle devait faire plus attention. Aussi elle reposa sa chope avec un regard circonspect, puis se retourna vers Von, s’appuya sur son coude, la tête reposant sur sa main et plongea un regard vert sombre dans celui de Von ;

« Vous et vos beaux atours venaient d’où pour vous perdre par ici ? »



[HJ] édit : petite correction x)