Nom/Prénom : Menuith Brekkel
Âge : 156 ans
Sexe : Masculin
Race : Drow
Particularité :Menuith est désespérément,inexplicablement mauvais en ce qui concerne le maniement des armes ou la pratique de la magie. En revanche, comme si la nature avait voulu se faire pardonner de l'avoir si peu gâté, elle lui a fait le don d'une intelligence et d'une mémoire prodigieuses, ainsi que d'une grande sensibilité artistique. Il est plutôt homme de culture qu'homme de guerre, et ses connaissances sont académiques dans bon nombre de domaines, bien qu'il soit souvent incapable de les mettre en pratique.
Ses yeux bleus trahissent un lointain métissage dont il aurait préféré se passer, même si cela semble être paradoxalement la seule chose qui attire l'attention des dames concernant son physique.
Alignement : Neutre mauvais
Métier : Marchand d'esclaves
Classe d'arme : Inexistante
Équipement :Tuniques élégantes, faites sur mesure dans un tissu coûteux et brodées de dessins raffinés...
Le style vestimentaire de Menuith est toujours des plus recherché, mais ne tombe jamais dans l'excès et dans l'outrance comme peuvent le faire certains courtisans inexpérimentés. Fondamentalement nul dans tous ce qui touche la maîtrise des armes, il ne porte jamais d'épée sur lui, se contentant de petites dagues dissimulées sous sa veste, parfois enduites de poison. Il ne répugne d'ailleurs pas à s'en servir pour se défendre, étant donné qu'elles ne requièrent aucune autre compétence en escrime que celle du "j'enfonce-ça-là-où-je-peux",tout en provoquant des effets divers et variés allant de la simple paralysie jusqu'à la mort dans des souffrances atroces, pour peu qu'on ne puisse ingérer d'antidote à temps.
Description physique :Comble de malchance, Menuith a été élevé au sein du peuple drow. Non pas que ce soit une malchance en soit, objectivement ; mais mince comme il est, frêle et d'une constitution fragile et peu développée, il n'a jamais rien eu pour plaire aux femmes. Elles le trouvent toutes désespérément banal et sans le moindre intérêt, avec ses muscles pour ainsi dire inexistants, son manque d'exercice physique et ses traits d'une finesse presque féminine. Complexé depuis tout jeune par ce physique ingrat, il n'a apprit que bien plus tard que, selon les critères de beauté des elfes sylvains, il aurait été considéré comme un très bel homme. De toute façon, sa peau noire suffit à rebuter aussi les rivvils, car le racisme n'est pas toujours à sens unique.
Il répugne à toute forme de travail manuel, ce qui est sans doute dû à sa faible constitution, à son manque d'exercice physique et aux longues heures qu'il passe penché sur son bureau, à étudier, lire et apprendre par cœur des manuscrits entiers.
La seule chose en lui qui plaise à tout le monde, et sur laquelle on s'accorde à dire qu'il a de la chance, ce sont ses yeux. Et encore, là aussi, leur couleur d'un bleu profond comme les vagues de l'océan trahit immédiatement un lointain métissage dans sa famille, signe de honte dans une société basée sur un racisme évident envers les sylvains. Mais même les plus enragées des femmes drows ne peuvent s'empêcher de frémir sous ce regard envoûtant, aussi chaud et profond qu'un rêve, un regard que viennent souligner de longs cils noirs qui battent la mesure et qui accentuent les yeux en amande.
Un regard pour lequel on aurait envie de se damner.
Seulement, après avoir enfin put se détacher de ces yeux, les femmes remarquent alors la silhouette mince et fragile, les épaules fines, le cou gracile, et se disent invariablement : "Quel gâchis que d'être né avec ces yeux,pour finir avec ce corps !"
Décidément, quelle malchance que Menuith soit né au sein du peuple drow.
Description mentale :A première vue, une abondance d'adjectifs s'offrent à vous. Calme, réservé, arrogant, toujours maître de lui-même ; distant et effacé, intelligent et fier, parfois d'une maladresse à sa taper la tête contre les murs.Conscient de sa nullité affolante pour tout ce qui concerne le maniement d'une arme, et de son manque de talents aussi total dans les arcanes sombres et mystérieuses de la magie, Menuith a tiré profit de la remarquable intelligence que lui avait confiée la nature pour se faire malgré tout une place dans l'univers sombre et violent des drows, compensant son handicap au combat en s'arrangeant pour ne jamais être mis en situation de bataille. C'est simple, lui avait dit un jour sa mère avec sagesse : si tu ne sais pas te battre, ne te fais pas guerrier.
Heureusement, il avait tout de même quelques atouts dans sa manche. Tout d'abord, son intelligence qui -on l'a déjà dit - se trouvait être largement supérieure à la moyenne. Ensuite, sa finesse et son empathie naturelle ; devant les gens du commun, il devine les dispositions de son interlocuteur, arrive à lire sans trop se tromper les sentiments qui l'anime et pénètre parfois ses désirs intimes, s'assurant ainsi un levier précieux dans ses relations avec les autres. Diplomate dans l'âme, aussi dénué de moralité que la plupart de ses compatriotes, il joue avec les émotions des gens, les trouble, les déstabilise, les impressionne et les séduit parfois. C'est ce don relationnel,précieux comme nul autre à ses yeux, qui lui a permit de se faire un minimum respecter dans une société où il n'était bon qu'à pas grand-chose. Et chez les drows, être bon à pas grand-chose n'était qu'un synonyme de plus pour dire qu'on allait mourir très vite.
Sage et avisé, il réfléchit longuement avant d'agir et ne prend une décision qu'après avoir mûrement soupesé les risques et les gains. Souvent informé de la politique comme de l'économie, il donne des avis précieux et est considéré à la fois comme le cerveau et le stratège de la famille. Il a une connaissance des us et coutumes de chaque peuple ou classe sociale, parle un grand nombre de langues et navigue dans tous les milieux avec une aisance fascinante, ce qui l'a naturellement conduit vers le commerce. Le commerce illégal de marchandises bien entendu ; déjà parce que ça rapporte, mais aussi parce que c'est plus amusant. Notablement attiré par l'argent, un brin obsédé par le pouvoir, il est assez imprévisible dans la mesure où sa mince notion de moralité à tendance à être balayée en un cin d'oeil devant l'appat du gain et l'ambition qui le dévore. Il peut se montrer cruel, intraitable envers ceux qu'il ne regarde que comme du bétail, et fait souvent preuve de rouerie envers ses adversaires. Dur en affaire comme dans la vie, il est sec et cassant avec ses domestiques/esclaves, quand bien même il s'aperçoit de leur existence. Envers ses adversaires comme envers ses clients, il joue de ses dons de manipulateur-né pour arriver à ses fins, quelque en soit le prix à payer.
Mais son existence ne peut pas uniquement se résumer à quelques égoïstes traits de caractères. Il aime aussi étudier, lire et réfléchir,les arts comme le théâtre, la musique, la chant et la danse trouvant une grâce infinie à ses yeux. Il est d 'ailleurs lui-même excellent danseur, et fait preuve dans ce domaine d'une habilité surprenante si on la compare à sa maladresse habituelle. Vouant un culte aux disciplines intellectuelles, il est parfois ému pendant des heures par la lecture d'un roman antique, par une ode touchante ou un chef d'oeuvre musical. Il joue lui-même d'une petite harpe quand il est seul, et peut en tirer des mélodies d'une mélancolie poignante.
Histoire :Menuith est le Premier Fils de Kil'hara Brekkel, mère matrone au caractère fort et intransigeant quoique inhabituel. Elevé dans le respect des coutumes, comme il sied à l'ainé d'une famille de classe sociale plutôt élevée, il a fait rapidement preuve d'un tel manque de talent dans les deux domaines des armes et de la magie que tous ses professeurs lui prédirent un destin pitoyable, dans la mesure où sa faible constitution lui permettrait de survivre à la société hostile dans laquelle il se trouvait. Déjà jeune, bien que faisant le désespoir de ses enseignants et s'attirant bien trop souvent l'ire de sa génitrice,il montra des capacités intellectuelles supérieures à la moyennes,ce qui lui valut tout de même un minimum de considération de la part de la matrone Kil'hara.
Renonçant à tenter d'instruire son fils comme un guerrier drow digne de ce nom, elle se consola avec la naissance du Second Fils, Berg'inyon, qui fit rapidement preuve d'un caractère en acier trempé et d'un talent notablement supérieur à celui de son frère pour les arts de la guerre. Seulement, si l'aîné était obéissant et conciliant, le cadet manquait désespérément de discipline, et cela ne fit qu'empirer quand il grandit ; son refus catégorique d'obéir à une autre autorité que la sienne lui valut bien des raclées, et Menuith dût alors user de tous ses talents de diplomates pour tenter d'empêcher sa mère et son jeune frère d'en venir aux mains, ce qui se produisait assez fréquemment. Il éprouvait une grande admiration et une affection sincère envers son cadet, d'abord parce que celui-ci était bon au combat -ce qu'il ne serait jamais - et ensuite parce qu'il l'avait vu naître, et lui avait donné son nom. Depuis sa naissance, il s'occupait de lui bien plus souvent que la matrone qui, souvent partie pour quelque campagne guerrière, se contentait de veiller à la discipline, de leur inculquer quelques notions d'ordre moral (moralement drow, bien entendu) et de leur flanquer des raclées si besoin était.
Il passa ainsi toute son adolescence à étudier et à se faire oublier, deux choses pour lesquelles il était naturellement doué. Il savait moduler sa présence en fonction de la situation, étant parfois si discret qu'on finissait par oublier carrément qu'il était là et, accessoirement, qu'il écoutait tout ce qui se disait. Il évitait les ennuis, et vu que généralement on le considérait comme un bon à rien et non comme une potentielle menace, il put profiter d'une adolescence relativement calme. Il semblait particulièrement exceller dans la manipulation d'autrui, et il ne se gênait pas pour l'utiliser à son profit, en s'entourant toujours de précautions afin de ne froisser personne. Il mentait avec tellement d'aisance, de naturel et de persuasion qu'on aurait dit juré qu'il y croyait lui-même, et il menait ses affaires avec une ténacité et un entêtement bien spécifique aux Brekkel.
Puis, quand il fut enfin considéré comme un adulte et un membre de la famille à part entière, la matrone Kil'hara lui confia la gestion des affaires internes. Elle lui laissa totalement carte blanche, non sans garder un petit oeil sur lui au cas où il lui serait passées de drôles d'idées par la tête, et il ne tarda pas à étendre son influence dans des cercles plus reluisants de la société. Il était ambitieux, un peu trop peut-être, et ne voulait en aucun cas finir sa vie comme un simple courtisan ; aussi, quand Berg'inyon quitta la maison pour s'en aller chercher fortune à la surface, Menuith réfléchit longuement. Il devinait les pensées de son petit frère comme s'il avait été dans sa tête, et il comprenait bien que le fier guerrier n'avait aucune envie de rester dans l'ombre de la matrone toute sa vie, à obéir aux ordres comme un bon fils bien dressé. Ils se partageaient ça,cet orgueil et cette volonté de ne jamais rien devoir aux autres.
C'était peu après la naissance de Dal'thuir, le Troisième Fils. Berg'inyon était allé le voir en privé, profitant du fait que la matrone avait trop à faire pour échafauder son plan d'évasion.
- Je pars, avait-il dit simplement.
Menuith lui avait jeté un bref regard et s'était détourné, lèvres pincées, en sentant un petit tressaillement dans sa poitrine.
- Je pars, répéta Berg'inyon, d'un ton un peu plus doux, comme si il n'avait pas entendu.
- Je sais.
Menuith aurait aimé lui dire quelque chose de mieux ; mais la vérité, c'est qu'il s'en sentait incapable. De ce masque impénétrable, seul son frère pouvait parfois distinguer les quelques fissures. Seul son frère pouvait dire quelles réelles émotions l'animaient, quand il était rêveur ou mélancolique, triste ou ennuyé, ou en colère...
… ou désemparé.
- Je ne reviendrais pas avant longtemps. Plus jamais, peut-être.
Berg'inyon semblait hésiter, l'air morose, comme s'il attendait quelque chose d'autre.
- Menuith...
- Porte-toi bien, dit brusquement le frère aîné en se dirigeant vers la porte, comme pour échapper à cette pénible conversation. J'espère que tu trouveras ce que tu cherches.
En allant chercher ses affaires, ce jour-là, Berg'inyon buta sur un long paquet soigneusement enveloppé derrière la porte de sa chambre. A l'intérieur, un katana, et un médaillon gravé au symbole de sa famille. La porte de Menuith était close, et il était inutile de laisser un quelconque mot de remerciement ; certaines choses suffisent d'être pensées.
Après le départ de son cadet, Menuith resta songeur des journées entières. Il semblait hésiter entredeux options sans toutefois pouvoir choisir, mais malgré les questions qu'elle lui posait la matrone savait bien qu'il se passait quelque chose dont elle était exclue. Quelque chose contre quoi elle ne pourrait rien.
Et puis un matin, il était parti. Il avait emporté avec lui une monture, quelques affaires et la totalité de ce qu'il avait gagné en commerçant pour le compte de la famille,ce qui faisait une jolie somme. Il ne laissait derrière lui qu'une courte note, où il promettait de bien employer cet argent et de le rembourser sous peu. La matrone soupira et retourna s'occuper de Dal'thuir, le nouveau-né, qui n'avait décidément pas de chance avec ses deux têtes brûlées de frangins.
Quelques mois plus tard, elle recevait une lettre cachetée accompagnée d'un paquet d'or, l'exact montant de la somme empruntée, plus les intérêts. Brisant le sceau, la matrone Kil'hara commença sa lecture avec un sourire en coin. Menuith s'était fait une place dans le métier de marchand d'esclaves...
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Comment trouves-tu le forum ? :Excellent, j'y suis depuis longtemps ^^
Comment as-tu connu le forum ? :Double-compte de Berg'inyon autorisé par Katalina
Crédit avatar et signature : http://altana.deviantart.com/gallery/#/d2wl4phImage d'Altana, retouchée par mes soins :D
Sujet: Menuith Brekkel - Marchand d'esclaves 
Lun 8 Nov 2010 - 23:20
