| | | [Haut-Temple d'Uriz] Le chant écarlate d'Isten | Tebirahc |  |
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Kul'Ssinssrin
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Taille : Niveau Magique : Non-Initié![[Haut-Temple d'Uriz] Le chant écarlate d'Isten | Tebirahc Empty](https://2img.net/i/empty.gif) |  Sujet: [Haut-Temple d'Uriz] Le chant écarlate d'Isten | Tebirahc ![[Haut-Temple d'Uriz] Le chant écarlate d'Isten | Tebirahc I_icon_minitime](https://2img.net/s/t/13/06/08/i_icon_minitime.gif) Dim 24 Avr 2011 - 17:30 | |
| L’ombre est doucereuse, presque irréelle. Sa démarche danse, aérienne, embrassée, embrasée des regard d’Isten. L’Ecarlate consent a donner au peuple la grâce de sa présence. Implacable, volontaire, telle est l’intention suave de l’Indomptable. Son corps frémit de la sauvagerie subtile des murmures de sa déesse et elle pleure l’absence de la Soumise. Ce qu’elle laisse paraitre n’est rien qu’un souffle sur l’ouragan des corps, des cœurs. Ce désir de possession qui jamais ne trouvera satisfaction. Ce désir incroyable qui broie chaque entrailles d’une main de velours.
La rumeur s’écarte sur son passage, divine avatar de sang, de chair. Outrageusement belle, outrageusement insultante, d’elle s’écoule les chants d’Isten a chaque pas, a chaque mouvement, même infime de sa main. Elle est celle qui domine, qui piétine. Sa sœur, son double, celle qui soupire et s’incline n’est pas. Son Reflet dort encore, s’enivre de son absence et l’Indomptable erre dans les ruelles sombres du Puy, étendant son influence, respirant ces envies non dévoilées, oubliées et pourtant si présentes. Elle sait les parfums, les senteurs, peut être même oublie-t-elle un instant son but dans l’arôme sucrée d’une fleur sanguine. Mais jamais l’Indomptable ne se disperse. Que sa voix porte dans les rues est comme un miracle, un don car jamais elle ne se déplace, toujours, tous sont venus a elle. Ainsi en va-t-il des rêves d’Isten, mais cette fois brise l’harmonie de l’habitude. Elle sait, pressent, le murmure de son Reflet a son oreille demeure si vivace, si doux, déchirant sa peau d’une jalousie étrange qu’elle pousse l’onde sauvage a quitter son antre. Autour de son cou dort l’emblème de son appartenance divine, nul ne peut l’ignorer, nul ne peut l’oublier. La fierté de son regard, la prestance de son corps écrasant sans peine celle des courtisanes les plus douées…
Le roi se meurt seul sur son plateau de marbre. Elle sourit, finement, presque voracement et lève les yeux sur le reflet de l’Ecarlate, chaque pas est guidé, murmuré mais la perdition erre comme un animal sauvage, affamé.
Qu’importe les chants éternels, elle ne peut plier, ni se briser…
Les lourdes portes du temple s’ ouvrent et sa garde recule, pas elle. Elle regarde, fière, rebelle sans doute, suintant l’attente ou la haine, nul ne peut vraiment savoir. Elle sourit, soupçon de sensualité jeté sur ses lèvres carmines. L’on s’incline devant elle.
« Haute Prêtresse, dois je vous annoncer ? »
Sa main se lève, gantée d’un entrelat d’acier, meurtrier, sa bouche s’ouvre comme une corolle tentatrice. Son regard si rouge, si profond s’arrime au garde.
« Ne suis-je pas attendue ? »
Un rire traverse sa gorge alors même qu’elle n’attends pas de réponse, alors même qu’elle caresse la joue de ce garde déjà prit dans ses filets, alors même qu’elle ignore son désir croissant. Elle n’est pas là pour lui. Elle pénètre l’antre du Père, inspire sa puissance et s’enivre presque de sa force. Qu’Isten la regarde fouler ce sol, qu’elle l’admire, la tête haute, le sourire aux lèvres, l’Ecarlate rit aux éclats. |
|  | | Tebirahc Zaurahel
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| Qu’est donc venu chercher la Voix de la Luxure dans le Temple de la Guerre ?
Là, au plus profond du Puy d’Elda, en ce lieu imposant et sacré où l’on célèbre la Guerre, loue les bénédictions du Divin Feu, les murmures se répandent et propagent l’interrogation gravitant au nouveau centre éphémère de toutes les attentions… La Haute Prêtresse d’Isten Okhras’Gaath. D’aucun des présents ne sauraient prétendre avoir su qu’ils recevraient pareilles visites, et déjà certains fabulent « C’est là encore l’un des jeux de la Haute Prêtresse, se plaisant à surprendre et à se parer de toutes les attentions, même en un tel lieu ». La venue est-elle appréciée, est-elle vue comme un outrage perturbant les prières de ce jour ? Les avis divergent, demeurant à l’état de murmures s’essoufflant si vite qu’on ne peut en retrouver celui qui l’a laissé s’échapper.
Finalement, un prêtre s’avance, sans prendre compte de la dernière des questions posée, laissant supposer qu’on l’attendait, par farce sans doute davantage que par sérieux, et s’inclina respectueusement devant la Haute Prêtresse avant de relever la tête, tout à sa tâche, ne s’attardant aucunement sur les courbes de la Voix, ne croisant qu’un bref instant son regard sans insister plus lourdement, afin que la chose ne soit pas prit avec affront.
« Haute Prêtresse, dois-je vous introduire auprès de quelqu’un en particulier ou bien êtes-vous simplement venue rendre hommage et offrir prière à notre Père ? »
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| | | | Kul'Ssinssrin
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Taille : Niveau Magique : Non-Initié | | Sujet: Re: [Haut-Temple d'Uriz] Le chant écarlate d'Isten | Tebirahc Dim 24 Avr 2011 - 21:38 | |
| L’agacement, comme un gout amer sur sa langue, acheva son œuvre a l’instant même où les murmures s’élevaient. Elle ne les écoutait pas vraiment, les appréciait pour ce qu’ils étaient, reconnaissant l’envie et la jalousie dans certains mots a peine susurrés. Altier, son port de tête de frémissait pas, ne ployait pas, même devant la grâce d’un Fils du Père. Généreuse, elle osa porter son regard sur lui, scrutant ses traits avec une attention étrange, comme blasphématrice pour l’empreinte d’Uriz. L’Indomptable lève une main et applique le bout de ses doigts sur la bouche qui la blesse, qui l’outrage.
« Chut. »
Elle ne veut pas l’entendre et l’écarlate de ses iris parcourt ce monde dédié a la guerre. Il erre, presque absent alors qu’a ses tempes brule la colère. Elle sait. Aussi soudainement que retentit le cri d’Isten. Alors sa main retombe, comme son intérêt. L’envie de détruire cette politesse la prend mais elle n’oublie pas. Souveraine alors même que là n’est point son palais, elle s’avance, ses jambes auréolées d’un voile aux couleurs sombres glissent sur le marbre noir. On ne sait ce qu’elle veut, on ne peut que l’observer, qu’espérer. La nuque de l’Indomptable ploie un instant alors même que sa main commet l’offense de se poser sur la glace d’une statue orageuse. Son sourire est étrange, presque blessant et dans les ténèbres de son âme s’agite les ricanements d’Isten. Impériale, son regard brule, indifférente aux yeux qui la scrutent, aux murmures, elle s’élève sur la pointe de ses pieds délicats et appose ses lèvres chaudes sur celles bien plus froides d’Uriz. Manipulation oubliée, elle sait qu’elle surprend, qu’elle choque et que son image restera a jamais gravée. Ses lèvres s’incurvent en un sourire caché, dissimulé par les Voiles trompeur de l’Ecarlate. Elle se détourne sans un mot, dans un souffle presque arachnéen ,ses voiles écarlates, comme autant de flaque de sang l’entourant comme un linceul macabre et magnifique.
L’hommage est rendu.
Ses pas la conduise a travers sa volonté, sa garde la suit, terrifiant de beauté éphémère, d’atroce sensualité et pourtant l’Indomptable ne leur jettera pas un coup d’œil, elle ne leur offrira pas un seul soupir, non, ses iris scintillent et seule son Reflet pourrait s’enivrer de la colère latente qui la prend. Pourtant, sa bouche sourit car rien n’est figé, rien n’est définitif. L’escorte enchante les Sombres qu’elle croise et nul n’ignore qu’Isten s’aventure dans les couloirs glorieux de l’égérie drow. L’on sait déjà l’offense et l’hommage rendu sur les lèvres d’Uriz, on ne sait si là reste l’insulte ou le désir. Les murmures vont et viennent, manipulés avec art, avec sommation et main de fer.
Apprends que la reine ne se déplace jamais sans l’ombre de la victoire dans son sillage…
L’éclat d’une lame l’arrête, blessant sa vue d’une manière si terrible qu’elle tremble un instant de colère. Mais sinueuse est la Voix, beaucoup trop. Son visage se tord, s’enchante et l’éclat d’un sourire vint ravir le garde trop zélé…
« Annonce moi… »
Murmure étrange entre feulement et soupir, impérieux et si délicieux, un ordre sous jacent, une demande si humble…Croyez vous ?
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| | | | Tebirahc Zaurahel
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| Le geste plein d’audace et de provocation de la Voix d’Isten ne laissa pas indifférent ceux qui y assistèrent, et si aucun ne réagit au moment où elle l’exécuta, le Prêtre ne manqua pas de se presser à trouver la Haute Prêtresse Naerth afin de l’informer de la chose… Ce serait à elle de décidé si finalement c’est une façon pour la Déesse de la Luxure de rendre hommage au Guerrier ou bien si c’était là une façon de l’insulter.
Le fait ferait grand bruit dans tout les cas, c’était chose certaine.
~
Non loin de là, au niveau supérieur, parcourant le tunnel qui conduit à l’impressionnante chambre ou repose depuis des millénaires les demeures grandiose et riche des Zaurahel, véritable palais, spectacle magnifique pour les regards mais pourtant si peu accessible, à la gloire des Héros Sombre que les Obok Senger d’Thalack qui portèrent ce nom furent au cours des siècles et à la toute puissance toujours présente dans les esprits des Prima Sanguis, l’on retrouve la provocatrice, Haute Prêtresse de sa condition dont les intentions pourraient presque devinés sans le moindre talent pour la divination si son geste au Temple de la Guerre n’était pas anodin.
Un garde l’arrête, même une personne de cette condition ne saurait être permise d’aller et venir en une si riche demeure, le sang et les fratricides furent si nombreux aux cours des siècles parmi les Prima Sanguis et parmi les drows que pour un nom chargé de tant d’histoire, parmi les plus anciens à avoir subsister intact, ne subissant aucunement l’outrage du temps, de la guerre mais également des mœurs et des manières sombres contraire à l’idéal de pureté, l’on a depuis longtemps apprit que la prudence était un maître mot pour qui veut survivre à tout.
« Vous pourrez rentrer, votre garde par contre ne vous accompagnera pas. »
La chose dite, il ouvrit les portes, l’invitant à entrer avant de lui emboiter le pas pour finalement reprendre les devants et la guider à travers couloirs aux portraits nombreux… L’on y retrouve des noms chargés d’une histoire, d’une légende… Elda Men’Arohel, Tewyn Deäl’Honn, Nhaundar, Deldùwath, Ang’Fae et Tebirahc Zaurahel, les quatre générations de cette lignée qui défie et construit le temps et l’histoire. Des scènes de légende, de l’histoire, peinte en des temps reculés… Un trésor artistique et historique protégé par ces murs autant que par la magie, et pourtant, ça n’est là qu’une face émergée d’un trésor que nombreux n’approuveraient pas, composé d’œuvres artistiques et de littératures elfiques du temps où les drows étaient encore des elfes… Des portes se succèdent sans pour autant qu’on s’y arrête et finalement, face à eux apparaît l’évidence…
Une double porte frappée de la marque d’Uriz et des Zaurahel, liée… Le serpent enroulé gardant la flamme et le marteau du Divin Guerrier, Père des Sombres. Derrière ces portes, le trône… Sa salle.
Alors que le garde annonce avec force, faisant jouer de sa voix.
« S’argt, voici la Haute Prêtresse Ssinssrin, Voix d’Isten Okhras’Gaath. »
C’est une pièce certes encore inachevée mais qui déjà dévoile son ambition… Faire ombre à tout autre lieu, que le Trône Souverain en devienne ridicule une fois la comparaison faites. Une immense salle dont la jeunesse et la nouveauté est évidente, signe que de grands moyens ont été mis, des colonnes dressées portant des torches de part et d’autre d’une tapisserie conduisant droit à ce trône reposant et dominant en hauteur l’ensemble de la pièce. Au-delà des torches, sur les murs de pierres, ça et là, des vitraux illuminés par la magie légèrement pour apparaître, représentant certaines scènes de l’histoire d’Uriz, telle son apparition à Elda Men’Arohel.
L’on avance, s’approche d’un trône derrière lequel brûle un immense feu, servant autant de symbole qu’on retrouve dans chaque temple, représentation type du Dieu lui-même qu’à mettre en avant le siège. De chaque côté, des représentations que peu sauraient reconnaître… Des Esprits Gardiens figés dans la pierre, haut de trois mètres et menaçant, gardant le trône, dégageant une puissance et une vie telle qu’on pourrait les croire prêt à s’animer en tout instant.
Et finalement le trône… Donnant le sentiment d’un siège somme toute assez classique dont le sommet du dossier représente le Marteau en proie aux flammes et dont la flamme justement se serait alors figée et serait devenue pierre. Ainsi se mêle les formes strictes et précises, angulaire d’un trône au chaos et aux rondeurs d’un brasier comme vivant. Et sur ce siège, le Gardien, ses yeux morts fixant celle venue lui rendre visite, dans son armure toute nouvelle et éclatante et dont les reflets des feux laissent à penser qu’elle-même est possédée par l’un d’eux, et sur le côté le Marteau, celui récupéré dans la Première Cité.
Mais le tout n’est pas encore achevé, des vitraux et des gravures inachevées, manquantes… Mais le lieu promet d’être impressionnant, ainsi se démarquerait-il vraiment d’un Illiv’aere à son sens ambitieux certes, mais n’offrant pas une image marquante… Car le rapport et la comparaison avec Uriz face à une telle scène ne peut qu’être faite, et ne manquerait pas de confirmer à certains quelques idées sur les idées germant dans l’esprit du Gardien offrant l’écho vivant des représentations statufiées du Divin Père.
« Haute Prêtresse Ssinssrin… Cela faisait longtemps. Que me vaut tant l’honneur que le plaisir de votre visite ? » |
| | | | Kul'Ssinssrin
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| Ainsi s’ouvrent les portes majestueuses devant le carmin ondoyant des prunelles de l’Indomptable. Son visage s’orne d’un sourire atrocement moqueur, un peu comme un rire silencieux qui glisse dans l’air, se répercute sur les murs où dort un savoir oublié depuis des siècles. Envieuse peut être, la Fille d’Isten admire un instant ces reliures d’où naissent tant d’exploit et de défaite. Sa main joue avec l’écrin de métal qui orne son cou. Son pas n’est que légèrement et lenteur. Jamais elle ne se presse. Que l’ombre d’Isten s’avance sur son âme au diapason de son cœur. Elle admire l’oubli du trop faible pour ne laisser que le souffle du puissant. Elle apprécie et soupire doucement.
Elle arrive. Entre. Victime consentante par l’étrange jeux des regards morts des protecteurs du divin. L’onde écrasante du Père s’étale et étouffe celle de l’Ecarlate, mais les ténèbres sourit doucement, ce n’est pas important n’est ce pas ? Sa peau frissonne subtilement, frémissement savoureux et haïssable qui se meurt des regards de son Reflet. Le dé du Jeu s’élance dans un soupir muet.
« Les raisons sont multiples, Avatar du Père. Elles sont aussi sinueuses que ne le sont les Chants d’Isten. Laquelle désirez vous entendre passer mes lèvres ? »
Honneur, plaisir, douleur et haine. Une valse d’immense jouissance qui s’étant sur l’âme de l’Insoumise alors même que ses lèvres s’entrouvent, se plissent pour laisser paraitre le sourire joueur d’Isten la Superbe. La cécité est mais l’œil divin reste. Les voiles sombres de sa tenue dévoile sans jamais laisser voir et leur musique a chaque pas devient presque transcendance.
Les parfums savamment dispersés dans l’air s’écoulent des pores de sa peau. Sa nuque se plie juste un instant. Elle défie en ployant suavement. Ainsi est l’Indomptable entrainée aux Jeux d’Isten.
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