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 Secte - Karamstra

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Sapientia
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MessageSujet: Secte - Karamstra   Secte - Karamstra I_icon_minitimeVen 16 Mai 2014 - 21:55


L'épopée de Karamstra



Des années de guerre


Nous sommes en l'an de Grâce 331 du 10ème Cycle (1), dans une province qui sera connue plus tard sous le nom d'Olyssea. C'était une période dure et sans gaieté pour les habitants de ce petit coin du monde. Voilà trente hivers que la guerre avait été déclarée entre le Royaume Péninsulaire et les Chefs de clans et petits Seigneurs que les "civilisés" nommaient "Païens", ceux qui ne prient pas les bons Dieux.

Un triste jour de cette année maudite, dont la date exacte a été perdue au fil des siècles, le village de Karamstra reçut de plein fouet l'assaut d'avides nobles royaux. Les hommes-d'armes composant les assaillants s'imaginaient une victoire facile, comme celles qu'ils avaient remportés précédemment contre des clans éparpillés sur ces terres, ils se trompèrent lourdement. Le peuple Karamstrien était fier, fort, courageux, travailleur et diplomate. Ils avaient développés une religion particulière, alliant des croyances animistes classiques à un dualisme étonnant entre le bien, Karam et le mal, Stra; le nom de leur petite capitale venait d'ailleurs de cette opposition des dieux et du monde, où tout n'était qu'un équilibre. Une vision classique pour les héritiers de l'Empire de Nisétis et du Panthéon Pentien mais ô combien étonnante pour des païens!



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La doctrine avait été fort séduisante pour nombre de tribus alentours, voyant dans la guerre livrée par les péninsulaire le Stra enseigné par les Sages du bourg régional et dans les braves résistants le Karam tant aimé. Quelques années après le début de la guerre, une forte alliance, autant politique et militaire que religieuse, était conclue entre Karamstra et les clans les plus proches, voir même quelques uns plus éloignés. Il était plus que clair qu'aucun seigneur de bataille ne tiendrait seul face au Royaume et bien vite ce Pacte, appelé plus tard "L'Accord des Vrais Fils", apparût comme la seule ligne de défense crédible des territoires païens (2).
(1) Les dates données sont assez précises mais je me base en réalité sur des vieilles archives dont la véracité n'est pas prouvée.
(2) Les prophètes n'étaient sans doute pas au courant des querelles intestines du royaume et du peu de motivation des pentiens à partir en guerre, d'où leurs victoires "faciles".


La chute et le héros

C'était un jour de grand soleil en cette année 351, du moins c'est ce que disent les textes. Les avides Sudistes étaient montés en force vers le Nord, soumettant et convertissant de gré ou de force les peuplades paisibles vivant dans les terres, la portion encore dirigée par des clans diminuait années après années. Au milieu de ce charnier, Karamstra tenait bon. Leurs coutumes encore intactes (3), gravées sur des tablettes de pierre, leurs armes de bronze et de fer n'ayant rien perdues de leur tranchant et leurs armures de peaux toujours prêtes à parer les coups, les guerriers comme les paysans menaient la vie dure aux troupes du Roi et à leurs croyances (4).

Que faire d'autre de toute façon? Même les prophètes voyaient l'avenir avec fatalisme, leur village était devenu le centre névralgique des païens de cette partie de la Péninsule, mais ils étaient entourés, traqués, les forces ennemies se réunissaient. Alors chaque jour les braves combattants multipliaient les raids et les pillages, dans l'espoir de faire perdre contenance et confiance à l'adversaire. Dans les faits, leur vaillance et leur "cruauté" (5) parvinrent aux oreilles d'une grande partie des nobles royaux, voyant tous là l'occasion d'assujettir un peuple puissant et d'acquérir gloire et renommée ainsi qu'une terre féconde. Fin 351, au cours d'une mâtinée antique, une grande armée se pressait pour prendre la place forte. Les défenses organisées, les sommations d'usages dépassées, les Karamstriens firent leurs prières et les prêtres invoquèrent leurs ancêtres et le Karam pour les épauler. Au troisième jour de siège, les soldats royaux fêtaient la prise des premiers niveau, ne restait que la forteresse rustique pour protéger les hommes, les femmes et enfants encore en vie du triste peuple vaincu. Les stratèges nobles avaient d'ailleurs prévus qu'au cinquième jour l'endroit tomberait entre leurs mains.

Ils eurent tord, animés par la Foi, l'énergie du désespoir et la fureur de voir leur village rasé, au septième jour les armoiries de Karamstra ornaient toujours la salle du trône.

Peu nombreux étaient les survivants, les plus hauts dirigeants religieux, le chef de clan, les plus braves guerriers, quelques femmes et enfants... Même eux étaient partis se battre et y avaient laissés leur vie pour la plupart. La nourriture ne tarderait pas à manquer, c'était la fin. C'est ainsi que le Grand Prophète, Irving, le maître de la Croyance, eut une vision: Prolm, le deuxième fils du seigneur, devait partir avec les dix meilleurs guerriers du village en emportant les plaques sacrées sur lesquelles étaient écrits les lois et les dogmes de leur religion. Pour que l'équilibre soit conservé, "le Karam devait renaître quelque part dans le monde, reprendre des forces et se relever pour rétablir l'équilibre avec le Stra" (6).

C'est ce qu'il advint.



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En pleine nuit, le soir du neuvième jour, la veille de l'assaut final, les hommes-d'armes pentiens eurent la surprise de voir des tentures prendre feu et des ombres traverser leur campement sans s'arrêter. Trop fatigués, trop faibles, trop surpris, les soldats ne purent réagir efficacement, les rares osant s'interposer périssant sous les armes. Aucun ne put comprendre l'importance de ce qui se jouait sous leurs yeux, un garçon tout juste adulte avait été nommé Karam Ustro: "La Résurrection de Karam", l'homme chargé de faire revenir la Foi en ce monde.

Sans prendre de repos et ne mangeant qu'un minimum, la petite mais puissante troupe commença son voyage vers les dernières terres païennes libres, loin au Nord. Ces terres, que plus tard des soudards, des seigneurs de guerre et des grands nobles se disputeraient. Aujourd'hui nous appelons cet endroit Alonna.
(3) Ce qui ne veut pas dire sans modifications.
(4) Les seules ayant la moindre légitimé, cela va sans dire.
(5) On ne sait pas à ce jour si nos ancêtres exagéraient ou étaient sincères quant à la violence des karamstriens mais sans doute disaient-ils vrai.
(6) Authentique. Tiré des plaques de pierre retrouvées dans des grottes proches de l'ancienne Karamstra, sans doutes les dernières mémoires des rares survivants en fuite.


L'espoir et l'unification

Laissant leur village natal derrière eux, la compagnie se fraya un chemin, parfois sanglant, jusqu'aux confins du monde tel qu'ils le connaissaient, dans un goulet d'étranglement entre les montagnes de la future baronnie d'Oësgard. A cet époque reculée, ces étendues de terre dure parcourues de forêt de pins et de tribus travaillant et se battant pour survivre ne possédait aucun nom sinon "Les Bords du Monde", selon la traduction qu'on pourrait faire de leur étrange dialecte. Aujourd'hui, plus sobres, nous l'appelons Lodialer.
Déjà dans ce 10ème cycle les montagnes impénétrables fascinaient les esprits et le climat rude forgeait les corps! La future tradition militaire du Nord de la Péninsule avait un ancêtre en la politique très guerrière de ces peuples anciens, le plus fort dominait et chacun obéissait.

Les légendes qui racontent comment Karam Ustro et ses hommes mirent à leurs pieds les tribus restent à retrouver, sans doute ont-elles été écrites sur des pierres ayant été volées ou ayant disparues au fil des siècles. Néanmoins un constat sort des écrits retrouvés: en 353, la majorité des seigneurs de guerre d'Alonna étaient tombés sous la coupe des Hautvalois et la religion karamstrienne était de très loin la plus répandue. Les prophètes et les sages étaient formés par l'ancien fils de chef, devenu ce qu'on pourrait appeler un Roi fédérateur (7), les hommes de confiance qui l'avaient suivis depuis toujours et qu'il avait nommé comme ses représentants (on pourrait dire "vassaux") ainsi que par la lecture des plaques sacrées qui transmettaient le savoir d'un peuple vaincu.
Dans le Sud, les pentiens se chamaillaient pour quelques morceaux de terrain, s'affaiblissant mutuellement. Bien sûr, le peuple de la Nouvelle-Karamstra profita de l'aubaine pour s'étendre, se moderniser et réaffirmer la puissance de sa foi, devenant une force unie et dangereuse. Quand ils passèrent près de la future baronnie, les nobles royaux prirent soin de trouver des chemins pour la contourner, ne tenant pas à s'approprier une région dure et férocement gardée. Cette chance immense permit aux païens de s'organiser et de se préparer à une invasion...



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Leur force grandit en même temps que leur arrogance. Voir les riches combattants royaux esquiver leurs terres poussa la civilisation naissante et ignorante de la situation réelle à plus de provocation et d'agressivité. Dans leur idée les pentiens passaient leur temps à se battre entre eux pour des raisons obscures, sans doute par jalousie. Ils avaient raison, mais pas complètement. Si dans le Nord les conquérants s'affrontaient pour l'attribution du butin, il n'en était pas de même partout, le Sud était fort et unifié, prêt à aller de l'avant, avec des armées puissantes et formées au combat. Les Braves karamstriens l'ignoraient, ce fût la raison de leur erreur fatale.
Dès 371, le vieillissant Karam Ustro déclara la guerre contre le Stra et lança ses troupes sur le monde connu. Pris au dépourvu par ces barbares qu'ils pensaient consanguins et arriérés, les futurs marquisat de Serramire et la Baronnie d'Oësgard perdirent pied et furent progressivement conquis par les successeurs de Karamstra. Leurs forces se retirent vers les autres baronnies naissantes dont les dirigeants se moquèrent de ces gueux vaincus par des païens! Tous perdirent leur sourire quand les "non-civilisés" arrivèrent à leur extension maximale: les deux provinces citées plus haut étaient presque entièrement soumises, seules les régions les plus lointaines d'Oësgard résistaient à ce qu'il convient d'appeler une Croisade. C'était en 375.

La même année le Roi et ses conseillers comprirent la menace et appelèrent le Royaume à s'unir contre ces chiens corrompus soulevant les peuples conquis avec leurs croyances hérétiques. La contre-attaque devait durer des années et faire couler le sang à flot. Dépassés par le nombre, les Karamstriens se résignèrent à nommer un nouveau Karam Ustro, le précédent étant mort au combat, pour que le cycle recommence, avec plus de succès. Peine perdue: le héros fût mis à mort, ses amis décapités, son village ravagé, les pierres sacrées confiées à des prophètes en fuite... En 398, Alonna tombait et la Péninsule était unifiée.
Les survivants des massacres se répandirent à travers leur ancien pays, se cachant pour pratiquer leur foi et ne restant en vie qu'avec difficulté. Certains parvinrent toutefois à s'implanter dans des villages isolés, voir dans des bourgs importants... (8)
Karamstra était perdue, mais la foi qui animait ses Braves était encore debout.
(7) Il avait établi un régime pré-féodal.
(8) Sans doute la plupart de ces cultes n'ont-ils pas réussis à s'installer durablement, rendant la religion karamstrienne moins importante qu'on pourrait le croire.


Un nouvel âge

Les siècles se sont ensuivis avec une régularité exemplaire, changeant les hommes et les habitudes. Le Royaume avait depuis longtemps oublié Karamstra (9) et son peuple quand la secte infiltra les cultes pentiens, élargissant son influence et sa visibilité sur le monde. Toujours cachés, séparés et peu communicants, les groupuscules ne s'étendirent que très peu, voire disparurent pour certains, seuls un nombre restreint de loge pu se vanter de voir son nombre d'adeptes augmenter significativement. La mise en place par les pentiens d'une structure féodale efficace et fonctionnelle porte un nouveau coup dur à la religion karamstrienne qui ne pouvait plus critiquer ces nobles désormais en paix et avec un royaume prospère.

La situation dura jusqu'aux alentours de 600 du 10ème cycle (10), lors de la première grande guerre entre la Péninsule et les drows. Pour la première fois en plus de deux cent ans le Culte de Karamstra partit au combat, fort de la situation périlleuse qui lui assurait des âmes en peine à recruter et l'occasion de montrer que leur art de la guerre n'avait pas été oublié. Une invisible alliance de circonstance se fit avec la royauté, sans que celle-ci n'en sache rien, les sectateurs gagnant davantage de troupes lors des batailles qu'ils n'en perdaient face aux elfes noirs. Les karamstriens montrèrent d'ailleurs l'évolution de leur mentalité en permettant à des femmes de se battre ou d'accéder à des postes importants pour remplacer certains dirigeant de loges décédés lors des combats. Cela aurait été impensable pour leurs ancêtres, mais l'influence pentienne devenait palpable sur la secte antique.
Forts de leur nouveau statut, toujours discrets mais plus puissants qu'à leur début, la secte, vu qu'il convient de l'appeler comme telle, retravailla ses pensées pour s'adapter plus avant au monde qui les entourait. Un rapprochement philosophique important se fit entre le Culte de Néera et les lois de Karamstra. La pensée qui s'en dégagea chez les prophètes fût que la déesse était un avatar dévié du Karam et que les fidèles de la divinité étaient davantage des innocents trompés que des mécréants hérétiques comme le reste des Sudistes et des croyants pentiens. Il semble que cette vision se soit radicalisée aujourd'hui, la foi en Néera étant dominante dans la péninsule les dignitaires du mouvement ne pouvaient plus accepter de voir la divinité comme le "Bien".

Jusqu'à l'époque actuelle, les karamstriens suivirent une politique d'association des différentes loges afin de ne former qu'une entité, devenant bien plus efficaces ensembles que séparés par groupes. Les trois cent ans suivant furent plus qu'assez pour unifier les groupes de Serramire, d'Oësgard et d'Alonna, en faisant une force d'influence mineure de l'ombre (11). Les Grands Prophètes qui se succédèrent continuèrent à appliquer cette tradition de discrétion et de secret, recrutant en silence ceux qui ne croyaient plus au système féodal et aux Cinq dont bon nombre de natifs de Naelis. L'absence de conflit réel et durable pendant un long moment ne profita bien entendu pas à la secte dont l'influence modeste diminua encore.
Les guerres du Nord lui renvoyèrent l'inspiration nécessaire pour prospérer! C'est par paquet que des paysans, surtout dans les villages reculés, tombèrent sous le charme de cette croyance antique qui prônait des concepts simples et remettait en cause le panthéon classique dont les dignitaires semblaient avoir oubliés la population. Parfois, des hommes-d'armes furent mis en déroute ou retardés par ce qui semblait être des mercenaires sortis d'un autre âge alors qu'il s'agissait de karamstriens défendant des faibles pour prouver leur bonne foi et la puissance de leur culte. Les guerres civiles se succédèrent aux querelles intestines et en l'espace d'une vingtaine d'année, dans le secret, la vieille religion avait prit un nouvel essor, parasitant les temples de Néera et s'en servant de relais tout en prodiguant promesses et soin aux plébéiens ainsi qu'à certains nobles.


(9) La redécouverte de Karamstra date d'il y a cinquante ans, tout au plus.
(10) Un important temple abandonné caché dans les montagnes nous a permis de découvrir mille choses sur la secte et ses agissements.
(11) Je soupçonne les récits d'avoir exagéré l'ampleur du mouvement, par propagande.


-Écrits d'Irno Stirl, conteur et historien, retrouvés dans son coffre caché le 2 Julas la 10ème année du 11ème cycle, deux jours après sa disparition.

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By Alric de Vareg


Dernière édition par Sapientia le Mer 7 Nov 2018 - 1:46, édité 1 fois
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MessageSujet: Le Culte de Karamstra   Secte - Karamstra I_icon_minitimeVen 16 Mai 2014 - 21:58

CULTE DE KARAMSTRA

Culte plus récent que celui des Cinq mais que certains disent millénaire, la religion karamstrienne est une ancienne foi païenne pratiquement évincée de la Péninsule voici sept-cent ans.
La secte, car il faut désormais l'appeler comme cela, est divisée entre deux forces naturelles d'une importance égale: le Karam et le Stra. Contrairement aux dogmes pentiens, les énergies sus-citées ne sont pas à proprement parler des divinités mais des puissances naturelles encourageant chacune certains comportements humains. Sans avoir de conscience à proprement parler les deux objets d'adorations insufflent la bonne marche à suivre au monde, soufflant d'autant plus forts quand ils sont en déséquilibre.

Rejoindre le Culte de Karamstra revient à vénérer l'un, l'autre ou les deux concepts et à s'y remettre devant les choix de l'adversité. A savoir qu'au vu de l'époque dans laquelle ils ont été découverts, les deux principes sont basés sur la violence.
Enseignement

Quand l'étudiant débute son initiation au Culte, la "Vraie Nature" du monde lui est révélé: la violence. Tout n'est que violence contenue ou violence libérée, tempérée ou relâchée par les pulsions animales ou les sentiments humains. Le Karam comme le Stra ne sont que le reflet de la nature de la Vie, deux forces opposées tentant de triompher l'une de l'autre de la même manière que deux ours pourraient se battre à mort pour la possession d'un territoire: sans intelligence, sans sentiments, juste par instinct.

La doctrine la plus décriée de Karamstra est une hérésie pour la quasi-totalité des écclesiastiques pentiens. Pour cause: elle considère que les Cinq ne sont que des subordonnés, des esprits humains, elfiques ou nains juste plus puissants que les autres et rampant tout de même devant les deux augustes que sont le Karam et le Stra. A ce titre vénérer ce panthéon revient à faire une erreur d'appréciation, dont la gravité réelle dépend davantage de la loge de la secte que d'un consensus général.


Le Karam

Il est la puissance de la stagnation, de la bonté, de la gratitude, de la violence contrôlée et collective, représentée par la noblesse ou les forces du Guet de chaque ville. Le Karam représente la part de nos sentiments et de nos instincts qui nous poussent à notre propre préservation par l'étouffement de la violence. De manière générale c'est la partie de l'univers la plus appréciée par le peuple et surtout par ceux qui ne voient pas sur le long terme. Dans la logique de la secte, un Karam trop puissant entraîne l’asphyxie de la civilisation, qui tombera sous le poids des horreurs de la paix.

Un pays prospère, où personne ne souhaite le moindre changement et où Les autorités oisives se complaisent dans l'inaction est l'exemple même de la victoire du Karam.


Le Stra

D'un côté il y a l'inertie, de l'autre le mouvement, le changement, l'adaptation, la violence individuelle, la colère novatrice. Le Stra est une partie de chacun d'entre nous, celle qui sommeille et qui réclame pourtant constamment de l'action, de l'inattendu. Il s'oppose à la paix durable -ce qui ne veut pas dire à la paix tout court-, aux enchaînements quotidien et à la pérennisation. C'est clairement l'entité préférée des mercenaires, des guerriers, des conquérants, des assassins etc... Qui voient dans cette forme une justification morale à leurs actes. Un Stra trop fort ne débouchera que sur une guerre permanente où l'adaptation sera la clé et rares les survivants.

Un pays en ruine, où les combats sont permanents et les morts jonchent la terre et où seuls les débrouillards peuvent espérer tenir plus de quelques jours est l'illustration la plus claire d'un triomphe du Stra.


Les Commandements

Davantage adressés aux prophètes qu'aux fidèles eux-même (bien que ceux-ci doivent en respecter certains), les commandements sont gravés sur des tablettes de pierre conservées depuis la destruction de Karamstra, les dogmes tiennent en peu de points car le principe même du Stra empêche une clarification totale des obligations de chacun.

I- L'humilité est la plus primordiale des richesses, aussi puissant sois-tu, tu restes éternellement faible face à la puissance du Karam et du Stra.

II- Tu veilleras toujours à l'équilibre du Karam et du Stra.

III- Les prophètes ajusteront leur aliénation au Karam ou au Stra selon la situation, en obéissant pour cela à leur envie ou à leur supérieur, selon la voie qu'ils ont au départ choisi.

IV- Tu ne vénéreras pas les deux puissances car aucune n'a cure de tes prières qui ne feront que les déranger. En revanche tu viendras souvent te recueillir près des lieux où elles sont fortes pour réfléchir à ce qu'elles attendent de toi.

V- A ta mort tu rejoindras le Karam ou le Stra, selon la vie que tu as mené afin d'aider l'équilibre à se maintenir. Ta vie doit contenir une part de réflexion qui t'aura amené à savoir ce que tu pourras apporter comme aide à la force naturelle.

VI- Tu travailleras à ramener les trompés auprès des vrais dieux.

VII- Tu te méfieras des enseignements des autres religions qui ne sont qu'une déformation fausse de nos concepts et qui sont les ennemis du Karam comme du Stra, car elles ne sauront pas garder l'équilibre.


La Hiérarchie

Il est à noter que la religion karamstrienne permet à un individu d'endosser un rôle religieux et un rôle militaire ou gestionnaire.

- Voix du Culte: dignitaire principal du Culte, il est surnommé "Karam echsban oz Stra" (Celui qui a rejoint l'équilibre entre le Karam et le Stra). Il est choisit après avoir prouvé aux prophètes des deux entités qu'il a assimilé, compris et appliqué avec rigueur et sérieux les enseignements des deux forces. Il choisit les  grandes directions que va suivre la secte dans le futur.

- Grand prophète: second plus haut rang du culte, il assure la cohésion entre plusieurs loges situées dans une zone géographiquement restreinte. Le plus souvent les choses sont arrangées de façon à ce qu'il puisse s'occuper du même nombre de loges dédiées au Karam qu'au Stra.

- Prophète: directeur d'une loge, il peut être assigné au Karam ou au Stra. Il doit écouter savoir reconnaître quelle entité a besoin d'aide dans sa zone d'influence et doit en tirer les conclusions et les actes nécessaires.

- Adepte: rang intermédiaire donné aux hommes et femmes en apprentissage des enseignements d'un ou l'autre des côtés de la Vie. Il sert d'émissaire entre les différentes loges ou entre un prophète et ses ouailles.

- Frère: nom donné à toute personne de confession karamstrienne mais sans y avoir un poste à responsabilité.


Pratiques

Comme il a été dit, les membres du culte ne sont pas encouragés à prier, même si cela ne signifie pas qu'ils ne le font jamais. Cela étant, quand un prophète le décide (environ une fois par semaine) il peut choisir d'organiser une réunion où il exprimera son avis sur la situation et sur les prochains changements qui devront être fait pour garder l'équilibre. C'est aussi une manière d'apaiser une population parfois inquiète de son sort en leur prodiguant conseils et satisfaction, même si on peut la terrifier par des avertissements.

Parfois les dignitaires s'isolent et vont retrouver un endroit sacré tel qu'un rocher gravé, une clairière isolée, ou un temple païen rudimentaire. Ils y réfléchissent de l'harmonie du monde et de l'équilibre de la situation, tentant de trouver les bonnes mesures à prendre. C'est dans ces lieux qu'on dit que le Karam ou le Stra peuvent vous accorder une parcelle de pouvoir et dans les situations de crises des rituels sont utilisés, les annales ne mentionnent pas si ces rituels ont réussis ou échoués.

Le culte fonctionne par loges claniques basées sur une hiérarchie simple. N'importe qui peut se proclamer membre de la loge en s'en remettant à la foi karamstrienne, cela étant il faudra un certain temps, des tests élémentaires de connaissances ainsi que de capacités à se battre pour pouvoir assister aux discours des prophètes.
Le combat est d'ailleurs un élément clé de la culture de Karamstra, chaque personne, des deux sexes, doit savoir se défendre face à un adversaire. Le monde étant entouré par la violence il convient de savoir l'utiliser pour pouvoir servir le plus fidèlement possible les deux puissances. Bien sûr si les novices rentrent dans la loge alors qu'ils sont âgés, il ne leur sera pas forcément demandé de commencer à s'entraîner.

Quand un membre souhaite progresser dans la secte il doit se soumettre au jugement de ses supérieurs, qui analyseront sa capacité à répondre aux attentes de l'équilibre délicat de l'univers et à ses atouts mentaux ou physiques, notamment martiaux. A ce titre il est rare de croiser un Prophète qui ne soit pas un combattant expérimenté doublé d'un homme (ou d'une femme) avisé.

La plus grosse ambiguïté de la secte elle-même provient de l'utilisation de la violence dans le culte. En vérité chaque loge a le devoir de s'adapter à la situation pour remettre l'équilibre en ordre, bien entendu les membres du Karam appliqueront la violence avec chirurgie (comme le fait de briser la mâchoire d'une seule personne ou d'en protéger une autre) alors que les membres adeptes du Stra chercheront des moyens plus expéditifs de mettre fin au problème.


Symbolique

De manière générale les membres adhérant au Stra rejette les symboles qui pourraient les faire reconnaître, autant pour des raisons religieuses que pratiques. En revanche chaque frère doit en toute circonstance posséder une arme, sauf en cas de situation particulière.

Du côté du Karam les membres arborent parfois des symboles en formes de menhir, de feuille ou d'armes taillées dans la pierre, le métal, l'os ou le bois. D'autres symboles plus ésotériques sont aussi utilisés sur certaines loges.


Vision du Voile

Personne ne s'attendait à voir les dieux revenir en ce monde sous une forme physique, surtout pas les karamstriens qui les considéraient comme des imposteurs au pire, des émanations du Karam et du Stra au mieux. Quelle ne fût pas leur surprise quand ils virent les divinités se déchaîner, en l'absence des deux puissances primordiales!
Ce fût Arawn Eolun, la Voix du Culte, qui trouva la réponse appropriée: en montrant qu'ils avaient une forme physique, les "dieux" avaient prouvé qu'ils étaient inférieurs au Karam et au Stra, qu'ils étaient, en tant que corps vivants, assujettis au flux du duo éternel. Non, pas plus que les hommes ils n'échappaient à leur poigne éthérée, autant que les hommes ils étaient les esclaves des courants de la violence. Certes leur condition leur offrait plus de moyens pour arriver à leur fin, mais en définitive ça ne changeait rien, leurs mensonges étaient les mêmes, ils tentaient de se faire passer pour les grands instigateurs qu'ils n'étaient pas.

En définitive, les dieux sont passés dans l'esprit de nombre de cultistes, du statut d'anciens esprits vénérés à tort à celui d'usurpateurs malicieux.


By Alric de Vareg
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