Muelle Daee, sorcière bénéfique! [Ari]

Nom/Prénom : Muelle Daee
Âge : 33ans, née en l'an 975 du 10 ième cycle au coeur de l'hiver...
Sexe : F
Race : Parfaitement humaine
Faction : La sienne! (Ithrii'Vaan)
Particularité : Les yeux ambrés
Alignement : Désespérément chaotique neutre
Métier : Sorcière des haies (des marais)
Classe d'arme : Magie élémentaire (Pierre), quoiqu’un coup de pied bien placé soit toujours opportun.

Équipement :
10 doigts frétillants et un grand sac à bandoulière contenant tout son barda. Pas d’arme offensive mais quelques utilitaires : un bon couteau à dépecer, de la ficelle résistante et une fronde. L’histoire ne dit pas si c’est pour préparer le diner ou son prochain sacrifice… Notez que le sacrifice peut être le lièvre du diner… Elle chausse de haute botte de cavalier fraichement semellée, bien qu’elle aille toujours à pied. Les poches pleines de cailloux. Un long manteau de laine feutrée la recouvre des chevilles à la capuche pointue. Non, pas de chapeau… Les chapeaux c’est pour un autre genre de sorcière. Elle, c’est le genre de sorcière portable, nomade. Pas de grande marmite, mais un petit chaudron tout noircit. Différentes réserves aucunement identifiées. Un peu de charbon de bois dans un sac de peau. De la craie. Quelques sachets, quelques flacons mais aucun grimoire. Aucun. Parce que les grimoires, c’est un truc de sorcière des marais et Muelle a abandonné cette pratique depuis longtemps pour être une sorcière des haies. Non, le grimoire, c’est son apprentie qui l’a!


Description physique :
Métisse, la peau d’un brun doré comme un caramel, de lointaines origines drow. Grande et robuste, la chevelure longue noire et plumeuse : comme de la soie, un duvet si fin qu’il se soulève à la moindre brise. Quelques petits fils argentés ont commencé à poindre ici et là, illuminant l’ébène et trahissant son âge. Une femme toute en courbe avec tout ce qu’il faut là où il faut. L’œil émerillonné d’or, tremblotant dans son orbite comme une pièce d’or sur du vif argent, toujours en mouvement, des yeux fauves qui brillent dans le noir d’une lueur surnaturelle. Les lèvres roses, le sourire mobile s’étirant lentement en tranche de courge, découvrant une rangée de dents blanche comme des perles. La peau de son visage est marquée d’un fin réseau de tatouage qui s’étiole lentement au fil des années parce que leur pigmentation n’est pas entretenue. Comme un souvenir du passé. Une magnifique sorcière toute nimbée de magie sauvage. Avec cette stature, elle aurait pu paraitre impressionnante ou dominante… Pourtant sa démarche est lente, ses gestes sont économes, comme quelqu’un qui souffre physiquement ou qui est limité. Cette apparente faiblesse est toutefois insuffisante à gommer son air inquiétant.

Description mentale :
Fauteuse de troubles. Grandiose et Imprévisible, elle a une superbe réputation de tête à claque et elle est méritée. Elle protège ses secrets avec acharnement. Tricheuse, menteuse et hâbleuse. Entièrement perfide. Opportuniste jusqu’à la moelle. La plus sure manière de ne rien obtenir d’elle est de le lui demander. La question n’est pas de savoir si elle va ou non vous trahir, mais quand va-t-elle le faire. C’est une ensorceleuse, une tentatrice qui méprise les faibles volontés. À sa manière, elle est honnête et loyale, mais seulement envers elle-même. Elle peut être cruelle si on l’est avec elle, elle peut être terrible si la situation l’y pousse. Sinon elle est de bonne compagnie, divertissante, le cœur à la fête et agréable à vivre. Joueuse, sa façon toute personnelle de s’envelopper de mensonge en fait un personnage ambivalent.

Capacités magiques :
Officiellement? Aucune! Sorcière des haies de profession, c’est-à-dire une herboriste de type fantaisiste ou excentrique. Sa magie, elle prétend s’en être détournée. Elle ne la montre jamas, elle n’y touche plus. Respectable jusqu’au bout des ongles. Douée. Fiable et de grand talent. Rien ne lui résiste. Elle obtient des succès proprement inconcevables là où tous les autres avaient échoué. Est-ce qu’il y aurait un peu de magie élémentaire là-dessous? Jamais de la vie! Il ne faut pas confondre magie et connaissance. Elle a toujours une explication raisonnable et pragmatique. Charlatanisme et poudre aux yeux. La vérité est que Muelle est économe de ses pouvoirs, usant de sa magie avec parcimonie, ménageant son énergie. Elle cache l’usage qu’elle fait de sa magie, agissant toujours avec sobriété.

À titre de sorcière des haies, Muelle est indépendante et autonome. C’est une solitaire mais elle a une apprentie qui vit avec elle. Elle vit à l’écart sans être recluse, restant habituellement liée à la population de la communauté dans laquelle elle œuvre. Elle soigne divers petits maux et agis à titre de guérisseuse. Au service des autres. Elle est serviable mais seulement pour un type de service qu’on regrette d’avoir demandé… Elle aide le voisinage et disperse ses conseils, qu’on les sollicite ou pas. Elle montre un fort sens pratique et de vastes connaissances; c’est une herboriste chevronnée. Elle aime avoir de l’emprise sur les autres et ne tolère aucunes entraves. Elle est redoutée pour le non conformisme de ses idées et sa forte personnalité mais reste bénéfique pour peu qu’on ne l’embête pas.

Bénéfique mais pas entièrement. Parce que sous son apparence de sorcière des haies, Muelle est une sorcière des marais usant des arcanes de la terre. Elle ne travaille que contre rétribution et poursuit ses propres objectifs. C’est tissé dans la trame de son âme : elle ne recule devant aucun moyen pour parvenir à ses fins. Autodidacte, elle apprend, elle expérimente inlassablement.

Histoire :
Les détails se fondent dans ma mémoire glauque, englué dans la maladie et le brouillard des fièvres successives… J’apprenais la magie des sorcières des marais auprès de Zoreira, je vivais avec elle, dans sa cabane des marais de Féalia. Je ne crois pas que j’ai été sa fille même si j’ai toujours vécu avec elle. Dans les souvenir que je garde d’elle, je ne lui ressemble pas; je suis métisse. Dès mon plus jeune âge, elle m’a transmis son savoir, ses connaissances, me conditionnant pour plus tard, préparant le terrain, m’entrainant à l’exercice de la magie. Je ne me souviens pas qu’elle ait été dure avec moi, pas plus que ne l’aurais été une sorcière des marais, pas plus que sa nature profonde le lui permettait. Ce n’est pas la magie qui m’a fait défaut non plus. C’est le marais, ce milieu hostile, qui a eu raison de moi. J’étais malade… Une fièvre des marais récurente. Craignant que je meure et que j’emporte avec moi tout ce qu’elle avait investi dans ma formation, ma maitresse m’éloigna d’elle le temps que je reprenne des forces, mettant en suspend ma formation. J’avais 16ans. J’avais de la facilité, du talent, de l’ambition et du potentiel. Mon élément de prédilection était la terre. J’ai été recueillie quelques temps par le peuple nomade des Zurthans.

Lorsque je suis rentrée, la cabane avait été pillée et saccagée. Je ne l’ai trouvé nulle part mais mes recherches m’apprirent qu’elle était morte violemment. C’est le sort qui est habituellement réservé aux sorcières des marais : une mort violente. Loin du marais et de son domaine, déjà mortellement blessée, elle s’était introduite chez des pêcheurs à la faveur de la nuit et s’était approché d’un berceau. Le père de l’enfant l’avait harponnée dans l’espoir d’épargner à son bébé quelques nuisances. Hélas il était trop tard. J’appris que Lufotu (Livre une fois ouvert très utile), le grimoire de la sorcière, l’artéfact qui devait m’être transmit en héritage, avait été dévolu à l’enfant en mon absence, par la force des choses.

Mon mentor était mort. On l’avait attaquée. Quelqu’un avait voulu sa mort. Quelqu’un l’avait tuée. Les sorcières des marais ne sont pas faciles à tuer, elles ont l’habitude de survivre. Et pourtant. Une pareille détermination montrait que l’acte n’était pas gratuit mais plutôt intéressé. Je me sentais menacée. J’étais son apprentie, la personne la plus proche d’elle, la plus susceptible de partager ses secrets. J’étais faible et isolée. Je n’étais qu’une apprentie, j’avais perdu ma protectrice. Sans sorcière pour me transmettre le savoir nécessaire au perfectionnement de ma magie, sans grimoire pour me guider, j’ai senti l’urgence d’adopter un profil bas. J’avais peur qu’on me reconnaisse pour néfaste et qu’on juge nécessaire de prendre des mesures. J’avais peur que celui qui avait tué Zoreira ne me désigne pour sa prochaine cible. Je me suis tournée vers la seule chose qui pouvait me sauver la vie : la magie des haies.

Ce n’est pas un coup du destin. J’en reste persuadée. Je ne crois pas au destin. Ce qui a influencé mon sort, c’est la maladie. C’est elle qui m’a éloignée de ma maitresse, c’est elle qui m’a inspiré la magie des haies. Je ne pourrais pas survivre sans user de mes talents sur moi-même.

Je n’ai pas abandonné les arcanes mais la magie des sorcières des marais est derrière moi. Le passé appartient au passé. Je ne suis pas particulièrement vertueuse mais la magie des marais est maléfique et je ne trempe pas là-dedans. Je suis une sorcière bénéfique. Ma moralité est flexible mais elle ne plie pas dans cette direction-là. Je suis passée à autre chose. J’ai erré, m’écartant répétitivement des marais, y retournant de moins en moins souvent.

C'est lors d'un de mes pèlerinages que j'ai rencontré Vesiat. Il avait emmené son enfant dans les marais pour la confier à une sorcière. Ses espoirs avaient été doublement déçu comme c'est souvent le cas quand on cherche les sorcières des marais: Il n'en avait pas trouvé et il avait égaré sa gamine. Ce jour là, j'ai regretté être bénéfique. Que pouvais-je faire d'autre? Évidemment je l'ai assuré que je la trouverais et que j'en prendrais soin.

La magie appelle la magie. L'enfant était en possession d'un grimoire. J'ai pisté Lufotu et j'ai retrouvé la signature de sa magie. Maléfique. Lufotu. Je connaissais ce grimoire et il renfermait un savoir aussi tentant que puissant, j’entendais son chant. Je le désirais mais je devais résister. Vous savez quand quelque chose est animé d’un pouvoir maléfique; un genre de pouvoir qui vous fait grésiller les oreilles jour et nuit des mois durant sans jamais vous laisser de répits. Quelque chose d'obsessionnel. Pour retrouver cette saleté j'ai du traverser tout un continent, en plein hiver! L’hiver n’est pas une saison favorable pour ceux qui sont affectés par mon mal. Est-ce que quelqu'un se préoccupait de ma santé? Pas du tout. Mais je suis bénéfique n'est-ce pas? Alors j’ai craqué.

Ce que j’ai trouvé, c’est Zoile Kelligan. Vraisemblablement celle qui avait usurpé mon héritage, le grimoire de Zoreira. Enfin, ce n’était pas sa faute. Éveillée mais sans maitrise, sans formation et sous la seule gouverne de lufotu. C’était choquant. Ce n’est pas ainsi que les choses doivent être faites. C’était mal! Même pour une sorcière des marais, ce que je ne suis pas. Même pour Zoreira? Peut-être pas. J’aurais pu me désintéresser de son sors, mais je suis une sorcière des haies; bénéfique. J’aurais pu la laisser à elle-même, laisser son père s'inspirer du grimoire pour lui apprendre à devenir une sorcière des marais, la laisser devenir maléfique. Sa magie est puissante, sans guide, elle se serait grillée. À une époque je l’ai envié pour avoir reçu mon héritage. À une époque je l’ai maudite pour avoir pris ma place. Mais voilà, c’était une autre époque. J’ai maintenant un point de vue différent. Je ne suis peut-être pas parfaitement bénéfique, mais j’ai vu la possibilité de l’influencer, de la guider sur d’autres chemins que ceux qui mènent aux marais et à des morts violente.

Et je crois que les 8 dernières années m’ont données raison. J’adore avoir raison. Je suis plutôt fière de ce qu’elle est devenue et si je m’inquiète encore quelquefois de l’influence de lufotu, je crois que j’ai réussi à lui inculquer un certain libre arbitre. Je me suis occupée de son apprentissage en puisant dans ma mémoire les leçons de Zoreira. J’ai évidemment du expérimenter et extrapoler un peu mais c’était mon devoir. Je ne pouvais pas exposer Zoile à une magie que nous ne maitrisions pas. Lufotu a collaboré, ouvrant ses pages à mon étude, me permettant d’apprendre pour transmettre. Il y a mis une certaine mauvaise volonté toutefois. J’y ai mis ma touche personnelle, mon expérience personnelle de sorcière. Une sorcière se doit d’être prise au sérieux si elle désire ne pas être inquiétée ou importunée. Un peu de théâtre, quelques improvisations, beaucoup d’effet sur les foules impressionnables. Meca et ses pirates ont été un banc d'essai particulièrement opportun. Meca et Ingrid. Parce que je n’avais jamais rencontré d’autres sorcière des marais depuis la mort de ma maitresse.

Évidemment j’aurais pu céder à mes anciens réflexes, à cet apprentissage profondément ancré en moi, tissé dans la fibre même de mon âme. Mais je suis bénéfique et je le resterai. J’ai résisté à la tentation d’user de Lufotu pour moi-même. De toute manière, même si mes connaissances théoriques atteignent des horizons de plus en plus vaste, je n’ai ni la résistance ni l’endurance nécessaire pour mettre cette magie en pratique. Prudence. Je suis économe. Je garde mes forces pour les occasions où elles sont véritablement nécessaires.

HRP

Comment trouves-tu le forum ? : Prometteur…
Comment as-tu connu le forum ? : Ça fait longtemps!
Crédit avatar et signature : http://th01.deviantart.net/fs71/PRE/i/2014/112/a/0/witch_by_lorandesore-d7fm2ab.jpg
Compte autorisé par : En fait… C’est mon premier compte d’il y a longtemps dont j’ai revampé la fiche pour le ré-activer…