[Correspondance] Première Visite

Citation :

Au glorieux roi de Lante, Thorgrel Poing-de-Fer, fils du redouté et respecté Hardrek Ironwrist,

Recevez, sire, nos hommages et salutations, et nos souhaits que votre règne soit long et prospère.

Un accord commercial et militaire existe entre Fort Norkan et Lante, signé il y a plusieurs mois lors de la venue du comte de Velteroc. Sachez que le comte, désormais Duc du Médian depuis sa glorieuse victoire à la bataille des champs pourpres, considère toujours votre royaume comme un ami et un partenaire de première importance.

Le Duc du Médian est un homme qui cherche avant tout à favoriser le commerce dans l’espoir d’apporter paix et prospérité. La Péninsule et les royaumes du Nord n’ont hélas pas toujours par le passé entretenus de bons rapports, souvent du fait de la méconnaissance des intentions de chacun. Sachez que le Médian, hier comme aujourd’hui et comme demain, n’a aucune ambition territoriale envers vos terres, ni aucune volonté d’affaiblir ou de nuire à Lante.

Je suis mandaté par le Duc afin de renouveler avec vous cet accord mutuellement profitable, avec autorité de renégocier ou d’ajouter tout point dont votre Majesté souhaiterait que nous parlions. Si cela vous agréé, je peux me rendre dans votre belle cité à votre convenance.

Puisse les Dieux veiller sur vous avec bienveillance,

Hanegard Kastelord, seigneur de Renhanda et de Val Néera, émissaire du Duc du Médian à Fort Norkan.

Thorgrel lu avec attention le dernier parchemin qu’on venait de lui tendre. Il prit même la peine de le relire, par trois fois. Un message venu des Wandres et de la garnison humaine de Fort Norkan. Il grogna en parcourant le message. Son prédécesseur avait eu l’occasion de marchander avec le comte de Velteroc et il avait facilement céder aux sirènes du péninsulaire. Beaucoup trop vite au gout du Poing-de-fer.  Et cela avait fait couleur beaucoup d’encre. La plus pars des nains fidèles aux traditions voyait d’un mauvais œil cet échange armée de troupe contre un ressource aussi accessible que le bois. Pourtant cette missive était une opportunité, il avait prévu de se rendre dans les Wandres sous peu afin de remettre sur table les accords passés et voila maintenant qu’il y était convié. Il lui fallait faire preuve de fermeté, les nains devaient se concentré sur leurs propres terres, il saisit un morceau un rouleau de parchemin vierge et commença à rédiger en langue commune.

Citation :

Au Seigneur Hanegard Kastelord, seigneur de Renhanda et de Val Nééra.

Je vous remercie de la sollicitude que vous nous portez à moi et à mon peuple. Il est louable que vous soyez mandaté  par le Duc pour disposer  des négociations, nous aurons donc beaucoup de chose à nous dire Seigneur Hanegard. Il est grand temps que la situation soit éclaircit. J’avais à vrai dire l’intention de prendre le chemin de Fort Norkan dans les prochains jours.  Votre invitation tombe à point nommé et j’y répondrai en l’acceptant.

J’apporte malheureusement avec moi de sombre nouvelle,  une grande menace plane en se moment même sur les Hautes-Terres et il se pourrait bien qu’elle écourte ma visite, mais je tiens à me déplacer moi-même, je vous ferais part des détails à mon arrivé.

Nous nous rencontrerons  donc dans moins d’une ennéade  si le Père des batailles ne place pas d’autre obstacle sur notre route, le temps pour moi et les miens de rejoindre les Wandres par la route du Sud.

Que brille la flamme de votre forge de vie.

Thorgrel Hardreksson Wyrmdrengi du clan Poing-de-Fer, Grand Protecteurs des Plaines du Brissalion et de Lörn, Roi de Lante.

La réponse était courte et précise, il y aurait assez à dire une fois sur place. Il plia le parchemin puis fit fondre un peu de cire rouge sur une grosse chandelle posée à ses cotés avant de faire couler trois grosses goutes de cires. Puis il prit le sceau frappé du blason de la ville avant de le presser dans un geste sec sur la missive qu’il venait de rédiger.  Il fit un geste de la main et on appela un messager digne de confiance pour transmettre le message. Celui-ci avait pour ordre de partir sur le champ afin que la réponse soit annoncée au plus vite aux humains. Il se tourna vers Bolgrim, son vieux mentor et frère d’armes qui le secondait.

«Prépare toi,  nous partons. »

Le nain borgne hocha la tête en signe d’approbation. Le lendemain, le Roi de Lante et son escorte se mirent en route.