° Ardennyd °

Sujet: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 19:10

Nom

Saebwyn, obéissante dénomination de la famille pure…

Prénom

Ardennyd, pour la subtile courbe de la plume de colibri…

Âge

Un panel de cent vingt-six années folâtres… Mensonge bien sûr… Héritage de la cuisante immortalité…

Sexe

Que d’incartades… Le masculin en son nom mordant…

Race

Elu sous l’hymne de la race opaque, la perfidie des elfes charbonnés de l’épiderme noir, métis de la duplicité…

Alignement

Tueur de l’ombre, belliqueux avertissement à mes ennemis…

Métier

L’imagier-peintre de la séduite communauté souterraine… Le précepteur de l’origine drow…

Classe d'arme

Epousailles de chaines enlacées à ses menottes – Corps à corps

Équipement

La liberté de la dureté, synonyme de la cruauté de maillons d’acier, dont certains possèdent le double tranchant affligeant… C’est la valse unique de la création et de son porteur, agile dans sa manipulation banale mais forte compliquée. Cette arme se centralise sur une seule cause : le bien-être de maître Ant’zar… Il s’habille de l’enveloppe odoriférante des encres et des opuscules qui conservent les récits divins des grandes élites sombres. Ces outils bien communs ne le quittent que peu…

Physionomie

Sa beauté était plus royale encore que n’avait été celle de sa mère défunte. Mais l’idéalité de ses mouvements, de son sourire masqué, de ses yeux baissés, auraient été méconnus si le passé en avait voulu autre… Jais de chevelure aussi, mais d’un noir ténébreux fluide, il avait un teint pétri de lait et d’obscurité, pour lequel les boites de rouge inventées à cette époque de mensonge auraient été d’affreuses souillures. Les Elfes Noirs seuls étaient assez grands coloristes pour étendre la cendre sur cette blancheur, pour y broyer la rougeur sainte de la pudeur et du mutisme humain. Ce n’était pas là la nuance de feu étouffé de l’entité qui n’avait jamais eu besoin de fard pour en relever l’éclat sans fadeur… ni ses lèvres qui avaient la forme de l’arc enflammé du désir et qui lançaient si bien la flèche empennée des moqueuses plaisanteries, ni son ivre sourire qui se baignait avec tant de volupté rieuse dans le liquide d’un verre, ni son regard assassin et fripon qui sautait par-dessus l’éventail et faisait faire à la décence toutes les voltiges de la curiosité, ni sa prunelle bleue comme la flamme du spiritueux et brûlante du feu de l’esprit, des sens, de la coquetterie… L’anthologie de ses accoutrements affirmait les torses ouverts et le tissu disposé à adhérer à sa morphologie. Les mèches volatiles ébauchaient le titre émouvant de son regard glacé, d’où la lueur lunaire était une profusion d‘aubades aux astres vierges… Il y avait en Ardennyd des lueurs bien plus divines que tous ces scintillements lutins, des silences bien plus éloquents que tous les pétillements de paroles, de reploiements sous la nue d’une virginité troublée, bien plus expressifs que toutes les fusées d’étincelles… L’opale, avec ses teintes fondues, l’emportait sur le diamant malgré l’insolence de ses feux, l’âme sur l’esprit, la poésie du voile sur le charme enivrant de la nudité. Le grand avait en toute sa personne quelque chose d’entr’ouvert et de caché, d’enroulé, de mi-clos, dont l’effet était irrésistible et qui le faisait ressembler à une de ces créations de l’imagination, à une de ces beaux jeunes hommes qui sortent du calice d’une fleur, sans qu’on sache bien où la fleur finit, où la virilité commence. Il était plantureux d’une manière, le contour visible plongeait dans l’infini du rêve. Accumulation de mystères ! Espèce de sphinx sans raillerie, à force de beauté pure, de calme, de pudique attitude et qui à la passion, en lui fendant son fin buste, arracherait un jour, le secret…

Description mentale

Ardennyd a une puissance bien moins conquérante et généralement bien moins sentie que celle du noble mûr ; il est cet éclatant néophyte, piquant comme un mâle puritain, qui pouvait porter des deltas de ruban de maillons d’acier à ses corsets, sans tuer son teint et ses yeux… Seulement, pour ceux qui le comprenaient, cette force, Ardennyd lui-même, était bien autrement souverain… Dans cette cour nivelée du monde, cette apparence décapitée de toute grandeur s’exceptait. Il savait que tout ce qui est supérieur s’élève de soi vers le grand et le beau, en vertu d’un flux latent, d’une gravitation secrète, comme les plantes qui n’ont pas besoin qu’on casse leur tige pour se retourner vers le soleil…
Il avait été jusqu’à la fin, sans repos ni trêve, toujours armé, toujours implacable, ne désarmant que quand on s’était humilié et soumis et qu’on ne pouvait danser sur le cœur des rebelles la valse du triomphe, une pyrrhique à soi, avec ses atouts de coton charbonneux aux pliages peu communs. Ardennyd n’avait rien de cette beauté inspirée et résonnante comme un instrument de fête, de cette douce fureur invincible, de toutes ces bacchanales d’esprit, de reparties, d’agaceries tentatrices… Il était prudent de troubler la promesse des dires… C’est par le mystère qu’il prend le cœur et la pensée. Il magnétise avec des flatteries adorables ou des impertinences qu’il a l’art de doubler de tendresse. Il y a les paroles obscures et chatoyantes qui font rêver. Mais toute cette éloquence, tous ces entortillements de serpent câlin aux pieds de cet être consciencieux ne sont que l’expression de son népotisme avec son adoré virtuose : Ant’zar…

Second personnage de Winaeassa Dwend'asean

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 19:11

HISTOIRE :

Le volatil parfum s’est évaporé… Au moment où s’ouvre lhHistoire, il fallait la souveraine aisance d’un couple pour sauver de l’outrageante condamnation, le Serpent tentateur, un reste fringant, élancé, la plus mince gloire des drows… Mais sous les frivoles surfaces, il y avait la réflexion qui voit juste et la sagacité qui voit clair… On jouait le rôle odieux d’une femme, le compromis de la vie engendrée par ces deux êtres uniques et croyants. Après le départ de leur ami à écailles, il vint le spectacle…
L’ancien corps de fer forgé au feu du plaisir libérait ses entrailles ; la faune et la flore du ledit paradis veillaient à allonger les offices de cette naissance. C’était la présence d’un tête-à-tête sacré pour les Noirs elfes… La poésie des sens, dans une créature divinement belle et riche, ne méritait plus les éloges… Mais sa renommée fut saine et sauve… Car ce troisième, petit être frêle, dès sa malheureuse jeunesse, fut oublié des écrits…

Malgré de nombreuses fantaisies dont personne ne sut le chiffre exact, il avait grandit… SEUL…
Il savait marcher avec une précaution et une habileté si féline sur l’extrémité de ces choses qui tâchent les pattes veloutées des êtres vivants, qu’il passa pour Ardennyd de fait et de nom… Pour obtenir ce résultat, il n’avait ni dit de faussetés ni fait de bassesses… Parce que Tebryn lui avait consacré les maux prétentieux de l’intellectuel : imagier-peintre… Il honorait ces acquis, mais restait le doute et l’incertitude, le coin d’un feu absent au grand jour et aucun être pour partager cette abondance… Cette chose importante pour que les affections soient profondes…
Ses intendants n’étaient que les fripons poils et bâtons du monde, le vaste continent où s’accroissait la progéniture des honnêtes nuances de gris et de noir que voyaient parfaitement ces elfes souterrains, la divine imagination…Il crut à tout et jamais illusion plus savante ne fut plus complète… L’humanité crevait les yeux, et tout le monde mourait dans le bonheur conjugal, les elfes sylvains devaient connaître l’outre-terre.
Les têtes charmantes se dérobaient sous ses yeux, dans les fantasmes et les flots de cyprine… Jalousie ne fut pas crée en ce temps… Mais sans vouloir faire aucun mal, Ardennyd émigra noblement dans les propriétés terrestres du Volcan du Puy, traitant sur son chemin balisé l’homme capricieux … Oui, il avait épousé un des descendants au veston de goudron aux innombrables nuances, préférant la chasse charmante dans les grés venteux de ses paroles, celles d’Ant’zar… Ils s’improvisèrent du matin au soir, comme on dit si plaisamment maintenant. L’amitié se montrait d’instinct, amoureux de l’abîme caché des songes. Ardennyd redoutait son absence, germant de la sorte les interrogations. Il savourait cette félicité d’être son esclave, dévorant la moindre place spirituelle et son regard sur les portraits qu’il lui tendait… Le regret des libertins devait exister chez les hommes mais pas entre eux, la tentation s’attachait, mais les contraires résonnaient au cœur de ces principes…

La hiérarchie, l’étreinte des hommes amants…

Poison d’ironie et des bêtes… Ils avaient tous beau s’ingénier à mettre des bruits épars dans ces langues multiples, le sort finissait par être l’objet d’un autre sentiment : la honte…
Les fresques savaient glisser dans l’éloge le plus caressant de l’ironie, mettant en place les plus grossières compositions et la vérité : le pouvoir des Drows sur le territoire… Impression vague mais réelle, elle aussi… Ces ailes apportent la vérité, parce que mentir ajoute le fait d’une distraction des futurs… Ils jouent et se moquent, ces pinceaux !
Mais si ce pacte fascinant et immuable de visions ne flagelle pas, Ardennyd a pourtant jugé l’apparition d’une brèche parmi ce bonheur… Compagnons d’adresse et d’idéologies, démons et sages ont trouvé le paysage qui se mirait à leurs valeurs : le secret, comme le nommait-on si couramment… Les paysans et nobles de filiation n’ont guère contact avec ce précieux lieu qu’était la demeure d’Ant’zar le grand, et c’est bien là que l’artiste rêve les brises de l’emmêlement… Son feu passé empoigne les trahisons, mais aucun point ne stipule l’éclat faux des races ardentes… Car s’il y a bien une vertu, c’est l’escarbille dangereuse de leur inconstance et leur lucidité…

Prince des contes aux larmes noires,... Ardennyd git partout, en tant que gardien de la force noire ; enfermant sérieusement l’indigne humanité et son erreur dans des propagandes, le précieux pouvoir des prêtresses et hauts Elfes noirs dans la requête de l’image… Les tableaux fusent de sa main, il est l’auteur favori de la race !

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 19:11

Introduction à mon RP...

L’encre pleure sur les feuilles et se fond dans l’invraisemblable récit d’un elfe… Noir… Ainsi sera conté l’exploit de toute une congrégation devant la dureté d’une existence… C’est Miradelphia, l’affrontement véritable de la chair impure vis-à-vis de l’énergie obscure qui prospère…

Quelques personnes à leur tâche attendaient, perdues dans leur lettre provenant des jeunes mains du coursier noir, quand bien même était-il capable d’être matinal. Certains lisaient ; d’autres, debout, causaient en barrant les portes portant sur chaque atelier. Ardennyd l’avait aperçu de haut, cherchant à dégrafer le veston camouflant maladroitement la lanière de son sac, bien rebondi sur sa cuisse active. La maladresse voulu, par chance qui sait, que le garçon se contente de rassembler tout l’amas de journaux tombés au sol, tenant garde à conserver les mots reliées… Les plis n’avaient plus réelle importance désormais ! C’était l’évènement à peu près convainquant de la journée, étalé en grosses lettres noires.
A neuf heures, la salle était encore vide… Dans la clarté crue du volcan, le jeunot soupira devant la nudité blafarde de cette voute, à peine relevée d’une affiche brunie qui inscrivait violement les artifices d’un laboratoire. Accroché dans ce passage obligé, il pouvait le lire et le réciter à tue-tête. Ardennyd étouffa un léger bâillement, suivit d’un silence, un restant de crystal de roche, miroir reproduisant l’hilarité physique qu’il se suggérait.

Il avait eu de la chance en fait ! Pour ainsi dire, aujourd’hui, son maître ne l’avait pas assommé de martellement à sa porte aux gonds plus que douteux… C’était son invention destinée à son érudit : un semblant de rapport conflictuel désigné pour le renforcement des petits rats d’égouts… Ô être supérieur ! Lui ne connaissait pas cette image, cette silhouette vue de contre-jour et vomissant ses grises nuées naissant du métal en fusion ! Familièrement, c’était l’ordre de se préparer en une demi-heure précise… Agacement obtenu ! Allons bon !
Ce matin : réveil en douceur, sans précipitation ! Aucune ne valait autant qu’un retard sous les draps… Les broutilles ménagères pouvaient attendre !

Un instant, il se laissa tomber sur son futon, draps entrelacés se jetant à sa suite sur son ventre battant, les yeux fouillant l’ombre des meubles. Mais le noir albâtre de ses murs ne l’accordait guère, et sa longue figure maigre prit un air vexé… Il se jurait que ce vide religieux, tantôt propre, tantôt vieilli par les antiquités, ne serait plus son terrain.
«… Ca va recommencer de toute façon… » s’exclama Ardennyd en jetant les bras en l’air, rencontrant ensuite les deux oreillers placés en arrière. Ces mots n’étaient teints d’aucun sens…
Y’avait pas de détail à ajouter, sauf le battement de sa porte-double donnant sur couloir dont l’un des battants se permit de se fracasser bruyamment sur le cadran… A coup sûr, en bas, dans le grand vestibule dallé de terre cuite, le public grouillait en la gardienne de production et son valeureux homme d’entretien… Ah ! Ils étaient agaçants ensemble, stationnant court devant les établis et parlant chiffons…
« Mon Divin n’est pas à leur image… »
Il se calma puis alla s’échouer à une commode où multiples denrées constituant un régime sec aux champignons. Pas de glace cette fois-ci, mais diverses échantillons d’eaux parfumées qui convenaient très bien à une noble drow au teint cadavérique… Ca lui était interdit de toute manière, à quoi bon franchir ce qui n’était pas défini d’être convié ?! D’ailleurs, cela l’étourdissait davantage lorsqu’il se rendait vers les étages du dessus, aux loges des figurantes…

C’était la bousculade habituellement, avec un chef dépareillé du brin inné d’organisation, mais ce moment était révolu, pour aujourd’hui en tout cas… Ardennyd éprouva à la fois un soulagement et une inquiétude, en errant dans cette cellule dévastée. Il n’osa pas toucher à la poudre d’os ni aux grises cire dont s’accoutumaient certaines femmes sur leurs lèvres parfois trop petites sur un visage déjà maigre… D’un unique signe de la main, le jeune homme préféra l’adéquat poil de sanglier de sa brosse à cheveux. L’instrument empoigné, il se mit en tâche de mettre fin aux nœuds relevés la nuit par les songes rebondissant. C’était le grand nettoyage du jais et de la cendre, dégradé se plaisant parfois dans un nuage totalement noir et une débandade de cheveux qualifiés d’émeraude sans avoir quelconque justification génétique. Ses mains figurèrent ensuite dans cette tignasse aux figures limpides, plaqués comme ils se devaient sur une nuque raide. Un front éclairait généreusement une frange coupée en ce qui pourrait être qualifié d’indécent, les tiges capillaires se battant avec joie dans la cohue générale ou tombant comme des bâtons… L’eau avait le bon avantage de tenir le tout en une coiffure polie et libre.

Très gai par nature, il devenait lugubre, résumant sa jeune vie dans ce cri qui revenait sans cesse entre deux soupirs, maltraitant la compagnie d’autrui, mais la solitude l’attristait tout de même… Sa continuelle présence en cette ville n’affuta guère son destin de modestie et de serviabilité. Maquiller les toiles, ce n’était pas plus un luxe que s’embarrasser du tabac des nains et du sébum méphitique de ces dames humaines à la vraisemblance tendresse… Quoique, leur grosse distraction était l’émeute de phrases pompeuses sur leur hebdomadaire, entre deux battements de cils chargés de goudron. Ardennyd ne se ruait jamais sur ces bêtises, n’étant que peu sorti de sa caverne, mais il aimait bien citer son savoir (d’où son métier aussi), ce qui stupéfiait les voisines, femmes pâles, sang gâté, chair ferme et tachée d’ombre … Les poudres juraient sur cette texture, elles étaient toutes indignes de la beauté illusoire que les femmes noires se devaient de ne pas afficher.

A côté de sa robe de soie gris perle enfilée tantôt, les artisans de la scène du étage moins un étonnaient l’amour visuel. Les costumes et tabliers, bien que présentés seulement aux spectacles quotidiens, prenaient parfois la poudre d’escampette. Rien de plus normal pour ses dieux de l’éloquence, avec physique en termes d’une crudité ignoble, de montrer leurs torses virils. Ardennyd ne trouvait aucun rapport avec lui-même, franchise extraordinaire et énergique pour pourtant rester là, effaré de ce qu’on lui payait en retour… Peindre… Pour l’Histoire…
D’un air maussade, il se secoua dans son seul vêtement puis écouta d’un air froid les rideaux finis se jeter au-dehors de la porte par le gré venteux, les rares courants d’air dans la cité ! Le parfum subtil de son habit lui indiquait qu’il n’y aurait pas de caprice de son grand professeur, juste hypothèse… On aurait dit qu’il se proclamait philosophe, un bien grossier personnage dans ce corps encore fragile de l’existence.

Les cheveux tombants, les yeux gros de sommeil, tous les hommes du quartier trainaient en bottes dans la mauvaise humeur pour aller faire les provisions aux réserves du coin.
Parvenu près du bac d’eau de sa chambre, Ardennyd vit qu’on ne lui avait pas laissé de monnaie pour la tâche d’aujourd’hui : les récits écrits que gardait son instituteur, juché en face de sa piaule d’habitude ! Très chic comme journée de congé ! Il eut même le béguin pour les champignons secs et deux morceaux de viande déshydratée… Personne pour l’ennuyer ! Et dans le froncement de sourcils, l’hybride transparent qui lui servit de verre passa au ras des lèvres du cher Ardennyd et l’eau circula dans son organisme.
Il se sentait bien chez lui, se trainant ensuite dans la chambre d’à côté où draps défaits et bouteilles trainaient, sur un sol crott de poussière humide. Même pas sortie de cette langueur, il fit les confidences à voix haute.
« Oh ! C’est très fameux, voisin ! Si lâche ! Et on ne m’a rien dit ?! Pour la p’tite fête ?! »
Etait-il assez dédaigneux pour qu’on ne le respecte plus ? Oui, c’était l’expression inévitable… N’empêche, il ne se serrait pas privé de rajouter de l’eau dans le gaz !
« Trèves de bavarda… », restant allumé par un dernier détail qu’un autre être venait de donner…

Son angoisse devint intolérable, c’était comme la cuisson d’une blessure ancienne, et non plus ce désir aveugle et immédiat que prendre la voie des champs. Le délabrement de la vaste pièce, honteuse de taches et d’usures au faux jour, surprit le calme profond et la débandade de cris perchés…
Une chauve-souris, grasse, tachée de rouge aux serres, faisant l’éloge sale d’une odeur enfermée de brouillard et de mousse, vert qui prenait bien place sur les étroites griffes qui finissaient couramment les ailes. Prit de la somnolence qu’exigeait le souffle dur de l’oiseau, Ardennyd s’en était approché, enjambant un traversin grisâtre, couché en rond sur un tapis de coton roulé. A cette heure blafarde du matin, cette misère était parvenue dans le foyer… Il y avait là une paix de province, un espace réduit où le soleil semblait dormir sur le plumage de ce volatile normalement fanatique de la nuit. C’était un abandon d’animal ridicule et avec de simples paroles, coulées dans une bouche ébahie, Ardennyd lui ordonna de déguerpir en première allure ! Et par l’ossature de la chambre, ébréchée, ce dernier activa son envol dans une direction plus ou moins contraire… Le rideau franchi, il trouva un autre perchoir sur ce qu’on pouvait appeler autrefois une chaise matelassée… Ainsi montré sur ce dossier, la chauve-souris incitait le souillon d’ingénu qu’était Ard’, à venir tout près. Aussi tenait-il entre ses pattes refroidies une lettre cachetée où la lecture sinueuse préférait accorder ces mots : A l’attention de Mon Ardennyd…
Dans ses exigences avares, Ardennyd n’y sentit pas une fausse preuve de tact tournée à l’aigre… D’un mouvement irrésistible, il s’engagea vers le mobilier dépouillé et vers cet oiseau avec des airs circonspects de grosse poule hésitant à se faire approcher. Elle balbutia quelques secondes avant de donner trophée au silence, rien qu’aux froissements des jambes du jeune.
« Quand je te dis que je te tiens, tu restes là, hein ?! As-tu seulement remarqué que je voulais être tranquille sale glouton ?!! Si on me voit dans cette chambre qui n’est pas la mienne, je me ferais assaillir de noms d’oiseaux ! »
Elle, le mammifère volant, la suivait, les yeux larmoyants, hébétée par cette brusque scène de comédie. Enfin planté devant elle, Ardennyd balança son bras en se lorgnant sur l’enveloppe. Et il prit une mine de joie et ajouta d’un ton mélancolique :
« Il se peut que ce soit de l’argent… Si t’es la poule aux œufs d’or, j’veux bien te maquignonner jusqu’à que je te fasse passer à la casserole ! Ant’zar ne m’appelle jamais pour un rien… », tournant le mot vers la chauve-souris, qui n’aurait pu bouger sous les menaces.
Pas un vol de mouche ne troubla la paix, sauf le moment où Ardennyd consentit à dévoiler le présent, déchirant le papier avec l’index… En sortit une feuille, qui prouva bien l’étranglement de sa voix… Mais quelle mystification !!!

Ainsi, mon frère de sang m’attendait…

Il était devenue sérieux, la gorge dure, très ému, soufflant réellement sa stupéfaction. On aurait dit que de l’air venait de passer dans ses veines, honnête par la blancheur immédiate de son visage après cela. Le regard encore tout trouble, le jeune homme préféra ranger ce message libellé par cet humble maître… Il releva lentement la tête, ses yeux eurent une lueur d’espoir. Mais en y songeant, aucun homme ni femme ne s’était fiché devant chez pour l’y l’emmener ; aller dans les appartements supérieurs étaient une cérémonie unique, d’autant plus pour les travailleurs… L’allusion n’était pas de refus, mais ce n’était guère propre de se rendre dans un tel lieu, surtout pour batifoler avec un rien dans le creux de la main ! L’idée d’une pareille démarche révolta Ardennyd.
« Non, non, je ne veux pas avoir une mauvaise image envers ses yeux limpides de rage ! Ant’zar…»
Quand il eut poussé sa colère sourde, dégainée de mèches de cheveux et se tranquillisant à la longue sur ses oreilles, il regarda à nouveau avec répugnance la volaille, étreignant au bas mot le pendentif qui reluisait sur son buste…
Quand il l’eut poussé dehors, après l’avoir chauffé de vociférations, Ardennyd fit bon de profiter de la chaleur qui portait de la porte, la main resserrée sur cette invitation à franchir les allées du niveau 0. Ramener sa fraise dans un endroit qui devenait de moins en moins inconnu, c’était encore le meilleur moyen d’escalader les échelons !
Toutefois, il alla s’accouder à la table, cette fois-ci dans la chambre même de son ainé absenté, examinant les vitrages se trouvant en parallèle du coin restauration pour tromper l’attention et sa furie… Un placard mural… Mais au chapeau de ce meuble chancelait l’espèce d’oiseau ivrogne… Il se tut, un silence régna. Ardennyd cherchait une transition mais il ne trouva rien, et finit pas dire carrément, pour sortir au plus vite de ce stratagème sans faille :
« Dit, qu’est-ce que tu veux l’oiseau ?! Des graines ? Allons donc ! »
Il sortit de sa poche un petit cahier froissé, le tourna dans ses mains fébriles en faisant mine de s’occuper de l’urgence. La vanité de la chauve-souris souffrait, convulsait sa face sombre et les yeux globuleux enflammés par ne sait quel mal… Et le silence recommença. Au fond, il s’en moquait. Il allait bientôt partir au rôle de l’amant de son Ant’zar ! Aussi, sa décision fut prise, même si on l’appelait obligatoirement aux leçons. Ardennyd s’immobilisa ensuite sur le plan de travail de la cuisine ; un semblant de réchaud et un bac délivrant de l’eau froide jonchaient un coin de la salle, laissant place à la couche dégarnie de sagesse dans les deux tiers restants de la surface… Une gamelle faisait office de bol à viande suffit à compenser la carence de l’animal pouilleux. Quêtant le bruit, mais tout aussi indifférent, il offrit à nouveau le papier à son compagnon à poils. Alors, la vieille peau se sauva, heureuse d’échapper à ce quidam, qui demeura un peu blessé d’une retraite si prompte. Pour se garer des yeux bien trop curieux, la bestiole mena sa course près du réservoir d’eau puis des ateliers pour enfin disparaître… Les plaintes n’étaient plus…
Ardennyd partait pour la clarté d’ambre de la demeure de son grand virtuose...

Les drow ont un don pour désirer ce qui leur fait le plus de mal… Quant à moi, c’est le rêve de mon Ant’zar qui me fait jouir…

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 19:14

Bienvenue :cheers: Amuses-toi bien ! :bounce:

Le début est impressionant.

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 19:15

Salut et bienvenue.

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 19:37

Bienvenue mon noble fidele qui sais si bien émerveiller de son panacche fleurie aux couleurs de saison.

magnifique description, il me tarde d'en voir la suite.

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 20:20

Ohoooo, mais que vois-je, encore des Drows?

Parfait tout ça, bienv'nue à toi

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 9 Mar 2008 - 20:40

Bienvenue à toi !

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 0:25

Peut être devrais tu Ardennyd utiliser un correcteur orthographique automatique. Tu fais usage de tant de mots différents que certains n'existent certainement pas ! :]

Bienvenue à toi, ma seule déception est de ne pas avoir trouvé d'orthographe fantaisiste dans ta fiche ! Espérons que tu m'en glisses une dans l'histoire de ton personnage !

LR

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 0:44

Vivement la suite !

La Ronce > Que dis-tu ? Tous les mots employés sont corrects... A part peut-être "Idéalité"... On ne dit pas "un idéal" ?

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 6:51

Amuses toi bienici

Bienvenue également^^

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 7:00

Toujours aussi classe ma chère Wina, très intéressent rebienvenu donc...

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 9:40

Hmmm... C'est complexe.

L'idéalité est le caractère de ce qui est idéal, ce qui fait l'idéal.

L'idéalisme est ce qui tente de se conformer à l'idéal.

C'est très technique, je sais je sais..!

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 13:18

Si seulement m'avait-on précisé les fautes qui vous ennuient...
Non seulement, Word ne réclame rien, mais je commence à avoir des doutes au sujet de ma rédaction... Si c'est pour huer, ma critique peut revenir sur ladite Private Joke, chère Ronce Wink

Aussi, je peux utiliser des synonymes si cela est si ennuyant...

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Lun 10 Mar 2008 - 19:19

Oh non, ta description est quasi parfaite!
Je suis tombée sous le charme! Bravo à toi! Il me tarde de RP Avec toi ...

Bienvenue!

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Mer 12 Mar 2008 - 17:07

J'ai clos le tout =)

Si mon histoire est bien plus courte que le pré-RP, c'est pour préserver une généralité Razz

Il vaut mieux développer dans les messages...

Je veux mon Ant' !!! :drunken: I love you

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Mer 12 Mar 2008 - 17:31

Mon noble artiste, te voila enfin ébauché, paufiné et tu nais de ta plume. Je suis conquis par tout ceci et j'espere bientot avoir le plaisir de palabrer en ta compagnie.

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Mer 12 Mar 2008 - 18:52

Ardennyd :drunken:
Super fiche ! Et validée bien évidemment !

Viens jeter un coup d'oeil à ces deux liens =)
Like a Star @ heaven

Le comptoir (ouvre ton compte)
Like a Star @ heaven

Parlons RP ~ au cas ou tu ne saurais pas par ou commencer !

Re-bienvenue donc I love you

_________________

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Mer 12 Mar 2008 - 21:05

Mille remerciements =) Like a Star @ heaven

*se tourne vers Ant' et lui fournit sa dose perso' de calins ^^*

Ellana : Bien que les caractères de nos personnages diffèrent, je tenterais un échange en commun ! J'ai un sérieux coup de coeur pour tes RP I love you

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Sam 15 Mar 2008 - 16:54

Mais que voilà une belle présentation ! Et dire que j'ai faillit manquer l'occasion de te souhaiter la bienvenue. Et bien j'ose espérer que tu te plairas parmis nous :D

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 16 Mar 2008 - 16:48

Bienvenue a toi amie peintre.

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Dim 16 Mar 2008 - 19:23

J'aime beaucoup ta présentation !!
Bienvenue un peu en retard Wink

Sujet: Re: ° Ardennyd ° Mar 18 Mar 2008 - 11:42

Rebienvenue parmi nous :D

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