Pietro Carnepazzi [Terminée]

Nom/Prénom : Pietro Carnepazzi
Âge/Date de naissance : 35 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Faction : Péninsule
Particularité : Un esprit fort ingénieux, mais une tendance au silence et au secret.

Alignement : Chaotique Neutre
Métier : Artilleur et maître-calfat sur l'Amaranthe
Classe d'arme : Corps à corps (dague) / A distance (artillerie)

Équipement :

Des vêtements autrefois portés par les riches, à présent légèrement salis par le voyage et l'iode. Il porte une chemise blanc cassé avec un gilet noir sans manches, et dont une poche a été arrachée. Son pantalon était d'un tissu hors de prix, et paraît à présent gris, terne et délavé. Seule sa belle ceinture de cuir noire, à la boucle d'argent, semble neuve. Il y ceint une dague ouvragée, dont le manche en or montre l'utilité plutôt d'apparat de cette lame. Non fonctionnelle, elle n'est pas bien équilibrée, mais Pietro ne s'en sert presque jamais. Il a également une chevalière d'argent, et une chaîne d'or rouge autour de son cou, dont il ne se sépare jamais.

Description physique :

C'est un homme très grand, près d'un mètre quatre-vingt-cinq, mais également très fin. S'il souffre de quelques problèmes d'articulation, il ne l'a jamais réellement montré, se déplaçant plus souvent en marchant qu'en courant. Sa grande taille et sa silhouette filiforme lui a donné le surnom de "Canna", roseau en patois ydrilote. Il a des cheveux courts et châtains, et une barbe de la même couleur, qui a poussé lors de son exil. Son visage est bien fait, bien taillé, mais son expression mélancolique, son regard qui ne se fixe que rarement dans les yeux d'autrui, et sa tête légèrement baissée en permanence, lui donne un air fuyant et triste en permanence. On dit souvent de lui qu'il paraît "sinistre".

Description mentale :

Avant, il pouvait rire. Il pouvait même raconter des blagues. Il avait des amis, une famille... Mais à présent, c'est un paria. Et il le vit extrêmement mal. Il est conscient qu'il a eu une seconde chance, cependant, il n'arrive pas à la saisir, et à s'en contenter. Il aimerait retourner à Ydril, mais il sait qu'il ne peut pas. Il ne sait trop quoi penser de ses nouveaux compagnons, il ne les connaît pas depuis très longtemps. Pourtant, il s'adonne à ses tâches avec rigueur, et le capitaine semble apprécier son travail minutieux. Taciturne et secret, il n'a pas échangé de longs dialogues avec ses compagnons de bord. De toute façon, l'un des rares sujets sur lesquels il est incollable, c'est bien les navires eux-mêmes. Passionné par les bateaux depuis l'enfance, il a grandi dans ce monde, et est devenu un expert reconnu au sein des armateurs. Du moins, juste avant sa disgrâce...

Fervent croyant en la seule vraie Foi, celle des Cinq, il est très superstitieux. Si bien que, durant le Voile, il s'était mis à jeûner et prier durant des semaines les divinités de ses ancêtres, à la recherche de leur merci. Il conserve, dans sa cassette, les cinq idoles des dieux fidèlement représentés. Il les chérit plus que tout autre objet.

Capacités magiques :

Néant

Histoire :

Pietro Carnepazzi était le second fils de Don Donaldo Secco Carnepazzi, un riche marchand ydrilote qui avait fait fortune sur la spéculation du grain himani, il y a des années de cela. Son aîné, Diego "Mandrago", était celui qui devrait reprendre les affaires familiales, et était donc au centre de l'attention de son paternel. Que pouvait donc faire Pietro, sinon chercher l'attention de celui-ci, avec l'aide plus ou moins efficace de sa mère Sfelina. Depuis son enfance, le jeune Pietro était attiré par les bateaux. Son père en avait deux, une fière caravelle, et une petite cogue qui ne payait pas de mine. Avec le temps, le jeune puîné parvint à convaincre son père de l'envoyer en apprentissage chez le très célèbre Siméon d'Anoszia, un armateur dont la renommée était à la fois due à son talent, mais aussi grâce à sa parenté avec les antiques vicomtes de Calozi.

Pietro apprit énormément de choses de Siméon, qui, s'il le trouvait fort quelconque au début de son apprentissage, en vint à se dire que le petit avait peut-être du talent, dans le fond. Il passa des années à son service, avant d'être employé sur des chantiers dans tout Ydril. Il fut même consultant spécial à Boniverdi, pour la construction d'un navire spécial, cadeau du Duc de Soltariel au Roy. Si l'émulation avec les Soltaris avait été motif à presque le blesser, il se souvient encore avec adoration des magnifiques cales sèches de l'arsenal de Boniverdi, qu'il décrit lui-même comme les "plus belles de Péninsule".

De retour chez lui, devenu presqu'un maître en la matière, Pietro achète un joli manoir en bord de mer, et épouse la jolie Rosa Lempacci, héritière d'un fonctionnaire de la Compagnie des Quatre Saisons. Des années de bonheur s'écoulèrent comme une rivière dans un lac, seulement ombragées par les rumeurs de stérilité courant sur Pietro. Son travail l'absorbait tant qu'il ne vit pas certaines choses, ni n'entendit certains ragots. Pourtant, à l'aube de ses trente-quatre ans, il fut mis face à l'abjecte réalité, que son absence n'avait fait que renforcer.

Il était rentré plus tôt, un après-midi d'été. Il faisait chaud, ce jour-là, et son manoir était frais. Il s'y était alors précipité, afin de se rafraîchir. Pour tomber nez à nez avec son frère aîné, Diego, en position fort peu appréciable avec sa femme Rosa. Il était resté interdit face à la scène, ne comprenant que trop lentement ce qu'il se déroulait. Mandrago voulait en profiter pour commettre l'irréparable, et éliminer le mari de son amante, même si cela signifiait de tuer son propre frère. Alors qu'il se dirigeait vers un chandelier pour l'attraper, Pietro comprit, et agit avec une rage inouïe, et invraisemblable. Cet être calme, au naturel doux et paisible, avait fini par se jeter sur son frère, pour le défenestrer avec violence. Il avait regardé son corps se fracasser sur tous les rochers pointus de la falaise rocailleuse en bord d'Eris, avant de tomber sur une grève, ensanglanté et désarticulé.

Rosa avait hurlé, et s'était enfuie. Pietro, fiévreux, avait réfléchi à ce qu'il avait fait. Il était fratricide à présent, et devait fuir, sans tarder. Le lendemain, c'était à cheval qu'il ralliait Velmonè, avant de prendre une galère en direction de Thaar, le seul endroit où il ne serait pas jugé pour ce qu'il était. Le seul endroit où personne ne le connaissait, ni n'en avait quoi que ce soit à faire de ce qu'il pouvait bien lui arriver. Il passa quelques mois à Thaar, vidant presque toute la bourse qu'il avait prise avec lui afin de ne pas arriver démuni dans une telle cité. Il était déprimé, et ne savait pas quoi faire.

Un jour, dans une taverne, il avait vu un recrutement assez spécial. On demandait un homme avec des connaissances en artillerie marine. Pietro avait tout de suite pensé à des escorteurs, ou à des corsaires thaaris. Puis, alors qu'il se désintéressait de l'événement, il avait vu entrer des hommes, portant les couleurs du Dragon d'Ydril, Alastein. Son sang n'avait fait qu'un tour. Venaient-ils pour lui ? Il avait donc pris une décision ce jour-là. Une décision qui avait changé sa vie.

"Et qu'est-ce qui vous fait croire que vous êtes à la hauteur, môssieur ?"

Pietro s'assit sur la chaise, et dévisagea un instant le recruteur.

"Meilleur que moi, vous n'en verrez pas."

HRP

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[Métier] : Artilleur et maître-calfat sur l'Amaranthe

[Sexe] : Masculin & Humain

[Classe d'arme] : Corps à corps (dague) / A distance (artillerie)

[Alignement] : Chaotique Neutre