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 Un constat sans assurance | Libre

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Halyalindë
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MessageSujet: Un constat sans assurance | Libre   Un constat sans assurance | Libre I_icon_minitimeLun 16 Avr 2018 - 19:15


Eté - 2e jour de la 3e ennéade de Verimios
10e année du XIe Cycle

Les doigts dans l’humus, Halya fit rouler quelques grains entre ses phalanges tandis que ses yeux se laissaient portés le long de la discrète piste dans la mousse. Ses iris vertes cherchaient avec intensité quelque chose que ses camarades ne voyaient pas. Pourtant, aucun d’eux n’eut même l’idée de l’interrompre. Lorsqu’il s’agissait de s’orienter au jugé, Denial était en tête. Lorsqu’il s’agissait de faire attention à ne pas rentrer par inadvertance sur le territoire de chasse d’une bête particulièrement dangereuse, ils s’en remettaient à Halyalindë. Leur expérience des champs de bataille et des situations de crise leur avait apprit à avoir un jugement assez sûr de leurs propres compétences et de celles des autres.

Aussi, lorsque quelques minutes plus tard, la rouquine se releva en secouant la main pour en défaire la terre grasse, ils étaient pendus à ses lèvres.

- Nous devrions prendre à l’Ouest pour atteindre le quatrième camp frontalier et les avertir de se montrer prudent dans ce coin. De là nous pourrons descendre directement sur Yutar.


Sans une question, les trois compères firent tendrement virés leurs montures félines pour suivre le chapeau à plume de Denial. Son infatigable voix ne tarderait pas à revenir elle aussi, mais Löss le devança, posant son unique œil bleu sur le profile de leur experte de la faune en train de remonter en selle.



-          Nous devons rester sur le qui vive ou l’animal n’est pas trop dangereux ?
-          C’est pas un animal. » Halya rejeta sa tresse derrière son épaule avait d’ajouter « Un très grand nombre de personne s’est rassemblée ici il y a peu et vu qu'il n'y a aucune trace de brulure ou de passage sur les troncs, je pencherais pour des Noss.

Hiel et Löss lui lancèrent un regard sérieux. Même le moulin à parole qu’était Denial hésitait à faire un commentaire. Halya acquiesça pour confirmer ce qu’elle venait de dire. Cela pouvait être une très bonne comme une très mauvaise chose dépendant de leur acceptation envers les citadins. Fermant la marche avec elle, Hiel lui demanda à voix basse :

-          Tu préfèrerais qu’on suive les traces des Noss pour trouver ton ami ?

-          Je préfère voir Yutar d’abord. Nous comprendrons peut-être comment ils ont fait. Et puis il faut faire les choses biens pour Denial.

Il acquiesça et elle lui sourit, reconnaissante de le voir prendre en compte ce qu’elle pouvait ressentir. Le masque de bois peint de blanc qui cachait la moitié gauche du visage de Löss se tourna vers eux, intrigué, mais ne posa aucune question.

Quelques heures plus tard, ils étaient arrêtés par les sentinelles de la ligne de front. Ils comparèrent leurs cartes, notèrent les observations des voyageurs et Maëwen, la lieutenant en charge de l’endroit voulu joindre l’un de ses hommes à la petite troupe. Il ne leur fallu pas moins d’une heure pour l’en dissuader, voulant éviter que les pouvoirs officiels se mêlent d’une rencontre informelle avec les Noss. Heureusement, les quatre citadins en vadrouille avaient tous été militaire de carrière avant de raccrocher les gants, chacun pour une raison différente. Leur protection n’était donc pas un souci.

Ils passèrent la nuit au poste frontalier, échangeant des anecdotes et des frustrations avec les soldats en faction et repartirent au matin aux premières lueurs du soleil. L’été rendait l’avancée plus complexe en étendant des branches et des plantes basses bardées de feuilles, de fruits et de fleurs. Heureusement, les Faïras pouvaient grimper dans les hauteurs pour leur éviter les barrages les plus problématiques. Le voyage en devenait assez sportif, mais au moins, ils ne s’ennuyaient pas.

Au cours de l’après-midi, plusieurs voix fortes leur ordonnèrent de s’arrêter. Les voyageurs se mirent en rang sans discuter, laissant à Halya le temps de vérifier que sa lame coulissait bien dans sa gaine. Du coin de l’œil, elle aperçut Löss et Denial faire de même. Les feuillages frémirent et une femme vêtue de cuir se planta devant les voyageurs, arc bandé et flèche encochée. Son maintient fier était rendu méprisant par un sourire supérieur.

-          Salutation, fils de la Mère. »
claironna l’inconnue d’une voix haut perchée, en fixant ostensiblement Hiel et sa tenue de prêtre.
-          Nous avons appris que Yutar était tombé il y a cinq jours. Je suppose que vous faites partie de ses assaillants ?
-          Oui. Vous avez de la chance de voyager avec ces splendides créatures, nous avons failli vous prendre pour des drows. Vous autres, les faux-elfes, vous faites autant de bruit qu’eux dans la Sylve.
-          Ce qui permet de les dissuader au lieu de tuer inutilement. » cracha le citadin emplumé.

Denial et la Noss se dévisagèrent un instant. Halya pouvait presque entendre les arcs se tendre dans les branchages qui les entouraient. Elle dégluti.

-          Nous sommes seulement ici pour constater ce qui s’est passé et prendre des nouvelles de nos proches.

-          Vos proches… » Elle plissa les yeux et pinça les lèvres. « Anïns… » murmura-t-elle pour elle-même « Vous pouvez circuler comme bon vous semble mais prenez garde, il y a surement encore quelques fuyards. Nous n’avons pas encore déblayé les corps.
-          Nous pouvons vous poser quelques questions ?
-          Quand vous aurez fini de faire votre petite visite, poussez vers la berge. Nos chefs sont là-bas. Ils pourront vous renseigner sur l’état de vos proches et répondre à vos questions.

De rapides remerciements conclurent leur rencontre et les citadins suivirent leur route vers le sud. Les stridulations intempestives des Faïras perçaient de temps à autre le silence qui s’était installer pour laisser aux voyageurs la concentration suffisante pour contrôler leur environnement. Mais l’avancée se fit de plus en plus lente, jusqu’à s’arrêter sans qu’aucune concertation ne soit nécessaire. Halya évita le regard de ses confrères en plongeant la main dans ses fonds de selle pour en sortir un large et long foulard de lin blanc et une fiole d’huile dont elle laissa une trainée sur le tissu. D’un mouvement nonchalant, elle passa le liquide à Löss qui le fit tourner à leurs autres camarades. Son œil bleu ne semblait pas plus désireux de happer le regard de quelqu’un que ceux de la rouquine. Il fallait dire qu’il n’y avait rien de réjouissant dans l’odeur de mort et de putréfaction qui les entourait au point de les faire suffoquer. Même Halya qui avait une expérience différente de ces senteurs et s’en était parfois nourrit, avait du mal à supporter l’air vicié qui leur arrivait au nez. S’ils ne l’avaient pas déjà connu à maintes reprises, ils auraient sans doute cédé aux haut le cœur. Ils ne voyaient pas encore un seul corps mais le parfum seul présageait de la suite.

Le nez caché sous le foulard imbibé, la première inspiration de musque et de cardamome fit soupirer Halya de soulagement. Ils ajustèrent tous leurs cache-cols et reprirent leur avancée. Leurs montures renâclaient à avancer. Il leur fallut près de vingt-minutes pour que les arbres commencent à montrer des traces de luttes. Le sol était labouré du fracas des bottes de cuir. Les restes des branches basses, brûlées ou brisées en épieux menaçants. Les arbres avaient beau être de plus en plus espacés, les voyageurs devinaient les échanges de coups, les parades, les esquives et les blessures aux plaies béantes des écorces.

Un premier corps apparut. Un drow criblé de flèches, lacéré de coups de lames et au crâne enfoncé. Celui qui était allé le plus loin et il ne portait qu’une robe noire en guise de protection. On devinait la silhouette d’un dragon stylisé sur se dos déchiqueté de sa toge. A plat ventre, le bras tendu, il semblait encore cherché à se trainer sur le sol au bout d’une longue sente de sang brunâtre.

Ils ne croisèrent un second cadavre qu'au bout de deux bonnes minutes, en armure cette fois. Il était avachi sur lui-même à côté d'une marre de sang dont on avait visiblement tiré un corps. Les Noss s'étaient occupé des leurs à défaut de s'occuper des drows. L'escarmouche avait du être sanglante. Halya se demandait combien de mort cette partie de la forêt abrité. Les Noss avaient du redoublé d'ingéniosité pour faire sortir les guerriers sombres et les entrainés sous le arbres pour y avoir l'avantage et pouvoir les achever.

En silence, elle regardait de droite et de gauche, laissant son Faïra suivre ceux de Denial et Löss. Les corps étaient de plus en plus nombreux. En armure ou en tunique, hommes et femmes, encore reconnaissables ou à jamais défigurés. Ils arboraient ces postures grotesques que donne la mort aux plus élégants des êtres. Ceux qui avaient encore un visage arboraient des expressions d'exaltation ou de colère. La peur était presque absente de leurs traits mais leurs yeux blancs déjà crevés de coups de becs pleuraient des larmes d'un sang grumeleux. L'ardamirie avait déjà vu ce genre de spectacle de corps laissés à l'abandon, rarement, certes. Cette fois-ci n'était pas plus agréable que les autres.

A chaque pas, elle sentait se refermer sur elle une atmosphère qu'elle connaissait. Elle était certaine qu'avant son passage à Holimion, les voix l'auraient rendue folle. Elle aurait même peut-être succombé tant la mort était puissance.

Une rapide différence de luminosité attira son attention sur la droite. Le soleil perçait à grand flot pour illuminer le sol jonché de sang. Au milieu de la flaque que lumière dorée, les restes d'un arbre calciné étirait son tronc maigre vers le ciel. Autour, ses frères étaient roussis, blessés, mais encore bien vivants. Halya n'eut cependant pas le temps de se demander pourquoi. En quatre pas, elle était passé dans un autre monde. Son Faïra s'arrêta en poussant une stridulation aiguë.

Devant eux, les restes d'une forêt calcinée entouraient le terrain vague qui servait autrefois à repérer les ennemis à l'approche et contreforts ravagés d'une citadelle ressemblant d'avantage à un tas de gravas qu'à un bâtiment. Mais pire que la cendre, le charbon et la pierre morcelée, c'était cimetière à ciel ouvert qui s'étendait à perte de vue autour et visiblement jusque dans les décombres. Des animaux y trainaient, les rapaces planaient, les corbeaux festoyaient par volées, couvrant certains corps d'une masse grouillante et crissante de plume noire. L'odeur des cadavres flottait sur l'endroit comme une brume de mort.

ça par contre, Halya ne l'avait jamais vue. A Eraison, elle n'avait rien vu de la fin des combats. On lui avait dit bien après qu'il y avait eut de nombreux fuyards et que s'occuper des corps, qu'ils soient mort-vivants, elfes ou drow, avait été la première chose faite. Lors de la bataille d'Uraal, elle avait finit inconsciente. Le reste des combats qu'elle avait mené étaient des traques ou des échauffourées. Même dans les terres mortelles elle n'avait jamais vu ce genre de spectacle. Même dans l'Ithri'Vaan gouvernée par les drows...

Un creux se fit au fond de son estomac. Elle eut un haut le corps mais ne pouvait détourner les yeux. Elle était comme hypnotisé par les restes du massacre.

Une main sur son genou la fit sursauté. Hiel lui sourit derrière son masque de tissus vert mais lorsqu'il parlait c'était autant pour elle que pour Denial et Löss.

-          Nous devrions nous rapprocher directement de l'Uraal.

Löss acquiesça en silence. Denial ne disait pas un mot.

-          Allez-y. Je vous y rejoindrai.
-          Tu es sûre ?
-          Il faut que voir l'intérieur. Mais ne vous en faites pas. Trouvez les frères de Denial.

Malgré leurs protestations, elle se laissa glisser à terre et cala son sac sur ses épaules. Avec une détermination morbide, elle avança dans l'espace qui les séparaient du mur d'enceinte.

-          Attend !

Près d'elle surgit Hiel. Derrière eux, leurs compagnons s'occupaient de relier la bride des deux montures sans cavalier à leurs selles, répartissant du même coup les poids sur chacune des félins. Les yeux du jeune prêtre se plissèrent en un sourire empathique et courageux. Elle lui sourit un remerciement et ils marchèrent d'un même pas vers les reste de la grande porte.
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MessageSujet: Re: Un constat sans assurance | Libre   Un constat sans assurance | Libre I_icon_minitimeMer 18 Avr 2018 - 12:59


- Attention au pied.
- C'est bon, j'y suis. Il est calé.

Hiel passa tout son poids sur la jambe qu'il avait réussit à hissé sur la plateforme de pierre branlante avec un grognement d'effort.

- Je parlais du mien...

Le ton posé de la rouquine étouffé par son foulard mis du temps à faire son chemin vers le jeune homme dont elle tenait le bras pour l'aider à trouver ses appuis. Il finit tout de même par regarder vers le bas et constata qu'effectivement, son genoux n'était pas appuyé contre un gravas mais très exactement sur la botte de sa camarade.

- Pardon !

Objectivement, elle survivrai à cette difficile épreuve, mais elle ne fut pas mécontente de retrouver la pleine possession de son membre. La surprise d'Hiel avait au moins eu l'avantage de leur faire un instant oublié l'atmosphère pesant. Malheureusement, elle revint tout aussi vite. Une fois qu'Halya fut certaine que Hiel tenait sur ses jambes, ils avancèrent à petit pas vers le niveau suivant de la pile de gravas et de piliers branlants qu'ils escaladaient pour monter dans les morceaux d'étages rescapés de la forteresse.

Dans les espaces laissés dégagés, on avait l'impression que quelqu'un avait sciemment empilé les cadavres. Ils étaient collés, tombés les uns sur les autres. Plus ils grimpaient dans les ruines, plus la vue dégagée leur donnait l'ampleur du massacre. Là ou ils n'avaient cru n'y avoir que quelques centaines de corps, ils y en avait plus. Bien plus. Trois ? Quatre ? Cinq fois ? Ils étaient trop nombreux pour pouvoir donner une idée d'un simple coup d’œil.

D'étage en étage, d'éboulis en fissures, ils s'élevèrent si bien qu'ils surplombèrent bientôt toute la zone dégagée et toute la zone brûlée qui entourait les ruines. Pour ne pas sentir une fois de plus son coeur se briser à l'idée de ce massacre, Hiel regardait au-delà. Au delà des troncs noircis, et des cadavres par centaines. La canopée semblait onduler paisiblement... Du moins c'est ce qu'il aurait juré, sourd qu'il était aux chants de l'Oeuvre.

Près de lui, Halya était parfaitement immobile. Son visage était presque aussi pâle que le foulard qui lui cachait la figure. Au Nord, la flore avait été copieusement attaquée parce que si semblait être une avancée sombre au jugé des corps, des boucliers et des tas de corps tombés les uns à côté des autres. Des chants de colère, de peur et de haine se répandaient alentours, déclenchant des frissons. Depuis son départ dans l'Annon pour se rendre à Naelis, l'Ardamirie avait été surprise de l'intensité de la Symphonie dans les portes d'Anaëh, et même au cœur des décombres, on pouvait encore l'entendre distinctement. Ou peut-être était-ce seulement elle et son attachement à ces terres. Les arbres criaient leur douleur et leur rage. Et ce chant serrait le cœur de l'ancienne militaire autant que le spectacle lui-même.

Seule la voix inquiète d'Hiel lui fit quitter le cauchemar des yeux.

- ça va ?

Elle failli répondre oui, du tac au tac, mais ferma la bouche avant d'avoir laisser passer l'énorme mensonge. Parfois elle oubliait que si le jeune homme la suivait, à l'origine, c'était en sa qualité de prêtre et de soutien. Et même si ça n'avait pas été le cas, elle n'avait pas à préserver ou à montrer l'exemple à qui que ce soit dans cette histoire.

- Pas vraiment... Voir ça, c'est...

- Horrible... oui.
- Mais ce qui m'obsède, c'est l'idée que des elfes en sont à l'origine.

Hiel acquiesça, tournant de nouveau son regard sur le spectacle. Oui... Cette vérité donnait un reflet très différent à la scène. D'ordinaire, ils ne pouvaient que se plaindre de la cruauté et de l'aveuglement des autres races, des autres cultures... Mais cette fois-ci, c'étaient les Noss eux même qui avaient engendré ça. Pour le jeune prêtre, c'était déjà une source de malaise, mais pour Halya le trouble était bien plus grand.

- Peut-être leur action a-t-elle sauvé plusieurs milliers d'entre nous. Sans cet avant-poste, Eraison ne serait jamais tombée.

La gorge nouée, Halya s'assit prudemment en tailleur sur la petite plateforme qui restait au-dessus du vide et de la mort. Une part d'elle aurait aimé que Fenris soit là, mais l'autre savait qu'elle n'aurait pas supporté d'être près de lui à ce moment précis. Depuis le temps que les Cités répétaient que les Noss étaient de dangereux sauvages... Pour la première fois, elle était tenté de les croire.

La tolérance qu'elle avait appris a avoir envers les autres races lui sautait au visage.

Est-ce que le culte de Kÿria, en empêchant au maximum les liens entre les Cités et les autres cultures n'avait pas raison ? Est-ce que bannir toute autre vue que la leur était la bonne solution ? Si même ceux qui se réclamaient de l'Oeuvre plus que tout autre en venaient à semer la mort par milliers...

Elle porta une main à son visage, tirant sur son foulard pour en dégager son visage. Elle inspira une longue goulée d'air putride sous l'oeil de Hiel. Ils étaient face à ce que son peuple avait fait de pire au nom de la protection de leur Sœur. La question était de savoir jusqu'à quel moment ils pourraient parler de mal nécessaire ?



Lorsque les deux elfes sortirent du charnier par l'Est et que les rayons du soleils n'étaient plus que de rares traits rouges, ils n'avaient presque pas reparlé. Chacun était perdu dans ses pensées. Une chaine d'acier sur laquelle était piqués douze étranges symboles façonnés dans le même métal comme autant de petit pendentifs brillaient entre les phalanges du poing serré d'Halya. Un Noss leur barra bientôt le passage et on les escorta à un campement secondaire dans lequel avait été escorté Löss et Denial. Leurs comparses avaient déjà obtenus la promesse d'un récit détaillé de ce qui avait eut lieu et un passage vers les camps plus conséquents dans lesquels étaient soignés les blessés pour leur permettre de savoir si les frères de Denial étaient liés à tout ceci. D'un commun accord, ni Hiel ni Halya ne parlèrent de ce qu'ils avaient vu ou éprouver. Maussades, ils avaient l'impression diffuse que cela aurait fait plus de mal qu'autre chose.
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MessageSujet: Re: Un constat sans assurance | Libre   Un constat sans assurance | Libre I_icon_minitimeDim 22 Avr 2018 - 14:48

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Dernière édition par Sandriel Kerenza le Jeu 12 Juil 2018 - 20:04, édité 3 fois
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MessageSujet: Re: Un constat sans assurance | Libre   Un constat sans assurance | Libre I_icon_minitimeDim 22 Avr 2018 - 21:40


Un soupire se répandit le long de la file des citadins. Ils avaient passé les deux derniers jours dans un camp, à attendre le retour de chaque patrouille de chasseur pour être certain que les frères de Denial n'y étaient pas. Puis on leur avait indiqué le Sud et c'était la direction qu'ils avaient prise. Depuis leur première traversée des ruines, Halya et Hiel étaient pensifs. La première avait besoin de connaitre la version d'Estiam. Le second tentait de mettre d'accords toutes les parties de son esprit pour savoir si l'attaque de Yutar était une bonne ou une mauvaise chose. Ajouter à ça le moral oscillant de Denial sur lequel pesait de plus en plus durement les recherches potentiellement infructueuses pour retrouver les siens et l’ambiance pouvait facilement être qualifiée de maussade.

La journée touchait à sa fin et Löss venait de lancer l'idée de trouver une clairière pour avoir le temps d'y monter un semblant de camp lorsque le Faïra que montait Hiel, une grande femelle à la robe bleutée, se mis à émettre de curieuses stridulations en direction d'un bosquet non loin. Aussitôt, l'attention des quatre vétéran se raffermit. Denial leva la main et ferma le point en digne d'arrêt et de silence. En quelques signes, ils s'étaient mis d'accord sur un plan de reconnaissance.

Halya étant la plus proche d'un arbre aux branches suffisamment basses, elle se leva sur sa selle, lança à Hiel les rennes de Jika, le Faïra vert et brun qu'elle montait depuis Alëandir, afin qu'ils puissent recommencer à avancer doucement comme si de rien était, et se hissa dans l'arbre sans effort. L'Annon était moins dense que l'antique forêt d'Ardamir mais les arbres en étaient aussi moins gros, ce qui rendait la progression plus facile à proximité du sol.

En quelques mouvements discrets, elle monta jusqu'à disparaitre dans les feuilles estivales et de glissa de feuillu en feuillu, vers la source de ce qui avait perturber leur monture. Cela pris à peine une minute pour qu'elle fronce les sourcils en regardant vers le sol. Une jeune fille aux cheveux sombres parfaitement ajustés en un chignon serré cueillait assez de groseille pour s'en faire un véritable repas.  Mais, chose étrange, elle était habillé à l'ardamirie. La coupe, les couleurs tendres, tout y était.

En deux bonds souples, la guerrière rousse avait souplement atterrit derrière la jeune silhouette. Elle n'était pas très grande. Assez frêle. Ne voulant pas l’apeurer, Halya ne s'approcha pas plus.

- He... Bonsoir ? " les mains bien en évidence, elle sourit à la jeune femme. " Tu voyages toute seule ? " Une éventualité fort improbable, mais elle comptait bien grappiller quelques informations avant de donner le signal à ses camarades.
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