La jeune barde entra dans le sanctuaire d'Alëandir où une épidémie mystérieuse se répandait parmis ses semblables.
Personne ne savait ce qu'il s'était passé, et la panique commençait à s'installer dans les esprits elfiques. Or, chacun savait que la panique était plus destructrice qu'un raid en lui-même. C'était elle qui condamnait les âmes à la souffrance et à la mort.
D'ailleurs, il n'était guère impossible que certains n'aient été déjà tués par cette épidémie... s'il s'agissait réellement d'une épidémie.
Flaith approcha de l'autel de la Déesse Mère à pas lents, la mine solennelle sans qu'elle s'en aperçoive elle-même, mais peu lui importait.
L'heure était trop grave pour que l'on se prenne trop au sérieux.
Elle commença à chanter un air qu'elle avait appris d'un druide, demandant l'aide de la déesse, un air d'une profondeur mystique qui l'avait émue aux larmes lorsque ce même druide la lui avait chantée.
Elle éleva les bras d'une manière cérémonieuse, et sa voix monta dans les aigus de plus en plus, s'accéléra, et la jeune elfe entra en transe.
A l'apogée de sa litanie, l'elfe aux cheveux de feu s'entailla la peau et fit couler quelques gouttes de son sang sur l'autel.
Les chants terminés, elle laissa un instant de silence dans le sanctuaire et parla ensuite d'une voix forte.
_ O Déesse-Mère, toi qui donna naissance à tout ce qui vit, à tout ce qui fut et à tout ce qui sera, toi qui tient le destin de chacun de tes enfants entre tes mains, daigne écouter ma prière. Apporte la vérité dans ce monde torturé par le mensonge et l'ignorance, apporte la paix à ceux qui en font défaut pour mieux affronter les dangers qui courent au devant de nous et apporte-nous le courage nécessaire pour parvenir à rétablir la justice quand celle-ci est bafouée. Reçois en échange, O déesse, le sang de l'une de tes fidèles servantes. Que mes mots et mon être parviennent à toi, Grande Dame, et qu'ils te remplissent de satisfaction. Reçois le sang d'une guerrière et le chant d'une barde, et aide-nous. Aide-nous, déesse, aide-nous... Aide-nous...
La jeune barde sembla s'écrouler sur le sol, et entonna un nouveau chant, lequel marquait la fin de sa requête suprême, et en faisant ceci, elle recula, les yeux fixés sur l'autel où son sang semblait s'évaporer peu à peu.
Qu'allait faire la déesse, si seulement elle acceptait ce don ?
Mais ces voies-là étaient impénétrables...
Sujet: Litanie 
Dim 30 Mar 2008 - 11:16
