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 La résistance de Kiel [Kerath]

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Na'ri Yisfi
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MessageSujet: La résistance de Kiel [Kerath]   La résistance de Kiel [Kerath] I_icon_minitimeMer 25 Déc 2019 - 20:49



Le camp était en ébullition quand la prêtresse arriva enfin, bien après la chasseuse ou bien même le Haut Prêtre de Tesso. Après avoir remercié le Kyorl, elle n'alla pas directement à la tente de l'état major pour y faire son rapport, mais elle se dirigea vers la tente des jumelles. Ce n'était pas pour elle. Enfin… si. Elle était inquiète. C'était idiot, mais elle préférait le savoir rapidement.
D'un oeil critique, elle parcourra les lits à la recherche de son drow. Il avait l'avantage d'être plutôt visible : grand, bourru et décoré. Bien qu'elle eut été hélée plusieurs fois par des patients plutôt impatients, elle ne se laissa pas distraire. Ce fut avec un certain soulagement qu'elle quitta le lieu.

Na'ri était dans ses pensées à évaluer les risques qu'il ne soit pas encore revenu ou qu'il soit gisant dans un coin du cimetière. Mais la seconde option ne la satisfaisait pas. Ce n'était pas son genre de laisser à d'autres les rênes juste après avoir été promus. De plus, il n'était pas du genre à mourir. A être gravement blessé, oui, mais mourir ? Quelle idée ! Sa démarche était raide, évitant de créer des frottements inutiles et elle n'avait plus d'arme à son flanc.

La voix de Kerath retentit pas loin, il venait de faire son rapport à la reine quant à la pacification du cimetière mais la ville n’était pas encore pacifiée, elle. Toutefois, avant d’en finir, il avait encore une dernière chose à faire, une chose qui ne pouvait pas attendre la fin de la bataille car s’il n’y allait pas avant les chances de réussir étaient grandement amoindries. Alors il était en train de rassembler des soldats pour une mission qui n’avait rien de prioritaire mais qui, pour lui, était très importante. Autour de lui se massaient trois gardes draconniques et une dizaine de soldats, tous osts confondus. Le Karliik Glenn se retourna alors pour partir vers la haute-ville lorsqu’il put voir Na’ri qui déambulait entre les tentes.

« Si t’as rien à faire viens avec moi, je vais aller chercher les parents d’Ysha’. »

Cette voix, mais cette voix ! Le coeur de la sombre ne fit qu'un battement. Alors elle se dirigea vers lui, un sourire dans ses yeux.

" Je savais quoi faire, mais je t'accompagne. Laisse moi le temps de faire mon rapport à la reine et à l'Ust M’elzar. " Le général hocha la tête et se retourna vers ses soldats, se demandant s’il devait en prendre davantage toutefois il décida que non, c’était suffisant.

« Attends, j’arrive. »

Dès qu'il fut prêt, elle partit en courant à la tente de l'Etat major. En une bonne dizaine de minutes, elle leur présenta tout d'abord ses observations dans la ville : la présence régulière des charniers mais le Monstre ne semblait pas en être responsable dû fait de l'absence de brûlures ; ainsi que de l'absence de mixité raciale et des trop rares citadins encore vivants et peu hostiles. Elle leur décrit également l'état de désordre dans la bâtisse, des traces de luttes mais pas de corps et de la présence d'une chasseuse avant leur arrivée. Si on lui demandait de la décrire, elle répondrait simplement qu'elle avait la même taille que le Haut Prêtre de Tesso, qu'ils semblaient se connaitre et avait des yeux violets. Enfin, elle décrivit ses observations sur le Monstre. D'une première part, que les flux magiques ne se comportaient pas comme ceux d'un nœud magique. D'autre part, il ne faisait aucunes distinctions entre les initiés et les personnes qui ne l'étaient pas. Elle n'oublia pas de mentionner que la porte avait été scellée et que vraisemblablement, il était coincé à l'intérieur. Pour finir, elle mentionna la blessure du Haut Prêtre et la sienne en signifiant simplement qu'ils avaient été un peu trop proche du Monstre.

"Je suis enfin à toi." dit elle dans un sourire espiègle en sortant de la tente, espérant qu'aucun autre que lui ne l'ai vu.
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Sagar
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MessageSujet: Re: La résistance de Kiel [Kerath]   La résistance de Kiel [Kerath] I_icon_minitimeJeu 26 Déc 2019 - 2:24

« Peut-être après la chute de la cité. » Son sourire disparut aussi vite qu'il était apparu mais il était temps de se concentrer sur leur mission, aller chercher des inconnus, dans une ville assiégée, était une bouffée d'oxygène pour la prêtresse après la sinistre demande du Haut Prêtre de Tesso. Elle aimait déjà ce drow si singulier, mais aujourd'hui, elle l'aimait plus encore. Elle avait préféré mettre le "peut être" de la réponse du daëdhel de côté.

Après quelques pas, elle reprit son sérieux. "Quelle est ta stratégie ?"

« Chercher la maison d'Ysha' puis trouver ses parents ou ses sieurs. »

La mission pouvait ne pas plaire à certains soldats, ce qui était compréhensible, quelle gloire pouvaient-ils trouver dans la recherche de civils dorniens là où leurs camarades combattaient ? Mais voilà : le Karliik Glenn leur avait donné un ordre et le désobéir leur avait semblé être une mauvaise idée, surtout qu'il était accompagné de sa garde.

« Pour que ce soit plus simple je comptes offrir à ceux que nous croisons la chance de se joindre à nous pour combattre à nos côtés pour réaliser l'Eda Vengeur, et de répondre à nos questions avec un peu de chance. Enfin sur le coup les civils ou miliciens seront évacués. Nous allons partir avec un petit groupe pour nous déplacer plus facilement, l'objectif de notre mission est d'également créer un chemin pour les troupes du second ost qui vont prendre d'assaut la forteresse du quatrième ost nous serons donc suivis de près par des renforts. Des questions? »

" C'est clair. " annonça t'elle. Cependant, elle avait noté une absence. Elle était tellement imposante qu'il n'était pas possible de le faire autrement. Elle se demanda sincèrement si elle devait le questionner sur ce qu'il s'était passé au cimetière pour que son compagnon ne soit pas présent. Mais, elle avait peur. Peur que la colère prenne le relais et que cela compromette le but qu'il s'était fixé pour les enfants.

Avec d'autres mise en garde, d'autres conseils, le petit groupe pu enfin partir. Ils avaient à peine dépasser le premier pâté de maison que la sombre cala son bras droit contre elle. Alors pour se distraire, elle observa les façades de la ville à la recherche des différences avec le quartier du port. Elle nota mentalement les petits détails qui l'amusaient et qui lui permettrait de retrouver son chemin au cas où...

Oh ! La devanture qui avait intrigué la prêtresse était travaillée. En effet, elle était couverte d'une fresque de toutes les couleurs représentant ce que les clients pouvaient trouver en temps normal sur les étales. Il y avait un personnage à l'air jovial et aux joues rebondies tenant une énorme corbeille pas très pratique à cause de sa forme allongée, d'où jaillissait des fruits, des légumes et des champignons. Toutes sortes de champignons dont certains qu'elle ne reconnaissait pas. Était-ce une vue d'artiste ou des espèces qui lui était inconnues ? Après un raclement de gorge pour se reconcentrer sur leurs objectifs, la prêtresse murmura une excuse. Elle dû allonger sa foulée pour revenir dans les rangs.

Elle fut la seule à s’arrêter pour admirer le paysage, certains regardaient mais ils prenaient grand soin de ne pas se laisser distancer, ils n’oubliaient pas qu’ils se trouvaient dans une cité ennemie et qu’un moment d’inattention pouvait être fatal. Quant à Kerath il ne s’attardait même pas sur les devantures, l’architecture ou que savait-il encore, si ce n’était pour contourner des endroits où une embuscade aurait été particulièrement dévastatrice. Pour le moment personne ne tenta de leur bloquer le chemin, ils avaient bien vu quelques personnes passer dans des rues parallèles avec des intentions loin d’être claires mais personne ne s’était opposés directement à eux.

Jusqu’à ce qu’ils entendent des cris venant de la cour intérieure d’une demeure sur leur droite et le colosse s’arrêta pour tendre une oreille. Il y avait plusieurs voix mais surtout, elles se renvoyaient la faute, certaines disant que c’était la faute d’un clergé tandis que d’autres rejetaient la faute de l’attaque sur la ville aux représentants d’une autre divinités. Cependant les deux groupes faisaient tout pour ne pas blasphémer ou dire, d’une façon ou d’une autre, que les dieux étaient responsables.

Doucement la prêtresse se glissa vers le Karliik pour écouter avec lui. Quand elle comprit que le débat était théologique, elle regarda sa robe, puis avec un demi sourire, elle se glissa entre les linteaux de la porte entrebâillée.

La cours était un lieu de vie qui devait être accueillant. Il y avait un petit bassin d'eau et des bancs pour profiter de l'ombre. Dans le temps, on aurait pu y trouver des animaux comme des poules et peut être un chien qui jouait avec les enfants. Mais une famine était passée par là. L'arbre en était le témoin criant avec peu de feuilles pour la saison et son écorce taillée à bien des endroits. Mais pour le moment, ce n'était pas vraiment la bonne entente entre les compères. Les responsables du chahut, une mâle et une femelle, continuaient à vociférer, prêts à en venir aux poings tandis qu'un troisième tentait de maintenir un semblant de distance entre les deux. Ils avaient chacun leur camp qui grondait dans leur dos.

Comment puis-je vous être utile ? Sur le seuil la prêtresse de Kiran s'avança lentement, fit deux pas puis s'arrêta, attendant d'être invitée. Elle avait le port fier de ceux qui semblaient maitriser la situation. La porte s'était légèrement refermée, laissant Kerath et sa troupe pour le moment caché. L’apparition de l’eldéenne plongea la cour dans un silence glacé, tout le monde s’était tourné vers elle en se demandant qui elle pouvait bien être. Ses habits sacerdotaux en disait long sur sa fonction mais pas sur sa personne et puis ils se demandaient pourquoi est-ce qu’elle était ici, seule, si loin d’un temple de sa déesse. Une partie de la foule, une moitié pour être précis, s'était tourné avec des intentions belliqueuse tandis que l'autre ne quittait pas des yeux les autres dorniens, visiblement prêts à agir si jamais ils s'en prenaient à la prêtresse.

" Na'ri Yisfi, servante de la Dame de la Pestilence. Pardonnez mon intrusion, mais il semblerait qu'un débat théologique vous oppose. Etant rattachée au Puy, il se pourrait que j'ai du recul vis à vis du clergé de Sol'Dorn. Et si vous m'expliquez la situation ? " Par réflexe, elle écarta les bras dans un geste rassembleur qu'elle regretta immédiatement en se mordant la langue. Encore une fois, elle bénit son masque.

« Elle dit que c’est la faute des prêtres de Teiweon si vous avez tout détruit ! »
« Parfaitement ! C’est pas de la faute du clergé eldéen d’Uriz en tout cas ! » Le drow se retourna vers la daedelle pour lui répondre avec véhémence.
« Parce que tu vas me dire que leurs soldats n’obéissent pas à leur haute prêtresse du Père ? » Il pointait Na’ri du doigt comme si elle avait une armure des osts et non pas les robes de sa prêtrise.
« Si notre haute-prêtresse de Teiweon avait accepté d’ouvrir les portes au lieux de se murer dans son temple sans nous aider on en serait pas là ! »

La prêtresse réfléchit. Elle avait deux choix : le premier consistait à faire de la politique pour expliquer la position eldéenne, mais elle n'avait pas toutes les cartes en mains. La seconde était plus… simples, faussement plus simple, mais elle maîtrisait le sujet.
"[color:11df=00cc66] Uriz et Teiweon. Alors qu'emprisonné dans Sa geôle de glace, Uriz donna naissance à Teiweon. Pour cela, Il lui offrit une partie de Sa propre Flamme. C'est ainsi que commença Son oeuvre. Pour Uriz, elle alla chercher des alliés. C'est par Sa parole qu'Elle réussit à convaincre la Chimère qui lui remit le Feu Primordial qu'Il avait volé. Aux côtés d'Uriz, elle a libéré des elfes. Pour Les enfants d'Uriz, Elle a obligé, négocié, à ce que les Déesses, Natha et Isten nous offre un partie de leur pouvoir divin. Pour nous, les enfants d'Uriz, Elle étend son ombre pour nous protéger. "
La prêtresse marqua une courte pause.
" Tous les chemins que nous choisissons d'arpenter durant notre vie, nous mène à Teiweon. Au crépuscule de nos vies, nous allons devoir lui présenter nos hauts faits pour Uriz. Pour que tout ce qu'Elle a fait pour Lui et pour nous ait de la valeur. Aimons La. Craignons La. Parce qu'Elle est une partie de la Flamme du Père. "
Instinctivement, la sombre avait porté sa main sous son sein droit. Mais cela ne fit que réveiller une brûlure des plus glaciale.
" Nous, croyants. Nous, enfants d'Uriz. Nous sommes la force de nos Dieux quand nous les honorons, quand nous œuvrons pour leur volonté. Mais nous les affaiblissons quand nous nous entretuons. A vous. A vous tous. Je suis là pour vous demander deux choses. La première est de demander quel est le chemin que vous souhaitez suivre, indépendamment des Clergés qui nous gouvernent. Prenez le temps. Sondez votre Flamme."
Na'ri avait les larmes aux yeux. Est-ce là la ferveur de sa foi ou la douleur des frottements contre ses plaies à vif ? Peut être un peu des deux. Mais, elle reprit assez rapidement car il ne fallait pas qu'une foule réfléchisse trop longtemps.
" Mais il n'y a qu'un chemin possible pour nous ! C'est l'Eda Vengeur ! "
Sa respiration était devenue difficile, mais elle n'avait pas encore fini.
" Il semblerai que vous chercher un responsable. Mais vous ? Qu'avez vous fait ? Aujourd'hui, je vous propose d'agir ! Aujourd'hui, je vous propose de réaliser une volonté divine. Arrêtez de vous combattre ! Arrêtons de nous combattre ! Et ensemble, ensemble faisons un bout de chemin. Pour l'Eda Vengeur !

Le drow ne répondit pas tout de suite malgré les vivats du groupe opposé. C’était un joli discours, il ne pouvait pas dire le contraire mais lui n’avait pas soif de mots alors, lorsqu’il vit du coin de l’œil les deux groupes se délier pour petit à petit se rejoindre, il savait qu’il devait faire quelque chose.

« Et vous, qu’avez-vous fait ? Le conseil n’était pas d’accord avec vous alors plutôt que de changer vous avez préféré nous massacrer jusqu’à ce que l’on ne soit plus une menace lors de votre entrée dans la ville. Vous êtes des lâches, vous n’avez pas le droit de parler de l’Eda Vengeur. »

Il accompagna sa réponse en crachant aux pieds de la prêtresse. Elle regarda un instant l'expectoration, puis elle planta son regard dans celui de son face à face.

" Si vous parlez des créatures tentaculaires, magiques et glacées, elles ne sont pas de notre fait. Nous comptons nos pertes également depuis hier. Je... " Parfois, une image valait milles mots. Alors, Na'ri ôta son turban, son masque, sa robe et le haut de sa tenue matelassée avec mille précautions. Pour un effet plus dramatique, elle enleva également les bandes de son combat de l'aube. A demi nue, elle exhiba ce qui la faisait souffrir : la blessure allait de sous son sein droit effaçant largement le tatouage de Teiweon, le sillon continuait sur le côté jusqu'aux reins. Avec les frottements de la toile, la peau s'était déchirée par endroit et la plaie suintait légèrement. Les sillages laissaient par la lame de S'arg ancraient sa position de combattante.

" Dans le quartier du port, nous en avons rencontré une. Dix soldats aguerris ont été recouverts par le voile de Teiweon. Si nous, eldéen, l'avions maitrisé, elle ne nous aurait pas attaqué par surprise. Elle n'aurait pas si aisément handicapé le Haut Prêtre de Tesso. Je vous en prie, allez à notre quartier général. Allez vérifier ces informations. " Sa voix s'était légèrement refroidit. Instinctivement, se sachant en position de faiblesse, elle se tenait prête à esquiver une attaque.
" Je ne suis pas la seule survivante de ces créatures. Hier, nos éclaireurs ont sauvé deux enfants dorniens. Actuellement, ils sont au temple de Kiran du camp. Comme ces enfants, soyez nos invités. " Mais pour casser sa posture martiale, elle tendit une main vers son interlocuteur pour souligner l'invitation. Elle savait que si elle n'arriverait pas à le convaincre maintenant, ce ne serait jamais. Le réfractaire allait crier autre chose mais un coup à l’arrière du crâne l’en empêcha et son opposante lâcha son arme improvisée : un pied de table. Elle regarda le daedhel inconscient en face d’elle quelques instants avant de lever les yeux vers la prêtresse.

« Excusez mon compagnon, Na’ri c’est ça ? Il est un peu trop stupide, ou il a trop peur, pour son bien et le nôtre. Vous pouvez jurer sur les onze qu’on se fera pas tuer par vos soldats ? On veut juste sortir d'ici. »

" Par tous les dieux que je sers, je vous jure qu'aucun mal ne vous sera fait. "
La prêtresse se retourna alors vers la porte. " Kerath ? Est ce que tu as quelque chose à leur remettre pour qu'ils puissent être évacués ? "
Puis elle reviens vers les citadins. " C'est notre Karliik Glenn. Et en partant, n'oubliez pas votre camarade." La prêtresse montra le corps de celui qui avait exprimé sa peur.

Kerath jura sur tous les dieux qu'il avait donné pour ordre à ses troupes que tout dornien qui se rendait devait être traité comme un eldéen et être évacué de la ville. Après leur avoir donné la direction de l'Etat-Major le petit groupe put continuer vers le Prime Quartier.
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MessageSujet: Re: La résistance de Kiel [Kerath]   La résistance de Kiel [Kerath] I_icon_minitimeSam 28 Déc 2019 - 2:12




Le Prime Quartier était plus désert que l’avait imaginé Kerath et mis à part un drow bien trop soûl, drogué ou désespéré pour se rendre compte qu’il s’attaquait à une dizaine de vétérans et une prêtresse de Kiran avec un couteau rouillé, personne ne vint les arrêter. Du moins jusqu’à ce qu’ils arrivent au pied d’un escalier qui permettait de monter sur une esplanade où se trouvaient visiblement du monde. En effet l’escalier en question était bloqué par une barricade derrière laquelle des gens équipés de ce qu’ils avaient bien pu trouver se cachaient à moitié tout en prévenant qu’ils étaient prêts à se battre. Les eldéens distinguèrent deux arbalètes bien mises en vues, certainement dans l'espoir de décourager d'éventuels agresseurs. Pour le reste, ils devraient certainement perfectionner leur art du lancer de cailloux... Une arme bien désespérée face à des soldats en armure lourde.

« Je suis certain qu’ils te croiront plus facilement si tu leurs dis qu’on ne veut pas les tuer mais seulement trouver quelqu’un. »
" Comment s'appelle t'il ? "
« Sa mère s’appellait… s’appelle Tish'Kah, son père s'appelle Zerak et ses sœurs Saya et Neeshka. »

Le général s’était tourné vers la prêtresse et s’était mis entre elle et la barricade pour éviter qu’un tir malencontreux ne la blesse mortellement. Elle déposa une main sur le gantelet qui recouvrait l'avant bras de Kerath, mais elle s'adressa au garde draconique le plus proche.

" Donnez moi un bouclier qui ne soit pas vivant, je vous prie. " Elle pu lire dans le regard de la garde un soulagement.

Quand les sangles furent serrées au bras gauche, Na'ri s'avança vers le milieu de la rue. Elle fut étonnée par le poids de l'égide. Ne sachant pas se battre avec, elle savait juste qu'il fallait se cacher derrière. Pour parler, elle s'était à moitié révélée.

" Na'ri Yisfi, servante de la Dame de la Pestilence. Je viens de la part de ce drow. C'est un grand timide. Il recherche un père. Un père qui manque énormément à sa fille. Elle est bien vivante malgré les créatures. Il voudrait que ce soir cette enfant puisse dormir dans les bras de son père au lieu des siens. Elle se nomme Yshahin, fille de Zerak Min'Hiel. "

La prêtresse avait fait des approximations, mais cela importait. Elle voulait que Kerath ne soit pas vu par ces dorniens seulement comme un conquérant. Un daedhel attrapa une arbalète et se leva, la barricade lui arrivait au nombril et il visa dans la direction du groupe dont s'était séparé Na'ri.

« Oui ils habitaient là, vous pouvez venir mais… » il se pencha sur le côté, une autre silhouette lui chuchotait quelque chose. « Mais vous devez nous laisser vos armes et… » il écouta la silhouette lui souffler une autre phrase. « T’es sûr ? » La silhouette hocha vigoureusement la tête et le porte-parole se tourna vers la prêtresse. « Et y’a que vous et le gros drow qui pouvez venir, les autres restent là où ils sont ! »

La prêtresse retrouva le petit groupe et tendit son bras gauche pour rendre le bouclier.
Qu'en penses tu Kerath ? Est ce qu'on prend le risque de leur donner un peu de temps ? Une fois libérée, elle ne put s'empêcher de commenter " Une fois à l'intérieur, nous pourrons évaluer leur nombre et leur force. L'idéal serait de les convaincre à nouveau de ne pas avoir à nous combattre avant que le second Ost n'arrive. Pourvu qu'ils n'arrivent pas trop vite."

« Ça m’étonnerait qu’ils croient toujours au fait qu’on veut seulement récupérer quelqu’un s’ils voient le second ost arriver. Je vais y aller. » Il défit son fourreau dorsal pour le tendre à la garde draconnique au bouclier malgré ses protestations.

« Si vous entendez du grabuge vous pourrez intervenir et puis je ne suis jamais complétement désarmé. » Les bras croisés sur son torse, Kerath pianotait de ses griffes avant de se tourner vers Na’ri. « Tu viens ? »

" Je ne te laisserai jamais seul sur un champ de bataille. "
« J’espère que ça ne tournera pas en champ de bataille. »
" Moi aussi…"

D'un pas déterminé, le dos droit, la prêtresse gravit les premières marches de l'escalier. Il n'était pas très raide mais il avait été prévu pour que des montures pas trop grosses puissent le monter aisément. Mais avec des jambes courtes, il n'était pas des plus agréables à grimper. Une fois au niveau de la barricade, la prêtresse ouvrit son sac et le brandit ouvert pour que les Dorniens puissent en vérifier le contenu.

" S'il y a des blessés à évacuer, je peux vous aider, mais après la requête de mon ami. Elle avait mis bien plus de douceur qu'elle n'avait prévu dans le mot ami.

Le porte-parole hocha la tête puis les laissa passer par une porte improvisée dans la barricade avant de leur faire signe de le suivre.
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Sagar
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MessageSujet: Re: La résistance de Kiel [Kerath]   La résistance de Kiel [Kerath] I_icon_minitimeSam 28 Déc 2019 - 2:17

« J’ai bien peur que vous n’arriviez trop tard, on ne sait pas ce qui est advenu de Zerak mais ses filles sont mortes. On a récupéré les cadavres au cas où les prêtres de Teiweon passeraient mais personne n’est encore venu, le seul corps qu’on a pas touché c’est celui de Tish’Kah, elle est encore dans son lit. » Il frissonna en se souvenant dudit corps. « On les a mis là-bas. »

Du doigt il pointa un manoir qui semblait le moins habité, avec les deux autres ils dominaient l’esplanade, se la disputant au même titre que la jolie fontaine couronnée par la statue d’un porte-flamme dont le nom s’était perdu dans les limbes du temps. Leurs propriétaires, dont un seul était encore vivant ou du moins habitait encore dans sa demeure, s'étaient visiblement saignés pour construire le bâtiment le plus grand et riche juste sous le regard des hauts temples et de leurs habitants, pour la plus grande gloire des dieux. Du moins c'est ce qu'ils disaient.

"Merci. Yshahin nous a parlé des monstres, d'ailleurs c'est elle qui nous a le plus appris sur leur existence. C'était encore eux hier soir ? " La prêtresse regardait franchement le dornien. Elle savait que le sujet était sensible. Alors autant crever l'abcès. Il hocha lentement la tête après avoir blêmi.

« Faites attention en présence de qui vous dites que ce sont des monstres. Pour beaucoup ce sont les messagers de Teiweon… »
« Et comment on les tues, ces messagers? »
« Je… je ne sais pas. Les armes passent à travers et ceux qui ont utilisés la magie n’ont pas eu plus de succès. »
" Ils ne sont pas encore arrivés aux camps, dehors. Alors, pour ceux qui le souhaitent, vous pouvez venir y passer la nuit. Les ordres du Karliik Glenn ont été clairs à ce sujet. Si vous voulez faire passer le message…
« Je le ferais mais ça m’étonnerait que beaucoup acceptent votre offre. » Le porte-parole s’en alla ensuite pour accomplir sa nouvelle mission puis elle se tourna vers Kerath.

Veux tu que je récupère leur coeur pour qu'Yshahin participe à leur crémation ? Il y a quatre adultes et je suis bien incapable d'en porter un seul. "
« Non, je vais faire des allers-retours pour descendre les corps et les soldats en bas nous aideront à les ramener au camp mais avant ça je veux faire un tour dans la maison d’Ysha ; je ne sais pas si elle compte revenir habiter à Sol’Dorn et si ce n’est pas le cas je ne veux pas qu’elle n’ait que les cadavres de sa famille comme souvenir de la ville, tu veux bien m’aider à trouver quelque chose ? »
" Je ne te laisserai pas seul. Avec un peu de chance, on pourra trouver de quoi faire des brancards et leurs linceuls.
Ils marchèrent dans les rues du Prime Quartier. Elles étaient bien plus belles et mieux entretenues que celles du quartier du port. Les maisons y étaient également plus élégantes et avaient une architecture plus eldéenne. S'il existait plusieurs maisons avec un linteau de porte rouge, ils n'en avaient trouvé qu'une seule gravée avec la scène de la résistance de Kiel.
Na'ri prit le temps d'observer l'oeuvre qui était de bonne facture. Le visage de l'elfe était déterminé malgré les multiples blessures qui lacéraient son corps. Dans chacune de ses mains, elle portait une arme qui allait bientôt s'abattre sur les Chimères. D'ailleurs, l'une au corps emplumé empruntant sa carrure à un félin, gisait à ses pieds. La prêtresse chercha la présence ou l'évocation de la présence de Tesso dans une oeuvre de cette qualité mais Kerath la sortie de son observation.
" Oui, j'arrive ! " Le hall d'entrée était également soigné, les matériaux étaient de qualité. C'était une belle demeure.
" Cela doit bien être étrange que de vivre dans une maison… On doit se trouver vraiment seul. "

La prêtresse avait toujours vécu en communauté. L'idée de vivre ailleurs que sous une tente ou même dans une cellule au temple lui était jamais venue. Ce qui était aussi le cas de Kerath en y réfléchissant. Il avait vécu dans un temple ou dans les osts mais jamais seul.

« Certains aiment la solitude. J'imagine. »

Le hall menait à une escalier qui se divisait en deux pour permettre d’accéder aux ailes de la maison et à l’étage. Le général resta au centre de la pièce en regardant autour de lui sans vraiment savoir ce qu’il devait chercher.

« A ton avis où sont les chambres? Du moins celle qui nous intéresse. » La prêtresse haussa les épaules, ce qui pour effet de tirer sur sa brûlure.

Cette maison le mettait mal à l’aise et il avait envie plus que jamais de bouger mais le hall était plein de mobilier qui était pensé pour empêcher aux invités de se regrouper en un endroit lors d’une soirée, ils devaient servir d’îlot dans une mer de convives. La pièce n’était pas non plus conçue pour qu’un colosse en armure lourde puisse se mouvoir sans difficultés. Cependant le manque d’espace n’était pas le problème.

« Avec ce qu’Ysha nous a dit de sa famille je m’attendais à… à une maison moins calme. Je sais que les morts sont normalement plutôt calmes, surtout quand ils ne sont pas là mais… c’est peut-être bête à dire mais j’ai un peu l’impression de les connaître.
J'ai l'impression que cette petite a su te faire vibrer ta fibre paternelle. Et tu as bien raison. Elle est attachante, courageuse et honorable. » Na'ri regardait avec tendresse le général, ses pommettes étaient saillantes, symbole d'un sourire sous son masque. Mais elle ne poursuit pas la conversation. En refusant le cheval, elle avait refusé non seulement l'aide qu'il lui avait offert mais également les perspectives d'avenir. C'était ce qu'il y avait de plus difficile pour elle.

" Bon. Pour aller plus vite, tu prends à gauche et je prends à droite ? Et celui qui trouve appelle l'autre ? "

A ces mots, elle s'en fut. Quant à Kerath il partit à gauche après avoir hoché la tête, retirant son heaume il le plaça sous son bras et monta les escaliers. La seule demeure qu'elle connaissait vraiment était celle du Grand Architecte. Et encore, pas dans son intégralité. Par contre, elle savait que les quartiers des esclaves étaient sur la droite. Était-ce le cas également à Sol'Dorn ?

Le général ouvrit quelques portes, tombant sur des pièces diverses dont quelques chambres mais aucune n’était celle qu’il cherchait. Il s’engouffra dans un couloir et tomba bien vite sur ce qui avait probablement été une antichambre mais le rare mobilier de la pièce était retourné lorsqu’il n’était pas détruit et sur le sol se trouvait quelques flaques d’eau et de sang, parfois mélangées. De l’autre côté de la porte il trouva un salon tout aussi ravagé mais bien plus spacieux et richement meublé. Comme Kerath s’y attendait il n’y avait pas de corps, les autres dorniens avaient dû les emporter alors il continua son exploration le reste de la maison était soit en désordre complet soit très bien rangé et ce ne fut qu’en quittant l’aile gauche et en explorant le centre de la maison qu’il trouva enfin ce qu’il cherchait.

Par réflexe le général attrapa l’épée qui reposait dans son dos mais lorsque sa main se referma sur le vide il se souvint qu’il l’avait donné à ses soldats peu de temps auparavant. La température baissait progressivement au fur et à mesure qu’il avançait dans le couloir, le tapis qui recouvrait le sol était mouillé au début puis devenait de plus en plus sec jusqu’à être pris dans la glace au pied de la porte ; les murs jouxtant ladite porte n’étaient eux aussi pas épargné par la glace vu que de la dentelle recouvrait les murs, se faisant de moins en moins épaisse alors qu’on s’éloignait de la porte. La glace craqua avant de céder sous le poids du colosse qui dû forcer pour ouvrir la porte bien qu’elle ne fut pas fermée à clé. La pièce était plongée dans l’obscurité, les lumières étaient éteintes et d’épais rideaux bloquait les rayons du soleil qui auraient pu passer par les fenêtres.

Les yeux jaunes du général embrassèrent la pièce du regard, sondant cette dernière pour y détecter quoi que ce soit aux intentions belliqueuses mais il ne trouva rien. Il y avait bien une autre personne, allongée dans le lit, sous les couvertures, mais elle ne bougeait pas et d’un coup d’œil Kerath supposa qu’il s’agissait de Tish’Kah. La pièce semblait avoir été figée dans le temps par la glace, la chambre était parfaitement rangée, le ménage semblait avoir été fait la veille, tout était en ordre et la mère d’Ysha avait le visage détendu de ceux qui dormaient sur leurs deux oreilles pointues.

De son côté, la prêtresse passait de salle à manger en cuisine. Ici aussi, il y avait des traces de luttes. Ici aussi le temps s'était figé. Autre lieu, mais même impression. Vide, le manoir était hanté par les évènements tragiques. Monstres ou créatures de Teiweon, ils étaient passé par ici.
Elle retrouva le bahut dans lequel Kel'zo s'était caché. Il était tellement facile de voir le fantôme des deux enfants se retrouver et s'enfuir. La peur au ventre.

Après avoir passé le cellier, elle fut attirée par la cave. Encore. Cependant, elle ne sentait pas les picotements dans son cou. La magie coulait, fluide, caressante, normale. Elle n'était plus cette foule en panique qui courrait dans tout les sens et qui emportait tout sur son passage. Alors, la drow prit le bougeoir en colimaçon si caractéristique des chais et une à une elle descendit les marches. En bas, le chaos était total. Le sol était jonché de débris de bois d'un tonneau trop rempli qui avait explosé et des bris de verres. Certaines planches s'étaient voilées sous l'effet du froid, expulsant par la même occasion quelque pots, quelque conserves vides. Mais ce n'était pas ce qui avait attiré le regard de la sombre.
Marchant dans un mélange de liquide, elle était inexorablement captivée par le trou béant. Elle passa sa main sur la pierre qui avait éclaté. Dans la roche, les arrêtes étaient vives. Elles lui donnaient l'impression d'être face à des montagnes miniatures. Enfant du soleil, du désert et du volcan, même campagne après campagne, la sombre ne connaissait pas encore la force du gel et de la glace si ce n'est celle née des mains d'un magicien.

« Na’ri! Je l’ai trouvé! » Cria le Karliik Glenn qui s’approcha du cadavre, la glace crissant sous ses pas alors qu’il s’approchait du lit. Lorsqu’enfin la prêtresse arriva il se mit de profil et l’air soucieux se tourna vers elle. « Tu as vu de près un de ces monstres... tu ne trouves pas ça étrange? »

Légèrement essoufflée, elle se tendit en sentant sous ses pas le crissement du gel. Elle ferma les yeux à la recherche de quelque chose.

" Il n'est plus là… Il y a tellement de choses étranges avec ces monstres… Ils ne semblent pas se nourrir de chair, ils absorbent la chaleur, ils brouillent la magie. D'où viennent ils ? Pourquoi ? J'aimerai croire qu'ils tuent aveuglément. En effet, il s'advenait à ce qu'ils soient contre nous … Nous connaitrons comme Uriz la prison de glace. Comme Tish'Kah. Pour qu'il y ait autant de glace et de froid, sa flamme devait être vive et belle." Elle s'approcha de la prêtresse de Meingal.
"Permettons lui de se présenter à Teiweon… Bon, avec les draps gelés cela ne sera pas facile. " Kerath l'arrêta avant qu'elle ne se saisisse de la toile.
« Attends. »
" Kerath. Je ne crois pas en la théorie des messagers de Teiweon. Je n'ai pas envie de la croire. De croire que la Déesse se ligue contre le Père. Je préfère imaginer que ces monstres soient l'expression d'une volonté autre que divine." Elle frissonna sous l'effet du froid.
« Moi non plus. Si tu es encore vivante je suppose que c’est parce que les monstres ne peuvent pas geler quelqu’un instantanément. Regarde-la. J’imagine que s’il y a encore de la glace ici alors qu’elle a fondu ailleurs c’est parce que la créature est restée un bon moment ici pourtant Tish'Kah n’a pas bougé. Tu te réveillerais si la température descendait non ? »
" Je… je ne sais pas. La créature nous a donné un coup, mais il a peut être pris la mère de Yshahin en son sein. dans ce cas, il n'y aurait aucune brûlure. Juste… gelé. " Elle fit une pause. " J'ai refusé de mener trois soldats au Haut Prêtre de Tesso. Il voulait savoir comment ils allaient mourir. Je… n'ai pas pu. Je n'ai pas voulu qu'on inflige ça à nos hommes. Et quand il a attaqué le serviteur du Silencieux, je l'ai immédiatement évacué. Je ne voulais pas qu'il meure. " A présent, elle tremblait.
" Pardon "

Kerath posa une main sur son épaule.

« Na’ri regardes-moi. » Elle se remémora la scène entre Yshahin et lui. Elle n'avait pas envie d'en arrivé à cette extrémité, elle releva donc les yeux. Il poursuivit alors. « L’agonie n’est pas un spectacle ; tu as bien fait, inutile de demander pardon. »
" Je ne veux plus être sur le terrain avec de tels chefs. J'en ai trop connu… tu n'es pas comme ça. Merci !" Elle déposa son front contre l'armure. Elle était froide. " Bon… Que voulais tu trouver pour Yshahin ? "
« Je ne sais pas, un bijou peut-être, quelque chose qu’elle pourra garder. » Il regarda le corps de Tish’Kah une fois de plus. « Avant de chercher quelque chose pour Ysha, est-ce que tu peux examiner le cadavre de sa mère ? »
" Oui, mais peux tu ouvrir s'il te plait les rideaux pour faire un peu de lumière ? Au fait… il faudra que tu descendes à la cave. Le mur est drôlement abimé. J'aimerai avoir ton avis sur la force qui a dû être déployée pour avoir un tel résultat. "

Il hocha la tête, il s’en occuperait plus tard, avant de partir, pour le moment il s’en alla tirer les rideaux pour éclairer la pièce, il plissa les yeux le temps qu’ils s’habituent à la lumière soudaine puis il fit de même avec la seconde grande fenêtre de l’autre côté de la pièce. Quand elle eut un peu plus de lumière, la sombre saisit le drap et le souleva d'un geste vif. Le gel se transforma en une myriade d'étoiles scintillantes qui emplit la chambre.
La dornienne était sur le dos, une main posée sur le ventre et l'autre était tendue vers la place libre. Doucement en murmurant des prières à Teiweon, la medecin retroussa doucement la chemise de nuit. L'atmosphère et le corps se réchauffant, la peau se couvrit d'une fine pellicule de givre. De façon homogène, il y avait des marbrures un peu partout.
" La peau est cyanosée. Pour une étude du corps, je souhaiterai pouvoir la réaliser ailleurs… et dans un lieu ou je pourrais user de la magie sans crainte. "
« Tu as besoin de rentrer au camp? »
" Pour user des dons de Kiran, oui. Le Grand Prêtre a trouvé que vous étiez très alarmistes hier soir lors de la réunion. Il a donc pris des mesures pour que tous ceux qui sont ici ne l'utilisent pas… sauf en cas d'extrême urgence et à nos risques et périls. Mais dis moi, que cherches tu à savoir de plus ? "

« Tu penses que l’examen du corps pourrais nous révéler pourquoi ni le froid ni l’asphyxie ne l’a réveillé? »
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Na'ri Yisfi
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MessageSujet: Re: La résistance de Kiel [Kerath]   La résistance de Kiel [Kerath] I_icon_minitimeSam 28 Déc 2019 - 2:21



La prêtresse fouilla dans son sac et en sortit sa bague qu'elle enfila alors.
" Si tu as la sensation que la température de l'atmosphère chute, évacue tout de suite. En armure lourde, tu risques d'avoir très vite très froid. "
Elle posa doucement ses doigts sur la peau gelée qu'elle caressa. Après quelques minutes, elle retira sa main. " Mis à part un froid intense et rapide, je n'ai pas d'autre explication. Les tissus internes sont gelés également. " Juste pour cette information, elle ne regretta pas d'avoir vérifier. Mais elle ôta son anneau qu'elle rangea.
" Yshahin, nous a décrit sa mère comme une personne combattante, forte et courageuse. Si elle avait pu se réveiller, elle aurait combattu le monstre. Soit en certain. Dans ce cas très particulier, je ne pense pas que cela soit un déshonneur que de mourir dans son lit. Et toi ? Qu'en dis tu ?" Après avoir remit le linge de nuit à sa place, Na'ri défit le lit pour ne garder que le drap qui protégeait le matelas.

« J’en dis que la prochaine fois que tu désobéis à un ordre te protégeant je t’en mets une. C’est clair ? »
" Oui mon Général. " A ses mots, elle se mit au garde à vous et elle attendit. Il fit le tour du lit pour s'agenouiller au chevet du cadavre et la regarder de plus près.

« Mais justement, pourquoi est-ce qu’elle ne s’est pas réveillée ? Est-ce qu’elle s’est réveillée elle attendait le monstre ? Est-ce qu’elle s’est sacrifié à Teiweon ? »
" Tu supposes qu'elle était au courant pour l'arriver du monstre. Or je te rappelle qu'Yshahin pensait comme les citadins que nous en étions responsables. Je ne sais pas remonter dans le temps. Je ne sais pas sonder les pensées. Si elle s'était réveillée, elle aurait eu les yeux ouverts."
« Elle a pu se réveiller, voir le monstre et fermer les yeux en attendant la mort. Les parents ne disent pas toujours tout à leurs enfants et Zerak a disparu. Le couple savait peut-être quelque chose que d’autres ignoraient. »
" Il savait peut être quelque chose mais il est également mort, on ne sait pas où d'ailleurs. Pourquoi auraient ils laissaient leurs filles dans l'ignorance ? Surtout les ainées. D'ailleurs, pourquoi les Dorniens, déjà affaiblis par le siège se seraient ils infligés une peine supplémentaire ? Si tu veux des réponses à tes questions, il faudrait trouver des amis du couple. Et avant que les soldats n'arrivent. Ou alors... des prêtres comme elle.
« Ou retrouver le père, mort ou vif. Bon allons-y. » Il prit le corps dans ses bras. « On doit aussi récupérer les sœurs d’Ysha. Et son père. »

La prêtresse leva un sourcil en voyant le sombre prendre le cadavre à bras le corps. Elle avait imaginé une civière ou même un brancard. Mais il avait plus simple. Cela était beau la simplicité.

J'arrive. La prêtresse s'engouffra dans une pièce attenante à la chambre dans l'espoir d'y trouver la penderie et une boîte à bijou. Mais en si peu de temps, si elle trouva la pièce, elle ne revient qu'avec un châle odorant aux couleurs chatoyantes qu'elle plaça dans son sac. Après avoir pris les draps du lit, elle s'évertua à fermer toute les portes sur son passage, même si elle n'avait la clef d'aucunes. Puis elle laissa un message à l'adresse du père au sujet de sa petite fille et des corps des autres membres de sa famille.

" Kerath, tu sais les soldats au bordel sont morts extrêmement rapidement, presque sur le coup. La mère a pu avoir le même traitement…  Le garde nous a dit que le père était porté disparu. Pourquoi est ce que tu le crois vivant ? "
« Le dornien nous a dit qu’il ne savait pas ce qu’il était devenu, pas qu’il était mort. Il l’est peut-être mais ça ne change rien, j’ai dit à Ysha que je chercherais ses parents et c’est ce que je vais faire. On va récupérer Saya et Neeshka avant de commencer les recherches. Tu peux vraiment pas porter un cadavre? »
" Je vais t'aider. Pour les sœurs, je tirerai une civière... À mon rythme. " Elle espèra que cela soit possible sans aggraver son cas, ni sa douleur.
« Laisse tomber, je ferais un aller-retour supplémentaire si les dorniens ne veulent pas m’aider. »
" Est-ce un reproche ? Désolée d'avoir été blessée en évacuant le Haut Prêtre. Je… " Bien que son ton de sa voix soit devenue triste alors qu'ils avançaient vers la place des temples.
« Non ce n’était pas un reproche. »
" Je ne sais pas pourquoi je ne m'en sors qu'avec une brûlure alors que d'autres meurent horriblement. Je ne peux répondre à tes questions sur ces monstres. Il nous faut un mage mysticiste. Ou un Dornien qui sache. "
« Mais personne ne sait, que ce soit les dorniens, mes soldats, les prêtres, les mages du C’nros ou de l’Etude Noire. Une fois que j’aurais retrouvé Zerak je vais faire un tour au bordel. »
" Pourquoi les prêtres de Teiweon ne sont pas présents ? Cela fait deux jours qu'il y a des problèmes dans toute la ville… Ils doivent être débordés, surement. "

En arrivant vers l’esplanade le porte-parole des dorniens, les voyant de loin, vint à leur rencontre. C'était pour leur dire que leur offre avait été largement refusée. En voyant le corps de Tish’Kah, il blêmit et bredouilla quelques mots. A la demande de Kerath, lui et trois autres Dorniens les aida à transporter le corps des sœurs jusqu'à la barricade, laissant le général faire ses allées et venues jusqu'aux soldats.

Contrairement à leur mère, les sœurs avaient plus ou moins des traces de brûlure de froid comme les soldats du bordel. Elles avaient dû essayer de le combattre. Du moins c'est l'histoire qu'elle dirait à Yshahin. Tandis que Kerath cherchait le père, la sombre était revenue sur leur pas pour chercher les armes familiales. Aménagée dans une petite pièce, la sombre trouva l'armurerie familiale. Tout pouvait être précieux pour une orpheline. Mais, elle ne prit qu'une épée, la seule, en espérant qu'elle ait appartenu à la mère. Afin de ne pas attirer l'attention des Dorniens, la prêtresse l'avait caché sous sa robe, le long d'une jambe.

Kerath se lança à la recherche de Zerak et grâce à l’aide des dorniens, si on pouvait appeler ça de l’aide, il retrouva sa trace. Le général dû se débarrasser d’un groupe de bandits qui en avaient après le père d’Yshahin mais face à la montagne de muscles les bandits en question comprirent la leçon après deux morts et s’enfuirent. Kerath recula pour montrer au dornien qu’il était libre.

« Zerak? »
« Comment se fait-il qu’un eldéen connaît mon nom ? » Demanda-t-il en se tenant le flanc, une blessure qu’il avait récolté lors du combat contre les bandits.
« C’est Yshahin qui me l’a donné. » Devant l’air surpris du père, Kerath fit un pas de plus en arrière. « Elle vous attend au camp sud. Par contre je dois vous prévenir : c’est la seule à avoir survécue, Tish’kah, Saya et Neeshka sont mortes. Je suis venu collecter les cadavres et je vais partir avec pour qu’ils reçoivent les rites appropriés, vous pouvez m’accompagner si vous le désirez, une fois arrivé au camp avancé vous pourrez continuer au camp sud pour retrouver Ysha’. »

Zerak hocha la tête, le regard à moitié dans le vide alors Kerath se retourna pour repartir en direction de l’esplanade. Une fois arrivé il présenta le père à Na’ri avant de finalement partir pour de bon de ce quartier. Tandis que le petit groupe descendait vers l'Etat Major, Kerath avait la mine de ceux qui réfléchissait intensément. Et ça ne faisait pas plaisir.
A peine arrivés au quartier général, Kerath donna ses ordres concernant les corps qu'il ramenait mais également à destination des soldats et il envoya quasiment manu militari Na'ri se faire soigner.
Les affaires sérieuses reprenaient.
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