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 [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.

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Vuzlyn Zolond
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MessageSujet: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeLun 1 Juin - 18:10


Milieu de la 4ème ennéade de Vérimios
Premier mois de l'Hiver.
An 17:XI cycle.

Voilà bien des jours, que dis-je des ennéades… Que je m’ennuis. Depuis cette réunion au sommet dans les entrailles du volcan, les choses avaient été particulièrement longues et peu agréables pour moi. Une routine insupportable c’était emparée de mon quotidien, routine à peine troublée par les entrainements du second Ost, et les miens. Lorsqu’enfin nous reçûmes l’ordre de nous mettre en marche en direction de Sol’Dorn, mon cœur fut empli de hargne et d’une rage dévorante. Tel le dragon lorgnant sur sa proie avant de fondre sur elle, nous avancions. Telles les flammes dévorantes, nous avancions. Tel l’inexorable destin, nous avancions. Nous avancions, tout en sachant que la destination finale, Naelis, ne serait point atteinte avant que Sol’Dorn et les négociations avec les Humains, ne puissent nous y autoriser. Un droit de passage… Comment en est-on arrivé là ? Demander un droit de passage à des créatures impies, des créatures faibles, qui ne méritent que d’être réduits en esclavages et enchainés au fonds des mines du Puy, pour extraire les précieux métaux qui construisent l’armée de l’Eda vengeur. Si je le pouvais, je massacrerais ces êtres insignifiants, et raserais leurs villes et villages. J’effacerais de la surface de la terre jusqu’à la plus petite trace de leur existence.

Et, comme lors du siège de cette cité voilà des mois, nous attendons. L’Ost est logé au Palais des Trois, tandis que moi, je suis Kerath dans nombre de ses déplacements, chose très ennuyante parfois. S’il est, et reste, un combattant émérite et un guerrier héroïque, je ne peux m’empêcher de constater que demander aux Humains un droit de passage – ou quoi que ce soit dans ce genre là mais qui ne porte point le même nom – est à la fois rageant et dégradant. Mais cela ne mérite point une ordalie, pas encore tout du moins.

La dilettante eut au moins une chose intéressante : Kerath voulait se battre, lui aussi. Au terme d’une discussion des plus formelles, nous nous mîmes d’accord sur une idée que seule Sol’Dorn pouvait offrir : un combat des plus intéressants.

Je vous passe les détails concernant les démarches réalisées auprès de Bae’d de la ville, car celles-ci sont des plus inintéressantes. Ces êtres qui dirigent l’endroit tiennent un commerce juteux, et ils le savent. Ils le savent, et ils en jouent. Quelle pitié.

Toujours est-il que nous sommes prêts, Kerath et moi-même, à entrer dans l’arène. Le combat se fait contre des gladiateurs, ou des esclaves, que sais-je encore, du moment que ces êtres ont deux bras et deux jambes, et qu’ils puissent tenir une lame. S’il est impossible qu’ils rivalisent avec deux Drows surentrainés, il serait tout de même agréable qu’ils puissent au moins nous effleurer. Un peu de sang rend toujours les choses agréables ! Et le plus beau dans tout cela ? Les combattants décédés seront ramenés temporairement à la vie ! Cela promet d’être violent. Très violent.


Dernière édition par Vuzlyn Zolond le Mer 17 Juin - 16:09, édité 2 fois
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Sagar
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeLun 1 Juin - 21:51

Il savait qu’en acceptant d’être Karliik Glenn, la gestion deviendrait une partie plus importante de ses fonctions mais, comme il avait pu le dire à son Prime Conseiller, Kerath ne s’était pas attendu à ce que ça soit à ce point. Et pour quelqu’un qui préférait se battre, sans pour autant regrette sa décision, il se demandait s’il avait bien fait. Toutefois il ne comptait pas abandonner les champs de bataille et encore moins le combat en général, c’était aussi pour ça qu’il gardait des liens étroits avec le second ost bien que ce fut Vuzlyn qui en avait pris les rênes à présent. Après tout c’était dans cet ost qu’il avait passé la majeure partie de sa vie, c’était encore, à bien des égards, sa famille. Une famille qu’il aurait bien aimé contenter car comme les soldats du second ost, et de tous les autres d’ailleurs, il voulait également marcher hors de Sol’Dorn et enfin partir pour Naélis, cette ville qui revenait à l’empire eldéen par droit de conquête mais qui n’en faisait plus partie depuis maintenant… près de quinze ans. En réalité Naélis n’était pas unique dans ce cas-là, c’était seulement la première. En effet tout l’Ithri’Vaan, ou en tout cas presque tout l’Ithri’Vaan depuis que Sol’Dorn avait de nouveau accepté le Puy d’Elda comme souverain, était dans le même cas. Cette région dissidente se devait de revenir dans le giron impérial et ça arriverait, l’ilythiiri n’en doutait pas. Après tout, ce qui a été accomplis une fois peut l’être à nouveau. La question était donc : quand ?

C’était bien là le problème du Karliik Glenn alors qu’il marchait dans les couloirs du Palais des Trois pour retourner dans ses quartiers. Depuis que Krish lui avait confié qu’à sa mort le Père ne se prendrait plus la tête pour juger les Flammes de ses fidèles serviteurs et les enverraient tous aux P’leiks, le temps était devenu un problème. Bien qu’immortels comme tous ses semblables, Kerath pouvait très bien mourir de bien d’autres façons et l’idée de finir dans les mains expertes de Kiel pour l’éternité, et ce même s’il méritait une place dans l’Elginyrr ou au Nahali, ne le tentait pas plus que ça. Alors il lui fallait trouver une solution. Et vite. Toutefois les solutions pour ce genre de problèmes n’étaient, malheureusement, pas légions et à force d’y réfléchir constamment il en avait bien trouvé quelques-unes mais le général avait rapidement atteint un mur insurmontable.

Ainsi c’était sans grande surprise que Kerath, qui n’était pas vraiment habitué à de tels réflexion, et pour cause sa foi n’avait jamais été autant ébranlé auparavant, avait besoin de se vider la tête et il ne connaissait aucun autre moyen plus efficace pour ça que le combat. Toutefois il avait beau enchaîner les duels, les combats d’entraînement et autres simulations de bataille, il manquait quelque chose : il ne tuait pas ; tuer ses soldats n’étant pas une excellente idée, surtout avec une guerre à l’horizon, et tuer des esclaves ne représentait aucun intérêt, il se trouva rapidement dans une nouvelle impasse. Jusqu’à ce que durant une discussion avec son successeur à la tête du second ost, ils trouvèrent une solution qui, jusqu’à présent se trouvait pourtant juste sous leur nez : le Bae’d. Après avoir transmis le mot que le Karliik Glenn et l’Obok Senger du second ost voulaient combattre dans l’arène, Rylven A’Dariir proposa divers horaires aux deux combattants ; si d’ordinaire c’était lui qui imposait la date et l’heure, force était de constater qu’il n’avait cette fois pas affaire à de simples gladiateurs ou combattants itinérants. Face à ceux qui avaient mis la ville à genoux à peine deux mois plus tôt, le Présentateur jugea plus sage de faire quelques concessions. Peut-être que le Martingale le convainquit en lui parlant des quantités d’or qui se déverseraient dans leurs poches avec un tel spectacle et que perdre une telle opportunité serait bien dommage.

Le jour venu, Kerath et Vuzlyn arrivèrent donc dans un Bae’d remplis autant bien par les civils que les militaires qui avaient la chance de ne pas être de service. Les paris allaient bon train et le Karliik Glenn en avait profité pour miser une bonne somme sur sa victoire. Pour mettre toutes les chances de son côté afin de gagner, parce que mourir dans l’arène eut été… il préférait ne pas y penser, lui qui, quelques années auparavant, répugnait à mettre un pied sur les sables rougis par les gladiateurs. Les choses pouvaient tant changer en si peu de temps que ça en donnait le tournis. Bref, pour mettre toutes les chances de son côté, Kerath avait revêtu sa nouvelle armure. Il devait encore s’habituer au chef d’œuvre de Ge’hen, le général avait profité de toutes les occasions possibles pour combattre avec et il ne comptait pas laisser celle-ci passer. Il voulait que le métal noir devienne une seconde peau comme ce fut le cas pour sa vieille armure rouge. Avec ça il prit Elrie et avec Vuzlyn, entra dans l’arène en mettant son heaume après une prière en l’honneur de Meingal.

« Ne t’éloignes pas trop, il ne faut pas qu’ils nous submergent. »

Car c’était bien là le principal risqué. S’il doutait que les gladiateurs aient de quoi percer sa nouvelle armure, Kerath était par contre certain que le seul poids du nombre pourrait les tuer tous les deux s’ils n’y faisaient pas attention. Et le Karliik Glenn savait parfaitement, pour avoir passé la majorité de sa vie dans le second ost, sans conteste l’armée la plus destructrice au service du Puy, que beaucoup pouvaient se laisser aller à leur soif de sang. Le Présentateur, confortablement installé dans sa loge, comme les autres grands pontes et notables de la ville, fit taire la foule et présenta les deux combattants au centre du Bae’d avec un discours qu’il semblait avoir préparé spécialement pour l’occasion. Après les avoir présenté et salué, la foule déchainée fut peut-être refroidie par le fait que Kerath restait de marbre, il ne leva pas même son arme. Il ne leva pas non plus la tête pour voir la moue déçue de Rylven qui annonça bien vite le début des hostilités. Les portes s’ouvrirent et de tous les côtés sortirent des gladiateurs, armes en main, s’approchant avec une lenteur peureuse, ou prudente dépendant à qui on demande.

Parmi la vague de combattants que devait affronter Kerath et Vuzlyn, il y en avait qui ne méritaient même pas ce titre et qui n’étaient là que pour servir de chair à canon, pour distraire les deux militaires de vraies menaces tels que des gladiateurs appartenant aux écuries des quatre grands pontes eux-mêmes.

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Vuzlyn Zolond
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeMer 3 Juin - 14:33

Qu’ils étaient tous insignifiants, pathétiques, si dégoûtants à regarder. Voir ces humains sautiller sur place dans l’attente du combat, les entendre hurler des insultes et autres phrases sensées encourager l’un ou l’autre parti, me donne envie de tous les décapiter. Par Uriz, puisse l’Eda vengeur arriver bientôt !

Le froid jeté dans l’assemblée eut quelque chose de très agréable en comparaison. Ni salutation, ni attitude de raillerie de notre part, auront eu raison de l’enthousiasme des spectateurs, et des petites manipulations du présentateur et des organisateurs du Bae’d. Mais je dois avouer une chose : ces misérables sont nombreux ! Sans doute que savoir que deux chefs militaires de l’armée la plus puissante du monde allaient se battre au sein de cette arène, aura éveillé l’intérêt de bien des curieux.

La phrase du Karliik était aussi irritante qu’elle était véridique. Je suis en effet le produit d’une évolution de notre race, après des siècles et des siècles de guerre, de combats et de gains, faisant de moi un prototype exemplaire d’une machine de combat. Aussi suis-je capable de tuer sans aucun remord, avec efficacité et avec classe. Et aussi suis-je un bon tacticien.

Mais aujourd’hui, il n’est point question de tactique. Il est question de tuer. Cette arène n’est qu’un simple tas de terre battue, un terrain sablonneux. Il n’y a ni bâtiment, ni reliefs montagneux, ni cours d’eau, et surtout, il n’y a aucun moyen pour nous, ni nos adversaires, de battre en retraite. Et cela est surtout à notre avantage. Après tout, qu’est-ce que quelques gladiateurs, petites frappes ou guerriers de la soi-disant élite des organisateurs, pourraient faire contre nous ? Cependant, le Karliik aura raison de rappeler cette notion de groupe. Car il est vrai que je m’emporte facilement lorsque le sang m’appelle.
- Comment pourraient-ils nous submerger ? Ces ignorants manipulent les lames comme moi j’use de pitié, c’est-à-dire, jamais.

Le Karliik va donc pouvoir inaugurer sa précieuse armure. Il faut dire qu’il y a de quoi être jaloux, effectivement. Elle est tout à fait un bijou de technologie, il est improbable qu’aucune des lames ici présentes, ne pourrait espérer transpercer aucune pièce de cette armure, même si l’on essayait tous les jours durant mille ans.

Pour la peine, je ne me suis pas embarrassé de ma lourde armure de combat que je porte habituellement dans les rangs de l’Ost. Cette armure est un maillon important du combat en rang serré, elle est une cellule de l’armure générale. Ici, il s’agit plus d’individualité, d’exécution de victimes consentantes en usant de tout l’éventail de compétence. Aussi ai-je adopté mon armure de cuir tanné, plus légère et maniable, quand bien même sa protection soit bien moins importante, et que mes bras soient offerts aux affres de mes adversaires.

Je possédais également sur moi plusieurs armes. Ma fidèle épée longue, et mon bouclier. Une dague se trouve à ma ceinture, bien ancrée dans mon armure de cuir, au cas où la situation nécessite une arme plus courte. Et enfin, j’ai demandé spécialement à un des forgerons de l’Ost de réparer une lance que je gardais pour mes entrainements. Quoi de plus majestueux qu’une exécution faite par une lance ? Une lame portée au bout d’un manche de bois, magnée avec précision et justesse. Par Uriz, j’ai hâte d’ôter la vie !
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Sagar
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeMer 3 Juin - 22:07

« C’est toujours mieux de surestimer ton adversaire que de le sous-estimer, Vuzlyn. »

La tête d’Elrie reposait sur le sable, Kerath avait posé une main sur le pommeau de ce dernier., le combat n’avait pas encore réellement commencé alors il ne s’était pas encore mis en garde. Cependant, et ce malgré ce qu’il avait répondu au Senger, le Karliik Glenn était bien d’accord, les gladiateurs étaient des guerriers, pas des soldats, et la tactique n’était pas leur fort. Au final, se coordonner avec des gens qu’on ne connait pas, ou avec lesquels on entretient une rivalité sans doute acharnée pour ce qui était des gladiateurs des écuries des pontes, contre deux soldats suffisamment mortels pour avoir atteint leur grade, n’était pas chose si simple que ça. Surtout lorsque les deux soldats en question avaient eu le loisir de combattre ensemble à plusieurs occasions. Le regard de l’eldéen continua de sonder ses adversaires et ses yeux rouges s’arrêtèrent sur les silhouettes noires et bleues sombres qui venaient de sortir. Que des prêtres de Kiran soient là pour s’occuper de blessés ne l’étonnait pas mais à son goût ils étaient trop nombreux pour cette tâche ; trop nombreux pour le nombre de personnes qui allaient survivre.

Toutefois un éclat de lumière attira son attention dans sa vision périphérique : aux premiers rangs un prêtre de Teiweon jouait avec une pierre précieuse. C’était ce gros rubis qui avait capté l’attention du colosse et maintenant qu’il regardait son propriétaire, il ne put s’empêcher de remarquer les mages du C’nros qui attendaient à ses côtés. Un sourire carnassier passa sur les lèvres du général alors qu’il se rendit compte que Rylven n’avait pas chômé dans son organisation de l’évènement : la marée des morts ne serait pas lancée et contrôlée par n’importe quel nécromant visiblement. Tant mieux, ça permettait aussi au C’nros et aux prêtres de Teiweon accompagnant les osts de ne pas perdre la main avant Naélis. Après tout c’était aussi pour ça que Kerath et Vuzlyn étaient là, entre autres.

Cependant il n’eut pas l’occasion de poursuivre son exploration, de tenter d’apercevoir plus clairement les visages car le présentateur du Bae’d annonça le début de l’épreuve sous le vivat des spectateurs. Le Karliik Glenn s’empara de son arme.

« Je m’occupes de tes arrières, occupies-toi des miennes et conserves tes forces, ça sert à rien de s’épuiser pour ça, le plus difficile reste à venir. »

En effet si la majorité des vivants assemblés devant, du moins autour, de vous n’étaient que de piètres combattants, leurs cadavres, une fois relevés et contrôlés par les mages du C’nros et les prêtres de Teiweon, seront bien plus redoutable. Eux savent se battre. Mais avant qu’ils ne puissent faire étalage de leur maîtrise de la mort, il fallait bien que les deux soldats tuent les esclaves et rares volontaires. Prenant son marteau de guerre à deux mains, Kerath attendit qu’ils fassent le premier pas et un sourire carnassier apparut sur ses lèvres, sous son heaume, lorsque l’un des plus téméraires se jeta sur lui après avoir fait quelques pas dans sa direction. Le Karliik Glenn aurait pu en être inquiété si seulement il n’avait pas été seul. Malheureusement pour lui, ses camarades ne partageaient pas son enthousiasme pour se lancer sur une montagne de muscle et de métal avec une arme qui pourrait les transformer en une masse informe de chair éclatée et d’os brisés d’un coup bien placé. Le colosse laissa le coup de l’humain toucher, l’épée ne laissa même pas une marque sur le gantelet que Kerath avait levé pour bloquer. Ce dernier n’eut plus qu’à se débarrasser de l’esclave d’un revers du gantelet en question dans la tempe. Peut-être était-il mort, peut-être pas, mais en tout cas une fois au sol il ne bougea plus.

Les autres échangèrent des regards jusqu’à ce qu’un gladiateur plus expérimenté, un grand humain aux muscles saillants, poussa l’un de ses comparses en direction de Kerath d’un coup de pied puis il en attrapa un autre et le traina par la peau du coup pour lui aussi le lancer en direction de leur adversaire du jour. Une fois qu’ils se relevèrent, le wandrais avança à son tour et reprit le premier pour, cette fois, le lancer sur l’eldéen. Un coup de marteau circulaire suffit à envoyer le, nouveau, cadavre plus loin après un très bref cri de douleur qui vida ce qui restait de ses poumons après que les innombrables esquilles d’os des côtes brisées ne les aient réduits en charpie. Le général prit soin de noter dans un coin de sa tête qu’il y avait peut-être là la base d’un futur sport à développer, peut-être qu’en remplaçant l’humain par un bagron... cependant le colosse fut interrompu dans sa réflexion autant par l’excitation sonore de la foule et les commentaires de Rylven que par le wandrais lui-même qui pensait pouvoir profiter du coup pour frapper sans risques.

Le Karliik Glenn lui prouva qu’il s’était trompé en inversant sa prise sur Elrie pour lui faucher les jambes. Il s’effondra à son tour dans le sable, une de ses jambes ayant désormais un angle peu naturel et pour l’autre, un morceau de tibias éclaté avait transpercé la peau.

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Vuzlyn Zolond
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeJeu 4 Juin - 15:14

La situation était aussi étrange qu’attrayante. En l’espace de quelques secondes, la liesse générale laissa sa place à un effroi teinté de crainte. Les humains, mais aussi les sangs mêlés – la région Thaarie comptant beaucoup de sangs mêlés résultants d’accouplements entre Drows, humains, Elfes et parfois Nains – comprenaient par l’exemple, qu’ils avaient eu beaucoup, beaucoup, vraiment beaucoup de chance lors du siège de Sol’Dorn. Imaginez si les Osts, et leurs chefs, avaient été lâchés sans pitié ni vergogne sur la pauvre cité Vaanie. La stupeur passée, certains cris reprirent de plus belle, maintenant que la hargne commune avait reprit le dessus sur la crainte passée.

Kerath avait fait preuve de sa spécialité : la force. Lourdement protégé, encore plus massivement armé, il était capable de briser la nuque d’un homme avec son index et son majeur, et pouvait étrangler quelqu’un avec seulement son pouce massif. Point de finesse dans ses méthodes, mais ici, la finesse n’était pas désirée.

Les cris du Wandrais aux jambes brisées et aux multiples fractures sanguinolentes, me tirèrent me tirèrent de ma rêverie. Il faut dire que j’apprécie les combats, les exécutions, les massacres. Cela avait valeur de divertissement pour moi, aussi avait-je observé tout cela d’un œil acéré, d’un regard dénué de pitié. C’était à mon tour d’entre en scène.

Tout comme Kerath, j’avais repéré les gladiateurs les plus expérimentés – et sans doute les plus craints – qui se trouvaient derrière la rangée de débutants. Jusqu’ici, j’admirait la scène de manière à être effacé, et avec une attitude de dédain, comme à l’accoutumé. La main sur le manche de ma lance, j’attendais mon heure. Et celle-ci arriva enfin.

Un sourire carnassier déforma mon visage alors que j’envisageait une fenêtre de tir. La façon dont Kerath avait anéanti plusieurs gladiateurs dans des gerbes de sang, de viscères et d’os, avait presque fait rendre son repas à l’un des débutants, et avait fait frissonner quelques-uns des vétérans. Il était dorénavant temps d’ancrer dans leurs cœurs, cette terreur qui, bientôt, se solderait pas leur mort.

Dégageant ma lance du sol sablonneux où elle était plantée en attente de faire sa victime, je la soupesais brièvement en la faisant sautiller dans ma main, afin de la placer sur l’exact centre de gravité. Je m’étais ensuite décalé en sautillant vers l’arrière, afin de bénéficier de deux pas d’élan. Puis vint un pas, et un second, et je réalisais une fente athlétique doublée d’un puissant lancé épaulé, et alors que je vins ramasser mon corps sur moi-même, mes cheveux blancs tombant devant moi et masquant mon visage, j’entendais l’œuvre en cours.

Le bruit du plastron percé avec puissance parvint à l’ensemble des combattants et des spectateurs. La lame de la lance était entrée pile au niveau de l’espace entre la 3ème et la 4ème côte, légèrement sur la gauche, et avait arraché le cœur, avant de projeter la victime en arrière sur deux mètres. Il s’agissait évidemment d’un vétéran, il valait mieux marquer les esprits dès le début.

Reprenant une posture droite et stoïque, je prenais dans la main gauche mon bouclier qui était au sol, et dégaina mon épée longue, dont le bruit d’acier ressemblait furieusement à une douce symphonie, telle la longue note de violon avant l’apothéose de l’orchestre.

Il était temps.
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeVen 5 Juin - 0:48


De nouveaux combattants, pour peu que, comme les précédents, on puisse les appeler comme ça, pénétrèrent à leur tour dans l’arène lorsque la grille de métal qui les séparait encore du soleil brûlant d’Ithri’Vaan se releva. Ces nouveaux combattants, pour la majorité humains, rechignaient comme les autres à s’attaquer aux deux soldats malgré leur infériorité numérique écrasante, surtout après le spectacle qui leur avait été donné de voir. Si la foule s’en délectait, eux avaient un peu plus de mal à l’apprécier à sa juste valeur. Etant donné que rien ne devait interrompre le combat, et surtout pas la pusillanimité des esclaves, les organisateurs sortirent leur carte maîtresse. De nouvelles grilles s’ouvrirent mais au lieu de déverser un flot de combattant, ce furent des morgals qui posèrent leurs pattes griffues sur le sable brûlant.

Les lézards n’étaient pas montés, ils n’avaient d’ailleurs pas pour but de combattre, retenus par des chaînes qui retournaient à l’intérieur du Bae’d qu’ils étaient. Non, ils avaient pour but de motiver les gladiateurs, un coup de dent claquant trop près d’un bras au goût de son propriétaire motiva ce dernier à avancer vers le centre de l’arène, là où se trouvaient les deux eldéens. Plus les esclaves hésitaient longuement et plus les prêtres de Zhak’Bar laissaient du mou à leurs précieuses créatures, ces dernières en profitant pour tenter d’attraper ce qu’elles pouvaient, tant que c’était fait de viande. Si le carnage avait quelque peu cessé, la foule ne s’amusait pas moins de voir quelqu’un esquiver de peu un claquement de mâchoire qui pouvait signer son arrêt de mort. Des paris sur qui allait finir dans la gueule de ces terribles animaux se lancèrent, bientôt suivis par les paris sur le sort d’un tel : allait-il être tué par les deux généraux ou bien finirait-il en casse-croûte pour Morgal ? N’étant cependant pas fous, les pontes n’avaient pas envoyé ces grands lézards juste derrière leurs protégés ainsi les membres de leurs écuris, qui au vu de leur absence de surprise avaient été prévenus, avaient une marge de manœuvre plus importantes que leurs compagnons. La foule poussa un rugissement lorsqu’un humain se fit faucher les jambes par la queue d’un morgal mais ce dernier était tenu tout juste hors de portée de sa proie par ses maîtres et ses claquements de mâchoires à deux doigts d’emporter un pied motiva l’esclave à ramper plus vite pour se mettre en sécurité, du moins le pensait-il. Un autre jugea qu’il avait plus de chances de survivre en s’attaquant à une de ces créatures mais il n’eut qu’une demie seconde pour se rendre compte de son erreur lorsque l’animal esquiva son attaque d’un bond de côté avant de lui arracher la tête. Le cadavre fit un pas, lâcha son épée, puis fit un autre pas sur le côté cette fois avant de s’effondrer et d’abreuver plus directement le sable, le tout sous les vivats d’une foule sanguinaire.

Motivés par ce dernier spectacle, les autres gladiateurs se lancèrent sur les deux soldats et Kerath put voir que les prêtres de Kiran en profitèrent pour s’avancer, l’un d’eux récupéra le cadavre qu’avait empalé Vuzlyn en le tirant par les bras. La foule qui s’élança sur les deux eldéens au centre de l’arène fut accueillie par un coup circulaire d’Elrie et si le premier humain eut les réflexes suffisant pour esquiver l’attaque, ce ne fut pas le cas du suivant qui fut poussés avec force contre ses congénères. Dans un autre fracas d’os brisés il alla déstabiliser ses compagnons en leur rentrant dedans et bien vite la charge perdit la majeure partie de son impact lorsqu’elle arriva finalement au contact du colosse.  Toutefois si leur charge avait échoué, il n’empêchait qu’ils étaient nombreux, les esclaves et avec autant d’adversaires sur lui, Kerath abandonna l’utilisation d’une arme à deux mains qui nécessitait de la place pour être utilisée correctement. Il était temps d’inaugurer toutes les lames et autres griffes qui se trouvaient sur son armure. Comme lors de son Clor d’Dormagyn, Sagar se transforma en un tourbillon de violence utilisant aussi bien les lames sur ses épaulières que les renforts de ses coudes. S’il ne tuait pas forcément, un coup suffisait la plupart du temps pour mettre hors de combat un de ces guerriers piètrement protégés, lorsqu’ils l’étaient.

Bien vite, les survivants de la charge initiale, voyant que la première vague dont ils faisaient partis venaient de se briser sur ce monolithe noir qui les dominait de toute sa taille, reculèrent finalement, laissant derrière eux nombre de leurs camarades ; un certain nombre était encore vivant, poussant des râles d’agonies engloutis par les cris de la foule sanguinaire qui avait le loisir d’observer leur mort depuis la sécurité de leurs sièges ou de leurs loges pour les plus riches ou influents. Les pauvres hères qui avaient pris leurs jambes à leurs cous n’eurent pas la chance d’aller bien lojn car ils se retrouvèrent très vite nez à nez avec les morgals qui n’attendaient qu’une chose : qu’ils s’approchent juste un peu plus.

Le Karliik Glenn se débarassa du troplein de sang sur ses gantelets d'un geste brusque en direction du sable s'étendant devant lui à ses pieds et ce dernier, comme toujours, s'en délecta. Puis Kerath ramassa Elrie.
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeVen 5 Juin - 14:28

Ainsi, le temps de l’amusement était terminé. Tel le félin jouant avec sa nourriture avant de la mettre à mort, il était temps que nous arrêtions de tourner autour du pot.

L’avancée du contingent de combattants adverse, provoquée par l’arrivée de créature effrayantes au moins aussi mortelles que Kerath et moi-même, s’est aussi vite effondrée contre l’armure du Karliik, qu’elle ne s’était formée. C’est alors que je décidais d’agir.

Fléchissant les genoux, protégeant mon corps derrière le bouclier que j’avais appris à manier comme une seconde peau, j’avais rapidement avancé jusqu’à venir en buter contre le groupe de gladiateurs. Le choc ne fut pas violent, mais suffisamment sec pour déstabiliser deux des gladiateurs. Je profitais de la vingtaine de centimètres d’écarts entre mes deux adversaires, pour foudroyer le plus proche d’un coup d’estoc dans l’abdomen. La lame pénétra la peau, les tissus, la chaire et les viscères, avec une aisance tout à fait morbide, et elle s’enfonça sur une quinzaine de centimètres, la pointe, manquant presque de ressortir au niveau du dos.

Je dégageais violemment ma lame d’un mouvement vers l’arrière et le côté, afin d’élargir la plaie dont un flot de sang commençait déjà à s’échapper. Visiblement un important vaisseau avait été sectionné, et son liquide vital, s’y échappait au rythme des pulsations cardiaques.

Le second gladiateur que j’avais bousculé, avait tôt fait de reprendre sa place alors qu’un Morgal avait tenté de lui happer le bras. Son collègue, que je venais de frapper, lui tomba dessus. Son regard livide traduisait la vie qui le quittait, à mesure qu’il haletait, hoquetait de souffrance et de stupeur, ses mains ayant depuis longtemps lâchées ses armes pour se concentrer sur la plaie béante. Visiblement paniqué, le second gladiateur avait suivit son collègue dans sa chute, et essayait de l’aider en plaquant ses mains sur la plaie. Cela créait une scission dans le groupe de gladiateur. Un groupe se trouvait du côté de Kerath, et un second, de mon côté.

Il était temps.

Me retournant en direction du groupe de gladiateur à ma merci, je reprenais une posture défensive, et avançais pas à pas. Un premier gladiateur, chez qui la peur avait fait place à la rage, tenta une manœuvre. D’une main ferme, il agrippa mon bouclier et tenta de se faire un espace de manœuvre entre mon bouclier et moi. Il était prêt à frapper, balançant son coude en arrière, préparant un coup d’estoc. Le laissant faire, j’attendais que sa lame soit lancée, et une fois fait, je la bloquais entre l’acier de mon bouclier et celui de ma lame. En relevant le bouclier, et en faisant demi-tour sur moi-même, je lui tournais le dos, alors que nos bras étaient élevés dans les airs, La torsion l’avait forcé à lâcher son arme, et alors qu’il avait les deux bras en l’air, je m’abaissais avec force, me recroquevillant sur moi-même. Cette manœuvre le propulsa en arrière. Il décolla du sol, et fit l’équivalent d’un salto arrière, avant de finir à plat ventre au sol. Et pour faire bonne mesure, je lâchais mon emprise sur ses poignets, et lui transperça le crâne de ma lame avec tout le dédain dû à sa race.

Je fis alors une nouvelle fois volte-face, et me retrouvait face à trois autres gladiateurs. Mais je n’oubliais pas celui de tout à l’heure qui essayait de panser les plaies de son collègue qui agonisait. Avec force, je lui décrochais un coup de pied qui le propulsa jusque dans les crocs d’un Morgal affamé.

Les trois autres gladiateurs seraient les suivants.
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Sagar
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeLun 8 Juin - 15:30

Une nouvelle vauge de combattants fut libérée et une partie non négligeable termina dans les mâchoires des morgals qui, visiblement, avaient été énervés au préalable parce qu’ils ne s’arrêtaient même pas pour manger ne serait-ce qu’un bras. Cela dit c’était peut-être à cause de la multiplicité des cibles. Dans tous les cas ils étaient maintenus suffisamment loin les uns des autres pour être certain qu’ils s’attaques aux gladiateurs récalcitrants et non les uns les autres. Des gladiateurs qui se faisaient de plus en plus rares, le nombre de vivants chutait à chaque fois qu’ils s’attaquaient à leurs adversaires eldéens et le nombre de cadavres présents dans l’arène aussi s’amenuisait au fur et à mesure que les prêtres de Kiran les retiraient pour les envoyer dans les profondeurs du Bae’d. Le clergé en question profitant des combats pour camoufler leur besogne, avaient fini par accumuler un nombre conséquent de cadavres bien qu’ils n’aient récupéré environ que la moitié des morts, et encore, un paquet n’étaient même plus utilisables. Cela dit il se doutait que ça ne changerait pas grand-chose pour les nécromants.

Lorsque le dernier gladiateur expira sous les coups des eldéens, Kerath se tourna pouvoir les morgals retourner dans les ombres de l’intérieur de l’arène, forcés par les prêtres de Zhak’Bar. Pendant cet intervalle les paris concernant les vivants, ou du moins ceux qui s’étaient mesurés aux deux généraux, étaient terminés et les gagnants profitèrent de l’accalmie momentanée pour aller récupérer leurs gains. Les souverains se remirent à aller de mains en mains maintenant que venait la partie tant attendue, le clou du spectacle : la marée des morts à proprement parler.

Le Karliik Glenn en profita pour se tourner vers son subordonné.

« Aide-moi à virer les cadavres entre nous. »

Laissant Elrie la tête la première dans le sable, l’eldéen attrapa les corps qui s’étaient retrouvés, pour une raison ou une autre, entre eux-deux, pour les lancer plus loin. L’idée de se retrouver avec des possibles armes à disposition des marionnettistes dans son dos ne plaisait guère à Kerath surtout avec ce qui risquait de venir. Il voulait être certain que la seule choses derrière lui serait Vuzlyn et non pas un quelconque mort-vivant, aussi insignifiant soit-il.

« J’imagine que tu sais encore comment on se débarasser des divers naut’elghinyrr. »

Dire divers était peut-être un peu exagéré vu qu’il y en avait que trois de différents et que mis à part pour les engeances, les moyens de détruire goules et pantins étaient sensiblement les mêmes. Il retourna ensuite prendre Elrie alors que les spectateurs retournaient à leurs places et qu’une fois de plus les grilles s’ouvraient pour déverser leur flot de morts qui se jetèrent sur les deux champions dans l’espoir de se venger d’une mort aussi brutale que douloureuse.

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Vuzlyn Zolond
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MessageSujet: Re: [Bae'd] Des morts en attendant les vivants.   [Bae'd] Des morts en attendant les vivants. I_icon_minitimeMer 17 Juin - 16:10

Ils chargèrent, tous les trois. L’un tentait un coup droit, autrement dit, tel un marteau porté loin derrière sa tête, il tentait de m’asséner un coup du tranchant de la lame, dans une parabole parfaite, laquelle aurait tôt fait de faire entrer la lame par le sommet de mon crâne et de traverser l’entièreté de mon visage, et plus loin, selon la lame. Je parais le coup avec mon bouclier porte au-dessus de moi, alors que je m’accroupissais. Du haut de mes deux mètres, je dépassais ces monticules de chaire informe, aussi devais-je contrebalancer cela. M’aplatissant, je parais le coup avec facilité. Le second profita de cet aplatissement pour tenter un coup sur mon flanc droit, que je parais en plaçant correctement ma lame. Ce fut le troisième gladiateur, sur mon flanc gauche, qui allait porter une attaque difficile à contrer. Je sautais alors sur le gladiateur face à moi, et le projetais au sol sans ménagement.

J’assénais alors un coup de poing, renforcé par la garde de ma fidèle épée. J’entendis alors le son fin et épuré de la lame manœuvrée s’approcher de mes oreilles, lesquelles se tournèrent vers la provenance de ce son. Me pliant en arrière, je m’allongeais au sol alors que les deux lames des gladiateurs manquèrent de s’entrechoquer, dans un mouvement de ciseau.

Dos au sol, il me fallait me relever. Un saut carpé ferait alors l’affaire, et je me retrouvais alors face aux gladiateurs. Ils tentèrent une nouvelle attaque, mais celle-ci fut bien peu préparée, la fatigue semblant affaiblir leurs bras. Je parais le premier de la lame, et esquivais le second d’un mouvement gracieux, avant de lui asséner une grande taillade dans le dos, lui arrachant autant de peau et de chaire, que de cris et de sang. Le dernier, que j’avais repoussé, fut bloqué dans son ultime tentative. Je saisissais son poignet, lui asséna un coup de tête tonitruant, et enfonça ma lame de l’estoc à la garde, juste au-dessous de son thorax, remontant en direction du cœur. Je sentais subtilement au passage de ma lame, s’écarter les organes, et les artères se sectionner. Lorsque je retirais la lame, le sang jaillissait en geysers rythmés des pulsations cardiaques. Il s’effondra au sol, le sang remontant dans sa gorge, dans des gargouillis ineptes.

Le dernier, ayant vu la scène, abandonna son arme et tenta d’implorer ma pitié. Il n’eut pas le temps de terminer son premier mot. Ma lame, acérée, délesta ses épaules du poids de sa misérable tête. Et, pour faire bonne figure, je plantais mon épée dans le cœur du dernier gladiateur, que j’avais assommé tout à l’heure, et qui rendit son dernier souffle.
« Aide-moi à virer les cadavres entre nous. »

Comme à son habitude, le Karliik restait factuel, et n’observait que ce qui l’intéressait. Ce Drow méritait mon respect, mais je me souvenais toujours du siège de Sol’Dorn. Il avait vaincu Krish lors d’une ordalie, cela devrait faire de lui le futur Roi du Puy, c’est indéniable. Mais Uriz m’en soit témoin, Kerath allait devoir faire oublier au Drow l’inaction du siège de Sol’Dorn.

Je m’exécutais, prenant les corps et les emmenant plus loin, de sorte qu’ils demeurent dans notre champ de vision. Je vis aussi, plus loin, ma lance, retirée du cadavre que j’avais planté là, dans ce sable. Elle allait m’être utile cette lance, à n’en point douter, aussi allais-je la récupérer, en petite foulée, avant de retourner auprès du Karliik. Et c’est alors qu’ils entrèrent.
« J’imagine que tu sais encore comment on se débarrasse des divers naut’elghinyrr. »

Un grognement m’échappa, à la fois de colère guerrière, et à la fois de frustration. Me croyait-il incapable ? Les morts ne sont rien d’autres que des tas de chaire ambulants. Ils arrivaient.

Une fois lâchés dans cette arène au sable humidifié du sang des vaincus, les morts se jetèrent immédiatement sur nous. Je ressenti alors cet appel, le même que je ressens à chaque charge, à chaque bataille, à chaque guerre, à chaque action du second Ost qui se lie à notre devise, à la destruction et à la terre brulée. Zhak’Bar lui-même semblait s’emparer de moi, de mes bras. J’aurais voulu charger sans réfléchir, et faire tout mon possible pour décapiter ces chiens sanguinolents.

Les premiers à arriver se jetèrent sur nous comme un chien sur un morceau de viande. De ma lance, je les tenais à l’écart, la manoeuvrant à hauteur de gorge et de crâne. Si la lame ne les anéantissais pas, au moins, cela laissait du temps à Kerath pour manœuvrer son lourd marteau.
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