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 [Passation de pouvoirs] La vie n'est qu'un cycle sans fin

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Marzaban Ambreroc
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MessageSujet: [Passation de pouvoirs] La vie n'est qu'un cycle sans fin   [Passation de pouvoirs] La vie n'est qu'un cycle sans fin I_icon_minitimeJeu 6 Aoû 2020 - 1:17


1ère ennéade de Karfias - 18ème année du XIème cycle.
En fin de matinée, dans le hall commun des Mille-Caves, en surface.

La cité de Thaar s’était vidée de ses représentants aux aïeux nordiques dès l’aurore. Pour la première fois depuis bien des ennéades, peut-être même depuis bien des mois – voir des années si l’on réalise une extrapolation statistique plausible à l’écart de fiabilité respectable – on ne voyait pas un seul nain, ni une seule bavette, dans les quartiers de Thaar. Les échoppes étaient fermées, les lieux de rassemblements étaient clos, même le bureau de change des Nains, la Ziggurat n’avait point ouvert ses portes en ce jour. Inutile d’être observateur pour se rendre compte de tout cela : les Nains avaient disparu.

Disparus ? Non, pas réellement. Car toutes et tous étaient présents en ce jour, en cet instant, dans le hall couvert et protégé des Mille-Caves. Pour la peine, les quelques non nains qui se trouvaient en ces lieux, furent éconduis poliment, tant l’instant était important.

Du côté du Grand-Hall où se trouve l’escalier menant aux profondeurs du monde, un tapis de velours rouge fut dressé, épais, long et large, pour mener de l’antre jusqu’à une estrade montée pour l’occasion. De chaque côté de l’estrade se trouve un cordon de Barbesables, non pour la sécurité de l’estrade, mais pour la solennité de l’instant. Habillés de tissus couleur blanc et or, de turbans de bleu, et armés de leurs hallebardes et autres haches cérémoniales luxueusement décorées, ils encadraient l’estrade, et furent disposés par groupes de quatre un peu partout dans le Grand Hall. Au-dessus des escaliers menant à l’antre, mais aussi un peu partout dans le Grand-Hall se trouvent de grands étendards aux couleurs des Durgazdawis, des braséros et tout un tas de décorations diverses et variées. Une cohorte de musicien n’attendait plus que l’entrée du maître des Caves en personne, qui avait commandé ce rassemblement de grande ampleur sans pour autant donner de réelles raisons. Et comme à son habitude, Salfaryl se faisait désirer.

Et moi dans tout cela ? Moi, je me trouvais sur un palanquin confortable, face à l’estrade, aux côtés d’autres riches et éminents membres de notre communauté, tous richement vêtus. Personnellement, je porte une de mes plus belles tenues, et ait fait apprêter mon plus grand et confortable palanquin. Quelques oreillers de soies rembourrés de plumes, un hook au tabac un peu spécial – dans ses senteurs et ses goûts et non dans d’éventuelles propriétés psychédéliques, ce n’est ni l’instant ni le lieu – et une carafe de cristal contenant un précieux whisky, ainsi qu’un verre adéquat, afin de rester hydrater et de patienter.

Salfaryl m’avait commandé d’être là, en m’indiquant au passage qu’aucune absence ni qu’aucune excuse ne saurait être acceptées d’aucune sorte. Aussi avais-je pris mes dispositions afin d’être bel et bien présent. La veille, je m’étais arrangé pour que les comptes soient réalisés, que les vélins soient paraphés, afin que rien ne puisse me surprendre d’aucune sorte ni d’aucune manière en ce jour. Si aucune excuse ne saurait être tolérée, mieux valait assurer mes arrières, et personne n’est meilleur que moi quand il s’agit de calculs et de préparations.

Tout à coup, un son fort capta l’attention de tous les Durgazdawis. Les trompettes et les instruments sonnaient l’arrivée du maître des Caves. S’avançant sur son traditionnel palanquin porté par plusieurs serviteurs, il fut emmené jusque sur l’estrade, où il prit la parole durant plusieurs minutes, discourant sur le pourquoi de la présence de tout le monde ici, et révélant au monde sa dernière décision, qui vint en surprendre plus d’un, moi y compris.

Ainsi donc, Salfaryl Braamylisson, du clan Trois-Diamants, surnommé Le Sombre en raison de son tempérament et de son caractère, le maître des Caves, le Sang d’Argent… Avait décidé de s’éloigner des vicissitudes de la vie, et de quitter ses fonctions au sein du conseil de Thaar, tout comme celles à la tête des Mille-Caves. Il renonçait à ses responsabilités et à ses rôles, pour se concentrer sur lui, sa vie arrivant à son crépuscule, et à son clan – et secrètement, à sa quête de l’immortalité grâce à la magie runique.

Ainsi, la direction des Mille-Caves, la souveraineté sur les Durgazdawis, l’entièreté des secrets et des richesses des Caves, étaient sous ma responsabilité. Salfaryl venait d’abdiquer, et de passer ses droits, ses responsabilités, ses fardeaux et ses pouvoirs, à son second et héritier : moi-même.

Dans une action tout à fait protocolaire, et digne de cette cérémonie, Salfaryl demanda à ce que je vienne sur l’estrade. On porta mon palanquin, et après quelques accolades et échanges usuels, Salfaryl se retira pour la dernière fois, et s’enfonça dans les entrailles des Mille-Caves.

N’étant point préparé à tout cela, mon discours fut bref. Je remerciais chaleureusement Salfaryl pour tout ce qu’il avait créé, tout ce qu’il avait construit, tout ce qu’il avait apporté à notre communauté, et aux Nains vivants encore sur les terres de nos aïeux. Je le remerciais pour cette opportunité et sa confiance. Mais il fallait aussi asseoir mon autorité et ma légitimité. N’étant qu’un héritier du clan Ambreroc, n’ayant encore jamais rien construit de mes mains, je venais encore une fois d’hériter de choses construites et façonnées par d’autres, par nos anciens, nos aïeux, nos ancêtres.

Cette condition d’héritier ne m’aiderait pas à être respecté, ni craint, ni adulé comme c’est encore le cas de Salfaryl. L’usage voudrait que je le fasse disparaître, mais Salfaryl ne mérite point une telle fin, lui qui m’aura tant donné. Ma méfiance va plutôt à l’encontre de certains Dawis plus âgés que moi, aux regards fuyants ou accusateurs. Leur tour viendra, et je montrerais qui je suis, et prouverais ma légitimité à cette place qui est aujourd’hui la mienne.

Aujourd’hui, le maître des Mille-Caves, c’est moi. Aujourd’hui, le souverain des Durgazdawis, c’est moi. Aujourd’hui, le Nain le plus riche, le plus puissant et le plus craint, c’est moi. Et demain, je siégerais au conseil en tant que Prince-Marchand de Thaar.
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